- Mediolanum Santonum
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Saintes
Pour les articles homonymes, voir Saintes (homonymie).Saintes
Le centre historique de Saintes vu depuis l'esplanade du maréchal Foch
DétailAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente-Maritime Arrondissement Saintes
(sous-préfecture)Canton Chef-lieu de 3 cantons Code Insee abr. 17415 Code postal 17100 Maire
Mandat en coursJean Rouger
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays Santon Site internet Site officiel Démographie Population 26 531 hab. (2006) Densité 582 hab./km² Aire urbaine 55 834 hab. Gentilé Saintais[1] Géographie Coordonnées Altitudes mini. 2 m — maxi. 81 m Superficie 45,55 km² Saintes (en saintongeais Sénte) est une ville du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes. Elle compte 26 531 habitants (recensement de 2006), au cœur d'une aire urbaine estimée à 55 834 habitants[2].
Capitale de la province de Saintonge sous l'Ancien Régime, elle est désignée comme préfecture du département de la Charente-Inférieure lors de la réorganisation territoriale de 1790, avant d'être finalement supplantée par La Rochelle en 1810[3]. Devenue l'une des cinq (aujourd'hui quatre) sous-préfectures du département, elle voit croître son influence économique au début du XXe siècle lorsque la ville est choisie comme siège du VIIIe arrondissement des chemins de fer de l'État.
Dotée d'un important ensemble patrimonial gallo-romain, médiéval et classique, Saintes est affiliée au réseau national des villes et pays d'art et d'histoire depuis 1989[4]. Important pôle économique et touristique du département de la Charente-Maritime, la ville est également renommée pour sa vie culturelle, matérialisée par la présence de plusieurs musées et d'un centre européen de recherche et de pratique musicales implanté au cœur de l'abbaye aux dames[5].
Géographie
Article connexe : Géographie de la Charente-Maritime.Situation
Ancienne préfecture convertie en chef-lieu d'arrondissement depuis 1810, la ville de Saintes s'étend de part et d'autre d'une boucle de la Charente, dans le centre-est du département de la Charente-Maritime. Placée au cœur de l'arc Atlantique, la ville est située à 60 kilomètres au sud-est de l'actuelle préfecture départementale, La Rochelle[6], à 33 kilomètres au nord-est de Royan[7] et à 100 km au nord de Bordeaux[8].
La plaine alluviale de la Charente constitue la majeure partie du territoire communal. En dehors de l'agglomération, où des remblais et des quais en pierre ont été élevés, les berges du fleuve sont constituées de prairies inondables communément appelées « prées » qui voient se développer une riche végétation palustre[9]. Celles-ci sont parfois situées à quelques encablures des espaces bâtis du centre-ville : ainsi s'étend la « Prairie de Courbiac », au nord-est du quartier Saint-Vivien, mais surtout la « Prée-basse » et la « Plaine de la Palu », sur la rive droite.
La rive gauche concentre le tissu urbain médiéval, ramassé autour d'un éperon calcaire nommé « Colline du Capitole » ou « Colline de l'Hôpital ». Au-delà, dans la partie occidentale de la commune, le paysage prend un aspect plus accidenté, notamment au niveau du « Vallon des Arènes ».
La limite orientale de la commune marque le début d'un paysage formé de collines forestières dont l'altitude se relève progressivement en direction de la commune de Fontcouverte et au-delà, de La Chapelle-des-Pots[10].
Axes de communication
Infrastructures routières
La ville de Saintes est un carrefour routier d'une certaine importance, marqué par la présence de deux autoroutes et de plusieurs routes secondaires. La plupart de ces routes nationales et départementales convergent vers la rocade qui contourne l'agglomération par l'ouest et par le sud.
L'autoroute A10 traverse la commune dans sa partie occidentale, selon un axe nord/sud. Accessible via l'échangeur 35, elle place l'agglomération à environ 125 kilomètres de Bordeaux, 140 kilomètres de Poitiers et 470 kilomètres de Paris. Sa gestion est confiée localement à la société des autoroutes du sud de la France.
L'autoroute A837 est un embranchement de l'autoroute A10 reliant Saintes à Rochefort, seconde agglomération du département.
Saintes est également située sur le trajet de la route Centre-Europe Atlantique, une voie rapide destinée à permettre une meilleure circulation entre la façade atlantique et le sillon rhodanien. Après avoir été déclaré d'utilité publique en 2002[11], le tronçon Saintes-Saujon (2X2 voies) a été ouvert à la circulation le 3 juillet 2008[12], réduisant la durée du trajet entre ces deux villes à environ 25 minutes. Son prolongement vers Royan doit intervenir ultérieurement.
La rocade est formée dans sa partie ouest par la route nationale 137. Cette-ci est rejointe par deux axes routiers fréquentés : la route départementale 728 (qui relie Saintes à l'Île d'Oléron) et la route départementale 150 (ancien tracé de la route nationale 150 qui menait autrefois à Royan), cette dernière formant une intersection avec la rocade à proximité du lieu-dit « Diconche ».
Dans sa partie sud, la rocade intègre la route nationale 141, laquelle se prolonge vers Cognac, dans le département voisin de la Charente. La route départementale 150 vient se greffer à l'extrémité orientale de la rocade, et mène vers Saint-Hilaire-de-Villefranche.
Un boulevard intérieur contourne le centre-ville sous le nom d'« Avenue de Saintonge », ou route départementale 24. Il traverse la Charente via le « Pont de Saintonge », un ouvrage d'art inauguré en 1969.
L'atlas départemental de la DDE recense sur la commune 43 kilomètres de voies terrestres potentiellement gênants en termes de pollution sonore produite par le trafic. La zone de nuisance sonore ainsi mesurée s'étend sur une superficie de 7 km² soit 15 % de la surface communale[13].
Infrastructures ferroviaires
Articles détaillés : Gare de Saintes, Chemins de fer économiques des Charentes, Ligne Saintes - Royan et Ligne Nantes - Saintes.La gare de Saintes est située au point de convergence de cinq lignes de chemin de fer reliant l'agglomération aux villes de Nantes (via La Rochelle), de Bordeaux, d'Angoulême, de Niort et de Royan. Elle accueille essentiellement des trains du réseau TER Poitou-Charentes et des trains Corail Intercités.
En 1894, la gare de Saintes est le point de départ d'un réseau de tramways d'une longueur totale de trois kilomètres, désaffecté à partir de 1934. L'année 1894 voit également la création d'une ligne de chemin de fer secondaire de 42 kilomètres reliant Saintes à Mortagne-sur-Gironde, via Gémozac, la ville étant alors le centre économique d'une certaine importance ; cette ligne est cependant démantelée à partir de 1947[14].
L'importance du réseau ferré s'explique par la désignation de la ville de Saintes comme siège de la Compagnie des Charentes en 1867, puis comme siège régional du VIIIe arrondissement des chemins de fer de l'État en 1911, fonction conservée jusqu'en 1971.
Saintes est également dotée de dépôts et d'ateliers de la SNCF, lesquels sont toujours en activité et emploient 435 personnes, constituant d'ailleurs l'un des tout premiers établissements employeurs de la ville. Ainsi, dès 2009, la gare accueillera le centre de révision des Autorail à grande capacité TER de la région[15].
Infrastructures aéroportuaires
Si l'agglomération de Saintes ne possède pas d'aéroport, elle se situe à 35 km de l'aéroport de Rochefort-Saint-Agnant qui propose des vols vers plusieurs destinations européennes (îles britanniques notamment), et à environ 80 km de l'aéroport de La Rochelle - île de Ré. À environ 125 km au sud, l'aéroport de Bordeaux-Mérignac permet de relier la région à de nombreuses villes du monde.
La ville est cependant pourvue d'un aérodrome situé sur la commune mitoyenne de Thénac. Celui-ci est utilisé par l'école d'enseignement technique des apprentis de l'armée de l'air de Saintes ainsi que par un aéroclub local. Il est équipé de deux pistes de 900 m et d'une piste de 800 m.
Infrastructures fluviales
La ville est équipée d'une halte fluviale située à proximité de l'esplanade André Malraux, un appontement long de 92 mètres permettant l'amarrage des bateaux de plaisance. Une seconde halte nautique est en cours de réalisation sur l'ancien site de Port-Larousselle, autrefois utilisé par les négociants de Cognac pour le transport des fûts. Une fois achevée, elle sera équipée de quatre pontons fixes bordant un quai long d'une vingtaine de mètres[16].
Attenant aux infrastructures de l'esplanade André Malraux, l'embarcadère est utilisé par des vedettes fluviales affrétées par l'office de tourisme. Celles-ci sont d'une part la gabare « Ville de Saintes », copie d'une embarcation traditionnelle saintongeaise, d'autre part le bateau de croisière « Bernard Palissy II », d'une capacité de 200 places, dont la moitié sur le pont supérieur. Tous deux permettent des circuits découvertes de la ville et de plusieurs cités portuaires du val de Charente, dont Chaniers, Taillebourg, Port-d'Envaux ou Rouffiac, ainsi que des circuits nocturnes[17].
Des embarcations électriques sont également installées sur les quais. Baptisées « Les Santons », elles ont chacune une capacité de six personnes et sont louées selon un forfait horaire.
Communes limitrophes
Quartiers et lieux-dits
La ville est divisée en quatorze zones administratives : Les Boiffiers, Les Tourneurs, L'Ormeau de Pied, Recouvrance, La Fenêtre, Saint-Rémy, Saint-Vivien, Saint-Eutrope, Saint-Pierre, Saint-Pallais, Saint-Sébastien de Bouard, La Récluse, Le Maine-Saint-Sorlin et Bellevue.
Rive gauche
Véritable berceau de la cité, le quartier Saint-Pierre s'étend entre la colline du Capitole et la Charente. La présence d'un important patrimoine monumental et archéologique explique son intégration à un secteur sauvegardé[18] totalisant presque 65 hectares. Articulé autour de la cathédrale Saint-Pierre, de la place du marché et de la place du synode, il est parcouru d'un réseau de ruelles piétonnières concentrant un important bâti médiéval, renaissance et classique[19].
Situé un peu à l'ouest du quartier Saint-Pierre, le quartier Saint-Eutrope s'est développé autour d'un éperon rocheux limité par deux vallons perpendiculaires au fleuve. Dominé depuis le Moyen Âge par la silhouette de la basilique Saint-Eutrope, le quartier conserve également les vestiges d'un prieuré clunisien et quelques maisons anciennes étagées à flanc de colline. Des venelles permettent de rejoindre le vallon des Arènes s'étendant en contrebas. Ce dernier abrite les vestiges de l'amphithéâtre romain, une promenade et un parc baptisé « Parc des Arènes »[19].
Le cours Reverseaux et le cours des apôtres de la liberté séparent le quartier Saint-Eutrope du faubourg Berthonnière, encadré par la colline Saint-Eutrope à l'ouest et la colline du Capitole au nord. Autrefois situé en dehors de l'enceinte urbaine, il abritait plusieurs hostelleries et lieux d'accueil pour les pèlerins[19]. Les rues du faubourg convergent vers la place Saint-Louis, la place de l'Aubarrée et la place Blair, dominée par une « colonne de la liberté »[20] érigée durant la révolution. Le square Goulebenéze fait la jonction entre la place Blair et le fleuve.
