Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises

Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises

Les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises sont des violences urbaines qui ont commencé à Clichy-sous-Bois le 27 octobre 2005 puis se sont répandues dans un grand nombre de banlieues à travers la France. L'état d'urgence a été déclaré le 8 novembre 2005, puis prolongé pour une durée de 3 semaines consécutives. Au 17 novembre, la police déclare être revenue en situation normale mais après ce brutal déchirement du tissu social et culturel français, des inquiétudes persistent, ces émeutes étaient prévisibles et se reproduiront peut-être[1].

Quatre objectifs ont principalement été visés durant ces événements : les forces de l'ordre, les transports publics (bus, aubettes, etc), les zones franches (zones industrielles ou commerciales censées embaucher prioritairement dans les quartiers dits populaires), ainsi que les représentants de l'Éducation Nationale.

Dans certains cas, ces événements se sont transformés en émeutes opposant plusieurs centaines de jeunes maghrébins, notamment d'origines algérienne, marocaine et tunisienne, mais aussi d'autres origines africaines[2], très majoritairement de nationalité française[3], qui n’ont pas hésité à manier le cocktail Molotov, dans maintes villes de France surtout dans des quartiers de banlieues dits « sensibles » ou « difficiles » contre les forces de police, avec parfois des tirs à balles réelles contre les policiers vilipendés[réf. nécessaire] (par exemple à Clichy-sous-Bois).

Au total, on dénombre plus de 10 000 véhicules incendiés[3], des bâtiments publics de première nécessité calcinés, des écoles vandalisées, souvent des écoles maternelles, ou des Maisons associatives pillées, des passagers d’autobus menacés de mort. Ces trois semaines de violence urbaine restent les plus importantes agitations en France depuis mai 1968.

Derrière ce phénomène d’ampleur nationale se cachent cependant des réalités locales très diverses. Ainsi, au bout de cinq jours, seules sept communes étaient embrasées[réf. nécessaire], toutes en Île-de-France. Les autres régions n’ont été touchées que deux jours plus tard. Les émeutes se sont ensuite déplacées de communes en communes.

Sommaire

Contexte

Violences
urbaines 2005
Article détaillé : Émeutes urbaines françaises.

Les « violences urbaines » qui ont retentit à l’automne 2005, sont rarissimes tant par leur longueur que par leur ampleur territoriale, l'ampleur des destructions et la médiatisation politique au niveau national et même mondial. Elles tranchent avec les petits affrontements à une commune durant moins de 5 jours, par exemple ceux de Vénissieux en 1981[4]. Elles sont sans équivalent en Europe : aucun autre pays n’a connu des événements d’une même durée et touchant autant de communes. Le Brésil connait toutefois régulièrement des vagues de violences de bien plus grande ampleur[5],[6].

Débuts

L'accident du transformateur

Le 27 octobre 2005, à Clichy-sous-Bois, en fin d'après-midi, une dizaine de Clichois reviennent à pied du stade Marcel-Vincent de Livry-Gargan, où ils ont passé l’après-midi à jouer au football. En chemin, ils passent à proximité d’un grand chantier de construction. Un riverain signale par un appel téléphonique une tentative de vol[7] sur une baraque du chantier au commissariat de Livry-Gargan. Celui-ci dépêche un véhicule de la brigade anticriminalité. La police nationale essaye ainsi d’interpeller six jeunes individus d'origines africaines ou nord africaines[4] : quatre dans le parc Vincent Auriol et deux autres dans le cimetière qui jouxte le poste de transformation EDF où se sont réfugiés trois autres fuyards, à savoir Bouna Traoré (15 ans), Zyed Benna (17 ans), et Muhittin Altun (17 ans), qui prennent alors la fuite. Cherchant à se cacher dans un transformateur, Bouna Traoré et Zyed Benna meurent par électrocution dans l'enceinte d'un poste source électrique. Le troisième, Muhittin Altun, est grièvement brûlé, mais parvient à regagner le quartier[8].

Le poste de transformation EDF de Clichy-sous-Bois où deux adolescents trouvèrent la mort le 27 octobre 2005.

D'après les enregistrements des conversations radio, un gardien de la paix présent sur place, dit trois fois à ses collègues qu'il a vu les jeunes se diriger vers l'installation électrique et lance : « S'ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau. »[9].

Réactions

Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait exclu une faute policière et avait déclaré que les jeunes gens n'étaient pas poursuivis par la police et paru leur imputer un délit. Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin ont, dès le lendemain, parlé de tentative de cambriolage[10]. En effet, d'après les premières constatations, les policiers avaient été appelés pour ce type de délit, mais aucun lien n'avait pu être prouvé entre les adolescents en question et l'affaire[11].

Réactions internationales

Les émeutes de 2005 ont été très médiatisées dans le monde entier. Les média anglo-saxons, connaissant mal la France et la situation de ses banlieues, ont beaucoup exagéré la gravité de la situation[3].

Les poursuites

Le parquet n'a pas ouvert immédiatement d'enquête. Cependant, deux gardiens de la paix ont été mis en cause: le policier qui était sur place et qui a fait l'appel radio et la policière stagiaire qui était ce soir-là au standard. Ils se voient reprocher de n'avoir pas tenté de porter assistance aux adolescents en sachant qu'ils étaient entrés au péril de leur vie dans le transformateur.

