Occitanie

Occitanie
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Occitanie dans un texte imprimé en 1644.
Drapeau contemporain de l'Occitanie.
Occitanie dans un texte imprimé en 1647.
Carte représentant la plupart des villes importantes de l'Occitanie.

L’Occitanie (Occitània[1] ou Óucitanìo[2] en occitan) est une région historique du sud-ouest de l’Europe où l’occitan fut la majeure langue vernaculaire (voir les différents noms de l'Occitanie). La langue étant le principal point de repère géographique, ce terme désigne le territoire d’usage de l’occitan depuis le XXe siècle jusqu'à aujourd'hui[3].

L’Occitanie couvre la majeure partie du sud de la France, les vallées alpines de l’Ouest du Piémont, en Italie, le Val d'Aran en Espagne et Monaco[4] soit une superficie d'environ 190 000 km². Elle compte environ quinze millions d'habitants[5],[6] dont environ 20% d'habitants nés en dehors du territoire[7]. En revanche, en l’absence de recensement linguistique, on ne connaît qu'imparfaitement le nombre de locuteurs de l'occitan[8].

L’Occitanie est caractérisée par la culture occitane qui représente depuis le Moyen Âge le second versant de la culture romane en France et dans une moindre mesure en Italie, en Espagne et à Monaco[9].

Le gentilice est Occitan, Occitane[10],[11].

Sommaire

Désignations et contestations

Testament de Lancelot d'Orgemont, 1286. Premier président du Parlement de Langue de Oc, il déclare faire son testament selon la coutume de l'Occitanie, mores patriae occitanae.
Mention de l'Occitanie regroupant Toulousain, Agenais et Saintonge en 1756
Entrée oucitanìo dans le trésor du Félibrige de Frédéric Mistral

L'ensemble des pays de langue d'oc a connu diverses désignations au cours de l'histoire (voir les différents noms de l'Occitanie).

L'idée que toutes les personnes qui parlent occitan appartiennent à un « espace culturel commun[12] » a soulevé et soulève encore des oppositions chez ceux qui y voyaient soit une menace à l'unité nationale française[13], soit la négation d'une identité régionale (notamment en Auvergne, Béarn[14] et Provence[15]). Parallèlement au terme langues d'oc, ces régionalistes ont récemment introduit la notion de Domaine d'Oc[16].

Comme le mot Languedoc (décomposé en "Langue de Goth[17]"), le mot Occitanie a fait l'objet d'étymologies fantaisistes. Ainsi, dans La Minerve Française, ouvrage collectif paru à Paris en 1818, on trouve une histoire des changements de nom des provinces qui fait du mot Occitanie un doublet du mot Occident formé au Bas-Empire, en lui donnant pour origine le sens de "régions située à l'Ouest[18]", et non de région où l'on parle la langue d'Oc.

Historiographie du concept d'Occitanie

La langue d'oc est une langue territorialisée, c'est-à-dire parlée principalement sur un territoire dont on peut décrire les frontières. Cette partie s'attache à décrire les fondements du concept d'Occitanie (2.1), les différents noms qu'a pu prendre ce territoire (2.2) et la création du concept moderne d'Occitanie (2.3).

Un objet d'étude unique : la culture d'oc

Les locuteurs de la langue d'oc n'emploient pas une seule acception de leur langue car l'occitan n'est pas une langue monolithique avec par exemple un seul dictionnaire où chacun des locuteurs retrouve exactement son vocabulaire, mais une juxtaposition de dialectes. Aussi, de nombreuses études se sont focalisées sur les différences entre les provençaux, les languedociens, etc. Il faut aussi rappeler les nombreuses caractéristiques communes de l'espace culturel occitan et qui ne sont généralement considérées comme partisanes :

  • La conscience d'une culture commune. Robert Lafont développe cette idée dans l'introduction de l'Histoire et anthologie de la littérature occitane[19]. La référence aux troubadours est essentielle. Cet argument socio-linguistique est modulé selon les auteurs mais il est accepté par tous les courants, y compris chez les auteurs qui parlent de "domaine d'oc" puisque par définition, leur étude du domaine d'oc repose sur la conscience de l'existence d'une culture commune.
  • L'intercompréhension. Les différents locuteurs de la langue partagent de nombreux traits communs (l'accentuation tonique, un vocabulaire proche, l'emploi fréquent du subjonctif, etc.) qui permettent une compréhension mutuelle. Pour les occitanistes, cette intercompréhension signifie que l'Occitan est une seule langue, pour les autres, elle signifie que ces langues sont très proches mais tous acceptent que les locuteurs de cet espace se comprennent.
  • Des caractéristiques sociales communes. L'exemple le mieux étudié est celui du droit romain qui se maintient mieux dans la société alto-médiévale occitane que dans le Nord de la France[20]. Ces caractéristiques sociales ne sont pas non plus éternelles et intangibles car le jeu des influences européennes, notamment avec le Nord de la France, peut estomper ces particularités sociales[21]. Cela est remarquable par exemple pour l'éducation au XVIIIe siècle : Pierre Goubert et Daniel Roche écrivent, pour expliquer la faible alphabétisation en Occitanie, qu'il existe sur ces territoires une confiance maintenue dans les vieux langages vulgaires[22]. Autre exemple : De nombreux débats ont eu lieu aussi autour de l'expression Midi rouge forgée par Maurice Agulhon[23] pour savoir si le "pays d'oc" avait été plus "républicain" que la moitié nord de la France. Enfin, pour André Armengaud[24], ces caractéristiques sociales communes permettent d'écrire une synthèse historique. Mais depuis 1979, aucune autre Histoire d'Occitanie n'a été entreprise.

Différents noms de l'Occitanie ou de ses régions

Pars occitana dans un livre imprimé en latin en 1530.

Tout comme la langue d'Oc, l'Occitanie a été désignée sous diverses appellations successives[25]. Les termes ne sont pas exclusifs : on peut, à une même période, trouver des auteurs qui emploient des termes différents. Occitanie ou Pays d'Oc sont les termes les plus fréquemment employés aujourd'hui. Toutefois le terme de Provence est encore usité quand les félibres chantent la Coupo Santo par exemple lors de la fête annuelle de l'Estello.

