Benjamin Harrison

Benjamin Harrison
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Benjamin Harrison
Benjamin Harrison, head and shoulders bw photo, 1896.jpg
Mandats
23e président des États-Unis
4 mars 18894 mars 1893
&&&&&&&&&&&014614 ans, 0 mois et 0 jour
Élection 6 novembre 1888
Vice-président Levi P. Morton
Prédécesseur Grover Cleveland
Successeur Grover Cleveland
Biographie
Date de naissance 20 août 1833
Lieu de naissance États-Unis North Bend (Ohio)
Date de décès 13 mars 1901 (à 67 ans)
Lieu de décès États-Unis Indianapolis (Indiana)
Nationalité Américain
Parti politique Parti républicain
Conjoint Caroline Harrison († 1892)
Mary Dimmick Harrison
Diplômé de Université de Miami
Profession Juriste, militaire, politicien
Religion Presbytérianisme
Signature Benjamin Harrison signature.gif

Seal Of The President Of The United States Of America.svg
Présidents des États-Unis

Benjamin Harrison (20 août 1833 - 13 mars 1901) fut le 23e président des États-Unis, élu pour un mandat de 1889 à 1893. Harrison, petit-fils du neuvième président William Henry Harrison, est né à North Bend dans l'Ohio mais il s'établit à Indianapolis dans l'Indiana à l'âge de 21 ans, où il y deviendra un politicien important. Au cours de la guerre de Sécession, il combattit en tant que général de brigade dans le XXe Corps de l'Armée du Cumberland. Après la guerre, il fut candidat malheureux au poste de gouverneur de l'Indiana mais fut par la suite élu sénateur républicain de l'État.

Harrison fut élu en 1888 en battant le président sortant démocrate Grover Cleveland en remportant la majorité des grands électeurs mais en obtenant moins de voix d'électeurs que son concurrent[1] . Son mandat est marqué par sa politique étrangère ambitieuse, par l'admission de six nouveaux États au sein des États-Unis, par ses législations économiques comme le McKinley Tariff et le Sherman Antitrust Act et le fait que les dépenses fédérales dépassent pour la première fois le milliard de dollars. Les démocrates attaquèrent le "Billion Dollar Congress" et cette question des dépenses associées à une impopularité grandissante vis-à-vis des droits de douanes élevés entraîna la défaite de son parti aux élections de mi-mandat en 1890.

Après sa défaite face à Cleveland lors de l'élection présidentielle de 1892, Harrison se retire de la vie politique. Il reprend son activité de juriste et sera l'avocat du Venezuela dans la contestation de frontière qui l'oppose au Royaume-Uni en 1900. Il décède un an plus tard, le 13 mars 1901, à 67 ans après des complications liées à la grippe. Il est à ce jour le seul président originaire de l'Indiana et le seul à avoir été le petit-fils d'un ancien président.

Sommaire

Jeunesse

Famille et éducation

Les Harrisons furent parmi les premières familles de Virginie, et leur présence dans le Nouveau Monde remonte à l'arrivée d'un anglais nommé Benjamin Harrison à Jamestown (Virginie) en 1630. Le futur président Benjamin est né le 20 août 1833 à North Bend, comté de Hamilton dans l'Ohio. Il était le second fils d'une fratrie de huit enfants dont les parents étaient John Scott Harrison (par la suite représentant de l'Ohio) et d'Elizabeth Ramsey Irwin. Benjamin était un petit-fils du président William Henry Harrison et un arrière-petit-fils de Benjamin Harrison V, ancien gouverneur de Virginie et signataire de la Déclaration d'indépendance des États-Unis[2]. Harrison avait sept ans lorsque son grand-père fut élu président mais il n'assista pas à son investiture[3]. Bien que la famille Harrison soit distinguée, il ne grandit pas dans une demeure fortunée car la plus grande partie des revenus agricoles de John Scott Harrison était investie dans l'éducation de ses enfants[4]. Malgré ces faibles revenus, l'enfance d'Harrison fut agréable et il passait beaucoup de temps à pêcher et à chasser[5].

L'éducation de Benjamin Harrison commença dans une petite école près de sa maison mais il reçu le soutien d'un tuteur pour l'aider à intégrer le lycée[6]. Benjamin et son frère Irwin furent inscrit au Farmer's College près de Cincinnati en 1847[7] où il y resta deux ans. En 1850, il fut transféré à la Miami University d'Oxford, où il fut membre de la congrégation Phi Delta Theta et fut diplômé en 1852[8]. Il y rencontra John Alexander Anderson[9], qui sera représentant durant 24 ans et Whitelaw Reid qui sera le candidat à la vice-présidence lors de la tentative de réélection de Harrison en 1892. À l'université, Harrison fut grandement influencé par l'un de ses professeurs, Robert Hamilton Bishop, qui enseignait l'histoire et les politiques économiques[10]. Il rejoignit l'église presbytérienne, comme sa mère, dont il restera membre jusqu'à sa mort[11]. Après avoir été diplômé, Harrison entama des études de droit à Cincinnati mais avant de les terminer, il retourna à Oxford pour se marier[12].

