- Uzerche
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Uzerche
Vue d'UzercheAdministration Pays France Région Limousin Département Corrèze Arrondissement Tulle Canton Uzerche (chef-lieu) Code commune 19276 Code postal 19140 Maire
Mandat en coursSophie Dessus
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du pays d'Uzerche Démographie Population 3 195 hab. (2007) Densité 134 hab./km² Gentilé Uzerchois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 270 m — maxi. 441 m Superficie 23,85 km2 Uzerche est une commune française située dans le département de la Corrèze et la région Limousin.
En 1787, l'écrivain anglais Arthur Young a qualifié la ville de « Perle du Limousin », surnom dû à son site pittoresque et sous lequel elle est encore largement connue aujourd'hui. Bâtie au sommet d'un éperon rocheux, entourée par un méandre de la rivière Vézère qu'elle domine, Uzerche possède un patrimoine riche hérité des atouts défensifs de son site. D'abord centre décisionnel et carrefour important puis forteresse sous Pépin le Bref, la ville fut aussi le siège d'une puissante abbaye et plus tard d'une sénéchaussée. Héritage de cette aura, de nombreux châteaux, hôtels et autres bâtisses à tourelles[1] construits par la noblesse uzerchoise s'élèvent encore de nos jours et justifient le dicton : « Qui a maison à Uzerche a château en Limousin »[2].
La commune d'Uzerche est labellisée « village étape » depuis 1996.
Uzerche fait partie des 100 « Plus Beaux Détours » de France depuis 2010.Sommaire
- 1 Géographie
- 2 Urbanisme
- 3 Toponymie
- 4 Histoire
- 5 Politique et administration
- 6 Population et société
- 7 Économie
- 8 Culture locale et patrimoine
- 9 Compléments
- 10 Notes et références
Géographie
Localisation
Uzerche est située au centre-ouest de la France, en bordure ouest du Massif central. La commune se trouve à proximité de l'autoroute A20 « l'Occitane », à 30 km au nord-ouest de la préfecture Tulle et à 35 km au nord de Brive-la-Gaillarde, la plus grande ville corrézienne. Uzerche est arrosée par deux rivières, le Bradascou et la Vézère[3],[4], qui prend sa source au niveau de la tourbière du Longéroux dans le plateau de Millevaches et qui se jette dans la Dordogne.
Géologie et relief
Uzerche est située au sommet d'un piton rocheux surplombant la Vézère et culminant à 342 mètres d'altitude. Prosper Mérimée écrivit ces lignes alors qu'il effectuait un voyage à travers le Limousin :
« Sur la route de Limoges à Tulle, je n'ai dû m'arrêter qu'à Uzerche, petite ville d'un aspect extrêmement pittoresque. Plantée au sommet d'une montagne en pain de sucre, elle sépare deux vallées sinueuses, arrosées par la Vezère. Du sommet de la montagne, cette petite rivière perdue au fond de la vallée ne parait plus qu'un mince ruban blanc qui serpente sur un beau tapis vert »[5].
Le voyageur et agronome Arthur Young nous livre également une description du site d'Uzerche :
« Des vues, d'une beauté singulière, nous rivent au sol ; celle de la ville d'Uzerche couvrant une montagne conique surgissant du milieu d'un amphithéâtre de forêts, les pieds baignés par une magnifique rivière, n'a point d'égale en son genre... »[6].
Le célèbre romancier français Stendhal y va également de son commentaire[7]:
« C'est une des plus pittoresques villes de France et une des plus singulièrement situées. »[8]
Le site particulier de la ville ainsi que son architecture singulière se retrouvent dans la disposition des jardins en terrasse près de la Vézère. Ces jardins, soutenus par des murs, sont une des spécificités uzerchoises : fleurs, vergers et potagers prennent aujourd'hui encore place en contrebas de la cité. L'aménagement de ces jardins en terrasse a pu être un remède à la faible potentialité agricole du site.
Le sol de la région d'Uzerche est constitué de gneiss, schiste, éclogite et amphibolite[9],[note 1] ainsi que de filons minéraux de quartz.
Climat
La Corrèze peut se diviser en cinq zones climatiques assez différenciées: pays de Vézère/Auvézère, pays de Tulle, bassin de Brive, Xaintrie, Monédières/Plateau de Millevaches. Située dans le Pays de Vézère, Uzerche connaît un climat océanique dégradé, avec une atmosphère pluvieuse, une amplitude de température faible, des précipitations neigeuses rares.
Voies de communication et transports
Voies routières
La route départementale 920 (ainsi que la 920E au sud) traverse la commune sur un axe nord-sud en passant par le bourg. Les routes départementales 54 et 137 arrivent par le nord du bourg, la 142 par le sud-est et la 3 par le nord-est pour repartir de la 920 à l'extrême sud de la commune en direction de l'ouest.
L'autoroute 20 passe en limite sud-ouest de la commune, sur un tronçon compris entre les sorties 44 et 45. Cette dernière est à 4 kilomètres plein sud du centre du bourg par la route départementale 920.
Transports
Uzerche est dotée d'une gare ferroviaire (voir Gare d'Uzerche) située dans l'avenue de la Gare, sur la route allant d'Uzerche à Condat-sur-Ganaveix. En janvier 2010, le premier « pôle intermodal » de Corrèze a été ouvert à Uzerche[10], sur le site de la gare. Il associe un ensemble de services de transports « doux » (c'est-à-dire non motorisés ; voir l'article Écomobilité) et motorisés (transports en commun notamment). La gare dispose désormais d'un parcotrain, d'un abri pour les vélos ainsi que d'un arrêt-minute ; la surface du parking a été augmentée de 30%[11].
Urbanisme
Morphologie urbaine
La vieille ville est située au sommet d'un piton rocheux entouré au nord par un méandre de la Vézère, ce qui fait la particularité d'Uzerche. La vieille ville s'organise autour de la rue de la Justice, où sont situées la plupart des vieilles bâtisses uzerchoises, dont l'Hôtel du Sénéchal et le château Pontier. Du sommet du piton aux berges de la Vézère s'étagent des jardins toujours cultivés de nos jours. Le versant est est traversé par l’avenue de Paris, par où passe la route départementale 920. Au sud, à la sortie de la partie située à l'intérieur de la courbe du méandre, les habitations s'organisent plus densément le long du faubourg des Frères Noilhetas puis du faubourg de la Pomme. Le centre-ville rejoint la partie est de la ville et le faubourg Saint-Eulalie par le pont Turgot. La partie nord, pour sa part, est reliée au centre par le pont Neuf. La côte de Pleux permet de rejoindre les hauteurs ouest de la ville, qui font face au piton rocheux. En contrebas, au bord de la Vézère, s'étendent les bâtiments de l'ancienne usine de papeterie. Une rénovation du site de la papeterie est prévue, afin de dynamiser cette partie de la ville. Une passerelle piétonne sur la Vézère permettrait de la relier au centre.
