Nivelles

Nivelles
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Drapeau communal Nivelles
La collégiale Sainte-Gertrude (XIe-XIIIe siècle)

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Nivelles

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Nivelles
Armoiries de la commune
Situation de la ville au sein dela province du Brabant wallon
Géographie
Pays Drapeau de Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province du Brabant wallon Province du Brabant wallon
Arrondissement Nivelles
Coordonnées 50° 35′ 00″ N 4° 19′ 00″ E / 50.583333333333, 4.316666666666750° 35′ 00″ Nord
       4° 19′ 00″ Est
/ 50.583333333333, 4.3166666666667
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
60,60 km² (2005)
74,39 %
2,09 %
22,47 %
1,05 %
Données sociologiques
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
25 035 (1er janvier 2008)
47,50 %
52,50 %
413 hab./km²
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
(1er janvier 2008)
19,77 %
62,50 %
17,73 %
Étrangers 6,08 % (1er janvier 2008)
Économie
Taux de chômage 13,15 % (janvier 2009)
Revenu annuel moyen 15 614 €/hab. (2005)
Politique
Bourgmestre Pierre Huart (MR)
Majorité MR-cdH
Sièges
MR
PS
cdH
Ecolo
27
11
10
4
2
Sections de commune
Section Code postal
Nivelles
Monstreux
Baulers
Bornival
Thines
1400
1400
1401
1404
1402
Autres informations
Gentilé Nivellois(e) (ou Aclots)
Zone téléphonique 067
Code INS 25072
Site officiel www.nivelles.be

Nivelles (en néerlandais Nijvel, en wallon Nivele) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu de l'arrondissement administratif et judiciaire de Nivelles.

Le 25 septembre 2009, elle comptait plus de 26 000 habitants[1], appelés Nivellois ou parfois Aclots.

Sa latitude est de 50 ° 35' N, pour une longitude de 4 ° 19' E et une altitude de 65 à 167 mètres. Une superficie de 6 060 hectares lui confère une densité de 429,04 habitants au kilomètre carré.

Sommaire

Composition

La commune de Nivelles est constituée, depuis la fusion des communes, des anciennes communes suivantes :

Communes limitrophes :

Traditions et folklore

  • Le Tour Sainte Gertrude[2] : il a lieu le dimanche qui suit la Saint-Michel. Il trouve ses origines au XIIIe siècle et atteint son apogée au XVe siècle. Aujourd'hui, il attire encore de mille à deux mille pèlerins. Long de 15 km, il suit un trajet qui passe à certains moments à travers champs. Ce trajet retrace le parcourt qu'effectuait régulièrement Sainte Gertrude pour aller rendre visite aux pauvres et aux malades des alentours de l'abbaye afin de les aider. Le char du XVe siècle portant la châsse de la sainte est tiré par six chevaux de trait brabançons. Au retour, la rentrée s'effectue en compagnie des géants nivellois et de leur ménagerie, des chanoinesses en costumes du XVIIe siècle, des mouvements de jeunesse de l'entité, du clergé, des autorités communales et de personnages déguisés en habits d'époque. Pour l'occasion, la ville se transforme en cité médiévale le long de la collégiale.
Le char à l'aube (début du tour)
  • Le Carnaval de Nivelles : il a lieu le dimanche des Brandons. Le carnaval commence déjà le samedi avec le Carnaval des enfants et, après le grand cortège carnavalesque du dimanche, il continue le lundi soir avec le Carnaval Aclot, pour se terminer le mardi avec le Raclot.

Monuments et curiosités

  • Le musée d'archéologie, d'art et d'histoire. Installé dans une maison du XVIIIe siècle, ce musée présente d'intéressantes collections d'art régional et complète admirablement la visite de la collégiale. On y admire en particulier quatre statues d'apôtres en calcaire provenant du jubé gothique de cette dernière, une somptueuse tapisserie de Bruxelles (XVIe siècle) et une belle collection de « bozetti » (projets en terre cuite) baroques du sculpteur Laurent Delvaux (1696-1778), dont les trois allégories pour la façade en hémicycle des appartements de Charles de Lorraine à Bruxelles. Au deuxième étage, on découvre les salles d'archéologie s'échelonnant de la préhistoire à la civilisation gallo-romaine.
Le Waux-Hall[3]
  • Le waux-hall, centre culturel qu'on a longtemps appelé focsal, où l'on peut trouver outre la salle de spectacle une bibliothèque publique.

Gastronomie

Les spécialités culinaires locales sont la « double » et la célèbre « tarte al d'jote » défendues par la Confrérie du même nom qui remet chaque année des labels de qualités aux artisans méritants. La ville possède aussi ses propres bières, la Jean de Nivelles, l'Archiduc et la Gertrude.