Alors qu'il était au Farmer's College, Harrison avait rencontré Caroline Harrison, la fille du président de l'université, John Witherspoon Scott également ministre presbytérien[13]. Ils se marièrent le 20 octobre 1853 à Oxford au cours d'une cérémonie organisée par le père de Caroline. Ils eurent deux enfants, Russell Benjamin Harrison (12 août 1854 – 13 décembre 1936) et Mary "Mamie" Scott Harrison McKee (3 avril 1858 – 28 octobre 1930)[14].

Débuts en tant que juriste

Après son mariage, Harrison retourna vivre dans la ferme familiale où il finit ses études de droit. La même année, il hérita de 800$ après la mort d'une de ses tantes et il utilisa l'argent pour déménager à Indianapolis dans l'Indiana en 1854[15]. Il fut admis au barreau et commença à travailler dans le cabinet de John H. Ray. La même année, il devint crieur public de la cour fédérale d'Indianapolis ce qui lui rapportait 2,50$ par jour. Il était chargé d'annoncer les décisions de la cour dans la rue[14].

Tandis qu'il était à Indianapolis, Benjamin Harrison fut à la fois le premier président de l'University Club, un gentlemen's club privé et le premier président du club de la fraternité Phi Delta Theta dans la ville[16]. Harrison avait grandit dans une famille whig et était un partisan des politiques whigs durant sa jeunesse. Il rejoignit le parti républicain peu après sa formation en 1856 et il fit campagne pour le compte de John Charles Frémont, candidat à la présidence[17]. Il fut également élu avocat de la ville d'Indianapolis, une fonction lui apportant un salaire annuel de 400$[18].

En 1859, Harrison entra dans un partenariat[Quoi ?] et créa le cabinet Wallace & Harrison[19]. Il était le candidat républicain pour le poste de rapporteur de la Cour suprême de l'Indiana en 1860, sa première incursion en politique. Durant les débats, il affronta, pour le compte de son parti, Thomas Hendricks, le candidat démocrate au poste de gouverneur et futur vice-président des États-Unis[20]. Après que son partenaire William Wallace fut élu au comté de la ville en 1860, Harrison créa un nouveau cabinet avec William Fishback nommé Fishback & Harrison dans lequel il travailla jusqu'à son entrée dans l'armée[21].

Guerre de Sécession

Au déclenchement de la guerre de Sécession, Harrison souhaitait rejoindre l'Armée de l'Union mais il hésita car sa jeune famille pourrait avoir besoin d'un soutien financier[22]. En 1862, le président Abraham Lincoln demanda plus de recrues pour l'armée. Lors de la visite du gouverneur Oliver Morton, Harrison le trouva désespéré par le nombre d'hommes ayant répondu au dernier appel. Harrison lui dit, « si je peux être d'une quelconque aide, dites-le moi »[23]. Morton demanda alors à Harrison s'il pouvait recruter un régiment même s'il ne lui demandait pas d'en faire partie. Harrison leva un régiment formé principalement de soldats du nord de l'Indiana. Morton offrit son commandement à Harrison qui refusa arguant son manque d'expérience militaire et il fut nommé sous-lieutenant. En août 1862, lorsque le régiment quitta l'Indiana pour rejoindre l'Armée de l'Union à Louisville, Kentucky, Harrison fut promu par Morton au rang de colonel et son régiment devint le 70e régiment d'infanterie de l'Indiana[24].

Le 70e fut affecté à des missions de reconnaissances et de protection des chemins de fers dans le Kentucky et Tennessee durant la plus grande partie de ses deux premières années de service. En 1864, Harrison et son régiment rejoignirent la campagne d'Atlanta du général William T. Sherman et furent placés en première ligne. Le 2 janvier 1864, il reçut le commandement de la 1re brigade de la 1re division du XXe Corps qu'il mena au combat lors des batailles de Resaca, de Cassville, de New Hope Church, de Lost Mountain, de Kennesaw Mountain, de Marietta, de Peachtree Creek et d'Atlanta. Lorsque les forces de Sherman achevèrent la marche vers la mer, la brigade de Harrison fut transférée dans le district d'Etowah et participa à la bataille de Nashville[25]. Le 22 mars 1865, Harrison atteignit le grade de général de brigade et participa à la Grande Parade militaire à Washington, D.C. avant de quitter l'armée le 8 juin 1865[25].

Montée en puissance

Politicien dans l'Indiana

Alors qu'il servait dans l'armée, Harrison fut réélu en octobre 1864 au poste de rapporteur de la cour suprême de l'Indiana pour quatre ans[26]. La position n'était pas politiquement très puissante mais elle permettait à Harrison de vivre confortablement[26]. Le nom d'Harrison devint connu du grand public lorsque le président Grant le nomma pour représenter le gouvernement fédéral lors d'une plainte déposée par Lambdin P. Milligan dont les condamnations pour trahison durant la guerre avaient été annulées par la Cour Suprême des États-Unis. Grâce au travail de Harrison, l'indemnité payée par le gouvernement fut minimale[27]. Les républicains de l'Indiana pressaient Harrison pour qu'il se présente au Congrès mais il se contenta de soutenir les autres candidats républicains ce qui lui valut de nombreuses louanges de la part de ses collègues[28].

Maison de Benjamin Harrison à Indianapolis

En 1872, Harrison entra dans la course pour obtenir l'investiture républicaine pour le poste de gouverneur de l'Indiana. Il fut incapable d'obtenir le soutien de l'ancien gouverneur Oliver Morton qui favorisa son opposant Thomas M. Browne, et Harrison échoua à obtenir un poste national[29]. Il retourna alors à son métier de juriste et malgré la crise économique de 1873, il était financièrement capable de faire construire une grande maison à Indianapolis en 1874[30]. Il continua à faire des discours pour le compte des candidats et des politiques républicaines[31].