  • Dioecesis Viennensis (Diocèse de Vienne) et Dioecesis Septem Provinciarum (Diocèse des Sept Provinces), sous Dioclétien et Constantin lors d'une division de l'Empire romain, la Gaule est divisée en diocèses et celui de Vienne a sa frontière sur la Loire, contourne le Massif Central et passe le Rhône entre Lyon et Vienne[26]. C'est le début de la bi-partition entre langue d'oc et langue d'oil[27].
  • Royaume d'Aquitaine: en 781, Charlemagne crée un nouveau royaume d'Aquitaine et nomme son fils Louis à sa tête. Ce nouvel État comprenait l'Aquitaine proprement dite (région entre Garonne et Loire et le Massif central) ainsi que la Vasconie. En 806, Charlemagne partage son empire. Louis reçoit en plus de l'Aquitaine la Marche d'Espagne, la Septimanie et la Provence.
  • Aquitaine jusqu'au XIe siècle : ce terme regroupait le Languedoc, la Gascogne et l'ancienne province romaine du même nom.
  • Proensa (Provence), du latin Provincia qui désignait initialement la Province Romaine[28] est utilisé dès le XIe siècle: ensemble des pays de langue d'oc (aussi appelée langue provençale) du sud de la Loire.
  • Lingua Occitana (Langue d'oc) ou Pars occitana (Partie d'oc) créée en latin par l'administration capétienne avec la combinaison de la particule Oc (oui) et de la prestigieuse Aquitania (Aquitaine)[29] pour désigner les nouveaux territoires royaux conquis au sud de la Loire. Apparu au XIIIe siècle[30], ce terme servit, après l'annexion de la quasi-totalité des pays du Midi par la France, à désigner uniquement le Languedoc.
  • Respublica Occitania au cours du XIVe siècle[31].
  • Patrie de langue d'oc (latin patria linguae occitanae), dans les textes officiels du Royaume de France à partir du XIVe siècle[28].
  • Provinces de l'Union ou Provinces-Unies du Midi: en février 1573 les huguenots et les catholiques modérés créent une république fédérative où chaque province jouit d'une grande autonomie face au pouvoir central[32].
  • Gascogne après l'édit de Villers-Cotterets, « on appelle du nom général de Gascogne ou de Gascons, les pays et les peuples situés à gauche de la Loire où on parle encore l'ancien provençal[33] ». Utilisé essentiellement à partir de l'accès au trône de France d'Henri IV (1589) et jusqu'à la Révolution française[34].
  • Provinces réputées étrangères du sud de la France depuis le milieu du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle (voir: Traites)
  • Occitania dans l'Encyclopédie de Diderot[35].
  • Occitanie (au sens de l'ensemble des parlers d'oc) : en 1732 dans le recueil des lois capétiennes de Secousse[36], en 1878, dans le Trésor du félibrige, en 1911 dans les Statuts du félibrige[37] ; en 1927, Estieu et Salvat fondent le Collège d'Occitanie[38]. Pour Nicolas Quint, « l'adjectif occitan est couramment utilisé par l'ensemble de la population pour désigner des concepts et objets mais pas des êtres humains[39] ».
  • Midi : est une notion géographique vague indiquant d'une manière assez imprécise les régions de parlers occitans du Sud de la France.
  • France méridionale : est une autre appellation géographique vague indiquant d'une manière assez imprécise les régions de parlers occitans du Sud de la France.
  • Pays d'Oc : est apparu au XIXe siècle sous l'impulsion de Frédéric Mistral[40], repris par Antonin Perbosc quatre ans plus tard.
  • Domaine d'oc : néologisme apparu à la fin du XXe siècle chez les partisans de plusieurs « langues d'oc. »

Le terme Occitanie recouvre aujourd'hui une région linguistique. Ce sens était utilisé à l'époque médiévale attestée depuis 1290[41]. Le 29 mai 1308, lors du consistoire de Poitiers, il ressort que le roi de France règne sur deux nations : l'une de lingua gallica et l'autre de lingua occitana. Cette partition entre langue d'oc et langue d'oïl dans l'espace gallo-roman est fort ancienne puisqu'elle débuta avec la romanisation elle-même[27]. En 1381, le roi Charles VI considère que son royaume comprend deux parties: les pays de langue d'oc ou Occitanie et les pays de langue d'oil ou Ouytanie « Quas in nostro Regno occupare solebar tam in linguae Occitanae quam Ouytanae[42] ». Occitanie reste en vigueur dans l'administration jusqu'à la Révolution française de 1789. Il est repris au XIXe siècle par l'association littéraire du Félibrige[37] puis il est à nouveau revendiqué depuis le XXe siècle, notamment depuis la fin des années 1960.

L'apparition du concept moderne d'Occitanie

Occitania dans un livre imprimé en latin en 1575.

Si le terme Occitanie apparaît en français dès le milieu du XVIIe siècle[43],[44], puis en 1732 dans un recueil de lois de l'ancien régime[45], il ne devient courant qu'au début du XXe siècle. Dans l'entre-deux-guerres, une école félibréenne, l'Escòla Occitana est créée en 1919 en Languedoc toulousain. La Societat d'estudis occitans voit le jour en 1930. Ces initiatives (ainsi que d'autres) restent très liées, notamment par la double appartenance de leurs principaux animateurs, au Félibrige, dont les statuts de 1911 mentionnaient d'ailleurs l'Occitanie.

Après la Seconde Guerre mondiale, la création de l'Institut d'études occitanes, présidé par un résistant (à une époque où le Félibrige comme la SEO étaient entachés par des procès de collaboration), mais surtout son action en matière de réforme linguistique, notamment sa volonté d'adapter la norme classique au provençal, marquent une rupture avec une fraction importante du Félibrige[46]. François Fontan crée le premier parti ouvertement nationaliste occitan en 1959.

Histoire

Article détaillé : Histoire de l'Occitanie.

Depuis le Moyen Âge, l'Occitanie a une certaine conscience de son unité[47] comme le montre l'important développement de la littérature de langue occitane. Cette unité se retrouve maintenant sous la dénomination de Midi. Pourtant l'Occitanie n'a jamais constitué une entité politique. Plusieurs tentatives d'unification politique ont eu lieu, surtout entre le 11e et le 13e siècles, principalement menées par le duché d'Aquitaine, le comté de Toulouse et le royaume d'Aragon[48]. Depuis le 19e siècle, plusieurs mouvements ont essayé d'améliorer l'utilisation sociale de l'occitan et d'obtenir la reconnaissance publique de la culture occitane. Une partie du mouvement occitaniste exprime des revendications politiques allant de l'autonomie régionale à l'indépendance complète. En 1990, l'occitan a été reconnu comme une langue officielle du Val d'Aran[49] (Espagne) puis dans toute la Catalogne en 2006. En 1999, c'est devenu une langue protégée dans une grande partie des vallées occitanes[50] (Italie). En 2007 la région Midi-Pyrénées et le département des Pyrénées-Orientales (France) ont adopté des dispositions en faveur de la langue et de la culture occitane. En 2009, c'est le cas de la région Rhône-Alpes (France).

