Saint-Savinien

Saint-Savinien
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45° 52′ 46″ N 0° 40′ 45″ W / 45.87958, -0.6792

Saint-Savinien
Les quais et l'église de Saint-Savinien
Les quais et l'église de Saint-Savinien
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saint-Jean-d'Angély
Canton Saint-Savinien
(chef-lieu)
Code commune 17397
Code postal 17350
Maire
Mandat en cours
Jean-Claude Godineau
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Savinois
Démographie
Population 2 372 hab. (2007)
Densité 50 hab./km²
Gentilé Savinois
Géographie
Coordonnées 45° 52′ 46″ Nord
       0° 40′ 45″ Ouest
/ 45.87958, -0.6792
Altitudes mini. 0 m — maxi. 68 m
Superficie 47,00 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Savinien est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.

Ses habitants sont appelés les Savinois et les Savinoises.

La commune appartient depuis 2011 au réseau « Villages de pierres et d'eau », label initié par le conseil général afin de promouvoir des sites exceptionnels présentant la particularité d'être situés au bord d'une étendue d'eau (mer, rivière, étang...)[1].

Sommaire

Géographie

Situation géographique

La commune de Saint-Savinien se situe dans la partie centrale du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de la Saintonge. La partie occidentale du territoire communal est formée par un escarpement rocheux dominant le lit du fleuve Charente.
Les falaises du Chail (terme signifiant « caillou » ) ont longtemps abrité des carrières de pierre de taille, aujourd'hui désaffectées. À proximité de celles-ci se trouve le promontoire du « Peu » (mot saintongeais signifiant « hauteur » ) qui abrite le cœur historique de la ville.
Au nord-ouest du territoire communal, non loin du village d'Agonnay, s'étend le plateau des « Chaumes de Séchebec » : bénéficiant d'une protection de biotope depuis 1984, il se distingue par une végétation méditerranéenne de type garrigue. Enfin, la partie orientale de la commune est partiellement couverte de forêts, alternant avec des terres cultivées, principalement dédiées à la culture des céréales, du maïs et des tournesols.
Quatre cours d'eau traversent les terres communales : outre la Charente, ce sont le Bramerit, le Bertet et le Charenton.

Communes limitrophes

Rose des vents Archingeay Les Nouillers Taillant Rose des vents
Champdolent,
Agonnay, Bords, vallée de la Charente
N Grandjean
O    Saint-Savinien    E
S
Geay Le Mung, Crazannes,
vallée de la Charente

Coulonges-sur-Charente, Taillebourg,
vallée de la Charente

Hameaux et écarts

Axes de communication

Un petit carrefour routier en Saintonge

Saint-Savinien joue un rôle de petit carrefour routier en Saintonge qui, cependant, voit son trafic automobile s'amplifier d'année en année lors de chaque saison estivale caractérisée par d'importantes migrations touristiques. La cité savinoise est en effet située sur un itinéraire bis des grands axes nord-sud.

La petite cité fluviale est située à l'intersection de la D18 et de la D114 qui correspondent à des routes départementales secondaires de direction nord-est/sud-ouest pour la première et de direction nord-ouest/sud-est pour la seconde.

  • Sur la D18, Saint-Savinien est située à 15 km au sud-ouest de Saint-Jean-d'Angély, sous-préfecture dont elle dépend, et à 22 km au nord-est de Pont-l'Abbé-d'Arnoult, petite agglomération rurale de la Saintonge, placée sur la route de Marennes, principal centre urbain du bassin de Marennes-Oléron.
  • Sur la D114, cette petite ville se trouve à 19 km au nord-ouest de Saintes, principale agglomération de la Saintonge et à 30 km au sud-est de Surgères, ville principale de la plaine d'Aunis.

La desserte ferroviaire

Saint-Savinien dispose d'une gare ferroviaire toujours en activité sur la ligne Nantes-Bordeaux et est desservie principalement par les trains TER Poitou-Charentes. Cette halte ferroviaire dessert un bassin de vie de près de 25 000 habitants et permet d'accroître notamment les échanges avec la gare de Saintes, principale « étoile » ferroviaire de la Charente-Maritime.

Climat

Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[2].

Données générales

Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40
Saint-Savinien[3] 2 250 755 4 13 26
Paris 1 630 642 15 19 13
Nice 2 668 767 1 31 1
Strasbourg 1 633 610 30 29 65
Brest 1 492 1 109 9 11 74
Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990[4]
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année
Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250
Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3

Ouragan de décembre 1999

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron.