En 1876, Harrison n'avait pas cherché la nomination de son parti pour le poste de gouverneur mais lorsque le candidat républicain se retira de la course, Harrison accepta l'offre de prendre sa place[32]. Sa campagne était fortement basée sur l'économie et il se prononça pour la déflation de la monnaie nationale. Son programme se révéla populaire mais il fut battu lors de l'unique tour par James D. Williams[33]. Malgré sa défaite, Harrison restait un politicien influent dans l'État et lorsque la grande grève du rail atteignit Indianapolis, il participa à la médiation entre les ouvriers et la hiérarchie afin de maintenir l'ordre public[34].

Lorsque le sénateur Morton mourut en 1878, les républicains choisirent Harrison pour l'élection à ce poste mais il ne parvint pas à remporter une majorité à la législature et le démocrate Daniel W. Voorhees fut élu à sa place[35]. Le président Hayes nomma Harrison à la Mississippi Valley Division en 1879 qui avait été créée pour faciliter les aménagements sur le fleuve[36]. Il fut délégué à la convention républicaine de 1880 l'année suivante[37] et joua un rôle primordial dans les négociations qui aboutirent à la nomination de James A. Garfield.

Sénateur des États-Unis

Walter Q. Gresham, le rival de Harrison au sein du parti républicain

Après qu'Harrison mena la délégation républicaine à la convention nationale, il était considéré comme un candidat possible pour le Sénat[38]. Il donna des discours en faveur de Garfield dans l'Indiana et dans l'État de New York, ce qui accrut encore sa cote au sein du parti. Lorsque les républicains reprirent la législature de l'Indiana, il fut élu au Sénat face à son rival républicain, le juge Walter Q. Gresham[38]. Après l'élection du président James Garfield en 1880, ce dernier proposa un poste ministériel à Harrison qui déclina l'offre, préférant débuter son mandat en tant que sénateur[39].

Harrison fut sénateur du 4 mars 1881 au 4 mars 1887. Il fut président du comité sur les moyens de transport sur le littoral puis du comité sur l'énergie et les ressources naturelles[40]. Le principal problème auquel fut confronté Harrison en 1881 était l'excédent budgétaire. Les démocrates souhaitaient réduire les droits de douane pour limiter les recettes du gouvernement tandis que les républicains souhaitaient utiliser cet excédent pour réaliser des aménagements et financer les pensions des vétérans de la Guerre de Sécession. Harrison suivit l'avis de son parti et plaida pour de généreuses pensions pour les vétérans et leurs veuves[41]. Il soutint également, sans succès, les aides financières pour l'éducation des habitants du sud des États-Unis, en particulier celle des enfants des esclaves affranchis après la guerre car il croyait que l'éducation était nécessaire pour rendre les populations noires et blanches égales sur le plan politique et économique[42]. Harrison se prononça, contre l'avis de son parti, contre la loi d'exclusion des Chinois, considérant qu'il violait les traités existants avec la Chine[43].

En 1884, Harrison et Gresham s'opposèrent une nouvelle fois lors de la convention républicaine de 1884[44]. James Blaine fut choisi mais lors de l'élection présidentielle de 1884, il fut battu par Grover Cleveland[44]. Au Sénat, Harrison acheva de faire voter la Dependent Pension Bill uniquement pour la voir annulée par le véto présidentiel[45]. Ses efforts pour faire admettre de nouveaux États occidentaux dans l'Union furent bloqués par les démocrates, qui craignaient que ces nouveaux États n'élisent des républicains au Congrès[45].

En 1885, les démocrates redessinèrent les législatures de l'Indiana, ce qui aboutit à une majorité démocrate en 1886 en dépit de votes majoritaires pour les républicains[46]. Harrison échoua lors de sa tentative de réélection au Sénat face à David Turpie[47]. Harrison retourna à son activité de juriste à Indianapolis mais resta actif dans les politiques nationales et fédérales[48].

Élection de 1888

Affiche de campagne pour le ticket Harrison-Morton

Nomination

Initialement, le favori pour l'investiture républicaine était le précédent candidat James Blaine du Maine. Cependant, Blaine écrivit de nombreuses lettres où il affirmait n'avoir aucune envie de participer à l'élection et ses supporters se divisèrent entre les autres candidats dont John Sherman de l'Ohio devenait le leader[49]. Parmi les autres candidats, on peut citer Chauncey Depew de New York, Russell Alexander Alger du Michigan et le vieil adversaire de Harrison, Walter Q. Gresham, à présent juge fédéral à Chicago[49]. Blaine ne choisit aucun candidat comme successeur et aucun d'entre eux n'entra dans la convention avec une majorité de supporters de Blaine.

Harrison arriva quatrième au premier tour avec Sherman en tête et les votes suivant ne firent pas évoluer le classement[50]. Les supporters de Blaine se rassemblèrent alors autour de Harrison qui, ils considéraient, pourrait attirer le vote du plus grand nombre de délégués[51]. Il fut finalement désigné au huitième vote par 544 voix contre 108[52]. Levi Morton de New York fut choisit pour briguer la vice-présidence au sein du ticket présidentiel[53].