Logement
Évolution du nombre de logements de 1968 à 2007 (Source Insee)[12] 1968 1975 1982 1990 1999 2007 Ensemble des logements 1 379 1 405 1 614 1 707 1 561 1 585 Résidences principales 1 162 1 179 1 303 1 266 1 145 1 208 Résidences secondaires (Y compris les logements occasionnels) 148 117 151 239 214 187 Logements vacants 69 109 160 202 202 190 Nombre moyen d'occupants des résidences principales 2,8 2,6 2,3 2,2 2,1 2,0 La répartition des statuts d'occupation des 1 145 résidences principales (correspondant à 2 422 personnes) était la suivante en 1999 : 1 373 propriétaires (622 logements soit 54,3 % du nombre total), 912 locataires (443 logements et 38,7 % du total) et 137 personnes logées gratuitement (80 logements soit 7,0 % du total)[13]. Parmi les locataires, on distinguait trois catégories : 240 logements (soit 490 personnes) loués vides non HLM, 187 logements (387 personnes) loués vides de type HLM ainsi que 16 logements (28 personnes) meublés ou chambres d'hôtel[13]. Par ailleurs, la commune comptait en 2007 24 logements de plus qu'en 1999, ce qui représente une augmentation de 1,5 %.
Projets d'aménagements
Depuis 1996 et la mise en service de l'autoroute A20, Uzerche se trouve être un village étape[14] à l'intérieur du triangle formé par les agglomérations de Limoges, Brive et la préfecture Tulle. Profitant de cette nouvelle position favorable, la municipalité d'Uzerche a lancé un programme de revitalisation de la ville à travers notamment le projet de « pôle structurant »[note 2] en collaboration avec la Société d'économie mixte d'aménagement du bas Limousin (SEMABL)[15] ainsi que la création d'une Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP). Elle espère ainsi enrayer la dégénérescence que la ville a connu dans les dernières décennies du XXe siècle (diminution et vieillissement de la population, faible soutien de l'entrepreneuriat et du commerce ainsi qu'une volonté limitée de dynamiser le tourisme et de mettre en exergue le patrimoine local[15]). Ce projet s'articule autour de trois grands axes : « la valorisation du patrimoine architectural et paysager, le développement économique et touristique, l’accueil de nouveaux habitants »[15].
Toponymie
Les explications quant à l'origine du nom de la ville sont multiples et divergentes. Certains croyaient y retrouver l'antique Uxellodunum (Uzercodunum), assiégé par les Romains en 51 avant Jésus-Christ et dernier oppidum de la lutte cadurque contre Jules César[note 3]. D'autres sources évoquent le latin Visurgis Arcus, signifiant « Arc de la Vézère ». Les recherches de l'abbé Guy Villette notamment ont établi un lien entre le nom d'Uzerche et celui de la Vézère : Uiser-ica, dérivé de Uisera (le V majuscule note, comme le U, le son ou), a pu donner Userca par chute des i brefs[16]. Quoi qu'il en soit, la ville est évoquée dès le Ve siècle dans une lettre de Rorice (ou Rurice), évêque de Limoges [16],[17],[note 4]. C'est la première source écrite concernant Uzerche dont nous disposons en 2010. On trouve au VIIe siècle le nom Usarca puis Usarche entre les XVe et XVIIe siècles. Les orthographes Userches et Userche apparaissent au XVIIIe siècle. Le z est vraisemblablement issu d'une erreur de transcription au XIXe siècle[18].
Uzerche se dit Usèrcha en occitan.
Histoire
Carrefour et centre de décision antique
Uzerche, implantée sur la crête d'un escarpement rocheux entouré par une courbe serrée de la Vézère, occupe depuis ses origines une position stratégique. Les Gaulois s'installèrent au plus tard au IIe siècle av. J.‑C. sur ce piton rocheux[note 5],[19]. Il surplombait le col de Sainte-Eulalie, qui avait été équipé très tôt d'un lieu de culte consacré à cette martyre espagnole du IIIe siècle et où se trouvait un important carrefour routier antique, d'origine préromaine. L'une des routes joignait l'Armorique au Bassin Méditerranéen[20], une autre permettait de franchir la Vézère à gué.
Dès l'Antiquité, Uzerche fut ainsi un carrefour routier, devenant un centre de décisions administratives, politiques et religieuses. La ville fut pillée et détruite par les Wisigoths au VIe siècle, puis reconstruite et dotée au VIIe siècle d'une première enceinte fortifiée. Uzerche acquit alors une aura importante du fait de son rôle défensif. Pépin le Bref (Roi des Francs 751-768), conscient de l'intérêt stratégique du site dans sa lutte face à Waïfre, aurait fait élever au VIIIe siècle pas moins de dix-huit tours de fortification. La plus imposante, appelée Militante ou de Léocaire[21], accueillit une maison princière[22].
Du castrum mérovingien à l'abbaye Saint-Pierre
Le terme castrum désigne une enceinte fortifiée abritant un centre de décisions militaires, politiques et religieuses. L'existence d'un tel castrum à l'époque mérovingienne a été attestée au VIIe siècle par des sous d'or frappés à Uzerche[23],[24]. Cette fonction administrative était encore manifeste au IXe siècle, Uzerche étant à l'époque le siège d'une vicairie subordonnée à l'autorité du comte de Limoges. Uzerche était ainsi le chef-lieu d'un pagus, subdivision territoriale administrée par le vicaire.
Avec l'autorisation du roi et du pape débuta au Xe siècle la construction d'un monastère, qui devint très riche grâce à de nombreuses donations. Autour du monastère se forma la ville. L'autorité de l'abbé s'étendait sur la ville d'Uzerche, sur les environs et sur les terres qui faisaient partie de la seigneurie. Il y eut jusqu'à cent moines[25]. Tous les habitants de ces lieux étaient vassaux de l'abbé, lui-même vassal direct du roi. Le pape Urbain II, se rendant à Clermont-Ferrand en compagnie de Pierre l'Ermite afin de préparer la première croisade, fit en 1095 une halte à Uzerche. Il y remarqua un moine du nom de Maurice Bourdin, né dans les environs d'Uzerche, qui sera antipape de 1118 à 1121 sous le nom de Grégoire VIII. L'abbaye bénédictine, puissante et prospère, connut son âge d'or aux XIIe et XIIIe siècles. Il n'en reste que l'église Saint-Pierre[26], ancienne abbatiale de l'abbaye Saint-Pierre, monument incontournable de l'art roman limousin, et la crypte aux Corps Saints[note 6], qui contenait les reliques de deux évêques bretons vénérées par les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle : saint Léon et saint Coronat.
Du Xe au XIVe siècles
En 909, les Normands saccagèrent la cité. À la fin du Xe siècle[note 7], la petite église paroissiale de Sainte-Eulalie[note 8] fut donnée par Arbert de Chavan et sa femme Adalaïde (ou Alaïde). Il est possible qu'un baptistère paléochrétien ait existé initialement en ce lieu[27].
Place des Vignerons[note 9], on trouve aujourd'hui la chapelle Notre-Dame. Restaurée à la fin du XIXe siècle[note 10], elle aurait succédé à l'église Notre-Dame du Désert cédée aux moines en 992 par Archambauld Ier, vicomte de Ségur.
Vers 1150, Uzerche passa sous la domination des Normands. Le XIIe siècle fut faste, et de grands personnages traversèrent Uzerche et s'arrêtèrent au monastère : Henry II d'Angleterre en 1156, la femme de ce dernier Aliénor d'Aquitaine ainsi que leur fils Richard Cœur de Lion en 1189, puis Hugues III, duc de Bourgogne, ainsi que Raymond V, comte de Toulouse, en 1183[28]. Les XIIe et XIIIe siècles virent le temps des troubadours uzerchois Gaucelm Faidit et Uc de la Bachellerie. Les XIIIe et XIVe siècles reçurent l'honneur des visites de plusieurs grands de ce monde : saint Louis en 1244 et 1256, Philippe III le Hardi en 1285, le pape Clément V en 1306, Charles IV le Bel en 1324[28].