Les quartiers des Boiffiers et de Bellevue sont séparés du reste de l'agglomération par l'avenue de Saintonge. Formés pour l'essentiel d'immeubles de logements sociaux et de lotissements pavillonnaires, ils s'étendent sur un plateau limité par la Charente. Le quartier de Bellevue forme un ensemble de 17 hectares regroupant à lui seul 1 560 habitants, et est classé en zone urbaine sensible (ZUS)[21].
S'inscrivant dans un triangle formé par le cours du maréchal Leclerc, le cours Genet et la rocade ouest, le quartier de Recouvrance accueille un lycée, l'ancien séminaire, le stade Yvon Chevalier et un centre commercial. Le château d'eau de Recouvrance est orné de fresques réalisées par l'artiste contemporain Michel Genty.
La partie septentrionale de l'agglomération est formée par le quartier Saint-Vivien, un ancien faubourg occupé dès l'antiquité. Témoignant ce cette époque reculée, les thermes de Saint-Saloine répondaient aux thermes de Saint-Vivien aujourd'hui disparues[19].
Rive droite
Le quartier Saint-Pallais connaît sans doute un début d'urbanisation durant l'antiquité. Structuré autour de la principale voie d'accès à la ville romaine, il est alors séparé du cœur de l'agglomération par un pont dans l'alignement duquel est édifié l'arc de Germanicus. Connaissant un développement relatif durant le moyen-âge, il voit néanmoins l'implantation d'une basilique funéraire dédiée à l'évêque Palladius (remplacée ultérieurement par l'église Saint-Pallais, qui donne son nom au quartier), puis d'une abbaye bénédictine féminine comptant parmi les plus importantes de la région, l'abbaye aux dames. La présence de ce patrimoine monumental conduit à l'intégration d'une partie du quartier à un secteur sauvegardé.
Connaissant une forte expansion durant le XIXe siècle, le quartier est transformé par la démolition du pont antique (auquel se substitue en 1879 le pont Bernard-Palissy, quelques mètres en amont) et le percement de l'avenue Gambetta. Il accueille également la gare de chemins de fer, la maison d'arrêt, le haras national et les parcs Pierre-Mendès France, du jardin public et de la prairie de la Palu[19].
Relief et géologie
La ville de Saintes, ou plus exactement le peuple des Santons a donné son nom à un étage stratigraphique du Crétacé supérieur, le Santonien, daté d'environ 84 Ma, après le Coniacien et avant le Campanien. Saintes est en effet bâtie sur des roches datant de cette période.
Le début de la surrection des chaînes montagneuses des Alpes et des Pyrénées se produit dès la période du Maastrichtien, il y a 65 millions d'années, avant de se poursuivre durant une partie de l'ère tertiaire. Ce phénomène cause un froissement progressif des couches calcaires et la formation de synclinaux et de leurs pendants, les anticlinaux[22].
Ainsi se forme le synclinal Girondin, dans lequel vont s'engouffrer les eaux de la Dordogne et de la Garonne, conduisant à la formation progressive de l'estuaire de la Gironde, des falaises et des conches. De l'autre côté de l'anticlinal de Gémozac-Jonzac se forme le synclinal de Saintes sur lequel est bâti la ville[23].
Hydrographie
Le fleuve de la Charente traverse la commune du sud vers le nord. Le confluent de la Charente et de la Seugne se situe au sud-est du territoire, en limite de la commune des Gonds.
Climat
Article connexe : Climat de la Charente-Maritime.Données générales
Ville Ensoleillement (h/an) Pluie (mm/an) Neige (j/an) Orage (j/an) Brouillard (j/an) Paris 1 797 642 15 19 13 Nice 2 694 767 1 31 1 Strasbourg 1 637 610 30 29 65 Brest 1 749 1 114 9 11 74 Saintes[24] 2 250 755 4 13 26 Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40 Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990[25] Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2 Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1 Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7 Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250 Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3 Événements climatiques notables
Plusieurs évènements météorologiques extrêmes ont marqué l'histoire de la commune. Parmi ceux-ci figurent notamment les crues du fleuve, lequel inonde ponctuellement les quais du centre-ville et de la rive droite. Ce phénomène survient lors de la conjonction de précipitations importantes et de marées de fort coefficient, lesquelles ralentissent l'évacuation des eaux du fleuve dans l'océan. L'importance des crues varie suivant l'intensité ou la durée des précipitations, mais aussi suivant le degré de saturation des sols.
Les crues de la Charente sont récurrentes : en un peu plus d'un siècle, notons ainsi les crues de 1882, 1904, 1910, 1937, 1952, 1961, 1966, 1982, 1994, 1999 et 2009. Deux d'entre-elles ont été d'une intensité considérée comme peu commune : celle de 1982 (crue centennale) et celle de 1994[26].
La ville est éprouvée par l' ouragan Martin qui frappe de plein fouet la Charente-Maritime en décembre 1999, les rafales de vent avoisinant les 200 kilomètres/heure sur les côtes.
Dix ans plus tard, en janvier 2009, la ville est touchée par l'ouragan Klaus, sans que ne soient relevés d'importants dégâts dans la commune. Ainsi, à l'exception de la chute de quelques éléments du clocher de la cathédrale, l'on relève essentiellement des arbres arrachés et des toitures endommagées[27].
Environnement
Article connexe : Faune et flore de la Charente-Maritime.- Occupation des sols
La commune de Saintes, relativement étendue et englobant des surfaces marécageuses, a pour particularité d'être constituée à 67 % de territoires agricoles, à 5 % de forêts et milieux semi-naturels et à 28 % seulement de territoires urbanisés[28].
- Natura 2000
L'espace naturel protégé de la prairie de la Palu forme un ensemble de plus de 120 hectares de « prées » (prairies inondables) situées à proximité immédiate du centre-ville. La présence d'espèces végétales rares (naïade marine, rorippe des forêts, scirpe maritime) et de zones de reproduction et d'hivernage pour de nombreuses espèces ornithologiques (faucon crécerelle, fuligule morillon, héron cendré, bergeronnette printanière) ont valu à une partie du site (environ 100 hectares) d'être classée en Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I dans le cadre du réseau Natura 2000. L'aménagement du site en pôle nature est en cours de réalisation. Une fois réalisé, ce dernier devrait intégrer une maison de la nature, des sentiers de promenade, des postes d'observation, un arboretum et plusieurs jardins thématiques[29].
Toponymie
Saintes dérive de Mediolanum Santonum, nom qu'elle portait durant l'antiquité. Dès le XVe siècle des chartes mentionnent Xaintes, parfois orthographié Xainctes.
Le nom actuel de la ville est attesté dès le XVIIIe siècle par un article de l'Encyclopédie rédigé par Louis de Jaucourt[30] ; cependant l'ancienne graphie reste très usitée, ainsi que le prouvent certains écrits du temps.
La ville est rebaptisée Xantes durant la période révolutionnaire[31].
Histoire
Voir les articles : Histoire de Saintes et Bataille de Taillebourg.Des traces de fossés et des vestiges de céramiques datant de la période finale du néolithique (-2900 à -2500 avant l'ère chrétienne) localisés à proximité du lieu-dit de « Diconche »[32] témoignent de l'occupation précoce de l'actuel territoire communal par les hommes de la civilisation de Peu-Richard.
S'il apparaît comme vraisemblable qu'un ou plusieurs oppida aient pu voir le jour sous l'impulsion du peuple celte des santones, maîtres de la province depuis au moins le troisième siècle avant l'ère chrétienne, l'émergence d'une véritable cité n'est attestée qu'après la conquête du territoire par les armées romaines, soit au milieu du premier siècle avant l'ère chrétienne[33]. Elle acquiert rapidement une importance considérable, devenant sous le principat d'Auguste la première capitale de la province romaine d'Aquitaine sous le nom de « Mediolanum Santonum ».
La ville se pare d'imposants monuments sous le règne des julio-claudiens (amphithéâtre, arc de Germanicus), des flaviens et des antonins (thermes de Saint-Saloine). Vers le milieu du IIe siècle, elle compte sans doute entre 10 000 et 20 000 habitants et s'étend sur une superficie de près de 100 hectares[34]. Près d'un siècle plus tard, invasions et périodes d'anarchie conduisent au repli de la cité dans un castrum ceint par un rempart édifié à l'aide de matériaux issus du démantèlement de plusieurs basiliques et mausolées[35]. Cette époque voit sans doute l'introduction du christianisme sous l'impulsion de celui que la tradition donne pour premier évêque et martyr, Eutrope[36].
Les profondes modifications de la topographie urbaine n'empêchent pas la cité de demeurer un centre intellectuel relativement important, accueillant notamment le poète et grammairien Ausone[37].
Le haut Moyen Âge est marqué par une succession d'invasions (wisigoths, vikings et sarrasins) et par une relative instabilité politique qui voit la cité être intégrée à deux reprises à un royaume d'Aquitaine, d'abord sous la houlette de rois Mérovingiens, puis de rois Carolingiens[38]. Cette période d'instabilité culmine aux IXe siècle et Xe siècle avec la vacance du siège épiscopal (864-989) et la mort sans successeur du dernier comte de Saintes, Landri (866)[39].
Au XIe siècle, la ville, désormais intégrée au duché d'Aquitaine, voit la consolidation de ses remparts et l'érection d'un château-fort sur la colline du Capitole. Dans le même temps, les clunisiens prennent en charge la construction d'une basilique consacrée à Saint-Eutrope, laquelle devient rapidement une halte sur le chemin des pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle[40]. En parallèle est fondé une abbaye bénédictine pour femmes sur la rive droite de la Charente : l'abbaye aux dames.
Le remariage de la duchesse Aliénor d'Aquitaine avec le comte d'Anjou Henri II Plantagenêt, futur roi d'Angleterre, conduit à l'intégration de la province à un ensemble anglo-aquitain. En 1242, une révolte du comte de la Marche Hugues X de Lusignan contre le roi Louis IX conduit à la levée d'une armée par le souverain français et au débarquement d'un corps expéditionnaire mené par le duc d'Aquitaine et roi d'Angleterre Henri III. La rencontre entre les deux armées, connue sous le nom de bataille de Taillebourg, a lieu sous les remparts de Saintes. Vaincu, le duc d'Aquitaine n'a d'autre solution que d'entériner la perte d'une partie de la Saintonge, la cité devenant une ville-frontière entre domaines français et anglo-aquitain. Cette situation perdure jusqu'en 1404, date du rattachement définitif de la ville à la France.
Au XVIe siècle, les conflits entre factions catholiques et protestantes conduisent à la destruction partielle de plusieurs monuments de la ville[41]. La paix revenue voit le développement d'une politique de contre-réforme marquée par l'implantation de nombreux ordres religieux, tandis que la relative tolérance vis à vis des religionnaires s'amenuise au fil des années, provoquant une émigration d'une partie de la population réformée.
Le XVIIIe siècle voit la cité se doter d'un plan d'urbanisme moderne. Des intendants tels que Guéau de Reverseaux engagent une politique de grands travaux se traduisant notamment par le percement de grandes artères rectilignes destinées à « assainir » la ville[42]. Des hôtels particuliers sont élevés, tandis qu'est fondée une éphémère école de chirurgie.
En 1790, Saintes devient chef-lieu du département de la Charente-Inférieure[43], statut qu'elle conserve jusqu'en 1810. Parallèlement, une réorganisation des circonscriptions ecclésiastiques conduit à la suppression du siège épiscopal et au rattachement de l'ancien diocèse à celui de La Rochelle[44]. Cependant, après plusieurs décennies d'un relatif déclin, la ville est dotée de nouvelles infrastructures monumentales sous le second empire.
