- Manuel Valls
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Manuel Valls Mandats Député de la 1re circonscription de l'Essonne Actuellement en fonction Depuis le 19 juin 2002 Élection 16 juin 2002 Réélection 17 juin 2007 Législature XIIe et XIIIe Prédécesseur Jacques Guyard Maire d'Évry Actuellement en fonction Depuis le 18 mars 2001 Prédécesseur Christian Olivier Président de la communauté d'agglomération Évry Centre Essonne Actuellement en fonction Depuis le 7 avril 2008 Prédécesseur Jean Hartz Biographie Date de naissance 13 août 1962 Lieu de naissance Barcelone (Espagne) Nationalité Française Parti politique PS Profession Conseiller en communication modifier Manuel Valls, né le 13 août 1962 à Barcelone (Espagne), est un homme politique français. Membre du Parti socialiste (PS), il est maire d'Évry depuis 2001 et député de la première circonscription de l'Essonne depuis 2002.
Sommaire
Biographie
Origines, études et famille
Né à Barcelone en 1962[1], Manuel Valls est l'une des rares personnalités politiques, avec Lionnel Luca ou Eva Joly, à avoir acquis la nationalité française par naturalisation (intervenue dans son cas en 1982).
Il est le fils de Xavier Valls, artiste peintre (1923-2006)[2],[3], et de Luisangela Galfetti[4].
Son grand-père, rédacteur en chef d'un journal républicain et catholique, a caché des prêtres persécutés par les trotskistes et les anarchistes[1].
Trilingue français, catalan et espagnol, père divorcé de quatre enfants, il est marié à la violoniste Anne Gravoin, premier prix de violon et de musique de chambre du Conservatoire de Paris[5],[6],[7], depuis le 1er juillet 2010[8].
Un cousin de son père, Manuel Valls i Gorina, a composé l'hymne du FC Barcelone, dont il est un fervent supporter[9].
Débuts en politique
En 1980, à 17 ans, il adhère au Parti socialiste pour soutenir Michel Rocard. Il entre dans les réseaux rocardiens de la deuxième gauche, opposés au sein du PS à François Mitterrand. Pendant ses études d'histoire à l'université Paris 1-Tolbiac[10], il adhère au syndicat étudiant UNEF-ID et devient conseiller de Michel Rocard pour les affaires étudiantes. À noter qu'il n'a pas pu voter lors de l'élection présidentielle de 1981, n'étant pas encore français à l'époque[11].
De 1983 à 1986, il est attaché parlementaire de Robert Chapuis, député de l'Ardèche. En 1988 il succède à Henri Kaminska à la tête du PS d'Argenteuil-Bezons après avoir été élu à 24 ans au conseil régional d'Île-de-France dont il deviendra 1er vice-président en 1998. De 1991 à 1993, il est délégué interministériel adjoint aux Jeux olympiques d'hiver de 1992 d' Albertville. Il devient ensuite secrétaire national du Parti socialiste à la communication et premier secrétaire de la fédération du Val-d'Oise, puis chargé de la communication et de la presse au cabinet de Lionel Jospin, Premier ministre de 1997 à 2002. Aux législatives de 1997, il échoue au premier tour dans la circonscription d'Argenteuil (cinquième circonscription du Val-d'Oise).
L'implantation à Évry et les premiers pas sur la « scène nationale »
Manuel Valls est élu maire d'Évry (Essonne) en mars 2001, puis député de la 1re circonscription de l'Essonne le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007). Il est réélu aux élections législatives de 2007 avec 60,12 % des voix.
Il se distingue alors par ses appels à la refondation du PS et à son changement de nom.
Toujours en 2007, il refuse à Nicolas Sarkozy, élu président de la République, d'entrer dans le gouvernement Fillon au titre de l'« ouverture »[12]. Manuel Valls est en effet lié d'amitié à Alain Bauer, conseiller du président de la République pour les questions de sécurité, ancien Grand Maitre du Grand Orient de France dont il a fait partie, et ancien employeur de son ex-femme (Nathalie Soulié a été secrétaire d'AB Associates, société de consultants en sécurité fondée par Bauer, de 1994 à 1997).
Il a été réélu maire d'Évry en 2008 avec 70,28 % des voix, mais avec moins d'un tiers des inscrits en raison d'une forte abstention.
