- York
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York Localisation de la commune
Administration Pays Royaume-Uni Nation Angleterre Comté Yorkshire du Nord Statut Cité et Autorité unitaire (2005) Maire (Mayor)
Mandat en coursJanet Hopton (Démocrates libéraux) Site web Consulter Géographie Coordonnées Superficie 271,94 km² Autres informations Population 193 300 hab. (2007) Densité 711 hab./km²
Devise : Let the Banner of York Fly High
Traduction : Que la bannière d'York flotte hautLa ville d'York se trouve au nord de l'Angleterre, à la confluence de deux rivières : l' Ouse et la Foss. Fondée par les Romains sous le nom d'Eboracum, elle fut la capitale de la province de Bretagne inférieure, puis des royaumes de Northumbrie et de Jorvik.
Elle donna par la suite son nom au comté de Yorkshire, qui l'entoure, mais forme depuis 1996 une autorité unitaire distincte, dont la population était estimée à 198 800 habitants en 2009[1].
La ville possède également le statut de cité, et abrite entre autres une université de réputation nationale et internationale.
Sommaire
Histoire
Le nom antique de York est noté Eborakon chez Ptolémée et Eburacum dans l'Itinéraire d'Antonin. Il correspond à un archétype celtique répandu sur le continent : Évry, Ivry, Ivrey, Yvrac qui remontent tous à des formes analogues Ebriacum, Ebriaco dont certains peuvent être composés avec le nom d'homme Eburius[2]. Eburacum est un composé de eburo- sanglier ou if (voir Éburons)[3] et du suffixe répandu aussi bien en Gaule qu'en Grande-Bretagne -ako (-acum, -og en brittonnique) servant à localiser. La ville d'York fut fondée en 71 ap. J.-C., et possède une riche histoire romaine et viking.
Les tribus celtes vivant dans la région appartenaient aux tribus des Brigantes et des Parisii, ces derniers venant probablement d'une expédition de la tribu gauloise ayant donné son nom à Paris.
D'abord capitale de la province romaine de Britannia Inferior (l'Empereur romain Septime Sévère mourut à York en 211 de l'ère chrétienne), elle devint plus tard siège d'un archevêché qui couvrait le Nord de l'Angleterre sous le nom anglo-saxon d'Eoforwic (mentionné en 644). De 866 à 954, York fut la capitale du Royaume de Jorvik.
Le 20 septembre 1066, Harald Hardrada s'empara de la ville, mais fut tué cinq jours plus tard par le Roi Harold Godwinson à la bataille de Stamford Bridge, vainqueur qui devait périr à son tour à la bataille de Hastings peu de temps après. En octobre 1068, le futur Knut II de Danemark dit le Saint fut envoyé par son père le Roi Sven Ier de Danemark et avec l'aide de rebelles anglais occupa la ville qui fut, en définitive reprise par le Roi Guillaume le Conquérant en décembre.
En 1190, Richard de Malbis et d'autres nobles d'York qui envisageaient de se joindre à Richard dans la troisième Croisade ont profité d'un incendie qui a éclaté en ville pour lever une rumeur contre les Juifs. Les maisons de Benoît et Joce ont été attaquées et ce dernier obtenir la permission du gardien du château d'York d’y évacuer sa famille et l’ensemble des Juifs, probablement dans la tour de Clifford. Assaillis par la foule, les Juifs prirent peur et ne laissèrent pas rentrer le gardien qui avait quitté la tour. Il en appela au shérif, qui fit venir la milice du Comté. La tour de Clifford fut assiégée plusieurs jours. Un moine fit la cérémonie de sacrement chaque matin autour des murs comme pour sacraliser la lutte. Il fut écrasé d'une pierre jetée par les Juifs assiégés ; la colère de la foule est alors devenue une folie forcenée. Quand les Juifs de la tour de Clifford virent qu'ils n'avaient aucune alternative que de se soumettre au baptême ou périr aux mains de la foule, Yom-Tob ben Isaac de Joigny, tossafiste français et nouveau chef de la communauté, les a exhortés à se tuer eux-mêmes plutôt que de succomber à la cruauté de leurs ennemis. Ceux en désaccord étaient autorisés à se retirer. Les autres se donnèrent la mort, après avoir mis le feu à leurs vêtements et marchandises pour ne pas tomber dans les mains de la foule. Joce égorgea son épouse, Hannah, avec le couteau d’abattage rituel et ainsi de suite. Le dernier survivant de 150 personnes, Yom-Tob, se poignarda et prit sur lui l’interdit de suicide. Au matin, les quelques survivants qui se sont soustraits aux assiégeants furent envoyés à Londres aux mains du shérif. La foule fouilla alors le château à la recherche des biens juifs et des contrats de dettes et, ne trouvant rien s’est hâtée vers le clergé pour s’emparer des biens du trésor de la Cathédrale, montrant ainsi le véritable motif de leurs actes. William de Longchamp, régent du Royaume en l’absence de Richard, fut courroucé de cette insulte à la dignité royale, les Juifs étant sous la protection du roi. Il marcha sur York en conséquence, imposa de lourdes amendes sur cinquante-deux notables et bannit Richard de Malbis et divers membres des familles Percy, Faulconbridge et Darrel, qui avaient été clairement les dirigeants de l'émeute et chacun d'entre eux, conformément à des preuves inattaquables, était endetté auprès de Juifs[4].
