- Z 200 (Savoie)
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Z 200 (Savoie) Automotrice Z 209 à la Cité du train de Mulhouse.Identification Exploitant(s) : PLM puis SNCF Désignation : EDf 201-220 PLM puis Z 201-220 Composition : Couplable avec Z 200 et ZS 10000 Construction : 1901-1909 Constructeur(s) : Chantiers de la Buire Caractéristiques techniques Écartement : métrique Captage : 3e rail Tension ligne de contact : 600 puis 800 kV Moteurs de traction : 2 moteurs CEM Puissance continue : 204 kW Masse totale : 23 t Longueur totale : 10,15 m Aménagement : Fourgon, puis fraiseuse Vitesse maximale : 35 km/h Les Z 200 sont des fourgons automoteurs à traction électrique et alimentés par troisième rail. Ils ont circulé sur la ligne Saint-Gervais-Vallorcine, dès la construction de la ligne. Ils sont complétés par les ZS 10000, des voitures et wagons de construction similaire. Il s'agit de la numérotation SNCF ; le PLM utilisait une convention différente[1].
Sommaire
Caractéristiques techniques
Caractéristiques communes
En raison des fortes déclivités présentes sur la ligne, il a été décidé au départ que tous les véhicules seraient moteurs, aussi bien les fourgons que les wagons ou les voitures[2].
Tous les véhicules sont de conception similaire. Ils reposent sur un truck moteur de modèle unique, composé de deux longerons sur lequel sont fixés deux essieux moteurs. Un châssis métallique et une caisse, spécifiques au type de véhicule, reposent sur le truck[3]. Chaque truck est équipé de deux moteurs de 48 kW chacun. Les moteurs étaient alimentés par quatre frotteurs pour troisième rail installés sur le truck[4].
Les Z 200 et ZS 10000 sont couplables en unité multiple. Seuls les fourgons Z 200 disposent d'une cabine de conduite. Tous les trains sont donc composés avec un Z 200 en tête. La conduite du train s'effectue par commande pneumatique de servomoteurs situés sur chaque véhicule, depuis le fourgon automoteur de tête. Ce système de servocommande est l'œuvre de l'ingénieur Auvert. Les Z 200 en constituent l'unique application[5].
Les trucks sont équipés de deux systèmes de freinage :
- un frein à sabots qui s'applique sur les roues ;
- un frein à mâchoires de secours qui enserre le rail central de sécurité installé sur les pentes de 70 mm/m ou plus[6].
À l'ouverture de la section jusqu'à Chamonix, la ligne est dotée de soixante-quatre véhicules automoteurs. Ils ont été construits pour le PLM par les chantiers de la Buire à Lyon. Jusqu'à l'ouverture complète de la ligne en 1908, plusieurs livraisons y ajoutent soixante-neuf véhicules automoteurs et dix-neuf véhicules remorqués immatriculés ZR 20000. Des livraisons complémentaires ont lieu jusqu'en 1932, ce qui porte l'effectif total à cent soixante-quatre véhicules automoteurs et vingt-sept remorques[7]. Au total, la ligne s'équipe de vingt fourgons automoteurs (utilisés pour la conduite des trains), de quatre-vingt-seize voitures, de vingt wagons couverts, de trente-quatre wagons tombereaux, de dix-sept wagons plats, de trois chasse-neige et d'une grue roulante[7].
Ce matériel, vieillissant dans les années 1950, doit être remplacé par des automotrices (qui seront les Z 600). Cependant, une partie du parc est conservée en renfort. Comme l'arrivée des Z 600 s'accompagne d'un passage de la tension d'alimentation à 800 V, le matériel conservé doit être adapté. Soixante-dix-sept véhicules sont ainsi modernisés en 1957-1958[8]. Ils sont encore employés fréquemment jusqu'au début des années 1970, puis se raréfient considérablement. Les dernières unités sont radiées en 1985-1986[9].
Fourgons automoteurs Z 200
Les fourgons automoteurs sont composés d'un poste de conduite et d'un compartiment fourgon.
La Z 205 a été transformée en fraiseuse.
Voitures et wagons ZS 10000
État du parc restant
Z 209
Le fourgon automoteur Z 209, mis en service en 1902, a été retiré du service en 1985 après avoir parcouru 800 000 kilomètres sur cette ligne. Ses parois en teck étaient à l'origine simplement vernies et ornées d'un galon de couleur jaune jonquille à mi-hauteur. Il a été remis aux couleurs bleu et crème du PLM, peintes sur le bois de teck au milieu des années 1920. Il est exposé dans la thématique « Trains de montagne » à la Cité du train à Mulhouse[10].
À Saint-Georges-de-Commiers
La voiture ZS 10501 (bar) et la remorque ZR 20426 (salon) ont été transformées en buvette en gare de Saint-Georges-de-Commiers.
Dans cette même gare se trouvent plusieurs autres véhicules, conservés à l'air libre. Ils sont en très mauvais état. Ils mériteraient une restauration avant qu'il ne soit trop tard... Il s'agit des véhicules suivants :
- fourgon automoteur Z 216 ;
- voitures voyageurs automotrices ZS 10003, 10004, 10066, 10118 et 10119 ;
- wagon plat à traverse pivotante ;
- wagon couvert ZS 10316 ;
- wagon tombereau ZS 10422.
Notes et références
- J.-P. Gide, p. 101 (Caractéristiques communes).
- J.-P. Gide, p. 99 (Conception du matériel moteur).
- J.-P. Gide, p. 101 (Châssis et truck).
- J.-P. Gide, p. 103 (Moteurs et transmission).
- J.-P. Gide, pp. 103-105 (Équipement électrique).
- J.-P. Gide, pp. 106-107 (Équipement de freinage).
- J.-P. Gide, pp. 100-101 (La première génération de matériel).
- J.-P. Gide, pp. 123-125 (Fin de carrière du matériel PLM).
- J.-P. Gide, pp. 125-126 (Retrait du service).
- Caractéristiques techniques du fourgon 209 PLM in 1908 - 2008 Quatre générations de matériel roulant pour un centenaire, plaquette SNCF, 2008
Bibliographie
: source utilisée pour la rédaction de cet article.
- Jean-Pierre Gide et José Banaudo, Les trains du Mont-Blanc. Premier volume : le chemin de fer de Saint-Gervais-Le Fayet à Chamonix et à la frontière suisse, Les Éditions du Cabri, 1998 (ISBN 2-908816-61-X)
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Matériel moteur hors service de la SNCF
- Automotrice SNCF
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