New york

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New York

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Le sud de Manhattan en juillet 2001, avant les attentats du 11 septembre 2001

New York[1] (Prononciation du titre dans sa version originale), officiellement City of New York[2], autrement connue sous les noms et abréviations de New York City, NY ou encore NYC, est une ville du nord-est des États-Unis, située dans le sud-est de l'État de New York, sur la côte Atlantique. La commune s'étend sur cinq circonscriptions administratives ou « boroughs » : Manhattan, Brooklyn, Queens, le Bronx et Staten Island.

New York regroupe aujourd'hui l'ensemble des critères caractéristiques d'une ville mondiale, et est même considérée parfois comme « la capitale du monde ».[3] Si elle n'est plus la capitale fédérale des États-Unis depuis plus de deux siècles[4], New York n'en est pas moins la ville la plus peuplée du pays avec 8 214 426 habitants[5] et un centre décisionnel, économique et culturel majeur.

Au cœur de la mégalopole du BosWash[6] et d'une agglomération de 18 818 536 habitants[7] qui s'étend sur trois États (l'État de New York, le New Jersey et le Connecticut). Son aire urbaine en 2009 est de 25 933 312 habitants. New York compte des institutions d'importance mondiale. Parmi ces institutions, on peut notamment citer le siège de l'ONU, le New York Stock Exchange, mais aussi de nombreux sièges de multinationales[8] et des centres culturels et universitaires tels que le Metropolitan Museum, le MoMA, le Lincoln Center ou l'Université Columbia et l'Université de New York.

Sommaire

Histoire

Article détaillé : Histoire de New York.

L’ère pré-coloniale (jusqu'à 1524)

L'histoire précolombienne des États-Unis est une période encore mal connue. Si les fouilles archéologiques donnent de précieux renseignements aux chercheurs, l'absence presque totale de sources écrites complexifie grandement leur travail. À ce jour, les historiens ne sont pas en mesure de dater avec précision l'arrivée des premiers hommes dans le nord-est des États-Unis, et, a fortiori, sur le territoire de l'actuelle New York[9]. Les scientifiques estiment que ce premier peuplement pourrait remonter à environ 10 500 avant Jésus Christ[10].

Avant l'arrivée des Européens, le territoire de l'actuelle New York était peuplé par des Amérindiens Lenapes qui appartenaient au groupe linguistique des Algonquins[11]. Différents sous-groupes occupaient cet espace. Les Manates vivaient sur l'île de Manhattan, les Canarsies, à l'est de Brooklyn, les Matinecocks et les Rockaways, dans le Queens. Cette ancienne présence amérindienne se manifeste encore aujourd'hui dans la toponymie de New York. Par exemple, le nom "Manate" se retrouve aujourd'hui dans "Manhattan", Canarsie est un quartier de Brooklyn, proche de l'aéroport international John Fitzgerald Kennedy. On retrouve également des références à ces peuples dans des noms d'entreprises, comme l'Hôtel Algonquins, situé dans le centre de Manhattan[12].

La Nouvelle-Angoulême (1524-1610)

Giovanni da Verrazano.

En 1524, le navigateur italien Giovanni da Verrazano, missionné par le roi de France François Ier, fut le premier Européen de la Renaissance à explorer le territoire de l'actuelle New York[13], qu'il baptisa Nouvelle-Angoulême, en l'honneur de son mécène.

Voici comment il rendit compte de sa découverte au souverain français :

« [N]ous trouvâmes un site très agréable situé entre deux petites collines qui le dominaient. Au milieu, une très grande rivière courait jusqu'à la mer. Son embouchure était profonde; à marée montante, nous y avons trouvé huit pieds, et n'importe quel navire à pleine charge remonterait jusqu'au fond de l'estuaire. Ayant mouillé près de la côte en lieu bien abrité, nous ne voulions pas nous aventurer dans cette embouchure sans l'avoir reconnue. Remontant la rivière avec le petit bateau, nous pénétrâmes dans le pays que nous trouvâmes fort peuplé. Les gens sont presque semblables aux autres, vêtus de plumes d'oiseaux de couleurs variées. Ils venaient à nous gaiement, en poussant de grands cris d'admiration et en nous montrant l'endroit le plus sûr pour aborder. Nous remontâmes cette rivière jusqu'à une demi-lieue à l'intérieur des terres, endroit où nous vîmes qu'elle formait un très beau lac d'environ trois lieues de tour. Sur le lac allaient et venaient sans cesse de tous côtés environ XXX petites barques montées par une foule de gens, passant des deux rives pour nous voir. Tout à coup, comme il est fréquent dans les navigations, un coup de vent contraire se leva de la mer et nous contraignit à regagner le bord. Nous quittions cette terre à regret, en raison de ses avantages et de sa beauté, songeant qu'elle n'était pas dépourvue de ressources appréciables, car toutes les hauteurs semblaient pourvues de minéraux. Cette terre fut appelée Angoulême, à cause de l'apanage que Votre Majesté reçut lorsqu'elle était en moindre fortune, et le golfe formé par cette terre, Sainte Marguerite, du nom de votre sœur, qui l'emporte sur les autres dames par sa discrétion et son esprit. »

— Extrait du Manuscrit Cèllere conservé à la bibliothèque John Pierpont Morgan de New York

Aujourd'hui, le nom du pont Verrazano-Narrows (en anglais Verrazano-Narrows Bridge), qui relie Brooklyn et Staten Island, rend hommage à cet aventurier.

La Nouvelle-Amsterdam (1610-1664)

Article détaillé : Nouvelle-Amsterdam.
Détail de la carte de Johannes Blaeu, Nova Belgica et Anglia Nova, Amsterdam, Blaeu, 1642 (notice).

En 1609, la Compagnie des Indes orientales engagea l'explorateur anglais Henry Hudson afin qu'il tentât de découvrir une nouvelle route maritime vers les Indes. Hudson explora la côte est des États-Unis dans l'espoir de trouver un passage vers l'Orient. Il entra notamment dans la baie de New York et remonta le fleuve qui porte aujourd'hui son nom jusqu'à Albany, avant de se rendre compte qu'il ne pourrait pas atteindre les Indes par ce chemin. Si Hudson ne parvint pas à découvrir un passage vers les Indes, il contribua néanmoins à asseoir la présence hollandaise dans la région de l'actuelle New York.

Le sud de Manhattan en 1660, à l'époque de la Nouvelle-Amsterdam.

L’installation de colons européens débuta avec la fondation d'une colonie spécialisée dans le commerce de fourrures par les Hollandais au sud de l'actuelle île de Manhattan[14]. C'est ainsi que la « Nouvelle-Amsterdam » (New Amsterdam) fut créée en 1614 dans la Nova Belgica[15]. Quelques années plus tard, en 1626, le directeur de la colonie Peter Minuit « acheta » l’île de Manhattan au peuple Lenape, précisément au clan Manhattes[16] (ou Manates) du groupe Wappinger, pour l'équivalent de 60 florins néerlandais en verroterie et autres colifichets[17] (soit environs 700 € de valeur marchande actuelle[18] — et non pas 24 $[19]). Mais sachant que ces peuples n'avaient pas la notion de propriété foncière permanente, on peut s'interroger sur la portée du geste, ou son contexte.

Le 11 mai 1647, Pieter Stuyvesant fut nommé gouverneur de la colonie pour donner une nouvelle chance à l'expérience coloniale de la Nouvelle-Amsterdam, dont les relations commerciales avec les autochtones s'étaient dégradées. Stuyvesant prôna une orthodoxie religieuse pour rétablir l'ordre dans sa colonie, en imposant des restrictions sur les mouvements et sur la consommation d'alcool, mais dans un climat très tendu, il n'obtint que la haine des habitants de sa colonie, alors que les Anglais devenaient de plus en plus pressants. En mars 1664, le roi Charles II d'Angleterre offrit virtuellement la totalité des Nouveaux-Pays-Bas à son frère, le Duc d'York. Les Anglais conquirent ainsi la colonie au cours de la même année, et un nouveau chapitre de l'histoire de la ville débuta, suite à l'échec des Néerlandais à retenir la colonie.

Le New York anglais (1664-1776)

La Nouvelle-Amsterdam fut rebaptisée New York en l'honneur de Jacques II d'Angleterre, Duc d'York qui avait acquis le territoire de son frère[20]. Le colonel Richard Nicolls devint ainsi le premier gouverneur britannique de la ville de New York. Cependant, en guerre contre les Français, les Anglais furent contraints de céder leur colonie nouvellement acquise aux Provinces-Unies, qui la rebaptisèrent New Orange en 1673, avant de la récupérer suite à un traité conclu entre les deux pays en 1674 suite à la Troisième Guerre anglo-néerlandaise[20]. En 1754, l'Université Columbia fut fondée dans le quartier de Lower Manhattan sous le nom de King's College grâce à une charte accordée par le roi George II[20].

Le drapeau des Fils de la Liberté, correspondant aux neuf colonies présentes au Stamp Act Congress

La présence des troupes britanniques dans la ville irrita progressivement les New-Yorkais, dont la colère fut amplifiée par deux lois commerciales votées par le parlement britannique: le Sugar Act en 1764 puis le Stamp Act en 1765. Pour contrer ces mesures discriminatoires pour les treize colonies du continent, le Stamp Act Congress fut tenu à New York le 7 octobre 1765[20], et les Fils de la Liberté commencèrent à se manifester. La révocation du Stamp Act apaisa provisoirement les relations en 1766, mais les Townshend Acts de 1767 donna lieu à des affrontements entre les civils et les soldats. Les incidents de la Boston Tea Party en décembre 1773 inspirèrent New York qui connut sa propre Tea Party le 22 avril 1774[20]. Les tensions s'apaisèrent provisoirement pendant quelques années, mais la menace de George Washington de couper les liens entre New York et les autres colonies en cas de domination britannique conduisit la ville dans la guerre d'indépendance, au même titre que le reste des futurs États-Unis.

New York au cœur de la guerre d'indépendance (1776-1783)

New York représentait un enjeu majeur dans la guerre d'indépendance étant donné son importance pour le royaume britannique[21]. George Washington apporta ainsi son soutien à la ville dès 1776, notamment en y apportant la déclaration d'indépendance pour encourager ses hommes. Cependant, les troupes américaines, trop peu nombreuses face à celles de l'armée britannique dirigée par William Howe furent progressivement repoussées entre août et octobre, ce qui poussa Washington à se retirer le 16 octobre[21]. New York tomba ainsi aux mains des Britanniques, et ce durant la totalité du conflit, c'est-à-dire de 1776 à 1783. En effet, ce n'est que lors de la signature du traité de Paris, mettant fin au conflit le 3 septembre 1783 que l'indépendance de la ville fut acquise, en même temps que celle du pays. Washington retourna ainsi victorieux à New York le 4 décembre[21]. Ce même George Washington fut investi Président des États-Unis au Federal Hall en 1789, alors que New York était la capitale du pays[22].

L'émergence de la ville (1783-1919)

Le port de New York en pleine activité en 1848.

