Barrak Obama

Barrak Obama

Barack Obama

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Barack Obama
44e président des États-Unis d'Amérique
Official portrait of Barack Obama.jpg
Barack Obama

Actuellement en fonction
Mandat
20 janvier 2009 - {{{fin mandat1}}}
Depuis le 20 janvier 2009
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Élu(e) le 4 novembre 2008
Parti politique Parti démocrate
Vice-président Joe Biden
Prédécesseur George W. Bush
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Autres fonctions
Sénateur des Etats-Unis
représentant l'Illinois
Mandat
4 janvier 2005 - 16 novembre 2008
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Prédécesseur Peter Fitzgerald
Successeur Roland Burris

Représentant du 13ème district au
Sénat de l'État de l'Illinois
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8 janvier 1997 - 4 novembre 2004
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Prédécesseur Alice Palmer
Successeur Kwame Raoul

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Biographie
Nom de naissance Barack Hussein Obama II
Naissance 4 août 1961 (48 ans)
Drapeau des États-Unis Honolulu, États-Unis
Décès {{{décès}}}
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Nature du décès {{{nature}}}
Nationalité Américaine
Conjoint(s) Michelle Robinson
Enfant(s) Malia Ann Obama (1998)
Natasha Obama (2001)
Diplômé Faculté de droit de Harvard
Université Columbia
Profession Avocat
Homme politique
Professeur
Travailleur social
Occupations {{{occupation}}}
Résidence(s) {{{résidence}}}
Religion Protestantisme
(Église unie du Christ)
Signature Barack Obama signature.svg

Seal Of The President Of The Unites States Of America.svg
Présidents des États-Unis d'Amérique

Barack Hussein Obama II, né le 4 août 1961 à Honolulu, dans l'État d'Hawaï[1], est le 44e et actuel président des États-Unis d'Amérique.

Barack Obama est le premier Afro-Américain à ce poste, événement historique dans un pays qui a connu une ségrégation raciale jusque dans les années 1960.

Fils d'un Kényan noir et d'une Américaine blanche du Kansas[2], il a réussi à éviter l'écueil de la question raciale[2][réf. insuffisante]. Son parcours a suscité chez les électeurs comme dans les médias du monde entier un grand intérêt.

Né à Hawaï, élevé plusieurs années en Indonésie, diplômé de l'Université Columbia et de la Faculté de droit de Harvard, il est, en 1990, le premier Afro-Américain à présider la prestigieuse Harvard Law Review. Après avoir été travailleur social, plus spécifiquement « organisateur de communauté » (community organizer en anglais), dans les quartiers sud de Chicago durant les années 1980, puis avocat en droit civil à sa sortie d'Harvard, il enseigne le droit constitutionnel à l'Université de Chicago de 1992 à 2004.

Barack Obama entre en politique en 1996 : il est élu au Sénat de l'Illinois où il effectue trois mandats, de 1997 à 2004. Il connaît l’échec lors de sa candidature à l’investiture du Parti démocrate pour la chambre des représentants en 2000 mais l'obtient en mars 2004 pour le Sénat des États-Unis. Barack Obama se distingue notamment par son opposition précoce à la guerre lancée par George W. Bush en Irak et par le discours qu’il prononce en juillet 2004 lors de la convention démocrate qui désigne John Kerry comme candidat à la présidence, prestation remarquée qui le fait connaître pour la première fois au plan national.

Élu sénateur en novembre 2004, il déclare sa candidature à l’investiture démocrate pour la présidence des États-Unis le 10 février 2007 à Springfield. Il remporte les primaires face à Hillary Clinton et est officiellement désigné candidat lors de la convention de son parti à Denver, le 27 août 2008.

Après avoir remporté avec 52,9 % des voix et 365 grands électeurs, le 4 novembre 2008, l'élection présidentielle contre le républicain John McCain[3], Barack Obama entre en fonction le 20 janvier 2009.

Sa présidence intervient dans un contexte de guerre en Irak, de guerre en Afghanistan, de crise au Moyen-Orient, d'importante récession de l'économie américaine et de crise financière et économique mondiale.

Sommaire

Origines familiales, enfance et jeunesse

Barack[4] est né le 4 août 1961 au centre médical de Kapiolani à Honolulu. Ses parents se sont rencontrés à l'Université d'Hawaï où ils étaient étudiants.

Famille paternelle

Son père est Barack Obama Senior, économiste et homme politique kényan né en 1936 et mort le 24 novembre 1982.

La famille Obama est une famille kényane qui appartient à l'ethnie luo. Dans son autobiographie[5], Barack Obama fournit une assez longue généalogie en ligne paternelle (12 générations au-dessus de lui) et indique que la famille vivait de l'élevage nomade dans la région de l'Ouganda avant de venir se fixer au Kenya, à Alego[6] puis à Kendu Bay[7].

L'arrière-grand-père de Barack Obama Jr. s'appelait simplement Obama (il est donc l'ancêtre éponyme) et vivait à Kendu Bay à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.

Son grand-père, Hussein Onyango Obama (1895-1979) est présenté comme un personnage assez original ; il est le premier habitant de Kendu Bay à entrer en contact avec les Anglais à Kisumu, autour de 1910 ; immédiatement, il adopte un mode de vie moderne (vêtements européens, apprentissage de la lecture et de l'écriture, souci exceptionnel d'hygiène) et, désavoué par son père et ses frères, se met au service du colonisateur. Pendant la Première Guerre mondiale, il est responsable de l'organisation de corvées au Kenya puis au Tanganyika. Après la guerre, il exerce la profession de domestique et cuisinier pour différents patrons britanniques ; en même temps, il effectue un retour aux origines en achetant des terres à Kendu Bay et en prenant une épouse, Helima (puis une seconde, Akumu, puis une troisième, Sarah). Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est au service d'un officier britannique dans différents endroits (Birmanie, Thaïlande, Ceylan, Europe). Après son retour, il cesse de travailler comme domestique et devient agriculteur à plein temps ; c'est aussi le moment où il quitte Kendu Bay et s'installe à Alego.

Dans les années 1950, il est détenu durant six mois à la suite d'une dénonciation calomnieuse à propos de liens avec le mouvement nationaliste kényan (KANU). Reconnu innocent, il sort malgré tout affaibli physiquement et moralement de cette épreuve[8].

De ses trois épouses, il a eu huit enfants[9].

Barack Obama Sr. est le deuxième, né en 1936 à Kendu Bay. Sa mère est Akumu. Barack Obama Sr, qui décèdera en 1982 a été éduqué dans la religion musulmane mais était néanmoins athée[10]. Après le départ[11] d'Akumu en 1945, il a été élevé par la troisième épouse de Hussein Onyango dans le village d'Alego ; après des études primaires brillantes, quoique peu assidues, il est admis dans l'école des missionnaires de Maseno, mais en est renvoyé pour indiscipline, avant d'avoir mené à leur terme ses études secondaires. Il travaille plusieurs années comme employé de bureau à Mombasa et Nairobi et épouse sa première femme, Kezia. Il a la chance d'être repéré comme très doué par deux universitaires américaines qui lui font prendre un cours par correspondance et lui font passer l'examen de fin d'études secondaires à l'ambassade des États-Unis ; encore avec leur appui, il sollicite une bourse auprès de plusieurs universités américaines, et en 1959, obtient une réponse favorable de l'université d'Hawaii. Il va y suivre un cursus d'économétrie, obtenant les meilleures notes de sa promotion et y fonde l'association des étudiants étrangers [12].

Famille maternelle

Barack Obama est le premier Afro-Américain à être président des États-Unis, événement historique qui concrétise en partie le rêve de Martin Luther King

Sa mère, Stanley[13] Ann Dunham (1942 - 1995) était la fille de Stanley (23 mars 19188 février 1992) et de Madelyn Dunham (26 octobre 19223 novembre 2008)[14]. La famille Dunham était chrétienne, mais Ann, adulte, était agnostique.

Elle est née près de la base militaire de Wichita (Kansas), son père ayant été appelé en 1942 pour servir comme GI dans l'armée américaine. Pendant la guerre, Madelyn Dunham travaille dans les usines aéronautiques de Wichita. Après avoir servi en Europe dans l'armée de George Patton, Stanley Dunham devient vendeur représentant en meubles. La famille Dunham déménage assez souvent, habitant successivement la Californie, le Kansas, le Texas, l'État de Washington (Seattle) avant de partir pour Hawaii en 1959. Stanley y connaît des déboires professionnels, mais Madelyn occupe avec un certain succès un emploi de cadre de banque.

Stanley Ann suit des études d'anthropologie à l'université d'Hawaii quand elle rencontre Barack Sr[15].

Barack Obama a été élevé par ses grands-parents maternels à partir de 1971. Étant très attaché à Madelyn (« Toot », américanisation de Tutu, « grand-mère » en hawaïen), le candidat a même interrompu sa campagne pour s'occuper d'elle alors qu'elle était souffrante à Hawaii. Madelyn Dunham est décédée le 3 novembre 2008[14], la veille même de l'élection de son petit-fils à la présidence des États-Unis.

Une famille recomposée

Les parents de Barack Obama se marient le 2 février 1961[16]. En août 1963, son père est accepté à l'Université Harvard mais il part seul pour le Massachusetts car la bourse qu'il a obtenue ne lui permettrait pas de subvenir aux besoins de son épouse et de son fils. Le divorce sera prononcé en janvier 1964. Diplômé en économie en 1965, le père de Barack Obama repart au Kenya où il fonde une nouvelle famille. D'abord homme en vue proche du gouvernement de Jomo Kenyatta, il finit par s'opposer aux projets du président. Limogé et boycotté, il sombre dans la pauvreté et l'alcoolisme avant de se tuer dans un accident de voiture en 1982[12]. Son fils ne l'aura revu qu'une fois, à 10 ans, lors d'un séjour de son père à Hawaii (décembre 1971-janvier 1972).

