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Woody Allen
Woody Allen au festival de Cannes 2011
Données clés Nom de naissance Allen Stewart Königsberg Naissance 1er décembre 1935
Brooklyn, New York (États-Unis)Nationalité Américain Profession Réalisateur, acteur, scénariste et clarinettiste de jazz. Films notables Annie Hall
Intérieurs
Manhattan
Broadway Danny Rose
La Rose pourpre du Caire
Hannah et ses sœurs
Crimes et délits
Coups de feu sur Broadway
Match PointWoody Allen, de son vrai nom Allen Stewart Königsberg, est un réalisateur, scénariste, acteur et humoriste américain, né le 1er décembre 1935 à Brooklyn. Il a obtenu de nombreuses récompenses cinématographiques, dont trois Oscars (deux pour Annie Hall en 1978 et un pour Hannah et ses sœurs en 1987) auxquels viennent s'ajouter 18 autres nominations. Il est également écrivain (pièces de théâtre et nouvelles) et clarinettiste de jazz.
Woody Allen est l'un des cinéastes américains les plus connus et les plus prolifiques de ces quarante dernières années ; certains[Qui ?] ajoutent qu'il est aussi l'un des plus européens. Les comédies de mœurs, souvent sur fond psychanalytique, sont incontestablement son domaine favori bien qu'il s'essaye parfois à d'autres genres. Il se met lui-même en scène comme acteur dans un grand nombre de ses films, incarnant souvent un personnage proche de lui-même, caricature de l'intellectuel juif new-yorkais en proie à des affres tragi-comiques. Réalisateur prolifique, il n'a cessé de tourner depuis le début des années 1970 où sa popularité a explosé, réalisant pratiquement un film par an, ce qui est un record de longévité et de régularité dans la production pour un cinéaste[réf. nécessaire].
Sommaire
Biographie
Talent précoce
Issu d'une famille juive d'immigrants d’origine russo-autrichienne parlant l'allemand[1], Allen Stewart Königsberg voit le jour à New York le 1er décembre 1935. C’est plus précisément à Midwood (Brooklyn) qu’il passe son enfance aux côtés de son père (Martin Königsberg), sa mère (Netty Cherrie) et sa jeune sœur (Letty), tous natifs de New York. Ses oncles et tantes étaient aussi très souvent chez eux.
Son éducation débute à l’école judaïque où il restera pendant huit ans avant de rejoindre l’école publique. Finalement, il fréquentera la Midwood High School. À cette époque, Allen vit en partie sur l’avenue K et est surnommé « Red » en raison de la couleur rousse de ses cheveux (« roux » se dit « red » en anglais). Déjà, il impressionne les autres étudiants par son extraordinaire habileté aux cartes et ses tours de magie. En 1952, il écrit des gags pour un journal.
Il commence à gagner sa vie en écrivant des gags pour l’agent David O. Alber qui les revend à différents chroniqueurs. Ainsi, la première de ses blagues à avoir été publiée serait « I am two with Nature ». À l’âge de 16 ans, il se met à écrire pour des stars telles que Sid Caesar. Il décide alors d’endosser le pseudonyme de Woody Allen.
Woody rejoint ensuite l’université de New York où il est censé étudier la communication et le cinéma. Toutefois, son absence de résultat et son manque d’intérêt pour les études (« Je m’intéressais pas à l’université, tout ce que je voulais c’était écrire. » Harry dans tous ses états), lui font rapidement abandonner son cursus. Plus tard, il fréquentera encore brièvement le City College de New York.
Du scénariste au comédien
À 19 ans, il est auteur pour d’importantes émissions de télévision telles que The Ed Sullivan Show, The Tonight Show, Caesar’s hour… Ce dernier show occasionnera par ailleurs le début de sa collaboration avec Danny Simon. Celui-ci l’aidera à structurer son style et Allen dira à son sujet « J’ai depuis appris une ou deux choses par moi-même et modifié certaines choses qu’il m’a apprises mais tout ce que j’ai appris de l’écriture de comédie, je l’ai appris, sans équivoque, de lui. »[2]
Il devient ensuite gagman pour des comiques comme Bob Hope ou Buddy Hackett et ensuite rédacteur du show télévisé de Gary Moore (1957). Naturellement doué pour la comédie, en 1960, il entame une nouvelle carrière dans le stand-up (les albums Standup Comic et Nightclub Years 1964-1968 contiennent quelques uns de ses sketches dont la fantaisiste histoire de l’élan qu’il emmène à un bal costumé après l’avoir percuté avec sa voiture). Parallèlement à cela, il contribue à la revue From A to Z de Broadway et commence à écrire pour le très populaire show télé Candid Camera, apparaissant même dans quelques épisodes. En outre, il rédige des nouvelles publiées dans certains magazines dont le très fameux The New Yorker.
