Ile d'Oleron

Ile d'Oleron

Île d'Oléron

Île d'Oléron
Ile d'Olerun
Carte de l'île d'Oléron
Carte de l'île d'Oléron
Géographie
Pays France France
Archipel Aucun
Localisation Océan Atlantique
Coordonnées 45° 55′ 00″ N 1° 20′ 00″ W / 45.9166, -1.333345° 55′ 00″ N 1° 20′ 00″ W / 45.9166, -1.3333
Superficie 174 km2
Point culminant Lien non nommé près de la maison forestière de Saint-Trojan (34 m)
Géologie Île continentale
Administration
France France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Communes La Brée-les-Bains, Le Château-d'Oléron, Dolus-d'Oléron, Le Grand-Village-Plage, Saint-Denis-d'Oléron, Saint-Georges-d'Oléron, Saint-Pierre-d'Oléron, Saint-Trojan-les-Bains
Démographie
Population 20 991 hab. (2006)
Densité 120hab/km²
Plus grande ville Saint-Pierre-d'Oléron
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC+1
France location map-Regions and departements.svg
Île d'Oléron
Îles de France

L'île d'Oléron (en saintongeais Ile d'Olerun) est située dans l'océan Atlantique, au large des côtes de la Charente-Maritime.

C'est la plus grande des îles françaises métropolitaines après la Corse, avec ses 30 km de long sur 8 km de large (dans la plus grande largeur). Elle a une superficie de 174 km²[1] et près de 21 000 habitants permanents[2].

Elle a tantôt fait partie de l'ancienne province de l'Aunis, tantôt de l'ancienne province de Saintonge, au gré des nombreuses guerres, surtout pendant la période médiévale.

Administrativement, l'île d'Oléron appartient au département de la Charente-Maritime, lequel dépend de la région Poitou-Charentes.

Depuis le 19 mars 1966, elle est reliée au continent par un pont routier, long de 3 021 m (le deuxième plus long pont de France après celui de l'île de Ré - 3 840 m)[3], qui est le plus vieux pont de France à relier une île au continent.

Elle est surnommée Oléron « la Lumineuse » en raison de son fort taux d'ensoleillement tout au long de l'année.

Sommaire

Géographie

Généralités géographiques

Bordée par l'océan Atlantique, l'île d'Oléron est délimitée par deux détroits qui, localement, prennent le nom de pertuis :

L'île d'Oléron se trouve également située face à deux estuaires fluviaux, la Charente et la Seudre. Ces derniers jouent un rôle considérable pour ses activités économiques, ayant favorisé le développement de l'ostréiculture grâce à leur apport en eau douce.

Depuis 1966, l'île d'Oléron a perdu en partie son insularité depuis qu'elle est reliée par un pont qui fut le tout premier, en France, à relier une île au continent. Inauguré le 21 juin 1966, le pont de l'île d'Oléron fut un pont à péage jusqu'à sa gratuité depuis 1991. Construit en béton précontraint, il repose sur 45 piles de section rectangulaire, son tablier est à 23 m au-dessus du niveau des plus hautes mers, il est large de 10,60 m, avec une chaussée de sept mètres pour les voitures, deux pistes cyclables et deux trottoirs. Sa longueur totale est de 3 027 mètres (2 862 mètres entre culées, sans les rampes d'accès)[4], ce qui le place au second rang des ponts français reliant une île au continent.

Du nord au sud les communes sont les suivantes : Saint-Denis, troisième port de plaisance de la Charente-Maritime, La Brée abrite une longue plage de sable sur la côte nord-est, Saint-Georges, bourg médiéval comprenant de nombreux témoignages architecturaux d'Aliénor d'Aquitaine et une des plus belles églises romanes de France, Saint-Pierre (la capitale de l'île), ville commerciale et principal centre de services de l'île, Dolus partage avec Saint-Pierre une forte activité commerciale, le Château doit son nom à la forteresse du XVIIe siècle conçue par Vauban, le Grand-Village-Plage abrite de grandes plages sur la côte occidentale, enfin Saint-Trojan est une agréable station balnéaire au pied de la plus grande pinède de l'île.