Victoire face à Cleveland

Résultat de l'élection de 1888 avec les États remportés par Harrison en rouge, et ceux gagnés par Cleveland en bleu.

L'opposant de Harrison lors de l'élection était le président sortant Grover Cleveland. Il fit une « campagne de perron », typique de l'époque, dans laquelle le candidat ne faisait pas campagne mais recevait des délégations et faisait des discours depuis sa propre maison[54]. Les républicains firent lourdement campagne sur la question des droits de douanes protectionnistes, ce qui leur permit de récupérer les votes protectionnistes dans les importants États industriels du Nord. L'élection se concentra sur les swing states de New York, du New Jersey, du Connecticut et de l'Indiana[55]. Harrison remporta la victoire dans l'Indiana et l'État de New York grâce à des manœuvres frauduleuses[56]. Le taux de participation atteignit 79,3% et près de 11 millions de votes furent recueillis[57]. Bien qu'Harrison ait recueilli 90 000 voix de moins que Cleveland, il fut élu par 233 voix contre 168 au collège électoral[58].

Lorsque Matthew Quay, "boss" de Pennsylvanie entendit que Harrison attribuait sa courte victoire à la divine providence, il déclara que Harrison ne saura jamais « combien d'hommes ont risqué le pénitencier pour le faire devenir président »[59]. Harrison est connu comme le « président du centenaire » car son investiture célébrait le centenaire de la première investiture de George Washington en 1789[60].

Présidence 1889–1893

Investiture de Benjamin Harrison le 4 amrs 1889. Cleveland tient le parapluie de Harrison

Investiture

Harrison prêta serment le lundi 4 mars 1889 en présence du Chief Justice Melville Fuller[61]. La cérémonie d'investiture de Harrison eut lieu sous une pluie battante à Washington D.C.. Cleveland assista à la cérémonie et tint le parapluie au-dessus de la tête de Harrison alors qu'il prêtait serment. Son discours fut bref et dura deux fois moins longtemps que celui de son grand-père William Henry Harrison qui détient le record du plus long discours d'investiture[61]. Dans son discours, Harrison attribua la croissance de la nation aux influences de l'éducation et de la religion, pressa les États agricoles d'atteindre les proportions industrielles des États du Nord-Est et promit la mise en place de droits de douane. Il demanda l'attribution rapide du statut d'État aux territoires et l'augmentation des pensions pour les vétérans, ce qui lui valut de longs applaudissements. Pour les affaires étrangères, Harrison réaffirma la doctrine Monroe comme clé de voûte de sa politique dans le domaine. Tandis qu'il demandait la construction d'une marine de guerre moderne et d'une flotte de commerce, il réaffirma son attachement à une paix internationale obtenue par la non-intervention dans les affaires intérieurs d'un autre État[62]. L'United States Marine Band de John Philip Sousa joua lors du bal d'investiture dans le National Building Museum auquel assista une large foule[63].

Réforme de la fonction publique et des pensions

La réforme de la fonction publique fut un important dossier qui arriva rapidement entre les mains du nouveau président. Harrison avait fait campagne en faveur d'un système basé sur le mérite et non sur les dépouilles[64]. Bien que certains services aient été réorganisés sur la base du mérite par les précédentes administrations, Harrison passa la plus grande partie de ses premiers mois de présidence à décider des nominations politiques[65]. Le Congrès était très divisé sur ce point et Harrison était réticent à trancher la question de peur de s'aliéner l'un des deux camps. Harrison nomma Théodore Roosevelt et Hugh Smith Thompson, deux réformateurs, à la Civil Service Commission, mais ne fit pas grand chose de plus pour faire accepter la cause de la réforme[66].

Harrison vit la mise en place rapide du Dependent and Disability Pension Act en 1890 pour lequel il s'était battu alors qu'il était au Congrès[67]. En plus de fournir des pensions aux mutilés de guerre, la loi permettait d'utiliser une partie de l'excédent fédéral[67]. Les dépenses dans ce domaine atteignirent 135 millions de dollars, somme qui ne sera jamais plus atteint dans l'histoire américaine, en particulier du fait de l'interprétation large de la loi sur les pensions par le commissaire du Bureau des pensions, James R. Tanner[67].

Droits de douane

Caricature de Harrison gaspillant le surplus de l'administration Cleveland.

La question du niveau des droits de douane était un sujet de dispute récurrent depuis la Guerre de Sécession et fut la question la plus importante de l'élection de 1888[68]. Les droits de douane élevé avaient créés un excédent budgétaire que de nombreux démocrates (de même que les membres du parti populiste) souhaitaient voir réduit en diminuant ces droits[69]. La plupart des républicains préféraient maintenir ces droits et utiliser l'argent pour réaliser des travaux publics et supprimer certaines taxes intérieures[69].

Le représentant William McKinley et le sénateur Nelson W. Aldrich proposèrent le McKinley Tariff qui augmenterait encore les droits de douane dont certains deviendraient prohibitifs[70]. Après les inquiétudes soulevées par le secrétaire d'État (ministre des Affaires étrangères) James Blaine, Harrison tenta de rendre le Tariff plus acceptable en demandant au Congrès d'ajouter des clauses de réciprocité qui permettraient au président de réduire les droits si d'autres pays réduisaient leurs droits d'importation sur les produits américains[68]. Ainsi les droits de douanes sur les importations de sucre brut furent supprimés et les producteurs de sucre américains furent subventionnés à hauteur de 2 cents par livre produite[70]. Même avec ces exemptions et la réciprocité, le McKinley Tariff mit en place les droits de douanes les plus élevés de l'histoire américaine et les surplus engendrés contribueront à la réputation du "Billion-Dollar Congress"[68].