Petit à petit, avec l’aide de son manager, Allen transforme ses défauts « psychologiques » en qualités « théâtrales ». Il développe ainsi son célèbre personnage d’intellectuel névrosé, instable et nerveux. Rapidement, il rencontre un succès qui lui ouvre les portes de la télévision et des nightclubs. En 1969, sa popularité est telle qu’il apparaît en couverture de Life à l’occasion de l’ouverture à Broadway de Play It Again, Sam.
À la conquête des salles obscures
La carrière cinématographique de Woody Allen débute en 1965 lorsqu’il joue dans son premier film Quoi de neuf, Pussycat ?. On notera qu'il est seulement scénariste et acteur dans ce film. Remarqué par le producteur Charles Feldman, il réalise son premier film en 1966, Lily la tigresse (What's Up, Tiger Lily?). Ce long métrage est à l'origine un film d’espionnage japonais dont il a réécrit les dialogues afin d'en faire une œuvre burlesque suite au doublage en anglais. En 1967, il interprète le neveu de James Bond dans la parodie Casino Royale.
La fin des années 1960 marque les débuts d'Allen en tant que réalisateur. Il réalise successivement et avec succès Prends l'oseille et tire-toi (Take The Money and Run) (1969), Bananas, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander (Everything You Always Wanted To Know About Sex (But Were Afraid to Ask), Woody et les robots (Sleeper), ainsi que Guerre et Amour (Love and Death). Ces films s'inscrivent dans la continuité de son travail d'auteur de sketches télévisés au style burlesque et satirique. Et pour cause, il s'agit exclusivement de pures comédies s'appuyant sur de grosses farces et autres gags visuels. Allen est alors fortement influencé par les œuvres de Bob Hope, Groucho Marx et Humphrey Bogart. Le grand public voit en lui un petit bonhomme à lunettes, tourmenté et d'une épouvantable maladresse. Il s'imposera toutefois grâce à des œuvres plus personnelles, teintées de mélancolie, mais toujours pleines d'autodérision, comme Annie Hall et Manhattan (1979), films dans lesquels s'illustre sa première muse en la personne de Diane Keaton.
De Annie Hall à Manhattan
La période qui suit est certainement la plus prolifique et la plus célèbre de la carrière de Woody Allen. En moins de 10 ans, il écrit et réalise ses films les plus appréciés dont Annie Hall, Manhattan, La Rose pourpre du Caire (l'un des 100 meilleurs films de tous les temps selon le Times Magazine et l'un des trois favoris d'Allen lui-même) ainsi que Hannah et ses sœurs qui remporte trois Oscars du cinéma.
Annie Hall, film de tous les succès (vainqueur de quatre Oscars dont l'Oscar du meilleur film, celui du meilleur réalisateur, celui de la meilleure actrice pour Diane Keaton et celui du meilleur scénario), marque un tournant majeur dans l'œuvre de W. Allen. Il s'oriente alors vers un humour plus sophistiqué et il aborde des sujets moins légers dans des comédies dramatiques. Certains iront jusqu'à dire qu'il a peut-être réinventé ce genre ou, au moins, qu'il en a fixé les règles modernes. Mais outre cela, W. Allen parvient surtout à trouver son style, sa touche personnelle. Avec Annie Hall, le cinéaste parvient à se détacher de l'influence de ses idoles pour imposer son propre personnage et avec lui, tout un univers complexe de questions existentielles obsédantes inspirées par ses incalculables références culturelles qu'il fait mine de résoudre par la dérision. Il crée un univers où il est normal d'aborder une inconnue en lui parlant de Sartre pour se retrouver une heure plus tard à discuter avec elle de Kierkegaard dans un jazz club où ils peuvent tous deux se délecter des œuvres de Cole Porter. En somme, il crée un univers égocentrique où tous les personnages sont des parties de Woody Allen.