La ville resta l'une des plus importantes d'Angleterre durant tout le Moyen Âge, prospérant grâce au commerce de la laine. Son déclin s'amorça avec la révolution industrielle : de ce fait, beaucoup de constructions datant du Moyen Âge, ailleurs détruites pour faire place aux usines, sont demeurées intactes pour l'essentiel. Le regain d'intérêt pour cette période que connut le XIXe siècle amena un vaste programme de rénovations qui ont fait d'York une importante destination touristique, dont le joyau est la cathédrale (XVe siècle), la plus grande construction gothique d'Europe du Nord.
Autre reliquat de cette époque médiévale, une loi toujours en vigueur (car jamais abrogée) permet le meurtre d'un Écossais dans l'enceinte de la ville si celui-ci porte arc et flèches[5].
Démographie
York compte environ 181 000 habitants. Jusqu'à une date récente la population était presque exclusivement blanche. La proportion de population blanche représente maintenant 97.84% du total[6], ce qui est encore assez élevé pour une ville de cette taille. York offre également moins de diversité sociale que d'autres villes, avec peu de quartiers ouvriers ou de classe moyenne comme c'est le cas à Leeds par exemple. La population d'York est légèrement plus âgée que la moyenne nationale[7].
Climat
York a un climat tempéré avec quatre différentes saisons, quoique le climat de la ville soit plus chaud et plus sec que le celui du reste du comté. A cause de son emplacement en plaine, York est enclin au gel, au brouillard et aux vents froids pendant l'hiver, alors que l'été arrive relativement tôt.
Les températures oscillent autour de 7 °C en hiver à 22 °C pendant la période estivale. La neige peut tomber à partir de décembre jusqu'en avril, mais fond rapidement. De mai à juillet, York est moyennement ensoleillée, avec une moyenne de six heures par jour. Les extrêmes enregistrés à l'Université entre 1998 et 2006 vont -6.9 °C à +33 °C.
Monuments
- La cathédrale d’York ou York Minster, la plus grande cathédrale gothique de l'Europe du Nord.
- Les remparts d'origine romaine, construits sous Septime Sévère, encore partiellement conservés.
- l'amphithéâtre, encore partiellement conservé
- La tour de Clifford doit son nom à Roger de Clifford qui, après sa capture pendant la bataille de Boroughbridge, fut pendu du haut de cette tour, le 16 mars 1322.
Musées
- l'Archaelogical Resource Centre
- le Micklegate Bar Museum
- le Museum Gardens
- le National Railway Museum
- le York Castle Museum
- le Yorkshire Museum
- le Jorvik Centre
- le York City Art Gallery
Jumelages
Personnalité liée à la ville
- Le peintre William Etty est né à York en 1787.
Grammaire
André Goosse, dans Le Bon Usage 14e édition (largement refondue) de 2007[8] rappelle que, s’agissant des mots commençant par la semi-voyelle /j/ (notation API du son encore aussi appelé « consonne spirante palatale voisée ») dans la prononciation il n’y pas pas de disjonction (c’est-à-dire qu’on effectue l’élision) « devant yeuse, yeux, et devant les noms propres français commençant par y, ainsi que devant York »[9] en fournissant les exemples suivant : l’Yonne, les gens d’Yonville (chez Gustave Flaubert), l’Université d’York (Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique[10], 1967), du jambon d’York.
Notes et références
- Mid Year Population Estimates for York », Juin 2010. Consulté le 18 juillet 2011 City of York Council, «
- François de Beaurepaire, Les Noms des paroisses et anciennes communes de l'Eure, éditions Picard 1981.
- Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, éditions Errance 1994.
- (en) « York », dans Jewish Encyclopedia, 1901–1906 [lire en ligne].
- (en) Alex Wade, « The world's strangest laws », dans The Sunday Times, UK, 15 auoût 2007 [lire en ligne (page consultée le 18 juillet 2011)]
- (en) Facts, UK, York Tourism [lire en ligne (page consultée le 1er septembre 2007)].
- (en) « Lead Key Figures Dissemination », dans Neighbourhood statistics, National Statistics [lire en ligne (page consultée le 1er septembre 2007)].
- ISBN 978-2-8011-1404-9) (
- § 49 a 2°, p. 59
- édition Folio, p. 45
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- « York », dans Cities, UK [lire en ligne]. Description, photos et carte.
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- Ville du Yorkshire du Nord
- Ville britannique possédant le statut de cité
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