La formation de l'administration Obama a commencé au lendemain du 4 novembre2008 à la suite du résultat de l'élection présidentielle américaine de 2008, où le sénateur démocrate Barack Obama a obtenu la majorité des grands électeurs face au sénateur républicain John McCain. Elle s'est concrétisée par la mise en place d'une équipe présidentielle de transition pendant laquelle le président-élu pouvait commencer à former son gouvernement et procéder à la sélection de 8 000 hauts fonctionnaires.
Dès le 5 novembre, John Podesta, président du Center for American Progress, Valerie Jarrett, une des plus anciennes conseillères de Barack Obama, et Pete Rouse, ancien chef de cabinet du sénateur Tom Daschle sont appelés à diriger son équipe de transition appelé Obama-Biden Transition Project. Cette équipe comprend 450 personnes, dispose d'un budget de 12 millions de dollars, de 11 000 m² de bureaux mis à leur disposition à Washington DC et d'un site internetChange.gov sur lequel ont été déposées en quelques jours plus de 145 000 candidatures spontanées.
L'équipe de transition, qui comprend également Christopher Edley, Janet Napolitano, Federico Peña et Susan Rice, est chargée de faire une sélection parmi les prétendants à plus de 300 postes ministériels ainsi que de procéder à la nomination de 2 500 fonctionnaires en application du spoils system.
Les exigences de transparence financière imposées aux futurs membres de l'administration et à leurs conjoints ont été renforcées. Ainsi, pour les quelque 800 postes qui nécessiteront une confirmation par le Sénat, l'équipe de transition a mis au point un minutieux questionnaire en 63 points, passant en revue le passé des candidats, leurs relations personnelles et professionnelles, leurs avoirs, leurs échanges de courrier (y compris les mels)[2]. Ces règles plus strictes sont ainsi exigées pour réduire le poids des groupes d'influence à la Maison-Blanche et éviter tout conflit d'intérêts. Cependant, les nouvelles mesures d'éthique sont vite sujettes à interprétation variable comme le révèlent le New York Times, le 15 novembre, et le site The Politico, dressant une liste de plus d'une douzaine de personnes membres de l'équipe de transition en infraction avec plusieurs des nouvelles règles, dont le cas de deux fonctionnaires ayant eu des liens avec le géant du crédit immobilier Fannie Mae[3].
Lors de ses premières nominations, les observateurs ne manquent pas de signaler que le nouvel élu a choisi de nombreuses personnalités de l'ancienne administration Clinton à commencer par Rahm Emanuel[4]. Ainsi Greg Craig, choisi pour diriger le bureau juridique de la Maison Blanche[4], a été l'un des avocats de Bill Clinton durant la procédure de destitution qui n'avait pas abouti en 1998 tandis que Mona Sutphen avait recruté Monica Lewinsky à la mission américaine à New York.
Dès le 5 novembre, le président George W. Bush avait promis une transition sans heurts avec son successeur et avait appelé les responsables de son administration à coopérer loyalement avec l'équipe présidentielle de Barack Obama. Le 6 novembre, Barack Obama recevait ses premiers rapports classifiés des services secrets du directeur du renseignement nationalJohn Michael McConnell et de Michael Hayden, le chef de la Central Intelligence Agency. Il est cependant absent du sommet des pays industrialisés et émergents (G20), réunis le 15 novembre 2008 à Washington DC et présidé par le président alors en fonction George W. Bush. Il y envoie néanmoins 2 représentants, l'ancienne secrétaire d'État Madeleine Albright et l'ancien représentant républicain Jim Leach.