En dépit de la perte de son rôle de capitale fédérale, et de capitale de l'État de New York[23], la ville de New York connut une croissance exponentielle entre 1790 et 1820, en voyant sa population passer de 33 000 à 123 706 habitants[24]. Elle devint ainsi la plus grande ville du pays. La ville fut également dynamisée par l'arrivée d'immigrés au début du XIXe siècle, ainsi que par l'application du Commissioners' Plan de 1811 qui définisait un système routier traversant la totalité de l'île de Manhattan. L'essor du New York Stock Exchange puis l'ouverture du canal Érié en 1819, sous le mandat de DeWitt Clinton affirma la domination du port de New York, et fit de la ville la première place commerciale des États-Unis. Le contexte favorable amena l'aristocratie et les riches marchands de la ville à exiger la construction d'un grand espace vert; c'est dans ce contexte que les travaux de construction de Central Park débutèrent en 1857.

Seule la Guerre de Sécession qui eut lieu entre 1861 et 1865 vint émailler la prospérité de la ville. Les habitants de la ville, pour la plupart des commerçants, ne désiraient pas se lancer dans le conflit, étant donné qu'ils entretenaient des relations commerciales avec les États confédérés d'Amérique[24]. Mais lorsque le président Abraham Lincoln instaura la première conscription pendant l'été 1863, les New-Yorkais réagirent dans la violence, durant les Draft Riots qui restèrent l'un des épisodes les plus violents dans l'histoire du pays, avec 105 civils tués[24].

L'essor de la ville reprit immédiatement après la fin de la guerre civile, en dépit de la mainmise du Tammany Hall sur les institutions politique de la ville. Le domaine des arts connut un véritable développement à la fin du XIXe siècle, avec la création du Metropolitan Museum of Art, du Carnegie Hall, ou encore du New York Botanical Garden. L'inauguration de la Statue de la Liberté en 1886 fit de New York un symbole de la liberté pour les millions d'immigrés en provenance d'Europe; en effet, sur 23 millions d'Européens arrivés aux États-Unis entre 1880 et 1919, 17 millions environ ont débarqué à New York, et la plupart y sont restés.[24].

L'apparition d'une ville mondiale (1919-2001)

Le XXe siècle marqua véritablement l'ascension de New York vers le rôle de ville mondiale, en ce sens que la ville devient un centre culturel, décisionnel et financier de premier plan. L'extraordinaire aventure architecturale débutée à la fin du XIXe siècle a posé la première pierre du développement de l'architecture moderne, avec notamment le début de l'ère des gratte-ciel, qui fleurissent aujourd'hui littéralement dans toutes les grandes villes américaines. Dans le domaine politique et économique, la domination de New York s'est manifestée avec la Bourse et l'essor de Wall Street, ainsi qu'avec les grandes entreprises financières basées dans la ville. L'obtention du siège de l'ONU en 1949 a également joué un rôle déterminant dans le développement de Big Apple.

Une ville qui incarne les vicissitudes du monde contemporain (depuis 2001)

Les tours du World Trade Center incendiées le 11 septembre 2001.

L'histoire contemporaine de la ville a été marquée par les attentats du 11 septembre 2001. La destruction des tours jumelles du World Trade Center, ainsi que de nombreux bâtiments environnants, reste un épisode traumatisant pour les habitants de la ville.

À partir de 2007, la crise économique ne peut laisser la capitale mondiale de la finance indemne. Deux événements symbolisent à eux seuls l'impact de la tempête financière sur la ville : la faillite de Lehman Brothers et le scandale Madoff.

Symboles et surnoms

Le drapeau de New York porte les mêmes couleurs (sur des barres aux dimensions égales) que le drapeau des Provinces-Unies tel qu'il était utilisé en 1625, l'année où Manhattan fut colonisée. En son centre est reproduit, en bleu, le sceau de la ville. Sur ce dernier figurent plusieurs éléments symboliques: l'aigle représente l'État de New York. L'Amérindien évoque les premiers habitants de la région, tandis que le marin évoque les colons : leur évocation conjointe confère l'idée d'une union entre les deux peuples. Le castor fait référence à la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales. Le baril et la fleur font référence aux premiers temps de l'industrie new-yorkaise. Le moulin à vent est un rappel de l'histoire néerlandaise de New York. Quant à Eboracum, c'était le nom de la ville de York à l'époque romaine[25].

En reportage à la Nouvelle-Orléans, John J. Fitz Gerald[26] entendit les valets d'écurie appeler les champs de course de New York, « The Big Apple » (dans le sens the big apple = the biggest bet = le plus grand pari[27]). Le terme lui plut et il donna comme titre à sa chronique Around the Big Apple. Dix ans plus tard, de nombreux musiciens de jazz commencèrent à utiliser le terme de Big Apple pour désigner New York, et plus particulièrement le quartier de Harlem (à Manhattan), considéré comme la capitale mondiale du jazz. Ils disaient qu'il y avait beaucoup de pommes sur les arbres du succès, mais que, quand vous sélectionnez New York City, vous sélectionniez LA grosse pomme. En 1971, cette expression prit toute son ampleur grâce à Charles Gillett (Président du NY Convention and Visitors Bureau) qui lança une campagne publicitaire sur le thème de la Big Apple. Celle-ci fut relayée par l'agence BBH London qui lança cette expression en Angleterre. Depuis, cette expression est devenue courante. 35% des Anglais[28] affirment même qu'elle est typiquement anglaise et non d'origine américaine.

Vue panoramique de Lower Manhattan prise à partir du traversier de Staten Island.
« New York est une ville debout, sous le signe des temps nouveaux. C’est une catastrophe, mais une belle et digne catastrophe. »

— Le Corbusier, 1937.

Géographie

New York depuis l'espace.

La ville de New York est située sur la côte est des États-Unis d'Amérique, à l’embouchure du fleuve Hudson sur l’océan Atlantique, à mi-distance entre Washington DC et Boston[29]. Cette situation privilégiée est renforcée par la présence de l'affluent du Mohawk : New York est reliée aux Grands Lacs et aux Grandes Plaines. Elle comprend l’île de Manhattan, Staten Island, la partie ouest de l’île de Long Island, un quartier construit sur le continent (Bronx), et plusieurs autres petites îles, situées dans les bras de mer et dans la baie (Upper Bay et Lower Bay) : Roosevelt Island, Riker's Island (une prison), Prall's Island (réserve ornithologique), Liberty Island (statue de la Liberté), Isle of Meadow (réserve naturelle), Governors Island, Ellis Island, City Island, Ward's Island. Le territoire a été considérablement aménagé par les hommes, avec des extensions comme Battery Park City dans les années 1960 et 1970[30] ou des modifications profondes de la topographie, particulièrement à Manhattan[31].

La superficie totale de la ville de New York est de 1 214 km², dont 785 km² de terres émergées et 429 km² d’eau. L'altitude maximale est de 124,9 m au-dessus du niveau de la mer, sur Todt Hill à Staten Island[32]. La ville est située à une latitude de 40,714' et à une longitude de -74,006'

Climat

Température et précipitations

La ville de New York est soumise à un schéma climatique typique de la zone nord-est de la côte atlantique, similaire à celui qui régit la côte nord-est de l'Asie. L'influence de grandes masses d'air combiné à la présence toute proche de l'océan concourent à accentuer les contrastes climatiques. On peut aussi noter que, bien que New York se trouve à une latitude de zone tempérée, ces conditions climatiques peuvent provoquer des ouragans, vagues de chaleur, tempêtes de neige ou violents orages, et d'un jour à l'autre, changer de temps de façon spectaculaire. Au cours d'une année normale, la courbe de température connaît d'importantes variations, pouvant aller de -25,5°C en hiver à 41°C en été, soit une amplitude de 65,5°C.

Le rythme des saisons à New York se définit de la manière suivante :

  • De décembre à mi-mars : janvier et février sont les mois les plus froids. Habituellement au lever du jour il fait -2°C à -5°C et l'après-midi +3°C à +5°C mais 2 à 3 hivers sur 10 les températures descendent au-dessous de -18°C et ont même atteint -26°C certains mois de février. New York reçoit des chutes de neige abondantes. Au cours de la saison il tombe en moyenne 60 à 90 cm de neige. Le temps est souvent très nuageux, il neige ou pleut généralement 10 à 12 jours par mois, mais une tempête de neige peut durer une semaine.
  • De mi-mars à mi-mai : le printemps est court. Les températures montent en flèche; de 7°C l'après-midi à la mi-mars, on passe très rapidement à 14°C en avril et 20°C en mai. Les gelées matinales de mars (-1°C) sont très vite remplacées par des matinées douces (5°C en avril, puis 12°C en mai). Cependant il pleut aussi fréquemment qu'en hiver : 11 à 12 jours par mois.
  • De mi-mai à octobre : un été long et chaud : 25°C à 28°C l'après-midi, 15°C à 19°C le matin. C'est le mois de juillet le plus chaud. Il arrive que les températures atteignent 35°C et frôlent même les 40°C à l'ombre, certains étés. New York est alors étouffant. L'été est très ensoleillé puisqu'on enregistre 65 à 70 pour 100 d'ensoleillement par rapport à la durée maximale d'insolation possible. Pendant cette saison, on observe une moyenne de 18 à 25 jours où la température dépasse 32°C. Les tornades qui se produisent plutôt de fin mai à fin août sont très rares.
  • Novembre : un court automne de transition. Les températures chutent très rapidement, elles tombent à 10°C l'après-midi et 3°C le matin. Avec septembre et octobre, c'est le mois le plus sec. Mais, d'une façon générale, il n'y a pas de saison humide ou sèche. La répartition des pluies est sensiblement la même tout au long de l'année (75 à 100 mm chaque mois et 9 à 12 jours pluvieux chaque mois). Quant aux tempêtes de vent, on en observe 30 jours par an.
  • Effet Canyon: À Manhattan, l'urbanisation en hauteur a des effets erratiques sur le vent. On parle d'effet canyon - typique de Midtown et Uptown - lorsque le vent "rebondit" sur le sol et contre les flancs des gratte-ciel, et forme des colonnes d'air ascendant.
Relevé météorologique de New York
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -4 -3 1 6 12 17 20 19 15 10 5 -1 8
Température maximale moyenne (°C) 3 4 10 15 21 26 29 28 24 18 12 6 17
Précipitations (mm) 86 84 99 102 112 95 112 104 99 91 127 99 1 124
Source : Weatherbase

Découpage territorial

Les 5 districts de New York City :  (1) Manhattan,  (2) Brooklyn,  (3) Queens,  (4) Bronx,  (5) Staten Island

La ville de New York est constituée de cinq districts (en anglais boroughs), qui coïncident chacun avec un comté de l'État de New York (county).