Géographie

Généralités

L'Occitanie forme un grand isthme entre la péninsule ibérique et le reste de l'Europe, en s'étendant entre deux mers: la mer Méditerranée et l'océan Atlantique et trois massifs montagneux: les Alpes, le Massif Central et les Pyrénées. Dans l'ensemble, ce qui caractérise ces pays d'oc est leur ossature montagneuse avec trois refuges « quasi inexpugnables », les Pyrénées , le Massif central et les Alpes[51] et de nombreuses vallées et plateaux.

Les plus grandes villes sont, d'ouest en est: Bordeaux, Toulouse, Clermont-Ferrand, Montpellier, Marseille et Nice.

L'Occitanie s'étend sur quatre États :

  • En France : l'Occitanie correspond à peu près à la notion vague de « Midi » qui comprend l'essentiel du Massif central et presque toutes les régions du sud, sauf la Corse, le Roussillon où l'on parle catalan et le Pays basque.
  • En Italie : les Vallées Occitanes, dans les Alpes (rattachées aux régions Piémont et Ligurie).
  • En Espagne : le Val d'Aran.
  • À Monaco : qui est un cas particulier puisque le ligure y est aussi largement présent.

Régions culturelles

Les régions d'Ancien Régime qui composent l'Occitanie sont les suivantes : Auvergne, Bourbonnais (moitié sud), Couserans, Dauphiné (moitié sud), Comté de Foix, Comté de Nice, Périgord, Gascogne, Guyenne, Languedoc, Angoumois (extrémité orientale), Limousin, Poitou (extrémité sud-est), Marche, Provence, Comtat Venaissin, Velay, Vivarais.

Régions administratives

Les régions administratives couvrant l'Occitanie sont les suivantes : Aquitaine (sauf les périphéries où l'on parle basque et saintongeais), Auvergne (sauf le nord de l'Allier), Limousin, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon (sauf les Pyrénées-Orientales où l'on parle majoritairement le catalan bien que la région du Fenouillèdes, au Nord-Ouest du département, soit de langue et de culture occitane), Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes : dans la moitié sud, à savoir presque toute la Drôme et l'Ardèche, le sud de l'Isère et quelques franges de la Loire. Dans les autres départements, la langue régionale est le francoprovençal, Poitou-Charentes : dans l'est de la Charente et dans le sud-est de la Vienne, Région Centre : dans quelques communes au sud, Piémont (Italie): dans les Vallées Occitanes, Ligurie (Italie): dans quelques communes à l'est, appelées collectivement Vallées Occitanes, Catalogne (Espagne) : dans le Val d'Aran (voir : "Régions occitanes" pour plus de précisions).

Délimitations géographiques

La délimitation géographique de l'Occitanie la plus couramment acceptée, a été précisée entre 1876 - début des recherches sur les frontières linguistiques[52] - et le XXe siècle[53]. L'Occitanie couvre en gros un tiers sud de la France (appelé couramment Midi, incluant Monaco), les Vallées occitanes et Guardia Piemontese, en Italie, ainsi que le Val d'Aran, en Espagne.

La pratique de l'occitan n'est pas la même uniformément sur tout le territoire. En outre, il existe une zone de transition linguistique au nord appelée Croissant où les parlers d'oil et d'oc interfèrent fortement (voir Croissant). A contrario, certains territoires ne sont pas considérées comme faisant partie de l'Occitanie selon la définition moderne[54] :

Grandes villes d'Occitanie

Ce tableau donne le classement des grandes villes occitanes selon la population de leur aire urbaine (recensement de 1999). Il inclut toutes les communes et aires urbaines de plus de 100 000 habitants.

L'aire urbaine englobe l'agglomération (pôle urbain) ainsi que les communes de la couronne périurbaine dont au moins 40% de la population résidente ayant un emploi travaille dans l'agglomération ou dans des communes attirées par celle-ci (définition INSEE).

Les chiffres indiqués sont ceux de la population totale (avec doubles comptes) pour les communes, et sans doubles comptes pour les agglomérations et aires urbaines.

Débat autour de l'Occitanie

Une identité commune ?

En 1979, paraît l'Histoire d'Occitanie co-édité par l'Institut d'études occitanes et les éditions Hachette. Le titre fait penser à l'histoire d'un pays. L'ouvrage est paru sous la direction Robert Lafont et défend la thèse qu'on peut écrire l'histoire du peuple occitan comme celle de n'importe quel autre peuple. Il n'est pas rare de trouver sous la plume des occitanistes des références à la colonisation française[56] ou au peuple occitan[57]. Un certain nombre d'intellectuels et de mouvements culturels ou politiques aspirent à une renaissance littéraire en langue d'oc, et parfois, à une autonomie, voire une indépendance totale (politique, culturelle et économique) des zones qu'ils considèrent comme occitanes.

Le problème de la standardisation de l'écriture

Au XIXe siècle, l'effort d'unification a surtout porté à unifier le « pays d'oc » (comme on disait alors) autour de la graphie et de la forme de langue utilisées par Frédéric Mistral (un provençal rhôdanien expurgé de formes trop locales et de certains francismes, appelé provençal mistralien). Dès la fin du XIXe siècle, une tendance du Félibrige prône le retour à un système plus proche de celui de l'ancien occitan (Joseph Roux, limousin, Prosper Estieu, Antonin Perbosc, languedociens). Au XXe siècle, la graphie classique devient majoritaire, mais elle coexiste avec des graphies minoritaires au global, mais parfois majoritaires dans une région (ex : la graphie mistralienne en Provence).

Gui Martin et Bernard Moulin, dans leur Grammaire provençale, établissent le parallèle entre la graphie classique et l'occitanisme culturel[58].

Il existe - comme en français - une palatisation du CA et du GA latins en CHA et en JA. Elle est toujours vérifiable dans la partie septentrionale de l'Occitanie et définit ce que les linguistes ont dénommé le « nord-occitan ». À titre d'exemple, canta devient chanta, castel, chastel et plaga, plaja[59].

