- Townshend Acts
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Les Townshend Acts ou Charles Townshend sont la dénomination courante de deux décisions du Parlement britannique votées en 1767 et proposées par Charles Townshend, Chancelier de l'Échiquier, peu avant son décès. L'objectif des lois Townshend était de gagner 40 000 livres chaque année pour financer l'administration coloniale[1].
Sommaire
Les dispositions
Sur l'assemblée de New York
Un acte suspensif enjoint l'assemblée coloniale de New York d'accepter le Quartering Act[2].
Création d'un bureau de douanes
Les lois de Townshend prévoient la création d'un bureau central de douane à Boston placé sous l'autorité directe de Londres[3]. Le dispositif de contrôle est renforcé en multipliant les contrôles par les garde-côtes et en encourageant la délation[3]. Il légalisait également les mandats généraux de perquisition (Writs of assistance en anglais). Les Townshend Acts instituaient par ailleurs trois nouvelles cours maritimes afin de juger ceux qui ne respecteraient pas les nouvelles lois. Ces dernières interviennent dans un contexte difficile pour le budget britannique, largement déficitaire depuis la guerre de Sept Ans.
Détaxe du thé anglais
Une détaxe est appliquée au thé britannique exporté en Amérique, qui est donc soumis à des droits de douane uniquement à son arrivée en Amérique. Cette mesure permet de consolider le monopole de l’East India Company[3].
Réactions des colons
Les Townshend Acts soulevèrent la réprobation des colons américains, comme l'indique les Lettres d'un fermier de Pennsylvanie aux habitants des colonies britanniques de l'avocat John Dickinson (1732–1808). Ils reprirent le slogan de James Otis « No Taxation without Representation » (« Pas d'impôts sans démocratie »). Ils achetèrent des marchandises étrangères en contrebande et développèrent le boycott des produits britanniques. Les Fils de la Liberté organisèrent la rébellion à Boston ; les femmes firent de même au sein de l'organisation des Filles de la Liberté (Daughters of Liberty). Au cours de l'été 1768, les agents des douanes confisquèrent un sloop appartenant à John Hancock, accusé de violer les règlements commerciaux. La foule prit d'assaut les douanes, obligeant les agents à se réfugier sur un navire de guerre britannique mouillant dans le port. Les troupes britanniques reçurent des renforts pour maintenir le calme à Boston. Les taxes Townshend ne rapportèrent que 300 livres par an, alors que la présence militaire britannique en coûtait 170 000[4]. Londres dut faire marche arrière devant le boycott des marchandises et les lois furent abrogées le 5 mars 1770, même si la taxe sur le thé fut maintenue[3].
Voir aussi
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Townshend Acts » (voir la liste des auteurs)
Notes
- (en) Thomas Kindig, « The Townshend Revenue Act », Independence Hall Association, 1999-2007. Consulté le 27-06-2007
- ISBN 2-262-01821-9, p.82 Bernard Cottret, La Révolution américaine : La quête du bonheur 1763-1787, Paris, Perrin, 2003,
- ISBN 2-262-01821-9, p.84 Bernard Cottret, La Révolution américaine : La quête du bonheur 1763-1787, Paris, Perrin, 2003,
- Jacques Binoche, Histoire des États-Unis, Paris, Ellipses, 2003, p.42
Liens internes
Liens externes
Précédé de :
Declaratory Act
Lois précédant la
Révolution américaine
1767Suivi de :
Tea Act
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