La peste fit d'horribles ravages de 1346 à 1348. La ville résista à plusieurs sièges, méritant ainsi le surnom « Uzerche-La-Pucelle », celle qui n'a jamais été prise (d'où la mention Non polluta sur ses armoiries)[1]. Trois fleurs de lys d'or de fasce sur champ d'azur furent ajoutées aux armes de la ville, octroyées en 1374 par le roi Charles V de France en récompense de la défense énergique manifestée par les Uzerchois face aux Anglais[1].
Au XIVe siècle, la ville fut dotée de nouvelles fortifications. On y entrait alors par neuf portes[note 11] dont seule la Porte Bécharie[note 12] demeure visible aujourd'hui.
À cette époque fut élevée la Tour du Prince Noir, dont l'origine demeure incertaine[note 13].
Un hôtel Dieu fut attesté dès 1393. Le bâtiment devint hôpital général en 1749 par lettres patentes du roi Louis XV[note 14].
Sénéchaussée et ville royale
Dès le XVe siècle, le développement de la ville justifia l'adage « Qui a maison à Uzerche a château en Limousin », que l'on doit à l'écrivain anglais Arthur Young.
Louis XI passa dans la ville en 1463 et lui octroya la moitié des assises du sénéchal. La noblesse de robe construisit hôtels et maisons fortes jusqu'au XVIe siècle. Parmi ces demeures, on peut évoquer le château Pontier (ou « Hôtel des Besse du Peyrat »), l'Hôtel des Joyet de Maubec, la maison Boyer-Chammard, la Maison Eyssartier, la maison de Tayac (ou « Hôtel des Gauthier »), l'Hôtel de Clédat ou Bécharie. La ville obtint en 1558 une sénéchaussée royale (2 villes et 44 paroisses), dès lors en concurrence avec celle de Brive-la-Gaillarde. La puissance de son abbaye et le développement de la sénéchaussée firent d'Uzerche une capitale du Bas-Limousin. Néanmoins, les guerres de religion mirent rapidement à mal cette prospérité relative. En 1575, le vicomte de Turenne, à la tête des Huguenots, saccagea l'abbaye. Dès 1628, les officiers du roi furent les seuls maîtres d'une ville engourdie et dont on commença à abattre les imposantes murailles sous Richelieu. Louis XIII fut reçu à l'Hôtel du Sénéchal lors d'une visite en 1632.
Le pont Turgot[note 15], achevé en 1753, fut construit pour faire rejoindre le faubourg Sainte-Eulalie à la vieille ville, qui comprenait auparavant une seule rue montante et tortueuse bordée des demeures nobles et armoriées construites aux XVe et XVIe siècles.
En 1767 fut créée la « loge St-Jean de l'Heureuse Alliance », comprenant 18 frères, tous notables, où étaient effectués des rites maçonniques. Fédérée en 1781 au Grand Orient, elle se composait de bourgeois uzerchois, grands propriétaires terriens qui souhaitaient voir la fin des rentes et autres dîmes. La loge s'installa en 1784 au 6 de l'actuelle rue Jean-Gentet et aurait compté jusqu'à 80 membres à la veille de la Révolution. Une loge intégralement féminine a également fonctionné à partir de 1782 grâce à Félicité de Genlis, qui fut l'hôte du château du Puy-Grolier[29], propriété des Grenaille[30].
Révolution et époque contemporaine
Le 2 mars 1789 se tint à Uzerche l'assemblée de la sénéchaussée. 29 députés furent choisis parmi les 115 élus. Ils devaient porter à Tulle le cahier de doléances, le 16 mars.
Le 30 juillet 1789 se répandit le bruit que le comte d'Artois, frère de Louis XVI, arrivait à Uzerche à la tête de 16 000 hommes. Son armée venait de Bordeaux et avait incendié plusieurs villes. Aussitôt les hommes d'Uzerche et des paroisses environnantes s'armèrent mais la prétendue armée n'arriva pas : c'était une ruse pour faire armer tous les Français.
Le département de la Corrèze fut formé en 1790. Il était composé de quatre districts : Brive, Tulle, Ussel, et Uzerche. Chacun de ces districts était divisé en 41 cantons, formés eux-mêmes de plusieurs communes. Sous la Révolution, Uzerche devint chef-lieu de district en adoptant le nom de Faubourg-Égalité et vit la première décapitation du département de la Corrèze, place du Marché, le 19 septembre 1793[31]. Les guerres de la Révolution en 1792-1793 virent deux Uzerchois se distinguer : le général Materre et le colonel Varéliaud. Sous Napoléon Ier, l'Uzerchois Alexis Boyer devint chirurgien de l'empereur, qu'il suivit dans les campagnes de Pologne et Prusse.
En 1826, la commune de Sainte-Eulalie fut rattachée à Uzerche.
Programmé en 1840 et achevé en 1855, le tunnel routier fut, un siècle durant, le seul sur la route nationale 20. En 1892 vint s'y ajouter un tunnel ferroviaire sur la ligne Paris-Toulouse. La voie ferrée ainsi que la construction du viaduc du « PO-Corrèze »[32] donnèrent une nouvelle dimension à la ville. Le viaduc fut achevé en 1902 et mesurait 142 m, était doté de douze arches et permettait au tacot de relier la Gare à la Petite Gare, station d'Uzerche-Ville. Le POC fonctionna jusqu'en 1969, date de son arrêt définitif. Le viaduc sert aujourd'hui de promenade piétonne (G.R. 46).
Le 5 septembre 1870, le maire d'Uzerche Monsieur de Tayac, communiqua à son conseil les dépêches annonçant la déchéance de l'Empire et la proclamation de la IIIe République. Le 13 novembre 1870 le Conseil municipal d'Uzerche exprima son adhésion unanime au plébiscite de Paris du 4 novembre 1870 qui maintenait le pouvoir au gouvernement de la Défense nationale[33].
En juin 1944, la 2e division SS Das Reich, commandée par le général Heinz Lammerding, reçut l'ordre, au lendemain du débarquement en Normandie, de se positionner entre Tulle et Limoges pour y réduire le maquis. Plusieurs résistants participèrent alors à l'attaque d'un train en gare d'Allassac, attaque qui permit aux maquisards de libérer le journaliste et partisan de la Résistance allemand Gerhard Leo. Parmi eux se trouvait le lieutenant Michel : arrêté peu avant l'attaque de Tulle par les maquisards, il fut pendu à Uzerche sous l'ordre et les yeux de Lammerding qui venait de passer deux nuits chez l'habitant[34].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Élection présidentielle de 2007
Au second tour, sur un total de 1969 inscrits, on a compté 1 738 votants, ce qui représente un taux d'abstention de 11,73 % (la moyenne nationale était de 16,03 %). 50,36 % des votes se sont reportés sur le vainqueur Nicolas Sarkozy contre 49,64 % pour la candidate socialiste Ségolène Royal. Au premier tour, celle-ci avait obtenu 28,45 % des voix contre 31,02 % pour le candidat de l'UMP. Toutefois, les Uzerchois ont globalement voté plus à gauche que la moyenne nationale : Marie-George Buffet, candidate du PCF, a par exemple été plébiscitée par 5,14 % des votants (1,93 % au niveau national), tandis que la candidat centriste François Bayrou (15,84 %) et celui du Front national Jean-Marie Le Pen (7,89 %) ont obtenu environ 3 points de moins qu'à l'échelle du pays[35],[36].