Lois anti-trusts

Le sénateur John Sherman qui travailla avec Harrison pour mettre en place une politique de régulation

Les membres des deux partis s'inquiétaient du pouvoir grandissant des trusts et des monopole et l'une des premières décisions du 51e Congrès fut de promulguer le Sherman Antitrust Act soutenu par le sénateur John Sherman de l'Ohio[71]. Le Sherman Act fut la première loi fédérale de ce type et marqua le début d'un nouvel usage du pouvoir fédéral[72]. Si Harrison approuvait la loi et son objectif, rien ne montre qu'il ait cherché à la faire appliquer rigoureusement[73]. Le gouvernement ne remporta qu'un procès sous la présidence de Harrison (contre une compagnie du Tennessee)[74] même si d'autres groupes furent poursuivis[73].

Monnaie

L'une des questions les plus explosives des années 1880 était de savoir si la monnaie devait être basée sur l'or et l'argent ou uniquement sur l'or[75]. Le sujet divisait même au sein des partis ; Les républicains de l'ouest et les démocrates du sud défendaient le bimétallisme tandis que les représentants des deux partis se trouvant dans le nord-est privilégiaient l'étalon-or[76]. Comme l'argent valait moins que son équivalent légal en or, les contribuables payaient les taxes en argent tandis que les créditeurs internationaux exigeaient un paiement en or, ce qui appauvrissait les réserves en or du pays[76]. Du fait de la déflation mondiale à la fin du XIXe siècle, l'application stricte de l'étalon-or avait mené à une réduction des salaires sans réduction de la dette, ce qui poussait les débiteurs et les pauvres à demander une monnaie en argent comme mesure inflationniste[76].

La question d'une monnaie en argent n'avait pas été beaucoup évoquée dans la campagne de 1888 et la position de Harrison sur le sujet était peu claire. Néanmoins, la nomination du secrétaire au Trésor, William Windom, favorable à cette monnaie encouragea les partisans de l'argent[77]. Harrison proposa un compromis avec une monnaie libre en argent mais dont la valeur ne serait pas fixée par rapport à l'or[78]. Mais cette proposition ne satisfaisait aucun des deux partis. En juillet 1890, le sénateur Sherman proposa une loi de compromis, le Sherman Silver Purchase Act qui fut accepté par les deux chambres[78]. Harrison signa la loi en pensant qu'elle mettrait fin à la controverse[79]. Cependant, celle-ci aggrava la diminution du stock d'or fédéral et le problème persistera jusqu'à la seconde administration Cleveland qui le résoudra[80].

Droits civiques

Harrison approuva le proposition de la Federal Elections Bill rédigée par le représentant Henry Cabot Lodge et le sénateur George Frisbie Hoar en 1890 qui garantissait une meilleure représentation des afro-américains dans la vie publique en particulier dans le sud du pays mais la loi fut rejetée par le Sénat[81]. Elle fut la dernière législation concernant les droits civiques proposés par le Congrès jusque dans les années 1920[82]. À la suite de l'échec de cette loi, Harrison continua de parler en faveur des droits des afro-américains lors de ses discours devant le Congrès. Si Harrison considérait que la Constitution ne lui permettait pas de mettre fin à la pratique du lynchage, il avança que si les États avaient l'autorité sur les droits civiques alors « nous avons le droit de leur demander s'ils travaillent sur le sujet »[81]

Technologie

Durant son mandat, les États-Unis entrent dans la seconde Révolution industrielle et les nouvelles technologies se répandent rapidement. À l'exception de Grover Cleveland, Harrison est le plus ancien président dont la voix a été enregistrée. Ce discours de 36 secondes fut initialement réalisé sur un cylindre phonographique en cire en 1889 par Giuseppe Bettini[83]. Harrison fit également installer l'électricité à la Maison Blanche par l'Edison General Electric Company mais lui et sa femme refusaient de toucher aux interrupteurs de peur d'être électrocutés et ils allaient souvent se coucher les lumières allumées[84].

Politique étrangère

La première conférence des États américains se réunit à Washington en 1889 et posait les bases de la future Organisation des États américains[85]. La conférence ne permit aucune avancée majeure mais cela permit au secrétaire d'État James Blaine de proposer des droits de douane réciproque avec les nations latino-américaines qui eut plus de succès[86]. Harrison nomma Frederick Douglass en tant qu'ambassadeur à Haïti mais ne parvint pas à y établir une base navale[87].

La première crise internationale que dut affronter Harrison fut la question des droits de pêche sur les côtes de l'Alaska. Le Canada revendiquait des droits de pêche et chasse aux phoques autour des îles aléoutiennes en violation de la loi américaine[88]. En conséquence, l'United States Navy s'empara de plusieurs navires canadiens[88]. En 1891, des négociations placées sous la médiation du Royaume-Uni aboutirent à un compromis[89].

Les marins de l’USS Baltimore causèrent une grave crise diplomatique entre les États-Unis et le Chili.