  • Manhattan (ou Comté de New York), 1 546 856 habitants. L'île de Manhattan correspond au quartier le plus riche de la ville de New York, tout en étant le plus célèbre, puisque la plupart des buildings les plus célèbres du monde se trouvent à Manhattan. Manhattan se présente également comme une place financière d'importance mondiale, avec l'indice Dow Jones (NYSE) et le Nasdaq. Mais Manhattan est aussi un centre décisionnel majeur : siège de l'ONU, nombreux sièges d'entreprises, ce qui en fait l'un des lieux les plus puissants de la planète. Au niveau universitaire, Manhattan abrite l'Université de New York, la prestigieuse université de Columbia (appartenant à l'Ivy League) ou encore celle de Fordham.
  • Bronx (ou Comté de Bronx), 1 354 068 habitants. Le Bronx a longtemps été considéré comme le quartier pauvre de la ville de New York, mais depuis quelques années, la politique de la ville a permis de rendre le Bronx beaucoup plus attrayant. Ce quartier est également considéré comme le berceau de la culture hip-hop, qui s'est à présent répandue largement dans le monde, et comme un quartier qui accueille des minorités hispaniques et noires, contribuant à l'image de melting pot de la ville. Le Bronx abrite en outre le nouveau Fulton Fish Market, qui est l'un des principaux marchés aux produits maritimes de la côte est. L'équipe des New York Yankees joue ses matches dans le Yankee Stadium, situé à la frontière entre Manhattan et le Bronx.
  • Brooklyn (ou Comté de Kings), 2 488 194 habitants. Brooklyn est un quartier à tendance résidentielle, ce qui explique qu'il est le borough le plus peuplé de la ville. Brooklyn a longtemps été une ville indépendante, avant de se rattacher à New York City en 1898. Brooklyn présente en outre l'une des rares plages de la ville.
  • Queens (ou Comté de Queens), 2 237 815 habitants. Le Queens est à la fois un quartier résidentiel et industriel ; il est en outre le plus vaste de la ville de New York. Le Queens est très ouvert sur l'extérieur, grâce à sa proximité avec les deux principaux aéroports de la ville, JFK, et LaGuardia Airport. Le Queens abrite également l'un des tournois de tennis majeurs de la saison, l'US Open. L'Unisphere (sphère en acier représentant la terre), située à Flushing Meadows, est d'ailleurs considérée comme le symbole du Queens, avec une idée d'ouverture sur le monde et d'universalité. L'équipe des New York Mets joue ses matches dans le Shea Stadium, situé dans le quartier de Flushing.
  • Staten Island (ou Comté de Richmond), 457 383 habitants, est le borough le moins intégré à la ville de New York, ne serait-ce que par son éloignement géographique. Staten Island est relié à Brooklyn par le Verrazano Narrows Bridge, l'un des ponts suspendus les plus longs du monde.

Géologie

Le passé géologique de la région a permis la formation de l'archipel à la pointe de la baie, une des principales échancrures de la côte est des États-Unis. Les voies navigables larges et profondes et la longueur considérable du littoral ont facilité l'accès et le mouillage des navires. La situation de la ville, à l'embouchure de l'Hudson River, sa baie protégée, où débouchent plusieurs autres voies navigables, ont favorisé la croissance de New York et ont contribué à en faire l'un des principaux ports des États-Unis. Aujourd'hui, des cinq districts de New York, seul le Bronx est rattaché au continent.

Il y a 17 000 ans, lors de la glaciation, le site de New York était recouvert par un glacier de 300 mètres d'épaisseur et le rivage en retrait de 160 km. La limite sud du glacier est signalée par une série de collines : la moraine frontale.

De -17 000 à -13 000 ans. À la fonte des glaciers, la moraine frontale joua le rôle de digue et les vallées creusées par la glaciation (Hudson Est et Harlem River) se remplirent d'eau. Par la suite, la rupture du goulet de la moraine frontale ouvrit les lacs à la mer.

De -13 000 à nos jours. La mer atteignit son niveau actuel, il y a 6 000 à 4 000 ans et donna au rivage l'aspect que nous lui connaissons.

Remarque : Dans Isham Park, un petit parc au nord de Manhattan, se trouvent des affleurements de marbre formé à la période cambrienne, c'est-à-dire vieux de 450 millions d'années[33],[34].

La faune et la flore

Dans l'Hudson River

Situé au point de rencontre des eaux douces de l'Hudson et salées de la baie de New York, le port, bien qu'il soit devenu l'un des plus actifs du monde, demeure peuplé de nombreuses espèces. La faune aquatique locale y côtoie une faune marine saisonnière; certains poissons migrateurs (bars, esturgeons) vont frayer plus en amont sur l'Hudson. Paradoxalement, beaucoup d'espèces sont ici communes : la pollution les a préservées de toute capture pour la consommation de masse. Crabes, homards et crevettes vivent sur le fond, tandis que le faucon pèlerin est l'une des nombreuses espèces d'oiseaux présentes dans la baie.

Exemple d'espèces présentes : la mouette atricille, le poisson-papillon à quatre yeux, le crabe bleu, l'anguille d'Amérique, le bar rayé, l'alose d'Amérique, les mouettes et goélands.

À Central Park

Central Park en hiver

Central Park est un espace vert d'une superficie de 341 hectares (3,41 km², environ 4 km sur 800 m), situé dans le borough de Manhattan à New York. Il est géré par la Central Park Conservancy (comité de sauvegarde de Central Park) qui dispose d'un budget annuel de 200 millions de dollars, et est entretenu au même titre que les autres espaces verts de la ville par le New York City Department of Parks and Recreation (Département des espaces verts de la ville de New York). Central Park constitue le plus grand espace vert de la ville de New York, si on ne prend en compte que les cinq grands boroughs de la ville. Achevé en 1873 après treize années de construction, selon les plans de Frederick Law Olmsted et Calvert Vaux (également à l'origine du Prospect Park de Brooklyn), Central Park représente une oasis de verdure au milieu de la forêt de gratte-ciel de Manhattan, même s'il est situé au nord de l'île où les édifices sont moins élevés. Il est délimité par la 110e rue au nord, la Huitième avenue à l'ouest, la 59e rue au sud et la Cinquième avenue à l'est. Ces rues sont respectivement baptisées Central Park North, Central Park West et Central Park South, et le parc est encadré par deux quartiers résidentiels : l'Upper East Side (à l'est) et l'Upper West Side (à l'ouest). Avec en moyenne 25 millions de visiteurs par an, Central Park est le parc le plus visité aux États-Unis.

Son aspect naturel est le résultat d'un important travail paysager : le parc contient plusieurs lacs artificiels (dont le plus important, The Reservoir s'étend sur 0,43 km² [1]), des chemins piétonniers, deux pistes de patinage sur glace, une zone de protection de la vie sauvage et des pelouses pour pratiquer sports et jeux de plein air. Le parc est en outre un « sanctuaire » pour les oiseaux migrateurs, où de nombreux observateurs viennent les découvrir. Une route de 9,7 km de long, relativement peu fréquentée par les automobilistes, entoure le parc. Elle peut être empruntée par les piétons, les coureurs de fond, les cyclistes ou encore les adeptes du roller, surtout le week-end et en semaine après dix-neuf heures, lorsque la circulation automobile y est totalement interdite.

Urbaine

Malgré son univers de béton et de gratte-ciel, New York est le refuge d'une faune et d'une flore qui, au fil des décennies, se sont progressivement adaptées à cet environnement artificiel. Il n'est donc pas étonnant de voir que ce "milieu" atypique a attiré d'abord des espèces hautement adaptables, notamment celles introduites par l'homme - comme les moineaux, les étourneaux ou les pigeons -, souvent originaire d'Europe. Sans concurrence directe, elles s'y sont multipliées, créant parfois de nouveaux problèmes à l'homme lui-même. Exemple d'espèces présentes : l'étourneau sansonnet, le surmulot, le cornouiller, le pigeon biset et le faucon pèlerin (qui régule les populations de pigeons, d'étourneaux et de moineaux).

Démographie

Évolution et répartition

Évolution de la population[35]
Année Habitants
1750 22 000
1790 49 400
1800 79 200
1810 119 700
1820 152 100
1830 242 300
1840 391 100
1850 696 100
1860 1 174 800
1870 1 478 100
1880 1 911 700
1890 2 507 400
1900 3 437 200
Année Habitants
1910 4 766 900
1920 5 620 000
1930 6 930 400
1940 7 455 000
1950 7 892 000
1960 7 782 000
1970 7 894 900
1980 7 071 600
1990 7 322 600
2000 8 008 000
2003 8 085 700
2004 8 091 700
2005 8 143 200[36]

New York est la ville la plus peuplée des États-Unis, avec une population près de deux fois supérieure à la deuxième ville du pays, Los Angeles (4 097 340 habitants). Elle compte en effet 8 214 426 habitants en 2006[37], ce qui représente près de 40 % de la population de l'État de New York. L'agglomération new-yorkaise, qui s'étend sur les États du New Jersey et de New York, rassemble quant à elle 21 millions d'habitants. 24 116 176 personnes vivent dans l'aire urbaine de New York, ce qui la place au deuxième rang mondial derrière Tokyo au Japon. La densité moyenne atteint 10 194 habitants/km² : New York est la métropole la plus densément peuplée des États-Unis, loin devant San Francisco[38].

Au milieu du XVIIIe siècle, New York est moins peuplée que Boston et Philadelphie. Mais le développement du commerce, de l'industrie et l'arrivée de millions de migrants européens provoquent un fort accroissement démographique au siècle suivant. La population new-yorkaise dépasse celle de Paris à la fin des années 1880 mais reste encore derrière Londres.
Après la Seconde Guerre mondiale la population urbaine diminue à cause de la exurbanisation et des difficultés sociales. Le phénomène, qui touche la plupart des villes américaines, est particulièrement fort à New York qui perd 821 000 habitants entre 1950 et 1980, soit une baisse d'environ 10 %. Mais dans les dernières décennies du XXe siècle, la population augmente à nouveau. Ainsi, entre 1990 et 2000, la ville a gagné 685 714 habitants[37] grâce à l'immigration. Certaines études estiment que New York pourrait atteindre entre 9,2 et 9,5 millions d'habitants en 2030[39],[40].

Caractéristiques démographiques

Caractéristiques démographiques et sociales
en % (2005)[41]
Indicateur : New York États-Unis États-Unis
Hommes (%) 47,5 49
Femmes (%) 52,5 51
Âge médian 35,8 36,4
Moins de 18 ans (%) 12,3 13,3
18-64 ans (%) 75,8 74,6
65 ans et + (%) 11,9 12,1
Revenu/hab. ($) 27 233 25 035
Taux de pauvreté[42] (%) 19,1 13,3

D'après le recensement de 2000, l'espérance de vie moyenne des New-Yorkais est supérieure à celle des Américains dans leur ensemble (80,2 ans pour les femmes ; 74,5 ans pour les hommes)[43].

La structure par âge révèle une population relativement jeune (11,9 % ont 65 ans ou plus)[41] et une part importante de personnes ayant l'âge de travailler (75,8 %). En 2005, l'âge médian à New York est de 35,8 ans[44], soit un peu moins que la moyenne nationale (36,4 ans). Les femmes sont surreprésentées par rapport à la moyenne américaine (52,6 % de femmes pour 47,4 % d'hommes)[44].

Disparités socio-économiques

32,5 % des New-Yorkais de plus de 25 ans ont leur baccalauréat ou un diplôme supérieur[41], soit 5 points de plus que la moyenne nationale. En octobre 2006, le taux de chômage à New York est de 4,1 %, un chiffre inférieur au taux national (4,4 % de la population active)[45]. En 2005, le revenu moyen par habitant est de 27 233 dollars à New York[41], soit 2 198 dollars de plus que la moyenne nationale. 19,1 % de la population vit sous le seuil de pauvreté[41], un taux supérieur de 5,8 points à la moyenne américaine ; même si ce taux a diminué de deux points entre 2000 et 2005, les catégories les plus touchées sont les jeunes et les plus de 65 ans.

La ville est marquée par une importante disparité des revenus selon les quartiers. À Manhattan, les différences sont grandes entre le quartier d'Upper East Side, où le revenu moyen annuel par habitant s'établit à 90 000 dollars, et Harlem, où près de 37 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Les autres boroughs, en particulier ceux du Queens et de Staten Island, sont peuplés par les classes moyennes.