Toponymie

Le toponyme actuel

Le nom de la commune proviendrait, selon la légende, d'un ancien évêque de Sens, du nom de Sabianianus, qui aurait été martyrisé vers 250 de l'ère chrétienne, puis canonisé par l'Église.

A l'époque des grands pèlerinages religieux et du développement du monachisme chrétien au milieu du Moyen Âge, ses reliques auraient été déposées mystérieusement dans le monastère des Augustins de la cité pendant le XIIe siècle[5].

Plus tard, vers la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle, une nouvelle église paroissiale fut construite sur les hauteurs de la ville[6] et fut dédiée à Sanctus Sabianianus, d'où l'origine du nom de l'actuelle cité[5].

La disparition du toponyme ancien

Comme nombre de villes et de villages en France, ceux-ci ont été christianisés au milieu de l'époque médiévale et ont alors reçu un nouveau nom en rapport le plus souvent avec la dédicace d'une église nouvellement édifiée, effaçant à jamais leur antique nom. C'est le cas de la petite cité de Saint-Savinien dont le toponyme ne date que du XIIe siècle alors que ce site était occupé dès la Protohistoire.

La configuration particulière du site de la ville en un lieu de confluence de la Charente et d'un petit affluent, le Charenton, peut donner lieu à des appellations probables à différentes époques de l'occupation humaine de la ville.

Ainsi, il aurait pu être probable que le site se soit dénommé primitivement Condate ou Condé, mot d'origine celte signifiant confluent, et, ce, pendant la période d'occupation des Santons qui y avaient introduit la civilisation des oppida. C'est le cas de le petite ville de Pons qui occupe un site semblable, au confluent de la Seugne et de son petit affluent, la Soute, et dont le nom celte a totalement disparu avec l'occupation romaine.

Lors de l'installation des Romains dans le territoire des Santons, ces derniers apportèrent leur brillante civilisation et occupèrent sans tarder les sites précédemment habités par les Celtes et qui présentaient un intérêt stratégique évident. Ce qui était tout à fait le cas de Saint-Savinien. Selon leur coutume, les Romains ont du certainement rebaptiser le nom du site de confluence plus en rapport avec sa géographie des lieux et lui préférèrent probablement le nom du Rocher ou encore celui des Carrières car, dès l'époque romaine, la pierre de taille fut extraite des carrières de la ville et celle-ci fut utilisée pour édifier l'arc de Germanicus à Mediolanum Santonum[6].

Il est intéressant d'ailleurs de remarquer que les tenants de la Révolution française ont cherché à renommer les noms des lieux de nombre de villes et de villages de la France pour effacer toute occurrence à la religion ou à la féodalité[5]. Saint-Savinien n'échappa pas à la règle. La cité fluviale fut un temps dénommée Carrière-Charente, puis La Roche-sur-Charente[5]. Peut-être d'anciennes réminiscences du nom de l'antique cité.

L'ancienne appellation de Saint-Savinien-le-Port

Dans le courant du XVIIIe siècle, la cité fluviale qui était devenue l'un des trois principaux ports sur la Charente avec, en amont, Saintes et, en aval, Tonnay-Charente, reçut une nouvelle dénomination en se faisant appeler Saint-Savinien-le-Port[5].

Histoire

Saint-Savinien-sur-Charente est une des cités les plus pittoresques de la Saintonge Romane. Dominant le fleuve Charente de son éperon de roches calcaires dans l'extérieur d'une boucle, Saint-Savinien, déjà village gallo-romain, puis enjeu des invasions normandes, connut son essor au début du XVIIIe siècle.

La poissonneuse Charente (2e catégorie) faisait vivre toute une population de plongeurs qui remontaient du fond des patagaux (moules perlières d'eau douce). Les perles avaient une belle eau et en 1717, l'intendant de la Marine de Rochefort fit envoyer au Régent duc d'Orléans une de ces perles. L'incertitude des profits provoqua vers 1750 l'abandon de cette activité.

Un intense trafic de gabares, allèges et galliots permit de donner l'appellation officielle durant de longues années de Saint-Savinien-le-Port.
Ces bateaux transportaient, entre Angoulême et la mer (ports de Rochefort et de La Rochelle), les pierres de taille à grain très fin qui servirent à l'édification de nombreux monuments à travers le monde, le bois de construction et de chauffage, les vins et eaux-de-vie de Saintonge. Cette activité cessa progressivement pour disparaître totalement vers les années 1930.