En 1801, une crise diplomatique se déclencha au Chili. L'ambassadeur américain au Chili Patrick Egan accordait l'asile aux Chiliens cherchant refuge lors de la guerre civile chilienne[90]. Ces éléments accrurent la tension entre les deux pays, et le 16 octobre 1891, lorsque les marins de l’USS Baltimore reçurent l'autorisation de descendre à terre dans le port de Valparaíso, une fusillade éclata entraînant la mort de deux Américains et l'arrestation de cinquante autres[91]. Blaine n'étant pas présent à Washington, Harrison demanda des réparations au gouvernement chilien[92]. Le ministre des Affaires étrangère chilien répondit que le message de Harrison était « erroné ou délibérément incorrect » et déclara que le gouvernement chilien allait traiter l'affaire comme toute autre affaire criminelle[92]. Harrison menaça alors de rompre les relations diplomatiques entre les deux pays à moins de recevoir des excuses acceptables[92]. Finalement, Blaine rentra à Washington et des négociations plus apaisées débutèrent qui aboutirent à une indemnisation chilienne[93].

Dans les derniers jours de son mandat, Harrison dut gérer la question de l'annexion d'Hawaï. Après un coup d'État contre la reine Liliuokalani, le nouveau gouvernement d'Hawaï demanda le rattachement aux États-Unis[94]. Harrison était intéressé par l'idée d'étendre l'influence américaine dans la Pacifique et de construire une base navale à Pearl Harbor mais n'avait jamais envisagé la question auparavant[95]. Le consul américain à Hawaï, John L. Stevens, reconnut le nouveau gouvernement le 1er février 1893 et transmit leurs revendications des autochtones à Washington. Un mois avant de quitter ses fonctions, l'administration signa un traité le 14 février et le transmit au Sénat avec la recommandation de Harrison[94]. Le Sénat ne le ratifia pas et le président Cleveland retira le traité peu après son arrivée au pouvoir[96].

Cabinet

FONCTION NOM MANDAT
Président Benjamin Harrison 1889–1893
Vice-président Levi Morton 1889–1893
Secrétaire d'État James Blaine 1889–1892
  John W. Foster 1892–1893
Secrétaire du Trésor Andrew Mellon 1889–1891
  Charles W. Foster 1891–1893
Secrétaire à la Guerre Redfield Proctor 1889–1891
  Stephen B. Elkins 1891–1893
Procureur général William H. H. Miller 1889–1893
Postmaster General John Wanamaker 1889–1893
Secrétaire à la Marine Benjamin Tracy 1889–1893
Secrétaire à l'Intérieur John W. Noble 1889–1893
Secrétaire à l'Agriculture Jeremiah M. Rusk 1889–1893
Cabinet de Harrison en 1889
Premier rang, de gauche à droite : Harrison, William Windom, John Wanamaker, Redfield Proctor, James G. Blaine
Deuxième rang, de gauche à droite : William H. H. Miller, John W. Noble, Jeremiah M. Rusk, Benjamin F. Tracy

Nominations judiciaires

Cour Suprême

Harrison nomma quatre juges à la cour suprême, dont David Josiah Brewer.

Harrison nomma quatre juges à la Cour suprême des États-Unis. Le premier fut David Josiah Brewer, un juge de la Cour d'appel des États-Unis pour le huitième circuit. Brewer, le neveu du juge Stephen Johnson Field était initialement un candidat au cabinet[97]. Peu après la nomination de Brewer, le juge Stanley Matthews mourut, ce qui créa un vide. Harrison avait envisagé de nommer Henry Billings Brown, un juge et expert en droit maritime du Michigan à la place de Brewer mais il le nomma pour remplacer Matthews[97]. En 1892, il nomma George Shiras, un choix controversé car il était âgé de 60 ans, au delà de l'âge habituel des nominés[97]. Shiras s'attira également l'opposition du sénateur Matthew Quay de Pennsylvanie car ils étaient dans des factions rivales du parti républicain, la nomination fut cependant confirmée[97]. Enfin, à la fin de son mandat, Harrison nomma Howell Edmunds Jackson pour remplacer le juge Lamar qui était mort en janvier 1893. Harrison savait que le Sénat à venir serait contrôlé par les démocrates : il choisit donc Jackson, un respectable démocrate du Tennesse pour s'assurer que sa nomination ne serait pas rejetée[97]. La nomination se fit effectivement sans problèmes mais Jackson mourut après seulement deux ans à la Cour[97].

Autres cours

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En plus de ces nominations à la Cour suprême, Harrison nomma dix juges aux cours d'appel fédérale, deux aux cours fédérales de district et 26 aux cours de district. Comme Harrison était en fonction lorsque le Congrès élimina les courts de circuit en faveur des courts d'appel, Cleveland et lui furent les seuls présidents à avoir nommé des juges dans les deux corps.

États admis dans l'Union

Lorsque Harrison prit ses fonctions, aucun nouvel État n'avait été admis depuis plus d'une décennie, principalement en raison de la réticence des démocrates à accepter des États qu'ils considéraient comme républicains. Peu après l'entrée en fonction, le "lame duck" Congrès vota les lois qui permirent à quatre États de rejoindre l'Union : le Dakota du Nord et le Dakota du Sud le 2 novembre 1889, le Montana le 8 novembre et l'État de Washington le 11 novembre[98]. Au cours des deux années suivantes, deux nouveaux États furent admis dans l'Union, l'Idaho le 3 juillet et le Wyoming le 10 juillet 1890[98]. Les premières délégations de ces États étaient effectivement solidement républicaines[98]. Plus d'États furent admis sous la présidence de Harrison que dans toute autre depuis celle de George Washington.