Une population cosmopolite

Composition de la population
en % (2005)[41]
Groupe : New York États-Unis États-Unis
Blancs 44 74,7
Noirs 25,3 12,1
Asiatiques 11,6 4,3
Métis 1,6 2,0
Amérindiens 0,4 0,8
Autres 17,1 6,1
Total 100 100

New York est l'une des métropoles les plus cosmopolites du monde : en 2005, 36 % des New-Yorkais sont nés à l'étranger, près de 170 langues différentes sont parlées dans la ville[46],[47] et 47,7 % des habitants s'expriment dans une autre langue que l'anglais à la maison[41].

Depuis le XIXe siècle, New York est l'une des principales portes de l'immigration aux États-Unis : entre 1820 et 1890, dix millions d'Européens arrivent à New York[48], essentiellement des Irlandais et des Allemands. Entre 1880 et 1920, les migrants viennent d'Europe du Sud (Italie, Grèce, etc.) et d'Europe de l’Est (Polonais, Russes...) après avoir traversé l'océan Atlantique jusqu'à Ellis Island. Pendant cette période, les Juifs fuient les pogroms : vers 1915, ils sont 1,5 million à New York[49]. Après les lois sur les quotas d'immigration de Johnson-Reed (1924), le nombre d'arrivées diminue considérablement.

Au début du XXe siècle, plus de 20 000 Afro-américains s'installent dans le quartier de Harlem[50]. Entre 1940 et 1960, les Portoricains arrivent massivement à New York et leur nombre passe de 60 000 à 600 000[51]. Après l'Immigration and Nationality Act of 1965, l'immigration reprend à un rythme important, mais l'origine des migrants change : ils viennent désormais d'Amérique latine, des Caraïbes, d'Asie et d'URSS. Dans les années 1970-1990, ces migrants ne s'installent plus seulement à Manhattan mais aussi dans les quartiers périphériques (Brooklyn, Queens, Staten Island) et les banlieues[52]. Entre 1990 et 2000 la ville a accueilli 1 224 524 immigrants[53] ; cependant, les villes de Los Angeles et de Miami disputent à New York la première place pour l'immigration.

Administration et politique

le New York City Hall, l'hôtel de ville de New York

Bien que dépendant de l’État de New York, la Ville de New York bénéficie d’une large autonomie législative et exécutive et d'une administration plus centralisée que la plupart des autres villes américaines. Ce statut est défini par une charte, amendée et promulguée par l'Assemblée législative de l’État de New York, et parfois par référendum. La municipalité est responsable de l'éducation publique, des bibliothèques, de la sûreté publique, de l'hygiène, de l'approvisionnement en eau, des services d'assistance sociale, des établissements pénitenciers et de l'équipement de loisirs.

Les New-Yorkais, bien que leur maire soit républicain depuis 1994, sont très majoritairement démocrates et libéraux : lors de l'élection présidentielle de 2004 le candidat démocrate John Kerry a ainsi obtenu plus de 74 % des voix dans la ville, alors qu'il perdit l'élection au niveau national. 66 % des votants enregistrés sont démocrates[54].

L'administration new-yorkaise est divisée en trois branches : exécutif, législatif et judiciaire.

Exécutif

Article détaillé : Liste des maires de New York.
Le Manhattan Municipal Building accueille la plupart des agences municipales.

Le maire incarne le pouvoir exécutif. Il est élu au suffrage direct pour un mandat de quatre ans. Le mode de scrutin se déroule, à l'instar de celui de l'élection présidentielle en deux phases : durant la première, les deux principaux partis, le parti démocrate et le républicain désignent leur candidat, qui sont ensuite soumis au suffrage universel des habitants de la ville. Depuis 2001, le maire est Michael Bloomberg.

Le maire dirige cinq sections administratives de la ville et d’autres institutions[55]. Ces cinq sections (en réalité gérées par des adjoints au maire : Deputy mayors[55]) sont[55]:

  • Operations (Exploitation),
  • Economic Development and Rebuilding (Développement économique et reconstruction),
  • Policy (Politique générale),
  • Administration
  • Legal Affairs (affaires légales).

Il dispose également de pouvoirs exceptionnels en cas d’urgence (menace climatique, catastrophe naturelle, émeutes, troubles civils, invasion).

Chacun des cinq boroughs de la ville de New York est dirigé par un Borough président. Il s'agit d'un poste représentatif au pouvoir limité, qui consiste essentiellement à conseiller le Maire à propos des problèmes relatifs à un borough en particulier, et à propos du budget.

Législatif

Article détaillé : New York City Council.

Les lois et règlements locaux de New York sont décidés par un Conseil municipal (City Council), composé de 51 membres, chacun représentant un secteur de la ville d’environ 157 000 habitants. Ils sont élus tous les quatre ans par les habitants des cinq boroughs, et le chef de la majorité porte le titre de speaker. En 2007, le Speaker est le démocrate Christine Quinn. Ce conseil municipal est divisé en comités spécialisés par domaines d’intervention. Lorsqu’une proposition est votée à la majorité simple (50 %), elle est transmise au maire qui peut la promulguer en tant que loi locale. Si ce dernier met son veto, le Conseil a 30 jours pour passer outre, par un deuxième vote à la majorité des deux tiers. En 2007, le conseil est dominé à une écrasante majorité par les démocrates, qui détiennent 47 sièges, contre trois aux républicains (un dans le Queens et deux à Staten Island) et un au parti de gauche Working Families Party.

Judiciaire

À la différence du reste de l’État, les comtés de la ville de New York ne disposent pas tous de tribunaux. Il existe en effet un unique tribunal civil (possédant cependant des annexes dans les différents districts). Un tribunal pénal, pour chaque borough, traite les délits mineurs et les violences domestiques, conjointement avec le tribunal des affaires familiales.

Les affaires criminelles sont renvoyées à la Cour suprême de chaque comté, qui s’occupe également des affaires civiles les plus importantes. Ainsi, à la différence d’autres états ou du gouvernement fédéral, la Cour suprême n’est pas l’instance la plus haute de ce système, contrairement à ce que son nom indique. Les appels sont traités par une division spécialisée de la Cour suprême, et le tribunal qui décide en dernier ressort est la Cour d’appel.

Économie

En décembre 1975 la ville de New York est en faillite. Deux jours avant qu'elle ne se retrouve en cessation de paiement, le président d'alors, Gérald Ford, autorise le trésor américain à prêter à la cité 2,3 milliards de dollars par an jusqu'en 1978.[56] Aujourd'hui le poids économique de New York est considérable : en 2008, la ville a créé une richesse estimée à 578 milliards de dollars[57], c'est-à-dire que son produit brut est supérieur à celui d'un pays entier comme la Belgique[58].

Cadrage historique

L’expansion économique de New York a été rendue possible par sa situation géographique exceptionnelle : établies sur un port naturel au débouché de l’Hudson, les activités portuaires ont induit le développement industriel de la métropole. L’industrie textile se développa tout au long du XIXe siècle avec l’arrivée des migrants d’Europe centrale et orientale. Vers 1900, l'agglomération new yorkais est la plus peuplée des États-Unis, mais aussi le plus grand centre industriel, financier du pays.[59]. La prééminence économique de New York quoique que moins absolue aujourd'hui est encore largement vraie dans différents secteurs stratégiques. À partir des années 1960, 1970, le secteur secondaire connait une crise dans l'agglomération new yorkaise comme dans les autres grandes villes de nord-est américain. Les services et la finance, en revanche, connaissent un nouvel essor à partir de la fin des années 1970. New York reste le principal centre de commandement de l'économie américaine.

Un secteur secondaire puissant

La crise des années 1960-1970 a engendré des friches industrielles dans le Bronx et le Queens. Pendant cette période, les usines ferment à cause de la concurrence internationale, déménagent ou se délocalisent à l’étranger. Ainsi, le chantier naval de Navy Yard ferme ses portes en 1966. Entre 1953 et 1992, New York perd quelque 700 000 emplois industriels[60]. Au milieu des années 1970, la désindustrialisation et le déclin démographique poussent la ville au bord de la faillite. Depuis les années 1990, plusieurs opérations de réhabilitation ont été menées dans plusieurs quartiers de la Grosse Pomme. Plusieurs zones industrialo-portuaires sont reconverties (Brooklyn) en lofts, en ateliers d’artistes.

Le secteur industriel new yorkais est très diversifié, allant des industries traditionnelles aux industries du luxe (quartier des diamantaires) en passant par la haute technologie. Il est bien implanté dans le Queens, mais aussi de l'autre côté de l'Hudson River, dans le New Jersey. Les principales activités industrielles de la ville sont l'imprimerie et l'édition, l'industrie agro-alimentaire, la chimie et la pétrochimie, l'électricité, la mécanique, l'électronique, et la confection textile, notamment dans le Garment Center (Manhattan). Suite aux multiples mutations économiques et technologiques., l'industrie new yorkaise s'est transformée. Elle repose un réseau dense de PME.

Un pôle tertiaire à rayonnement mondial

Pancarte Wall Street

La finance et la direction d'entreprise

L'économie de New York est aujourd'hui essentiellement tournée sur l'activité tertiaire, avec une forte surreprésentation de ce que l'on appelle parfois, le « tertiaire supérieur », c'est-à-dire les activités à forte valeur ajoutée faisant appel à des travailleurs très qualifiés. Les activités financières y tiennent une place centrale.

De nombreuses entreprises multinationales sont implantées à New York. Fin 2007, vingt des cinq cent plus grosses entreprises mondiales par le chiffre d'affaires avaient leur siège à New York. C'est moins qu'à Tokyo et qu'à Paris, mais trois fois plus qu'à Houston, deuxième ville des États-Unis dans ce domaine[61]. Parmi ces vingt, on peut citer, outre de nombreuses institutions financières, le groupe de télécommunications Verizon, l'entreprise pharmaceutique Pfizer ou le conglomérat de media Time Warner. D'autres entreprises de première importance, General Electric et IBM, ont leur siège dans la banlieue de la ville. D'autre part, la plupart des grandes entreprises de professional services, telles que le cabinet d'audit Pricewaterhouse ou le cabinet d'avocats Skadden ont d'importants bureaux dans la ville.

La finance joue un rôle particulier à New York. C'est, avec Londres, l'un des grands centres mondiaux dans ce secteur[62]. On y trouve deux des principales bourses du monde, le New York Stock Exchange (NYSE) et le (Nasdaq), la première dépassant de loin toutes les autres bourses du monde par la capitalisation boursière des sociétés cotées[63]. Une autre institution, le New York Mercantile Exchange (NYMEX), est spécialisée dans les matières premières. Parallèlement, de nombreux groupes financiers ont leur siège à New York. On peut citer les banques Citigroup, JP Morgan et Goldman Sachs, ainsi que les assureurs AIG et MetLife. Au total, le secteur financier emploie 328 000 personnes à New York[64]. Le Financial District (quartier financier), situé au sud de Manhattan, est emblématique de ce secteur.

Les activités politiques et diplomatiques

Les activités politiques et diplomatiques occupent à New York une place moins importante que les activités de finance ou de direction économique, leur rôle n'est pas négligeable pour autant. Sur le plan diplomatique, la ville doit son rang à l'Organisation des Nations Unies dont le siège se trouve à Mannhattan depuis 1951. D’autre part, de très nombreux pays possèdent une représentation consulaire.