Saisie de l'affaire, l'IGPN a dénoncé dans un rapport de 2009 la "légèreté" des deux policiers, mais sans demander leur suspension. Le parquet a conclu à la bonne foi des deux policiers et a admis les explications de la policière au standard. Elle a dit avoir pensé que l'affaire était close en ayant été informée de l'apparition hors du transformateur de deux personnes, qui n'étaient pas Zyed et Bouna. Selon le parquet, le policier sur place a effectué des vérifications qui lui ont laissé penser que les deux jeunes gens avaient quitté le site dangereux[12].

Une procédure judiciaire est en cours suite à la plainte déposée par les parents des jeunes. Deux policiers ont été mis en examen en février 2007[13].

Début septembre 2010, la procureure de la République de Bobigny a requis un non-lieu, estimant qu'il n'y avait pas de "charges suffisantes" contre les policiers. Cependant, le 22 octobre 2010, les deux policiers mis en examen ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel[14] . Le 25 octobre 2010, le parquet a fait appel du renvoi des policiers devant le tribunal correctionnel. En effet, le parquet a conclu à la bonne foi des deux fonctionnaires et a admis les explications de la policière au standard, qui dit avoir pensé que l'affaire était close en ayant été informée de l'apparition hors du transformateur de deux personnes (qui n'étaient pas Zyed et Bouna). Selon le parquet, le policier sur place a effectué des vérifications qui lui ont laissé penser que les deux jeunes gens avaient quitté le site dangereux. Les juges d'instruction n'ont pas suivi cette analyse et estiment qu'ils n'ont pas accompli les diligences imposées par leurs fonctions[12].

Le début des émeutes

À Clichy-sous-Bois, l'information s’est vite répandue et la rumeur a fait de la police la responsable de cette tragédie[4]. Des mouvements de rue ont débuté dans la soirée du 27, s'attaquant aux forces de l'ordre et aux sapeurs-pompiers de Paris.

Ensuite, une grenade à gaz lacrymogène ayant appartenu aux forces de l'ordre a ensuite été lancée, pour des raisons encore inconnues, à l'intérieur de la mosquée de Clichy-sous-Bois, ce qui a envenimé la situation alors que la communauté musulmane était encore en période de Ramadan. Certains policiers reconnaissent être « tombés dans un traquenard »[4]. « Rien ne laissait penser que c’était une mosquée. Or, des jeunes, qui étaient à proximité du bâtiment religieux, ont jeté des projectiles sur la police lorsque celle-ci faisait sa ronde »[4]. L'enquête administrative tend à montrer que la grenade a bien été jetée par les forces de l'ordre mais n'aurait pas pénétré l'enceinte de la mosquée, limitant son explosion à l'extérieur du bâtiment[15]. Une information – qui a été démentie plus tard par l'enquête administrative – a commencé à circuler, laissant entendre que des bombes auraient été envoyées dans l’enceinte même de la mosquée.

Le maire de Montfermeil Xavier Lemoine raconte : « Je descends, j’arrive à la caserne de pompiers et Claude [Dilain] me rejoint quasi instantanément, on prend la voiture. On arrive sur les lieux et tout de suite on voit que l’on est passé à autre chose. Ce qui m’a frappé c’est l’ambiance qui régnait dans la mosquée, j’ai eu le sentiment que l’on était dans une autre dimension. La mosquée était pleine de gaz lacrymogène, on peut contester tout ce qu’on veut sur la façon dont les gaz sont entrés, mais il y en avait plein, tout le monde pleurait. J’ai vu des hommes mûrs, avec chez eux une violence dans les paroles. La colère ne venait plus de la même partie de la population, les jeunes, et j’ai senti que là, il se passait effectivement quelque chose[16]. » Selon Claude Dilain, « c’est à partir de ce moment-là que les émeutes se sont généralisées à la France entière[16]. »

S'ensuivent donc des mouvements et incendies durant cinq nuits essentiellement localisées à Clichy-sous-Bois. Les incidents se sont ensuite propagés au quartier voisin des Bosquets, Montfermeil, puis à Aulnay-sous-Bois, Sevran, Le Blanc-Mesnil,Tremblay-en-france, ensuite à plusieurs autres villes de la Seine-Saint-Denis et à Paris à partir du 1er novembre. Cette vague sans précédent de violences urbaines dans toute la France dura jusqu'au 17 novembre 2005, se soldant par 300 bâtiments et 10 000 véhicules incendiés, ainsi que 130 policiers et émeutiers blessés.

Modes d'action et de contact des émeutiers

La plupart des premiers actes de vandalisme étaient des mouvements spontanés et isolés de jeunes dans les rues entourant les grands ensembles d'immeubles HLM. Ces actes se sont ensuite transformés en véritables émeutes avec notamment des combats contre les CRS.

D'après L'Express, nombre d'émeutiers auraient utilisé des téléphones mobiles pour rassembler des plus jeunes et les inciter à les suivre. Ils auraient également utilisé Internet au moyen de blogs pour envoyer des bulletins appelant à l'émeute. Certaines personnes ont été interpellées[17], la loi française interdisant les appels aux actes criminels, en vertu de l'article 23 de la loi du 29 juillet 1881 (modifié par loi n°2004-575 du 21 juin 2004 art. 2 II, JORF 22 juin 2004). :

Seront punis comme complices d'une action qualifiée crime ou délit ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l'écrit, de la parole ou de l'image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique, auront directement provoqué l'auteur ou les auteurs à commettre ladite action, si la provocation a été suivie d'effet.
Cette disposition sera également applicable lorsque la provocation n'aura été suivie que d'une tentative de crime prévue par l'article 2 du code pénal.