Les communes les plus étendues possèdent aussi d'autres villages et lieux-dits, comme Chaucre, là ou une faille est située, Boyardville et Le Douhet, ces deux derniers abritent des ports de plaisance, ils sont situés dans la commune de Saint-Georges, la Menounière et la Cotinière sont situés dans la commune de Saint-Pierre.

Port de La Cotinière

La Cotinière est l'unique port de pêche situé sur la côte ouest de l'île. Près d'une centaine de chalutiers y rentrent chaque jour pour les criées de 5h et 16h. C'est le premier port de pêche du département de la Charente-Maritime et le 8e de France[5]. Il est spécialisé en particulier dans le céteau, un poisson saisonnier.

Les anciens marais salants ont été transformés en claires où sont affinées les célèbres huîtres de Marennes-Oléron.

Sur l'île, des primeurs sont cultivés tandis que la vigne produit le pineau des Charentes, qui est un vin de liqueur, servi en apéritif blanc ou rosé (au goût iodé du fait de sa situation géographique particulière).

Sur la côte est, face à la forêt des Saumonards (à côté de Boyardville) et à deux kilomètres à vol d'oiseau, se situe le célèbre fort Boyard, qui est un ancien fort maritime dont la construction a été décidée par Napoléon Ier. Commencé en 1804, pendant le Premier Empire, pour protéger l'embouchure de la Charente et l'arsenal militaire de Rochefort, il sera achevé en 1859 sous Napoléon III. Depuis le début des années 1990, il est utilisé pour le jeu télévisé qui porte le même nom.

À la pointe nord de l'île, sur la commune de Saint-Denis-d'Oléron, se dresse le célèbre phare de Chassiron.

Au sud de l'île, Saint-Trojan-les-Bains est célèbre pour sa forêt. Son train touristique, sa vaste plage de la côte ouest en font certainement le lieu le plus balnéaire de l'île. L'endroit marque également le début de la vaste côte d'accumulation sableuse qui s'étend ensuite vers le sud le long du littoral landais jusqu'aux premiers contreforts du Pays basque, à peine interrompu par le pertuis de Maumusson et l'embouchure de la Gironde.

Le climat de l'île d'Oléron, ses plages de sable, ses très nombreuses pistes cyclables, son estran pour la pêche à pied, en font une destination appréciée des vacanciers en été.

Une île au relief peu élevé mais varié

Image satellite de l'île d'Oléron.

Le relief de l'île d'Oléron est dans son ensemble peu élevé, mais il n'est pas uniforme dans tout son déploiement et cela tient à la nature des terrains qui le composent.

Son point culminant se situe dans les dunes de Saint-Trojan, avec 34 mètres de hauteur, tout au sud de l'île, tandis que les plus basses altitudes sont relevées sur la côte orientale entre Le Château et Boyardville, où de grandes zones de marais ont été aménagées en parcs ostréicoles, succédant aux anciennes salines. Ceci lui donne à bien des égards des caractères assez semblables au relief de l'île de Ré. Pourtant, quelques différences opposent ces deux îles qu'un détroit sépare.

Tout d'abord, l'île d'Oléron constitue le prolongement occidental du plateau crétacé de la Saintonge, comme l'île de Ré l'est pour la plaine jurassique de l'Aunis. Ainsi, la différence entre les deux iles réside dans leurs formations géologiques.

Les assises géologiques de l'île d'Oléron diffèrent sensiblement de celles de l'île de Ré, car elles sont constituées essentiellement des calcaires gréseux du Crétacé qui recouvrent la partie centrale de l'île, et forment une bande étroite, d'une longueur d'environ vingt kilomètres et d'une largeur comprise entre 2 et 5 km. Dans cette partie centrale de l'île, les hauteurs varient de 4 à 6 mètres en moyenne, atteignant rarement plus de 10 mètres comme ce qui est observé dans le nord de l'île, à Saint-Denis-d'Oléron. Ce bas plateau insulaire, au relief à peine vallonné, porte des vignes et des cultures céréalières qui conviennent bien sur les calcaires gréseux, comme sur le plateau continental de la Saintonge.

