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Algonquins
AnishinabegPopulations Population totale 12 700 Canada Québec (82% au Québec) Ontario (18% en Ontario) Autre Langue(s) Algonquin, français et anglais Religion(s) Midewiwin Groupe(s) relié(s) Abénaquis, Innu, Anicinàpek (Nipissing, Ojibwés, Mississaugas, Saulteaux, Odawa et Potawatomi) modifier Les Algonquins ou Anishinabeg[1] sont un peuple autochtone d'Amérique du Nord, parlant l'Algonquin, une langue algonquienne.
Culturellement et linguistiquement, ils sont proches des Ottawa (Outaouais) et des Ojibwés, avec lesquels ils forment le groupe des Anishinaabe qui signifie littéralement les « vrais hommes issus de cette terre ».Sommaire
Répartition géographique
Jusqu'en 1650, les Algonquins occupaient un vaste territoire situé au nord du fleuve Saint-Laurent allant du lac des Deux-Montagnes aux Grands Lacs. Peu de temps après, ils furent repoussés par les Iroquois vers la région de l'Outaouais. Puis, la colonisation les força à remonter vers le nord, vers l'Abitibi-Témiscamingue. Finalement, au milieu du XIXe siècle, l'exploitation forestière, puis la création de barrages les obligèrent à se sédentariser sur de petites réserves. En ajoutant celle de l’Ontario, on parvient à une population avoisinant les 11 000 individus. Des Algonquins sont également installés dans les forêts du nord-est des États-Unis.
Population des Algonquins du Québec en 2004[2] Communautés Total résidants non-résidants Kipawa (Eagle River) 781 268 513 Hunter's Point (Wolf Lake) 218 8 210 Kitcisakik (Grand-Lac-Victoria) 416 356 60 Kitigan Zibi (Maniwaki) 2 681 1 519 1 162 Simosagigan (Lac Simon) 1 582 1 287 295 Pikogan (Abitibiwinni) 843 552 291 Kitiganik (Rapid Lake) 648 530 118 Timiskaming (Notre-Dame-du-Nord) 1 624 601 1 023 Winneway (Long Point) 705 372 333 Algonquins au Québec 10 498 5 493 5 005 Population des Algonquins en Ontario Communautés Total résidants non-résidants Wahgoshig First Nation 270 121 149 Pikwàkanagàn First Nation 1 992 406 1 586 Algonquins en Ontario 2 262 527 1 735 Total Algonquins 12 751 6 020 6 731 Culture
Peu d'Algonquins parlent encore la langue algonquine, appelée généralement Anicinàpemowin ou spécifiquement Omàmiwininimowin. Seulement un Algonquin sur cinq est capable de s'exprimer correctement en algonquin. Le problème principal est de trouver des professeurs, souvent âgés, pour enseigner aux plus jeunes, qui souvent partent ensuite dans des milieux francophones comme la ville de Val d'Or. La langue est considérée comme l'une des divergences de plusieurs dialectes des langues Anishinaabe. Entre les jeunes, la langue algonquine a connu un fort emprunt de mots de la langue cri.
Traditionnellement, les Algonquins vivaient dans une habitation en écorce de bouleau appelée wikiwàn ou en bois mikiwàn, bien que les Algonquins vivent aujourd'hui dans des logements identiques à ceux des autres habitants du pays. Traditionnellement, les Algonquins pratiquaient le Midewiwin, ils estimaient qu'ils étaient entourés de nombreux manitòk. Avec l'arrivée des missionnaires français, de nombreux Algonquins furent convertis au christianisme, mais encore beaucoup pratiquent le Midewuwin ou encore une pratique entre le christianisme et le Midewiwin.
Bien que leur culture fût principalement tournée vers la chasse et la pêche, certains Algonquins pratiquaient l’agriculture et cultivaient du maïs, des haricots et des courges, les « Trois Sœurs » de l’horticulture indigène. Ils fabriquent plusieurs outils.
Histoire
Ils combattirent les Iroquois à cause de leur rivalité dans le commerce des fourrures et formèrent une alliance avec les Innus (Montagnais) de l’est en 1570 et avec les Français en 1603. Le père du chef Algonquin Capitanal combattit les Iroquois avec Samuel de Champlain et mourut à ses côtés.
C'est le chef Algonquin Capitanal qui demanda à Champlain l'établissement d'un poste permanent pour la traite des fourrures à Trois-Rivières, ce qui fut fait quand le sieur Laviolette débarqua à Trois-Rivière le 1er juillet 1634.
En 1643, à Ville-Marie (Montréal), on procéda à 35 baptêmes dont celui du chef algonquin Paul Tessouat. Celui-ci vivait avec son peuple, la nation Kichesipirini (Kitche=Grande, Sipi=rivière) sur l'Île-aux-Allumettes sur les rives de la rivière des Outaouais.
En mai 1660, quatre guerriers algonquins, venant des Trois-Rivières, faisaient partie de la petite troupe de 17 français commandée par Dollard Des Ormeaux à Long-Sault, pour affronter les Iroquois. Ce fait d'armes fut appelé la Bataille de Long sault.
Ils prirent part à la révolte indienne du chef Pontiac contre les Britanniques après la capitulation de Montréal en septembre 1760.
Notes et références
- Guide terminologique autochtone. Annexe 1 : Orthographe des nations autochtones au Québec.
- Populations indienne et inuite au Québec au 31 décembre 2006 Secrétariat aux affaires autochtones (Région du Québec) -
Bibliographie
- (fr) Cuoq, Jean André, Lexique de la langue algonquine, Montréal, J.Chapleau & Fils, 1886.
- (fr) Emmanuel Désveaux, « Nouvelles considérations sur les Algonquins et le totémisme », dans Journal de la Société des Américanistes, 2004, 90-1, p. 7-24.
- (fr) Collectif, "Le Québec autochtone", La Griffe de l'aigle, Wendake, 1996. (ISBN 2-9805111-0-2)
Autres lectures
- Boisvert, Aurélien, Dollard: Ses compagnons et ses alliés, Les cahiers du Septentrion, 2005, (ISBN 2-89448-406-2)
Filmographie
- Le Peuple invisible, un documentaire Richard Desjardins et Robert Monderie, l'ONF, 2008.
Voir aussi
Liens internes
- Algonquin (langue)
- Peuples algonquiens
- Langues algonquiennes
- Amérindiens au Canada
- Autochtones du Québec
- Amérindiens aux États-Unis
- Village amérindien Mokotakan
- Étymologie des prénoms nord-amérindiens
- Lac-Saguay
Liens externes
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