NB : La modification de 2004 a étendu la portée de l'article à « tout moyen de communication au public par voie électronique, » et non plus seulement les média écrits comme avant (cela inclut donc la radio, la télévision, les services d'information et d'échange par téléphone ou par Internet.)

Profil des émeutiers

Selon le sociologue Hugues Lagrange, les émeutiers sont essentiellement des jeunes d'origine africaine, issus des dernières vagues d'immigration en provenance du Cameroun, de l'Algérie, du Portugal, de la Tunisie, du Maroc, du Congo, de Guinée, du Cap-Vert, du Mali ou du Sénégal[18]. Lagrange note toutefois que des jeunes de toutes origines ont été interpellés, comme on peut le constater dans le journal Le Monde[19]. Le documentaire La tentation de l'émeute sur les émeutes de 2005 questionne de nombreux émeutiers (qui témoignent à visage découvert) sur leurs motivations.

Un rapport de la direction centrale des renseignements généraux (DCRG) daté du 23 novembre et publié par le journal Le Parisien du 7 décembre écrit:

- “La France a connu une forme d'insurrection non organisée avec l'émergence dans le temps et l'espace d'une révolte populaire des cités, sans leader et sans proposition de programme”. “aucune solidarité n'a été observée entre les cités”, les jeunes s'identifiant “par leur appartenance à leur quartier d'origine et ne se reconnaiss(ant) pas dans ceux d'autres communes”.
- “aucune manipulation n'a été décelée permettant d'accréditer la thèse d'un soulèvement généralisé et organisé”. Ainsi, les islamistes n'auraient joué “aucun rôle dans le déclenchement des violences et dans leur expansion”. Ils auraient au contraire eu “tout intérêt à un retour rapide au calme pour éviter les amalgames”. L'extrême gauche, de son côté, “n'a pas vu venir le coup et fulmine de ne pas avoir été à l'origine d'un tel mouvement”.
- les policiers assurent par ailleurs que “les jeunes des cités étaient habités d'un fort sentiment identitaire ne reposant pas uniquement sur leur origine ethnique ou géographique, mais sur leur condition sociale d'exclus de la société française”. Ils précisent que “les jeunes des quartiers sensibles se sentent pénalisés par leur pauvreté, la couleur de leur peau et leurs noms. Ceux qui ont saccagé les cités avaient en commun l'absence de perspectives et d'investissement par le travail dans la société française”.
- “Tout s'est passé comme si la confiance envers les institutions, mais aussi le secteur privé, source de convoitises, d'emplois et d'intégration économique, avait été perdue”.

Bilan

Évolution du nombre des véhicules incendiés (rouge) et des interpellations (bleu) lors des émeutes de 2005 (source : Ministère de l'intérieur)

Ce bilan concerne les atteintes aux personnes et les dégâts matériels lors des violences urbaines. Le tableau suivant montre la totalisation jour par jour du nombre de véhicules incendiés par vandalisme en France, du nombre d'interpellations, du nombre de blessés parmi les forces de l'ordre et du nombre de décès directement liés aux émeutes. Ces chiffres sont issus des déclarations du ministère de l'Intérieur au lendemain de chaque nuit d'émeutes.

Bilan des émeutes de 2005
Bilan au matin du … Véhicules incendiés Interpellations Policiers blessés Morts Lieux touchés
Journée du 27 octobre 2005, 2 adolescents de 15 et 17 ans meurent électrocutés. Début des violences (23 véhicules incendiés).
28 octobre 2005 23 - - - Clichy-sous-Bois
29 octobre 2005 29 14 - - Clichy-sous-Bois
30 octobre 2005 20 19 - - Clichy-sous-Bois
31 octobre 2005 18[20] - - - Clichy-sous-Bois
1er novembre 2005 68 - - - Seine-Saint-Denis
2 novembre 2005 228 - - - France
3 novembre 2005 315 29 - 1 France
4 novembre 2005 519 78 - - France
5 novembre 2005 897 253 2 - France
6 novembre 2005 1 295 349 - - France
7 novembre 2005 1 408 395 35 1 France
8 novembre 2005 1 173 330 4 - France
9 novembre 2005 617[21] 280 1 - France
10 novembre 2005 482[21] 203 - - France
11 novembre 2005 463 201 8 - France
12 novembre 2005 502 206 2 - France
13 novembre 2005 374 212 2 - France
14 novembre 2005 284 115 5 - France
15 novembre 2005 215[22] 71 - - France
16 novembre 2005 165 44 - - France
17 novembre 2005 98 33 - - France
Total
21e nuit 9 193 2 921 56 4 (voir carte)
Source : déclarations du ministère de l'Intérieur. http://www.interieur.gouv.fr
¹ : Bilan provisoire

Le 9 novembre, le ministère de l'Intérieur annonce la suspension de huit policiers pour violences illégitimes sur un jeune homme interpellé le 7 novembre à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).

Au 14 novembre 2005, on comptait 597 incarcérations (dont 108 mineurs) sur les 2 734 personnes placées en garde à vue après 18 nuits consécutives de violences dans les banlieues françaises, a annoncé le ministère de la Justice[23].