Ann Dunham s'est remariée en 1965 avec un étudiant originaire d'Indonésie, Lolo Soetoro, qui regagne son pays dès 1966 ; Ann et Barack le rejoignent à Jakarta[17] en 1967. Barack va passer quatre ans en Indonésie. Il fréquente d'abord deux ans l'école primaire catholique St-François d'Assise puis une école publique où il est le seul étranger[16]. Dans le dossier d'inscription à celle-ci, il aurait choisi, parmi les cinq religions proposées, celle de son beau-père le javanisme[18], une branche locale de la religion musulmane[19]. Pendant la campagne électorale pour l'investiture de 2008, l'éditorialiste néo-conservateur Daniel Pipes a prétendu qu'Obama avait été un musulman pratiquant durant son séjour en Indonésie (donc entre 6 et 10 ans !)[20]. Obama affirme quant à lui que son foyer n'était pas religieux.

En 1971, sa mère le fait revenir à Hawaii chez ses grands-parents maternels, afin qu'il puisse faire des études secondaires américaines (depuis le début du séjour indonésien, elle lui faisait suivre un cours par correspondance, et dans les derniers mois, lui imposait de se lever très tôt pour travailler avec elle avant d'aller à l'école) ; il est inscrit à l'Académie Punahou, prestigieuse école privée d'Hawaii[21] pour laquelle il a obtenu une bourse. L'année suivante, Ann, séparée de Lolo Soetoro, le rejoint avec Maya et reprend ses études avec un mastère consacré à l'anthropologie de l'Indonésie. Selon Maya, l'éducation que sa mère a donnée à cette époque à ses deux enfants était « idéaliste et exigeante[22] ». En 1975, elle retourne en Indonésie pour effectuer les travaux de terrain obligatoires pour son diplôme, mais Barack refuse de la suivre[22]. Elle devient responsable d'un programme d'aide aux femmes pauvres organisé par la fondation Ford puis contribue à développer le système de microcrédit indonésien[22]. Elle achève son doctorat en 1992 avec une thèse sur The peasant blacksmithing in Indonesia. Mais elle meurt à Hawaii à 52 ans le 7 novembre 1995 d'un cancer de l'ovaire. Obama affirme que sa plus grande erreur a été de ne pas avoir été à ses côtés au moment de sa mort.

Barack Obama a raconté son enfance et sa jeunesse (jusqu'en 1988) dans son autobiographie Les rêves de mon père[23].

Ancêtres et liens de famille hypothétiques

Barack Obama a des origines multi-ethniques. Par sa grand-mère maternelle, il aurait des ancêtres cherokees[24]. Selon les affirmations de Lynne Cheney à la télévision le 17 octobre 2007, Barack Obama aurait un ancêtre commun avec l'ancien vice-président des États-Unis Dick Cheney et l'ancien président Harry Truman : Marin Duval, un huguenot né à Laval ou Nantes au XVIIe siècle[25]. Il est aussi un lointain cousin de l’acteur Brad Pitt, des anciens présidents George W. Bush, Gerald Ford, Lyndon Johnson, et de l’ancien Premier ministre britannique Winston Churchill. Il est également possible qu'il compte parmi ses ancêtres Christian Gutknecht né en 1722 et Maria Magdalena Grünholtz, tous deux nés à Bischwiller, en Alsace[26],[27]. Il aurait un ancêtre belge à la 14e génération, Nicolas Martiau, né dans les environs de Wavre vers 1592[28]. Mais ses origines européennes sont surtout anglaises, écossaises, et irlandaises. Un de ses arrière-grands-pères a émigré du comté d'Offaly en Irlande, au XIXe siècle.

Études, famille et carrière professionnelle

Après ses études secondaires, Barack Obama passe deux ans à Occidental College à Los Angeles (Californie) puis entre à l'Université Columbia de New York. Il en sort diplômé en science politique et en relations internationales.

Premières expériences professionnelles (1983-1985)

Avant[29] même d'obtenir son diplôme de l'université Columbia, Barack Obama envisageait de devenir « organisateur communautaire » (community organizer, et non pas social worker[30]), mais ses démarches auprès de différents organismes (notamment la mairie de Chicago, depuis peu dirigée par un Noir, Harold Washington) n'aboutissent pas. Il entre à New York dans un cabinet de consultants (qu'il ne nomme pas) travaillant pour des multinationales, d'abord comme assistant de recherche, puis comme analyste financier, fonction importante qui lui permet de disposer d'un bureau et d'une secrétaire. Suite à une prise de contact avec sa demi-sœur Auma, il décide de se réorienter vers le travail communautaire et quitte son entreprise. Toujours à New York, il connaît une période de travail précaire (il travaille notamment pendant trois mois pour l'organisation de Ralph Nader), puis est recruté par un militant associatif de Chicago, Jerry Kellman (qu'il appelle Marty Kaufman dans son autobiographie).

Chicago (1985-1988)

À l'été 1985[31], il choisit de travailler comme organisateur communautaire dans le quartier noir défavorisé de Bronzeville. Il devient adjoint de Jerry Kellman, travailleur social chrétien, membre d'un réseau d'Églises progressistes. Jusqu'en 1987, Barack Obama, surnommé « Baby Face » par les pasteurs locaux, arpente South Side pour aider les résidents à s'organiser dans la défense de leurs intérêts, pour obtenir le désamiantage des logements sociaux, l'ouverture de bureaux d'embauche, ou pour lutter contre la délinquance des jeunes. C'est durant cette période que Barack Obama, élevé sans religion[32], se rapproche de l'Église unie du Christ, dirigée dans le quartier par le pasteur Jeremiah Wright et embrasse la religion protestante.

Harvard (1988-1991)

Au cours de l'année 1987, il pose sa candidature à plusieurs universités et reçoit un agrément de Harvard en février 1988. Il quitte Chicago en mai 1988 et après un séjour touristique en Europe, part pour son premier voyage au Kenya. Il est ensuite pendant trois ans [31] à la faculté de droit de Harvard (Harvard Law School) à Cambridge près de Boston ; il en sort diplômé avec la mention magna cum laude. En 1990, il est le premier Afro-Américain[33] élu (face à 18 autres candidats) rédacteur en chef de la prestigieuse Harvard Law Review, événement qui fait l'objet d'une information dans des journaux nationaux.

Chicago (depuis 1991)

Barack et Michelle Obama en 2008

À la fin de ses études, au lieu de devenir adjoint au juge Abner Mikva, Barack Obama revient à Chicago pour devenir enseignant en droit constitutionnel à l'Université de Chicago où il travaille jusqu'en 2004[31]. Il entre dans un cabinet juridique spécialisé dans la défense des droits civiques.

En 1992, il épouse Michelle Robinson, juriste originaire de Chicago rencontrée en 1989 dans le cabinet d'avocats où il travaille et où elle est avocate associée. Le couple Obama aura deux filles, Malia Ann (née en 1998) et Natasha, plus connue par son surnom Sasha (née en 2001). Michelle Robinson-Obama est alors une avocate renommée, figure influente du Parti démocrate local et proche du maire de Chicago, Richard M. Daley. C'est elle qui va propulser la carrière politique de son époux[34],[31] alors qu'il n'a, jusque-là, milité activement que pour soutenir la candidature de Bill Clinton à la présidence des États-Unis et celle de Carol Moseley-Braun au Sénat.

Carrière politique locale (1994-2004)

En 1996, Barack Obama est élu au Sénat de l'État de l'Illinois dans la 13e circonscription, couvrant les quartiers de South Side à Chicago[31], comprenant le quartier de Hyde Park. Il préside la commission de santé publique quand les démocrates reprennent la majorité au Sénat de l'État.

Il soutient les législations en faveur de l'extension de la couverture médicale aux plus démunis, se fait le défenseur de la cause des homosexuels et fait augmenter les fonds destinés à la lutte contre le SIDA. Son mandat est marqué par sa capacité à obtenir, par le biais de compromis, l'assentiment des républicains sur des lois comme celles contre le profilage racial, la vidéosurveillance des interrogatoires de police ou un moratoire sur l'application de la peine de mort dans l'Illinois[35].

En 2000, il tente de se faire désigner aux primaires démocrates pour être candidat à la Chambre des représentants des États-Unis mais il est battu avec 30 % des voix contre 61 % à Bobby Rush, le titulaire démocrate sortant et ancienne figure historique du Black Panther Party.

Barack Obama se fait aussi remarquer à l'échelle nationale en 2002 lorsqu'il refuse de cautionner les explications des néo-conservateurs au sujet d'une invasion nécessaire de l'Irak. « Je ne suis pas quelqu'un qui s'oppose à la guerre en toutes circonstances. Je suis opposé à une guerre stupide, non pas basée sur la raison, mais sur la passion, non sur les principes, mais sur la politique », déclare-t-il le 2 octobre 2002 à Chicago[36]. Cette opposition à la guerre lancée par l'administration Bush le 19 mars 2003 et approuvée par une large majorité du Sénat des États-Unis (dont, notamment Hillary Clinton[37]), lui servira de référence tout au long de sa campagne pour l'investiture de l'élection présidentielle américaine de 2008 pour contrer ses adversaires.

Carrière nationale (2004-2008)

Barack Obama, Sénateur de l'Illinois

À l’automne 2002, il engage le consultant politique David Axelrod et annonce officiellement sa candidature au Sénat des États-Unis en janvier 2003[38].