Des symboles communs ?

Articles détaillés : Croix occitane et Étoile à sept branches.

Deux symboles sont généralement employés pour désigner l'Occitanie : l'étoile à sept branches (astrada en graphie classique, astrado en graphie mistralienne) et la croix occitane (crotz occitana, crous óucitano), parfois aussi appelée croix de Toulouse. Ces deux symboles sont souvent utilisés seuls[60] et ils entrent alors en concurrence entre eux. Mais ces symboles sont aussi plus souvent associés pour symboliser l'unité du pays d'oc.

La croix occitane est de geules à la croix vidée, cléchée (ou pattée) et pommetée d'or. Il en existe plusieurs espèces : dans certains cas, les pommetées forment un rond (ci-contre), dans d'autres un carré.

La première apparition de la croix, concernant le Comté de Toulouse, date du règne de Raymond V. Il existe notamment une description du sceau de ce comte datée de 1165.

Pour le moment, les documents ne permettent pas de déterminer une origine unique incontestable.

Mouvements culturels et politiques

Il y a une distinction fondamentale entre les mouvements dont la vocation est culturelle et les mouvements strictement politiques qui se présentent aux élections. Les associations culturelles comme le Félibrige et l'Institut d’Études Occitanes ont toujours voulu être hors des partis politiques pour mieux rassembler l'ensemble des locuteurs de l'occitan.

L'absence d'unité politique de l'Occitanie[61] persiste. Le regroupement, dans le cadre des eurorégions qui dépassent le cadre régional de 1956, de collectivités territoriales, n'a pas permis de constituer une eurorégion « Occitanie » (Le Midi-Pyrénées, le Languedoc-Roussillon, la Catalogne et l'Aragon se sont associés de leur côté alors que le Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d'Azur, la Ligurie, le Piémont et le Val d'Aoste se sont associés du leur; et l'Aquitaine s'est associée avec l'Euskadi et la Navarre).

Les partis politiques s'inscrivant dans le cadre de l'Occitanie (Parti de la Nation Occitane, Parti Occitan) ont par ailleurs du mal à gagner une audience importante et à obtenir des élus. Ils n'ont jamais eu d'élus aux parlements nationaux ou au parlement européen, dans les conseils généraux français, ainsi qu'au sein de grandes agglomérations urbaines. Toutefois aux élections régionales françaises de 2010, le Parti occitan, dans le cadre de la participation de RPS à Europe Ecologie, fait son entrée dans 5 conseils régionaux (David Grosclaude en Aquitaine[62], Guilhem Latrubesse en Midi-Pyrénées, Gustave Alirol en Auvergne, Anne-Marie Hautant et Hervé Guerrera en Provence[63]).

Dans le Val d'Aran, les partis politiques locaux sont rattachés aux partis catalans : Unitat d'Aran, actuellement au pouvoir, s'inscrit dans le Parti Socialiste Catalan, tandis que Convergència Democràtica Aranesa - Partit Nacionalista Aranès est rattachée à la Convergence démocratique de Catalogne.

Culture

La plus ancienne association est le Félibrige. Une partie de ses membres a fondé un mouvement distinct sous le nom d'institut d'études occitanes après la Seconde Guerre mondiale. Les principaux mouvements sont les suivants. Ils affirment l'unité de l'occitan-langue d'oc dans sa diversité dialectale :

  • Institut d'études occitanes (IEO), maintien et développement de la langue et de la culture occitane dans son ensemble.
  • Conselh de la Lenga Occitana (CLO), organisme scientifique de codification de l'occitan dans la norme classique
  • Federacion dels Ensenhaires de Lenga e Cultura d'Òc (FELCO), ensemble d'enseignants et de parents d'élèves liés à l'enseignement de l'occitan dans le secteur public
  • Calandretas, écoles associatives occitanes de statut privé
  • Félibrige mouvement historique mistralien, littéraire et linguistique.
  • Parlaren mouvement mistralien, en Provence
  • Académie des arts, lettres et sciences de Languedoc


Une partie des associations adhérentes au Félibrige et à Parlaren revendiquent néanmoins une langue provençale distincte de l'occitan. D'autres associations revendiquent des "langues d'oc" distinctes, même s'ils se sont pour certains regroupés dans une Alliance des langues d'Oc.

  • Association prônant une identité auvergnate distincte :
    • Cercle terre d'Auvergne (membre de l'Alliance des langues d'oc)
  • Association prônant une langue béarnaise et gasconne distincte :
    • Institut béarnais et Gascon (membre de l'Alliance des langues d'oc)
  • Association prônant une langue cévenole distincte :
    • Lou Clu en Ceveno (membre de l'Alliance des langues d'oc)
  • Association prônant une langue niçoise distincte :
  • Associations prônant une langue provençale distincte :
    • l'Astrado Prouvençalo
    • Unioun Prouvençalo (membre de l'Alliance des langues d'oc)
      • Unioun Prouvençalo Transaupino équivalent pour l'Italie
    • Collectif Prouvènço (membre de l'Alliance des langues d'oc)
      • Consulta provenzale équivalent italien du Collectif Prouvènço


À l'inverse, certains groupes revendiquent une identité occitano-romane incluant les pays catalans.

  • Groupes participants activement à l'Eurocongrès 2000:
    • Fédération Occitano-Catalane
    • Fundation Occitano-Catalane
    • Cercle d'Afrairament Occitanocatalan
    • Comitat d'Afrairament Occitano-Catalan
    • Association Euroccat
    • Association Espaci Occitan
  • Autres groupes:
    • Oc Valéncia Centre Internacional de Recerca i Documentació Científica


Contrairement à d'autres ethnies (p.ex. basques ou bretons), il n'existe pas de revendications d'une identité occitane historique. Ceci exclut l'irrédentisme sur les territoires désoccitanisés précocement (Poitou, Saintonge,...) et les parties non occitanophones d'anciennes Provinces ou d'anciens États occitans (royaume de Navarre, Dauphiné,...).