Le tourisme

New York bénéficie également d’importantes ressources liées au tourisme : la Grosse Pomme a attiré en 2003 quelque 2,3 millions de touristes internationaux[65]. Les premiers visiteurs sont les Britanniques (1,2 million de touristes par an), suivi des Allemands (400 000 visiteurs par an) et des Français (265 000)[66]. Les touristes français privilégient les grandes villes américaines : ainsi, sur les 20 premières destinations touristiques des Français, cinq sont américaines, la première étant New York[67].

Les medias

Article détaillé : Presse à New York.
Le nouveau siège du New York Times, à New York

New York a aussi été le berceau du cinéma américain (studios Paramount dans le Queens), avant que la production ne soit déplacée à Hollywood. New York est néanmoins à la seconde place au niveau national en ce qui concerne la télévision et le cinéma. Ce secteur est actuellement en pleine croissance. New York héberge les sièges et les rédactions centrales de médias très influents internationalement, notamment les agences de presse Associated Press, Bloomberg L.P. et Dow Jones Newswires, les quotidiens New York Times et Wall Street Journal et les chaînes de télévision NBC, ABC et CBS. Autour de tous ces grands noms de la presse mondiale, la ville de New York abrite également le siège de nombreuses autres publications, quotidiennes, hebdomadaires voire bimestrielles, publiées dans différents formats, comme les tabloïds. Le quotidien gratuit Metro est également publié chaque jour à New York.

Le Port de New York

À l'origine du développement économique de la ville, le port de New York a dès le début bénéficié d'un site naturel le protégeant des tempêtes. Après 1819, l'ouverture du canal Érié lui confère un avantage décisif par rapport à Boston et Philadelphie. Historiquement, les installations portuaires se situaient au sud de Manhattan, à South Street Seaport. Il ne reste aujourd'hui qu'une activité résiduelle à Brooklyn (quartier de Red hook) et au Howland Hook Marine Terminal de Staten Island. Depuis les années 1950, le transit marchandises (notamment des containers) s'est déplacé vers le port Newark-Elizabeth Marine Terminal à Newark dans le New Jersey, au nord de Staten Island (15e rang mondial).

Transports

Article détaillé : Transport à New York.

Contrairement aux habitants d'autres villes américaines, les New-Yorkais utilisent largement les transports en commun : un New-Yorkais sur quatre les utilise pour se rendre au travail[68]. Le prix des parkings, très élevé, les péages aux ponts, aux tunnels et les bouchons découragent l’usage de la voiture. Le métro de New York, efficace et rapide, utilise un réseau de 400 kilomètres de voies[69]. On utilise aussi largement les bus et les taxis, ainsi que les ferries (surtout en direction du New Jersey et de Staten Island). Les personnes habitant en lointaine banlieue, Long Island, New Jersey, Connecticut, Pennsylvanie ou plus au nord dans l’État de New York utilisent généralement leur véhicule personnel pour rejoindre le réseau urbain. Au printemps 2007, le maire de New York, Michael Bloomberg a promis une réduction de 30 % des émissions de gaz carbonique d'ici à 2030 dans sa ville. Il a décidé de mettre en œuvre une politique de rénovation énergétique des gratte-ciel, de plantation d'un million d'arbres et d'instauration d'un péage pour les véhicules pénétrant dans Manhattan[70].

Métro

Article détaillé : Métro de New York.
L'intérieur d'une rame de métro

Figurant parmi les réseaux de transports en commun les plus importants à l'échelon international, il compte, selon les chiffres officiels de la MTA, 468 stations (un peu plus, 470 environ, si l'on englobe les stations fermées et les complexes réunissant plusieurs stations), ce qui le place au premier rang mondial en termes de nombre de stations desservies. Le réseau comporte 368 km de lignes souvent à 4 voies (2 voies pour les directs et 2 voies pour les omnibus)[71].

Bien que le métro de New York porte le nom de subway, ce qui traduit en anglais l'idée de souterrain, 40 % des lignes suivent un tracé aérien qui s'appuie sur des structures en acier ou parfois en fonte, des viaducs en béton, des remblais aménagés, des ponts ferroviaires et, occasionnellement, des voies en surface. Les lignes sont presque exclusivement souterraines à Manhattan, alors qu'elles sont en majorité aériennes dans le reste de la ville. Toutes ces lignes, quelle que soit la base de leur tracé, sont situées à des niveaux différents de ceux des infrastructures routières et des aires piétonnes, et la plupart des croisements entre deux lignes de métro sont sécurisés par la présence d'échangeurs ferroviaires.

Réseau ferré

Le réseau de la métropole new-yorkaise est le plus étendu des États-Unis. Il dépend de plusieurs sociétés publiques et privées.

  • Amtrak est la société américaine qui gère les lignes de chemin de fer pour les longues distances. Au départ de Pennsylvania Station, on trouve des liaisons pour Washington, DC, pour les États de la Nouvelle-Angleterre, et le centre des États-Unis.
  • New Jersey Transit (NJ Transit) gère une dizaine de lignes de banlieues en direction du New Jersey, ainsi que des lignes de bus.

Aéroports

Les 3 aéroports de New York :
1 - JFK, 2 - LaGuardia, 3 - Newark

La ville de New York possède trois principaux aéroports. Ils constituent la voie d'accès aérienne la plus importante et la plus active du pays, avec 111 millions de voyageurs en 2007, faisant de New-York le carrefour aérien le plus fréquenté au monde après Londres.

  • Le JFK International Airport, situé dans le quartier de Jamaica dans le Queens. Il a ouvert en 1948 et a été rebaptisé en l'honneur du président Kennedy, assassiné en 1963. Il dispose de quatre pistes, longues de 2 560 à 4 441 mètres. En 2002, le trafic était de l'ordre de 29 900 000 passagers, contre environ 48 millions en 2007. La plupart des avions en provenance de l'Europe atterrissent à JFK, qui a notamment accueilli les aéronefs de type Concorde jusqu'en 2003.
  • Le Newark Liberty International (Newark, New Jersey) : plus ancien aéroport new-yorkais, ouvert en 1928. Il est situé à 15 miles de Manhattan (soit 26 km). Il a cependant été récemment rénové, ce qui en fait l'un des aéroports les plus modernes de la côte est. Il assure les liaisons intérieures et internationales; en 2007, 36 millions de passagers ont transité par cet aéroport.
  • Le LaGuardia Airport (situé dans le quartier de Flushing dans le Queens). Il a ouvert en 1939, et est surtout réservé aux vols intérieurs américains. Son trafic était de l'ordre de 25 millions de passagers en 2007.

New York possède un héliport (E 34th St Heliport, code AITA : TSS).

Ferries

Les ferries sont surtout gérés par la société privée NY Waterway, qui exploite plusieurs lignes sur la rivière Hudson. On trouve également le New York Water Taxi, entre Manhattan et Brooklyn, et la ligne Staten Island Ferry, exploitée par le New York City Department of Transportation, qui part de Battery Park, au sud de Manhattan. Des ferries assurent également la liaison jusqu'à Liberty Island (sur laquelle s'élève la Statue de la Liberté) et jusqu'à Ellis Island, où se trouve un musée sur l'arrivée des Européens.

Taxis

Il est très difficile d'imaginer les rues de la ville de New York, et plus particulièrement celles de Manhattan sans les célèbres taxis jaunes, que l'on retrouve en vedette dans les films et les séries TV.

Les taxis sont exploités par des sociétés privées, sous licence de la New York City Taxi & Limousine Commission. On en trouve deux sortes. Dans un premier temps, on reconnaît les « medallion » taxis, ou encore yellow cabs à la célèbre couleur jaune. Ces taxis sillonnent en permanence les axes routiers de la ville, et il est possible de les prendre directement dans la rue. Ils desservent, selon la bonne volonté du chauffeur, les cinq districts de New York et une partie du New Jersey. En 2004, le prix minimal d’une course varie entre 2,5 $ et 3,5 $. Il convient en outre de donner un pourboire au chauffeur d'un montant de 10 à 15% du prix affiché de la course. Les yellow cabs peuvent se trouver n'importe où dans Manhattan. D'ailleurs, ces taxis représentent la plupart des véhicules que l'on rencontre dans les rues de New York ; on en compte plus de 12 000[72].

La seconde catégorie de taxis est composée des « car services », que l'on doit appeler par téléphone, et dont la répartition est gérée par un centre informatisé. Ces cars services sont en conséquence plus onéreux que les yellow cabs, mais assurent d'avoir un véhicule lorsqu'on en a besoin.

Il existe également des taxis indépendants, qui ne présentent pas les labels exigés pour les yellow cabs, et qui sont d'ailleurs souvent d'une autre couleur que le jaune. Ils n'appartiennent à aucun réseau et ne jouissent d'aucune licence.

La vie à New York

On a souvent tendance à associer New York à des images qui reviennent souvent à la télévision: murs en brique, escaliers en fer, bouches d'égout fumantes, publicités sur les toits ou encore taxis jaunes. Mais au-delà de ces stéréotypes, New York est un véritable melting pot, une ville qui contribue au mélange des cultures, des origines, et surtout une ville qui ne dort jamais. D'après le classement du groupe immobilier Knight Frank et Citi Private Bank, New York est la troisième ville la plus chère du monde (derrière Londres et Monaco) en ce qui concerne les prix de l'immobilier (25 600 euros par mètre carré dans les quartiers les plus chics)[73].

Une ville cosmopolite

À certains égards, la ville de New York est davantage internationale qu’américaine. Elle accueille presque autant d’immigrants que Los Angeles. On peut entendre parler des centaines de langues différentes à New York. La tendance est au regroupement communautaire, et des quartiers entiers se sont formés selon les origines géographiques ou culturelles : irlandais, italiens (Little Italy), chinois (Chinatown), coréens, porto-ricains (Spanish Harlem, "El Barrio", là où est née la salsa), africains, juifs, polonais, russes, occupent chacun des enclaves dans la ville.

New York et les gratte-ciel

Article détaillé : Architecture à New York.
L'Empire State Building, et le Chrysler Building au second plan

La ville de New York est difficilement dissociable de ses nombreux gratte-ciel, qui contribuent à rendre la Manhattan skyline reconnaissable de tous. Ainsi, la ville de New York a toujours été la « capitale mondiale des gratte-ciel », avec des édifices immenses, et dont la notoriété est parfois universelle. On peut citer en premier lieu l'Empire State Building, sans doute le building le plus célèbre au monde. Ce nom vient du fait qu'Empire State est le surnom de l'État de New York. La construction de l'Empire State Building a débuté en 1930, pour s'achever en 1931. Le style Art déco de cet immeuble lui donne un aspect sobre et robuste, et ses 488 mètres ont fait de lui le plus haut immeuble du monde pendant plusieurs décennies.

Le gratte-ciel préféré des New-Yorkais est le Chrysler Building, contemporain de l'Empire State Building, dont la construction s'est achevée en 1930. Construit à la gloire de Walter Chrysler sous la direction de William Van Alen, le Chrysler Building, avec ses 320 mètres a été l'espace de quelques mois le plus haut immeuble du monde, avant d'être détrôné par l'Empire State Building. Le Chrysler Building demeure cependant le second immeuble le plus haut de la ville de New York, du moins jusqu'à ce que la construction de la Freedom Tower se termine en 2012.