Histoire

  • Paléolithique : (environ 35 000 ans av. J.-C.) on trouve déjà dans la région des matériaux lithiques.
  • Mésolithique : (8 000 ans av. J.-C.) la région est alors recouverte de forêts. La présence de chasseurs est attestée par la découverte de matériel à tendance tardénoisienne.
  • Néolithique : présence d'agriculteurs sans doute des peuples originaires du Danube. L'Homme se sédentarise au sein de villages aux maisons de bois et de torchis.
  • Âge du bronze et du fer : les fouilles de Thines et de Baudémont montrent que la population reste principalement agricole.
  • Époque romaine : la conquête par les armées de César n'apporte pas de changement, la région est toujours vouée à l'agriculture. Il faut attendre la fin du Ier siècle pour une réelle romanisation. Tant dans les grands domaines comme le complexe de la Tournette que dans les petites métairies comme celle de la Vieille Cour à Thines, l'influence de Rome et les bienfaits de techniques nouvelles se font alors sentir : céramique, métallurgie, construction en dur et produits de luxe... La région est favorisée par la proximité de la grande chaussée Bavay-Cologne.
  • Vers 275, l'invasion germanique traverse le pays et modifie l'aspect des campagnes qui seront désertées. La plupart des villae (ou fermes) sont détruites par incendie.
  • Au milieu du VIIe siècle, le territoire de la ville actuelle de Nivelles se situe au cœur de l'Austrasie franque. Les maires du palais de la dynastie des Mérovingiens deviennent peu à peu propriétaires de vastes domaines agricoles sur lesquels ils règnent en maîtres. Ainsi, le maire du palais, Pépin dit le Vieux, possède-t-il une immense villa de quelques 7 800 hectares sur le territoire de l'actuelle ville de Nivelles et des villages environnants. Il meurt en 640, laissant une veuve, Itte (ou Iduberge ou Ide), originaire d'Aquitaine, et quatre enfants : Grimoald, Begge et Gertrude.
  • Entre 647 et 650, l'évêque de Maastricht, Amand, lui aussi originaire d'Aquitaine, persuade Itte de fonder un monastère double, c'est-à-dire une communauté d'hommes et de femmes qui trouve un abri dans les murs de la villa de Pépin. Gertrude, la fille de Itte, devient la première abbesse de l'abbaye de Nivelles. Le premier oratoire, dont on a découvert les restes sous la collégiale, était dédié à saint Pierre. C'est là que l'on enterrait les membres de la communauté (l'abbesse sainte Gertrude en 659, Ermentrude, vers l'an 1000, petite-fille du roi de France Hugues Capet). Le second oratoire, dédié à saint Paul, était réservé à la communauté masculine. Quant à l'oratoire dédié à Notre-Dame, il était réservé à la communauté féminine.
  • Gertrude meurt en 659 et est enterrée dans la chapelle funéraire dédiée à saint Pierre. La présence de cette tombe abbatiale va conditionner toute l'évolution architecturale de l'église : l'afflux des pèlerins entraîne des adaptations et des agrandissements continuels. Le prestigieux édifice roman, consacré en 1046 par l'évêque de Liège Wazon en présence de l'empereur Henri III, n'est que l'ultime étape de cette évolution.
  • Quant à l'abbaye, fondée par des membres de la famille des maires du palais, elle devient abbaye impériale par l'accession au trône de leurs descendants.
  • Le XIe siècle constitue l'apogée de l'abbaye. Le domaine étend ses possessions en Frise, en Zélande, dans la vallée de la Moselle et jusqu'au Rhin. À Nivelles, une ville se forme autour du noyau que constitue l'abbaye : un vicus (agglomération marchande) sous Charles le Chauve (IXe siècle), un burgus vel villa (XIe siècle), un oppidum (XIIe siècle - avant 1182 en tout cas) avec un rempart long de près de deux kilomètres, percé de sept portes et flanqué de onze tours.
  • Au XIIIe siècle, la ville est sous la protection des ducs de Brabant.
  • L'axe commercial principal de la région était à l'origine un axe Nord-Sud s'étendant jusqu'en Angleterre. Il se déplace sur l'axe Est-Ouest, soit la voie Cologne-Bruges. La ville atteint alors, en un très court délai, un niveau de prospérité tel qu'elle ne pourra pas le maintenir, se voyant supplantée par les autres communes du Brabant.
  • À Nivelles, les véritables représentants de l'autorité communale sont les jurés, les rentiers et les maîtres des métiers qui apparaissent au XIVe siècle ; ils s'occuperont tant des finances que des fortifications et des travaux publics. Les échevins auront de l'importance plus tard.
  • En 1262 soulèvement de la « commune » de Nivelles : les habitants affrontent l'autorité abbatiale, jusqu'en 1265 ; chartes et traités conclus avec d'autres villes ainsi que le sceau communal créé pour la circonstance sont finalement détruits.
  • Le règne de la duchesse Jeanne marque la période de la plus grande puissance de la commune nivelloise. Les concessions qu'elle obtient, tant de la souveraine du Brabant que des abbesses, assurent le renforcement définitif de ses libertés.
  • En 1647, l'émeute provoquée par les fabricants de fil, suivis aussitôt par leurs ouvriers, va inciter un grand nombre d'artisans à gagner les régions de Cambrai et de Valenciennes, exil qui va coûter très cher aux activités économiques de la ville.
  • XVIIe siècle : les guerres transforment les Pays-Bas espagnols en un immense champ de batailles et Nivelles n'échappe pas aux occupations militaires successives.
  • Le régime autrichien apporte des réformes d'ordre administratif, ecclésiastique, institutionnel et judiciaire. Ainsi, le règlement de 1778 supprime le corps des jurés et restituant aux échevins leurs prérogatives. Le nouveau magistrat ne résistera cependant pas aux réformes voulues par Joseph II ainsi qu'à la tourmente révolutionnaire.
  • Le réseau des voies de communication routière s'améliore.
  • Durant la Révolution brabançonne, le parti de Hendrik Van der Noot triomphe à Nivelles où l'on s'efforce d'anéantir toutes les réformes introduites par Joseph II.
  • La période française se traduit par la rupture définitive avec l'Ancien Régime et la naissance d'une démocratie moderne.
  • Les remparts sont détruits par les Français entre 1810 et 1812, ne laissant subsister que des fragments du mur d'enceinte et la tour du Diable (ou Simone), encore visitable de nos jours.
  • La Révolution belge de 1830 : la ville de Nivelles, une des premières, envoie à Bruxelles un groupe de patriotes, qui se distinguera par leur ardeur au combat.
L'ancien palais de Justice (1888-1891)
Cénotaphe à deux hussards morts en août 1914[4].
  • la Seconde Guerre mondiale va marquer de façon indélébile tant la ville elle-même que sa population.
  • Le 14 mai 1940 : tout est détruit par l'aviation allemande dans un rayon de 300 mètres, à quelques rares exceptions près, autour d'une collégiale dont il ne reste plus que les murs.
  • La politique économique des années 1950-1960 voit la reprise des Papeteries Delcroix par le grand papetier Wiggins Teape, la création, un des premiers en Belgique sur le modèle américain, d'un parc industriel non polluant qui va aller d'extension en extension, aujourd'hui encore...
  • En septembre 1984, l'inauguration de la collégiale restaurée marque, sans aucun doute, le renouveau définitif de la cité des Aclots.