Manhattan sera l'œuvre de la confirmation et marquera probablement l'apogée du « style Allen ». Le film est en tout cas considéré par beaucoup de critiques comme sa meilleure œuvre. Tourné en noir et blanc, il constitue un hommage à la ville - sa ville - de New York, véritable « personnage » central du film. Là encore, les rôles principaux représentent des intellectuels lettrés issus de classes sociales élevées. Toutefois, le regard posé sur cette classe est assez ambivalent, critique autant que valorisant. Cet amour-haine des intellectuels new-yorkais (principalement) est par ailleurs une importante caractéristique de la plupart de ses films. Manhattan est sa cinquième collaboration avec l'actrice Diane Keaton[3]. Il assiste également aux débuts de la jeune Meryl Streep qui tient un second - mais très surprenant - rôle dans le film.
Entre Annie Hall et Manhattan, W. Allen écrit et dirige le mélancolique Intérieurs (Interiors) dans le style du réalisateur suédois Ingmar Bergman. Ce film est annonciateur d'une période dans l'œuvre d’Allen, au cours des années 1980, essentiellement marquée par l'influence des metteurs en scène européens tels que Fellini. Tous ses films à cette époque, y compris les comédies, seront marqués d'une touche sombre et philosophique, à l'image de September et Stardust Memories. « Depuis toujours, je suis tenté par le drame, mais la comédie était mon point fort. Seulement, quand vous faites une comédie, il y a un monstre sur votre épaule, qui vous harcèle : « Sois drôle ! Ne les ennuie pas ! » Le sérieux est plus relaxant. »[4].
De Comédie érotique d'une nuit d'été à Harry dans tous ses états
Les années 1980 sont marquées par la rencontre avec Mia Farrow, sa nouvelle égérie. Elle apparaît dans tous ses longs métrages de 1982 avec Comédie érotique d'une nuit d'été à 1992 et Maris et femmes.
Les années 1990 constituent une décennie d'essais ou d'hommages sans véritable ligne de conduite. Ainsi, avec Ombres et brouillard (Shadows and Fog) (1992), il rend hommage aux expressionnistes allemands. L'année suivante, il combine suspens et comédie noire pour réaliser Meurtre mystérieux à Manhattan (Manhattan Murder Mystery). Le meurtre et ses préparatifs est pour lui un sujet relativement intéressant pour dépeindre les différentes facettes de ses personnages, ainsi : « L'homicide est un sujet passionnant parce qu'il permet d'explorer à fond la faiblesse humaine et le sentiment de culpabilité »[5].
En 1994, il revient à des sujets moins sombres avec Coups de feu sur Broadway (Bullets Over Broadway) qui lui vaudra une nouvelle nomination pour l’Oscar du meilleur réalisateur. Deux ans plus tard, sa comédie musicale Tout le monde dit I love you (Everyone Says I Love You) apparaît comme plus accessible et remporte un vif succès auprès du public. Là encore, il se retrouve en course pour les Golden Globe Awards et pour les Césars. Entre ces deux derniers films, W. Allen a également réalisé le surprenant, par sa construction, Maudite Aphrodite (Mighty Aphrodite) où ses éternels intellectuels new-yorkais croisent la route de personnages plus simples (une ancienne actrice porno et un boxeur bas de plafond) ainsi que des héros des tragédies grecques.
En 1997 paraît Harry dans tous ses états (Deconstructing Harry), sans aucun doute le plus « allénien » de tous ses films. Ce long métrage nous plonge dans une histoire complexe. Allen livre un scénario entrecoupé de sketches qui participent à l'histoire globale pour aboutir à la rencontre d'un florilège de personnages divers qui, rassemblés, ne forment plus qu'un, Harry. On y retrouve tous les thèmes majeurs de l'œuvre d'Allen. Il signe ici une parodie de sa propre existence et de ses propres difficultés avec originalité et humour.
La rupture de Woody Allen et Mia Farrow intervient sur fond de scandale, la comédienne ayant découvert qu'il détenait des photos de sa fille adoptive Soon-Yi Previn entièrement dévêtue. Il se marie avec cette dernière en 1997. La même année, Miramax le renvoie suite aux échecs financiers consécutifs de Nuits de Chine, Maudite Aphrodite et Tout le monde dit I love you. Allen est tout de suite engagé par Fine Line Features chez qui il va enchaîner les succès, notamment Accords et Désaccords, Escrocs mais pas trop et Hollywood Ending.
