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Ligne Saintes - Royan
Ligne Saintes - Royan
Carte de la lignePays France Villes desservies Saintes, Saujon, Royan Historique Mise en service 1875 - 1912 Concessionnaires Ch. de fer de la Seudre (1867 - 1880)
Ch. de fer de l'État (1880 - 1938)
SNCF (à partir de 1938)Caractéristiques techniques Longueur 37 km Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification Non électrifiée Nombre de voies Voie unique avec points de croisements à Pisany et Saujon
(Anciennement à double voie)Signalisation BM-VU Trafic Propriétaire RFF Exploitant(s) SNCF Trafic TER, Corail Intercités (uniquement l'été), fret (réduit) Schéma de ligne Schéma de la ligne LégendeNiort 487,474 vers Nantes 491,569 Saintes 491,927 0,358 vers Bordeaux 2,927 Pont sur la Seugne (34 m) 2,943 Viaduc de Diconche (Charente) (44 m) 5,104 Passage sous l'A10) 12,235 Varzay 15,601 Pisany 19,685 Saint-Romain-de-Benet 25,192 Canal de la Seudre (5 m) vers Pons 28,176 Saujon 28,455 28,455 vers La Tremblade 37,179 Royan modifier
La ligne Saintes - Royan est une ligne ferroviaire française reliant les villes de Saintes et Royan, en Charente-Maritime, via Saujon. Longue de 37 kilomètres, elle a été ouverte au trafic en 1875 pour la partie entre Saujon et Royan et en 1912 pour la seconde partie entre Saujon et Saintes.Sommaire
Histoire
Le 9 mai 1867 est créée la compagnie du chemin de fer de la Seudre qui dépose une concession pour la création d'une ligne entre Royan, Saujon et Pons, pour relier ainsi la station balnéaire à la ligne Nantes - La Rochelle - Bordeaux et donc indirectement à Paris[1]. Un embranchement entre Saujon et La Tremblade est aussi envisagé pour le transport des huîtres de Marennes-Oléron.
Après trois ans de travaux, la ligne entre Royan et Pons est inaugurée le 28 août 1875 et celle entre Saujon et La Tremblade le 25 juin 1876.
Les trains les plus rapides mettent alors Royan à sept heures de Paris, ce qui permet à la station balnéaire de devenir le rendez-vous du « tout Paris » et de connaitre une expansion et un succès grandissants[2].
Le 14 août 1910, un train assurant la liaison Bordeaux - Royan et transportant environ 1 100 voyageurs, percute un train de marchandises qui était garé à l'intersection de deux voies en gare de Saujon. L'accident fait 38 morts et 80 blessés[3].
Le réseau de l'État décide de construire une ligne directe entre Saintes et Royan, grâce à un embranchement à Saujon. L'ouverture de cette ligne, en double voie, a lieu le 1er juillet 1912.
La crise économique de l'entre-deux-guerres a pour conséquence la fermeture au trafic voyageurs de la ligne reliant Pons, Saujon et La Tremblade, le 15 mai 1939. Seul subsiste alors un trafic de fret sur cette ligne.
Le trafic fret finit lui aussi par s'éteindre progressivement sur ce tronçon, tout d'abord entre Pons et Gémozac (le 26 septembre 1976, la ligne est d'ailleurs déferrée par la suite), puis entre La Tremblade et Saujon, le 1er juin 1980, à cause de la concurrence du transport routier ostréicole. Un faible trafic de fret subsiste encore entre Saujon et Gémozac.
Après la remise en état de la ligne au lendemain de la seconde Guerre mondiale, la desserte voyageurs Royan - Saintes peine à retrouver son attractivité d'antan. La ligne est alors mise en voie unique dans les années 1950 avec croisements possibles à Saujon et Pisany. La construction de l'autoroute A 10 accentue ce déclin malgré la mise en place de trains directs vers Paris-Austerlitz en haute saison.
Le renouveau de la ligne vient de l'arrivée du TGV à Angoulême en 1990 puis à Niort en 1993. Les temps de parcours entre Royan et Paris sont alors ramenés à 3h45, rendant plus attractive cette ligne. La mise en service de nouveaux matériels roulants modernes (TER gérés par la région Poitou-Charentes) et la rénovation des gares de Royan et Saujon, accompagnent ce renouveau.
Trafic voyageurs
Des TER Poitou-Charentes, plus nombreux l'été, permettent des correspondances TGV à Niort et Angoulême via Saintes, en direction de Paris.
En juillet et août, des trains directs Corail Intercités Paris-Austerlitz - Royan via Angoulême sont mis en place à raison d'une liaison nocturne le vendredi soir, avec retour le dimanche soir, et d'un à deux allers-retours diurnes quotidiens.
Trafic fret
Devenu quasiment inexistant, un faible trafic fret est présent grâce à deux embranchements menant à des silos (dont l'embranchement Saujon - Gémozac).
Chemin de fer touristique
L'embranchement entre Saujon et La Tremblade, suivant les coteaux de la Seudre et les marais ostréicoles, a été réaménagé en chemin de fer touristique. Le train des mouettes propose ainsi durant l'été des allers-retours à petite vitesse.
Projets
L'électrification des lignes Royan - Saintes - Angoulême et Royan - Saintes - Niort est envisagée[4]. Le projet Royan - Niort semble néanmoins le plus avancé et permettrait éventuellement la mise en place de TGV Royan - Paris.
Notes et références
- ↑ Rail17 : la ligne Saintes - Royan
- ↑ in Royan, par Yves Delmas, page 63
- ↑ Yves Le Dret, Le train en Poitou-Charentes - Tome 1, Les Chemins de le mémoire (ISBN 2-84702-111-6)
- ↑ Question à l'Assemblée Nationale
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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