Vie à l'intérieur du Parti socialiste : conflits mais loyauté
En 2005, pour le référendum sur la Constitution européenne, il défend le « non ». Mais peu avant le référendum interne au PS du 1er décembre 2004, où le « oui » l'emporte avec plus de 59 % des voix, il participe, « par discipline », à la campagne du PS pour le « oui »[13]. Il vote avec d'autres élus de gauche « pour » la réforme du titre XV de la constitution permettant la ratification du Traité de Lisbonne (2007) lors du Congrès du Parlement français le 4 février 2008[14].
En novembre 2008, faisant suite aux contestations des résultats du Congrès de Reims du PS où il soutient Ségolène Royal, il réclame l'arbitrage des tribunaux sur les suspicions de fraude électorale dans les fédérations du Nord et de la Seine-Maritime favorables à Martine Aubry[réf. nécessaire].
Le 13 juillet 2009, la première secrétaire du Parti Martine Aubry fait publier une lettre ouverte[15] à Manuel Valls dans les colonnes du journal Le Parisien dans laquelle elle lui écrit : « Si les propos que tu exprimes reflètent profondément ta pensée, alors tu dois en tirer pleinement les conséquences et quitter le Parti socialiste[16] ». Plusieurs personnalités du PS comme Gérard Collomb, Jean-Noël Guérini et Jean-Pierre Mignard soutiennent Manuel Valls face à Martine Aubry[17]. Il lui répond le 16 juillet[18] qu'il ne compte pas partir du Parti et précise qu'il a « toujours respecté, quoi qu'[il ait] pu [lui] en coûter », le choix des militants et les règles de vote de son groupe parlementaire dont il est aussi l'un des animateurs[19],[20].
Le 2 janvier 2011, Manuel Valls déclare vouloir « déverrouiller les 35 heures », créant une nouvelle fois le trouble au sein du Parti socialiste[21].
Candidature à la primaire présidentielle socialiste de 2011
Article connexe : Primaire présidentielle socialiste de 2011.Le 13 juin 2009, Manuel Valls annonce, son intention de se présenter à la primaire socialiste de 2011 en vue de l'élection présidentielle de 2012[22]. Le 30 juin 2009 il crée le club «À gauche besoin d'optimisme», « support juridique et financier » pour se présenter à la primaire socialiste[23]. Le 7 juin 2011, il confirme sa candidature à la primaire socialiste[24].
Au soir du premier tour, le 9 octobre 2011, Manuel Valls réalise un score de 6 % des voix, juste derrière Ségolène Royal, et est ainsi éliminé au premier tour de la primaire socialiste. Il rallie le soir de sa défaite François Hollande pour le second tour.
Orientations politiques
Classé généralement à l'« aile droite[1] » du Parti socialiste, il s'inscrit dans la culture et la démarche de la Sociale Démocratie allemande et scandinave. Lui même s'est par le passé défini comme « blairiste[25] » ou « clintonien[26] », voire "s'inscrivant dans la lignée de Pierre Mendès France, Michel Rocard et Lionel Jospin" (primaires socialistes de 2011).
Il prône un discours politique "économiquement réaliste" et dénué de "démagogie". Il se distingue notamment de nombre de ses camarades du PS sur la responsabilité individuelle[27] (« Le nouvel espoir que doit porter la gauche, c'est celui de l'autoréalisation individuelle : permettre à chacun de devenir ce qu'il est[28] ») ou le « refus de l'assistanat[1] ».
S'estimant "réformiste plutôt que révolutionnaire", il souhaite « concilier la gauche avec la pensée libérale »[29] .
Politique économique et intégration européenne
Parmi les réformes économiques souhaitées, il est notamment favorable à l'instauration de la "TVA Sociale", visant essentiellement à augmenter la TVA sur nombre de produits de consommation dits de "non première nécessité" en échange d'un allègement des côtisations sociales portant sur les salaires (« Une politique fiscale devra passer par une augmentation de la TVA. C'est la TVA-protection ou sociale que je propose »[30].)