De Celebrity à Melinda et Melinda
Comme pour Coups de feu sur Broadway (avec John Cusack), en 1998 dans Celebrity Allen confie son personnage à un autre acteur, ici Kenneth Branagh. Tourné en partie en noir et blanc, avec des acteurs inhabituels (Leonardo DiCaprio, Melanie Griffith entre autres), les événements s'enchaînent à une vitesse incroyable dans une histoire une fois de plus très complexe, impliquant une foule de personnages. Leur incapacité à communiquer les bloque dans une position de spectateurs de leur propre vie. Ce film, tout en gardant un style très « allénien », peut apparaître, par certains côtés, comme surprenant dans l'œuvre de l'artiste.
L'année suivante, avec Accords et Désaccords (Sweet and Lowdown), il rend une fois de plus hommage à l’une de ses passions : le jazz. Construit comme un documentaire biographique, ce film traite d'un guitariste fictif dans un univers musical bien réel où l'on croise et recroise la route du plus célèbre des manouches : Django Reinhardt. Cette fois, Allen réussit le tour de force d'inventer de toute pièce un personnage complexe, à la fois pathétique et fascinant, aussi génial que ridicule, détestable autant qu'attendrissant. Servi par une musique de qualité et une interprétation phénoménale de Sean Penn, Allen propose cette fois une comédie dramatique tout à fait à part et totalement réussie.
Entre 2000 et 2003, Allen retourne à la pure comédie de ses débuts. Il livre Escrocs mais pas trop (Small Time Crooks), Le Sortilège du scorpion de jade (The Curse of Jade Scorpion), Hollywood Ending et La Vie et tout le reste (Anything Else). Le public ne suit pas, les critiques sont féroces. Même l'original Melinda et Melinda (Melinda and Melinda) ne parviendra pas à le faire revenir au-devant de la scène. On prétend déjà que ses meilleures années sont derrière lui. C'est sans compter sur sa créativité.
De Match Point à Minuit à Paris
En 2005, le réalisateur quitte New York pour tourner Match Point à Londres avec Jonathan Rhys-Meyers et Scarlett Johansson. La critique est en général positive, le public nombreux. Le film lui vaut plusieurs nominations aux Oscars, Golden Globes et Césars. Woody Allen dira dans une interview avec le magazine Première qu'il s'agit de son meilleur film. Le scénario est très fortement inspiré d'Une Place au Soleil de George Stevens (1951), certaines scènes sont quasi identiques. Mais le final amoral de Match Point, n'aurait pu trouver sa place en 1951.
En 2006, Allen tourne de nouveau avec Scarlett Johansson. Scoop, son deuxième film londonien, reçoit des critiques mitigées. Une troisième œuvre londonienne arrive en 2007, Le Rêve de Cassandre (Cassandra's Dream), avec Colin Farrell et Ewan McGregor.
Woody Allen poursuit son périple européen et rejoint l'Espagne pendant l'été pour tourner Vicky Cristina Barcelona avec Scarlett Johansson, Penelope Cruz et Javier Bardem. Le film sort en 2008 et est présenté au Festival de Cannes la même année.
2009 voit le retour de Woody Allen à New York avec Whatever Works avec Larry David et Evan Rachel Wood au générique. Le scénario du film date des années 1970 et avait été rédigé spécifiquement pour Zero Mostel, mort l'année de la sortie de Annie Hall[6]. À l'occasion de la sortie de Whatever Works, Allen confie au cours d'une interview qu'il considère n'avoir jamais réalisé un « grand film »[7].
Le retour en terres américaines est bref puisque Londres redevient le lieu de tournage de l'opus 2010, Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu[8](You Will Meet a Tall Dark Stranger), de nouveau présenté à Cannes hors-compétition.
Le film suivant, Midnight in Paris[9], est tourné durant l'été 2010 à Paris et Giverny, avec Marion Cotillard, Rachel McAdams, Michael Sheen, Owen Wilson et Kathy Bates (déjà aperçue dans Ombres et brouillard) et, dans un petit rôle, Carla Bruni-Sarkozy.
En mars 2011, Allen révèle que son prochain film sera tourné à Rome pendant l'été 2011 (initialement titré The Wrong Picture puis The Bop Decameron, alors que le titre définitif semble être Nero Fiddled[10]) et que, pour la première fois depuis 2006, il y sera également acteur[11]. Enfin, à la fin de l'été 2011, on apprend que l'opus 2013 devrait être tourné durant l'été 2012 à Munich[12].
Revenant sur sa carrière au cinéma, il déclare « Je crois que je ne suis ni purement comique, ni purement tragique, simplement réaliste »[5].