Économie

La ville fonde principalement son économie sur :

  • sa zone industrielle,
  • ses restaurants, brasseries et commerces, ces derniers étant situés dans le centre et au sud de la ville.

Éducation

L'école normale (IESP)

La ville possède de nombreuses écoles primaires et sept écoles secondaires :

  • l'athénée royal
  • l'institut de l'Enfant-Jésus
  • le collège Sainte-Gertrude
  • l'institut provincial d'enseignement technique
  • l'institut provincial des arts et métiers
  • l'institut du Sacré-Cœur
  • l'école secondaire d'enseignement spécial

Pour les études supérieures, on y retrouve :

  • l'Institut d'enseignement supérieur pédagogique (ISEP, dit l'École normale, faisant partie de la Haute École Paul-Henri Spaak ou HESPA),
  • le Centre d'études provincial d'enseignement supérieur (CEPES, faisant partie de la Haute École Lucia de Brouckere, HELdB)
  • l'Institut des sciences du travail (IST, faisant partie de l'Université libre de Bruxelles.

En outre, il existe aussi un institut provincial de promotion sociale et de formation continuée (IPFC).

Jumelage

La ville de Nivelles est jumelée avec :

Personnalités liées à la commune

Par ordre chronologique de naissance.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sources

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Références

  1. Source : http://www.nivelles.be/content/nivelles-compte-desormais-plus-26-000-habitants
  2. http://www.toursaintegertrude.be/
  3. On distingue au rez l'enseigne l' Focsal conservée par le débit de boisson.
  4. Carrefour de la N586 (chaussée de Charleroi) et du R24 (Contournement Sud de Nivelles)
  5. http://www.nivelles.be/dossier/2-test



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Nivelles de Wikipédia en français (auteurs)

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