Il n'y a eu qu'une seule liste lors de ces élections, toutes les personnes présentes sur cette liste ont été élues au premier tour. Lors de cette élection 1 663 suffrages ont été exprimés, sur 2 006 inscrits, soit un taux de participation de 82,90% avec 3,37% de votes blancs ou nuls[37]. Sophie Dessus, maire d'Uzerche, obtient 1 059 voix (2e place), le nombre de voix s'échelonnant entre 1073 pour le premier et 843 pour le 23e[37].
Administration municipale
Le nombre d'habitants à Uzerche étant supérieur à 2 500 et inférieur à 3 499, le nombre de conseillers municipaux est de 23. Depuis 2008, le conseil municipal compte 13 hommes et dix femmes avec Sophie Dessus en tant que maire.
Liste des maires
Liste des maires successifs au cours du XXe siècle Période Identité Étiquette Qualité 1893 1904 Martial dit Auguste Magne Propriétaire tanneur, oncle de Raymond[38] 1904 1912 Alexis Breuil Notaire[38] 1912 1919 Raymond Magne Tanneur[38] 1919 1929 Théodore Verdier Médecin[38] 1929 1941 Jacques Reinier Restaurateur, démis par le Régime de Vichy[38] 1941 avril 1944 Paul Boyer-Chammard Avocat, nommé maire par le Régime de Vichy, président de délégation spéciale[38] avril 1944 août 1944 Jean Degery Adjoint « à défaut de maire », sous-officier de carrière[38] août 1944 juillet 1945 Emile Arvis Ingénieur des Ponts et Chaussées, président du Comité Libération puis maire[38] juillet 1945 1961 Louis Chastang Employé SNCF[38] 1961 1971 Joseph Pradeaux Ouvrier qualifié[38] 1971 1977 Antoine Besse UDR Professeur retraité[38] 1977 1983 Marcel Lamiche PCF Artisan serrurier[38] - Conseiller général du Canton d'Uzerche (1979-1985) 1983 1995 Georges Guillaumou RPR Directeur d'usine[38] 1995 2001 Valentin Larivière RPR Inspecteur central des PTT[38] - Conseiller général (1985-1998) 2001 en cours Sophie Dessus[39] PS Conseillère générale depuis 1998 Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
Uzerche est l'une des 9 communes faisant partie de la communauté de communes du pays d'Uzerche, créée en 1999 et présidée par le maire d'Uzerche.
Instances judiciaires et administratives
Le centre de détention d'Uzerche, ouvert le 2 juillet 1990[40], a une capacité de 600 places et emploie 235 personnes[41]. Il est bâti sur un terrain de 12 hectares appartenant à la commune d'Uzerche.
Politique environnementale
La commune est associée à des projets de protection des sites naturels: d'une part, elle participe au projet Natura 2000 avec le site « Vallée de la Vézère d’Uzerche à la limite départementale Corrèze-Dordogne »[42]; d'autre part, une partie de la commune est comprise dans la ZNIEFF no 473 (type 2) « Vallée de la Vézère d'Uzerche à la frontière départementale »[43], d'une surface de 1881 hectares.
Jumelages
Au 9 août 2010, Uzerche est jumelée avec :
- Serravalle Pistoiese (Italie) depuis 2002[44].
Population et société
Démographie
Évolution démographique de la commune de Sainte-Eulalie
La commune de Sainte-Eulalie a été rattachée à Uzerche en 1826.
Évolution démographique de la commune d'Uzerche
La population uzerchoise au XVIIe siècle est estimée à un millier. En 1790, la ville et sa campagne totalisaient 1 900 habitants dont 1 459 agglomérés[28].
D’après le recensement Insee de 2007, Uzerche compte 3 195 habitants (soit une augmentation de 4 % par rapport à 1999).
La commune occupe le 3 133e rang au niveau national, alors qu'elle était au 3 052e en 1999, et le 11e au niveau départemental sur 286 communes. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Uzerche depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1891 avec 4 351 habitants.
Au cours du XXe siècle, la population a fluctué pour retrouver en 1999 une valeur proche de l'année 1901. Les ravages de la Première Guerre mondiale, comme dans la plupart des communes françaises, sont patents : Uzerche perd en effet près de 300 habitants entre 1911 et 1921. La population enregistre ensuite une embellie et, en 1946, le nombre d'habitants culmine à 3 575. Les Trente Glorieuses apportent néanmoins une inversion de la tendance démographique (la population corrézienne n'a cessé de chuter durant cette période) : la population diminue de 1946 à 1990 (si l'on excepte une très légère augmentation en 1982) pour atteindre en 1990 la plus basse valeur enregistrée au cours du XXe siècle. L'année 1999 amorce une période de croissance confortée par la valeur de 2007 (3195 habitants).
De 1999 à 2007, la population uzerchoise a augmenté de 137 habitants, soit une progression de 4,5 %. Le taux d'évolution global de la population uzerchoise entre 1990 et 1999 était de 0,9 %[13]. Cette évolution est due au seul solde migratoire qui atteint 2,0 %, le solde naturel étant de -1,0 %. Cette dernière valeur s'explique par le fait que le taux de mortalité (16,8‰ sur la période) était plus élevé que le taux de natalité (6,7‰[13]). La population uzerchoise est globalement plus âgée que celle de la Corrèze. Ainsi, si l'on compare les classes d'âges de la commune avec celles de la Corrèze, on remarque que les 75-94 ans étaient sur-représentés à Uzerche en 1999, représentant un pourcentage de 15 % dans la population totale contre 12 % au niveau du département. Inversement, les 0-14 ans représentaient 10 % de la population contre 14 % à l'échelle départementale[13]. Cette tendance semble néanmoins s'estomper depuis peu : l'année 2006 a en effet enregistré 30 naissances alors que ce nombre avoisinait les 20 depuis 1997 ; de plus, l'augmentation du nombre des naissances a été ininterrompue de 2003 à 2006. Enfin, le nombre de décès est tombé sous la barre des 40 alors qu'il l'avait invariablement dépassé depuis 1997, atteignant jusqu'à 60 en 2001 et 2003[13]. La classe des 30-44 ans était en 1999 plus importante que dans le département, totalisant presque 24 % de la population contre à peine 20 %[13]. On peut l'expliquer par le solde migratoire positif (+2,0 %)[13].
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (29,7 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (29,9 %).
Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (56,1 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental). La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 56,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 9,4 %, 15 à 29 ans = 24,8 %, 30 à 44 ans = 22,7 %, 45 à 59 ans = 21,1 %, plus de 60 ans = 21,9 %) ;
- 43,9 % de femmes (0 à 14 ans = 12,5 %, 15 à 29 ans = 12,5 %, 30 à 44 ans = 16,7 %, 45 à 59 ans = 18,7 %, plus de 60 ans = 39,7 %).