Sur la façade occidentale et septentrionale de l'île, les grès forment une côte rocheuse qui surplombe l'océan avec des falaises hautes de 4 à 10 mètres, notamment autour du phare de Chassiron.

Le long de la côte occidentale s'accumulent des sables qui forment par endroit des dunes, plantées de pinèdes, et dont les hauteurs culminent à 31 mètres entre Domino et Les Sables-Vigniers, et des longues plages de sable fin qui s'étirent jusqu'à la pointe de Gatseau, tout au sud de l'île. C'est dans ce secteur de l'île d'Oléron que se trouve le plus important massif dunaire, lequel porte les plus hautes hauteurs de l'île avec 34 mètres relevés à Saint-Trojan. Ces longues plages précèdent le plus souvent des cordons dunaires, en arrière desquels des villages balnéaires ont été édifiés. Toute la côte occidentale est baignée par la Côte Sauvage où l'action des courants marins et des vents sont à l'origine de ces formations sablonneuses qui se prolongent vers la Presqu'île d'Arvert, que sépare le pertuis de Maumusson. L'île d'Oléron a de ce fait développé 60 km de plages de sable sur tout son littoral.

Paysage de l'île d'Oléron.

La côte orientale de l'île d'Oléron est un peu plus plus variée. De la pointe rocheuse de Chassiron jusqu'à l'anse de Maleconche, la côte est sablonneuse et porte, comme sur la côte occidentale de l'île, des dunes, plantées de chênes verts. Les dunes des Seullières, entre Saint-Denis-d'Oléron et La Brée-les-Bains, précèdent le petit massif dunaire qui porte la Forêt domaniale des Saumonards, dont les altitudes atteignent vingt mètres de hauteur.

Depuis la pinède des Saumonards jusqu'au sud de l'île, à Saint-Trojan-les-Bains, la côte est uniformément basse et marécageuse, quelquefois sablonneuse, mais jamais régulière. Au nord-est, les dunes des Saumonards protègent les marais situés aux portes de Saint-Pierre-d'Oléron, dont le Marais aux Oiseaux, et sont transformés en prés salés pour l'élevage des moutons. Ce vaste secteur géographique est devenu aujourd'hui, dans toute sa bordure littorale, le domaine par excellence de la conchyliculture, où l'ostréiculture est pratiquée aux côtés de la mytiliculture, et même de l'aquaculture. Mais les parcs à huîtres sont l'activité dominante dans toute la partie située autour du Château-d'Oléron et, ce, jusqu'à Saint-Trojan-les-Bains.

Enfin, entre le continent et le sud de l'île d'Oléron, face à l'estuaire de la Seudre, le Courreau d'Oléron forme une sorte de chenal qu'entretient un puissant courant côtier qui le met en contact direct avec le pertuis de Maumusson.

Un climat de type Midi-Atlantique

L’Île d'Oléron jouit d'un climat doux en hiver. Mimosas en février.

L'île d'Oléron est la plus méridionale des îles de l'Atlantique du littoral français, ce qui a des conséquences évidentes sur son climat qui présente les caractères d'un micro-climat de type Midi-Atlantique, surtout dans la partie méridionale de l'île. C'est que le climat de l'île d'Oléron comme celui de « la Charente-Maritime correspond à un carrefour des milieux atlantique et méditerranéen »[6].