Politique

  • Convergéncia Democratica Aranesa-Partit Nacionalista Aranés (CDA-PNA) : centriste et autonomiste. Lié à Convergence démocratique de Catalogne.
  • Esquèrra Republicana Occitana (ÈRO) : gauche/social-démocratie et indépendantiste. Section locale de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC).
  • Gardarem la Tèrra : altermondialiste
  • Iniciativa Per Occitània, laboratoire politique, culturel et social : mouvement indépendantiste
  • Libertat esquèrra revolucionària occitana est un mouvement panoccitan d'extrême gauche qui a remplacé "Anaram au patac", "Combat d'Òc" et "Hartèra" lors du congrès de refondation du 19 septembre 2009.
  • Ligue pour la restauration des libertés niçoises : conteste le rattachement du comté de Nice à l'État français en 1860.
  • Nissa Rebela : Parti autonomiste niçois, proche du bloc identitaire.
  • Ligne Imaginot : altermondialiste
  • Movement Régionalista Lengadocian : coalition électorale proche du PNO
  • Occitània Libertària : anarcho-communiste
  • País Nòstre : régionaliste, implanté en Languedoc.
  • Paratge : laboratoire d'idées politiques. Sa principale section se trouve dans les Vallées occitanes (Italie). Sa section provençale s'appelle Para(t)ge Mar, Ròse e Monts.
  • Parti de la nation occitane (PNO) : indépendantiste modéré
  • Partit Occitan (PÒC) : autonomiste, gauche/centre-gauche. Le PÒC adhère à des entités plus larges :
  • Unitat d'Aran : social-démocratie, régionaliste-autonomiste
  • Unitat d'Òc : fédère des militants politiques d'horizons différentes (PNO, PÒC et indépendants)


Parmi les anciens mouvements politiques, on peut citer :

  • Anaram Au Patac : extrême gauche, a participé au CRÒC
  • Comitat Occitan d'Estudis e d'Accion (COEA) : autonomiste de gauche
  • Comitats d'Accion Occitana (CAO) : gauche
  • Corrent Revolucionari Occitan (CRÒC) : indépendantiste lié à l'extrême gauche révolutionnaire.
  • Entau País : autonomiste de gauche implanté en Gascogne
  • Federacion Anarquista-Comunista d'Occitània (FACO) : indépendantiste, communiste libertaire
  • Hartèra, mouvement de la jeunesse révolutionnaire d'Occitanie : extrême gauche
  • Lucha Occitana : groupe d'intellectuels, d'étudiants et de syndicalistes agricoles, idéologiquement de gauche révolutionnaire, autonomiste et socialiste.
  • Movimento Autonomista Occitano (MAO) : branche du Parti nationaliste occitan dans le Piémont occitan italien. Seul son journal Ousitanio Vivo continue de paraître.
  • Partit Provençau : autonomiste
  • Pòble d'Òc : indépendantiste et libertaire
  • Le mouvement Volèm Viure al País (VVAP) : mouvement socialiste composé de différents groupes locaux autogestionnaires. Il n'existe plus mais le slogan qu'il a en fait repris reste souvent employé.

Langue et culture

Articles détaillés : Ancien occitan, Occitan et Littérature occitane.

C'est au Moyen Âge qu'apparaît une langue littéraire, sous le nom de langue limousine, depuis désignée comme la koinê (langue commune) des troubadours[64]. L'importance qu'elle prit dans toute l'Europe occidentale fut rendue possible par la création d'un état occitano-catalan puissant ayant pour suzerains les comtes de Toulouse et de Barcelone[65]. Cette langue désignée aussi sous le terme de proensal (provençal) fut nommée pour la première fois comme « langue d'oc » par Dante dans ses ouvrages De Vulgaris Eloquentia (I, chap. VIII) et La vita nuova (XXV)[29].

Langue et littérature

Ensembles supradialectaux de la langue d'oc

L'occitan et le français ont non seulement une même origine latine mais elles s'entre-interfèrent au niveau culturel[66]. Selon certains linguistes, l'occitan se compose de quatre groupes dialectaux[59] :

Médias

Bien que parlée ou comprise par plusieurs millions de personnes, la langue occitane ne possède pas une seule chaîne de télévision spécifique mais d'émissions hebdomadaires, de divers médias et principalement dans la presse écrite.

Divers aspects culturels

La culture en langue d'oc comprend de nombreux chants traditionnels et une création diversifiée.

La gastronomie méridionale est réputée.

  • Jeu de quilles de 9
  • La course landaise, qui est la version actuelle des anciennes courses de taureaux lâchés dans les rues.
  • La course camarguaise, pratiquée le Gard, les Bouches-du-Rhône (région de la Camargue) et dans une moindre mesure l'Hérault et le Vaucluse, et dont le but est d'aller chercher des attributs placés sur les cornes du taureau.
  • La pelote basque, ancêtre du jeu de paume français. Malgré les interdictions de jouer en France, ce jeu est resté pratiqué traditionnellement au Pays basque et en sud-Gascogne.
  • Le rugby possède en Occitanie un fort côté identitaire qui est lié aux origines de l'implantation de ce sport. À une époque, les syndicats d'ouvriers et même les regroupements étaient interdits. Le rugby a permis le développement des luttes sociales. En effet, les vestiaires du rugby étaient le seul lieu pour échanger des idées politiques entre de petits groupes. Les rencontres entre équipes originaires de différentes régions ont permis une propagation d'idéaux sociaux. L'entraide et le soutien mutuel entre rugbymans liés à cette époque ont aussi contribué à mêler sport, social et identité commune. Le rugby à XIII est solidement ancré dans l'Aude, en Provence, Lot-et-Garonne et dans la région toulousaine. On trouve aussi le rugby à XV (les équipes de Brive, de Toulouse, de Béziers, de Narbonne, de Tarbes, de Pau, d'Agen, de Toulon, d'Auch et de Montferrand comptent parmi les plus réputées).
  • En football l'Associacion Occitana de Fotbòl a fondé l'équipe d'Occitanie non reconnue par la FIFA, la sélection participe aux compétitions du NF Board, dont la Viva World Cup.Elle a disputé son premier match en février 2005 à Béziers contre l'équipe de Monaco (score 0-0), également une sélection locale participant au NF Board. La sélection a organisé la première Viva World Cup où elle termine troisième sur quatre équipes participantes. En 2008, elle est éliminée en quart de finale du second tour de l'Europeada, une compétition ayant réuni vingt équipes de minorités européennes. Elle a participé à la troisième édition en 2009, organisée par l'équipe de Padanie, où elle termine cinquième sur six.
  • La pétanque (de "pe" signifiant "pied", et de "tanca" signifiant « pieu, attache » en occitan provençal)
  • Le pilou, lo pilo sur la côte niçoise (pièce trouée avec un floc servant de guide)
  • La balle au tambourin joué dans la région de Montpellier
  • La joute nautique (joutes languedociennes pratiquées de Béziers au Grau-du-Roi, joutes provençales pratiquées en Provence et sur la Côte d'Azur).