La ville présente également de nombreux autres buildings dont il serait difficile de dresser une liste exhaustive, cependant, on peut citer le Flatiron Building, considéré comme l'un des premiers gratte-ciel, le GE Building, gratte-ciel le plus élevé du Rockefeller Center avec 259 mètres, la Trump World Tower, la tour d'habitation la plus haute du monde avec 262 mètres, le MetLife Building, et ses 246 mètres, le Woolworth Building, situé dans le quartier financier et qui culmine à 241 mètres, ou encore le Solow Building, tout proche de Central Park, avec 210 mètres.

Pour davantage de descriptions, voir Les cinquante plus hauts immeubles de New York.

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Divertissements

Les lieux de détente

Times Square de jour

Le tourisme tient une place importante dans la ville de New York où on trouve des centaines de lieux à visiter et d'endroits pour se divertir. 40 millions de touristes visitent la ville chaque année[74]. Parmi les lieux de la ville qui accueillent le plus de touristes, on trouve Times Square, Wall Street, la statue de la Liberté, l’Empire State Building, le pont de Brooklyn, la Cinquième Avenue ou encore Central Park. Le World Trade Center et ses tours jumelles étaient également une destination privilégiée avant le 11 septembre 2001, même si, depuis, Ground Zero attire beaucoup de monde. Un autre lieu également fréquenté, mais un peu plus original, est le magasin de jouets FAO Schwarz de Manhattan : on peut parfois y voir de longues files d’attente sur les trottoirs.

Le matin de Thanksgiving, célébré chaque année le quatrième jeudi de novembre, se déroule la Macy's Thanksgiving Day Parade, organisée par le grand magasin Macy's, qui attire des milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs[75] via les ondes de la télévision.

Le long de Broadway et plus particulièrement à Times Square, on trouve une importante concentration de théâtres, de commerces et de lieux de divertissement. Times Square est également très célèbre en raison de ses panneaux publicitaires lumineux qui donnent une impression perpétuelle de mouvement. Parmi les salles de spectacles les plus célèbres, on peut citer le Radio City Music Hall, le Carnegie Hall, le Lincoln Center ou le Madison Square Garden.

Plusieurs lieux mythiques rappellent la place que New York a joué dans l'histoire du jazz. Le plus célèbre d'entre eux, le Blue Note Club, a accueilli les plus grandes légendes du jazz et continue à proposer deux concerts quotidiens à une clientèle de plus en plus composée de touristes. Le quartier de Harlem, situé au nord de Manhattan, doit également son succès à son rôle fondamental dans l'histoire du jazz.

New York possède 113 km² d'espaces verts[76] et environ 22 km de plages publiques[77]. Big Apple possède également d’importants parcs publics, dont le plus célèbre est Central Park, le poumon de la ville qui est le parc plus visité du pays[78]. Les principaux autres parcs de la ville sont Riverside Park, Battery Park, Pelham Bay Park, Staten Island Greenbelt, Flushing Meadow Corona Park, ou encore Prospect Park. La ville possède aussi plusieurs zoos, parmi lesquels Central Park Zoo et le Bronx Zoo. En ce qui concerne les parcs d'attraction, Coney Island, située au sud de Brooklyn, comprend l’Aquarium de New York, des jeux d’arcades et des attractions foraines : grande roue, de vieilles montagnes russes en bois, ou encore auto-tamponneuses

Sports

Article détaillé : Sport à New York.

New York est l'une des villes américaines qui possède le plus d'équipes sportives dans toutes les ligues professionnelles du pays, avec notamment deux équipes de football américain en NFL, et deux équipes de baseball en MLB. Cela traduit l'influence de la ville qui s'étend jusque dans le domaine sportif. Voici les principales équipes professionnelles:

Yankee Stadium, Bronx, baseball
Madison Square Garden, hockey sur glace
Équipe Ligue Stade Création Titres
New York Yankees MLB (baseball) Yankee Stadium 1901 26
New York Mets MLB (baseball) Citi Field 1962 2
New York Rangers NHL (hockey sur glace) Madison Square Garden 1926 4
New York Islanders NHL (hockey sur glace) Nassau Veterans Memorial Coliseum 1972 4
New York Giants NFL (football US) Giants Stadium 1925 6
New York Jets NFL (football US) Giants Stadium 1960 1
New York Knicks NBA (basketball) Madison Square Garden 1946 2
New York Dragons AFL (football US en salle) Nassau Veterans Memorial Coliseum 1995 0
New York Liberty WNBA (basketball féminin) Madison Square Garden 1997 0
Red Bull New York MLS (football/soccer) Red Bull Park 1996 0

La ville de New York est également le théâtre de l'un des tournois majeurs de la saison de tennis, avec l'US Open qui a lieu à la fin du mois d'août à Flushing Meadows (tournoi masculin et féminin). En outre, l'un des événements sportifs majeurs de la saison d'athlétisme a également lieu dans la Big Apple avec le très populaire Marathon de New York qui a lieu depuis 1970 et qui attire en moyenne plus de 30 000 participants.

Criminalité et sécurité

Rudolph Giuliani, maire pendant les attentats du 11 septembre 2001, un des artisans majeurs de la baisse de la criminalité.

Comme dans le reste des États-Unis, la criminalité et la délinquance ont diminué au début des années 1990 à New York. Cette réussite est due en partie à l'action du maire de la ville, Rudolph Giuliani, entre 1993 et 1998. Durant cette période, le nombre de meurtres par an a été divisé par plus de trois, passant de 2 245 à 633, pour une population de 10 millions d'habitants[79]. L'indice de criminalité a baissé de 22,1 % entre 2001 et 2006. Parmi les 25 plus grandes villes des États-Unis, New York est la plus sûre au niveau de l'indice de criminalité total pour 100 000 habitants[80]. Parallèlement on assiste à une augmentation du nombre de bavures dont la plus célèbre est sûrement l'assassinat d'Amadou Diallo en 1999. Ces résultats sont la conséquence de plusieurs facteurs, dont les plus importants sont la politique de « tolérance zéro », la baisse du chômage, la réhabilitation des quartiers du nord de Manhattan (par exemple de Harlem), de l'intégration des minorités ethniques dans les forces de l'ordre, ou encore d'un travail concerté des diverses institutions municipales, en particulier des écoles. Le sentiment d'insécurité a baissé et il est tout à fait possible de se promener sans crainte dans tous les quartiers de Manhattan. Il est seulement conseillé aux touristes d'être plus vigilants la nuit et d'éviter certains lieux tels que Central Park.

Éducation et art à New York

Généralités

Au XXe siècle, New York a joué un rôle de premier plan dans la culture américaine. C'est durant l’Entre-deux-guerres qu'Harlem est devenu le centre du renouveau de la culture afro-américaine, appelé Renaissance de Harlem, qui toucha tous les domaines de la création artistique et littéraire. Dans la deuxième moitié du XXe siècle naissent de nouveaux genres artistiques (expressionnisme abstrait) et musicaux (punk rock et hip-hop dans les années 1970). Une culture de la rue (street culture) se développe autour du rap, du graffiti, du deejaying, du break dance et du Streetwear et se diffuse dans le monde entier depuis New York.

New York demeure aujourd'hui l'un des principaux foyers culturels de la planète. En effet, la ville accueille environ 2 000 organisations culturelles et artistiques et plus de 500 galeries d'art[81]. Le Département des affaires culturelles de la ville de New York, fonctionne avec un budget annuel de 131 millions de dollars, ce qui représente le premier budget culturel public américain[82], devant celui du National Endowment for the Arts, l'agence culturelle « fédérale »[83]. Il finance plusieurs dizaines d'institutions culturelles dans la ville (musées, conservatoires, théâtres)[82]. La culture new-yorkaise est cosmopolite et plurielle : élitiste dans ses opéras et ses théâtres avant-gardistes, la création artistique est également populaire avec les comédies musicales de Broadway ou tout simplement dans la rue.

Enseignement supérieur à New York

La Low Memorial Library, sur le campus de Columbia.

À l'instar d'autres grandes métropoles américaines, la ville de New York est pourvue de très nombreux établissements d'enseignement supérieur. L'université la plus célèbre et la plus prestigieuse de la ville est l'Université Columbia, fondée en 1754, et qui fait partie de la très prestigieuse et sélective Ivy League. Mais les autres universités privées de la ville sont également réputées et prisées par les étudiants du monde entier. Ainsi, l'Université de New York, qui possède différents campus dispersés dans la ville est la plus grande université privée du pays avec plus de 40 000 étudiants[84], alors que l'Université Fordham est l'une des universités jésuites les plus célèbres de la côte est. Mais New York ne compte pas que sur ses établissements privés pour assurer sa réputation académique; en effet, l'Université de la Ville de New York est la plus grande université urbaine des États-Unis[85], alors que le City College of New York, situé à Harlem est réputée pour avoir formé de nombreux Prix Nobel. En outre, dans le domaine des arts, la Cooper Union, fondée en 1859 constitue l'un des établissements les plus sélectifs au monde[86].

Musées

Le Metropolitan Museum of Art est le plus célèbre de Manhattan. avec ses deux millions d'œuvres[87], ses 130 000 mètres carrés[88] et ses 4,5 millions de visiteurs annuels[89], le « MET » se place parmi les plus grands musées du monde. D'autres musées, dispersés dans toute la ville, proposent également des collections d'art généralistes (The Frick Collection, le Brooklyn Museum, le Queens Museum of Art) ou spécialisés (The Cloisters pour le Moyen Âge ; l'American Folk Art Museum et le Whitney Museum of American Art pour l'art américain). L'art contemporain est représenté par de nombreuses institutions telles que le Musée Solomon R. Guggenheim, le Museum of Modern Art ou encore le New Museum of Contemporary Art.

Dans le domaine des sciences et des techniques, on trouve le New York Hall of Science, le Skyscraper Museum ou encore le Staten Island Institute of Arts & Sciences ; mais le plus prestigieux est l'American Museum of Natural History avec ses 32 millions de spécimen et d'objets[90], ainsi que son planétarium.

Enfin, de nombreux musées illustrent l'histoire et la diversité ethnique de New York : au nord de Manhattan se trouvent le Studio Museum in Harlem (culture afro-américaine), le Museum of the City of New York, the Hispanic Society of America et le musée du Barrio (culture hispanique et latino-américaine), le Musée juif de New York. Le New York City Fire Museum et le New York City Police Museum rendent hommage aux pompiers et aux policiers.

Liste des musées de New York :

La peinture à New York

L'école de New York inaugure l'expressionnisme abstrait pendant la Seconde Guerre mondiale et qui se divise en deux tendances principales : l'« Action Painting » et le « Colorfield Painting ». Les premiers représentants de ce courant artistique sont Willem de Kooning, Clyfford Still, Jackson Pollock, Mark Rothko ou encore Ad Reinhardt. Ces artistes sont suivis par une génération de femmes comme Joan Mitchell, Helen Frankenthaler et Lee Krasner. Viennent ensuite les artistes new-yorkais, du Pop Art comme Andy Warhol, Keith Haring ou Jean-Michel Basquiat et de l'art conceptuel comme Robert Morris, qui montrent la vitalité de New York dans le domaine de l'art contemporain.