Au 21 novembre, selon un total établi par la DGPN, 9 071 véhicules avaient été brûlés depuis le début des émeutes. Par comparaison, environ 28 000 véhicules avaient été détruits entre le 1er janvier et le 30 septembre. Des dizaines d'édifices publics, écoles, gymnases, entrepôts, commerces, médiathèques ont également été incendiés, plaçant des centaines de personnes en « chômage technique ». Durant ces troubles, qui ont mobilisé plus de 11 000 policiers à leur pic, 2 921 fauteurs de troubles présumés ont été interpellés, dont un gros tiers de mineurs, selon des sources policières. 126 policiers et gendarmes ont été blessés durant ces affrontements. Au total, environ 600 personnes ont été écrouées, dont un peu plus d'une centaine de mineurs.

Coût des dégâts matériels liés à ces violences urbaines

Une étude anglo-saxone sur les émeutes et leurs conséquences estime le coût total de tous les dégâts à plus de 200 millions d'euros[3].

La SMACL, assureur de nombreuses collectivités locales, estimait le jeudi 10 novembre 2005 à 55 millions d'euros l'ardoise des violences urbaines pour ses seuls clients. À défaut d'intervention de l'État, elle prédit une augmentation des cotisations, voire des municipalités sans assurance. [réf. souhaitée]

Autre coût potentiel, le dégât causé à l'image de la France dans le monde. Certains pays ont conseillé aux touristes d'éviter la France. Certaines entreprises étrangères ont émis des doutes concernant leurs investissements en France. Ces entreprises n'ont pas pris de décision immédiate, mais l'évolution des événements pourrait les influencer dans leurs choix futurs.

Suite à ces incidents, les primes d'assurance des collectivités en ZUS ont fortement grimpé, générant des dépenses supplémentaires pour ces villes. D'où l'action juridique, pour l'instant sans succès, d'une vingtaine de collectivités locales de Seine-Saint-Denis pour faire reconnaître la responsabilité de l'État[24].

Les villes cibles de violences

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources. Merci d'ajouter en note des références vérifiables ou le modèle {{Référence souhaitée}}.

Les violences ont eu lieu essentiellement dans les quartiers les plus défavorisés du pays qui concentrent dans de même zones urbaines, taux de chômage, de délinquance, d'échec scolaire, une grande densité de logements sociaux, de populations issues de l'immigration. Loin des centre-villes, des quartiers d'affaires et des quartiers touristiques. Ce qui n'a pas empêché certains médias étrangers, notamment américains de laisser planer la confusion en évoquant « des violences dans la plupart des grandes villes françaises ». Ce qui n'est certes pas faux mais une vision partielle de la réalité. Ce facteur est également à prendre en compte pour l'analyse et la compréhension du problème des violences urbaines.

Région Île-de-France

Dans les autres régions administratives françaises

Alsace 
Aquitaine 


Auvergne 
  • Allier :
    • Montluçon
    • Vichy dans la cité des Ailes.
    • (Banlieue est vichyssoise: Cité de Presles et Cité des Arcins à Cusset).
  • Puy-de-Dôme :
    • Clermont-Ferrand Principalement les quartiers Nord (un poste de police pris pour cible) ou le quartier de Saint-Jacques (une trentaine de voitures brûlées).
Bourgogne 
Bretagne 
Centre 
  • Indre :
    • Châteauroux : 72 véhicules incendiés au quartier Saint-Jean, le couvre-feu sera instauré en novembre pour ce quartier, affrontements directs avec les forces de police et échanges de coups de feu.
  • Indre-et-Loire :
    • Tours : peu d'incendies mais des agitations seront signalées pendant quelques nuits de novembre.
  • Loir-et-Cher :
    • Blois : une association de quartier et une crèche et plus de 48 véhicules seront brûlés seulement dans les quartiers nord, des attroupements seront à déplorer pendant certaines nuits chaudes, des couvre-feux et des restrictions pour l'approvisionnement dans les stations-services seront instaurés à Blois pendant une durée limitée.
    • Romorantin : environ 15 véhicules seront incendiés et des dégradations seront à déplorer.
    • Vendome : plusieurs véhicules seront brûlés et comme à Romorantin des dégradations seront à déplorer.
  • Loiret : Près de 74 véhicules ont été brûlés (Montargis, Orléans). Des couvre-feux ont été instaurés à Orléans (La Source, l'Argonne) , Pithiviers, Fleury-les-Aubrais, Saint-Jean-de-Braye, Saint-Jean-de-la-Ruelle, Ormes et Bondaroy.
  • Eure-et-Loir :
    • Chartres : 40 véhicules ont été brulés et un couvre-feu sera instauré durant le mois de novembre.
Champagne-Ardenne
Franche-Comté 
Haute-Normandie 
Midi-Pyrénées 
Nord-Pas-de-Calais 
Languedoc-Roussillon 
Lorraine 
Pays de la Loire 
  • Loire-Atlantique :
    • Nantes (plusieurs dizaines de voitures incendiées et des affrontements directs avec les forces de police, entre autres)
    • Saint-Herblain
  • Mayenne : Laval
  • Sarthe : Le Mans
  • Maine-et-Loire :
    • Angers : 2 quartiers étaient réellement touchés :
      • à Monplaisir (braquages, abribus saccagés, poubelles incendiées, envois de pierres sur les forces de l'ordre, incendie du poste de police et d'une vingtaine de voitures)
      • à La Roseraie (incendies d'une supérette par cocktails Molotov et de l'arrière de l'entrepôt d'un centre commercial, d'une quinzaine de voitures et de plusieurs poubelles)
      • à Verneau, quelques voitures brûlées
    • Trélazé (quelques dégradations et poubelles incendiées)
    • Cholet (quelques voitures incendiées dans la cité Laurent-Bonnevay).
  • Vendée : La Roche-sur-Yon (des voitures brûlées et une bibliothèque incendiée)
Picardie 
Provence-Alpes-Côte d'Azur 
Rhône-Alpes 

