- Raphaël Draï
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Raphaël Draï, né le 21 mai 1942 à Constantine[1], est un professeur agrégé de sciences politiques. Il est l'auteur de nombreux ouvrages.
Sommaire
Biographie
Raphaël Draï est le fils de Henri Draï, comptable, et de Louise Simha Nakache[2], une famille de juifs Algériens. En 1961, son père, propriétaire de cinéma, l'envoie en France, de peur que « ses fils se laissent enrôler par l'OAS ». Sa mère décède en 1965. Marié l'année suivante à Sylvia Saada, il est agrégé de sciences politiques en 1976, après une thèse en science politique à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, professeur de sciences politiques à la faculté de droit et de sciences économiques de Nancy en 1977, doyen de la faculté de droit et de sciences politiques d'Amiens en 1990 et professeur de sciences politiques à l'université d'Aix-Marseille III en 1998[3]. Il exerce également à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, où il est chargé d'enseignements au « master management interculturel et médiation religieuse », professeur à l'Institut d'études et de culture juive d'Aix-Marseille, directeur de recherches à l'École doctorale de recherches en psychanalyse et psycho-pathologies de l'université Paris VII - Diderot[4]. Revendiquant une certaine pluridisciplinarité, il mêle dans ses recherches politologie et psychanalyse[3]. Non content d'être l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages et chroniqueur de la revue L'Arche[5] (avec Alain Finkielkraut), il est membre de l'Observatoire du religieux et un spécialiste de loi hébraïque, disciple d'Emmanuel Levinas, André Neher et Éliane Amado Levy-Valensi[3]. Il s'est engagé en faveur du dialogue inter-religieux et donne des conférence avec l'institut inter-universitaire d'études et de culture juive[6].
À la suite de la parution de Comment le peuple juif fut inventé, il a manifesté son hostilité à l'égard des thèses de Shlomo Sand, qu'il juge « unilatérales »[7] et auxquelles il reproche de concourir - de même que les analyses de Noam Chomsky ou d'Élie Barnavi - à l'entreprise de déni, conduite selon lui par l'« antisionisme », des « mobiles historiques et humains dans lesquels l’État d’Israël trouve [...] sa raison d’être »[8]. Dans cet esprit, il participe le 12 mai 2010, avec Yves-Charles Zarka et Elhanan Yakira, à une table ronde portant sur le sionisme à l'École normale supérieure, où d'après lui « jusqu’à présent seules les thèses [...] de Shlomo Sand [...] avaient eu cours », mais il est empêché de parler par des manifestants pro-palestiniens[7].
Publications
- La Politiques de l'inconscient, Payot, 1979
- Le Pouvoir et la parole, Payot, 1981
- La communication administration-administrés (en collaboration), PUF, 1983
- La sortie d'Egypte. L'invention de la liberté, Fayard, 1986
- Guerre ethique et pensée stratégique à l'ère nucléaire (avec Cao Huy Thuan), L'Harmattan, 1988
- Lettre ouverte au Cardinal Lustiger, Alinea, 1989
- La communication prophétique (3 tomes), 1990 à 1998
- Identité juive, identité humaine, Armand Collin, 1995
- La pensée juive. Exégèse et épistémologie, PUF, 1996
- Le mythe de la loi du talion, Economica, 1996
- Freud et Moïse. Psychanalyse, loi juive et pouvoir, Economica, 1997
- Lettre au Pape sur le "pardon au peuple juif", Archipel, 1998
- La Thora. La législation de Dieu, Michalon, 2000
- Lettre au Président Bouteflika sur le retour des Pieds-noirs en Algérie, Michalon, 2000
- Grands problèmes politiques contemporains. Les nouvelles échelles de la responsabilité politique, librairie de l'Université et PUAM, 2001
- Sous le signe de Sion, Michalon, 2001
- Science administrative, éthique et gouvernance, Librairie de l'Université et PUAM, 2002
- La France au crépuscule. Précis de recomposition, PUF, 2003
- L' Etat Purgatoire, la tentation postdémocratique, Michalon, 2005
- Le pays d'avant, Michalon, 2008
- Collectif, Philosophies d'ailleurs. Les pensées indiennes, chinoises et tibétaines, sous la direction de Roger-Pol Droit, Éditions Hermann, 2009
- Les pays d’après, Michalon, 2009
- Le plus grand mensonge du monde. Théorie juridique et théorie psychanalytique, Éditions Hermann, 2009
Annexes
Notes et références
- http://www.constantine.free.fr/LaCulture/celebrites.htm Constantine d'hier et d'aujourd'hui:
- Raphaël Draï, Le Pays d'avant, Michalon, 2008.
- Fogel Macha, « Raphaël Draï », dans Le Monde des Religions, no 29, 1er mai 2008 [texte intégral]
- « Raphaël Draï », dans Magistro.
- http://calenda.revues.org/nouvelle1999.html Calenda:
- http://www.univmed.fr/iecj/ IECJ:
- Raphaël Draï, « Vociférations palestinistes à Normale Sup », dans Aschkel, 14 mai 2010 [texte intégral]
- Raphaël Draï, « Une passion funeste : l’antisionisme », dans Magistro, 8 juin 2010 [texte intégral]
Catégories :- Naissance en 1942
- Naissance à Constantine
- Étudiant de l'université de Paris
- Politologue français
- Enseignant à l'université de Nancy
- Enseignant à l'université Aix-Marseille III (Paul Cézanne)
- Enseignant à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence
- Enseignant de l'université Paris VII
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