L'arrivée du chemin de fer en 1867 et la création d'ateliers de réparation conduit au développement d'un quartier cheminot relativement important. Ce dernier est l'un des plus touchés par le bombardement du 24 juin 1944, au cours duquel périssent près de 300 personnes[45]. La reconstruction de la ville s'étale jusqu'en décembre 1956[46].
La valorisation du patrimoine de la commune conduit à l'obtention du label des villes d'art en 1967, puis de ville d'art et d'histoire en 1986.
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes de la Charente-Maritime.Les armes de Saintes se blasonnent ainsi : De gueules, à un pont de trois arches, surmonté de trois tours couvertes et girouettées, mouvant du 1er, ayant au 2e un portail, accompagné de deux tours crénelées, couvertes et girouettées, le tout d'argent, sur une onde de même ; au chef cousu d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or.
Surmonté d'une couronne de comte et ayant pour supports un chevalier armé et un vendangeur, et pour devise : « A ultre ne veulx » tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1883).
Administration et politique
Voir l'article détaillé : Hôtel de ville de Saintes.L'hôtel de ville est aménagé en 1832 dans l'ancien doyenné du chapitre épiscopal. Ravagé par un violent incendie en 1871, le bâtiment est repris par l'architecte Charles Brouty.
Municipalité
Voir l'article détaillé : Liste des maires de Saintes.Liste des maires de Saintes depuis 1945[47] Maire Mandat Commentaires Début Fin Marcel Guillot 1945 1945 André Maudet 1945 1946 SFIO. Avocat. Joseph Gervais 1946 1947 André Maudet 1947 1971 PS. Avocat. Paul Josse 1971 1977 DVD. Michel Baron 1977 2001 PS. Médecin. Bernadette Schmitt 2001 2008 DVD. Ingénieur. Jean Rouger 2008 en cours PS. Médecin Cantons
La ville est le chef-lieu de trois cantons (Saintes-Nord, Saintes-Ouest et Saintes-Est) regroupant au total vingt communes.
Conseillers généraux des cantons de Saintes Conseiller général Canton Code cantonal Population (1999) Communes Christophe Dourthe Canton de Saintes-Nord 17 34 15 504 hab. 6 Isabelle Pichard-Chauche Canton de Saintes-Ouest 17 35 15 391 hab. 9 Jean-Yves Quéré Canton de Saintes-Est 17 51 12 962 hab. 7 Intercommunalité
Saintes fait partie de la Communauté de Communes du Pays Santon qui regroupe 19 communes et est située dans le Pays de Saintonge romane.
Le réseau de villes Charente-Océan lie les municipalités de Saintes en Charente-Maritime et celle de Cognac en Charente[48]. Cette alliance des deux villes distantes de seulement 25 kilomètres, a été facilitée par le rapprochement politique des deux municipalités suite au basculement à gauche aux élections de 2008. D'autres villes sont pressenties pour rejoindre ce réseau : Angoulême, Châteauneuf-sur-Charente, Jarnac, Tonnay-Charente et Rochefort. Des coopérations autour du fleuve de la Charente dans les domaines du tourisme, du patrimoine, de l'économie, ou du sport sont envisagés.
Budget et fiscalité
Tendances politiques
Justice et sécurité
Article connexe : Justice en Charente-Maritime.Juridictions
Le palais de justice de Saintes est le siège de la cour d'assises de la Charente-Maritime. Ses locaux abritent également un tribunal d'instance, un tribunal de grande instance et un tribunal de commerce. Le conseil des prud'hommes est établi dans un bâtiment distinct.
La commune dépend par ailleurs de la cour d'appel et du tribunal administratif de Poitiers, de la cour administrative d'appel de Bordeaux et du tribunal pour enfants de Rochefort[49].
La réforme de la carte judiciaire voulue par Rachida Dati entrainera le déménagement du tribunal pour enfants de Rochefort vers Saintes en janvier 2011[50].
La ville de Saintes dispose d'une maison d'arrêt destinée à recevoir les prévenus ainsi que les condamnés à une peine n'excédant pas un an. Lui est adjoint un service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) chargé notamment de la réinsertion des prisonniers[51].
Forces de l'ordre
Pompiers
Saintes est l'un des quatre centres de secours principaux (CSP) de Charente-Maritime (avec La Rochelle, Rochefort et Royan)[52].
Urbanisme
Un patrimoine ancien
La ville présente plusieurs hôtels particuliers du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle dont l'hôtel de Brémon-d'Ars et le logis du Gouverneur ainsi que des demeures du XIXe siècle comme la villa Musso et la maison Martineau, où résidaient des banquiers et les plus riches commerçants.
Parmi les architectes de la ville, on peut citer Marc-Alexandre-Eustase Rullier, qui a réalisé, entre autres, l'école Lemercier et le bâtiment de la caisse d'épargne de Saintes, et a participé à la restauration du patrimoine de la ville[53].
Projets urbains
Le site libéré par l'ancien hôpital Saint-Louis doit permettre la création d'un nouveau quartier en plein centre-ville sur une superficie de 4 hectares[54]. La ville participe, avec cinq autres villes françaises, au concours d'architecture Europan 2010[55] qui va permettre à de jeunes architectes européens d'imaginer des immeubles de logements, des commerces ainsi que des services publics.
Réseaux techniques
Eau potable
La ville de Saintes est alimentée en eau potable par captation au lieu dit Lucérat, en bordure de la Charente[56], en aval du quai des Roches. L'usine d'eau de Diconche, exploitée par Veolia Eau, construite en 1989 à proximité immédiate de la captation, permet de traiter l'eau issue d'une nappe captive pour la rendre potable. Trois réservoirs, situés en périphérie de la ville, permettent la distribution de l'eau dans les zones d'altitudes plus élevées. Ces réservoirs sont ceux de Beaulieu, des Boiffiers et de Saint-Rémy.
Le captage de Lucérat permet non seulement l'approvisionnement en eau via une première ligne de la ville de Saintes mais aussi du syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable (SIAEP) de Chaniers et via une seconde ligne du syndicat des eaux 17 (alimentation en période estivale du réseau littoral)[57].
Une moyenne de 3 700 000 m³ d'eau potable sont distribués par an. La première ligne (Saintes et Chaniers) produit une moyenne de 5 500 m³ par jour (pointe de 10 000 m³/jour) et la seconde ligne (SDE 17) produit quant à elle 2 700 m³ par jour (pointe estivale de 14 000 m³/jour).
Assainissement
Collecte des ordures ménagères
La communauté de communes du Pays Santon dispose en 2009 de quatre déchèteries sur son territoire, dont trois sont situées sur la commune de Saintes[58].
ADSL
L'ADSL est disponible depuis 2001 à Saintes. La télévision par ADSL est arrivée en 2006. En 2009, trois répartiteurs téléphoniques sont implantés sur la commune : Ormeau de Pied (NRA HD), B Rive Droite et Bastion, tous dégroupés par au moins un opérateur alternatif[59]. Saintes disposait également de huit points Wi-Fi en 2009[60].
Jumelage et coopération
Saintes est jumelée avec sept villes du monde :
- Salisbury (Angleterre) (Royaume-Uni)
- Xanten (Allemagne)
- Cuevas del Almanzora (Espagne)
- Nivelles (Belgique)
- West University Place (Texas) (États-Unis)
- Vladimir (Russie)
- Tombouctou (Mali)
Démographie
Articles connexes : Démographie de la Charente-Maritime et Aire urbaine de Saintes.Pyramide des âges
Évolution de la population
Évolution démographique de 1793 à 2006
Immigration
Économie
Article connexe : Économie de la Charente-Maritime.Second pôle urbain de la Charente-Maritime, la ville de Saintes est également un important centre socio-économique dont l'influence s'étend au delà des limites départementales, se faisant ressentir jusque dans la Charente voisine. Le bipôle Saintes-Cognac rassemble une population de 75 177 habitants, dont 33 696 actifs, l'ensemble réunissant à lui seul 5% de la population régionale[65].
Si tous les secteurs d'activité sont représentés dans l'agglomération saintaise, le secteur tertiaire est largement prédominant et en constante progression. Principal centre d'activités commerciales et de services marchands et non marchands du tiers sud du département, la ville de Saintes compte également un secteur industriel actif spécialisé dans l'électronique et la sous-traitance de matériel ferroviaire et aéronautique[66].
Au total, la ville de Saintes compte 1 070 établissements inscrits au registre du commerce des des sociétés[65].
Emploi
Les trois premiers employeurs privés (en dehors de la SNCF et de ses ateliers ferroviaires, et de l'hôpital public) sont : Coop Atlantique (460 salariés), Saintronic (336 salariés) et le centre commercial Carrefour (204 salariés), lui-même filiale de Coop Atlantique. Le tableau présenté plus loin montre le chiffre d'affaires des principales entreprises.
La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Rochefort et de Saintonge. L'éventuelle fusion de celle-ci avec la Chambre de commerce de Cognac (Charente) est en cours d'étude depuis le 26 novembre 2007, et pourrait aboutir en novembre 2009.
Zones d'activités
Le tissu économique de la capitale saintongeaise est composé d'environ 1500 entreprises qui totalisent quelques 17 000 emplois, au cœur d'une zone de chalandise estimée à 164 500 habitants[67]. Plusieurs zones d'activités sont implantées en périphérie, la plus importante étant le Parc atlantique. S'étendant au sud-ouest de l'agglomération, à proximité des grands axes de communication (autoroutes A10 et A837, rocade ouest), celle-ci intègre les Z.A de l'Ormeau de pied (66,4 hectares)[65] et de la Mission, les Z.A.C. Champagne-Saint-Georges (60 hectares)[65] et de Recouvrance (19 hectares)[65] ainsi que la Z.C. de la Bobinerie. Au total, le Parc atlantique regroupe ainsi près de 200 entreprises, dont de nombreuses enseignes de grande distribution, deux centres commerciaux (hypermarchés E.Leclerc et Carrefour), un hard-discounter (Lidl) et des entreprises spécialisées (Saintronic, ancienne unité CIT d'Alcatel). Il accueille par ailleurs neuf hôtels, une dizaine de restaurants et de cafétérias, un cinéma multiplexe, une discothèque ainsi qu'un hôtel d'entreprise et des centres de formation pour les apprentis, et génère à lui seul près de 3 000 emplois.
Nom de l'entreprise Chiffre d'affaires Coop Atlantique 1099 M € Syntéane 159 M € SACA 34 M € Voiville Auto 26 M € Berteau 15 M € Barn's 11 M € Sem Aunus 10 M € Jb Constructions 9 M € Au sud de l'agglomération, la Z.A.C. des Charriers (40 hectares)[65] constitue également un parc industriel et commercial d'importance. Située à proximité des points névralgiques que sont la rocade sud et la route départementale D137 (laquelle forme un trait d'union avec l'agglomération de Pons et plus largement, permet d'irriguer l'ensemble de la Haute-Saintonge), elle accueille plusieurs enseignes commerciales, des PMI-PME ainsi que des industries spécialisées dans la sous-traitance aéronautique et ferroviaire (Perdrijat Production)[68]. Comptant une cinquantaine d'entreprises, la Z.A.C. des Charriers fait l'objet de projets d'extension, et représente quelques 600 emplois.