Les autres facettes de Woody Allen
Woody et la musique
À 14 ans, Woody Allen a son premier coup de cœur pour Sidney Bechet, clarinettiste et saxophoniste de New Orleans entendu à la radio[13]. Il nourrit depuis ce jour une passion pour le jazz.
Il commence par étudier le saxophone, mais, peu doué pour cet instrument, il se tourne ensuite vers la clarinette. Le prénom « Woody » qu’il s’est choisi vient d’ailleurs du patronyme d’une de ses idoles, le clarinettiste Woody Herman. Chaque lundi, Allen se produit au Carlyle Hotel de Manhattan avec son Jazz Band « New Orleans ». En 1996, il a également effectué une tournée européenne avec le groupe qui donna lieu à un documentaire intitulé Wild Man Blues. En tout, le groupe a sorti deux albums : The Bunk Project (1993) et la BO de Wild Man Blues (1997).
Woody et les femmes
Tout comme pour ses personnages, les relations de Woody Allen avec les femmes sont complexes.
Il se marie pour la première fois à l’âge de 20 ans en 1956 avec une jeune étudiante en philosophie, Harlene Rosen, qu'il avait connue dans un centre communautaire. L’idylle durera six ans et se terminera par un procès pour diffamation suite à une blague douteuse de Woody au sujet du viol de son ex-femme[14].
Il épouse ensuite Louise Lasser (1966) qui jouera dans deux de ses films : Bananas et Everything You Always Wanted To Know About Sex (But Were Afraid to Ask). Le couple se sépare après trois ans de vie commune.
Par la suite, Allen ne se marie plus, ce qui lui réussit un peu mieux puisqu’il maintient sa relation avec Diane Keaton pendant près de 10 ans avant de partager 12 ans de sa vie avec Mia Farrow. Ensemble, ils adopteront une petite fille (Dylan). Ils auront aussi un enfant naturel (Satchel). Woody décidera aussi d'adopter l'un des nombreux enfants de Mia (Moses).
En 1992, Mia le quitte après avoir découvert son attrait pour sa fille adoptive Soon-Yi Previn. Allen détenait des photographies de la jeune fille entièrement dévêtue.[réf. nécessaire] Il s’installe alors avec cette dernière, âgée de 22 ans, et l’épouse en 1997. Dans cette aventure, Allen a perdu le droit de voir ses enfants (il ne peut plus voir Dylan, Moses refuse de le voir et il a un droit de visite pour Satchel exclusivement sous surveillance). Reste qu’il estime que son départ avec Soon-Yi fut une bonne chose, un tournant profitable dans sa vie.[réf. nécessaire]
Filmographie
Article principal : Filmographie de Woody Allen.Box-office
Succès au box-office aux États-Unis
Succès au box-office en France
Titre Année Nb. entrées Bananas 1971 1 225 323 Annie Hall 1977 1 344 539 Le Sortilège du scorpion de jade 2001 725 000 Hollywood Ending 2002 813 000 La Vie et tout le reste 2003 474 000 Melinda et Melinda 2004 373 000 Match Point 2005 1 568 000 Scoop 2006 782 430 Le Rêve de Cassandre 2007 420 089 Vicky Cristina Barcelona 2008 1 915 000 Whatever Works 2009 878 000 Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu 2010 900 000 Succès au box-office ailleurs dans le monde
Outre en France, le cinéma de Woody Allen remporte du succès en Italie et surtout en Espagne. Dans ce dernier pays, les recettes sont parfois supérieures à celles enregistrées en France (7 M€ contre 5,4 M€ pour Scoop par exemple) ou proches malgré un marché moins large. Elles sont souvent comparables en Italie (Le Rêve de Cassandre y marcha néanmoins mieux avec 6,9 M€ de recettes contre 3,5 M€ en France et en Espagne pour 0,9 M€ aux États-Unis).
