- La Ricamarie
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La Ricamarie
Statue de Michel Rondet à La Ricamarie.Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Loire Arrondissement Arrondissement de Saint-Étienne Canton Canton du Chambon-Feugerolles Code commune 42183 Code postal 42150 Maire
Mandat en coursMarc Faure
2008 - 2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Saint-Étienne Métropole Site web http://www.ville-laricamarie.fr/ Démographie Population 8 438 hab. (1999) Densité 1 214 hab./km² Gentilé Ricamandoises, Ricamandois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 528 m — maxi. 841 m Superficie 6,95 km2 La Ricamarie est une commune française, située dans le département de la Loire et la région Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie
La Ricamarie se situe dans la vallée de l'Ondaine, à une altitude est de 580 m à l'Hôtel de Ville. Cette commune se trouve dans le sud du département ligérien, au sein de la Communauté d'agglomération Saint-Étienne Métropole, aux confins du Pilat et proche de la Haute-Loire.
Histoire
Origines : de Tiregarne à La Ricamarie
Les travaux et aménagements réalisés pendant la période contemporaine, liés à l'implantation de l'industrie et à l'extraction du charbon, ont probablement détruits tout ou partie des traces d'occupation ancienne. La présence possible d'un ancien oppidum au lieu-dit non localisé Bouthéon[1] reste aujourd'hui une théorie qu'aucune recherche archéologique n'est venue confirmer.
L'actuel quartier de la Romière est situé sur l'ancien chemin des pèlerins reliant Lyon au Puy-en-Velay, la Via romipedum a Lugduno ad Podium[2].
Au XIVe siècle, il est fait mention d'un hôpital sur le territoire de l'actuelle commune[3].
Dénommée Tiregarne[4] jusqu'au XVe siècle, le lieu-dit prend ensuite le nom de La Rycamarie puis La Ricamarie, probablement tiré d'un propriétaire, Monsieur Raquamier ou Récamier[5]. Certains évoquent une autre étymologie hypothétique, d'origine latine, en rapport avec son passé minier: ricamina ou ricaminera signifiant une riche mine.
Jusqu'en 1711, l'église de La Ricamarie dépend de la paroisse de Saint-Étienne.
La Ricamarie n'est érigée en commune qu'en 1843.
Depuis le XVIIIe siècle
Article détaillé : Houillères de la Loire.C'est surtout l'activité protoindustrielle, celle des forges installées sur le bassin versant de l'Ondaine et l'exploitation des mines de charbon qui est à l'origine du développement du secteur de La Ricamarie. On dénombrait déjà 3 mines en 1709 (la Mine, la Béraudière, le Montcel) et en 1843, la commune comptait 4 compagnies minières, sous le contrôle d'une seule autorité locale dès 1841.
Située sur un carrefour entre deux axes de communication de la Loire au Rhône et de Lyon au Puy-en-Velay La Ricamarie est alors partagée entre Valbenoîte, Saint-Genest-Malifaux, Montaud et le Chambon-Feugerolles. Cette situation rendant difficile le contrôle des hommes et des marchandises il est décidé - au milieu du XIXe siècle - de créer une commune indépendante. Cette dernière voit le jour le 22 juillet 1843.
La Ricamarie fut un haut lieu de la lutte des mineurs français pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail (avec notamment Michel Rondet). Le principal évenement eut lieu le 16 juin 1869, au lieu dit Le Brûlé, lorsque le 4e régiment d'infanterie de ligne tira sur la population rassemblés au ravin du Brûlé : la fusillade fit 14 morts dont un enfant de 16 mois et de nombreux blessés.
Administration
Les maires sont d'abord des cadres supérieurs des Mines ou des républicains modérés. À partir de 1919 et jusqu'en 1940, la municipalité évolue vers la gauche. (Jean-Marie Pons meurt pendant son mandat, remplacé ainsi par André Allette.)
Les élections étant supprimées sous le gouvernement de Vichy, une délégation spéciale remplace le conseil municipal puis le maire est nommé par l'État. Après la libération, Auguste Poinat est maire du Comité de Libération.