Il plaide également pour l'allongement de la durée de cotisations pour fixer l'âge du départ à la retraite et « l'alignement des régimes spéciaux [de retraite] sur le régime général[31]. »
En 2010, il s'est déclaré favorable au contrôle de la Commission européenne sur les budgets nationaux, jugeant cela « incontestablement » nécessaire. « Dans le monde tel qu'il est, qui a besoin de grands ensembles, on a besoin davantage d'intégration de nos politiques économiques, davantage de coordination, c'est vrai sur le plan monétaire, c'est vrai sur le plan budgétaire et c'est vrai sur le plan fiscal » déclare-t-il[32].
Sujets de Société
Immigration
Dans Pour en finir avec le vieux socialisme... et être enfin de gauche, il se déclare favorable aux « quotas » d'immigration, approuve l'allongement de la cotisation retraite à 41 ans à condition que l'on imagine un départ « à la carte », selon la pénibilité des carrières, et regrette les « fatwas anti-OGM » et antinucléaires[33].
Sécurité publique
Elu d'une ville connaissant des problèmes de sécurité, il est partisan d'une politique de fermeté et est favorable aux polices municipales, armées au besoin (primaires socialistes de 2011). Il stigmatise en revanche ce qu'il appelle "la politique du chiffre" du Gouvernement Fillon.
Laïcité
Dans La Laïcité en face, il réclame une refonte de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État affirmant que « personne ne veut y toucher, mais elle est contournée en permanence ; chacun cherche un subterfuge pour arriver à ses fins. […] Notre pays ne peut donc échapper à la révision même si ce n’est pas une révision avec un grand R. La loi a d’ailleurs été plusieurs fois modifiée depuis son adoption. La République pourrait s’offrir ainsi un moment symbolique pour donner un souffle nouveau à la laïcité. Il faut une révision publique de l’application de la laïcité qui passe par un débat parlementaire. Voilà un beau moyen de remettre l’idéal laïc au cœur de la société française et d’en faire une valeur partagée »[34].
En 2002, il s'oppose au magasin Franprix d'Evry qui entend ne vendre que des produits hallal[13].
Manuel Valls, qui a été franc-maçon affilié au Grand Orient de France, affirme ne plus être actif depuis longtemps et avoir démissionné[35],[36].
Cannabis
Le 12 octobre 2009, Manuel Valls se déclare « en désaccord total » avec la proposition de dépénalisation ou de légalisation encadrée du cannabis faite par Daniel Vaillant qui visait pourtant notamment à priver les trafiquants d'une source de revenus, Valls arguant du risque de perte des repères, de fin des interdits, et que « la drogue, [...] source de l'économie souterraine, ne peut pas être traitée ainsi »[37].
Stratégies politiques
A l'été 2011, il déclare que « des hommes et des femmes comme Dominique de Villepin, François Bayrou ou Corinne Lepage, pour ne citer qu'eux, peuvent faire partie, s'ils le souhaitent, d'une majorité de large rassemblement ».
Détail des mandats et fonctions
Au niveau local
- 17/03/1986 - 22/03/1992 : conseiller régional d'Ile de France
- 11/03/1989 - 18/06/1995 : 12e adjoint au maire d'Argenteuil
- 18/06/1995 - 31/12/1998 : 2e adjoint au maire d'Argenteuil
- 23/03/1992 - 15/03/1998 : conseiller régional d'Île-de-France
- 24/03/1998 - 27/06/2002 : 1er vice-président du conseil régional d'Île-de-France
- 20/06/2002 - 18/11/2002 : conseiller régional d'Île-de-France
- depuis le 18/03/2001 : maire d'Évry
- depuis le 07/04/2008 : président de la communauté d'agglomération Évry Centre Essonne
Au niveau national
- depuis le 18/06/2002 : député de la 1re circonscription de l'Essonne
Au Parti socialiste
- 1993 - 1994 et 1995 - 1997 : secrétaire national chargé de la communication
- 2003 - 2004 : secrétaire national chargé de la coordination et de l'organisation
- depuis 1993 : membre du bureau national et du conseil national.
Œuvres
- La Laïcité en face, entretiens avec Virginie Malabard, Éditions Desclée de Brouwer, 2005
- Les Habits neufs de la gauche, éditions Robert Laffont, 2006
- Pour en finir avec le vieux socialisme… et être enfin de gauche, entretien avec Claude Askolovitch, Robert Laffont, 2008
- Pouvoir, Éditions Stock, 2010
- Sécurité : La gauche peut tout changer, Éditions du Moment, 2011
Notes et références
- « L'homme qui veut être le Sarko de la gauche », Le Point, no1820, 2 août 2007, p. 24-27.