L'île d'Oléron, comme l'ensemble de l'archipel charentais et du littoral de la Charente-Maritime, se caractérise par un climat particulièrement doux en hiver, notamment au sud de l'île, et rafraîchissant en été, grâce aux influences océaniques perpétuellement en mouvement. Les îles de Ré et d'Oléron qui « enserrent » le pertuis d'Antioche, renferment une véritable mer intérieure, « une petite Méditerranée »[7], qui se réchauffe facilement, grâce aux effluves du Gulf Stream, et permettent de fait de favoriser de très bonnes conditions climatiques, où les amplitudes thermiques demeurent relativement faibles.

Ces conditions climatiques favorables, toujours soumises aux influences de l'océan Atlantique, ont favorisé un véritable micro-climat de type sub-aquitain et l'existence d'une végétation déjà méridionale.

Ainsi la flore se caractérise-t-elle par la présence étonnante de lauriers-roses, eucalyptus, agaves, et même les mimosas se mettent à fleurir dès le mois de janvier. Aux essences déjà méridionales du chêne vert (ou yeuse) et du cyste, s'ajoutent des palmiers, des figuiers, des orangers et même des oliviers.

C'est ce climat exceptionnel qui faisait dire à Pierre Loti qu'Oléron est « l'île aux parfums »[8].

Les forêts en Oléron

Article connexe : Forêt de Saint-Trojan.

L'île d'Oléron est une île dont la couverture forestière est relativement importante, et est tout à fait comparable à la moyenne du département de la Charente-Maritime.

Tous les bois et forêts de l'île relèvent du domaine de l'administration forestière, plus connue sous le nom de l'ONF, qui gère en tout 2 729 hectares de forêts insulaires, soit 15,6 % de la superficie totale de l'île qui est de 174,39 km².

Les forêts domaniales sont situées de manière éparse sur le territoire insulaire et recouvrent des surfaces très différentes d'une forêt à une autre :

  • Dans le sud de l'île se trouve l'immense Forêt domaniale de Saint-Trojan, qui s'étend sur trois communes et couvre une surface totale de 1 867 hectares. Ce qui en fait non seulement la plus grande forêt de l'ile, mais également, la plus étendue de toutes les forêts des îles du littoral Atlantique français.
  • Au nord-est se situe la Forêt domaniale des Saumonards qui est une forêt essentiellement composée de résineux et de chênes verts et qui s'étend sur 645 hectares. Bordant les rivages du Pertuis d'Antioche, face au célèbre Fort Boyard, elle est située exclusivement dans la commune de Saint-Georges-d'Oléron.
  • Au nord-ouest, la petite Forêt domaniale de Domino a une surface de 164 hectares. Située en bordure de l'océan, elle est une forêt de résineux (pins maritimes essentiellement) auxquels se mêlent des chênes verts ou yeuses qui ont été plantés sur un cordon dunaire. Elle est la troisième forêt de l'île, appartenant également à la commune de Saint-Georges-d'Oléron.

Toutes ces forêts jouent un rôle très important dans l'île d'Oléron, non seulement en matière d'esthétique, permettant d'accroitre la valorisation touristique de l'île, mais surtout elles ont "pour vocation première la protection des milieux naturels et humains"[9].

Une île densément peuplée

Au dernier recensement de population, dont les données officielles de l'I.N.S.E.E. sont datées du recensement de 2006, la population de l'île d'Oléron s'élève à 20 991 habitants, ce qui en fait la seconde île la plus peuplée du territoire métropolitain, après la Corse, mais elle demeure la plus peuplée des îles de tout le littoral Atlantique de la France.

Une île au peuplement assez bien réparti

Répartie sur une superficie totale de 174,39 km², ceci donne une densité de population relativement élevée, qui la porte à 120 hab/km². Ce qui la place nettement au-dessus de la moyenne du département de la Charente-Maritime qui, à la même date, est de 87 hab/km². Cette densité de population est, par ailleurs, presque deux fois supérieure à la moyenne de la région Poitou-Charentes qui est d'environ 67 hab/km². Elle demeure même supérieure à la moyenne nationale qui s'établit à 113 hab/km².