En Angleterre, le succès est généralement bien moindre.[réf. nécessaire]
Distinctions
- 1 ADIRCAE Awards
- 3 Oscars
- 1 American Comedy Award
- 9 BAFTA Film Award
- 1 Ours d'argent
- 5 Bodil Awards
- 2 BSFC Award
- 2 Butaca
- 1 FIPRESCI Prize
- 2 César
- 5 Prix David di Donatello
- 4 Directors Guild of America Award
- 2 Fotogramas de Plata
- 1 Golden Globe Award
- 1 Prix Goya
- 2 Guild Film Award
- 1 Hochi Film Award
- 1 Silver Ribbon
- 2 Kansas City Film Critics Circle Awards
- 1 Lifetime Achievement Award
- 4 Prix du Cercle des critiques de film de Londres
- 2 Los Angeles Film Critics Association Awards
- 1 Prix du film Mainichi
- 1 National Board of Review
- 2 National Society of Film Critics
- 5 NYFCC Award
- 1 Prince of Asturias Award
- 1 Audience Award
- 1 Sant Jordi
- 1 Science Fiction and Fantasy Writers of America
- 1 Gran Angular Award
- 1 Turia Awards
- 1 Lion d'or
Récompenses et nominations
Oscar
Golden Globe
BAFTA
César
Théâtre
Woody Allen a écrit plusieurs pièces de théâtre[17] :
- 1966 : Don't Drink The Water (qui donnera lieu au téléfilm, réalisé en 1994 par Woody Allen, dont la traduction en français est Nuits de Chine).
- 1975 : Death (inédit en français) ; pièce qui donnera lieu au film Ombres et brouillard.
- 1975 : God (inédit en français : une première adaptation est réalisée en mars 2010 à Paris, au théâtre de La Manufacture des Abbesses[18]).
- 1992 : Une aspirine pour deux, adaptation par Francis Perrin de la pièce Play It Again, Sam (1969, où Woody Allen joue le rôle-titre ; la pièce a été adaptée pour le cinéma en 1972 par Herbert Ross avec également Woody Allen dans le rôle-titre).
- 1994 : L'ampoule magique, adaptation française de The Floating Light Bulb (1981). Adaptation d'Attica Guedj et Stephan Meldegg, qui a aussi assuré la mise en scène. Pièce créée au Théâtre La Bruyère.
- 2006 : Adultères, mise en scène de Benoît Lavigne, avec Pascale Arbillot, Pierre Cassignard, Dominique Daguier, Xavier Gallais, Valérie Karsenti, Eglantine Rembauville, Fabrice de La Villehervé, Bernard Yerlès, au théâtre de l'Atelier à Paris. Trois pièces sur le thème de l'adultère : Riverside Drive (2003), Old Saybrook (2003) et Central Park West (1995).
- 2007 : Puzzle. Adaptation française par Sébastien Azzopardi de Second Hand Memory (créée à New York en 2004, mise en scène par Woody Allen). Pièce créée en 2007, au Théâtre du Palais-Royal à Paris, avec Michel Aumont, Anne Loiret, Sébastien Azzapardi, Gérard Lartigau, Geneviève Fontanel, Julie De Bona et Marie Le Cam.
- 2011 : Honeymoon Motel (joué à Broadway en Octobre 2011)[19].
Publications
Il existe, en français, quelques publications de nouvelles, pièces ou autres réflexions de Woody Allen parmi lesquelles :
- Pièces de théâtre
- Une aspirine pour 2 : comédie (Play it again, Sam) ; adaptation et mise en scène de Francis Perrin. Paris : "L'avant-scène", 1992, 63 p. ("L'avant-scène théâtre", n° 918).
- L'Ampoule magique (The Floating Light Bulb) ; adapt. d'Attica Guedj et Stéphan Meldegg. Paris : "L'avant-scène", 1994. (L'avant-scène. Théâtre", n° 944).
- Adultères : trois pièces en un acte (Three one-act plays, 2005) / Woody Allen ; traduit de l'américain par Jean-Pierre Richard. Paris : 10-18, 2005, 222 p. (10-18. Domaine étranger ; 3810). ISBN 2-264-04039-4
- Central Park West - Il s'agit de l'une des 3 pièces faisant partie de Adultères (2006).
- Scénarios
- Annie Hall : [Film. Scénario et dialogues in extenso (continuité)] / film de Woody Allen ; scénario et dialogues Woody Allen et Marshall Brickman. Paris : L'Avant scène, 1977, 66 p. (Avant scène cinéma n° 198. 15 décembre 1977).