- Notes biographiques
- ISBN 8474917077). Ana María Preckler, Historia del arte universal de los siglos XIX y XX, Editorial Complutense, 2003, tome II, p. 509 (
- Manuel Valls, socialiste français, fils de Luisangela », Swissinfo, 14 juillet 2008. «
- « La table de chevet de... Manuel Valls », Les Échos, no 60, 15 février 2008, p. 50.
- « Manuel Valls ouvre les fenêtres de la musique », Radio classique, 16 mai 2008.
- « Évry. Le système Valls. Manuel Valls au scanner », L'Express, 14 janvier 2008. Jacques Trentesaux,
- « Manuel Valls va se marier en juillet », Le Nouvel Observateur, 10 janvier 2010.
- Magazine "So Foot", édition n°89 du 9 septembre 2011.
- « Manuel Valls, la relève », linternaute.com.
- « Le 10 mai 1981 vu par les principaux prétendants socialistes », La Dépêche, 3 mai 2011
- Vidéo, 22 avril 2009. Stéphane Alliès,
- Les habits neufs de Manuel Valls », L'Express, 30 août 2007. «
- Compte rendu intégral de la séance du Congrès du Parlement, séance du lundi 4 février 2008.
- Le texte intégral de la lettre de Martine Aubry à Manuel Valls
- « Le PS tire à boulets rouges contre Manuel Valls », Le Nouvel Observateur, 15 juillet 2009. Le lieutenant de Martine Aubry, Claude Bartolone, déclare alors que la patronne du PS a dit « tout haut ce que pensent de nombreux militants ».
- « Plusieurs personnalités du PS soutiennent Manuel Valls face à Martine Aubry », Le Monde, 16 juillet 2009.
- « Valls à Aubry : “Ta conception du parti est très datée” », Nouvelobs.com, 15 juillet 2009.
- « Manuel Valls réaffirme sa volonté de rester au PS », Le Nouvel Observateur, 16 juillet 2009.
- Jean-Pierre Thiollet,« PS : Valls Aubry, le duo de trop », France Soir, 17 juillet 2009.
- « Valls veut “déverrouiller les 35 heures” », Europe 1, 2 janvier 2011. Hélène Favier,
- « Manuel Valls candidat à des primaires socialistes », Le Nouvel Observateur, 16 juin 2009.
- « Primaires : Valls cherche déjà ses parrainages », Le Figaro, 19 juillet 2010.
- « Manuel Valls, le candidat permanent », France-Soir, 7 juin 2011.
- Le Canard enchainé, 5 septembre 2007.
- Manuel Valls, Pour en finir avec le vieux socialisme... et être enfin de gauche !, éditions Robert Laffont.
- « Manuel Valls : il faut rompre “avec la magie du verbe” », Le Monde, 27 mars 2010.
- « Retraites : Valls appelle à un “pacte national” », nouvelobs.com, 13 avril 2010.
- « Manuel Valls se verrait bien candidat en 2012 », Libération, 24 avril 2008.
- Valls rêve d'une "majorité" élargie à Villepin et Bayrou, Le Monde, 25 juillet 2011. Consulté le 26 juillet 2011
- « “Il faudra aligner les régimes spéciaux sur le régime général”, admet Manuel Valls », La Tribune, 10 septembre 2007.
- « UE : Manuel Valls favorable à un contrôle des budgets nationaux par Bruxelles », AFP, 16 mai 2010.
- Valls, le social-réaliste qui secoue le PS », Ouest-France, 6 mai 2008. Michel Urvoy, «
- La loi de 1905, en toute modestie », Réforme, no 3154, 12 août 2005. Bernadette Sauvaget, «
- « En ordre de bataille », Libération, 1er septembre 2007.
- Le système Valls. La petite république vallsienne », L'Express, 23 août 2007. Jacques Trentesaux, «
- « Cannabis : Valls en “désaccord total” avec la proposition de Vaillant », nouvelobs.com, 12 octobre 2009.
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