Par arrêté préfectoral du 12 décembre 1972 prenant effet le 1er janvier 1973, les communes d'Agonnay et de Coulonge-sur-Charente sont rattachées à Saint-Savinien

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2008 Jean-Pierre Beneytout    
2008   Jean-Claude Godineau    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Jumelage

Démographie

Évolution de la population

Évolution démographique
(Source : Cassini[7]et Insee[8])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 750 2 878 3 061 3 283 3 559 3 550 3 507 3 612 3 438
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 209 3 306 3 285 3 214 3 338 3 192 3 161 3 013 2 945
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 733 2 692 2 665 2 503 2 343 2 278 2 075 2 039 2 138
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006    
2 133 2 173 2 342 2 336 2 340 2 359 2 384    

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


La commune associée d'Agonnay comptait 76 habitants au recensement de 2007 et celle de Coulonges-sur-Charente 107 habitants[9]

Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Pyramide des âges

Pyramide des âges de la commune de Saint-Savinien en 1999[10] en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
Avant 1904
0,4 
8,6 
1905-1924
12,8 
18,5 
1925–1939
21,2 
19,3 
1940-1954
19,5 
19,4 
1955-1969
18,5 
17,8 
1970-1984
13,3 
16,1 
1985-1999
14,3 
Pyramide des âges de la Charente-Maritime en 1999[11] en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
0,1 
Avant 1904
0,4 
8,2 
1905-1924
12,0 
16,6 
1925–1939
17,8 
19,4 
1940-1954
18,9 
20,5 
1955-1969
19,8 
18,6 
1970-1984
16,3 
16,6 
1985-1999
14,8 

Économie

Longtemps dominée par l'agriculture, l'économie de la commune est aujourd'hui partagée entre cette dernière et les secteurs du tourisme, du commerce et des services. Une zone d'activité, la Z.A. « Les Varennes », abrite plusieurs enseignes commerciales ainsi qu'un centre commercial appartenant au groupe Intermarché.

Le taux d'activité des personnes âgées de 20 à 59 ans est de 81 %, ce qui est très légèrement inférieur aux chiffres nationaux (82,2 %). Touchant 15,8 % de la population en 1999, le chômage atteignait encore 13,1 % lors de l'enquête de 2005, soit presque quatre points de plus que la moyenne nationale. Les actifs représentent 40,2 % de la population communale, suivis par les retraités (26,6 %) , les étudiants et les jeunes scolarisés (19,1 %)[12].

Parmi les actifs, les catégories socio-professionnelles les mieux représentées sont les employés (29,1 %), suivis de près par les ouvriers (28,7 %). Viennent ensuite les professions intermédiaires (19,6 %), les artisans et chefs d'entreprises (10,9 %) et les agriculteurs (5,2 %).

Lieux et monuments

Patrimoine religieux

Église Saint-Savinien

L'église Saint-Savinien

L'église Saint-Savinien est un édifice de style roman bâti entre le XIIe siècle et le XIIIe siècle. Le sanctuaire actuel succède à un ancien prieuré, cité dans une charte de 1039, et dont il ne subsiste aucun vestige[13]. Fortement endommagée durant la guerre de Cent Ans, lorsque la Charente formait une frontière entre les possessions anglaises et françaises, puis durant les conflits religieux du XVIe siècle, elle fut restaurée à plusieurs reprises. Le sanctuaire actuel, en forme de croix latine, est composé d'une nef unique formée de trois travées, flanquée de deux croisillons et prolongée par une abside hémicylindrique voûtée en cul de four. La façade de l'église, de style roman saintongeais, se caractérise par sa sobriété. Elle est formée de deux niveaux d'élévation, délimités par deux corniches à modillons où alternent motifs animaliers et masques humains. Le niveau inférieur de la façade est composé d'un portail à cinq voussures en arc brisé, encadré de deux arcatures aveugles. Cette disposition se retrouve au second niveau, composé d'une baie centrale à deux voussures supportées par des colonnettes et des chapiteaux historiés, et également flanquée de deux arcatures aveugles. L'ensemble est surmonté d'un pignon prolongé par une croix. Le clocher, qui s'élève au-dessus du croisillon nord, fut reconstruit au XIVe siècle dans le style gothique Plantagenêt. Prévu pour supporter une flèche, il demeure inachevé. L'édifice originel fut considérablement remanié au cours du XIXe siècle. Dans la seconde moitié du siècle, sous le ministère des curés Le Moal et Knutt, le chevet plat, endommagé durant les guerres de religion, est remplacé par une abside, tandis que les voûtes sont couvertes d'ogives et qu'une tribune est édifiée. La chapelle Notre-Dame, au nord, renferme seize statues représentant des personnages bibliques. Façade, nef et clocher sont classés monuments historiques depuis 1910.