La partie orientale de l'agglomération compte quant à elle deux pôles d'activités, la Z.A. des Grandes Bauches (26 hectares)[65] et la Z.A. de Terrefort (8 hectares)[65]. La première, qui s'étend à proximité de la rocade sud et de la route de Chaniers (itinéraire secondaire menant à Cognac) abrite le siège de la principale entreprise de la région Poitou-Charentes, la Coop Atlantique (gérante des magasins Carrefour, Carrefour Market, Champion et Ed). Elle compte également plusieurs enseignes commerciales et des entreprises spécialisées (Marqueterie de Saintonge).
La Z.A. de Terrefort, desservie depuis la rocade sud par un échangeur, borde la RN 141, principale voie d'accès reliant la ville à Cognac. Elle abrite le siège du groupe agroalimentaire Berteau (SAS Berteau et Berteau distribution), spécialisé dans le conditionnement des œufs. Créé dans les années 1950, il emploie près de 80 personnes et réalise environ 15 millions d'euros de chiffre d'affaire[68].
Les dernières statistiques indiquent une ville comptant 633 commerces, auxquels s'ajoutent 523 entreprises de services. Le centre-ville abrite à lui seul 380 boutiques[67] réparties principalement autour des grands axes commercants que sont le cours National et l’avenue Gambetta, de même que dans le centre historique et piétonnier (ruelles commercantes irradiant autour de la rue Alsace-Lorraine).
Culture et patrimoine
Culture
Équipements culturels
Plusieurs infrastructures implantées sur le territoire communal contribuent au rayonnement culturel de la ville, que ce soit dans le domaine de la conservation du patrimoine, de la musique ou des arts du spectacle. Outre quatre musées publics, un musée privé, deux théâtres, trois cinémas, un conservatoire de musique et de danse, un espace de musiques actuelles et deux médiathèques, la ville est le siège de diverses associations culturelles. Ainsi de l'académie de Saintonge[69] ou encore de la société d'archéologie et d'histoire de la Charente-Maritime[70], héritière d'une société savante crée en 1839.
- Les musées
Les musées publics de la ville sont consacrés aux beaux-arts, à l'archéologie et à l'ethnographie. L'un des plus visités est le musée du Présidial, lequel présente une collection de tableaux couvrant une période allant du XVIe siècle au XVIIIe siècle. Parmi les œuvres majeures à y être exposées, notons une « Allégorie de la Terre » réalisée par Jan Brueghel de Velours ou encore une « Allégorie de la Paix d'Amiens » de Pierre Lacour. Le musée abrite également des céramiques saintongeaises, hommage au maître Bernard Palissy qui découvrit le secret des émaux et autres « rustiques figulines » dans son atelier saintais vers 1540. Autre musée consacré aux beaux-arts, le musée de l'échevinage présente des productions d'artistes romantiques ou régionalistes du XIXe siècle et du XXe siècle. Aux œuvres de Gustave Courbet ou de Joseph Bail s'ajoute une importante collection de porcelaines de Sèvres.
Le musée Dupuy-Mestreau est consacré à l'art et aux traditions saintongeaises, aunisiennes et angoumoisines. Fondé en 1920 par un particulier nommé Abel Mestreau, il est racheté par la municipalité en 1992.
Situé sur la rive opposée de la Charente, le musée archéologique rassemble une collection d'éléments lapidaires datant presque exclusivement de la période gallo-romaine, époque qui marque l'apogée de la ville et sa consécration comme première capitale de la province romaine d'Aquitaine. Toujours sur la rive droite, non loin de la gare de chemins de fer, le musée éducatif de la préhistoire est le seul musée non détenu par la municipalité. Fondé en 1959[71], il présente collections et documents pédagogiques consacrés à cette période.
- Les médiathèques
La médiathèque François Mitterrand est la principale bibliothèque de l'agglomération. Aménagée dans l'ancien couvent des jacobins (XVe siècle), elle offre un espace de lecture de 4 000 m2 divisé en une section jeunesse et une section adulte. Une aile du bâtiment est dédiée au fonds ancien et régional, lequel est composé de plus de 100 000 ouvrages et documents anciens relatifs à l'histoire de la région. Deux salles ont été aménagées en un espace image et sons et un espace culture multimédia.
La médiathèque Louis Aragon est située dans le quartier de Bellevue. Divisé en un espace jeunesse et un espace adulte, elle conserve 20 000 ouvrages en libre accès[72].
- Les théâtres
Le théâtre Gallia est l'un des principaux édifices publics datant de la période du second empire. Sa façade néo-classique présente une loggia avec entablement à l'antique et des sculptures allégoriques, tandis que le reste du bâtiment a été entièrement modernisé en 2002 par les architectes du collectif « Babel » (Michel Seban, Élizabeth Douillet, Bernard Mauplot).
Le théâtre - qui abrite également une salle de cinéma d'art et d'essai - accueille environ 85 spectacles par an. Il est labellisé « scène conventionnée »[73].
Le théâtre Geoffroy Martel est localisé sur la rive droite, dans le quartier Saint-Pallais.
- Les cinémas
Le cinéma Olympia est situé sur la rive droite, le long de l'avenue Gambetta. Il est l'une des deux salles de cinéma du centre-ville avec le cinéma Gallia, aménagé dans les locaux du théâtre du même nom, sur le cours national.
Le complexe cinématographique Atlantic ciné est implanté dans le quartier des Coteaux, dans la zone commerciale du Parc Atlantique. Inauguré en 2007, ce cinéma multiplexe regroupe sept salles allant de 73 à 335 places[74].
- Les conservatoires
Le centre culturel européen de recherche et de pratique musicales - également connu sous le nom de conservatoire de musique et de danse - est un établissement d'enseignement instrumental, vocal et chorégraphique géré par la direction des services culturels de la ville. Accueillant environ 500 élèves (540 en 2009) pour une équipe enseignante de 23 professeurs, il est implanté dans une aile des bâtiments conventuels de l'abbaye aux dames. Le conservatoire a noué des partenariat avec plusieurs écoles supérieures de musique telles que le conservatoire de musique de Budapest, celui de Fiesole-Florence ou encore le conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris[75]. Il abrite également le « Jeune orchestre Atlantique », une structure fondée en 1996 afin de permettre aux élèves en fin de conservatoire d'acquérir une spécialisation professionnelle[76].
L'espace Saint-Eutrope est un centre d'expression artistique dédié aux musiques actuelles. Implanté dans les bâtiments de l'ancien prieuré Saint-Eutrope, jouxtant la basilique du même nom, il accueille plusieurs studios de répétition et une régie d'enregistrement. Ces infrastructures sont utilisées pour l'accueil et le soutien des groupes locaux, soit environ 150 musiciens en 2009. Les locaux accueillent également l'atelier chorégraphique de Saintes et la compagnie Adrénaline, deux associations promouvant la danse moderne, ainsi qu'une salle de concert d'une capacité de 80 places aménagée dans une ancienne chapelle[77].
- Les salles de spectacle et de conférence
L'espace Pierre Mendès-France est un complexe servant à l'accueil de manifestations culturelles, artistiques ou sportives. Il se compose principalement d'une salle de concert de 700 m2 (790 m2 en comptant la scène) pouvant accueillir jusqu'à 1500 personnes et d'une salle omnisports de 2 673 m2[78].
La salle Saintonge est utilisée pour la tenue de conférences et de séminaires. Aménagée dans les locaux de l'ancien collège des Jésuites, elle se compose de six salles de réunion et d'un auditorium d'une capacité de 316 places. Ce dernier, établi sur deux niveaux, a été aménagé dans l'ancienne chapelle des Jésuites.
Événements culturels
Le festival de Saintes est un évènement culturel dédié aux musiques baroques et classiques. Organisé chaque été au mois de juillet, il s'étale sur près de dix jours. Ce festival a succedé au « festival des musiques anciennes » créé en 1972 et rassemble en moyenne de 10 000 à 12 000 spectateurs pour une trentaine de concerts[79].
Chaque année au mois d'octobre, l'Académie de Saintonge se réunit à la bibliothèque municipale de Saintes pour établir un palmarès et décerner des prix et médailles aux nouveaux talents régionaux dans les domaines des lettres, des arts, du patrimoine et de l'identité locale.
Langue saintongeaise
Article détaillé : Saintongeais.La commune de Saintes est incluse dans l'aire linguistique picto-saintongeaise, laquelle regroupe différents parlers de langue d'oïl de l'ouest de la France.
La langue vernaculaire de la Saintonge est le saintongeais, parfois appelé « Parlanjhe » par ses locuteurs. Comme le poitevin auquel il a été un temps apparenté, le saintongeais s'est forgé sur un substrat occitan, lequel explique un certain nombre de types lexicaux communs. Cependant, par sa syntaxe et sa morphologie, le saintongeais se rattache au domaine des langues d'oïl[80].
La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siècle.
La ville de Saintes abrite la sépulture de l'un des chantres de la langue et de la culture d'expression saintongeaise, le barde et poète Goulebenéze.
Gastronomie
La gastronomie saintongeaise est principalement axée sur trois types de produits : les produits de la terre, les produits de la mer et les produits de la vigne.
Les préparations à base de viande de porc occupent une place prépondérante dans la cuisine régionale : ainsi des « gratons » ou des « grillons », sortes de rillettes à base de viandes rissolées et confites dans leur graisse, du « gigorit », un civet mêlant sang, gorge, foie et oignons, ou de la « sauce de pire », à base de fressure, d'oignons et de vin blanc de pays[81].
La cuisine saintongeaise intègre tout naturellement de nombreuses recettes à base de « cagouilles », le nom local de l'escargot petit-gris. Animal tutélaire de la Saintonge, il est notamment cuisiné « à la charentaise », c'est-à-dire cuit dans un court-bouillon agrémenté de vin blanc, d'ail et de mie de pain.
Parmi les autres spécialités locales, il convient de noter également les pibales (alevins d'anguille pêchés dans la Gironde), les huîtres de Marennes-Oléron, les sardines de Royan, les « thyeusses de gueurnouilles » (cuisses de grenouilles) ou encore la « sanglette », une galette préparée à base de sang de poulet et d'oignons cuits.
Les vignes de la région servent à la confection d'eaux-de-vie réputées, telles que le pineau des Charentes et plus encore, le Cognac. La commune de Saintes est ainsi intégralement située dans la zone de production des « fins bois ».
Patrimoine civil
Les plus anciens monuments de la ville sont érigés durant le haut empire romain, période faste qui voit la consécration de la ville comme capitale politique de la province romaine d'Aquitaine. L'arc de Germanicus est bâti vers l'an 18 ou 19, sous le principat de Tibère, par un notable santon nommé Caius Iulius Rufus. Cet arc votif doit son nom à la dédicace inscrite sur la frise de l'entablement, laquelle honore la famille impériale : l'empereur Tibère, son fils Drusus et son fils adoptif le général Germanicus. Originellement situé à l'entrée du pont antique, il est sauvé de la démolition au XIXe siècle grâce à l'intervention de Prosper Mérimée. Autre témoignage de l'époque romaine, l'amphithéâtre est achevé au début du règne de l'empereur Claude. Mesurant 126 mètres sur 102, il est reconnaissable à sa structure particulière, la cavea étant appuyée sur deux versants du « Vallon des Arènes » et sur un remblai. Animaux sauvages et gladiateurs accédaient à l'arène par deux vomitoria établis à l'ouest et à l'est.