Enseignement
Uzerche est située dans l'académie de Limoges.
Établissements scolaires
La ville administre une[51] école maternelle et une[52] école élémentaire communales.
Le département gère le collège Gaucelm Faidit[53].
Manifestations culturelles et festivités
Il y a toute l'année de nombreuses manifestations festives et culturelles sur la commune. Le Festival de la Vézère se déroule sur tout le département de la Corrèze avec un spectacle se déroulant sur la commune d'Uzerche[54]. Le Festival de musique d'Uzerche (4e éditions en 2010), qui mêle opéras, récitals et musique du monde, les Mardis d'Uzerche (spectacles, concert)[55], peuvent également être cités.
Santé
La ville dispose d'un centre hospitalier gériatrique et d'une maison de retraite : la « Résidence la Pierrade »[56]. Elle compte quatre médecins, deux pharmacies et deux chirurgiens dentistes.
Services publics et sécurité
La commune dispose d'un bureau de poste. Le Trésor Public a une antenne sur la commune. Une gendarmerie ainsi qu'une brigade motorisée de gendarmerie sont implantés à Uzerche[56].
Sports
La base de la Minoterie[57], association créée en 1968 (l'acquisition des terrains en vue de créer un centre d'activités a été effectuée le 23 juin 1968[38]), propose un ensemble d'activités sportives de pleine nature (escalade, VTT, tir à l'arc...). La pratique de sports tels que le rafting ou le canoë-kayak est facilitée par la proximité de la Vézère. Le club de canoë-kayak se distingue régulièrement dans diverses compétitions à l'échelle locale comme nationale[58]. Le circuit de bicross d'Uzerche, dont l'aménagement a été décidé le 28 mars 1986[38], a été le terrain de plusieurs compétitions à la traditionnelle date du 1er mai, notamment la coupe de France d'enduro 2006[59]. Uzerche a accueilli les 26 et 27 juillet 2008 une manche du Championnat du Monde FIM Maxxis d'Enduro ainsi que la Coupe du Monde d'Enduro Junior[60],[61].
Médias
La station de radio « Radio Crash Dance », orientée vers la musique techno, la dance et la house a été créée à Uzerche en 2003[62].
Concernant la presse écrite, les Uzerchois peuvent suivre l'actualité locale grâce aux quotidiens régionaux La Montagne et Le Populaire du Centre.
Cultes
Les Uzerchois disposent de deux lieux de culte catholique : l'église Saint-Pierre et l'église Sainte Eulalie-de-Mérida[63] au sein de la paroisse d'Uzerche, l'une des treize paroisses du secteur paroissial d'Uzerche[64], lui-même partie du doyenné de Moyenne Vézère, rattaché au diocèse de Tulle[65].
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2004, le revenu moyen par ménage de la commune d'Uzerche était de 13 705 €/an[66].
En 2007, le revenu fiscal médian par ménage était de 16 460 €[67].
Emploi
Les dix premiers employeurs privés de la commune totalisaient 350 emplois en 2005 ; les trois premiers employeurs publics[note 16] employaient à cette date 390 personnes[41].
Entreprises et commerces
Au 1er janvier 2006, Uzerche comptait 189 établissements dont 14 ayant dix salariés ou plus. Ces établissements se répartissaient ainsi : 84 services, 52 établissements voués au commerce ou la réparation, 33 dans l'industrie et 17 dans la construction[13]. Le nombre total d'établissements a enregistré une progression de 26,5 % sur la période 2001-2006 : progression de 32 % dans l'industrie, 26,8 % dans le commerce et la réparation et 35,5 % dans les services ; régression de 10,5 % dans la construction[13]. En 2006, 25 établissements ont été créés dont 68,0 % de créations pures, les autres étant de simples reprises : 14 services (71,4 % de créations pures), 7 commerces ou établissements de réparation (71,4 %), 3 industries (33,3 %) et 1 établissement de construction (100 %)[13]. Le taux de création pour l'année 2006 atteint 13,4 %[13].
L'année 2006 a enregistré 20 créations d'entreprise dont 12 créations pures, trois reprises et cinq réactivations. Ce nombre représente un taux de création de 13,6 %. Parmi les 20 entreprises, on comptait dix services, sept commerces et entreprises de réparation ainsi que trois industries[13]. En 2006, on comptait 147 entreprises (65 services, 42 commerces et entreprises de réparation, 24 industries et 16 entreprises de construction) à Uzerche, ce qui correspond à une augmentation de 8,1 % par rapport à 2001[13].
Agriculture
Entre 1988 et 2000, 20 exploitations agricoles ont disparu, leur nombre passant de 43 (dont 25 exploitations professionnelles) à 23 (dont 15 exploitations professionnelles). 33 exploitants sur les 43 considérés en 1988 possédaient un cheptel de bovins[note 17], contre 17 en 2000. Le nombre de têtes de bovins, qui était de 2 641 en 1988 n'était plus que de 1 710 en 2000[68].
En 2000, l'essentiel de la superficie agricole utilisée est voué à l'élevage : environ 80 % aux bovins et 10 % aux autres animaux. Les légumes, fruits et grandes cultures totalisent moins de 5 % de cette surface[69].
Anciennes activités industrielles liées à l'eau
La proximité de la Vézère a longtemps permis à la ville de développer diverses activités : ainsi ont fleuri dès le XVIe siècle carderies, tanneries, moulins et une minoterie qui ont prospéré jusqu'à l'aube du XXe siècle[70].
Le « barry » (faubourg) de Sauvageas était depuis le XVIe siècle un quartier de tanneurs de peaux, établis au bord de la Vézère. La famille Laporte a été une véritable dynastie, active du XVIe au XXe siècles. L'activité des tanneries a cessé définitivement dans les années 1960[38], après quatre siècles d'existence.
Papier et carton
L'industrie du papier et du carton s'est développée à partir de 1830 avec la mise en service d'un moulin papetier. En 1893 une usine de papeterie s'installe à l'emplacement du moulin sous l'impulsion de M. Royères. Elle produit du papier exclusivement à base de pailles de seigle et de blé jusqu'en 1934. Le gendre de M. Royères, Lucien Davous, fait progressivement évoluer la production vers le carton ondulé dans les années 1930 ; un atelier de façonnage de caisses en carton est créé en 1930. Après la Seconde Guerre mondiale, la paille est utilisée conjointement avec de vieux papiers, avant d'être abandonnée en 1973 car jugée trop polluante et insuffisante d'un point de vue des nouvelles normes en vigueur[71]. En 1962 la Société anonyme des Usines Royères est cédée à la Compagnie Générale Des Papiers (CGP), créée en 1918. En 1984 et 1985, l'activité de fabrication de caisses carton est transférée sur le site actuel de la Gane Lachaud[note 18], toujours actif[72]. En 1987, la CGP est achetée par le groupe Novalliance qui cède en juin 1990 son département papier et carton ondulé au groupe Smurfit[note 19]. Le site d’Uzerche fait dès lors partie d’un grand groupe international, et produit jusqu'à 46 000 tonnes en 2005[note 20].