Campagne de réélection de 1892

Portrait officiel de Benjamin Harrison

Bien avant la fin de l'administration Harrison, le surplus du Trésor s'était évaporé et la santé économique de sa nation s'était aggravée avec l'approche des conditions qui menèrent à la Panique de 1893[99]. Les élections au Congrès furent défavorables au parti républicain, de nombreux leaders du parti se distancèrent d'Harrison et il était clair que Harrison ne serait pas unanimement re-nominé[100]. La plupart des détracteurs de Harrison poussaient pour la nomination de Blaine jusqu'à ce que dernier ne déclara qu'il ne souhaitait pas être candidat en février 1892[100]. Certains leaders du parti espéraient toujours pousser Blaine à se présenter et les spéculations augmentèrent lorsque Blaine démissionna de son poste de secrétaire d'État en juin[101]. À la convention républicaine de 1892 à Minneapolis, Harrison arriva en tête dés le premier tour sans réelle opposition[102].

Les démocrates choisirent l'ancien président Cleveland comme candidat ce qui fit que l'élection de 1892 était la revanche de l'élection de 1888. La question des droits de douane avait joué en faveur des républicains en 1888 mais les différentes modifications réalisées au cours des quatre dernières années avaient rendus les produits importés tellement cher que de nombreux électeurs souhaitaient une révision de ces droits[103]. De nombreux occidentaux, traditionnellement républicains se rallièrent au candidat du nouveau parti populiste, James Weaver, qui promit le bimétallisme, de généreuses pensions pour les vétérans et la journée de huit heures[104]. Les effets de la suppression de la grève de Homestead jouèrent en défaveur des républicains même si aucune action fédérale n'avait été entrepris[104].

Juste deux semaines avant l'élection, le 25 octobre, la femme d'Harrison mourut de tuberculose[105]. Harrison ne fit pas une campagne active et resta avec sa femme. Leur fille Mary Harrison McKee joua le rôle de première dame après la mort de sa mère[106]. Cleveland remporta l'élection avec 227 grands électeurs contre 145. Il remporta également le vote populaire avec 5 556 918 voix contre 5 176 108[107].

Les dernières années après la présidence

Tombe du président Harrison et de ses deux épouses à Indianapolis

Après avoir quitté ses fonctions, Harrison visita l'Exposition universelle de 1893 de Chicago[108]. Après l'exposition, Harrison retourna chez lui à Indianapolis. De juillet 1895 à mars 1901, Harrison participa au comité d'administration de l'université Purdue. Le Harrison Hall, un dortoir du campus fut nommé en son honneur[108]. En 1896, il se remaria avec Mary Scott Lord Dimmick, la nièce de sa femme décédée, de 25 ans sa cadette. Les deux enfants adultes de Harrison, Russel, 41 ans et Mary, 38 ans n'assistèrent pas au mariage car ils désapprouvaient cette union. Benjamin et Mary eurent une fille, Elizabeth (21 février 1897 – 26 décembre 1955)[109].

En 1899, Harrison participa à la Première conférence de La Haye. Il écrivit une série d'articles concernant le gouvernement fédéral et la présidence qui furent republiés en 1897 dans un livre intitulé This Country of Ours[110]. Durant quelques mois en 1894, il s'installa à San Francisco en Californie où il donna des cours à l'université Stanford[111]. En 1896, certains des amis de Harrison tentèrent de le convaincre de participer à nouveau à l'élection présidentielle mais il déclina l'offre et soutint William McKinley en faisant des discours dans tout le pays[112].

En 1900, Harrison servit d'avocat à la république du Venezuela lors de sa dispute frontalière avec le Royaume-Uni[113]. Les deux nations se disputaient sur le tracé de la frontière entre le Venezuela et la Guyane britannique. Un procès international fut accepté par les deux parties et le Venezuela engagea Harrison pour le représenter. Il rédigea un rapport de 800 pages qu'il présenta à Paris. Bien que le verdict fut en faveur du Royaume-Uni, son argumentation lui valurent une renommée internationale[114].

Harrison attrapa un rhume en février 1901. En dépit des traitement des à base d'inhalation de vapeur, son état se dégrada et il mourut de la grippe et d'une pneumonie dans sa maison le mercredi 13 mars 1901 à l'âge de 67 ans. Harrison est enterré dans le cimetière de Crown Hill à Indianapolis avec ses deux épouses[115].

Héritage et hommages

Harrison quitta la Maison Blanche alors que la nation perdait lentement confiance dans les politiques républicaines[116]. Comme son successeur perdit de sa popularité avec la panique de 1893, celle d'Harrison augmenta lors de sa retraite[117]. Cependant, les historiens de l'époque étaient assez durs avec lui et n'hésitaient pas à le traiter de « nul »[118]. Plus récemment, « les historiens ont reconnus l'importance de l'administration Harrison dans la nouvelle politique étrangère de la fin du XIXe siècle. L'administration affronta les épreuves dans tous l'hémisphère, dans le Pacifique et dans ses relations avec les puissances européennes et les implications furent tenus pour acquises au XXe siècle »[118]. La présidence de Harrison appartient réellement au XIXe siècle mais elle « montre clairement la voie » à la présidence moderne qui émergea sous William McKinley[119].