En juillet 2004, il prononce un discours de la Convention démocrate de Boston désignant John Kerry comme candidat du parti à l'élection présidentielle. Il y fait l'apologie du rêve américain, de l'Amérique généreuse en les reliant à ses origines familiales. Il en appelle à l'unité de tous les Américains et dénonce les « errements » et l'« extrémisme » diviseur de l'administration de George W. Bush. Ce discours « The Audacity of Hope »[39] repris dans la presse écrite et à la télévision fait connaître Barack Obama aux militants démocrates mais également à de nombreux Américains[40].

Le 2 novembre 2004, après avoir battu quelques mois plus tôt ses adversaires démocrates lors des primaires, Barack Obama est élu au Sénat des États-Unis avec 70 % des voix contre 27 % à son adversaire républicain, l'ancien ambassadeur et chroniqueur politique conservateur afro-américain Alan Keyes. Le score ne fut pas une surprise car pendant plusieurs mois, Barack Obama avait fait une grande partie de sa campagne électorale sans aucun opposant désigné contre lui à la suite du retrait en dernière minute de Jack Ryan, le candidat républicain qui avait lui-même succédé à Blair Hull, le vainqueur des primaires, tous deux étant englués dans des affaires scabreuses avec leurs épouses respectives. Ce n'est que deux mois avant l'élection, que Alan Keyes fut désigné comme candidat républicain en dépit du fait qu'il résidait au Maryland, n'avait aucun lien avec l'Illinois et qu'en 2000, il avait dénoncé le parachutage d'Hillary Clinton à New York.

Barack Obama succède alors au sénateur républicain sortant Peter Fitzgerald.

En décembre 2004, Barack Obama passe un contrat de 1,9 million de dollars avec une grande maison d'édition pour écrire trois livres dont l'un concernera ses convictions politiques et le second, co-écrit avec son épouse, serait destiné aux enfants.

Barack Obama a prêté serment comme sénateur le 4 janvier 2005 devenant le seul homme de couleur à siéger au Sénat, et le cinquième de l'histoire[41] (poste dont il démissionne le 16 novembre 2008 après son élection à la présidence des États-Unis).

Élection présidentielle de 2008

Les élections primaires

Barack Obama en campagne électorale en Caroline du Sud en août 2007

Le 16 janvier 2007, il annonce la création d'un comité exploratoire en vue de lever des fonds pour une candidature à l'élection présidentielle de 2008 ; le 10 février 2007, il déclare sa candidature à l'investiture démocrate[42] et ce, malgré son inexpérience relative et la concurrence dans le camp démocrate d'Hillary Clinton, jusque-là favorite pour les primaires. Le 15 décembre 2007, il a reçu l'appui du prestigieux quotidien national, The Boston Globe[43].

Tout au long de l'année 2007, il a insisté sur le fait qu'il incarnait le changement et qu'il s'opposait à la politique partisane[44]. Sa candidature enthousiasme une partie des électeurs indépendants et des jeunes[44]. Il obtient le ralliement de nombreuses personnalités comme le sénateur John Kerry, les hommes d'affaires Warren Buffett et George Soros, les acteurs George Clooney, Matt Damon, Will Smith, Ben Affleck, Robert De Niro, les actrices Halle Berry, Sophia Bush et Scarlett Johansson, le rocker Bruce Springsteen, la chanteuse Nicole Scherzinger, le rappeur Nas, la romancière Toni Morrison ou l'animatrice de télévision Oprah Winfrey, personnalité extrêmement influente dans son pays, notamment au sein de la communauté afro-américaine[45]. Le 21 avril 2008, il obtient également le soutien du cinéaste Michael Moore.

Le 3 janvier 2008, Barack Obama crée la surprise[46] en remportant les premières primaires, les caucus de l'Iowa, état blanc à plus de 96 %, avec 38 % des suffrages exprimés, loin devant le sénateur John Edwards (30 %) et l'ancienne First Lady Hillary Clinton qui a obtenu 29 %[47], démontrant ainsi pour la première fois qu'un noir pouvait avoir de réelles chances au niveau national.

Il réussit alors à imposer à la campagne des primaires, aussi bien démocrates que républicaines, le thème du « changement » (« Change »). Le 8 janvier, il perd dans le New Hampshire (37 %) contre Hillary Clinton (39 %) malgré des sondages l'annonçant grand favori avec 10 points d'avance[48]. Son discours de défaite est teinté d'espoir et de remotivation. De cette défaite Barack Obama tire son nouveau slogan : « Yes we can » (« Oui, nous pouvons »).

Barack Obama et sa famille à Springfield (Illinois) le 10 février 2007

Après une polémique avec Hillary Clinton sur les droits civiques et les rôles respectifs de Martin Luther King et du président Lyndon Baines Johnson, il arrive de nouveau deuxième en nombre de voix, derrière Hillary Clinton, lors du caucus du Nevada du 19 janvier (51 % contre 45 %). Néanmoins Barack Obama obtient une majorité de 13 délégués contre 12 pour Hillary Clinton, raison pour laquelle il refuse de concéder sa défaite. Il évoque également des irrégularités dans le vote qu'il impute au camp Clinton, accusant Bill Clinton et sa femme, de déformer les faits à son encontre[49].

Le 27 janvier, sa très large victoire (55 % contre 27 % pour Hillary Clinton) lors des primaires de Caroline du Sud[50] relance sa candidature dans la perspective du Super Tuesday du 5 février.

Le 28 janvier, il obtient le soutien de Caroline Kennedy[51], ainsi que d'Edward Moore Kennedy et Patrick Kennedy[52].

Lors du Super Tuesday, le 5 février, Barack Obama remporte 13 États, face à 9 pour Hillary Clinton.

Le 2 février, Will.i.am enregistre Yes We Can, une chanson inspirée d'un discours prononcé par Obama, suite à la primaire du New Hampshire de 2008. Mixée avec des images et des extraits du discours, la chanson est interprétée par de nombreuses célébrités (la plupart des musiciens, chanteurs et comédiens américains) à l'appui du sénateur Obama. La chanson a été produite par Will.i.am, le clip a été réalisé par Jesse Dylan, le fils du chanteur Bob Dylan[53].

Liesse populaire autour de Barack Obama lors d'un meeting dans le Connecticut en février 2008

Le 9 février, il remporte les États de Washington, du Nebraska et de Louisiane ainsi que les îles Vierges. Le lendemain 10 février, il remporte l'État du Maine. Le 12 février, en remportant les trois élections primaires démocrates en Virginie, au Maryland et dans la capitale fédérale Washington, Barack Obama prend un avantage dans la course aux 2 025 délégués nécessaires pour décrocher l'investiture démocrate. Avec 1 231 délégués, il devance dorénavant Hillary Clinton (1 196 délégués), s'adjugeant au passage la confiance non seulement d'une bonne partie de l'électorat afro-américain mais aussi celui des personnes âgées (53 % contre 47 % à Hillary Clinton) et des femmes (58 %) ; les Blancs demeurent plutôt favorables à Hillary Clinton (48 % contre 51 %)[54]

Le 19 février, il gagne les primaires dans le Wisconsin et à Hawaï, signant là dix victoires consécutives sur Hillary Clinton.

Le 22 février, avec plus de 65 % des voix, le sénateur de l'Illinois, Barack Obama a largement remporté la primaire des démocrates expatriés. En France, il dépasse la barre des 70 %[55].

Le 4 mars, il gagne dans l'État du Vermont mais perd dans l'Ohio et le Rhode Island. Au Texas, il obtient plus de représentants à la convention que Hillary Clinton (99 contre 94). Il conserve une avance de plus de 100 délégués.

Il remporte les primaires du Wyoming le 8 mars, puis celles du Mississippi trois jours plus tard.

Le 18 mars 2008, il prononce l'important Discours de Philadelphie[2] sur la question raciale.

Le 22 avril, Hillary Clinton remporte la primaire de Pennsylvanie[56]. À ce moment, la campagne de Clinton, qui ne pouvait se permettre d'accroître davantage son retard, bénéficie d'un second souffle aux dépens de celle d'Obama. Ce dernier a été fragilisé dans l'opinion par son attitude ambiguë à l'égard des dérapages verbaux de son ancien pasteur, le communautariste Jeremiah Wright[57], ainsi que par des accusations d'élitisme.

Ainsi, le 3 mai, il remporte avec seulement 7 voix d'écart les caucus de Guam, île du Pacifique, avec 50,08 % des voix contre 49,92 % pour Hillary Clinton.

Le 6 mai, il remporte l'État de Caroline du Nord avec 56 % des voix mais perd avec 22 000 voix d'écart dans l'Indiana (49 % des voix)[58].

Le 13 mai, Hillary Clinton remporte la primaire en Virginie-Occidentale avec 67 % des voix contre 26 % pour Barack Obama. La candidate bénéficie d'un vote massif des électeurs blancs et modestes, très nombreux dans cet État[59]. Obama peut néanmoins rattraper son retard auprès de cette dernière catégorie d'électeurs et auprès des « cols bleus » (ouvriers blancs) grâce au ralliement de poids de John Edwards, annoncé dès le lendemain de la primaire de Virginie-Occidentale[60].

À ce stade des primaires, les cinq dernières consultations à venir seront d'une importance toute relative, aucun des deux candidats ne pouvant obtenir la majorité qualifiante des délégués ordinaires, tandis que les super-délégués, qui restent partagés entre Obama (282), Clinton (273) et l'indécision (environ 240), auront probablement le dernier mot lors de la Convention démocrate du mois d'août. Certains observateurs misent cependant sur un retrait de Clinton avant la fin du processus[61].

Le 20 mai, Obama et Clinton remportent l'un et l'autre une primaire. Le premier s'impose dans l'Oregon (58 % des voix), la seconde dans le Kentucky (65 % des voix)[62].