Les thermes de Saint-Saloine sont postérieurs à ces deux monuments majeurs de la ville antique, et semblent dater de la seconde moitié du premier siècle. Seuls subsistent de nos jours une partie des murs du caldarium, inscrits dans les ruines d'une église paléochrétienne qui a donné son nom au monument. Tout comme les thermes de Saint-Vivien aujourd'hui disparus, ils étaient alimentés par un aqueduc dont des tronçons sont toujours visibles au nord de la ville et en cours de fouilles archéologiques depuis 2003[82]. Enfin, la place des Récollets accueille quelques discrets vestiges du rempart antique élevé à la fin du IIIe siècle afin de prémunir la ville des incursions « barbares ».
La maison de l'échevinage est édifiée dans la seconde moitié du XVe siècle afin de servir de lieu de réunion au maire et à ses échevins. Remaniée à plusieurs reprises, elle demeure le siège des institutions municipales bien après la révolution, et est aujourd'hui convertie en musée.
Établi au sommet de la « Colline du Capitole », en surplomb du centre-historique, le logis du gouverneur est l'unique vestige de l'ancienne citadelle conçue au début du XVIIe siècle par le gouverneur Louis de Perne. Abritant des services hospitaliers jusqu'à une époque très récente, il est en attente de reconversion depuis lors. Le XVIIIe siècle voit la création dans le faubourg Saint-Vivien d'une éphémère faculté de chirurgie sous l'impulsion du docteur Jean-Jacques Doussin, mais elle ne survit pas à la révolution.
Le XIXe siècle voit l'émergence de plusieurs monuments importants, parmi lesquels le palais de justice, siège de la cours d'assise, mais aussi le théâtre Gallia, l'hôtel de la sous-préfecture, la gare de chemins de fer ou encore l'hôtel de ville, reconstruit après un incendie. Le XXe siècle marque son empreinte sur la cité par l'érection de l'hôtel des postes et de la maison des aveugles.
La statuaire publique comprend plusieurs œuvres témoignant de l'art du XIXe siècle et du XXe siècle. Parmi celles-ci se trouve la statue de Bernard Palissy, érigée en 1868 sur la place Bassompierre. Réalisée par le sculpteur Ferdinand Talluet, elle représente le célèbre artisan méditant, la main posée sur l'un de ses plats. La place du maréchal Foch accueille le monument aux morts (1922), réalisation de l'artiste charentais Émile Peyronnet. L'œuvre représente un « poilu » agonisant dans les bras d'une infirmière, portant son regard vers un personnage féminin tenant à la main un rameau de lauriers, symbole de paix. Enfin, le jardin de la villa Musso abrite le mémorial de Goulebenéze, célèbre barde charentais décédé en 1952. La statue, réalisée deux ans plus tard par le sculpteur Pierre Marchand, représente le poète en habit traditionnel, la main sur le cœur. Des vers du poème « Bonjour Saintonge » sont gravés sur la pierre du mémorial.
Patrimoine religieux
Christianisée dans le courant du IIIe siècle, la ville de Saintes semble s'être dotée de ses premières églises durant l'antiquité tardive. La tradition fait remonter au Ve siècle la fondation d'une première cathédrale, bien qu'aucune preuve archéologique ne soit venue corroborer ces affirmations. Au VIe siècle, une basilique funéraire est édifiée autour du tombeau de l'évêque Vivien, à l'extérieur de l'enceinte urbaine.
Accédant à la dignité épiscopale en 573, Palladius promeut le culte d'Eutrope, évangélisateur de la cité des Santons. Il fait ériger une première basilique en son honneur dans le vallon des Arènes, ainsi qu'un sanctuaire dédié à Saint Martin dont l'emplacement demeure inconnu à ce jour. Enfin, il ordonne la reconstruction de la cathédrale.
Lorsque Palladius s'éteint en 596, il est inhumé dans une nécropole située sur la rive droite, laquelle accueille ultérieurement une basilique consacrée sous la forme francisée de son nom : Pallais.
Aucune trace de ces sanctuaires paléochrétiens ne subsiste de nos jours, la plupart ayant été soit détruits, soit remplacés ultérieurement. De fait, la plupart des églises de la ville sont reprises au moyen-âge.
Parmi les plus anciens témoignages de l'architecture sacrée à Saintes, la basilique Saint-Eutrope occupe une place prépondérante. Édifiée dès 1081, elle est alors une étape pour les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Son clocher surmonté d'une flèche flamboyante date du XVe siècle et est dû aux libéralités du roi Louis XI.
Depuis 1999, la basilique est classée au patrimoine mondial de l'humanité au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.
Située dans un ancien faubourg de Saintes, sur la rive droite de la Charente, l'abbaye aux dames est fondée en 1047. L'église abbatiale Sainte-Marie, largement reprise au XIIe siècle, est dotée d'une façade tripartite caractéristique du style roman saintongeais ; son clocher à écaille « en pomme de pin » apparaît comme un héritage de l'architecture antique. Les bâtiments conventuels attenants sont entièrement reconstruits au XVIIe siècle après une succession d'incendies dévastateurs. Mitoyenne de l'abbaye, l'église Saint-Pallais est le résultat de plusieurs campagnes de construction s'étalant du XIIe siècle au XVe siècle.
Le centre historique concentre plusieurs édifice religieux médiévaux. Il est dominé par la masse de la cathédrale Saint-Pierre, dont le clocher coiffé d'un dôme en cuivre culmine à 58 mètres. L'architecture atypique de la cathédrale est due aux déprédations commises durant les guerres de religion. À quelques mètres de la cathédrale s'élève l'ancien couvent des jacobins, converti en médiathèque. Il conserve une chapelle de style gothique flamboyant datée du XVe siècle.
Autre témoignage de l'architecture flamboyante, l'église Sainte-Colombe est le siège de l'une des principales paroisses intra-muros au moyen-âge.
La politique de contre-réforme conduit à l'installation de plusieurs couvents dans le courant du XVIIe siècle. Ainsi du couvent des récollets, démoli dans les années 1960 et dont seul témoigne un portail orné de têtes d'angelots. La chapelle des jésuites, bâtie en 1610, connaît un sort similaire. Il n'en subsiste que quelques ruines à proximité de la cathédrale, dans le square André-Maudet. Surplombant la Charente, le séminaire des Pères de la Mission procède de la même volonté de faire revenir les réformés dans le giron de l'église catholique. Bâti à partir de pierres prélevées sur l'ancienne citadelle, il est formé d'un corps de bâtiment monumental élevé à partir de 1644.
Le collège des bénédictins est l'unique témoignage de l'architecture religieuse du XVIIIe siècle conservé à Saintes. Fondé par les jésuites au XVIIe siècle, il est ensuite confié aux bénédictins mauristes qui entament la reconstruction de l'ensemble des bâtiments en 1780. La chapelle des Jésuites de la rue Chapsal, érigée en 1782, possède une façade monumentale de style néo-classique.
Le XIXe siècle voit la reconstruction de l'église Saint-Vivien dans un style inspiré du néo-classicisme. La chapelle Saint-Pierre, construite en 1870, et l'église Saint-Louis, qui lui est postérieure de six ans, sont caractéristiques du style néo-gothique.
Le temple protestant a été conçu par l'architecte parisien Charles-Augustin Rey au XXe siècle. Il présente une architecture intégrant éléments néo-roman, néo-byzantin et art nouveau.
Aux alentours
Seconde destination touristique française[83], le département de la Charente-Maritime concentre plusieurs sites et monuments historiques dans la grande périphérie de Saintes. Autrefois traversé par l'un des principaux chemins de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, le pays de Saintonge romane peut être vu comme un conservatoire de l'art roman de part le nombre élevé d'édifices bâtis dans ce style architectural[84]. Ainsi notamment des églises de Nieul-les-Saintes, de Courcoury ou d'Écurat. Plusieurs châteaux et logis nobles sont également situés à proximité de l'agglomération saintaise, dont le château du Douhet ou le château de la Roche-Courbon.
Le village de Chaniers est situé à l'est de la commune. Outre une base de loisirs, il abrite le dernier bac toujours en activité sur la Charente[85]. Au nord de la commune, les villages médiévaux de Taillebourg, Port-d'Envaux ou Saint-Savinien sont accessibles par le biais de vedettes fluviales[86].
Les communes de Fontcouverte, de Vénérand ou du Douhet conservent des traces de l'ancien aqueduc gallo-romain de Saintes, qu'elles soient monumentales (piliers de maçonnerie antique à Fontcouverte) ou plus discrètes (source de captage au Douhet).
La commune de La Chapelle-des-Pots est connue localement pour ses productions traditionnelles de poteries et de céramiques, attestées depuis le moyen-âge[87].
Le site préhistorique de « La roche à Pierrot » à Saint-Césaire accueille un centre interactif de la préhistoire de 2 000 m2, le Paléosite. Ce dernier est placé sous le patronage d'un comité scientifique co-présidé par les professeurs Yves Coppens et Bernard Vandermeersch[88].
Équipements et services
Transports urbains
L'organisation des transports urbains de l'agglomération est du ressort du syndicat intercommunal des transports urbains de l'agglomération de Saintes (SITU), une structure crée en 1991 autour des communes de Saintes, de Thénac, de Chermignac et des Gonds. Cette dernière a confié la gestion du réseau à la société Kéolis dans le cadre d'une délégation de service public.
BUSS est le nom commercial du réseau de transports urbains de l'agglomération. Trois lignes principales forment l'armature du réseau, lequel est complété par cinq lignes de transport à la demande exploitées sous le nom de ALLO'BUSS et par deux lignes de navettes de nuit baptisée NOCTAM'BUSS. Au total, le réseau compte quinze bus et midibus (d'une capacité maximale de 72 places)[89] et quatre minibus urbains. Par ailleurs, onze navettes sont destinées aux transports scolaires.
De fait, le réseau dessert un bassin de quelque 31 000 personnes et transporte jusqu'à un million de voyageurs par an, scolaires inclus[90]. En juillet 2009 devrait débuter la mise en place d'horaires cadencés devant accroître la fréquence de passage des navettes. Parmi les autres chantiers en cours de réalisation figure également la question de l'accessibilité des personnes à mobilité réduite, la SITU prévoyant l'achat d'un bus adapté chaque année[91]. Cette politique a conduit à la création du service ALLO'BUSS + au mois de janvier 2008, afin de tenter de faciliter le transport des personnes âgées ou en situation de handicap. Deux minibus accessibles aux personnes en fauteuil roulant ont d'ores et déjà été mis en service à cet effet[92].
Le réseau se compose de trois lignes principales (lignes 1,2 et 3) auxquelles s'ajoutent cinq lignes de transport à la demande (lignes E, F, G, H, J) et deux lignes de bus nocturnes, fonctionnant essentiellement en fin de semaine et permettant notamment l'accès aux bars et discothèques. Toutes les lignes convergent vers l'esplanade du palais de justice, en centre-ville.
Établissements scolaires
Saintes est située dans l'académie de Poitiers.