Sur les huit communes qui composent l'île d'Oléron, six ont une densité de population supérieure à 100 hab/km², et les deux cantons de l'île ont chacun une densité démographique dépassant aussi les 100 hab/km² :

Cette situation remarquable indique que, comme ses voisines insulaires que sont l'île de Ré avec 207 hab/km² et l'île d'Aix avec 181 hab/km², l'archipel charentais est très densément peuplé et, d'ailleurs, il est le plus densément peuplé de tout le littoral français, Corse comprise.

La population est relativement bien répartie sur l'ensemble de l'île. Si le littoral a pu fixer des petits ports de pêche (La Cotinière), ostréicoles (Le Château-d'Oléron, Saint-Trojan-les-Bains) et de plaisance (Saint-Denis-d'Oléron, Boyardville, Le Douhet), ainsi que quelques stations balnéaires (Saint-Trojan-les-Bains, La Brée-les-Bains, La Ménounière, Domino, Les Sables-Vigniers), la population est également très présente à l'intérieur de l'île, dans la partie centrale du bas plateau gréseux, concentrée principalement dans les villes (Saint-Pierre-d'Oléron, Dolus-d'Oléron) et les nombreux villages (notamment Saint-Georges-d'Oléron, Chéray, Chaucre, la Gaconnière, Déau).

Une urbanisation de plus en plus importante

L'île d'Oléron comprend huit communes, dont quatre ont plus de 2 000 habitants, parmi lesquelles une a de plus de 5 000 habitants. Le dernier recensement de population, établi en 2006, donne les résultats suivants :

Ces quatre premières communes de l'île d'Oléron enregistrent des gains de population assez importants depuis le recensement de 1999 et concentrent aujourd'hui près des 4/5e de la population de toute l'île (79,2 % de la population en 2006). Ces communes cumulent les principales activités économiques de l'île et disposent de territoires étendus - à l'exception notable de la commune de Le Château-d'Oléron - pour accueillir de nouvelles zones résidentielles, dont les programmes immobiliers sont importants et soutenus, particulièrement à Saint-Pierre-d'Oléron et à Dolus-d'Oléron.

L'urbanisation de l'île d'Oléron se poursuit inexorablement, avec les constructions de zones pavillonnaires et de résidences secondaires, qui tendent à densifier l'habitat des bourgs, en formant des agglomérations urbaines au tissu encore lâche.

Deux villes dominantes

Saint-Pierre-d'Oléron est aujourd'hui la capitale géographique de l'île d'Oléron, supplantant Le Château d'Oléron, alors capitale historique de l'île, de laquelle dérive son nom.

Le centre ville de Saint-Pierre d'Oléron vu depuis la Tour de la Lanterne
  • De toutes les communes oléronaises, Saint-Pierre-d'Oléron s'est affirmée de loin comme étant la « capitale » de l'île, grâce notamment à l'excellence de sa situation géographique qui a déterminé les bases de son développement urbain et économique.

Aujourd'hui, cette ville, qui compte 6 177 habitants, se situe au onzième rang des communes urbaines de la Charente-Maritime[10], elle se classe même au huitième rang des unités urbaines du département[11]. La ville a franchi pour la deuxième fois de son histoire démographique le seuil des 5 000 habitants au recensement de 1990[12]. Depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à aujourd'hui, Saint-Pierre-d'Oléron a presque doublé sa population, passant de 3 350 habitants en 1946 à 6 177 en 2006. Son développement est éminemment contemporain et son évolution démographique est remarquablement soutenue et régulière. Elle fait partie des villes secondaires de l'armature urbaine de la Charente-Maritime parmi les plus dynamiques du département.