Le 30 mai, il quitte l'Église unie du Christ suite aux polémiques engendrées par les propos du pasteur Wright et du révérend Michael Pfleger. Obama était membre de cette Église depuis une vingtaine d'années[63],[64].

Le 3 juin, à l'issue des dernières primaires (Montana et Dakota du Sud), il atteint le seuil requis des 2 118 délégués, ainsi que le soutien de nombreux super-délégués[65]. Malgré la revendication par Clinton de la majorité du « vote populaire » (en nombre de voix de militants) et le refus de la sénatrice de se déclarer vaincue, Obama est désormais quasiment assuré d'être désigné candidat à la Maison-Blanche lors de la convention démocrate de la fin du mois d'août.

Le 7 juin, Hillary Clinton « suspend » sa campagne à l'investiture démocrate et apporte son soutien à Barack Obama dans sa campagne présidentielle contre le républicain John McCain[66].

Le 27 août, troisième jour de la Convention démocrate à Denver, Obama est officiellement investi par acclamation, ou roll call, lancées par la sénatrice Hillary Clinton[67]. plus de vingt ans après le révérend Jesse Jackson, trois fois candidat à l'investiture démocrate et premier à remporter des primaires, notamment en 1988, c'est le premier Afro-Américain[33] investi pour la présidentielle par un parti majeur[68].

Financement de sa campagne électorale

Concernant le financement des campagnes électorales, fortement encadrées par la législation américaine, Barack Obama se déclare partisan d'un système de financement public et a indiqué avant même sa déclaration de candidature qu'il financerait ainsi sa campagne présidentielle si son rival républicain faisait de même.

Cependant, en juin 2008, il décide de baser sa campagne sur la collecte de fonds privés, échappant ainsi à la limite de collecte imposée en cas de financement par les fonds publics. Il devient alors le premier candidat à se passer de ces fonds fédéraux depuis l'adoption par le Congrès des lois sur le financement des campagnes électorales, élaborées après le scandale du Watergate[69].

Campagne présidentielle

En juillet 2008, Obama se rend en Afghanistan, en Irak, en Israël, en Allemagne, où il prononce devant le Siegessäule et une foule enthousiaste un discours aux accents kennediens et reaganiens, en France et en Grande-Bretagne[70]. La presse popularise alors le néologisme d'obamania. John McCain qui, pendant ce temps, a reçu le dalaï-lama, reproche à son concurrent démocrate d'avoir préféré prononcer un discours devant « des foules d'Allemands obséquieux » aux dépens d'une visite au chevet de soldats américains soignés à Landstuhl (base américaine située près de Kaiserslautern)[71].

Dans une lettre adressée le 24 juillet 2008, Barack Obama regrette de n'avoir pu rencontrer le dalaï-lama du fait de ses voyages, et lui réaffirme son soutien, espérant que sa lettre et la rencontre avec le sénateur John McCain démontreront que l'attention et le soutien américain au peuple tibétain transcendent les divisions politiques. Obama se félicite aussi du dialogue entre les représentants du dalaï-lama et du gouvernement de la République populaire de Chine[72].

Obama avec Joe Biden, son colistier.

Le 23 août, Obama choisit le sénateur du Delaware Joseph Biden comme colistier dans la course à la Maison-Blanche. Biden est président de la commission des Affaires étrangères au Sénat et sénateur depuis 1972. Ce choix doit servir à donner l'image de l'expérience politique et plus particulièrement en politique étrangère[73] et, par conséquent, de contrer les attaques sur l'inexpérience d'Obama dans ce dernier domaine (l'argument de l'inexpérience d'Obama, repris par John McCain, avait déjà été exploité lors des primaires par Hillary Clinton et par Joe Biden lui-même).

Le choix de Biden présente cependant également des inconvénients : l'association d'Obama à une figure connue du paysage politique fédéral atténue l'idée du « changement » (Change). De plus, le sénateur du Delaware est connu pour ses gaffes, qui peuvent s'avérer dangereuses dans un duel électoral serré.

Le 28 août, jour du 45e anniversaire du discours I Have a Dream de Martin Luther King, il est officiellement investi par le Parti démocrate, au stade Invesco à Denver[74].

Deux semaines avant les élections, après être sorti renforcé des débats face à John McCain, Obama reçoit le soutien inattendu de l'ancien Secrétaire d'État républicain Colin Powell et devance largement (de 7 à 10, voire 12 points) son adversaire dans les sondages[75].

Les républicains tentent pourtant de freiner Obama en l'attaquant sur plusieurs points :

  • en déclarant qu'il est soutenu par l'association ACORN, dont le travail d'inscription des citoyens sur les listes électorales est entaché d'erreurs grossières voire de tentatives de fraude avérées ;
  • en affirmant qu'il est proche de l'ancien activiste d'extrême-gauche Bill Ayers, membre fondateur des Weathermen, ajoutant que cela faisait de lui un collaborateur avéré de terroristes ;
  • en le présentant, enfin, lors de plusieurs meetings de la colistière conservatrice de McCain, Sarah Palin, comme un « socialiste »[76].

Cette dernière accusation, injurieuse (le terme est synonyme de « communiste » aux États-Unis, pays ennemi de l'URSS pendant la Guerre froide), réagit à une phrase prononcée le 11 octobre par Obama : « Je pense que si nous répartissons (spread around) les richesses, c'est bien pour tout le monde ». Il répondait alors aux questions de Samuel J. Wurzelbacher (présenté par McCain, puis Obama et les médias comme « Joe le plombier »), un employé d'une entreprise de plomberie qui s'inquiétait d'une hausse de ses impôts en cas de victoire du sénateur de l'Illinois.

Ces attaques s'avèrent cependant contreproductives pour le camp McCain, tandis qu'Obama tourne en dérision l'accusation de « socialisme » : « À la fin de la semaine, il (John McCain) finira par m'accuser d'être un communiste masqué parce que je prêtais mes jouets lorsque j'étais à l'école maternelle. Je partageais mes sandwiches au beurre de cacahuète et à la confiture[77]. »

Le 23 et le 24 octobre, Barack Obama suspend brièvement sa campagne, qui est la plus coûteuse de l'histoire des États-Unis (605 millions de dollars contre 150 millions de dollars pour celle de McCain)[78], pour se rendre à Hawaï au chevet de sa grand-mère, Madelyn Dunham (née en 1922), gravement malade.

Déjà soutenu par de grands journaux comme le Washington Post, le Los Angeles Times, le New York Times ou le Financial Times, le sénateur démocrate reçoit l'appui de Scott McClellan, ancien porte-parole de George W. Bush devenu sycophante de la « culture de la désinformation » à Washington, qui annonce, le 24 octobre, qu'il votera pour Obama[79].

Pendant ce temps, McCain remonte dans les sondages en abordant davantage les questions économiques, passées au premier plan dans un contexte de crise financière, et en exploitant une gaffe de Joe Biden. Lors d'une rencontre avec des donateurs de Seattle, ce dernier a en effet déclaré : « Croyez-moi. Il ne se passera pas six mois avant que le monde ne mette à l'épreuve Barack Obama, comme il l'avait fait avec Kennedy (…). Écoutez, nous allons avoir une crise internationale, une crise fabriquée, pour voir de quel bois se chauffe ce gars-là (…). Je vous garantis que cela va arriver. »

Destinée initialement à démontrer la pugnacité et le courage d'Obama en le comparant à John Fitzgerald Kennedy, cette déclaration maladroite est exploitée par McCain qui juge que le pays n'a pas besoin « d'un président qui invite le monde à le tester à un moment où notre économie est en crise, et où les Américains se battent déjà dans deux guerres[80] ! »

Le 29 octobre, Barack Obama diffuse un spot de 30 minutes sur sept chaînes américaines (CBS, NBC, FOX, BET, Univision, MSNBC et TV One). Dans ce spot, qui aura coûté quatre millions de dollars, le candidat annonce un plan en faveur des classes moyennes pour lutter contre la crise économique[81].

Élection (4 novembre 2008)

Répartition du collège électoral par État en 2008. En bleu, les États remportés par Obama/Biden ; en rouge, ceux remportés par McCain/Palin. Pour chaque État est indiqué le nombre de grands électeurs.

Avec un taux de participation record de 63 % des électeurs inscrits[82], Barack Obama a remporté l'élection présidentielle du 4 novembre 2008 avec plus de 9 millions de voix d'avance[83] sur son adversaire John McCain. La victoire est nette aussi bien au niveau des grands électeurs (365 à 173[84],[85]) que celui du vote populaire (52,9 % à 45,6 %)[86]. Outre ses victoires dans les États-clés âprement disputés de l'Ohio et de la Floride, Obama a fait basculer, de justesse, des bastions républicains traditionnels comme l'Indiana[87] et a même obtenu les suffrages de deux anciens États confédérés (en plus de la Floride) : la Virginie[88] et la Caroline du Nord[89]. Barack Obama l'emporte dans toutes les classes d'âge, sauf chez les plus de 65 ans, et bénéficie d'une plus forte mobilisation des jeunes électeurs, alors que 68 % des 18-25 ans se sont prononcés en sa faveur[90]. Il obtient également le suffrage de 54 % des catholiques, de 78 % des Israélites, ainsi que de 67 % des Latinos et de 95% des Afro-Américains[91].

Au soir du 4 novembre 2008, il prononce devant plusieurs centaines de milliers de personnes son discours de victoire à Grant Park, dans la ville de Chicago, dans l'Illinois[92]. Après avoir remercié tous ses soutiens (famille, collaborateurs, électeurs), il évoque les enjeux majeurs de son mandat à venir ; en particulier les guerres d'Irak et d'Afghanistan et la crise économique. Son discours est teinté de références significatives aux discours d'investiture de John F. Kennedy, d'Abraham Lincoln et également de discours prononcés par Martin Luther King ; il cite notamment mot pour mot un passage du discours prononcé par Abraham Lincoln lors de sa première investiture[93].