Parmi les fêtes remarquables :

Notes et références

  1. Occitània avec un accent grave sur à selon la norme classique. La variante Occitania* — sans accent — est considérée comme incorrecte. Voir la grammaire normative d'Alibert (p. viii) et les préconisations du Conseil de la langue occitane (p. 101).
  2. Écriture selon la graphie mistralienne.
  3. L’Occitanie et sa langue, sur le site du Conseil régional de Midi-Pyrénées.
  4. Il existe aussi une variante d'occitan monégasque autochtone (quartier du Port à la Condamine et de Saint Roman) - dite patois - qui est appelée moneguier. (René ANFOSSO, locuteur de moneguier p. 51 in REVEST Laurenç Nissa e Occitània per Garibaldi. Anthologie garibaldienne d'Oc, SERRE éd., Nice, 212 p.)
  5. Sur la base du recensement français de 1999, la population a été estimée à 14 millions d'habitants, voir: ALCOUFFE Alan (2001) “Cultura occitana e devolopament economic”, 361-382 [13 de desembre de 2000], Treballs de la Societat catalana de geografia, vol. XVI, 2001, núm. 52 Societat catalana de geografia 1 et Societat catalana de geografia 2
  6. Plus de détails dans l’article (oc) w:oc:Geografia_d'Occitània#Populacion_detalhada.
  7. "Environ 20% de la population actuelle est née en dehors du territoire (de 30 à 35% en Provence, moins de 20% à l'ouest du territoire). Cette immigration s'est produite surtout entre 1975 et 1993. Les langues parlées par les nouveaux venus sont majoritairement le français et ensuite les langues de l'immigration (arabe, berbère, etc.)." in Rapport Euromosaic
  8. Philippe Martel admet : "disons le nous ne savons pas combien il y a d’occitanophones dans ce pays" Martel Philippe, « Qui parle occitan ? », Langues et cité, 10, Paris, DGLFLF, 12/2007
  9. Pierre Bec, La Langue occitane, Éd. Presses Universitaires de France, Paris, 1986, p. 3.
  10. occitans sur Larousse.fr
  11. Occitan sur le Dictionnaire de l’Académie française, neuvième édition en ligne
  12. Un autre point de vue, défendu d'une certaine manière par ce site, dépasse la notion d'espace culturel uni et parle de nation.
  13. Par exemple, Henri-Irénée Marrou, historien et musicologue né à Marseille, écrivit dans la revue Esprit lors de la sortie de l′Histoire d'Occitanie dirigée par Robert Lafont : Il n'y a jamais eu d'Occitanie !. Marrou se revendiquait français et voyait dans la notion d'Occitanie une atteinte à l'unité nationale.
  14. Position de l'I.B.G. « Certains Gascons ne se sentent pas du tout occitans ».
  15. André Ariès tout en étant locuteur de la langue d'oc n'était pas occitan.
  16. Philippe Blanchet, directeur de la revue France Latine
  17. Gilles Ménage, Dictionnaire étymologique de la langue française, 1750
  18. "Cette province fut longtemps connue sous le nom de "Gaule narbonnaise", puis de Septimanie. Quand on divisa de nouveau l'Empire romain, on donna le nom d'Occitanie aux régions situées vers l'Ouest (de la Provence), et de Novempopulanie à la province de Bordeaux."
  19. Robert Lafont, L'âge classique, tome I de l'Histoire et anthologie de la littérature occitane, Montpellier, Les Presses du Languedoc, 1997.
  20. Droit privé comparé Par Jean-François Gerkens
  21. voir sur ce sujet les chapitres 2, 3 et 5 du présent ouvrage. Jean-François Gerkens, Ibid, pages 74-75.
  22. Goubert et Roche
  23. « Le Midi rouge » est - il bien une réalité ? Entretien avec Jean-Jacques Becker et Gilles Candar, parution dans la revue Arkheia n°17-18.
  24. André Armengaud et Robert Lafont (dir.), Histoire d'Occitanie, Paris, Hachette, 1979, 949 pages
  25. Revista tolsana Infòc, no 265, Genièr 2008.
  26. Pierre Bec, op. cit., p. 20.
  27. a et b Pierre Bec, op. cit., p. 21.
  28. a et b Pierre Bec, La langue occitane, Paris, PUF, 1979
  29. a et b Pierre Bec, op. cit., p. 64.
  30. Louis-Etienne Arcère, Histoire de la Ville de la Rochelle et du Pays d'Aulnis, 1756, p.40 en ligne
  31. Pierre Bec, op. cit., p. 65.
  32. Musée virtuel du protestantisme français [1]
  33. Dom Vaissette
  34. Alain Viaut cite le dictionnaire languedocien de l'Abbé de Sauvages (1785) : D'où il résulte que non seulement le provençal, mais tous les idiomes gascons des provinces méridionales sont du ressort de notre dictionnaire. Alain Viaut, "Pratiques et représentations de l'occitan en Aquitaine", in Variable territoriale et promotion des langues minoritaires, MSHA, 2007, p. 146 en ligne
  35. "OCCITANIA (Géog. anc.) c'est le nom que quelques auteurs du moyen âge ont donné à la province du Languedoc; mais ce nom était commun à tous les peuples qui disaient oc pour oui, c'est-à-dire, aux habitants de la Gascogne, de la Provence, du Dauphiné, ainsi que du Languedoc, dont le nom moderne a été formé."