Abbaye des Augustins

L'abbaye des Augustins

L'implantation de l'ordre des Augustins à Saint-Savinien semble remonter au XIIIe siècle. Certaines chroniques évoquent une abbaye ayant compté jusqu'à cent moines à son apogée.

Dévastée par les huguenots en 1568, elle comptait alors trente moines, dont la tradition rapporte que huit d'entre eux auraient été jetés vivants dans un puits au cours de ces événements.

Le monastère fut partiellement reconstruit au cours des siècles suivants, avant d'être vendu comme bien national en 1791. Les bâtiments servirent successivement de distillerie, d'entrepôts, avant de devenir la salle des fêtes de la commune en 1937, fonction qu'elle conserve aujourd'hui encore. De l'ensemble monastique originel ne subsiste plus que l'église abbatiale, dont les parties les plus anciennes remontent à la seconde moitié du XIIIe siècle. Fortement remaniée au XVIe siècle et XVIIe siècle, elle se compose d'une nef unique de trois travées, bordée au sud par une chapelle latérale saillante aux vastes proportions, tandis que le chevet plat est percé d'un triplet. L'ensemble de l'édifice est couvert de voûtes à croisées d'ogives, sans doute postérieures au XVIe siècle. La chapelle latérale conserve plusieurs fresques, ainsi que la sépulture de la princesse de Cordé, fille du comte de Taillebourg. Tandis que la façade occidentale, très sobre, est percée d'une simple porte ogivale, surmontée d'un oculus et d'un pignon, la façade méridionale conserve une porte encadrée de motifs renaissance. Elle est surmontée d'un triple pignon ornés de crochets et de fleurons. L'abbaye est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1925, et est ouverte au public pendant les journées du patrimoine.

Église Saint-Germain

L'église Saint-Germain

Cette église de dimensions modestes était autrefois le lieu de culte de l'ancienne paroisse et seigneurie d'Agonnay, dont témoignent les vestiges d'un château situé à proximité. Édifiée au début du XIIe siècle, elle fut considérablement remaniée, d'abord au XVIIIe siècle, mais surtout au XIXe siècle, lorsque le curé responsable de l'église pris l'initiative de restaurer le bâtiment. L'orientation du sanctuaire fut alors inversée, et le portail occidental, de style roman, entièrement démantelé : une partie des pierres, jetées dans un fossé attenant à l'église, furent récemment retrouvées, et sont depuis lors exposées à la maison du patrimoine savinois. Le sanctuaire, dédié à saint Germain, se limite à une nef unique de deux travées. Une porte latérale, placée au sud-ouest, est venue remplacer l'ancien portail. La façade, entièrement murée à l'exception d'un modeste ouverture destinée à éclairer l'autel est surmontée d'un campanile. L'intérieur de l'église conserve un tableau du XVIIIe siècle représentant saint Jean-Baptiste, ainsi qu'une cuve baptismale de forme hexagonale portant la date de 1684, accompagnée du nom du sculpteur, I.Tifon[14].

Église Sainte-Marie de l'Assomption

Cette église romane fut longtemps le lieu de culte de la paroisse et seigneurie de Coulonges, devenue commune en 1790 avant d'être réunie à Saint-Savinien en 1973. Édifiée au cours du XIIe siècle, elle se compose d'une nef unique, prolongée d'une abside hémicylindrique éclairée de trois baies en plein cintre. La façade occidentale, aveugle, se caractérise par un portail à deux voussures ornées de motifs en dents-de-scie, que supportent deux colonnes à chapiteaux historiés. Le mur du chœur supporte un campanile à deux baies, ne comportant plus qu'une unique cloche depuis la révolution. Celle-ci porte la date de 1508. Attenant à l'église, conformément à la tradition médiévale, le cimetière possède de très anciennes pierres tombales, ainsi qu'un puits.

Temple protestant

Le temple protestant, édifié le long du Quai Claude-Quessot sous le règne du roi Louis-Philippe, est un édifice d'une grande sobriété. Il se compose d'un unique vaisseau rectangulaire, bordé de larges baies en plein cintre, précédé d'une façade comportant un large fronton triangulaire. Cet édifice est le troisième temple édifié à Saint-Savinien[15] : la première maison d'oraison, édifiée en 1612, fut détruite au moment de la révocation de l'édit de Nantes. La population de confession réformée fut très importante dans l'ancienne paroisse de Saint-Savinien : les registres paroissiaux gardent la trace de la conversion forcée de 900 d'entre eux en 1685. Le cimetière protestant de Saint-Savinien, établi à proximité de l'avenue de la gare, est réputé être une des plus grandes nécropoles protestantes de la région Poitou-Charentes[14].