L'élection de Barack Obama est dans l'ensemble très bien accueillie à l'étranger, où elle est souvent l'occasion de célébrations populaires. Le Kenya, pays natal de son père, décrète même un jour férié. Fait également sans précédent, et bien que la Russie fasse montre de froideur, des gouvernements traditionnellement en très mauvais termes avec les États-Unis adressent leurs félicitations au nouveau président, ainsi Raul Castro (Cuba), Hugo Chávez (Venezuela) ou Mahmoud Ahmadinedjad (Iran). Depuis l'Afrique du Sud, il est également félicité par le prix Nobel de la Paix et ancien président Nelson Mandela [94].

Barack Obama a été formellement élu par les grands électeurs le 15 décembre 2008 (sa victoire ayant été officiellement proclamée au Congrès des États-Unis par Dick Cheney le 8 janvier 2009)[95], et il a succédé à George W. Bush le 20 janvier 2009. Il est alors devenu le quarante-quatrième président des États-Unis, et le premier Afro-Américain[33] à accéder à la Maison Blanche.

Le début de sa présidence commence dans un contexte de guerre en Irak, de guerre en Afghanistan et d'une importante récession de l'économie américaine et de crise financière et économique mondiale.

Analyse d'une victoire

Barack Obama doit notamment sa victoire à une formidable mobilisation des primo-votants réalisée grâce notamment à une campagne révolutionnaire de mobilisation des donateurs, des militants et enfin des électeurs. Cette mobilisation fut basée sur trois leviers principaux : le message, les nouvelles technologies et l’organisation de terrain.

Le message, c'est le « changement », fondé sur l'émotion, sur le modèle des campagnes de community organizing, faisant des électeurs les acteurs de ce changement. La capacité de la campagne (ou organisation) mise en place par Obama à canaliser les flux monétaires et de bénévoles furent un élément déterminant de sa victoire ; en s'inspirant du modèle mis en place par les Républicains huit ans auparavant et en l'améliorant, Obama a su canaliser et tirer parti de son succès populaire[96].

Les nouvelles technologies, ce sont les outils Internet qui sont utilisés avant tout pour recruter les sympathisants et organiser le militantisme. On y trouve les réseaux sociaux de type Facebook, sur lequel Barack Obama est de loin la personne au monde à compter le plus de partisans déclarés, avec près de cinq millions de supporters en janvier 2009[97] mais aussi une exceptionnelle base de données appelée Catalist, « un fichier unique qui répertorie individuellement 220 millions d’Américains, avec jusqu’à 600 informations par personne », permettant d'effectuer un ciblage précis sur tous les électeurs afin d'élaborer des messages personnalisés[98].

Enfin, l’organisation de terrain combine une communication de mobilisation, le militantisme de proximité et une campagne de financement, structurée en groupes géographiques (DC for Obama, etc.) ou thématiques (Students for Obama, Lawyers for Obama, etc.), organisée sur le modèle du téléthon, permettant à Barack Obama de bénéficier in fine d'un budget de 750 M$ contre 350 M$ pour John McCain. Au total, Barack Obama a levé une armée de 1,2 million de militants, représentant 25 % du budget de campagne (200 M$). Ces militants ont approché directement ou par téléphone, près de 68 millions d’Américains, soit plus de la moitié des électeurs et 99 % des électeurs cibles[98].

Transition présidentielle (novembre 2008 - janvier 2009)

Article connexe : Administration Obama.

L'élection présidentielle américaine indirecte fait que le président élu ne prend ses fonctions que onze semaines après le suffrage populaire. Cette période entre l'Election Day du 4 novembre et l'Inauguration Day, jour de la prise de fonction présidentielle, le 20 janvier est une phase de nomination de la nouvelle administration présidentielle et de transition avec l'administration sortante. La première nomination de la nouvelle administration est celle de Rahm Emanuel au poste de Chef de cabinet de la Maison Blanche. De nombreux noms circulent quant aux différents secrétaires et le 1er décembre, il est annoncé que son ancienne rivale à l'investiture Hillary Clinton sera proposée par l'administration Obama comme secrétaire d'État[99]. Les principaux postes sont pourvus dès début décembre (voir Administration Obama). Bien qu'Obama ait axé sa campagne présidentielle sur le slogan du changement, on note la prépondérance de vétérans de l'administration Clinton dans la nouvelle équipe, par souci revendiqué de bénéficier de leur expérience face à la crise.

Rencontre entre le président en exercice George W. Bush et le président élu Barack Obama dans le bureau ovale de la Maison Blanche le 10 novembre 2008

Conformément à ses promesses de dépasser le clivage bipartite[100], Obama maintient à la Défense son titulaire nommé par George W.Bush en 2006, Robert Gates, un proche des républicains[101] et de la famille Bush en particulier[102], et rencontre à deux reprises son adversaire malheureux John McCain à la mi-novembre 2008 et le 19 janvier 2009, lors d'un bal rendu en l'honneur de l'ancien vétéran du Viêt Nam[103]. Il nomme également deux autres hommes proches des républicains dans son gouvernement, Ray LaHood (ancien représentant républicain) comme secrétaire au transport et le général James L. Jones, proche de John McCain[104], comme conseiller à la sécurité nationale.

Le président Bush ayant souhaité que cette transition se passe au mieux, Obama bénéficie rapidement d'un accès aux informations classées secret défense et reçoit les mêmes rapports de sécurité que le président en exercice par la CIA et le FBI.

Avançant qu'il ne peut y avoir qu'un président américain en exercice à la fois, Barack Obama fait le choix discuté de rester globalement silencieux en décembre 2008 et janvier 2009 lors de l'offensive israélienne contre le Hamas à Gaza. Celle-ci cesse significativement quelques jours avant son investiture.

Obama bénéficie d'une sécurité renforcée, très proche de celle du président en exercice. Elle est assurée par le Secret Service, l'agence fédérale en charge de la protection du président, du vice-président et de diverses personnalités. Il circule ainsi en convoi blindé et sa maison de Hyde Park ainsi que le bâtiment fédéral de Chicago lui servant de quartier général pendant cette période de transition sont étroitement surveillés. Le président-élu ne déménage à Washington que début janvier 2009.

Lors des campagnes électorales, les principaux candidats à l'élection présidentielle américaine bénéficient d'une protection du Secret Service. Le candidat Obama fut le premier, en mai 2007, à en bénéficier du fait du risque d'attentats par des suprémacistes blancs[105]. Cette protection fut, comme pour le candidat républicain, renforcée après leur désignation respective comme candidat de leur parti.

Présidence

Article détaillé : Présidence de Barack Obama.

Investiture

Prestation de serment de Barack Obama le 20 janvier 2009 qui devient le 44e président des États-Unis

Le 20 janvier 2009 à 12 h 07, Barack Obama prête serment au Capitole de Washington, D.C., devant une foule sans précédent estimée à plus de 2 millions de personnes, et sous les yeux de plusieurs centaines de millions de téléspectateurs du monde entier. Il est ainsi officiellement investi comme 44e président, dans une atmosphère de ferveur nationale et internationale peu habituelle (près de 8 Américains sur 10 lui accordent alors leur confiance face à la crise). Symboliquement, le premier président afro-américain réutilise la Bible qui avait servi en 1861 pour l'investiture d'Abraham Lincoln. Dans les jours précédents, il avait refait en train le trajet de Philadelphie à Washington accompli par ce dernier cette année-là, et s'était adressé à la foule depuis le Lincoln Memorial.

En signe d'unité nationale, Barack Obama choisit un évêque épiscopalien gay pour dire la prière d'ouverture des festivités de son investiture, un pasteur évangélique anti-avortement pour la prière d'ouverture de la cérémonie, et un célèbre vétéran du mouvement des droits civiques, ancien compagnon de Martin Luther King, pour la prière de clôture. Le discours d'investiture du nouveau président insiste sur « le triomphe de l'espérance sur la peur », sur le « refus du choix entre nos idéaux et notre sécurité » et sur le dialogue international, sans cacher aux Américains les difficultés qui les attendent[106].

Le président de la Cour suprême John G. Roberts Jr. ayant mal placé un adverbe en récitant la formule constitutionnelle, et fait ainsi hésiter le nouveau président, la prestation de serment est refaite en privé le lendemain, 21 janvier, à la Maison Blanche pour éviter toute contestation juridique éventuelle[107]. Le membre de phrase mal prononcé était ; « that I will faithfully execute the Office of President of the United States », le juge avait déplacé le mot « faithfully » ainsi ; « That I will execute the Office of President to the United States faithfully ».

Doctrine politique

Barack Obama est considéré comme un homme politique pragmatique, adepte du compromis pour faire avancer ses idées et ses projets et capable de rassembler diverses catégories de l'électorat, même si ses votes au Congrès ont pu le classer à la gauche du parti[108].

Politique étrangère

Barack Obama rencontre le pape Benoît XVI le 10 juillet 2009 au Vatican.

Barack Obama est présenté comme un adepte du multilatéralisme, partisan de la realpolitik et prend pour modèle James Baker, saluant la politique étrangère américaine menée sous la présidence de George H. W. Bush pendant la première guerre du Golfe en 1991 et lors de la chute du Mur de Berlin en 1989[109]. S'il veut être plus ferme à l'égard du programme nucléaire de la Corée du Nord, ses principales propositions sont un retrait en 16 mois des troupes américaines de combat d'Irak, qui commencerait dès sa prise de fonction, et le commencement d'un dialogue « sans préconditions » avec l'Iran[110]. Il affirme cependant après son élection qu'il considère le programme nucléaire iranien comme « inacceptable ». Cette déclaration a été critiquée par le président du Parlement iranien, Ali Larijani[111].