La fermeture de la papeterie Smurfit Kappa en 2006[73] a abouti à la suppression de 50 emplois. La municipalité a envisagé une possible reconversion du site. Une visite du site a été effectuée le 29 juin 2008 en présence de François Hollande, président du Conseil général de la Corrèze, ainsi que des conservateur en chef et architecte du Musée des monuments français, abrité par le Palais de Chaillot. Un projet de restauration du site de la papeterie a été proposé par le cabinet d'architecte de Jean-Michel Wilmotte[74]. Il est envisagé que soit créé un musée dans la nef la plus ancienne (baptisée « Huguenot »), comprenant des œuvres du peintre uzerchois Henri Cueco et dédié également à l'histoire et à la mémoire de la papeterie[75]. L'idée de relier ce nouveau quartier à la vieille ville par une passerelle sur la Vézère est avancée. L'aménagement des jardins devrait être confié à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles. Une présentation virtuelle du site après les travaux est disponible sur Internet[76].
Zone industrielle La Gane Lachaud
La « ZI La Gane Lachaud »[77] est le cœur économique de la ville. Plusieurs établissements y sont installés, parmi lesquels la cartonnerie Smurfit (100 salariés), Legrand (77 salariés), SOLAC[note 21](24 salariés), Comattel[note 22] (21 salariés). Ces entreprises constituaient en 2005 les quatre premiers employeurs privés de la ville[41]. On peut également citer Uzerche Salaisons (12 salariés), septième employeur privé de la commune cette même année. L'implantation en 2006 de l'entreprise GLS[78] (Global Logistic System) a permis le recrutement de 70 employés[79], ce qui en fait désormais le troisième employeur privé de la commune.
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Les principaux lieux et monuments de la commune sont les suivants, classés par ordre chronologique suivant l'époque de leur construction[80] :
- Église Saint-Pierre (XIe ‑ XIIe siècle), classée à l'inventaire des monuments historiques en 1840[81].
- Église Sainte-Eulalie (Xe siècle).
- Tour du Prince Noir (XIVe siècle), inscrite à l'inventaire des monuments historiques le 21 juin 1933[82].
- Hospice (attesté en 1393).
- Chapelle de l'Hospice (reconstruite au XIXe siècle).
- Château Bécharie (anciennement maison Barrachaude) (XVe siècle), classé à l'inventaire des monuments historiques en 1907[83] : doté d'une architecture harmonieuse illustrée par ses belles toitures, le château Bécharie (ou Hôtel de Clédat) se distingue en son intérieur par un ensemble de fresques réalisées par Michel et Antoine Cibille, deux artistes corréziens originaires de Darnets.
- Maison Eyssartier (XVe siècle) : classée à l'inventaire des monuments historiques depuis le 20 juin 1927[84], elle présente une façade caractéristique du style Renaissance. Elle fut habitée au XIXe siècle par une lignée d'apothicaires et notamment le pharmacien Eyssartier, impliqué dans la célèbre affaire Lafarge en vendant de l'arsenic.
- Hôtel du Sénéchal (XVIe siècle), inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis le 28 janvier 1986[85] : il était occupé, comme son nom l'indique, par un sénéchal (officier royal de justice), dont les bureaux étaient situés place de la Libération mais dont les logements de fonction se trouvaient rue de la Justice. Les Chavaille, installés dans cette demeure, développèrent la sénéchaussée à partir de 1583. Devenu bâtiment municipal en 1879, l'Hôtel accueillit jusqu'en 1924 l'École primaire de filles, avant de se voir transformé en gendarmerie. Il abrite de nos jours le CDRAP (Centre régional de documentation sur l'archéologie du paysage[86]) et la « Maison de la Poésie et des métiers du livre en Limousin ». Les trois tours agrémentant la façade de l'hôtel représenteraient, dit-on, les droits de haute, moyenne et basse justice.
- Maison à pans de bois (XVIe siècle), inscrite à l'inventaire des monuments historiques[87] : ce bâtiment offre un grand intérêt architectural, de par sa façade à pans sculptés, composée de bois, de torchis et de brique. Ses deux derniers étages présentent un réseau de pans en damiers moulurés. Jusqu'en 1920, ce bâtiment était doublé d'une tour carrée contenant des escaliers qui donnaient accès aux étages de la Porte Claurenson (une des six portes de la ville), aujourd'hui disparue. Ces escaliers sont encore en partie visibles au pignon de la maison restaurée.
- Maison de Tayac (XVIe siècle), inscrite à l'inventaire des monuments historiques[88] : cette demeure construite au XVIIe siècle appartenait aux Gauthier, une famille puissante qui participa activement à la Révolution puis à l'Empire. Elle se distingue par une tour en poivrière et une autre tour carrée. Stéphanie, une des filles Gauthier, se maria avec Jean Philippot de Tayac, maire d'Uzerche de 1866 à 1877. La porte de la tour carrée porte un écusson rappelant la légende des armes d'Uzerche.
- Château Pontier (XVIe et XVIIe siècles)[89] : construit à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècles, il fut la demeure des Consuls de la ville et présente deux tours en poivrière. Martial Besse du Peyrat fut lieutenant particulier auprès du sénéchal en 1722. Une de ses descendantes épousa Jean Pontier, également lieutenant particulier en 1777. Le château Pontier est inscrit aux monuments historiques depuis 1932 pour ses façades et depuis 1988 pour son escalier.
- Hôtel des Joyet de Maubec : il fut l'hôtel particulier de la famille des Joyet de Maubec, qui occupa la charge de lieutenance criminelle à la sénéchaussée pendant les XVIe et XVIIe siècles. Au XIXe siècle, les sœurs de Nevers y transférèrent leur école religieuse.
- Maison Boyer Chammard (XVIIe siècle), inscrite à l'inventaire des monuments historiques[90] : bâtiment remarquable de par sa façade et notamment ses balcons sur la Vézère, la maison Boyer-Chammard fut la demeure des Clary de Saint-Angel. Elle devint en 1741 la propriété de Jean-François Chevallier, nommé un peu plus tôt receveur de l'entrepôt de tabacs d'Uzerche. La maison fut la propriété des Besse de la Noaille au XVIIIe siècle[7].
- Pont Turgot (XVIIIe siècle), inscrit aux monuments historiques[91].
- Médiathèque Simone de Beauvoir : la construction d'une bibliothèque médiathèque dans le centre ancien de la ville a été décidée lors d'une réunion du conseil municipal en septembre 1997. Les travaux ont été effectués de 1999 à 2000 et ont été suivis par l'ouverture au public en octobre 2000[92].
En mai 2007, Sophie Dessus, maire d'Uzerche, s'est vu remettre une Marianne d'Or dans la catégorie aménagement urbain[93].
Patrimoine culturel
Fondé en 1988, le Centre Régional de Documentation sur l'Archéologie du Paysage (CRDAP), situé au 14, rue de la Justice dans les bâtiments de l'ancienne sénéchaussée, est une association dont la vocation est d'initier à la « lecture du paysage »[94], activité qui implique une bonne connaissance du milieu naturel et des formes d'occupation de ce milieu par l'homme. Le CRDAP œuvre notamment auprès des collégiens, en collaboration avec des enseignants, notamment dans le cadre des « ateliers du patrimoine ».