Le 16 novembre2008, Barack Obama annonçait sa démission du Sénat des États-Unis[5]. Son poste doit alors être pourvu par un remplaçant désigné par Rod Blagojevich, le gouverneur de l'Illinois, en attendant une élection partielle l'année suivante. Le vice-président élu Joe Biden doit lui aussi démissionner de son mandat de sénateur du Delaware. Dans sa première interview sur une chaîne télévisée depuis son élection, Barack Obama annonçait que la lutte contre la récession nécessiterait de laisser s'aggraver le déficit budgétaire et qu'il lui faudrait procéder à un renforcement de la régulation du secteur financier. Il se prononça également pour un plan de sauvetage de l'industrie automobile américaine, affirma sa volonté de fermer le camp de Guantanamo et de donner un coup d'arrêt à la torture comme méthode d'interrogatoire par l'armée américaine tout en confirmant vouloir retirer l'essentiel des troupes américaines d'Irak en seize mois, d'ici à l'été 2010[6].
Vivek Kundra, responsable fédéral des systèmes d'informations (Federal Chief Information Officer).
Aneesh Chopra, responsable fédéral de la technologie (Chief Technology Officer).
Melanne Verveer, ambassadrice itinérante consacré aux problèmes que rencontrent les femmes dans le monde.
David Cohen, sous-secrétaire au Trésor chargé des questions liées au financement terroriste.
Alan Krueger, sous-secrétaire au Trésor chargé de la politique économique.
Kim Wallace, sous-secrétaire au Trésor chargé des affaires législatives.
Jeffrey Zients, responsable à la performance (Chief Performance Officer) [8].
Jon Favreau, directeur du bureau de rédaction des discours
Démission de Van Jones en septembre 2009
Le 6 septembre2009, Van Jones, membre du Conseil présidentiel sur la qualité de l'environnement, et proche des Truthers, des « chasseurs de vérité d'extrême gauche qui manifestent régulièrement pour accuser l'ancienne administration Bush d'avoir organisé les attaques du 11 septembre 2001 » et signataire d'une pétition réclamant une enquête sur le rôle de ladite Administration dans ces attentats terroristes, présente sa démission de l'administration Obama laquelle est acceptée. Ancien membre de Standing Together to Organize a Revolutionary Movement, un groupe révolutionnaire d'inspiration maoiste américain des années 1990, Van Jones s'était aussi fait remarquer pour des insultes en février 2009 contre les républicains et pour des déclarations racistes envers les blancs. Partisan d'une révolution énergétique américaine, il est également l'auteur d'un livre intitulé L'Économie des cols verts. Pour les conservateurs et la droite radicale, cette affaire illustrerait les intentions réelles du président américain qu'ils accusent de nommer au sein de son administration des personnalités extrémistes et révolutionnaires, voire« dans certains cas marxiste »[9],[10].
Affaire des « gatecrasher » à la Maison blanche et démission de Desiree Rogers en mars 2010
La secrétaire sociale à la Maison blanche, Desiree Rogers a démissionné de son poste en mars 2010. Après 14 mois passés à ce poste, elle a considéré que cela était "un bon moment pour explorer de nouvelles opportunités dans le secteur privé". Elle avait contribué selon le vœu du président B. Obama à faire de la Maison blanche la "maison du peuple". Mais sa démission, intervenue quelques mois seulement après l'affaire des "gatecrasher" à la Maison blanche lorsque deux inconnus étaient parvenus à s'incruster lors d'une réception donnée en l'honneur du Premier ministre Indien, n'a pas surpris. Sa responsabilité en tant que chef du protocole de la Maison Blanche avait été mise en cause sans qu'il lui ait été permis par l'Administration de se justifier devant le Sénat pour cette défaillance de son service de sécurité. Elle a été remplacée par Julianna Smoot.
Politique de l'administration Obama — Présidence de Barack Obama La présidence de Barack Obama, 44e président des États Unis, a débuté le 20 janvier 2009. Il a mis en place l administration Obama remplaçant une grande partie des hauts fonctionnaires de l administration Bush. Sommaire … Wikipédia en Français
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Administration Ford — L administration du 38e président des États Unis Gerald Ford est en fonction de 1974 à 1975. De l administration précédente, Ford ne garda que deux hommes, Henry Kissinger au poste de Secrétaire d État (jusqu à la fin de 1975[1]) et William E.… … Wikipédia en Français