Concernant les relations avec Israël et avec les Palestiniens, après avoir été ambivalent, il prononçait, le 4 juin 2008 à la conférence du lobby pro-israélien Aipac (American Israel Public Affairs Committee) un discours dans lequel il apportait son soutien au statut de Jérusalem, comme capitale indivisible d'Israël[112],[60].

Le 10 juillet 2009, il rencontre au Vatican le pape Benoît XVI, en marge du sommet du G8. Le président Obama s'est notamment engagé auprès de lui à tenter de réduire le nombre d'avortements.

Discours du Caire

Il a prononcé à l'Université du Caire le 4 juin 2009 un discours considéré comme présentant un changement de cap majeur en matière de relations internationales entre les États-Unis et les musulmans.

Au cours de ce discours, le président Obama se prononcera en faveur du port du voile : « Il est important pour les pays occidentaux d'éviter de gêner les citoyens musulmans de pratiquer leur religion comme ils le souhaitent, et par exemple en dictant les vêtements qu'une femme doit porter » et d'ajouter « On ne doit pas dissimuler l’hostilité envers une religion devant le faux-semblant du libéralisme ». Cette critique envers un pays occidental vise selon de nombreux observateurs la France et sa politique de laïcité[113],[114],[115].

Intérieur et société

  • Peine de mort : À l’instar de Bill Clinton, Barack Obama radicalisa la position au fur et à mesure de son ascension politique. Lorsqu’il était sénateur dans l’État de l’Illinois, Obama a fait voter une loi qui rend obligatoire pour la police de filmer les interrogatoires des accusés encourant la peine de mort, sous peine de voir les aveux non-filmés annulés. Lorsqu’il fut candidat pour devenir sénateur fédéral de l’Illinois, Obama déclara à la télévision que la peine de mort était utilisée « trop fréquemment et inconsciemment » et rappela que « treize condamnés à mort ont été libérés en Illinois pour cause d’innocence ». Il conclu en déclarant que même s'il supportait la peine de mort lorsque « la communauté est fondée à exprimer la pleine mesure de son indignation », il fallait réduire le nombre de crimes capitaux[116]. Durant la campagne présidentielle, Obama déclara également que Oussama Ben Laden justifiait le recours à la peine de mort[117]. Enfin il condamna le jour-même où elle fut rendue une décision de la Cour suprême des Etats-Unis qui déclare la peine de mort anticonstitutionnelle pour les violeurs d’enfant qui ne tuent pas (John McCain venait de faire la même chose dans la matinée). Une fois élu, Obama nomma Eric Holder, personnellement opposé à la peine de mort, comme Procureur général des États-Unis (poste crucial dans le fonctionnement de la peine de mort fédérale). Lors de son audition, Holder déclara qu’il appliquerait « la loi faite par le Congrès » malgré ses convictions personnelles. C'est avec son autorisation que la peine de mort fut ainsi requise devant une cour fédérale dès sa prise de fonction en janvier 2009[118],[119]
  • Armes à feu : il se déclare également en faveur du 2e amendement sur le droit de posséder des armes à feu mais reconnait l'utilité des « lois de bon sens pour empêcher les armes de tomber dans les mains d'enfants ou de membres de gangs[119] ».
  • Avortement et homosexualité : favorable au droit à l'avortement, il se déclare partisan des contrats d'union civile entre personnes de même sexe et souhaite la généralisation de l'extension des droits et avantages matrimoniaux aux homosexuels, tant au niveau de chaque État qu'au niveau fédéral[120] sans pour autant remettre en cause la définition du mariage civil entre un homme et une femme qu'il laisse aux différents États à définir[121],[122].
  • Immigration : s'il est favorable au renforcement des contrôles à la frontière mexicaine, il défend une régularisation des immigrés clandestins déjà présents auxquels il envisage l'octroi du permis de conduire[108]. Il considère notamment que sans l’apport de main-d’œuvre immigrée, l’agriculture américaine mettrait la « clé sous la porte », signifiant concrètement son intention de favoriser le regroupement familial et d’augmenter le nombre d’immigrés réguliers[123].

Économie et politique sociale

Obama propose une réforme du système de santé américain permettant la mise en place, au niveau fédéral, d'une « assurance santé universelle » sans pour autant imposer une couverture santé obligatoire à l'exception des enfants[110]. Barack Obama préconise une hausse du salaire minimum qu'il veut voir indexé sur l'inflation[124], des baisses d'impôts massives pour la classe moyenne (pour les personnes gagnant moins de 250 000 $ par an)[125], le recours au crédit d'impôt pour aider les ménages les plus modestes et a promis de renégocier le traité de libre-échange nord-américain (l'ALÉNA). Dans le contexte de la crise des subprimes et du poids des crédits, il souhaite protéger les citoyens américains contre les abus des prêts de toutes sortes. Il prévoit un plan de grands travaux publics sur dix ans, financés par le retrait des forces de combat d'Irak[108].

Environnement

Pour lutter contre le réchauffement climatique, il propose d'augmenter le prix de l'électricité, d'investir dans les biocarburants, les énergies alternatives[110],[126] et se déclare favorable à l'instauration d'un marché du CO2 (obligeant les entreprises polluantes à racheter un « droit à polluer » auprès d'entreprises non polluantes)[108]. Comme son ancien adversaire républicain à l'élection présidentielle de 2008, John McCain, il est plutôt favorable également au développement de l'énergie nucléaire comme solution aux problèmes climatiques mais sa position sur le sujet est devenue ambivalente durant la campagne électorale[127]. Le 1er juin 2009, le Secrétaire à l’Énergie Steven Chu a annoncé un fonds de 256 millions de dollars afin d’améliorer l’efficience énergétique des principales industries aux États-Unis[128].

Vie privée et personnalité

Barack Obama dans le Bureau Ovale de la Maison-Blanche, le premier jour de sa présidence.

Personnalité attachée à ses racines afro-américaines et aux goûts culturels éclectiques[129], grand lecteur, écrivant lui-même ses livres et ses discours les plus importants, Barack Obama doit une bonne partie de son ascension politique à ses talents d'orateur et à son charisme[130],[131],[132].

Dans leur déclaration de revenus de 2007, le couple Obama a déclaré 4,2 millions de dollars, provenant largement des droits d'auteur des livres de Barack Obama.

Le couple Obama à déclaré un revenu brut ajusté de 2 656 902 dollars (environ 2 millions d'euros) en avril 2009 pour leur déclaration de 2008. Ils ont payé, en 2008, 855 323 dollars (environ 647 000 euros) d'impôts fédéraux et 77 883 dollars (environ 59 000 euros) à l'État de l'Illinois et donné 172 050 dollars à 37 œuvres caritatives[133].

Avant son élection, Obama était réputé comme très désordonné avec ses affaires et dans son bureau. Sa femme Michelle n'accepta qu'il se lance dans la campagne présidentielle qu'à condition qu'il fasse un effort de rangement et, par ailleurs, qu'il cesse de fumer. De fait, en 2008, Obama a globalement renoncé au tabac[134], et les photographes ne l'ont plus jamais saisi cigarette à la bouche, bien qu'il lui soit arrivé, selon certains témoignages, d'en griller une en privé de temps en temps[135].

Barack Obama est un grand amateur de basket-ball, qu'il continua à pratiquer presque chaque matin pendant sa campagne électorale, y compris le jour de son élection. Il promit l'installation d'une salle appropriée à la Maison-Blanche. Son beau-frère, Craig Robinson, ancien joueur de basket originaire de Chicago et actuellement entraîneur de l'équipe de l'université d'Oregon, confirma d'ailleurs auprès de sa sœur Michelle les qualités personnelles de Barack Obama, alors son petit ami, en l'observant sur un terrain. En revanche, pendant la campagne présidentielle, il fit beaucoup rire par une tentative pour s'essayer maladroitement sous les caméras au bowling, sport très populaire en Amérique. Une fois à la Maison-Blanche, on le verra aussi jouer au golf avec le vice-président Biden sur le green du jardin de la résidence officielle[136].

Le soir de son élection, Obama avait mentionné le nouveau chiot qu'il offrirait comme promis à ses deux filles et qui viendrait avec eux à la Maison-blanche. Il s'ensuivit aussitôt une ample discussion pendant plusieurs mois dans l'opinion et dans les médias américains, sur la race et l'identité du futur First Dog[137]. Des candidats furent proposés en cadeau aux Obama, y compris depuis certains pays étrangers. Le suspens prit fin en avril 2009 avec l'arrivée de Bo, un chien d'eau portugais offert par le sénateur Ted Kennedy[138].

Barack Obama se trouve être le cinquième président gaucher en trente ans, après Gerald Ford, Ronald Reagan, Georges H. Bush et Bill Clinton. Ainsi qu'il le lança aux photographes lors de la signature de ses premiers documents officiels de président : « Je suis gaucher, il va falloir vous y faire[139] ».