- Crimes et délits (Crimes And Misdemeanors) / Woody Allen ; trad. de l'américain par Michel Lebrun. Paris : Éd. du Seuil, 1993, 163 p. (Point virgule ; 137). ISBN 2-02-012949-3
- Annie Hall : scénario bilingue / Woody Allen et Marshall Brickman ; dialogues trad. de l'américain par Georges Dutter. Paris : "Cahiers du cinéma", 2000, 214 p. (Petite bibliothèque des "Cahiers du cinéma" ; 41). Texte anglais et trad. française en regard. ISBN 2-86642-256-2
- Hannah et ses sœurs (Hannah And Her Sisters) / Woody Allen ; trad. Michel Lebrun. Paris : Éd. du Seuil, 1991, 186 p. (Point virgule ; 106). ISBN 2-02-012950-7
- Harry dans tous ses états (Deconstructing Harry) : scénario bilingue / Woody Allen ; dialogues trad. Jacqueline Cohen. Paris : "Cahiers du cinéma", 1998, 190 p. (Petite bibliothèque des "Cahiers du cinéma"). ISBN 2-86642-204-X
- Quoi de neuf, Pussycat ? (What's New Pussycat?) : Film. Découpage après montage définitif et dialogue in extenso (continuité) / scénario de Woody Allen ; réal. Clive Donner. Paris : l'Avant-scène, 1966, 56 p. (l'Avant-scène-cinéma. n° 59. mai 1966).
- Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander... (Everything You Always Wanted To Know About Sex But Were Afraid To Ask) / Woody Allen ; trad. Michel Lebrun. Paris : Éd. du Seuil, 1990, 140 p. (Points. Point virgule ; 85). ISBN 2-02-012022-4
- Entretiens
- Conversation avec Woody Allen / Jean-Michel Frodon, d'après les entretiens parus dans Le Monde. Paris : Plon, 2000, 175 p. Filmogr., 4 p. ISBN 2-259-19286-6
- Woody Allen : Entretiens avec Stig Björkman / Stig Björkman (Woody Allen on Woody Allen) ; trad. Sylvie Durastanti et Jean Pêcheux. Paris : Cahiers du cinéma, 2002, 383 p. Bibliogr. p. 379. Filmogr. p. 364-372. Index. ISBN 2-86642-324-0
- Entretiens avec Woody Allen / Eric Lax (Conversations With Woody Allen: His Films, the Movies, and Moviemaking) ; trad. Christophe Mercier : Plon, 2008 ISBN 978-2-259-20490-3
- Réflexions et recueils de nouvelles
- Dieu, Shakespeare et moi. Opus 1 (Without Feathers, 1975) ; trad. et adapt. Michel Lebrun. Paris : Solar, 1975, 270 p. Rééd. Paris : Seuil, 1985, 134 p. (Points. Point virgule ; 30). ISBN 2-02-008617-4. Paris : Éd. du Seuil, 2001, 153 p. (Point virgule ; 9). ISBN 2-02-048235-5
- Pour en finir une bonne fois pour toute avec la culture / Opus 2 (Getting Even, 1973) ISBN 978-2-7578-1306-5 (rééd 2009).
- Destins tordus (Side Effects, 1980) ; trad. Michel Lebrun. Paris : R. Laffont, 1981, 178 p. (Pavillons). ISBN 2-221-00713-1. Rééd. Paris : Seuil, 1988, 178 p. (Points. Série Point-virgule ; 58). ISBN 2-02-009871-7. Paris : R. Laffont, 2006, 203 p. (Pavillons poche). ISBN 2-221-10642-3
- L'erreur est humaine (Mere Anarchy, 2007) ; trad. Nicolas Richard. Paris : Flammarion, 2007, 252 p. ISBN 978-2-08-120367-9. Rééd. Paris : le Grand livre du mois, 2007, 252 p. ISBN 978-2-286-03261-6
- Woody Allen / Gilles Cèbe. Paris : H. Veyrier, 1981, 205 p.-[24] p. de pl. (Collection Cinéma). Contient un choix de textes de Woody Allen. Bibliogr. p. 199-204. Filmogr. p. 173-197. Discogr. p. 205. ISBN 2-85199-239-2
- Bande-dessinée
- Angoisse & Légèreté / Doutes & Certitudes (2010) (Dread & Superficiality, 2009) : ces deux albums (un seul album en version anglaise) réunissent une collection des meilleurs "comic strips" publiés quotidiennement dans les journaux américains, de 1976 à 1984, illustrés par Stuart Hample en collaboration avec Woody Allen. Éditons Fetjaine. ISBN 978-2-35425-195-6 (tome 1) et ISBN 978-2-35425-203-8 (tome 2)
- Préface
- L'Œil de l'idole de S.J. Perelman, éditions Wombat, 2011
Voir aussi
Archives Presse
- Valeurs Actuelles (hebdomadaire) : Woody Allen en eaux sombres[20] - Article de Laurent Dandrieu paru le 26 octobre 2007. (fr).