  36. Explication en ligne
  37. a et b Article Óucitanìo (en norme mistralienne, pour Occitània en norme classique) dans : Frédéric Mistral (1879-1886) Lou Tresor dóu Felibrige, Dictionnaire provençal-français, Aix-en-Provence : Remondet-Aubin [rééd. 1979, Aix-en-Provence : Edisud, 2 vol.] [consultable en ligne à http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7486f]. Voir aussi les statuts du Félibrige adoptés en 1911, à l'article 11: Tóuti li Felibre majourau o manteneire soun coumparti dins de seicioun terrenalo dicho mantenènço e courrespoundènto, tant que se pòu, is anciano prouvinço de l'Óucitanìo o i grand dialèite de La Lengo d'O. « Tous les félibres majoraux ou mainteneurs sont répartis dans des sections territoriales dites maintenances et correspondant, autant que possible, aux anciennes provinces de l'Occitanie ou aux grands dialectes de la langue d'oc »
  38. Pierre Pasquini, Le pays des parlers perdus, préface de Robert Lafont, Montpellier, Presses du Languedoc, 1994, voir la page 160 pour plus de précisions.
  39. Nicolas Quint, Le Languedocien ou Occitan central de poche, Assimil, 2007, citation de la page 86
  40. Frédéric Mistral, artice Oucitanìo, Le Trésor du félibrige, 1878
  41. Robèrt Lafont (1986) La nominacion indirècta dels païses, Revue des langues romanes nº2, tome XC, pp. 161-171
  42. André Dupuy, Marcel Carrières et André Nouvel, Histoire de l'Occitanie, Éd. Connaissance de l'Occitanie, Montpellier, 1976 p. 58.
  43. « Arade, genti-homme de ceste Prouince Occitanie » in Jean-Pierre Camus, Les récits historiques ou histoires divertissantes, entremeslées de plusieurs agreables rencontres & belles reparties, 1644
  44. « Raimond I comte de Tholose ou de l'Occitanie » in Jean Besly, Histoire des comtes de Poitou et des ducs de Guyenne depuis 811 à Louis le Jeune, 1647
  45. Ordonnances des roys de France de la troisième race.... Troisième volume, Contenant les ordonnances du roy Jean depuis le commencement de l'année 1355 jusqu'à sa mort arrivée le 8 avril 1364 / par Mr Secousse, Imprimerie Royale, Paris, 1732, en ligne sur Gallica
  46. Simon Calamel et Dominique Javel, La langue d'oc pour étendard, p. 203 : IEO... organisme concurrent mais pas forcément ennemi... créé en 1945.
  47. LAFONT Robèrt (2003) Petita istòria europèa d’Occitània, coll. Istòria, Canet: Trabucaire
  48. BONASSIÉ Pierre (1979) “L'Occitanie, un État manqué?”, L’Histoire 14: 31-40
  49. Act no. 16 of 1990 (Regim especiau dera Val d'Aran / Special Regime of Aran Valley) and Act no. 1 of 1998 (Lei de politica linguistica / Language Policy Act), both in the autonomous region of Catalonia; Legalitat: oficialitat
  50. Act no. 482 of 1999 in Italy (Norme in materia di tutela delle minoranze linguistiche storiche / Norms Concerning the Protection of Historical Language Minorities) Norme in materia di tutela delle minoranze linguistiche storiche
  51. Pierre Bec, op. cit., pp. 12-13.
  52. Notamment Charles de Tourtoulon, & Octavien Bringuier, Étude sur la limite géographique de la langue d’oc et de la langue d’oïl (avec une carte), 1876, Paris: Imprimerie Nationale [rééd. 2004, Masseret-Meuzac: Institut d’Estudis Occitans de Lemosin/Lo Chamin de Sent Jaume].
  53. Ouvrages de Bec, Ronjat, Tuaillon en bibliographie dans l'article occitan
  54. Voir par exemple la carte dans Occitània i l'occità, ouvrage de vulgarisation sur l'Occitanie et l'occitan publié par le gouvernement autonome de Catalogne (en catalan)
  55. Guiche, Came, Urt, Bidache, Bassussarry, Montory, Mouguerre... sont-ils vraiment gascons ?
  56. Maryse ROUY : une langue restée vivante après huit siècles de colonisation française
  57. Il existe un peuple occitan
  58. Gui Martin et Bernard Moulin, Grammaire provençale et cartes linguistiques, Aix-en-Provence, Comitat Sestian d'Estudis Occitans, C.R.E.O.Provença, p. 5.
  59. a et b Pierre Bec, op. cit., p. 34.
  60. L'astrada est utilisée seule sur la carte de membre du Félibrige, la croix est utilisée seule sur le sigle de l'IEO.
  61. Cette absence est soulignée par exemple par Henri-Irénée Marrou (l'Occitanie n'existe pas, Esprit, janvier 1975) ou Patrick Sauzet : « C'est parce qu'il n'y a jamais eu d'Occitanie qu'il est intéressant de la faire ». (Bulletin de l'Institut occitan de Pau, octobre 1998)
  62. Résultats des élections régionales 2010 en Aquitaine et Section départementale : PYRENEES ATLANTIQUES (64)
  63. L’Occitanie présente au Conseil Régional
  64. Pierre Bec, op. cit., p. 38.
  65. Pierre Bec, op. cit., p. 22.
  66. Pierre Bec, op. cit., p. 4.