Notes et références

  1. certficat de naissance de Barack Obama, consulté le 23/01/09
  2. a , b  et c Discours sur la question raciale du 18 mars 2008 sur le blog de Philippe Boulet-Gercourt du nouvelobs.com
  3. John McCain a obtenu 45,6 % des voix et 173 grands électeurs.
  4. Nom qu'on retrouve en arabe et swahili, voire en hébreu, traduit par « béni » par Obama lui-même — Corine Lesnes, « Barack Obama, l'homme sans bagages », 4 janvier 2007, Le Monde. Consulté le 3 juin 2008
  5. Troisième partie, notamment le récit de Granny sur les origines familiales et la vie d'Hussein et de Barack Sr.
  6. Dans son autobiographie, Barack Obama écrit toujours Alego ; le village proprement dit s'appelle Nyang'oma Kogelo, mais fait partie de la circonscription électorale d'Alego, district de Siaya, province de Nyanza, dont le chef-lieu est Kisumu ; Barack Obama Sr est inhumé à Alego ; une école et le collège d'Alego portent le nom de Senator Barack Obama.
  7. Kendu Bay est la dénomination utilisée par Barack Obama ; le nom africain du village est Kanyadhiang'-Karachuonyo, district de Rachuonyo, province de Nyanza.
  8. D'après le Times, il a été torturé pour fournir des informations sur la rébellion : (en) « Beatings and abuse made Barack Obama’s grandfather loathe the British », The Times, 3 décembre 2008. Cette référence donne une version qui ne correspond pas vraiment à ce qu'écrit Barack Obama dans son autobiographie.
  9. Helima n'a pas eu d'enfants ; Akumu en a eu trois : Sarah (née en 1934), Barack (1936-1982), Auma (née ca 1945) ; Sarah (née en 1922, épousée en 1938) en a eu cinq : Omar, Zeitouni, Jane, Yusuf, Sayid. Renseignements plus détaillés sur la page anglaise : Family of Barack Obama
  10. (en) Barack Obama, « My Spiritual Journey », Time Magazine.
  11. Source pour la suite : Autobiographie de Barack Obama, Dreams from My Father
  12. a  et b Philippe Coste, « Qui est Barack Obama? », 17 janvier 2008, L'Express. Consulté le 23 juillet 2008
  13. Son père lui a donné ce prénom de garçon car il désirait avoir un fils.
  14. a  et b (en) Madelyn Dunham, Oct 26, 1922 - Nov 3, 2008. Consulté le 5 novembre 2008
  15. (en) Amanda Ripley, « The Story of Barack Obama's Mother », 9 avril 2008, Time avec CNN. Consulté le 9 juin 2008
  16. a  et b (en) Ripley, Amanda, « The Story of Barack Obama's Mother », 09 avril 2008, Time. Consulté le 5 janvier 2009
  17. où naîtra Maya Soetoro, la demi-sœur de Barack Obama, de neuf ans sa cadette
  18. (en)Soetoro et la religion sur le site officiel de Barack Obama
  19. (en) Obama Debunks Claim About Islamic School sur le site du Washington Post
  20. (« Was Barack Obama a Muslim? », FrontPageMagazine.com, 24 décembre 2007)
  21. (en) Article sur la scolarité de Barack Obam à Punahou sur le site du Honolulu Star-Bulletin
  22. a , b  et c (en) Article du New York Times
  23. Barack Obama (trad. Danièle Darneau), Les rêves de mon père, Presses de la Cité, 19 mars 2008, 453 p. (ISBN 2-258-07597-1 et ISBN 978-2-25807-597-9) 
  24. Voir l'entretien accordé par François Durpaire dans « États-Unis : "Obama incarne l’évolution de la société américaine" », RFO, 6 octobre 2007, et Philippe Coste, « Qui est Barack Obama ? », L'Express, 17 janvier 2008.
  25. Les descendants célèbres de Marin sont aussi par exemple Wallis Simpson (épouse d'Édouard VIII du Royaume-Uni), le juge Gabriel Duvall, et l'acteur Robert Duvall.
  26. (de) Jürgen von Rutenberg, « Der deutsche Obama », 24 juillet 2008, Die Zeit. Consulté le 27 juillet 2008
  27. « Barack Obama a des racines alsaciennes », 20 Minutes, par Philippe Wendling, 23 septembre 2008.
  28. http://www.zoomregion.be/anecdotes.php?id_anecdotes=50
  29. Pour ce paragraphe : cf. Dreams from my Father, Canongate (paperback edition), Londres, 2007, pages 133 à 140
  30. Il fait une différence entre l'assistant social, qui s'occupe de cas individuels, et l'organisateur communautaire, qui s'occupe de la structuration de groupes d'action
  31. a , b , c , d  et e Pap Ndiaye, « L’homme de Chicago », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), n°339, février 2009, p.64
  32. Mustapha Cherif, « L’élection présidentielle aux USA : Guerre ou paix en 2009 ? », L'Expression, 28 février 2008, page 15.
  33. a , b  et c Ayant des ancêtres Noirs d'Afrique, il est classé Afro-Américain par les média américains. Par ailleurs, cette question a été analysée par au moins Leslie Fulbright qui a publié (en) Obama's candidacy sparks debates on race. Is he African American if his roots don't include slavery? - San Francisco Chronicle, 19 février 2007
  34. Article de l'Express, ibid.
  35. Article de l'Express, n°2950, ibid.
  36. (en) le discours du 2 octobre 2002 sur wikisource
  37. discours pro-guerre d'Hillary Clinton au Sénat en octobre 2002
  38. (en) Barack Obama, Defining Moments : An early defeat launched a rapid political climb sur le site du Boston Globe
  39. Vidéo du discours « The Audacity of Hope » sur le site de l'Express.
  40. (en) Obama rising sur le site Diverse : Issues In Higher Education (formerly Black Issues In Higher Education)
  41. Les sénateurs noirs de l'histoire du Sénat américain
  42. Obama entre dans la course, 12 février 2007, L'Express avec Reuters. Consulté le 9 juillet 2008
  43. (en) Boston.com staff, « Globe endorses McCain, Obama », 15 décembre 2007, The Boston Globe. Consulté le 12 juillet 2008
  44. a  et b Corine Lesnes, « Coup d'envoi dans l'Iowa des primaires américaines », 3 janvier 2008, Le Monde. Consulté le 8 juillet 2008
  45. Pour qui roulent les « people » ?, 17 juin 2008, Le Figaro. Consulté le 7 juillet 2008
  46. L'Iowa, épicentre d'un mouvement historique?
  47. (en) Candy Crowley, Suzanne Malveaux, Jessica Yellin, « Obama wins Iowa as candidate for change », 4 janvier 2008, CNN. Consulté le 7 juillet 2007
  48. New Hampshire: Clinton et McCain vainqueurs, 9 janvier 2008, L'Express. Consulté le 24 juillet 2008
  49. Barack Obama rouvre les hostilités autour du rôle de Bill Clinton, 21 janvier 2008, 7s7 avec AFP. Consulté le 9 juin 2008
  50. (fr) « Barack Obama remporte la primaire démocrate de Caroline du Sud » sur Wikinews, 27 janvier 2008.
  51. (en) Caroline Kennedy, « A President Like My Father », 27 janvier 2008, The New York Times. Consulté le 6 juin 2008
  52. Richard Hétu, « Kennedy passe le flambeau à Obama », 29 janvier 2008, Cyberpresse. Consulté le 31 mai 2008
  53. (en) New Celeb-Filled Music Video for Obama sur ABC News, 2 février 2008. Consulté le 3 février 2008
  54. L.S., « Obama se détache après les primaires du Potomac », 13 février 2008, Le Figaro avec AFP et AP. Consulté le 24 avril 2008
  55. Les expatriés démocrates ont voté Obama sur L'Express, 21 février 2008. Consulté le 19 mars 2008
  56. Caren Bohan, traduit par Gwénaelle Barzic, « Hillary Clinton a gagné en Pennsylvanie mais tout reste à jouer » sur L'Express, 23 avril 2008, Reuters. Consulté le 23 avril 2008
  57. Corine Lesnes, « Le candidat démocrate Barack Obama rompt avec le pasteur controversé Jeremiah Wright », 30 avril 2008, LeMonde.fr. Consulté le 9 juin 2008
  58. Etats-Unis: Obama large vainqueur en Caroline du Nord, Clinton gagne l'Indiana sur AFP, 7 avril 2008, AFP. Consulté le 7 avril 2008
  59. Steve Helber, « Hillary Clinton remporte la primaire en Virginie occidentale avec 67 % des voix » sur Le Monde.fr, 14 mai 2008, Le Monde avec AP. Consulté le 14 mai 2008
  60. a  et b Fabrice Aubert, « Primaires USA - Edwards rejoint Obama » sur LCI.fr, 15 mai 2008. Consulté le 17 mai 2008
  61. Fabrice Aubert, « Clinton-Obama, et maintenant ? » sur LCI.fr, 13 mai 2008. Consulté le 14 mai 2008
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  63. Barack Obama quitte la paroisse du révérend Wright, auteur de propos polémiques, 1 juin 2008, La Presse Canadienne. Consulté le 2 juin 2008
  64. M. Obama mêlé à une nouvelle polémique impliquant un révérend, 30 mai 2008, Le Monde.fr avec AP. Consulté le 2 juin 2008
  65. (en) Ben Smith, « Obama locks in Democratic nomination », 3 juin 2008, Politco.com. Consulté le 4 juillet 2008
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  68. (en) Obama clinches nomination - John Whitesides, The Herald Sun, 4 juin 2008
  69. (en) Jonathan D. Salant, « Obama Won't Accept Public Money in Election Campaign », 19 juin 2008, Bloomberg. Consulté le 8 novembre 2008
  70. Obama finit sa tournée à Londres, 26 juillet 2008, Le Soir avec AFP. Consulté le 26 juillet 2008
  71. Présidentielle américaine: à peine rentré de l'étranger, Obama critiqué par McCain, 27 juillet 2008, AFP. Consulté le 28 juillet 2008