Bibliographie
- Christian Dureau, Woody Allen, Paris, PAC, coll. « Cinépoche », 1986, 146 p. (ISBN 2-85336-286-3)
- Yannick Rolandeau, Le cinéma de Woody Allen, Lyon, Aléas, 2006, 555 p. (ISBN 2-84301-144-2) [présentation en ligne]
- Jean-Philippe Guerand, Woody Allen, Payot & Rivages, coll. « Rivages-cinéma », 1995, 221 p. (ISBN 2-86930-993-7)
- Giannalberto Bendazzi, Woody Allen, Liana Levi, 1985, 199 p. (ISBN 2-86746-012-3)
- Florence Colombani, Woody Allen - Collection : Grands cinéastes, Cahiers du cinéma, 2008, 96 p. (ISBN 2-86642-523-5)
- Coordonné par Gregory Valens, Woody Allen - Collection Positif, Éditions Scope La Collection Positif, 2008 (ISBN 2-912573-23-8)
- Guillaume Evin, Woody Allen, Un ovni à Hollywood - Collection Les 50 plus belles Histoires, Timée-éditions, 2008, 139 p. (ISBN 2-3540106-99)
- Fabian Maray, Woody Allen little big man, Somnambule Equivoque, 2010, 199 p. (ISBN 2930377240)
- Laurent Dandrieu, Woody Allen, portrait d'un antimoderne, CNRS éditions, 2010 (ISBN 2-2710667-43)
Travaux universitaires
- Philippe Bellaloum, L'angoisse existentielle dans l'œuvre cinématographique de Woody Allen et les mécanismes de défense par l'humour et la dérision, Université de Rouen, Thèse de doctorat d'état, Faculté de médecine de Rouen, 1988, 126 p. [présentation en ligne]
- Fatima-Zahra Benjelloun Touimi, La représentation des femmes dans les films de Woody Allen, Université Paris 10, Thèse de doctorat, Études anglaises, Paris, 2003, 358 p. [présentation en ligne]
Documentaires sur Woody Allen
La liste n'est pas exhaustive mais recense les principaux documentaires réalisés sur Woody Allen.
- To Woody Allen from Europe with Love (1980), téléfilm documentaire réalisé par André Delvaux, 90 minutes
- Meetin' WA (1986), court métrage documentaire réalisé par Jean-Luc Godard, 26 minutes
- Wild Man Blues (1998), long métrage documentaire réalisé par Barbara Kopple, 94 minutes
- Woody Allen: A Life in Film (2002), téléfilm documentaire réalisé par Richard Schickel, 90 minutes
Liens externes
- Woody Allen sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- Woody Allen sur AlloCiné
- (fr) [vidéo] Portrait de Woody Allen en vidéos sur ina.fr
- Woody Allen Web en espagnol
Notes et références
- The Religious Affiliation of Woody Allen influential director and actor consultation du 22 avril 2010. Cf.
- « I've learned a couple of things on my own since and modified things he taught me, but everything, unequivocally, that I learned about comedy writing I learned from him. »
- Tombe les filles et tais-toi (Play It Again, Sam), réalisé pour des raisons purement contractuelles par Herbert Ross). Sixième si l'on compte
- Le Figaro, mercredi 31 octobre 2007, p. 27.
- Le Figaro, mercredi 31 octobre 2007, p28
- IMDB
- « Woody Allen : "Je n’ai jamais fait un grand film" », Les Inrockuptibles, 1er juillet 2009.
- Premiere.fr
- http://www.imdb.com/title/tt1605783/
- http://blogs.lexpress.fr/on-verra-demain/2011/10/16/woody-allen-change-de-titre/
- http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Woody-Allen-Les-gens-veulent-voir-Leonardo-DiCaprio-courir-apres-Scarlett-Johansson/%28gid%29/2659082
- http://www.hollywoodreporter.com/news/germany-next-stop-woody-allens-225826
- Soon-Yi Previn. Il donnera le nom de Bechet à l'une des deux filles qu'il adoptera avec
- The Guardian.
- The Numbers - Movie Box Office Data, Film Stars, Idle Speculation
- Box Office Mojo
- http://www.doollee.com/PlaywrightsA/allen-woody.html
- http://www.manufacturedesabbesses.com/theatre-paris-piece-dieu_lhistoire-115-2.html
- http://www.newyorktheatreguide.com/news/ap11/threeoneacts556566.htm
- Woody Allen en eaux sombres de Laurent Dandrieu consultation du 9 avril 2010. Cf. L'article
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