  • Le Château-d'Oléron, avec une population de 3 884 habitants en 2006, demeure la seconde ville de l'île d'Oléron. Cette petite ville est la "capitale" historique de l'île à laquelle elle a donné son nom. C'est la commune la plus densément peuplée de toute l'île d'Oléron avec 248 hab/km². Son habitat ancien est groupé autour de l'ancienne citadelle et de la place centrale, récemment réaménagée, ce qui en fait la plus agréable des cités de l'île. L'habitat récent, de type pavillonnaire, concentré dans des lotissements privés, tend à s'étendre le long des voies de communication, notamment en direction de Dolus-d'Oléron.

Toponymie

Le Château-d'Oléron est l'antique Ularius qui a donné son nom à l'île d'Oléron.

La signification du nom de l'île d'Oléron donne lieu à diverses interprétations, assez difficiles à concilier. Néanmoins, deux explications intéressantes peuvent être retenues, car elles ont l'assentiment du plus grand nombre parmi les étymologistes et les historiens.

Tout d'abord, il semble que ce nom dérive de l'ancien nom de la ville du Château-d'Oléron qui, au temps des Gallo-Romains, se nommait « Ularius » ou encore « Uliaros ». En effet, la cité portuaire était pendant l'occupation romaine un castrum, c'est à dire un camp romain fortifié, entouré de remparts en rondins. Ce nom a été rapporté par l'historien romain Pline l'Ancien, ou encore, par Sidoine Apollinaire, qui y avait un ami dans le castrum portuaire où se tenait une garnison romaine[13]. La difficulté réside dans le fait que si le nom de la petite cité antique a été appliqué par la suite à toute l'île, sa signification demeure inconnue : "Précisons que cette appellation serait née d'une confusion car Ularius aurait été le port principal de l'île ; le terme aurait été plus tard, par ignorance, attribué à l'île toute entière"[14].

Des étymologistes chevronnés du XIXe siècle ont été jusqu'à donner une interprétation d'origine basque pour affirmer le lien entre le nom de l'île et celui de la ville du Château-d'Oléron, alors principal port de l'île dans l'Antiquité gallo-romaine. Ce nom alors signifierait « ville de la basse terre », dérivant du basque « ili »(ville) et « luro » (de la basse terre). Mais cette théorie, pour aussi intéressante qu'elle soit, est généralement rejetée aujourd'hui[15].

Selon d'autres spécialistes de la toponymie et des historiens, le nom Oléron serait à relier directement à la flore de l'île. Ainsi, pendant la période médiévale, l'île est connue sous le nom de « Olus », qui signifierait une terre maraîchère, ou mieux encore, de « Insula Olerum », l'île des herbes odoriférantes ou l'île des parfums, provenant du latin olere qui signifie sentir. C'était le sens qu'aimait à lui attribuer le célèbre romancier Pierre Loti dans son « Roman d'un enfant ».

Héraldique

‎Le drapeau de l'île d'Oléron

Histoire

Aliénor d'Aquitaine, parfois appelée Eléonore de Guyenne, séjourna au Château-d'Oléron dans son château en 1199. Elle y régna quelque temps, faisant rédiger une série de règles maritimes connues sous le nom de Rôles d'Oléron avant de se retirer à l'abbaye de Fontevraud où elle mourut en 1204.

Le 20 mars 1586, l’île ville est prise par Agrippa d'Aubigné[16].

En février 1625, le protestant Soubise s’empare de l’île après avoir occupé l’île de Ré. Quelques mois plus tard, le duc de Guise organise un débarquement afin de reprendre l’île, appuyé par les flottes hollandaises et anglaises[17].

L'écrivain Pierre Loti est enterré depuis 1923 dans le jardin de la maison de ses grands-parents, suivant la tradition de ses ancêtres huguenots. Cette maison se situe à Saint-Pierre, mais selon les volontés de l'auteur, on ne la visite pas, contrairement à sa maison rochefortaise qui a été transformée en musée.

L'île fut l'une des dernières poches de résistance allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, et fut libérée lors d'un débarquement maritime de près de 8 000 hommes commandés par le général de brigade René Marchand entre le 30 avril et le 1er mai 1945 au cours de l’opération Jupiter.