(source : http://www.nouvelobs.com)

En dehors de la France

Allemagne 
Belgique 
Danemark 
  • Aarhus (cas isolé dans un quartier populaire de la ville ; certainement pour imiter les émeutes en banlieues françaises)
Espagne 
  • Séville (cas isolé selon le gouvernement espagnol, certainement pour imiter les émeutes en banlieues françaises)
  • Barcelone (quartier de l'Hospitalet)
Grèce 
  • Athènes (plusieurs cocktails molotov lancés sur une usine française et un supermarché gréco-français[29].
  • Plusieurs manifestations d'anarchistes de « soutiens aux insurgés français » devant l'ambassade de France.
Italie 
  • Venise : Des militants de l'extrême gauche italienne occupent le consulat français à Venise pour montrer leur désaccord avec l'état d'urgence, la répression et la double peine.
Suisse Romande
  • Plusieurs émeutes ont touché les villes de suisses romandes des violences de tout genres. Exemple: incendie de véhicules, casses de vitrines, etc.
  • Canton de Genève :
  • Square clair-matin Petit-Lancy
  • Canton de Vaud :
    • Lausanne quartier nord
    • Aigle Quartier de la Planchette, 2 voitures incendiées dont une lancée dans une salle de gymnastique.

Couverture médiatique

En France, ces émeutes sont d'abord évoquées avec des mots tels qu'« incidents », « mouvements de rue » et « violences urbaines ». Au contraire, la presse étrangère, francophone (Canada, Suisse) ou non, ont immédiatement parlé d'émeutes dues aux problèmes d'intégration ethnique. Les politiciens français, voire la société française, ont été parfois très durement critiqués. La chaîne de télévision LCI a été accusée de censure parce qu'elle a décidé de ne pas diffuser d'images de voitures en feu afin de ne pas faire progresser l'extrême droite[réf. souhaitée] grâce aux images de violence et d'insécurité. Des journalistes suisses s'installent en banlieue (à Bondy), dans un local, pour couvrir les émeutes depuis l'intérieur même des banlieues. Cela a donné naissance au blog du Bondyblog.fr, qui depuis 2005 a été relayé et est maintenant dirigé et animé par des jeunes de quartiers. C'est le premier blog journalistique a avoir vu le jour.

Conséquences et déclarations politiques

Le 4 novembre, le Parti communiste, le député-maire PS de Gonesse, Jean-Pierre Blazy, le député Vert de la Gironde, Noël Mamère, et le député de l'Isère et secrétaire national du PS chargé de la justice et de la sécurité André Vallini demandent la démission du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

Le gouvernement de Dominique de Villepin a annoncé toute une série de mesures, notamment la réservation aux quartiers difficiles de 20 000 contrats d'accompagnement pour l'emploi et contrats d'avenir.

Proclamation de l'état d'urgence

Lors d'un Conseil des ministres le 8 novembre, le gouvernement a proclamé l'état d'urgence en application de la loi n°55-385 du 3 avril 1955 modifiée.

Deux décrets publiés au Journal Officiel mettent en œuvre la loi de 1955 dans tout ou partie de vingt-cinq départements, parmi lesquels la totalité de l'Île-de-France[30],[31]

En application de ces décrets, le préfet de Police de Paris a interdit par arrêté tout rassemblement « de nature à provoquer ou entretenir le désordre sur la voie et dans les lieux publics » de samedi matin 10h à dimanche 8h.

Lors d'un Conseil des ministres anticipé de deux jours, le lundi 14 novembre, l'état d'urgence est prolongé de trois mois par le gouvernement. Pour le président de la République Jacques Chirac « c'est une mesure de protection et de précaution […] nécessaire pour donner aux forces de l'ordre tous les moyens dont elles ont besoin pour ramener définitivement le calme. Bien entendu c'est une mesure strictement temporaire et qui ne s'appliquera que là où elle est strictement nécessaire et en plein accord avec les élus. » Le parti socialiste et le parti communiste (PCF) ont immédiatement protesté ; le PCF demandant le retrait de la loi de 1955 (sur l'état d'urgence) alors remplacée par « l'état d'urgence sociale ». Ces deux partis de gauche ainsi que Les Verts ont d'ailleurs annoncé qu'ils voteront contre à l'Assemblée nationale et au Sénat.

