- Saint-Gilles (Bruxelles)
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Saint-Gilles
(nl) Sint-GillisGéographie Pays Belgique Région Bruxelles-Capitale Communauté Communauté française
Communauté flamandeArrondissement Bruxelles-Capitale Coordonnées Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers2,52 km² (2005)
0,52 %
0,00 %
98,56 %
0,91 %Données sociologiques Population
– Hommes
– Femmes
Densité46 981 (1er janvier 2008)
50,39 %
49,61 %
18 643 hab./km²Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +(1er janvier 2008)
20,42 %
69,55 %
10,03 %Étrangers 42,10 % (1er janvier 2008) Économie Taux de chômage 27,12 % (janvier 2009) Revenu annuel moyen 9 216 €/hab. (2005) Politique Bourgmestre Charles Picqué (PS) Bourgmestre ff Martine Wille (PS) Majorité LB (PS)-MR (01/12/2006) Sièges
LB
Ecolo
MR-VLD
cdH-CD35
18
7
6
4Sections de commune Section Code postal Saint-Gilles 1060 Autres informations Gentilé Saint-Gillois(e) Zone téléphonique 02 Code INS 21013 Site officiel www.stgilles.irisnet.be modifier Saint-Gilles (en néerlandais Sint-Gillis) ou Saint-Gilles-lez-Bruxelles (nl Sint-Gillis-Obbrussel, en latin Municipium Sancti Ægydii Obbruxelæ) est l'une des 589 communes de Belgique et une des 19 communes de Bruxelles-Capitale. Elle est officiellement bilingue comme toutes les communes de Bruxelles-Capitale.
En octobre 2009, elle comptait 47 276 habitants (Saint-Gillois) pour une superficie de 2,51 km², soit 18 835 habitants/km². Elle est située dans le centre-sud de Bruxelles, juste au sud de Bruxelles-ville. Elle est nommée en l'honneur de Gilles l'Ermite.
La commune se caractérise notamment par une population hétérogène du point de vue de l'origine culturelle. On note par exemple la présence d'importantes communautés d'origines étrangères : française, grecque, marocaine, polonaise, espagnole, portugaise et brésilienne essentiellement.
Depuis 1985, son bourgmestre est le socialiste Charles Picqué, également ministre-président de la région Bruxelloise. Tout au long de ses mandats successifs, Charles Picqué a été la plupart du temps "bourgmestre empêché" de la commune, ne pouvant officiellement siéger en raison de ses autres mandats régionaux, fédéraux ou au sein du Gouvernement de la Communauté française. Il a donc été remplacé par différents "bourgmestres faisant fonction", qu'il désigne, même s'il garde clairement la main sur les affaires communales.
La commune rassemble des quartiers parmi les plus chers de la capitale, comme la place Janson[réf. nécessaire]. De nombreux quartiers restent cependant populaires, ce qui donne à la commune une forte mixité sociale. Cependant, Saint-Gilles connaît un mouvement de gentrification. Le prix de vente des logements a plus que doublé entre août 1997 et août 2007[réf. nécessaire], et a continué d'augmenter depuis, malgré une baisse temporaire en 2009[1]. Les prix des loyers, lissés par la loi sur les baux, sont également en augmentation[2].
Saint-Gilles est la commune où se situe la gare du Midi, une des trois grandes gares bruxelloises, avec ses terminaux TGV, Eurostar et Thalys.
Elle est limitrophe des communes de Bruxelles-ville, Forest, Ixelles et Anderlecht.
La commune est une de deux communes de la Région de Bruxelles-Capitale à n’être pas d’un seul tenant, l’avenue Louise, partie de Bruxelles-ville, la divisant en deux près de la Place Louise. (Ixelles est la deuxième commune divisée en deux, aussi partagée par l'Avenue Louise.)
Sommaire
Histoire
Après la construction de la seconde enceinte de Bruxelles au XIVe siècle, la culture maraîchère se développa dans l'actuelle commune de Saint-Gilles, extérieure à l'enceinte. Ces cultures maraîchères prirent peu à peu une extension considérable puisque toutes les terres arables furent progressivement transformées en surfaces de cultures, notamment grâce à des travaux d'assèchement. Les maraîchers durent trouver des moyens d'encore augmenter leur rentabilité afin de faire face à la démographie galopante de Bruxelles.
Il semble que ce soit vers le milieu du XVIIe siècle que les Saint-Gillois créèrent un nouvel hybride de chou qui se cultivait verticalement et occupait donc moins d'espace. Cette culture très rentable occupa rapidement de grands espaces, et cette culture intensive valut aux Saint-Gillois le surnom de « Kuulkappers » (coupeurs de choux).
Ce n'est qu'à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, que Saint-Gilles connut l'urbanisation en prenant un air de "faubourg" de la capitale. Jusqu'en 1850, ce qui s'appelait Obbrussel Saint-Gilles, n'était rien de plus qu'un village comptant un peu moins de cinq mille habitants, et en 1860 on en dénombrait près de 6 800. Parmi ces habitants, il y avait un grand nombre de citadins émigrés venus s'installer "à la campagne", tout en souhaitant rester proche de la ville. Il y avait notamment des artisans, des entreprises industrielles, des moulins à moudre le grain,... La majeure partie de la population était constituée de modestes maraîchers et cultivateurs de légumes. Mais on trouvait aussi plusieurs vastes exploitations agricoles appartenant à de grands propriétaires fonciers. Le souvenir de ces derniers a été conservé à travers certaines rues ou squares qui portent les noms des familles des barons Bouvier, Berckmans, Crickx et Parmentier.