La ville accueille plusieurs associations. La section limousine de l'Institut d'études occitanes (I.E.O.) est installée dans le centre d'Uzerche. Uzerche Auto Rétro[95], créée en avril 1996, regroupe un centaine de collectionneurs et amateurs de voitures anciennes. Les Chemins de la Culture du Pays d'Uzerche[96], créée le 12 novembre 2003, organise un symposium de sculpture chaque année depuis 2004. Celui-ci se déroule alternativement dans les 9 communes du canton d'Uzerche. Le but de cette dernière association est de permettre la réalisation de 81 sculptures en 9 ans, soit une sculpture par commune chaque année.
Mycologie
À la frontière entre la culture locale et l'économie, le champignon est fortement apprécié dans l'ensemble de la Corrèze. À la fin de l'été et au début de l'automne, les sous-bois des environs d'Uzerche contiennent des spécimens de cèpes et de girolles qui font le bonheur des cueilleurs. Le souvenir de cette atmosphère est évoqué par l'écrivaine Gilberte Laussac dans sa préface à l'ouvrage de Françoise Baume, Uzerche, la perle du Limousin (2007) en ces mots: « Uzerche reste chère à mon cœur. (…) j'avais le sentiment d'entrer dans un monde que dominait le vert. Ce n'étaient que prairies où paissaient des troupeaux de vaches, bois de sapins sentant la fougère et le cèpe, ruisseaux riches en poissons. La terre exhalait un parfum différent, champignon et humus confondus et mes oncles, pêcheurs de truites et d'écrevisses, nous emmenaient parfois sur les berges ombragées de la Vézère. »[97]
Uzerche dans la culture populaire
- Plusieurs scènes extérieures du film Knock (1933) de Roger Goupillières et Louis Jouvet, adapté de la pièce de théâtre écrite par Jules Romains, ont été tournées à Uzerche. Le cinéma d'Uzerche porte aujourd'hui le nom de cinéma Louis Jouvet[98].
- L'action de la bande dessinée Les Oiseaux du diable (Glénat, 1981), réalisée par Patrick Dumas et publiée aux éditions Glénat, se déroule dans la ville d'Uzerche.
Philatélie
Un timbre postal, d'une valeur de 18 francs, représentant la traditionnelle vue d'Uzerche prise depuis les bords de la Vézère a été émis le 15 octobre 1955[99].
Personnalités liées à la commune
- Gaucelm Faidit (vers 1150-vers 1205) - L'un des troubadours les plus féconds, né à Uzerche.
- François de Grenaille (1616-1680) - Écrivain, né à Uzerche.
- Guillaume Grivel (1735-1810) - Écrivain et avocat, né à Uzerche.
- Alexis Boyer (1737-1833) - Chirurgien et anatomiste, né à Uzerche.
- Jean Baptiste Léonard Durand (1742-1812) - Administrateur et ancien directeur de la Compagnie du Sénégal, né à Uzerche.
- Félicité de Genlis (1746-1830) - Femme de lettres, elle anima une loge féminine à Uzerche à partir de 1782. L'action de son roman Olympe et Théophile se déroule dans le château de Puy-Grolier qu'elle habitait[100].
- Henri Brugère (1841-1918) - Général, né à Uzerche.
- Louis Rollin (1879-1952) - Homme politique, né à Uzerche.
- Simone de Beauvoir (1908-1986) - Philosophe, romancière, épistolière, mémorialiste et essayiste. Jeune, elle passait ses vacances d'été non loin d'Uzerche, à Saint-Ybard, dans le parc de Meyrignac créé vers 1880 par son grand-père Ernest de Beauvoir. La propriété avait été acquise par son arrière-grand-père Narcisse Bertrand de Beauvoir au début du XIXe siècle. On retrouve de multiples évocations de ces séjours heureux en compagnie de sa sœur Hélène dans ses Mémoires d'une jeune fille rangée. Le 24 mai 2008, la ville a fêté le centenaire de la naissance de l'écrivain[101].
- Henri Cueco (1929) - Artiste-peintre et écrivain, né à Uzerche.
- Patrick Dumas (1953) - Auteur de bande dessinée, né à Uzerche.
Héraldique, logotype et devise
La devise officielle de la ville est : Non polluta (sans souillure).
Le 25 novembre 1977, le conseil municipal a adopté le blason communal qui suit[38]:
- D'or à deux bouveaux de gueules l'un sur l'autre, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys du champ.
On trouve ce blason d'Uzerche sculpté dans la roche. On y distingue les deux taureaux surmontés de trois fleurs de lys au centre.
Malte-Brun, dans la France illustrée (1882) donne la description suivante:
- D'azur, semé d'étoiles à six rais d'argent, chargé de deux lionceaux passant l'un sur l'autre, d'or
M. Combet relate dans son Histoire de la Ville et du Canton d'Uzerche (1853) que l'origine du blason d'Uzerche remonte à l'invasion des Sarrasins au VIIIe siècle. Ceux-ci, refoulés par Charles Martel, vinrent assiéger la ville qui réussit, dit-il, à se délivrer d'une mort certaine grâce à un habile stratagème : assiégés depuis sept ans, mourant de faim et n'ayant plus qu'une mesure de froment et un veau, les Uzerchois décidèrent de l'engraisser avec ce qu'il restait de grain et de le lâcher au dehors[1]. Les Sarrasins, impressionnés et découragés par cette preuve trompeuse que la ville était encore pourvue de vivres pour longtemps, levèrent le siège. C'est en souvenir de ce fait éclatant de résistance et d'ingéniosité que le blason, où apparaissent deux taureaux, aurait été constitué[1].
Compléments
Bibliographie
: source utilisée pour la rédaction de cet article
- Ouvrages généraux
- Jean-Baptiste Poulbrière, Dictionnaire historique et archéologique des paroisses du diocèse de Tulle, Tome III, Tulle, 1910.
- La Corrèze, Union des Syndicats d'initiative de la Corrèze, 1952, présentation d'Henri Queuille et préface de Pierre Benoit.
- Marcel Villoutreix: Noms de lieux de la Corrèze, Travaux d'Archéologie Limousine, Supplément 2, 1992.
- Sur l'abbaye et l'ancienne abbatiale Saint-Pierre
- Jean-Baptiste Champeval, Cartulaire de l'abbaye d'Uzerche (Corrèze) avec tables, identifications, notes historiques, du Xe au XIVe siècles, Tulle-Paris, 1901.
- Albert de Laborderie, Uzerche, son église abbatiale, Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, t.76, 1954, p. 3-22.
- Louis Bournazel, État de l'Abbaye d'Uzerche en 1674. Procès verbal extrait des Archives de la Sénéchaussée, Lemouzi, Tulle, no 75, p. 309-312, 1980.
- Sur Sainte-Eulalie
- Louis Bournazel, Sainte Eulalie (Uzerche), paroisse écartelée et commune sacrifiée (1982, Lemouzi no 84, p. 222-233).
- Autres ouvrages en lien avec l'histoire d'Uzerche
- M. Combet, Histoire de la ville et du canton d'Uzerche (1853, rééditions de Res Universalis en 1991 et des Éditions Lacour-Ollé ((fr) Livre aux éditions Lacour-Ollé).