New York dans la culture populaire

New York au cinéma

La ville de New York est le théâtre de très nombreux films et de très nombreuses séries télévisées : elle est le deuxième centre de production cinématographique des États-Unis, derrière Hollywood[91]. Ceci s'explique par le fait que le cadre de Big Apple est propice aux tournages, avec les gratte-ciel et la multitude de petits quartiers qui correspondent à plusieurs modes de vie. Les personnages des films se déroulant à New York peuvent ainsi être de toutes origines, avoir toute sortes d'emplois, ce qui renforce cette image de melting-pot qu'il s'agit parfois de montrer dans ces mêmes films ou séries.

Les films célèbres qui se déroulent à New York sont légion, et la ville sert de décor à tous les genres cinématographiques. On peut tout d'abord citer New York, New York ou Gangs of New York du réalisateur new-yorkais Martin Scorsese, Diamants sur canapé de Blake Edwards, Manhattan de Woody Allen et les comédies musicales Un jour à New York, West Side Story et Fame. Dans un autre genre, les trois versions de King Kong ont toutes pour cadre New York, ainsi que Le Parrain, Il était une fois en Amérique et Les Affranchis, qui traitent de la mafia, ou encore dans un registre plus comique Un prince à New York, avec Eddie Murphy, Madagascar des studios Dreamworks, Le diable s'habille en prada, ou encore Le Gendarme à New York avec Louis de Funès. Les trois adaptations cinématographiques du comics Spiderman mettent largement en valeur l'architecture new-yorkaise, notamment lors des séquences où l'homme-araignée se déplace de bâtiment en bâtiment dans la ville.

La présence massive de New York comme décor de film fait de la ville un lieu étrangement familier pour les habitants du monde entier, comme l'observe le réalisateur et scénariste Jean-Claude Carrière : « Ma première impression, qui ne disparaîtra jamais et que beaucoup de visiteurs ont partagée, est de traverser une ville où j'ai déja vécu. Je la connais, comme tout le monde, par le cinéma. Je la connais et je la reconnais. Même les sirènes de police me sont familières. Le cinéma a fait de New York une ville des pas perdus , une cité spectrale où nous avons tous voyagé, un jour ou l'autre. »[92]

Les attentats du 11 septembre 2001 ont également inspiré plusieurs réalisateurs, qui ont mis en images soit les attaques terroristes elles-mêmes, soit l'impact qu'elles ont eu sur la ville et ses habitants. Ainsi le générique de La 25e heure, de Spike Lee, montre-t-il des faisceaux lumineux sous plusieurs angles, avant qu'un plan plus large ne révèle que ce sont ceux qui s'élèvent vers le ciel pour remplacer les tours du World Trade Center désormais disparues. Le film The Guys avec Sigourney Weaver sorti en 2002 traitait, lui, de la difficulté d'oublier ces événements et de surmonter l'absence des personnes mortes ce jour-là. La même année, 11'09"01 (Onze minutes, neuf secondes, une image) réunissait onze réalisateurs d'origines diverses, chacun montrant un point de vue différent sur les attentats. En 2004, Michael Moore incluait dans son documentaire Fahrenheit 9/11 de nombreuses séquences des attaques. Le film World Trade Center d'Oliver Stone dépeint, lui, la chronologie de cette journée à travers le regard de deux policiers, l'un d'eux étant interprété par Nicolas Cage. C'est la première grande production hollywoodienne à traiter de manière directe ces attentats.

Voir la liste des films se déroulant à New York référencés sur Wikipédia.

New York à la télévision

Parmi les sitcoms les plus connues qui se déroulent à New York, on peut citer Friends (qui a intégré la ville de New York à la série pendant dix ans, avec les plans de la ville que l'on voit dans tous les épisodes, les visites de lieux célèbres…), mais aussi Spin City, How I Met Your Mother ou Will and Grace par exemple. Le sitcom Seinfeld a aussi contribué à mettre la ville de New York en valeur avec ses personnages et ses aventures et ce, pendant neuf ans.

Cependant, la série récente qui a le plus mis Big Apple en valeur est incontestablement Sex and the city puisque, tournée sur place, au cœur de la mégapole, elle a mis la ville au premier plan. New York a ainsi été envisagé par les créateurs non comme un simple décor, mais comme la « cinquième dame » de la série, s'ajoutant aux quatre héroïnes. La ville est absolument indissociable de la série et les scénaristes ont toujours tenté d'ancrer les épisodes dans la réalité new-yorkaise, par exemple en faisant dîner les personnages dans des restaurants réels et à la mode au moment du tournage. Enfin, ils ont fait évoluer les personnages en même temps que la ville, faisant emménager le personnage de Samantha dans un loft du Meatpacking District, au sud de Manhattan, juste au moment où celui-ci émergeait comme un quartier résidentiel (et non plus industriel) très à la mode. Le personnage de Miranda est contraint de déménager à Brooklyn pour trouver un logement qui pourra accueillir sa nouvelle famille agrandie, un exemple révélateur de la hausse des prix de l'immobilier dans Manhattan, qui a contraint de nombreuses personnes - même aisées - à aller vivre dans les autres boroughs (districts).

New York inspire aussi beaucoup les auteurs de séries policières. On retrouve ainsi toutes sortes de séries qui traitent des affaires criminelles dans la ville de New York, avec par exemple Les Experts : Manhattan, FBI : portés disparus, New York police judiciaire, NYPD Blue ou encore New York 911 qui traite davantage du rôle des pompiers et des services de secours à New York.

Voir la liste des séries télévisées se déroulant à New York référencées sur Wikipédia.

New York dans les jeux vidéo

La ville de New York est également utilisée comme cadre de certains jeux vidéo. Ainsi, la série des Grand Theft Auto, dans ses opus III et IV, se déroule dans une métropole nommée Liberty City, mais dont l'architecture, le réseau viaire, les monuments, les boroughs et l'organisation urbaine font davantage que s'inspirer de ceux de New York, surtout pour GTA IV. Un exemple plus pertinent est celui de Max Payne, dont les deux volets se déroulent dans un New York, respectivement enneigé puis pluvieux. Max Payne y reprend les thèmes du film noir. Le premier opus, sorti en 2001, fait d'ailleurs l'objet d'une adaptation cinématographique sous la bannière de Twentieth Century Fox, qui est sorti à la fin de l'année 2008.

New York dans la littérature

Article détaillé : New York dans la littérature.

Comme c'est le cas dans le domaine de la télévision, la ville de New York est une source d'inspiration pour de nombreux écrivains, parfois eux-mêmes originaires de la ville, qui ont soit consacré leur livre à New York, soit pris Big Apple comme cadre pour leur histoire.

New York dans la musique

Article détaillé : Musique à New York.
Radio City Music Hall.

La ville donne une place importante aux lieux de concerts, et entre autres aux clubs de jazz, mais l'industrie musicale a également été très inspirée par New York, ses différents quartiers, sa population, et son atmosphère particulière. La première Fête de la Musique (Make Music New York) a été organisée en 2007, sous l'impulsion d'Aaron Friedman[93]. L'édition 2009 comprend quelque 900 groupes inscrits[93] qui se produisent dans plusieurs boroughs de la Grosse Pomme.

La chanson la plus célèbre est probablement New York, New York, composée par John Kander et écrite par Fred Ebb pour Liza Minnelli, puis reprise par Frank Sinatra. Ce standard glorifie New York comme la ville de tous les possibles, magnifiant son pouvoir d'attraction sur le reste du monde.

Si certains déclarent leur amour à la ville tout entière (I Love New York de Madonna; New York City Serenade de Bruce Springsteen; New York Bryan Adams, ou encore NYC du groupe local Interpol), "An Open Letter To NYC" des Beastie Boys, d'autres choisissent de n'évoquer que certains quartiers (Chelsea Morning, de Joni Mitchell; Coney Island Baby, de Lou Reed; Harlem, de Duke Ellington; Central Park West, de John Coltrane; Tribeca, de Kenny G), voire certaines rues (Seventh Avenue, de Rosanne Cash; Positively 4th Street, de Bob Dylan; Union Square, de Tom Waits; Avenue B, d'Iggy Pop) ou certains éléments de l'architecture new-yorkaise (Queensboro Bridge, de David Mead; Times Square, de Marianne Faithfull; Empire State Building, de Randy Newman). D'autres encore évoquent les transports de la ville, que ce soit ses taxis (Cabbies on Crack, de Ramones) ou son métro (My My Metrocard, de Le Tigre; Subway Train, des The New York Dolls; Take the A Train, morceau écrit par Duke Ellington et Billy Strayhorn; Take the L Train (To 8 Ave.), de Brooklyn Funk Essentials). On peut aussi évoquer ici des artistes anglais comme Sting qui a célébré la Big Apple avec sa chanson Englishman in New York, ou le groupe glam-rock T. Rex avec la chanson simplement intitulée New York City ou encore Sex Pistols avec New York. Les Irlandais des Pogues ont également fait leur tribut à la ville, avec Fairytales of New York, tout comme les Français Serge Gainsbourg (New York - USA), Michel Sardou (La Java de Broadway) et Claude Nougaro (Nougayork).

Aussi, la vogue new-yorkaise des années 1970-1980 a vu le « déménagement » de deux Anglais célèbres à New York, tous deux sur les bords de Central Park : Mick Jagger et John Lennon. On trouve par exemple mention de New York dans la chanson Shattered des Rolling Stones, sur l'album Some Girls en 1978. Plus récemment[Quand ?], The Strokes, groupe américain, parle aussi de leur ville dans New York City Cops ou encore le groupe anti-folk français Herman Düne avec Take Him Back to New York City.

Dans le domaine de la musique classique, la ville est devenue après 1945 une place importante au niveau mondial tant au niveau de la qualité des grands orchestres qui y résident comme l'Orchestre philharmonique de New York, des salles de concert comme le Lincoln Center (accueillant le célèbre Metropolitan Opera) ou le Carnegie Hall, des écoles de musique réputées comme la Juilliard School, que des compositeurs qui y ont vécu et travaillé. Parmi les plus emblématiques se trouvent Leonard Bernstein qui composa notamment West Side Story en 1957 en hommage à sa ville, et plus récemment les deux fondateurs du courant de musique minimaliste, Steve Reich et Philip Glass, dont le travail est très lié à New York et son dynamisme culturel depuis la fin des années 1960.

(en) Voir la liste des chansons parlant de New York référencés sur Wikipédia anglais.

New York dans la bande dessiné

Personnages célèbres

Cinéma

Woody Allen, originaire de Brooklyn, a fait de New York le cadre de la plupart de ses films.

De très nombreux acteurs, réalisateurs, scénaristes sont originaires de New York, même si la plupart des activités du septième art sont situées à Hollywood en Californie.

Parmi les réalisateurs les plus célèbres, on retrouve Woody Allen, né à Brooklyn en 1935, Martin Scorsese, né dans le Queens en 1942, László Benedek, d'origine hongroise mais mort à New York, Stanley Kramer né à Brooklyn, Stanley Kubrick né dans le Bronx, Jerome Robbins, Herbert Ross, Oliver Stone, Jerry Schatzberg ou encore George A. Romero, maître du film de zombies.

Les acteurs et actrices célèbres originaires de Big Apple sont très nombreux. Les plus illustres sont Robert De Niro, Al Pacino, David Schwimmer et Sylvester Stallone pour les hommes, Shirley Booth, Joan Crawford, Susan Hayward, Judy Holliday, Fran Drescher ,Sarah Michelle Gellar, Scarlett Johansson, Ashley Olsen ou encore Jennifer Aniston.