La mairie passe à gauche, avec une majorité communiste dès 1947. La longévité de Fernand Montagnon, qui transmettra sa fonction à son premier adjoint Marc Faure en 1990, est le symbole d'une longue continuité politique. Pourtant, en 1995, la droite emmenée par Georges Berne remporte les élections. La gauche reprend les commandes en 2001, de nouveau avec Marc Faure.
Georges Berne a été porté sous les feux de l'actualité en 2005 par sa condamnation pour trafic d'influence et harcèlement sexuel, faits confirmés par la cour d'appel de Lyon. M. Berne s'est alors pourvu en cassation, mais son pourvoi a été rejeté, confirmant ainsi sa condamnation. (2007).
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 22 avril 1848 - 7 août 1852 Hugues Chomier 8 août 1852 - 18 mai 1857 Xavier Napoléon Marchand 19 mai 1857 - 29 janvier 1858 Jean Aguillon 30 janvier 1858 - 10 septembre 1870 Jean-Pierre Mure 11 septembre 1870 - 30 mars 1874 Jean Aguillon 31 mars 1874 - 17 avril 1875 Jean-Claude Braly 18 avril 1875 - 7 mai 1876 Jean-Jacques Fanget 8 mai 1876 - 16 juin 1898 Gerin Jacquemard 17 juin 1898 - 14 mai 1900 Antoine Berger 15 mai 1900 - 11 mai 1906 Antoine Moulin 12 mai 1906 - 25 mai 1912 M. Vincent SFIO 26 mai 1912 - 6 décembre 1919 Docteur Giroud 7 décembre 1919 - 23 septembre 1933 Jean-Marie Pons PRS 24 septembre 1933 - 11 mai 1935 André Allette 12 mai 1935 - août 1940 Jean Jourjon PUP août 1940 - 8 décembre 1940 vacant 9 décembre 1940 - 19 mars 1941 Délégation spéciale (présidée
par Jean-Marie Bastie)20 mars 1941 - 1944 Joseph Heurtier 1944 - 26 octobre 1947 Auguste Poinat 26 octobre1947 - 3 mai 1953 Germain Civet PCF 3 mai 1953 - 1962 Pierre Marcel Tyr SFIO 1962 - 1965 Toussaint Gernier SFIO 1965 - 1990 Fernand Montagnon PCF Conseiller général du Canton du Chambon-Feugerolles (1970-1994) 1990 - 18 juin 1995 Marc Faure PCF Conseiller général du Canton du Chambon-Feugerolles (1994-2001) 18 juin 1995 - 18 mars2001 Georges Berne RPR Depuis le 18 mars 2001 - en cours Marc Faure PCF Démographie
Les habitant(e)s s'appellent les Ricamandois(es).
Évolution démographique
(Source : INSEE[6])1962 1968 1975 1982 1990 1999 11 176 11 539 10 426 9644 10 246 8438 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Le Sentier du Mineur
Il s'agit d'un sentier touristique et historique de 6,5 km permettant de découvrir différents sites de l'histoire minière de La Ricamarie. Son départ a lieu sous la statue de Michel Rondet puis on découvre successivement le Musée de la Mine, la fresque murale du fronton des Écoles du Centre, la Chapelle polonaise dans le quartier du Montcel, la Cité minière des Mas, le Monument du Brûlé, le Puits des Combes et son site, le crassier Saint-Pierre, la Cité minière des Combes.
Fondé en 1931, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques sur demande de la municipalité depuis le 3 novembre 2003, il s'agit d'un des derniers puits de mine des vallées de l'Ondaine et du Gier. Bure reliant plusieurs galeries, profond de 469 mètres, le puits a cessé son activité en 1973. Une reconversion culturelle a été envisagée mais rien n'a été décidé jusqu'à aujourd'hui.
- Le Lavoir de la Verrerie
Situé au 63 rue de la Libération, ce dernier Lavoir public de la ville témoigne de la vie quotidienne des femmes dans le passé ainsi que la vie sociale en général puisqu'il était un lieu d'échange et de communication.
- L'Église Notre Dame
La première chapelle fut créée en 1710 puis agrandie en église avec la construction d'un clocher. En 1976, la paroisse, la municipalité et la population sont contraint d'élaborer un projet de nouvelle église puisque l'église tombe en ruine. En 1980, la nouvelle architecture voit le jour: seul clocher d'origine, rénové, témoigne de l'ancienne église. À l'intérieur, on peut remarquer la nef hexagonale et trois statues en bois représentant Sainte Barbe, Saint Éloi et Saint François Régis.