Liste des établissements scolaires : - Écoles maternelles et élémentaires publiques
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- École Le Cormier
- École Roger Pérat
- École Saint-Pallais
- École Saint-Eutrope
- École Les Jacobins
- École Saint-Exupéry
- École Émile Combes
- École Jean Jaurès
- École Jules Ferry
- École Louis Pasteur
- École Eugène Pelletan
- École Paul Bert
- École Nicolas Lemercier
- École Léo Lagrange
- Écoles élémentaires privées
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- École Marie-Eustelle
- École Jeanne d'Arc-Notre-Dame
- Collèges publics
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- Collège Edgar Quinet
- Collège Aggripa d'Aubigné
- Collège René Caillé
- Collège privé
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- Collège Jeanne d'Arc-Notre-Dame
- Lycée public d'enseignement général
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- Lycée Bernard Palissy
- Lycée polyvalent régional Bellevue
- Lycée privé d'enseignement général
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- Lycée Notre-Dame-de-Recouvrance
- Lycée professionnel public
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- Établissement régional d'enseignement adapté
- Lycée agricole Georges Desclaude
- Lycée professionnel horticole Chadignac
- Lycée professionnel privé
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- Lycée technique Claire Champagne
- École militaire
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- École d'enseignement technique de l'armée de l'air (EETAA)
- Enseignement supérieur
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- Institut de formation en soins infirmiers (IFSI)
- Institut de formation des aides-soignants (IFAS)
- Centre d'étude d'architecture et d'urbanisme (CEAU)
Enseignement primaire
La commune possède cinq écoles maternelles, cinq écoles élémentaires et quatre groupes scolaires publics répartis dans l'ensemble de l'agglomération. L'école maternelle des Jacobins est implantée dans le centre historique et doit son nom au couvent des jacobins, établissement religieux converti en médiathèque municipale. Elle n'est que peu éloignée de l'école maternelle Émile Combes, laquelle se situe dans le quartier Saint-Vivien, tandis que les groupes scolaires Jean Jaurès, Saint-Exupéry et Roger Perat regroupent écoles maternelles et élémentaires et desservent les quartier populaires des Boiffiers et de Bellevue, au sud-ouest de l'agglomération.
Les écoles maternelles Saint-Pallais et Le Cormier sont situées sur la rive droite, dans le quartier Saint-Pallais pour la première, dans celui du Cormier pour la seconde. Toujours sur la rive droite, le groupe scolaire Léo Lagrange est implanté dans le quartier du Grand-Coudret. L'école maternelle Saint-Eutrope dessert le quartier éponyme, à l'ouest de l'agglomération.
Aux infrastructures précitées s'ajoutent cinq écoles élémentaires publiques : les école Louis Pasteur et Paul Bert, en centre-ville, l'école Jules Ferry, dans le faubourg Berthonnière et les écoles Nicolas Lemercier et Eugène Pelletan, sur la rive droite. Ce dernier établissement accueille depuis 1985 une option consacrée à l'apprentissage de la musique (appelée « classes à horaires aménagés de musique », en abrégé CHAM), en partenariat avec le conservatoire de musique et de danse de la ville[93].
La commune compte également deux écoles confessionnelles : l'école Marie-Eustelle, dans le quartier Saint-Pallais, regroupant école maternelle et école élémentaire, et l'institut Jeanne d'Arc, en centre-ville, qui accueille des élèves de la maternelle au collège.
Enseignement secondaire
- Les collèges
Quatre collèges sont situés sur le territoire communal. Trois d'entre-eux sont publics : le collège René Caillé, le collège Agrippa d'Aubigné et le collège Edgard Quinet. Le collège Jeanne d'Arc est un établissement privé sous contrat intégré à une institution catholique, laquelle regroupe également une école maternelle et une école élémentaire.
Le collège René Caillé est installé dans les locaux de l'ancien séminaire des pères de la mission, un établissement religieux implanté durant la période de la contre-réforme. Dominant la Charente depuis le plateau Saint-Vivien, le corps de bâtiment est édifié en 1644. Après le départ des religieux, le bâtiment est converti en une caserne militaire connue sous le nom de « Caserne Brémond-d'Ars ». Il garde cette affectation jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, puis est vendu à la commune qui le transforme en collège public en 1954[94]. Selon les derniers chiffres de l'académie de Poitiers, le collège accueille 697 élèves pour 50 enseignants[95]. Latin et grec ancien comptent parmi les matières optionnelles qui y sont enseignées ; en parallèle, des stages d'immersion et de découverte professionnelle de trois heures hebdomadaires sont proposés aux élèves qui le désirent. Le collège est pourvu d'un internat et d'un restaurant scolaire.
Le collège Agrippa d'Aubigné se situe dans la partie orientale de la commune, dans le quartier du Cormier. Selon les derniers chiffres de l'académie de Poitiers, il compte 724 élèves pour 47 enseignants[96]. Il dispose d'une unité pédagogique d'intégration (UPI) et propose plusieurs matières optionnelles dont le latin et la musique. Des stages professionnels de trois heures hebdomadaires sont également proposés aux élèves qui souhaitent se familiariser avec le monde du travail. Le collège a bénéficié en 2008 de travaux de modernisation engagés par le conseil général, lesquels ont conduit à la création d'une salle polyvalente de 200 m2, d'un amphithéâtre et d'un nouvel abri-vélo. Conduits dans le cadre du projet de modernisation des collèges du département, les travaux de réaménagement ont coûté 1,5 millions d'euros[97].
Le collège Edgard Quinet est implanté dans le quartier des Boiffiers, dans la partie sud-ouest de l'agglomération. Comptant 740 élèves pour 69 enseignants, il propose deux sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) : une SEGPA d'enseignement général et une SEGPA d'enseignement professionnel. Agroalimentaire, bâtiment, services aux collectivités ou structures métalliques figurent parmi les filières proposées. Le collège propose également des classes européennes et des classes bilingue. Des stages d'immersion professionnelle de six heures hebdomadaires sont obligatoires[98]. Des travaux de modernisation des infrastructures ont débuté en avril 2008 et se poursuivent toujours en 2009. Les travaux devraient permettre la création d'une salle polyvalente et une extension de la SEGPA, pour un coût total estimé à 2,9 millions d'euros[99].
Le collège Jeanne d'Arc est un établissement privé sous contrat établi sur la colline du Capitole, en centre-ville. Il est intégré à une institution catholique.
- Les lycées d'enseignement général et technologique
L'agglomération compte deux lycées d'enseignement général publics, le lycée Bernard Palissy et le lycée polyvalent régional Bellevue, et un lycée d'enseignement général privé, le lycée Notre-Dame de Recouvrance. Trois lycées professionnels publics, un lycée professionnel privé et un centre de formation d'apprentis en liaison avec la chambre de commerce et d'industrie de Rochefort et de Saintonge sont également implantés dans la commune.
Le lycée Bernard Palissy est localisé dans la partie orientale de la commune, dans le quartier du Grand-Coudret. Il abrite 998 élèves pour 113 enseignants et dispose d'un internat. Parmi les formations proposées figurent notamment le STI génie électronique, le STG Communication et gestion ressources humaines ou le STI génie électrotechnique. Il est également possible d'y préparer un BTS en conception de produits industriels, électrotechnique, négociation et relation client ou systèmes électroniques[100]. Le lycée ouvrira une section bilingue à la rentrée 2009[101]. Les locaux du lycée abritent également le GRETA, le PAQI (pôle d’accompagnement à la qualification et à l’insertion) et un espace entreprise destiné à favoriser l'emploi des jeunes diplômés issus de l'établissement[102].
Le lycée polyvalent régional Bellevue est créé en 1960 comme « lycée nationalisé de jeunes filles de Saintes »[103] avant de s'ouvrir à la mixité en 1969. Il se situe dans le quartier de Bellevue, au sud-ouest de l'agglomération. Comptant 864 élèves pour 71 professeurs, il propose des filières générales, technologiques et professionnelles, dont plusieurs classes européennes. Parmi les options proposées figurent le latin, la spécialisation en latin, le grec ancien ou les démarches et culture scientifiques[104]. Plusieurs BTS peuvent y être préparés, dont un BTS assistant de manager, assistant secrétaire trilingue ou ventes productions touristiques. Le lycée abrite un foyer socio-éducatif géré par les élèves[105].
Le lycée Notre-Dame de Recouvrance est un lycée d'enseignement général privé. Il propose une classe de seconde générale et quatre classes de première et de terminales (filière économique et sociale, littéraire, scientifique et sanitaire et social).
- Les lycées professionnels
La commune abrite trois lycées professionnels publics auquel s'ajoute un lycée professionnel privé.
Le lycée Georges Desclaude est un lycée orienté vers les formations environnementales, scientifiques et agricoles. Il est implanté dans la partie septentrionale de l'agglomération, dans le quartier de Montlouis, où se situe également la « cité de l'agriculture ». Parmi les filières proposées, il permet notamment de préparer une licence professionnelle, un BTS en gestion et maîtrise de l'eau ou un bac scientifique en biologie-écologie. L'établissement possède un amphithéâtre de 400 places, des laboratoires de physique, de chimie et de microbiologie, des logements étudiants, une cafétéria et une maison des lycéens[106].
L'EREA ou établissement régional d’enseignement adapté est un établissement spécialisé géré par la région. Établi dans le quartier des Boiffiers, sa fonction est de former des jeunes en difficultés afin de leur permettre une bonne insertion professionnelle. Il accueille 154 élèves pour 25 enseignants et propose des formations SEGPA assistant technique en milieux familial et collectif, construction maçonnerie béton armé, horticulture et menuiserie agencement, ainsi que plusieurs CAP dont un CAP agricole en travaux paysagers[107].
Enseignement supérieur
L'agglomération compte un institut de formation en soins infirmiers (IFSI) auquel s'ajoute un institut de formation des aides soignants (IFSA), tous deux localisés dans la cité hospitalière nouvellement créée.
Une école d'enseignement technique de l'armée de l'air de Saintes (EETAA 722) est également implantée depuis 1949 sur les communes limitrophes des Gonds et de Thénac. Elle dispense une formation générale, scientifique, militaire et sportive, l'admission à cette école étant conditionnée à la réussite d'un concours d'admission comportant des épreuves de mathématiques, de français et de physique. Les cours comprennent un stage de formation militaire de trois semaines en début d'année, auquel s'ajoute un stage complémentaire de sept semaines à la fin de la première année. Elle accueille deux unités de formation : le cours d'enseignement technique de l'armée de l'air (CETAA 00310) et le centre de formation militaire élémentaire (CFME 00325)[108].
Enfin, la ville accueille le centre d'étude d'architecture et d'urbanisme (CEAU), un établissement d'enseignement supérieur américain destiné à la recherche et à l'apprentissage des techniques d'aménagement urbain. Fondé en 1990, il dépend désormais de l'université de la Californie méridionale après avoir longtemps été rattaché à l'université de Houston[109].
En 2008, la commune a reçu le label « Ville Internet @@@ »[110]
Crèches et centres de loisirs
Le service éducation enfance de la ville de Saintes supervise les activités de cinq crèches réparties dans l'ensemble de la commune. La crèche collective « Les lutins » est une structure permettant l'accueil d'enfants âgés de dix semaines à trois ans. Il en est de même pour la crèche familiale « Les calinous », dont l'équipe se compose d'assistantes maternelles agrées par le conseil général. La halte-garderie « À petits pas » est implantée dans le quartier Saint-Pallais, sur la rive droite. Elle accueille les enfants jusqu'à l'âge de quatre ans, tandis que l'association « Les p'tites canailles » s'occupe de l'accueil des enfants de 18 mois à 5 ans dont les parents résident dans les quartiers des Boiffiers et de Bellevue. Enfin, « La passerelle » est un lieu géré par la municipalité conçu comme un « lieu d'éveil et d'apprentissage social » pour les jeunes enfants[111].