Physique

La ville de New York a formé de nombreux prix Nobel de Physique, notamment grâce à la Bronx High School of sciences, ainsi qu'à la prestigieuse université de Columbia. Parmi les grands physiciens de la ville de New York, on retrouve Richard Feynman, Melvin Schwartz, Sheldon Lee Glashow, Steven Weinberg, Charles Harding Townes, Russell Hulse, H. David Politzer ou encore Roy J. Glauber, tous lauréats du prix Nobel.

Journalisme et littérature

Le New York Times est l'un des journaux les plus lus et les plus prestigieux au monde. Cependant, il n'est qu'un exemple de la puissance de la presse new-yorkaise. Ainsi, de nombreux journalistes brillants sont originaires de Big Apple parmi lesquels William Sherman, William Safire, Joseph Lelyveld ou encore William Taubman, tous vainqueurs du Prix Pulitzer, remis chaque année à Manhattan dans l'Université de Columbia.

Chanson

Big Apple est une ville monde, un carrefour des cultures et des civilisations, ce qui se retrouve dans les arts, notamment la musique, la chanson, de telle sorte que de nombreux artistes, originaires par leurs parents de différentes régions de la planète, de différents États des États-Unis sont nés, ont grandi, étudié ou habité longtemps dans la ville de New York. Comme pour d'autres domaines culturels, les styles et les influences se classent selon les courants (folk, jazz, soul, funk, rock, pop, disco, rap, dance, techno, R&B...), mais aussi selon les quartiers (Greenwich Village), les banlieues comme le Bronx, le Queens ou Brooklyn. Des années 30 aux années 90, cette métropole fournit de nombreux artistes de réputation nationale et internationale : on pense notamment au succès du jazz, des orchestres, des clubs, des chefs d'orchestre et des solistes à partir des années 30, surtout dans les années 40 et les années 50. On peut ainsi prendre l'exemple de la chanteuse et compositrice Carole King, née à Brooklyn, de Lou Reed des Velvet Underground, du groupe Kiss formé dans le Queens en 1972, Jennifer Lopez, chanteuse et actrice née dans le Bronx, Barbra Streisand, chanteuse, actrice, productrice et réalisatrice née à Brooklyn, P.Diddy rappeur né à Harlem, Mobb Deep groupe de rap constitué de Prodigy et Havoc tous deux issus de Queensbridge dans le Queens, Jay-Z rappeur de Brooklyn, LL Cool J chanteur né dans le Queens, Jake Shears des Scissor Sisters, les divas Mariah Carey et Christina Aguilera toutes deux nées à Staten Island, la chanteuse de jazz Norah Jones née à Brooklyn bien qu'elle passa son adolescence au Texas, la chanteuse de Soul/R'n'B et occasionnellement actrice Alicia Keys née dans le quartier de Harlem au nord de Manhattan, 50 cent (Curtis Jackson), rappeur né dans le Queens, Notorious B.I.G rappeur (assassiné) né a Brooklyn, John Frusciante, guitariste des Red Hot Chili Peppers né a Staten Island, Tupac Shakur (2 Pac), rappeur (assassiné) né à Brooklyn, Nas rappeur né dans le Queens, ainsi que les rappeurs du Wu-Tang Clan de Staten Island. On peut rajouter le groupe fondateur du mouvement punk, The Ramones, formé dans le Queens et dont deux des membres d'origine, le chanteur Joey Ramone et le guitariste Johnny Ramone sont nés respectivement dans le Queens et dans Long Island. D'autres membres de ce groupe sont également originaires de "Big Apple" : C.J. Ramone et Richie Ramone (Queens), Marky Ramone (Brooklyn) et Elvis Ramone (New Jersey). Ces artistes ne représentent cependant qu'une infime partie des chanteurs originaires de la ville. Certains ont donné de célèbres concerts à Central Park, en présence d'une foule immense ; ainsi en 1973, Carole King fit un concert gratuit en plein air qui a attiré plus de 100 000 personnes. D'autres chanteurs, groupes et musiciens comme Paul Simon & Art Garfunkel, Bruce Springsteen & The E Street Band, Tracy Chapman ont marqué de leur empreinte l'histoire sociale et culturelle de la capitale artistique et culturelle du XXe siècle.

Villes jumelées

La ville de New York possède treize sister cities (« villes jumelles »), situées sur les cinq continents. Voici ces treize villes et la date des accords entre la municipalité de New York et ces villes :

Notes et références

  1. "New York" s'écrit sans trait d'union ; voir par exemple le site officiel de la mairie de New York : http://www.nyc.gov/portal/site/nycgov/?front_door=true
  2. http://24.97.137.100/nyc/
  3. http://pedagogie.ac-amiens.fr/histoire_geo_ic/spip.php?article144
  4. New York fut la capitale des États-Unis entre 1785 et 1790, voir : http://www.senate.gov/reference/reference_item/Nine_Capitals_of_the_United_States.htm
  5. http://quickfacts.census.gov/qfd/states/36/3651000.html
  6. Note: BoWash correspond à la mégalopole située entre Boston et Washington.
  7. http://www.census.gov/Press-Release/www/releases/archives/cb07-51tbl2.pdf
  8. 44 des 500 plus grandes entreprises américaines en termes de chiffre d'affaires ont leur siège à New York. Voir : http://money.cnn.com/magazines/fortune/fortune500/cities/
  9. http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amnord/usa_6-1histoire.htm
  10. http://www.garviespointmuseum.com/indian-archaeology-long-island.php
  11. (en) HOMBERGER Eric,The Historical Atlas of New York City, A Visual Celebration of 400 Years of New York City's History, Holt Paperback, Revised and Updated Edition, 2004, p.16
  12. (en) http://www.algonquinhotel.com/
  13. GORDON Thomas Francis, The History of New Jersey, from Its Discovery by Europeans, to the Adoption of the Federal Constitution, D.Fenton, 1834, p.4, consultable à l'adresse : http://books.google.com/books?id=GlsVAAAAYAAJ&pg=PA4&dq=verrazano&lr=lang_en&as_brr=1&as_pt=ALLTYPES&hl=fr
  14. The Historical Atlas of New York City: Dutch New Amsterdam (pages 20-25)
  15. Cf. la carte de Johannes Blaeu, Nova Belgica et Anglia Nova, Amsterdam, Blaeu, 1642 (notice).
  16. Le terme Manna-hata peut être traduit par « île aux nombreuses collines » d'après (en) Marguerite Holloway, « Urban Tactics; I'll Take Mannahatta », 16 mai 2004, New York Times. Consulté le 25/06/2007. Voir plus de détail sur les populations de ce territoire, par exemple, à partir de la synthèse The Lenapes: A study of Hudson Valley Indians.
  17. (en) The College of New Jersey, « Purchase of Manhattan (seule référence à l'acte de vente de 1626 - à traduire) ». Consulté le 24/06/2007. Cf. Alvin M. Josephy, The Indian heritage of America, New York, Knopf, 1968, p. 302 (ISBN 0-395-57320-3) (en ligne).
  18. D'après le comparateur de l'Institut international d'histoire sociale à Amsterdam.
  19. Comme le voudrait une légende tenace, par exemple, ici.
  20. a , b , c , d  et e National Geographic, les guides de voyage: New York (pages 20-23)
  21. a , b  et c National Geographic, les guides de voyage: New York (pages 23-24)
  22. Note: New York fut la capitale fédérale des États-Unis entre 1785 et 1790, avant que Washington DC, en construction pendant ces années ne prenne le relais.
  23. Note: C'est la ville d'Albany qui devint capitale de l'État à partie de 1797
  24. a , b , c  et d National Geographic, les guides de voyage: New York (pages 24-28)
  25. (en) http://www.nyc.gov/, « The Official New York City Flag ». Consulté le 06/07/07
  26. Voir (en) John J. Fitz Gerald.
  27. Cf. Barry Popik, The Big Apple et Gerald Cohen, Origin of New York City's Nickname "The Big Apple" (1991), ISBN 3-631-43787-0.
  28. sondage de la BBC de 1999
  29. Washington est à 228 milles (environ 366 km), Boston à 217 milles (environ 350 km).
  30. Gillespie, Angus K. (1999). Twin Towers: The Life of New York City's World Trade Center. Rutgers University Press, p. 71.
  31. Phillip Lopate (2004). Waterfront: A Walk Around Manhattan. Anchor Press. ISBN 0-385-49714-8.
  32. Margaret Lundrigan, (2004). Staten Island: Isle of the Bay, NY. Arcadia Publishing, p. 10.
  33. http://www.nycgovparks.org/parks/M043/highlights/12344
  34. 3dparks.wr.usgs.gov/nyc/parks/loc3.htm
  35. (en) Campbell Gibson, « Population of the 100 Largest Cities and Other Urban Places in the United States:1790 to 1990 », Juin 1998, Bureau du recensement. Consulté le 30/06/07
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  45. (en) The New York Times, « City’s Unemployment Rate Falls to Its Lowest Level in 30 Years », 17-11-2006. Consulté le 17-11-2006
  46. [pdf] (en) New York State Office of the State Comptroller, « Queens: Economic Development and the State of the Borough Economy », juin 2006. Consulté le 21-03-2007
  47. [pdf] (en) New York City Department of City Planning, « The Newest New Yorkers: 2000 », 2005. Consulté le 27-03-2007
  48. F. Weil, Histoire de New York, 2005, p.121
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  50. F. Weil, Histoire de New York, 2005, p.215
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Bibliographie

En français

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  • Diedrick Knickerbocker, Washington Irving, Valentin Fonteray, Histoire de New York. Depuis le commencement du monde jusqu'à la fin de la domination hollandaise, Paris, éditions Amsterdam, 2006, 377 pages, (ISBN 2915547157)
  • François Weil, Histoire de New York, Paris, Fayard, 2005, Collection : Histoire des grandes villes, 378 pages, (ISBN 2213618569)
  • Pierre de Charentenay, Un Européen à New York, Paris, Bayard Centurion, 2005, Collection : Études, 374 pages, (ISBN 2227475021)
  • Bruce Marshall, Christopher Gray, Lucie Delplanque (traduction), New York : Cité géante, Paris, Gründ, 2005, 304 pages, (ISBN 2700011902)
  • Roger Brunet (dir.), Géographie universelle : États-Unis, Canada, Paris, Hachette, 1992
  • Jorg Brockmann, Bill Harris New York, Mille Monuments, Mengès, 2002.
  • Catherine Pouzolet, New York, New York, espace, pouvoir, citoyenneté dans une ville-monde, Paris, Belin, 2000, 348 p.
  • Catherine Pouzolet, New York. Construction historique d'une métropole, Paris, Ellipses, 1999, (ISBN 2729859519 et ISBN 9782729859510)
  • Isabelle Delfourne, New York, Les Points Cardinaux, 2001, 160 pages, Bilingue Français anglais, (ISBN 2906728276)

En anglais

  • The Encyclopedia of New York City, (ed. by) Kenneth T. Jackson, 1995
  • Gotham: À History of New York City to 1898, Edwin G. Burrows and Mike Wallace, 1998
  • (Anthony Burgess's) New York|New York, Anthony Burgess, 1976
  • Here is New York, E. B. White, 1949
  • The Colossus of New York: À City in 13 Parts, Colson Whitehead, 2003

Voir aussi

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