  72. (en) Bhuchung K. Tsering, Lobsang Choedak, « Obama Reassures US support for His Holiness and Tibetan People », 29 juillet 2008, Phayul.com. Consulté le 29 juillet 2008
  73. Le sénateur du Delaware Joseph Biden désigné comme colistier par Barack Obama, Le Monde, 23 août 2008.
  74. « À Denver, Barack Obama s'empare du rêve américain » - Libération, 29 août 2008
  75. « Les sondages placent Barack Obama sur orbite » - Le Monde.fr, 22 octobre 2008
  76. Dépêche - AFP, 22 octobre 2008
  77. Propos tenus lors d'un meeting, le 29 octobre, et traduits et rapportés par Nouvel Obs.com (avec AP), « "Communiste" : Obama raille les attaques de McCain », 31 octobre, consulté le 4 novembre 2008.
  78. (fr) J - 11 : Obama s'offre une présidentielle à 5 milliards de dollars, Le Point, 24 octobre 2008
  79. L'Express.fr, « L'ancien porte-parole de Bush votera Obama », 24 octobre 2008.
  80. Cyriel Martin, « Joe Biden : "Obama sera mis à l'épreuve dans six mois" », Le Point, 22 octobre 2008, consulté le 26 octobre 2008.
  81. [1]
  82. Les recettes de la victoire d'Obama : une passionnante étude de Terra Nova par Renaud Revel, journaliste à l’Express. Cette participation bat le précédent rercord de 2004 et n'a jamais atteint un niveau aussi haut depuis l'élection de William Howard Taft en 1908
  83. soit un écart équivalent à ceux de George H. W. Bush en 1988 et Bill Clinton en 1996
  84. résultats définitifs sur le site du New York Times consulté le 20/11/08
  85. Le score en termes de grands électeurs et en terme géographique est sensiblement le même que celui de Bill Clinton en 1992 et 1996.
  86. 66 728 126 voix à 58 119 030, consulté sur le site du New York Times le 2 décembre 2008
  87. Résultats sur CNN. Moins de 1 % des voix séparent les candidats en Indiana
  88. Résultats en Virginie, sur CNN
  89. Résultats en Caroline du Nord, sur CNN. Seuls 0,4 % des voix séparent les deux candidats.
  90. Melissa Dahl, « Young voters had 'record turnout,' preferred Democrat by wide margin » sur msnbc.com, 5 novembre 2008. Consulté le 26 avril 2009
  91. David Paul Kuhn, « Exit polls: How Obama won » sur politico.com, 5 novembre 2008. Consulté le 26 avril 2009
  92. (en) The Washington Post, « Sen. Barack Obama's Acceptance Speech in Chicago, Ill. », 5 novembre 2008, The Washington Post. Consulté le 8 novembre 2008
  93. « Nous ne devons pas être ennemis. Bien que la passion ait pu avoir tendu nos liens d'affection, elle ne doit pas les rompre. Les cordes mystiques de la mémoire, s'étendant de chaque champ de bataille et de chaque tombe de patriote, jusqu'à chaque cœur vivant et chaque foyer partout dans ce pays immense, feront résonner encore le chœur de l'Union, une fois touchées encore, autant qu'elles le seront certainement par les meilleurs anges de notre nature ».
  94. Nelson Mandela, premier président noir sud-africain, félicite Obama - AFP, 5 novembre 2008
  95. Corine Lesnes, « Dick Cheney, un nationaliste sans états d'âme » dans Le Monde daté du vendredi 16 janvier 2009, page 8
  96. « Et Obama conquit l'Amérique », Mouvements, février 2009.
  97. (en) Facebook, page de Barack Obama - consultée le 30 janvier 2009.
  98. a  et b « Les recettes de la victoire d'Obama : une passionnante étude de Terra Nova », L'Express, par Renaud Revel.
  99. (en) Obama Confirms Hillary In Top Job, 1er décembre 2008. Consulté le 17 décembre 2008
  100. Le fait de nommer un membre du parti adverse dans son gouvernement est courant aux États-Unis. Ainsi, par exemple, en 1971, le républicain Richard Nixon avait nommé l'ancien gouverneur démocrate du Texas, John Bowden Connally, comme secrétaire au trésor. En 1997, le démocrate Bill Clinton avait nommé le sénateur républicain du Maine, William Cohen, à la Défense et en 2001, le républicain Bush avait maintenu le démocrate Norman Mineta dans son gouvernement.
  101. Gates Remaining at Defense ‘A Done Deal’, The Washington Independent, 25 novembre 2008. Gates est enregistré comme indépendant sur les fichiers électoraux mais a servi de nombreuses administrations républicaines.
  102. Gates & the Iran-Contra Legacy, 15 novembre 2006. Il fut aussi le doyen de la George Bush School of Government and Public Service à la Texas A&M University.
  103. Washington mène le bal de l’investiture - Philippe Grangereau, Libération, 19 janvier 2009
  104. Un gouvernement pragmatique pour Barack Obama - Le Monde, 13 janvier 2009
  105. Obama bénéficie d'une sécurité renforcée - Le Figaro, 29 octobre 2008
  106. (en) Intégrale du discours d'investiture sur le site de la Maison-Blanche
  107. Obama prête serment une deuxième fois - Le Figaro, 22 janvier 2009
  108. a , b , c  et d Priscille Lafitte, Moïna Fauchier Delavigne, « Obama - Clinton : et le programme? », 25 février 2008, France 24. Consulté le 17 juillet 2008
  109. Philippe Grangereau, « L'Amérique de Barack Obama » sur Libération, 21 mai 2008
  110. a , b  et c Philippe Grangereau, « Obama, son Amérique à lui », 21 mai 2008, Libération avec Reuters. Consulté le 26 juin 2008
  111. Ali Larijani : « Obama devrait donner des signes de changement aux peuples de la région » - IRNA, 8 novembre 2008
  112. Philippe Grangereau, « Obama plus ferme que Bush sur Jérusalem », 7 juin 2008, Libération avec Reuters. Consulté le 2 juillet 2008
  113. « Port du voile : Obama égratigne la France », Le Monde, 4 juin 2009.
  114. « Barack Obama égratigne les pays réfractaires », Le Point, 4 juin 2009.
  115. « Port du voile : Barack Obama écorne l’image de la laïcité à la française ! », oumma.com, 5 juin 2009.
  116. [2]
  117. [3]
  118. Eric Holder requiert la peine de mort pour les 2 meurtriers d'un gardien de la prison de Fresno
  119. a  et b Corine Lesne, « Barack Obama soutient la peine de mort pour les violeurs d'enfants », 26 juin 2008, Le Monde. Consulté le 26 juin 2008
  120. Patricia Zengerle, « Barack Obama hostile à une mesure anti-mariages homosexuels », 2 juillet 2008, Reuters. Consulté le 2 juillet 2008
  121. Ni Barack Obama ni moi ne souhaitons redéfinir le mariage civil, déclaration de Joseph Biden lors de son débat avec Sarah Palin cité par le magazine Têtu
  122. Barack Obama affirme son opposition au mariage des couples gay et lesbiens, magazine Têtu, février 2008
  123. Obama face au défi environnemental, 24 novembre 2008, site d'information sur le développement durable.
  124. « USA 2008: Obama, un candidat aux facettes multiples (livre) », L'Écho, 7 octobre 2008, recension d'Obama, le nouveau rêve américain, de Martin Even.
  125. Obama revendique une baisse des impôts plus juste, 12 juin 2008, Romandie avec AFP
  126. Virginie Robert, « Barack Obama, un programme économique pour la classe moyenne », 18 février 2008, Les Échos. Consulté le 26 juin 2008
  127. Emmanuel Garessus, « Les contradictions de Barack Obama sur le nucléaire », 10 juin 2008, Le Temps. Consulté le 23 juin 2008
  128. (en) Secretary Chu Announces $256 Million Investment to Improve the Energy Efficiency of the American Economy, Département de l'Énergie des États-Unis. Consulté le 06-06-2009
  129. « Quand Obama ne fait pas de politique... », Le Figaro, 20 janvier 2009.
  130. « Cicéron speechwriter d’Obama ? : l’éloquence revient à la Maison-Blanche », analyse sur le site d'histoire non-fiction.fr
  131. « Barack Obama : un grand orateur à la Maison Blanche », vidéos des discours importants du nouveau président sur le site Jeune-Afrique.
  132. « Les discours d'Obama allient puissance du verbe et force du symbole », La Croix, 21 janvier 2009.
  133. (fr) « USA : les Obama déclarent au fisc 2,65 millions de dollars au titre de 2008 », France 24, jeudi 16 avril 2009.
  134. barack Obama raconte son combat contre le tabac
  135. « Barack Obama n’a pas inauguré sa première cigarette à la Maison Blanche ! », Le Post, 4 février 2009.
  136. « L'album-photo d'Obama à la Maison-Blanche », Le Figaro, 4 mai 2009.
  137. http://www.gala.fr/l_actu/on_ne_parle_que_de_ca/barack_obama_une_vie_de_chien_a_la_maison-blanche_139396#
  138. Branchez-vous.com
  139. « Les gauchers sur un pied d’égalité », Libération, 23 février 2009

Voir aussi

Articles connexes

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  • (fr) Les rêves de mon père, écrit par Barack Obama, traduit de l'anglais par Danièle Darneau (ISBN 978-2-2580-7597-9)
  • (fr) L'audace d'espérer : une nouvelle conception de la politique américaine, écrit par Barack Obama, édition Presse de la cité (ISBN 978-2-2580-7451-4)
  • (fr) De la race en Amérique, écrit par Barack Obama (ISBN 978-2-2467-4141-1)
  • (fr) Pap Ndiaye, L’homme de Chicago, dans L'Histoire (ISSN 0184-2339), no 339, février 2009, pp. 64–65
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