- Michel Aubrun, L'ancien diocèse de Limoges des origines au milieu du XIe siècle, Institut d'études du Massif Central, Clermont-Ferrand, 1981
- Louis Bournazel :
- Laurence Catinot-Crost, Uzerche historique, Nouvelles Éditions latines, 1981
- Jean-Louis Antignac et R. Lombard, Uzerche, son archéologie de l'Antiquité au Moyen Âge, 1986
- Uzerche, Ville d'Art en Limousin, Travaux d'Archéologie Limousine (TAL), Supplément 4, Collection du Centre Régional de Documentation sur l'Archéologie du Paysage, 1997.
- Florence Gourdon, L'administration du district d'Uzerche sous la Révolution (1790 - 1795), Société d'études historiques et archéologiques de la moyenne Corrèze, Tulle, revue Lemouzi, no 161, p. 29-44, 2002
- Robert Joudoux, De Treignac à Voutezac : Le ressort judiciaire de la sénéchaussée d'Uzerche vers 1760, Société d'études historiques et archéologiques de la moyenne Corrèze, Tulle, revue Lemouzi no 175, p. 67-87, 2005
- Françoise Baume, Uzerche, la perle du Limousin , Le Rouergue éditeur, 2007 ; Recueil d'aquarelles (Livre sur Evene)
Articles connexes
Lien externe
Notes et références
Notes
- amphibolite est extraite à Uzerche par l'entreprise Pigeon dans une carrière au lieu-dit « Faucou ». L'
- Conseil régional du Limousin dans le cadre de la politique des Pays est le premier de la région. Le contrat de pôle structurant (CPS) qu'Uzerche a signé avec le
- Puy d'Issolud, dans le Quercy. En effet, si le préfixe us peut correspondre au uxello gaulois (traduit par « hauteur »), le suffixe -erica n'est manifestement pas issu du gaulois dunos (signifiant « fortification »). D'après Uzerche, Ville d'art en Limousin, Travaux d'Archéologie Limousine, supplément 1997. On pourra lire l'ouvrage d'Armand Viré, préhistorien qui s'intéressa à la question d'Uxellodunum, Les fouilles protohistoriques de Luzech, du Puy d'Issolud et d'Uzerche (B.S.P.F. - 18 octobre 1913) Les historiens penchent aujourd'hui en faveur de
- « quapropter pro Baxone qui ad ecclesiam Userca confugit, intercessor accedo », ce qui signifie « c'est pourquoi j'intercède en faveur de Baxon, qui s'est réfugié à l'église d'Uzerche » ; d'après Uzerche, Ville d'art en Limousin, Travaux d'Archéologie Limousine, Supplément 1997
- 1987 dans le jardin de la chapelle Notre-Dame a mis au jour un habitat gaulois daté du IIe siècle av. J.‑C.. On avait déjà mis en évidence, lors de fouilles réalisées entre 1983 et 1985 dans le jardin situé au nord de l'église Saint-Pierre et attenant au presbytère, une présence humaine au Néolithique. On y avait en effet retrouvé plusieurs silex taillés de tradition néolithique. Une fouille effectuée en
- Xe siècle. Construite sous le chevet de l'église, à semi-enterrée, elle présente également un plan à déambulatoire et chapelles rayonnantes. La crypte aux Corps Saints, unique dans la région, date du
- Sainte-Eulalie est attestée dès 987 par le cartulaire de l'abbaye d'Uzerche. L'existence d'un lieu de culte à
- XIXe et XXe siècles, l'église Sainte-Eulalie était ombragée par un tilleul dit « de Sully » classé par les Beaux-Arts. Fortement restaurée aux
- Cette place, également nommée « Chammartz » (champ de Mars), était autrefois un lieu d'échanges important où se déroulaient foires à vin et autres marchés de viande.
- XIXe siècle. La chapelle se situe en limite sud-est du castrum mérovingien. Le fossé qui protégeait l'accès sud de la ville se trouve juste au pied du bâtiment actuel. La toiture d'époque contemporaine masque le crénelage du
- Ces neuf portes dont était dotée Uzerche portaient les noms de Mousty, Claurenson, Bécharie ou Barrachaude, du Roudeix, Baffat, Pradel, de l'Abbaye, de Sauvageat et Portail des Saint-Jacquiers.
- XIVe siècle, est l'unique rescapée des neuf portes et des trois enceintes de la ville. Elle a longtemps été la propriété d'une ancienne famille de magistrats, les De Clédat. Elle est classée dans l'Inventaire des monuments historiques. La porte Bécharie, construite au
- Édouard de Woodstock, fils d'Édouard III d'Angleterre et surnommé « Le Prince Noir », ou bien encore du bandit Geoffroy Tête Noire... Le nom de la tour pourrait provenir d'
- 1861 et de 1901 à 1908, notamment par l'aménagement des deux tours visibles aujourd'hui. Il fut agrandi en
- Turgot qui, par conséquent, n'a pu commanditer sa réalisation. Sa construction (1753-1755) avec avant-becs en amande et couverture des becs par chaperons à demi prismes est l'œuvre de l'intendant Tourny. Ce pont est mal nommé car sa construction a été achevée avant l'arrivée de l'intendant
- Alexis Boyer (100 salariés) et la mairie (54 salariés). En 2005, les trois premiers employeurs publics étaient le centre de détention (235 salariés), le centre hospitalier gériatrique
- Corrèze est constituée de bétail de race limousine. La grande majorité des cheptels de bovins à Uzerche et plus largement en
- 1985, un incendie a réduit en cendres les ateliers où était fabriqué le carton ondulé au bord de la Vézère. Cet événement a accéléré le transfert d'activités engagé l'année précédente avec la création d'une caisserie distincte de la papeterie. En
- Smurfit CGCO (Compagnie générale des cartons ondulés).
- 1980 et 1995, la production annuelle oscillait entre 20 000 et 23 000 tonnes. Cf. Journal de la municipalité « Vivre à Uzerche » - N°21 Juillet 2006 Entre
- charcuterie. SOLAC est une entreprise de fabrication de
- (fr) Comattel Comattel est une entreprise spécialisée dans le façonnage de câbles, le câblage et l'assemblage de haute précision
Références
- 1952, Union des Syndicats d'initiative de la Corrèze, Présentation d'Henri Queuille et préface de Pierre Benoit. « Uzerche » in La Corrèze,
- André Duchesne, Antiquités des villes de France (1648, p 790), « La seconde ville du bas Limousin est Userche, gracieuse et tempérée: la ville est assise sur le torrent de Vézère et presque imprenable, selon le jugement des hommes. Ses défenses sont les eaux de tout côté, et il n'y a que deux avenues, mais si fortes qu'on dit communément: Qui a maison à Userche, a chasteau en Limousin. »
- (fr)Mesures de la station d'Uzerche - Préfecture de la Dordogne (service de prévisions des crues du bassin de la Dordogne)
- (fr) Caractéristiques de la station hydrométrique d'Uzerche
- Les personnalités du pays d'Uzerche sur site de l'Office de Tourisme du Pays d'Uzerche. Consulté le 9 août 2010
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- (fr) Article consacré au CRDAP sur le site de l'Académie de Limoges
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- 2007 Françoise Baume, Uzerche, la perle du Limousin , Le Rouergue éditeur,
- (fr) Cinéma Louis-Jouvet
- Image du timbre.
- (fr) [4] Parcours du patrimoine de la ville d'Uzerche en ligne (document pdf)
- (fr) Vidéo sur CorrèzeTV
Catégories :- Uzerche
- Commune de la Corrèze
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