- Le barrage de l'Ondenon
Construit entre 1901 et mai 1904 dans la vallée de l'Ondenon, à l'entrée de la forêt, ce barrage est formé d'un mur curviligne de 32.60 m de hauteur au-dessus du lit et a 128 m de longueur en couronnement.
- Statue Michel Rondet
cf. paragraphe "Personnalités liées à la commune"
- Le monument des Étoiles
Cette sculpture de bronze de Victor Caniato commémore les événements du printemps 1869 (cf. paragraphe "Histoire"). Inaugurée le 24 juin 1989, l'œuvre est située au carrefour des routes de Caintin et du Puits des Combes. D'une hauteur de 3,60 m, elle est pourvue de 14 étoiles symbolisant les victimes de la fusillade, dont les noms sont gravés sur la table d'offrande. L'enfant endormi à leurs pieds représente quant à lui l’avenir et l’espoir des hommes.
- Le Monument de La Versanne
Situé dans le Parc du Pilat, à La Versanne, cette stèle rappelle le nom des 23 victimes d'un épisode local de la Seconde Guerre Mondiale: en juillet 1944, ces 23 résistants (dont une jeune fille), pour la plupart d'origine Polonaise, ont été massacrés par les soldats allemands.
Équipements divers
- Sports:
- Gymnase Youri Gagarine
- Complexe sportif de Caintin
- Halle des sports Jules Vallès
- Salle Pierre Poty
- Culture:
- Salle Louis Daquin
- Médiathèque municipale Jules Verne
- Salle Valette
- École intercommunale des arts La Ricamarie/Le Chambon Feugerolles
- Le Musée de la Mine
- Créé en 1980 à l'initiative de la section locale des mineurs CGT, il est situé place des écoles du Centre. La collection est constituée d'outillage, d'instruments, d'équipements de mineur et de géomètres, de roches, de fossiles, de documents, d'archives, de photos. On peut aussi y admirer une reconstruction grandeur nature d'une galerie en deux techniques différentes, cadre métal et boisage à anglet ainsi que les maquettes du Puits des Combes et du Puits Pigeot. D'anciens mineurs entretiennent le musée et en assurent les visites sur rendez-vous.
Personnalités liées à la commune
- Michel Rondet (1841-1908) fondateur des Syndicats et Fédérations des Mineurs de France. Une statue de bronze lui rend hommage sur la place de la mairie qui porte désormais son nom. Haute de 2,10 mètres et pesant 450 kg, elle est l’œuvre du sculpteur Joseph Lamberton.
- Pétrus Faure, député, militant ouvrier et fondateur du Parti d'unité prolétarienne.
- Alexandre Drevet (1920-1991), fondateur du Camp Wodli, maquis FTPF
- Jean Dautriat, médecin ayant exercé à La Ricamarie, connu pour son ouvrage Ouilla ! docteur... (1979).
Jumelage
Pyskowice (Pologne) depuis 1998
Voir aussi
Bibliographie
- Claude Cherrier, La Ricamarie: une ville, des hommes, édité par la Ville de La Ricamarie, 1993.
- Dictionnaire topographique du département de la Loire, Publ. Univ. de Saint-Etienne, 2006.
Liens internes
Liens externes
Notes et références
- Bouthéon: lieu detr. près du Montcel, commune de La Ricamarie - Terra vocata de Boutheon, 1455 (terr. de Roëria, f°112) in Dictionnaire topographique du département de la Loire, Publ. Univ. de Saint-Etienne, 2006.
- Mémoire de la Diana, tome X, p.149 idem.
- Terra sita en la Saygnete, juxta terram dicti tenementi vocatam de Lopital, 1388 (B 2026, f° 66) id.
- Apud Tiragarne et Solore, 1388 (B2026, f°60 v°) id.
- Iter tendens de Sancto Stephano apud Tiragarne... Versus domun Andree Raquamer, 1388 (B2026, f°60 v°) id..
- La Ricamarie sur le site de l'Insee
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