Questions au gouvernement à l'Assemblée nationale

Le mardi 8 novembre, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il avait « demandé aux préfets que les étrangers, qui sont en situation régulière ou irrégulière, qui ont fait l'objet d'une condamnation, soient expulsés sans délai de notre territoire, y compris ceux qui ont un titre de séjour. Quand on a l'honneur d'avoir un titre de séjour, le moins que l'on puisse dire c'est que l'on n'a pas à se faire arrêter en train de provoquer des violences urbaines ». De nombreuses personnalités de gauche l'ont alors accusé de renier ses engagements de l'abrogation de la « double peine ». Sur l'ensemble des condamnations judiciaires, suite aux « violences urbaines », les étrangers ne représenteraient que 6 % du total. Alors que M. Sarkozy lors de la première expulsion d'un étranger le 3 février parlait de « six dossiers à suivre », ce ne sont que deux personnes (un Malien et un Béninois). Pour les autres, les avis consultatifs négatifs des tribunaux ont été souvent suivis par les préfets, les intéressés n'ayant souvent aucune condamnation ni profil désocialisé. Fin août, seuls un ou deux cas resteraient en suspens[32].

Lilian Thuram

Membre de l'équipe championne du monde de football en 1998 et membre du Haut conseil à l'intégration, a surpris les médias le mardi 8 novembre par sa déclaration offensive, « Moi aussi j'ai grandi en banlieue ». Il a critiqué les propos du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, en expliquant que ces jeunes ne sont pas des racailles, « Avant de parler d'insécurité, il faut peut-être parler de justice sociale. » Le ministre a plus tard répliqué, affirmant que « Lilian Thuram ne vit plus en banlieue depuis longtemps. »

Axiom

Le rappeur Axiom qui s'était notamment illustré par "sa lettre au président " en 2005 démonte clairement l'idée que les émeutes auraient été manipulée ou même piloté par des extrêmistes ou par quelques dealers. Pour lui, « Le terme même d'émeutes urbaines est inapproprié car pour moi les revendications politique et sociales sont implicite à la révolte même, ce ne sont pas des "émeutes ».

Dominique Sopo

Pour le président de SOS Racisme, « le nombre d'étrangers expulsables ne dépasse pas la dizaine ». Le lundi 14 novembre, le ministre des affaires étrangères Philippe Douste-Blazy déclarait sur Europe 1 s'opposer à l'expulsion des délinquants en situation régulière : « Il ne peut pas y avoir un Français qui a fait un crime ou un délit en France et qui serait traité d'une certaine manière et un étranger en situation régulière qui serait traité d'une autre manière. C'est pas possible ».

Le 10 novembre, lors de la conférence de presse conjointe du 18e Sommet franco-espagnol, soit deux semaines après le début des violences, le président de la République Jacques Chirac s'exprime pour la première fois en public sur les évènements survenus dans les banlieues françaises. Il y explique que le préalable à toute autre action est le rétablissement de l'ordre public. À la double question « Comment vivez-vous les critiques à répétition sur votre quasi-silence ou votre extrême discrétion sur la crise des banlieues ? Deuxièmement, est-ce que vous approuvez la proposition du ministre de l'Intérieur concernant le renvoi potentiel des ressortissants étrangers dans leur pays en cas de faute, de délits dans les banlieues ? », il répond « Sur la première question, je vous ai répondu tout à l'heure, en vous disant qu'il y a le temps du rétablissement de l'ordre, qui était pour moi une priorité absolue -et j'ai tenu à consacrer la totalité de mes efforts à cet objectif, qui n'est pas encore atteint- et le temps de la réflexion que je consacrerai notamment à dire à nos compatriotes quel est mon sentiment sur cette crise et les moyens d'y remédier. Sur la deuxième question, je vous dirai d'une façon très très simple qu'il y a une loi en France et que cette loi doit être respectée. Il faut respecter la loi, toute la loi. »

Le président s'adresse ensuite pour la première fois directement aux Français via la télévision et la radio le lundi 14 novembre, à 20 heures. L'attente des Français sur cette question des émeutes dans les banlieues étaient fortes, puisque Jacques Chirac a été regardé par plus de 20 millions de télespectateurs, un record en politique. Pendant 14 minutes, il a rappelé les principes forts et les valeurs de la République et a proposé quelques mesures. Voici les extraits marquants de son intervention :

« Cette situation grave témoigne d’une crise de sens, une crise de repères, une crise d’identité, à laquelle nous répondrons en étant fermes, en étant justes, en étant fidèles aux valeurs de la France […]. Ces événements témoignent d’un malaise profond. […] Les enfants, les adolescents ont besoin de valeurs, de repères. Les familles doivent prendre toute leur responsabilité. […] Celles qui s’y refusent doivent être sanctionnées. Celles qui connaissent de grandes difficultés doivent en revanche être activement soutenues. […] Ce qui est en jeu c’est le respect de la loi mais aussi la réussite de notre politique d’intégration. Il faut être strict dans l’application des règles du regroupement - familial. Il faut renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière et les trafics qu’elle génère. […] Je veux dire à tous les enfants qui vivent dans les quartiers difficiles que, quelle que soit leur origine, ils sont toutes et tous les fils et les filles de la République. […] Nous ne construirons rien de durable sans assumer la diversité de la société française. J’appelle tous les représentants des communes à respecter la loi qui leur impose d’avoir 20 % au moins de logements sociaux […] Les Françaises et les Français, particulièrement les plus jeunes, doivent être fiers d’appartenir à une nation qui fait siens les principes d’égalité et de solidarité. […] Les discriminations sapent les fondements mêmes de notre République. […] Mais il n’est pas question d’entrer dans la logique des quotas, qui montre du doigt ceux qui en bénéficient, et qui est injuste pour ceux qui n’en bénéficient pas. Il faut donner à tous les jeunes les mêmes chances face à l’emploi. […] Pour mieux aider les jeunes en difficulté à aller vers l’emploi, j’ai décidé de créer un Service civil volontaire, associant accompagnement et formation. Il concernera 50 000 jeunes en 2007. »