Trois centres de loisirs accueillent les enfants de la commune : le centre de loisirs « La Rimbambelle » et le centre de loisirs maternel « Les petits princes » sont destinés aux plus jeunes (de 3 à 6 ans) tandis que le centre de loisirs « Le Pidou » prend également en charge les adolescents jusqu'à l'âge de 16 ans. Ce dernier propose également de manière ponctuelle des séjours en sports d'hiver ou des sessions de surf, de voile ou d'équitation pendant l'été.
Sports
Équipements sportifs
Le principal stade de la ville est le stade Yvon Chevalier, situé dans le quartier de Recouvrance. Inauguré en 1977, il dispose de 5500 places (dont 1492 assises)[112] et est le principal lieu d'entraînement de l'équipe locale de football, l'ES Saintes. Le terrain principal, entièrement gazonné, est ceint par une piste d'athlétisme.
Quatre autres stades sont implantés à Saintes : le stade vélodrome, le stade Léo Lagrange, le stade Robert Loglet et le stade de la Boisnarderie, lequel est également équipé d'un court de tennis. Parmi les autres infrastructures sportives que compte la commune, citons par ailleurs le gymnase des Boiffiers ou le gymnase du Grand Coudret, d'une capacité de 1800 places. Ce dernier est depuis 1994 le lieu d'entraînement de l'équipe de handball du US Saintes HB[113].
La piscine couverte Louis Starzinski est située le long du cours Charles de Gaulle, sur la rive droite de la Charente. Elle complète la piscine olympique à ciel ouvert de la rue de Courbiac, creusée en 1963 en bordure de Charente. Réalisée par l'architecte Raymond Rivaud, elle se distingue par la présence de trois plongeoirs aux lignes modernistes. Le plus élevé domine de près de dix mètres le bassin olympique.
L'agglomération est également équipée d'une salle omnisports, de deux aires de skate-board, d'un dojo, d'une piste de bicross et d'une salle de bowling.
La maison départementale des sports Colette Besson est venue compléter ces infrastructures depuis peu. Inaugurée le 29 septembre 2008, elle est le siège du comité départemental olympique et sportif (CDOS 17), des comités départementaux de dix disciplines sportives, du bureau du district de football et de l'association profession sport et loisir (APSL 17). Au total, ce sont quelque 50 000 licenciés sportifs - environ un tiers des effectifs départementaux - qui y sont représentés[114].
Les clubs
Événements
Le tour de France cycliste a fait étape à trois reprises à Saintes : en 1936, 1937 et 1982[115].
La ville accueille chaque année depuis 1987 le triathlon de la Saintonge romane. Ce dernier se compose de trois épreuves : le « triathlon sprint », ouvert à tous (750 mètres de natation, 22 kilomètres de course cycliste et 5 kilomètres de course à pied), le « triathlon distance olympique », épreuve du championnat de France FCSAD (1,5 kilomètres de natation, 44 kilomètres de vélo, 10 kilomètres de course pédestre) et le « triathlon avenir », réservé aux jeunes âgés de 6 à 14 ans. Les épreuves de natation sont disputées dans la Charente[116].
Saintes accueille également depuis 2003 les épreuves de la Copa del Sol, une compétition qui voit s'affronter chaque été les espoirs du tennis masculin[117].
Loisirs
Saintes est une étape sur le sentier de randonnée GR4 reliant Royan à la ville de Grasse, dans le département des Alpes-Maritimes[118].
Espaces verts
La ville de Saintes dispose de plusieurs parcs, squares et espaces verts disséminés dans toute l'agglomération. Gérés par le service municipal des espaces verts et naturels, ils représentent une superficie totale de 238 hectares comprenant notamment 122 hectares d'espaces naturels et de prairies, 14,70 hectares de secteurs sportifs ou encore 13,40 de parcs et jardins.
En 2009, le service des espaces verts et naturels emploie 45 agents affectés à l'entretien des espaces verts, 8 agents en charge des équipements sportifs et se charge par ailleurs de la formation d'un apprenti[119].
Le principal parc de la ville est le jardin public. Établi sur la rive droite de la Charente, il est l'œuvre de l'architecte-paysagiste Bonnet[120], lequel l'achève en 1925. Depuis lors, les allées arborées du parc font la liaison entre la place Bassompierre et la prairie de la Palu. Une passerelle piétonne à trois arches est aménagée sur le fleuve en 1927 afin de faciliter l'accès au parc depuis le centre-ville.
Agrémenté de statues d'inspiration antique, le jardin public accueille également un kiosque à musique dessiné par l'architecte Georges Baustert. Inauguré en 1928, il sert de cadre à diverses manifestations culturelles et accueille traditionnellement les concerts organisés lors de la fête de la musique[121].
Le parc Pierre-Mendès France constitue le prolongement sud du jardin public, et constitue le principal accès à la prairie de la Palu, un espace naturel protégé en cours d'aménagement.
Parmi les principaux espaces verts de la ville, notons également la présence du parc des Arènes, aménagé à proximité de l'amphithéâtre romain, du parc de Voiville, dans la partie occidentale de l'agglomération, du parc du haras national, sur la rive droite ou encore des jardins de l'abbaye aux dames, de la bibliothèque ou de l'hôtel de ville. Plusieurs squares sont établis de part et d'autre de l'agglomération : parmi ceux-ci, le square du maréchal Foch, en contrebas du palais de justice, le square André Maudet, le square François Gravières, le square Angel Sidelio ou le square du bataillon Violette.
Saintes est l'une des cinq villes de la région Poitou-Charentes à avoir reçu 4 étoiles au concours national des villes et villages fleuris[122].
Santé
Plusieurs années de travaux ont abouti à la création d'une cité hospitalière localisée dans la partie occidentale de l'agglomération. Regroupant infrastructures de soins et infrastructures de formation, elle s'est vue complétée par un nouveau centre hospitalier dont l'inauguration est intervenue en 2007. Baptisé « Centre Hospitalier de Saintonge », il remplace l'ancien hôpital Saint-Louis, aujourd'hui désaffecté.
Le centre hospitalier se compose de huit pôles cliniques et médico-techniques, chacun ayant à sa tête un praticien hospitalier, un coordonnateur paramédical et un directeur référent, membre de l'équipe de direction. Ces pôles sont respectivement dévolus à la médecine générale (unité de cardiologie, de soins intensifs, de neurologie, d'oncologie, de neurologie ou de soins de suite), à la chirurgie (unité de chirurgie orthopédique et traumatologique, de chirurgie digestive, de chirurgie réparatrice ou de chirurgie gynécologique) ou encore à la psychiatrie (unité de psychiatrie adulte et de psychiatrie infanto-juvénile). Un service de maternité, de pédiatrie, d'urgences et de réanimation sont également intégrés au centre hospitalier[123].
Le centre hospitalier est formé d'un bâtiment central de trois niveaux accueillant l'essentiel des services, tandis que certaines unités sont implantées dans des annexes encadrant le bâtiment principal. Plusieurs hôpitaux de jour dépendent du centre hospitalier : ce sont l'hôpital de jour « Le Pérat » (pour adultes), l'hôpital de jour « La Chadène » (pour enfants) et l'hôpital médico-chirurgical. De même, plusieurs centres d'aides pour enfants et adolescents en souffrance psychologique fonctionnent de concert avec le centre hospitalier : ainsi du « CAP'Ado » (Centre d'aide psychologique pour adolescents) ou du « CAMPE » (Centre d'aide médico-psychologique à l'enfance). « LAPS'Ado » est une unité d'hospitalisation spécifique pour les adolescents en difficulté.
La cité hospitalière accueille également l'hôpital des Arènes, situé rue Paul Doumer. Ce dernier est plus spécifiquement orienté vers les soins de longue durée ou de réadaptation. Une structure d'accueil pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) y a été aménagée. Au total, l'établissement dispose de 109 places au maximum[124].
Une maison d'accueil pour les familles de personnes hospitalisées complète depuis peu les infrastructures hospitalières[125].
Deux instituts de formation sont établis dans le périmètre de la cité hospitalière : l'institut de formation en soins infirmiers[126] (IFSI) et l'institut de formation des aides soignants (IFAS).
La ville de Saintes est également équipée d'une clinique privée, la « Clinique Richelieu ». Cette dernière est plus spécifiquement tournée vers la chirurgie (viscérale, traumatologique, ophtalogique)[127].
Équipements touristiques
Vie locale
Lieux de culte
La commune dispose de lieux de cultes catholiques (rite moderne et rite tridentin), protestants (église réformée, église évangélique, témoins de Jéhovah) et d'un centre bouddhique.
Saintes appartient au diocèse catholique de La Rochelle et Saintes, lequel est intégré depuis 2002 à la province ecclésiastique de Poitiers. Elle est le siège d'un doyenné divisé en quatre secteurs pastoraux : Notre-Dame-de-Recouvrance, Jean-Baptiste Souzy et ses compagnons, Pont-l'abbé-d'Arnoult-Saint-Porchaire et Saintes[128]. Ce dernier regroupe les huit paroisses de Saintes intra-muros (Saint-Pierre, Saint-Eutrope, Saint-Vivien, Sainte-Colombe, Saint-Pallais, Sainte-Marie, Saint-Louis, Sainte-Eustelle) ainsi que plusieurs paroisses de communes environnantes.
L'église Sainte-Colombe, longtemps désaffectée, accueille depuis quelques années une communauté catholique suivant le rite tridentin ou traditionnel[129].
La ville accueille également une « maison diocésaine » située dans le quartier de La Recouvrance. Aménagée dans les bâtiments de l'ancien petit séminaire, œuvre de l'architecte Marc-Alexandre-Eustase Rullier, elle conserve une série de bâtiments s'organisant autour d'un parc et de l'église Notre-Dame-de-Recouvrance, consacrée en 1892.
De nos jours, la maison diocésaine est essentiellement utilisée par les associations catholiques du diocèse ou pour des retraites spirituelles. Elle accueille également les scouts ou les pèlerins de passage. Certaines salles sont utilisées par des étudiants de l'institut régional de travail social[130].
L'église réformée célèbre les offices dominicaux au temple protestant du Cours Reverseaux[131], tandis qu'une église protestante évangélique est située rue du colonel de Faucher. Le culte y est célébré chaque dimanche, des réunions de prière étant proposées en complément en semaine[132]. Enfin, une salle du royaume des témoins de Jéhovah est située rue du clair-logis.
Un centre bouddhique propose des réunions et des séances de méditation zazen[133].
Les autres confessions religieuses ne disposent pas de lieu de culte dans la commune.
Associations
Plusieurs infrastructures sont utilisées comme lieu de réunion par les différentes associations communales. Parmi celles-ci, notons la maison des association, la salle Saintonge, la salle des camélias, la salle de la Récluse, la salle centrale, la salle Jean-Philippe Rameau et l'espace Pierre Mendès-France. Toutes ces infrastructures sont gérées par le service « vie associative » de la ville de Saintes. Outre les activités associatives, elles sont également utilisées ponctuellement pour des séminaires ou des conférences.
La commune abrite ainsi des associations culturelles (société d'archéologie et d'histoire, association théâtre forum, fédération association culture et loisirs solidarité), humanitaires et caritatives (restos du cœur, amnesty international, emmaüs, alcooliques anonymes) ou encore patriotiques (fédération nationale des anciens combattants).
Action sociale
La ville abrite une « Maison de la solidarité », laquelle regroupe une douzaine d'associations ainsi que le centre communal d'action sociale (CCAS)[134].