Administration

L'île est divisée en huit communes regroupées en deux cantons (le Château-d'Oléron et Saint-Pierre-d'Oléron).

Quatre communes appartiennent au canton du Château-d'Oléron :

Quatre communes également sont situées dans le canton de Saint-Pierre-d'Oléron :

La Communauté de communes de l'Île-d'Oléron, qui rassemble les deux cantons de l'île, fédère les projets d'intérêt oléronais dans les domaines de l'aménagement du territoire et du développement économique notamment[18].

Par son poids démographique, cette importante structure intercommunale se situe au 6e rang en Charente-Maritime.

Personnalités célèbres

Liens et références

Lien interne

Article connexe : Écluse à poissons.

Liens externes

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Références

  1. La superficie totale de l'île d'Oléron telle qu'elle est retenue par l'I.N.S.E.E. est de 174,39 km², dont 106,12 km² pour le canton de Saint-Pierre-d'Oléron et 68,27 km² pour le canton de Le Château-d'Oléron.
  2. Au dernier recensement officiel de l'INSEE, réalisé en 2006, la population de l'île d'Oléron est de 20 991 habitants
  3. Voir Quid 2007 : http://www.quid.fr/2007/Architecture/Dimensions_De_Quelques_Monuments/2
  4. La distance entre culées définit la longueur officielle du pont, soit 2 862 mètres. Cf. la fiche sur le site du constructeur, et la fiche détaillée Viaduc d'Oléron sur le site Structurae.de.
  5. Données statistiques du port de pêche relevées en janvier 2008
  6. cité dans La Charente-Maritime aujourd'hui, milieu, économie, aménagement, ouvrage collectif par F. Anglade, G. Bernard, P. Fournet et J. Soumagne, Université francophone d'été, Jonzac, 1987, p.30
  7. cité dans Poitou, Vendée, Charentes, ouvrage collectif sous la direction de R. BRUNET, Libraire Larousse, collection Découvrir, 1972, p.38
  8. Cité dans le Roman d'un enfant où l'auteur y décrit notamment des scènes de la vie de l'île d'Oléron à la fin du XIXe siècle.
  9. cité dans Forêts charentaises, ouvrage collectif sous la direction de J.L. NEVEU, Le Croît vif, 2001, p.359
  10. Selon le rang démographique établi en 2006, Saint-Pierre-d'Oléron vient après La Rochelle (1), Saintes (2), Rochefort (3), Royan (4), Aytré (5), Saint-Jean-d'Angély (6), Lagord (7), Tonnay-Charente (8), Périgny (9) et Saujon (10).
  11. Les unités urbaines qui rassemblent plusieurs communes urbaines au sein d'une agglomération multicommunale ou bien peuvent être issues d'une commune urbaine isolée - cas de Saint-Pierre-d'Oléron - selon les différentes définitions de l'I.N.S.E.E., place La Rochelle en première position, suit Rochefort, Royan et Saintes pour les unités urbaines de plus de 20 000 habitants. Ensuite, au cinquième rang vient La Tremblade, au sixième, Marennes, au septième, Saint-Jean-d'Angély.
  12. En 1866, pendant le Second Empire, la commune enregistrait son premier maximum démographique avec 5 152 habitants, chiffre de population qui n'a été dépassé qu'en 1990!
  13. F. JULIEN-LABRUYERE, A la recherche de la Saintonge maritime, éditions Rupella, 1980, p.120
  14. cité dans J.M. CASSAGNE et M KORSAK, Origine des noms de villes et villages de la Charente-Maritime, éditions Bordessoules, 2002, p.82
  15. J.M. CASSAGNE et M KORSAK, Origine des noms de villes et villages de la Charente-Maritime, éditions Bordessoules, 2002, p.82
  16. Une biographie d'Agrippa d'Aubigné. En ligne [1]
  17. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 2-7242-0785-8 ) p 428-429
  18. (fr) Communauté de communes de l'île d'Oléron
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