Après sa mort, Harrison fut immortalisé sur plusieurs timbres. Le premier fut un timbre de 13 cents émis le 18 novembre 1902[120]. Le portrait imprimé fut réalisé à partir d'une photographie fournie par la veuve de Harrison[120]. En tout, Harrison fut présent sur six timbres, plus que tout autre président. Harrison apparut sur le billet de cinq dollars en 1902[121]. Une pièce de un dollar faisant partie de la Série du Dollar présidentiel est prévue pour 2012[122].

Un Liberty ship lancé en 1942, le SS Benjamin Harrison fut nommé en son honneur. Le navire fut ferraillé un an plus tard après une attaque de U-boot. En 1951, la maison de Harrison fut ouverte au public en tant que bibliothèque et musée après avoir été utilisée comme dortoir par une école de musique après 1937[123]. Elle est inscrite au National Historic Landmark depuis 1964[124].

Notes et références

  1. Ce qui se produira de nouveau 110 ans après dans le duel Bush/Gore (George W. Bush étant élu alors qu'il avait obtenu moins de voix que Gore).
  2. Calhoun, pp. 7–8; Moore & Hale, p. 15. Bien qu'il soit le huitième Benjamin de la famille, Harrison est appelé Benjamin Harrison au lieu de Benjamin Harrison VIII.
  3. Calhoun, p. 8
  4. Calhoun, p. 9; Sievers, v. 1, pp. 21–23
  5. Sievers, v. 1, pp. 22–23
  6. Sievers, v. 1, p. 24–29
  7. Sievers, v. 1, p. 29–30
  8. Moore & Hale, pp. 21–23; Sievers, v. 1, p. 58
  9. Calhoun, p. 23
  10. Calhoun, pp. 10–11; Sievers, v. 1, pp. 31–34
  11. Wallace, p. 58
  12. Calhoun, p. 11–12, p. 23
  13. Calhoun, p. 10
  14. a et b Calhoun, p. 27 & 29
  15. Calhoun, p. 26
  16. Calhoun, p. 22
  17. Calhoun, p. 18
  18. Moore & Hale, p. 29
  19. Calhoun, p. 28; Sievers, v. 1, p. 105
  20. Calhoun, p. 59
  21. Sievers, v. 1, p. 171
  22. Calhoun, p. 20
  23. Wallace, p. 180; Calhoun, p. 34
  24. Wallace, pp. 180–181; Calhoun, p. 21–23, p. 41, p. 44
  25. a et b Calhoun, p. 36–44; Wallace, p. 209–225
  26. a et b Calhoun, p. 19
  27. Wallace, pp. 93–94, p. 119
  28. Calhoun, pp.27–28; Socolofsky & Spetter, p. 8
  29. Moore & Hale, p. 28
  30. Calhoun, p. 29
  31. Calhoun, p. 30
  32. Calhoun, p. 32; Socolofsky & Spetter, p. 8
  33. Wallace, p. 266; Calhoun, pp. 32 & 58
  34. Calhoun, p. 33-34
  35. Calhoun, p. 35-36. Avant l'introduction du XVIIe amendement, les sénateurs étaient élus par les législatures et non au suffrage direct.
  36. Socolofsky & Spetter, p. 8
  37. Calhoun, p. 36
  38. a et b Calhoun, p. 37
  39. Calhoun, p. 60; Socolofsky & Spetter, p. 8
  40. Wallace, pp. 265–267; Calhoun, p. 59
  41. Calhoun, p. 39
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  43. Calhoun, p. 40
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  45. a et b Calhoun, p. 42
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  47. Moore & Hale, p. 66
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  50. Calhoun, p. 50
  51. Calhoun, pp. 51–52
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  53. Socolofsky & Spetter, p. 9
  54. Socolofsky & Spetter, p. 11
  55. Socolofsky & Spetter, p. 10
  56. Calhoun, p. 43; Socolofsky & Spetter, p. 13
  57. Calhoun, p. 57
  58. Modèle:National Archives EV source
  59. Calhoun, p. 55, 60
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  61. a et b Socolofsky & Spetter, p. 1–2
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  63. Socolofsky & Spetter, p. 5–6
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  70. a et b Calhoun, pp. 100–104; Socolofsky & Spetter, pp. 51–52
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  72. Calhoun, pp. 92–93
  73. a et b Socolofsky & Spetter, p. 54; Calhoun, p.94
  74. L'affaire était United States v. Jellico Mountain Coal, 46 Fed., 432. 4 juin 1891
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  120. a et b Brody, Roger S., « 13-cent Harrison », National Postal Museum, May 16, 2006. Consulté le 7 janvier 2011
  121. (en) Marc Hudgeons et Tom Hudgeons, 2000 Blackbook Price Guide to United States Paper Money, New York, Ballantine Publishing Group, 2000, 32nde éd., poche (ISBN 978-0-676-60072-8), p. 116–117 
  122. Presidential Dollar Coin Release Schedule, United States Mint. Consulté le 7 janvier 2011
  123. Benjamin Harrison Home, National Park Service. Consulté le January 7, 2011
  124. Benjamin Harrison Presidential Site, President Benjamin Harrison Foundation. Consulté le 7 janvier 2011

Bibliographie

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