Orientations bibliographiques

La bibliographie sur l'Occitanie a un caractère très disparate. Elle comporte plusieurs aspects remarquables : D'abord, les nombreuses publications sur le sujet (qui ne peuvent d'ailleurs pas toutes trouver leur place ici) sont souvent des textes engagés en faveur ou en opposition à l'idée d'Occitanie. De plus, le champ d'étude étant à cheval sur plusieurs pays, la bibliographie a un caractère fortement transnational et plurilingue. Enfin, le classement proposé ici suit l'ordre chronologique décroissant des années de publication.

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article

Bibliographie en français

  • Henriette WALTER, Aventures et mésaventures des langues en France, Nantes, Éditions du temps, 2008, 288 pages . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean LAFITTE et Guilhem PEPIN, "Langue d'oc, princesse d'ambiguïté. Mistral, la langue d'oc et ses dialectes", in La France latine, n°145 - 2007, "Enjeux de recherches interdisciplinaires sur le domaine d'oc", pages 49-130 . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Collectif, Langues d'oc, langues de France. Aspects politiques et juridiques, linguistiques et sociolinguistiques, Princi Negue Editour, 2006, 118 pages (ISBN 2.84618.320.1) . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Hervé TERRAL, La langue d'oc devant l'école, 1789-1951 : entre lutte et répression, la place accordée à l'occitan dans l'enseignement / textes choisis, Puylaurens, Institut d'études occitanes, 2005, 347 pages (ISBN 2-85910-383-X) .
  • Pierre LAVELLE, L'Occitanie, histoire politique et culturelle, Puylaurens, Institut d'études occitanes, 2004, 587 pages (ISBN 2-85910-350-3) . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Michel BANNIARD (dir.), Langages et peuples d'Europe : cristallisation des identités romanes et germaniques, VIIe-XIe siècle : colloque international / organisé par le Centre européen d'art et civilisation médiévale de Conques et l'université de Toulouse-Le Mirail, juillet 1997, Toulouse : CNRS, université de Toulouse-Le Mirail, 2002, 269 pages (ISBN 2-912025-09-5) .
  • Philippe BLANCHET et Paul PONS (dir.), Les langues et cultures régionales ou minoritaires de l'Arc alpin : actes du colloque international, Gap, les 12 et 13 juillet 2002, Gréoux-les-Bains, Les Isles, Unioun prouvençalo, 2003, 95 pages (ISBN 2-7449-0493-7) .
  • Laurent ABRATE, Occitanie 1900-1968, des idées et des hommes : l'émergence et l'histoire de la revendication occitane, Puylaurens, Institut d'études occitanes, 2001, 622 pages (ISBN 2-85910-280-9) . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Pierre PASQUINI, Le pays des parlers perdus, Montpellier, Presses du Languedoc, 1994, 190 pages, préface de Robert Lafont . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Gilles REBULL, “Nationalité et régionalisme en Provence de 1859 à 1893 : une interprétation de l'évolution felibréenne au regard de l'expérience catalane”, Lou Félibrige - La revisto, n°222, premier trimestre 1997 .
  • Henriette WALTER, L'aventure des langues en Occident, 1994 (ISBN 2-221-05918-2) .
  • René MERLE, Une mort qui n'en finit pas ? L'écriture de l'idiome natal de la fin de l'Ancien régime à la naissance du Félibrige, Nîmes, MARPOC ; Montpellier, CNRS-Montpellier III, 1990, 215 pages (ISBN 2-907690-02-7) .
  • Eliza Miruna GHIL, L'Âge de parage : essai sur le poétique et le politique en Occitanie au XIIIe siècle, New York-Bern-Paris, P. Lang, 1989, 407 pages , Collection "University studies in medieval and Renaissance literature", trad. de l'américain (ISBN 0-8204-1072-1) . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Yves ROUQUETTE, Occitanie, Centre international de documentation occitane, 1984, 260 pages (ISBN 2901191207) . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Isabelle LABORIE, La vie occitane dans l’Hérault au - travers de la production picturale de 1900 à 1950. Mémoire de Maîtrise. Université Paul Valéry. Montpellier III,1993.
  • Daniel BORZEIX, René PAUTAL et Jacques SERBAT, Révoltes populaires en Occitanie : Moyen Âge et Ancien Régime, Le Loubanel, les Monédières, 1983, 394 pages (ISBN 2-903438-29-3) .
  • Alain ALCOUFFE, Pierre LAGARDE, Robert LAFONT avec la collaboration de Jean-Claude Lugan, Pour l'Occitanie, Toulouse, Privat, 1979, 210 pages (ISBN 2-7089-4604-8) . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • René NELLI, Mais enfin, qu'est-ce que l'Occitanie ?, Toulouse, Privat, 1978, 202 pages . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Michel BANNIARD, Langue et culture occitanes en Limousin aujourd'hui, Limoges : CRDP, 1977, 19 pages .
  • Gaston BALZAGUES, "Les Organisations occitanes", Paris, revue Les Temps modernes, num. 324-326 août-septembre 1973 .
  • François FONTAN, "La Nation Occitane : ses frontières, ses régions", Bagnols sur Cèze, revue Lo lugarn / Lou Lugar, 1969, dernière édition en 2002 (ISBN 0399 – 192 x) .

Bibliographie en occitan

  • Joan FOURIÉ, “La premsa d'oc pendent la darrièra guerra: l'exemple de Terra d'Oc”, Lo Gai Saber .
  • Pierrette BERENGIER, Li discours di Capoulié à la Santo-Estello : 1941-1982, Bras (les Terres blanches, 93149), Parlaren, 1994, 291 pages (ISBN 2-284-00024-X) .

Bibliographie en catalan et castillan

  • Felip GARDY, “Occitània: un enjòc”, IV Jornades del CIEMEN del 16 al 23 d'agost del 1979 “Fet nacional: llengua, territori i migracions, publicada a Nationalia V .
  • Alain ROCH, “Occitània: ensenhament e mass-media”, V Jornades del CIEMEN del 24 al 28 d'agost del 1980 “Ensenyament de la llengua i mitjans de comunicació social, publicat a Nationalia VI .
  • Pèire LAGARDA, “Occitania e Occitanisme”, I Jornades del CIEMEN del 22 al 29 d'agost del 1976 in “Relacions lingüístiques Occitània-Catalunya” .
  • Joan-Pèire BALDIT, Occitània, Barcelone, La Magrana, Collecció Alliberament, 1982, traduction en Catalan de Jordi Bolòs et Maria Dolors Duran .
  • Imma TUBELLA et Carles VINYAMATA, Les nacions de l'Europa capitalista, Barcelone, La Magrana, 1978 .
  • Jesús MESTRE i GODES, Els càtars. Problema religiós, pretexte polític, Barcelone, Col. A l'Abast, 1994 .
  • Xosé Lois GARCIA, Naciones colonizadas de Europa Occidental, Cruña, Follas Novas, 1978 .
  • Jordi VENTURA, Les cultures minoritàries europees, Barcelone, Selecta, 1963 .
  • Joan GROSCLAUDE, Pèire LAGARDA, ALCOUFFE Alem, Jordi VENTURA et Alem SURRE-GARCIA, «Occitània. L'última oportunitat», El Temps 15 février 1999 .
  • Xavier LAMUELA, Català, occità i friülà: llengües subordinades i planificació lingüística, Barcelone, Quaderns Crema, Assaig Minor, 1987 .
  • Xosé M. NUÑEZ SEIXAS, Movimientos nacionalistas en Europa en el siglo XX, Madrid, Ed. Síntesis, Col. Historia Universal Contemporánea, 1998 .
  • Jordi VENTURA, «La revolució francesa i les llengües no oficials de l'Estat francès», Revista de Catalunya núm. 38 febrer 1990 .
  • Jordi VENTURA, "L'edicte de Villiers-Cottêrets", Revista de Catalunya núm. 58, décembre 1991 .
  • FIGUERES i TRULL, «Ieu conessi un païs. Occitània i l'occità del 1945 als nostres dies», Revista de Catalunya núm 125 gener 1998 .
  • Aureli ARGEMí et Ricard VARGAS GOLARONS, «Dossier Occitània», Altres Nacions núm 2 1981 .

Annexes

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Liens externes


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