Dans un sondage Ipsos pour l'hebdomadaire Le Point (14 novembre 2005) ; la popularité de Nicolas Sarkozy fait un bond de onze points, pour s'établir à 63 % d'opinions favorables en novembre. Le ministre de l'Intérieur profite ainsi des événements et de ses déclarations sécuritaires. Le Premier ministre, Dominique de Villepin (+ 7 points) à 58 % et le président Jacques Chirac (+ 6 points) à 39 % bénéficient aussi de leur gestion de la crise.

Les mardi 15 et mercredi 16 novembre 2005, le ministre délégué à l'emploi, Gérard Larcher, et le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, affirment que la polygamie constitue l'une des causes de ces violences urbaines. Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy avait déjà déclaré le 10 novembre précédent qu'« il y a plus de problèmes pour un enfant d'un immigré d'Afrique noire ou d'Afrique du Nord que pour un fils de Suédois, de Danois ou de Hongrois. Parce que la culture, parce que la polygamie, parce que les origines sociales font qu'il a plus de difficultés. » Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuelle de l'Académie française tient des propos similaires au journal Libération : « Tout le monde s'étonne : pourquoi les enfants africains sont dans la rue et pas à l'école ? Pourquoi leurs parents ne peuvent pas acheter un appartement ? C'est clair, pourquoi : beaucoup de ces Africains, je vous le dis, sont polygames. Dans un appartement, il y a trois ou quatre femmes et 25 enfants. Ils sont tellement bondés que ce ne sont plus des appartements, mais Dieu sait quoi ! On comprend pourquoi ces enfants courent dans les rues. » Ces déclarations ont suscité un tollé chez les personnalités associatives et les personnalités politiques de gauche. Pour le député-maire socialiste d'Évry (Essonne), Manuel Valls, « donner à penser que les problèmes actuels des banlieues seraient directement liés à la polygamie est gênant, voire insupportable. » D'après le député communiste Jean-Claude Sandrier, « les autorités cherchent des boucs émissaires […] Le principal problème pour l'intégration c'est l'emploi. » Les Verts dénoncent carrément les « relents racistes » de la droite et du gouvernement.

Fin novembre 2005, une autre polémique concerne les propos de l'intellectuel Alain Finkielkraut, notamment ceux de l'entretien donné au quotidien israélien Haaretz.

À long terme

Il a fallu plusieurs années pour réparer les équipements incendiés ou même simplement raser les ruines comme celles du garage Renault d'Aulnay-Sous-Bois[réf. nécessaire].

Le nouveau gymnase Arnaud-Desmet, incendié dans la nuit du 5 au 6 novembre, a été inauguré à l'été 2010, de même que le commissariat de police de Clichy-Montfermeil quelques semaines plus tard. Selon le Parisien, « A Clichy, cinq ans après, le paysage a changé. Nouveaux logements, nouveaux équipements, des grues partout... Mais les immeubles dégradés des copropriétés du Bas-Clichy n’ont pas disparu, pas plus que la pauvreté et le chômage qui culmine aujourd’hui à 23% »[33]. Détruit le 8 novembre, le centre sportif du Cosom de Villepinte a été reconstruit puis inauguré en février 2009. La première pierre du gymnase Jean Macé du Blanc-Mesnil, détruit dans, la nuit du 3 au 4 novembre, est posée en octobre 2010 pour un équipement plus imposant que le précédent. Incendié le 5 novembre, le gymnase de la Butte verte, dédié à la gymnastique artistique, a vu la première pierre de son successeur posée en novembre 2010 pour une inauguration prévue en juin 2011. Le gymnase du collège Gabriel Péri détruit le 6 novembre a été remplacé par une structure provisoire, qui devrait être remplacé par un complexe sportif au collège Gabriel péri et au collège Jean Moulin reconstruit pour des travaux à débuter en 2012[34].