Saint-Gilles est l'une des communes les plus pauvres de Bruxelles, en raison des faibles revenus de ses habitants. Le bourgmestre Charles Picqué a ainsi initié des politiques visant à modifier la sociologie de certains quartiers pauvres de sa commune, surtout dans le bas de Saint-Gilles. Les projets visant, depuis 1992, à installer une grande zone de bureaux aux abords de la gare du Midi en sont l'exemple le plus frappant. Ces projets, accompagnés de différents plans d'expropriation concernant les habitants de quatre îlots du quartier Midi, sont menés au nom de l'utilité publique et de l'extrême urgence. Ils sont toujours loin d'être achevés en 2009.
Bourgmestres de Saint-Gilles
Domination française et hollandaise
- 1802-1813 : Jacques Pierret
- 1813-1813 : François Van Schaftingen
- 1813-1814 : Joseph Wirix de Tercam
- 1814- : comte Cornet de Ways Ruart
- -1825 : comte L. Cornet du Chenoy
- 1825-1830 : Gilles Vanderschriek
Indépendance belge
- 1830-1840 : Gilles Vanderschriek
- 1861-1870 : Jean-Toussaint Fonsny
- 1870-1872 : Frédéric Chômé-Steinbach
- 1872-1881 : Jean-Toussaint Fonsny
- 1881-1893 : Paul De Jaer
- 1893-1896 : Maurice Van Meenen
- 1896-1900 : Ferdinand Vanderschrick
- 1900-1909 : Maurice Van Meenen
- 1909-1929 : Antoine Bréart (1861-1935)
- 1929-1929 : Fernand Bernier (1864-1929)
- 1929-1944 : Arthur Diderich
- 1944-1947 : Jules Hanses
- 1947-1952 : Louis Coenen
- 1952-1957 : Paul-Henri Spaak (1899-1972)
- 1957-1973 : Jacques Franck
- 1973-1980 : Jacques Vranckx
- 1980-1985 : Corneille Barca
- Depuis 1985 : Charles Picqué
Personnalités liées à la commune
- Jef Lambeaux, sculpteur (1852-1908)
- Alfred Cluysenaar, peintre (1837-1902)
- Victor Horta, architecte Art nouveau (1861-1947)
- Marie Janson, première femme membre du Sénat et mère de Paul-Henri Spaak (1873-1960)
- Albert Van Huffel, concepteur de la basilique de Koekelberg (1877-1934)
- Paul Delvaux, peintre (1897-1994)
- Paul-Henri Spaak, personnalité politique (1899-1972)
- Irène Hamoir, poétesse et romancière surréaliste (1906-1994)
- Martha Argerich, pianiste (née en 1941)
- Roland Delcol, peintre (né en 1942)
- Jan Bucquoy, cinéaste et auteur de bande dessinée (né en 1945)
- Annik Leroy, cinéaste
- Guy Rommel, juge de paix et hagiographe d'Edmond Picard
Folklore
Fête de la communauté portugaise le 10 juin
Cinéma
Films tournés dans Saint-Gilles :
- Bande de cons! (1970) de Roland Lethem
- Providence (1977) d'Alain Resnais (escaliers de l'Hôtel de Ville pour la scène d'extérieur du palais de justice)
- Une page d'amour (1978) de Maurice Rabinowicz
- Les Rendez-vous d'Anna (1978) de Chantal Akerman
- Portrait d'une jeune fille de la fin des années 60 à Bruxelles (1994) de Chantal Akerman
- La jouissance des hystériques (La vie sexuelle des Belges, quatrième partie) (2000) de Jan Bucquoy
- Le pressentiment (2001) d'Alex Stockman
- Les filles en orange (2003) de Yaël André
- Dans 10 jours ou dans 10 ans... (2006-2008) de Gwenaël Breës, consacré au quartier du Midi (des extraits du film sont visibles sur ce site, dont la fameuse "scène des WC" où une pelleteuse détruit par erreur le mur d'une maison habitée).
- Simon Konianski (2009) de Micha Wald
Bibliographie
- Bruxelles-Midi, l'urbanisme du sacrifice et des bouts de ficelle (2009) de Gwenaël Breës.
Jumelages
- Puteaux (France)
- Esch-sur-Alzette (Luxembourg)
- Velletri (Italie)
- Offenbach am Main (Allemagne)
- Mödling (Autriche)
- Tower Hamlets (Royaume-Uni)
- Zemun (Serbie)
- Tilburg (Pays-Bas)
- Schaffhouse (Suisse)
- Berkane (Maroc)
Galerie
Liens internes
- Liste des rues de Saint-Gilles
- Église Saint-Gilles de Bruxelles
- Fort de Monterey
- Centre culturel Jacques Franck
- Emploi de travailleurs étrangers (Belgique)
Lien externe
- Site officiel de la commune de Saint-Gilles
- L'inventaire du patrimoine architectural de la commune de Saint-Gilles
- Monographie de Saint-Gilles lez-Bruxelles. Histoire et description illustrées par Fernand Bernier.
Notes et références
- Le Soir, 11 juillet 2009
- Observatoire du logement 2010, SLRB
Catégories :- Commune de Bruxelles-Capitale
- Saint-Gilles (Bruxelles)
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