Une nouvelle « Maison des aveugles », bâtiment contemporain dessiné par l'architecte Daniel Bergedieu, a été inaugurée en 2008[135]. Elle est venue remplacer l'ancienne maison pour jeunes filles aveugles des sœurs de l'immaculée conception.
Une épicerie solidaire, baptisée « EPISOL », a été inaugurée au mois de décembre 2007[136]. Initiée par le centre communal d'action sociale, sa mission est d'assurer aux personnes bénéficiant de faibles revenus une aide alimentaire sur la base du libre choix des produits. L'épicerie solidaire est intégrée à une « Maison des Consom'acteurs », une structure inaugurée en janvier 2008 permettant des échanges de service et des activités collectives[137]. Cette dernière accueille ainsi depuis le 8 septembre 2008 le « Réseau d’échanges réciproques de savoirs et de créations collectives »[138].
Marché
La ville est équipée de halles, lesquelles sont situées en centre-ville, à proximité immédiate de la cathédrale. Des marchés se tiennent du mardi au dimanche en divers points de l'agglomération : le mardi et le vendredi martin le long du cours Reverseaux, le mercredi et le samedi matin sur la place de la cathédrale, le jeudi et le dimanche matin dans le quartier Saint-Pallais. Chaque jeudi se tient également un marché hebdomadaire dans le quartier de Bellevue[139].
La foire de Saintes a lieu chaque premier lundi du mois. Fréquentée en moyenne par près de 40 000 personnes, elle demeure l'une des plus importantes de France[140]. Autrefois essentiellement destinée à la vente des produits agricoles, elle présente aujourd'hui un plus large éventail de produits[141].
Festivals et événements touristiques
Article connexe : Tourisme en Charente-Maritime.- Le festival de la paix est une manifestation annuelle qui rassemble des groupes de musiques traditionnels et folkloriques de plusieurs pays du monde. Concerts, spectacles de rue, marchés traditionnels ou encore « gala de la paix » font partie des principales animations proposées. Loin de se limiter à la seule ville de Saintes, le festival propose des animations dans plusieurs communes avoisinantes telles que Thénac, Saint-Porchaire et même Cognac[142].
- Le festival des arts urbains est une manifestation annuelle mettant à l'honneur les cultures urbaines[143].
- Le festival de Saintes se déroule chaque mois de juillet et propose une programmation de musique classique originellement dans l'abbaye mais de plus en plus dans d'autres lieux de la ville. En 2009 des apéros-concerts sont organisés en marge du festival jusqu'au mois d'août[144].
- Les oreilles en éventail sont un festival dédié aux « musiques insolites ». Organisé durant trois jours en partenariat avec des associations locales et les centres sociaux, il propose une programmation se voulant décalée. Concerts, défilés, prestations d'artistes de rue et expositions d'art plastique constituent les principaux temps forts de ce festival[145]. En 2008, ce sont près de 12 000 spectateurs qui ont assisté aux représentations[146].
- Sites en scènes est un festival organisé chaque année par le conseil général de la Charente-Maritime. Quatorze sites répartis dans l'ensemble du département accueillent spectacles nocturnes, concerts, représentations théâtrales ou animations culturelles. À Saintes, c'est l'amphithéâtre romain qui a été choisi pour servir de cadre aux festivités[147].
- La cavalcade de la Saint-Sylvestre est une course pédestre organisée traditionnellement lors de la soirée du 31 décembre. Principale animation de la saison hivernale, elle est prolongée par un corso fleuri rythmé par les prestations de bandas déambulant dans les rues du centre-ville.
Médias
Presse écrite
La presse écrite est dominée par l'important quotidien régional « Sud-Ouest ». Bien qu'ayant son siège social à Bordeaux, ce dernier entretient une agence en centre-ville, laquelle est chargée de la rédaction d'une version spécifique du journal à destination de Saintes et de la Saintonge. Parmi les autres publications, notons également le mensuel « L'Écho des Arènes », plus spécifiquement consacré à l'actualité locale. Des journaux à tirage plus confidentiel sont également diffusés, parmi lesquels le magazine « Saintes Trimestriel » lancé par la municipalité en juin 2008. Ce dernier remplace le magazine « Colonnes » dont le 25e et dernier numéro a paru en mars 2008.
Historiquement, l'apparition de la presse est assez précoce dans la capitale saintongeaise : c'est ainsi qu'est lancé un premier périodique, les « Annonces et affiches des provinces de Saintonge et d'Angoumois » dès 1786. Fondé par l'érudit saintais François-Marie Bourguignon, dit Bourignon, il mêle actualités, articles scientifiques, politiques et littéraires[148]. Bien qu'écrit essentiellement en français, il se distingue par la parution régulière d'articles en saintongeais. Renommé « Journal de Saintonge et d'Angoumois », il devient « Journal Patriotique et Littéraire de Saintes et du département de la Charente-Inférieure » durant la période révolutionnaire, et cesse de paraître peu après. De nombreux journaux locaux prennent le relais au cours du XIXe siècle, dont « L'Indépendant de la Charente-Inférieure », le « Rappel Charentais », le « Moniteur-Courrier des Deux-Charentes », l'« Appel au peuple des Charentes », la « Liberté des Charentes », l'« Alliance des Charentes »[149] et le « Courrier des Deux-Charentes », lequel tire entre 1000 et 1500 exemplaires durant le Second Empire[150]. Une majorité cesse de paraître durant la période de l'entre-deux-guerres.
Radios
Trois radios émettent des décrochages ponctuels à destination de l'agglomération saintaise : Virgin radio (93.7 FM), Terre marine FM (103.4 FM) et Mixx FM (106.5 FM).
Télévision
La commune se situe dans une zone où la réception de la télévision numérique terrestre est possible. Trois émetteurs de télévision couvrent l'agglomération : l'émetteur de télévision principal de Niort-Maisonnay[151] et les émetteurs de télévision secondaires de Saintes-Vélodrome et de Saintes-Place du Bastion[152]. Tous trois diffusent les chaînes des offres gratuites et payantes de la TNT, dont les décrochages régionaux de France 3 Limousin Poitou-Charentes, les foyers équipés d'une antenne tournée vers l'émetteur de Niort-Maisonnay recevant en outre les programmes régionaux de France 3 Ouest.
Le 31 mai 2009, l'émetteur de Niort-Maisonnay a débuté la diffusion d'un nouveau multiplex, permettant la réception des premières émissions de télévision haute définition (HD)[153].
Si la réception des émissions de la TNT depuis l'émetteur de Niort-Maisonnay est théoriquement possible à Saintes depuis le mois de mars 2005, la topographie de la commune explique cependant la présence de zones d'ombres et des altérations ponctuelles de signal. Ces inconvénients expliquent la mise en service de deux émetteurs secondaires au mois de juin 2008 : Saintes-Vélodrome, qui est une tour en treillis d'acier de 40 mètres de hauteur[154] (déjà utilisée par TDF pour les émissions analogiques) et Saintes-Place du Bastion. Ces deux émetteurs couvrent une superficie d'environ 221 km2 pour une population estimée à près de 60 000 personnes[152].
Saintes dans les arts et la culture
Peinture
Les peintres Gustave Courbet et Jean-Baptiste Corot peignent simultanément deux « vues de Saintes » en août 1862. Ces deux toiles représentent une vue générale de la ville vue du nord, des champs et des forêts occupant le premier plan, tandis qu'en toile de fond apparaissent les clochers de la basilique Saint-Eutrope et de la cathédrale Saint-Pierre[155].
Le peintre saintais Gaston Corbier réalise une toile intitulée « Paysage au bas-Lormont » représentant la proche campagne saintaise[156]
Littérature
Victor Hugo visite la cité au mois de septembre 1843. Dans son ouvrage « Alpes et Pyrénées », il écrit son indignation devant les déprédations commises sur les monuments anciens de la ville : sa visite coïncide ainsi avec la démolition du pont antique et le démontage de l'arc de Germanicus, dont il déplore le « caractère barbare et dérisoire »[157].
Personnalités liées à la commune
- Fernand Chapsal, homme politique français né le 10 mars 1862 et décédé le 10 février 1939, ancien sénateur de la Charente-Maritime, ministre français du Commerce, ministre français de l'Agriculture, sénateur de la Troisième République française.
- Madeleine Chapsal, écrivaine contemporaine.
- Roger Faraud, grand résistant, responsable départemental de l'Organisation Civile et Militaire (OMC), député socialiste de la Charente-Maritime après la libération, décédé le 8 avril 1987 à Saintes[158].
- Jacques Garnier dit Garnier de Saintes, maire de Saintes durant la Révolution française.
- Nicolas Giraud, acteur français, y est né en 1978.
- Joseph Guillotin, médecin, créateur de la guillotine dans le but d'instaurer des exécutions plus humaines et moins douloureuses pour les condamnés.
- Jérôme Hesse, écrivain, arrière-petit-fils de Fernand Chapsal, a passé sa jeunesse à Saintes.
- Philippe Marchand, ministre de l'Intérieur sous François Mitterrand.
- Bernard Palissy.
Notes
Sources et références
- ↑ Gentilé Saintes
- ↑ Population et évolution des grandes communes de Poitou-Charentes, de leur aire urbaine et de leur EPCI
- ↑ in Charente-Maritime, encyclopédie Bonneton, page 64
- ↑ Saintes : Ville et pays d'Art et d'Histoire (PDF)
- ↑ L'abbaye aux Dames, Centre européen de recherche et de pratique musciale de Saintes, note de réflexion stratégique (PDF)
- ↑ Calcul de l'orthodromie entre Saintes et La Rochelle
- ↑ Calcul de l'orthodromie entre Saintes et Royan
- ↑ Calcul de l'orthodromie entre Saintes et Bordeaux
- ↑ in Saintonge, guides Gallimard, page 36
- ↑ in Charente-Maritime, encyclopédies Bonneton, pages 222-223
- ↑ La route Centre-Europe Atlantique, Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire (PDF)
- ↑ Route nationale 150, aménagement à 2X2 voies (PDF)
- ↑ Carte des zones de nuisances sonores sur SIGORE (système d'information géographique de l'observatoire régional de l'environnement Poitou-Charentes). Consulté le 6 mai 2009
- ↑ Les chemins de fer secondaires de France
- ↑ « La maintenance des TER se fera à Saintes » L'écho des Arènes no 121
- ↑ Projet de halte nautique à Port-Larousselle
- ↑ Le Bernard Palissy II
- ↑ Saintes : Le secteur sauvegardé
- ↑ a , b , c , d et e Site de la ville de Saintes
- ↑ in Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, page 1023
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- ↑ in Saintonge, guides Gallimard, pages 84-85
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- ↑ Biographie Roger Faraud
Voir aussi
Bibliographie
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- Michel Garnier, Christian Gensbeitel, A la découverte de Saintes, Patrimoines Médias, 2000, (ISBN 2910137503)
- Collectif sous la direction d'Alain Michaud, Histoire de Saintes, Privat, 1989, (ISBN 2708982524)
- G. Bernard, Histoire du Poitou et des pays charentais, Éditions De Borée, 2001, (ISBN 9782844940841)
- Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, Éditions Gérard Tisserand, 2001 (ISBN 2-84494-084-6)
- Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. (ISBN 2-9519441-0-1)
- André BAUDRIT: "SAINTES AU XVI° SIECLE" (Thèse de Doctorat, Bordeaux 1957), 745 pages.
Articles connexes
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- Transports
- Culture et loisirs
- Monuments romains
- Monuments religieux
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