Utilisation politique d'internet lors des violences urbaines

Notes et références

  1. Il semble que ce brutal déchirement du tissu social et culturel français tienne à un quadruple échec de l’intégration française : l’échec de la culture, l’échec de la société, l’échec de la politique et l’échec de la langue... ; Pour le sociologue Michel Maffesoli, la chose était prévisible et se reproduira. Elle laissera, à nouveau, pantois les divers observateurs sociaux, qui sont forts de leurs certitudes en tout genre.Voir à ce sujet Raphaël Draï et Jean-François Mattéi (dir.), La république brûle-t-elle ? : Essai sur les violences urbaines françaises, Ed. Michalon, 2006.
  2. Des « marcheurs » de 1983 aux « émeutiers » de 2005 - Deux générations sociales d’enfants d’immigrés par Stéfane Beaud, de l'université de Nantes et Oliver Masclet, de l'université de Paris-V.
  3. a, b, c et d (en) France's Burning Issue: Understanding the Urban Riots of November 2005. Une étude de Rafaël Canet de l'université d'Ottawa, Laurent Pech et Maura Stawart de la National University of Ireland, Galway.
  4. a, b, c, d et e Christophe Cazelles, Centre d’analyse stratégique, Bernard Morel, INSEE, Sebastian Roché, CNRS, Les “violences urbaines” de l’automne 2005, Évenements, acteurs : dynamiques et intéractions - Essai de synthèse
  5. http://www.france24.com/fr/20101125-chars-favela-rio-janeiro-bresil-drogues-violence-gangs-guerilla-narcotraficants-police
  6. http://www.france24.com/fr/20091019-2009-10-19-0910-wb-fr-revue-presse-interrevue-presse
  7. Tentative de vol constituée selon le rapport de l'IGS, cité par Le Progrès du 15 décembre 2006
  8. Imprimer :: Retour sur un mensonge d'État -l'Humanite
  9. Vers un procès de l'affaire à l'origine des violences de 2005, Le Monde, vendredi 25 janvier 2008
  10. Les dérapages de Villepin et Sarkozy, Libération, 31 octobre 2005, http://www.liberation.fr/dossiers/banlieues/evenements/2396.FR.php Voir aussi le dossier Acrimed http://www.acrimed.org/article2207.html
  11. Le lendemain, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a déclaré que la police était hors de cause et que les adolescents étaient impliqués dans un vol sur un chantier. L'IGS a effectivement relevé un vol sur un chantier sans pouvoir faire le lien avec les victimes. cité par Un procès pour Zyed et Bouna, Le journal du dimanche, vendredi 25 janvier 2008, retiré le 25 janvier 2008
  12. a et b Clichy-sous-Bois : les policiers renvoyés devant la justice, Le Monde, 22 octobre 2010
  13. Clichy : deux policiers mis en examen, Le Figaro, 9 février 2007
  14. Clichy-sous-Bois : deux policiers renvoyés en correctionnelle, Le Monde, 22 octobre 2010
  15. L'enquête de 90 min de Canal+ démontrerait que la grenade a ricoché à l'intérieur de la mosquée dont les portes étaient ouvertes.
  16. a et b Emeutes, 5 ans après : les deux maires « aux avant-postes de l’histoire de France », Bondy Blog, 21 octobre 2010. Consulté le 29 juin 2011
  17. (source : L'Express) (Archive, Wikiwix, que faire ?)
  18. La carte des émeutes de novembre 2005 confirme le profond malaise des immigrants africains
  19. http://www.lemonde.fr/societe/article/2007/11/29/les-premiers-emeutiers-de-villiers-le-bel-condamnes-severement_983697_3224.html
  20. LeMonde.fr : Clichy-sous-Bois cristallise les tensions politiques et sociales
  21. a et b LeMonde.fr : Banlieues : couvre-feu appliqué dans cinq départements, la violence recule
  22. - L'Express (Archive, Wikiwix, que faire ?)
  23. Voir les chiffres officiels
  24. 17 villes attaquent l'État pour alléger leurs factures, Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, 24 février 2009, âge II.
  25. Compte-rendu du conseil municipal du 21 novembre
  26. Article de Radio France
  27. a et b Le Soir en ligne
  28. Le Monde
  29. source nouvelobs.com
  30. Décret n°2005-1386 du 8 novembre 2005
  31. Décret n°2005-1387 du 8 novembre 2005
  32. Le Parisien, 10 août 2006, page 14
  33. Clichy-sous-Bois, cinq ans après, Le Parisien, 26 octobre 2010. Consulté le 26 octobre 2010
  34. Les gymnases incendiés bientôt tous reconstruits, Le Parisien, édition de seine-Saint-Denis, 30 octobre 2010
  35. Campagne publicitaire de l'UMP via google : Article des echosdunet.net et page de l'UMP "Affrontements dans les banlieues : Soutenons Nicolas Sarkozy", vers laquelle cette campagne dirigeait.
  36. Source ?

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages

Articles

  • Bernard Heckel, Économie et humanisme, titre Sécurité dans la ville : voter prévention, no 379, décembre 2006.
  • Michel Kokoreff, Odile Steinauer et Pierre Barron, « Les émeutes urbaines à l’épreuve des situations locales », SociologieS, Enquêter à chaud, [lire en ligne].

Films

Musique

  • Axiom " Ma Lettre au président" ( kafard invasion)(2005).Une lettre adressé à Chirac en novembre 2005 à laquelle Chirac a répondu .clip et réponse du président Chirac disponible sur le net. ( http://www.youtube.com/watch?v=Eb3hIW0c7lU)
  • Keny Arkana, La rage (http://because.tv/public/kenyarkana/ClipLaRage-medium.wmv), (2006)
  • La Mafia k'1 Fry, C'est la guerre
  • Sniper (2006) Brûle, qui retrace les évènements survenus dans les banlieues françaises et qui tente d'en expliquer la raison du point de vue des émeutiers.
  • Morts pour rien. (2006) Chanson réalisée en hommage à Zyed et Bouna chantée par Sniper, Diam's, Kery james... Les rappeurs deviennent tous plus ou moins porte-parole des émeutiers, comme par exemple Sinik, Alpha 5.20 ou encore Sefyu.
  • Iron Sy, Résistant (2006).

Rapports officiels

Articles connexes

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises de Wikipédia en français (auteurs)

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