Patrimoine civil

La maison du Patrimoine

Article détaillé : Maison du Patrimoine.

Ce petit musée d'histoire locale qui allie également un espace muséographique lapidaire présente la vie de la ville et de son port dans une jolie maison de ville située en bordure du fleuve.

Château de la Cave

Le château de la Cave

Le château de la Cave, dont les origines remontent au XIIIe siècle, fut longtemps la principale forteresse de la cité. Construit à un emplacement stratégique, sur un promontoire dominant la Charente (« le Peu », variante locale du terme « Puy »), il conserve une tour avec sa poivrière, trois tours découronnées et une échauguette. Forteresse importante durant la guerre de Cent Ans, lorsque la Charente formait la frontière entre les possessions françaises et anglaises, il passa successivement entre les mains des deux partis, avant de revenir au comte de Taillebourg[16]. Il fut transformé en résidence d'agrément à partir du XVIe siècle : dès cette époque, les murs d'enceinte furent abaissés et les tours découronnées, tandis qu'une partie du logis était reconstruit. Le château est entouré de ruelles escarpées reliant celui-ci à l'église Saint-Savinien ainsi qu'aux quais du port. L'une d'elle, la rue des « échelles de pierre », est constituée d'une succession de marches et est bordée de maisons dont les plus anciennes remontent au XVe siècle. D'autres venelles sont taillées à même le roc.

Château de Forgette

En 1545, Jeanne Germain apporte Forgette en mariage à Louis du Chesne. Leur fille Marguerite épouse en 1556 François Isle de la Matassière, dont la descendance fera entrer cette seigneurie dans la famille de Balodes en 1640.

Halles

Les halles

Important port et cité marchande dès le Moyen Âge, la ville de Saint-Savinien a abrité des foires et marchés dès le XIIIe siècle. La proximité des quais de Charente, importante artère fluviale de la région, a favorisé un commerce très actif qui a perduré jusqu'au début du XXe siècle.
Les halles actuelles ont succédé aux halles médiévales en bois, devenue inadaptées. Édifiées en 1865, leur ampleur témoigne de l'importance des échanges. Inspirées du style néo-classique, elles forment un triple vaisseau où la lumière pénètre largement, et sont précédées d'un perron dominé par une façade qui se veut monumentale. Celle-ci est surmontée d'un fronton agrémenté d'une horloge. Les halles sont situées sur une place encadrée de maisons bourgeoises datant des XVIIIe siècle et XIXe siècles, la place Bonnet.

Patrimoine environnemental

L'île de la Grenouillette

L'île de la Grenouillette, située face au promontoire du Peu et à la vieille-ville, est reliée au « continent » par deux ponts.
Elle abrite une base de loisirs, un parc et un lac artificiel sur lequel est établi un manège nautique. Celui-ci est composé d'une flottille de bateaux miniatures d'une longueur de trois à cinq mètres. Une piscine en plein-air, un mini-golf, un tennis, un restaurant et un camping font également partie des infrastructures qui y sont implantées.

Plateau des Chaumes de Séchebec

Ce plateau de 33 hectares bénéficie d'une protection de la part du Conservatoire régional d'espaces naturels en raison de la diversité de sa flore, dont les caractéristiques présentent des similitudes avec celle des régions méditerranéennes (garrigues). Cette partie de la commune, située non loin du village d'Agonnay, bénéficie d'une protection de biotope depuis 1984. Classé « patrimoine botanique remarquable », le site est l'un des rares lieux dans le monde où pousse l Evax Carpetana Lange[17].

Équipements et services

Enseignement

La commune dispose d'un complexe scolaire de l'enseignement général public situé sur la rue de la Bertammière, en direction de Saintes.

Il concentre le groupe scolaire Les Varennes, constitué de l'école maternelle et de l'école primaire avec enseignement de type R.A.S.E.D. et est pourvu d'une cantine scolaire.

À côte de ce groupe scolaire se situe le collège départemental de l'enseignement secondaire public qui rassemble 344 élèves à la rentrée 2010 qui sont encadrés par un corps professoral de 28 enseignants[18].

Il n'existe pas d'école, ni de collège relevant de l'enseignement privé à Saint-Savinien, ni de lycée où les adolescents poursuivent généralement leur cursus scolaire dans les différents lycées de Saint-Jean-d'Angély ou, selon la spécialisation demandée, de Saintes.

Services de la santé

Saint-Savinien dispose d'un certain nombre de services dans les domaines médicaux, paramédicaux et médico-sociaux[19] qui en font un chef-lieu de canton relativement bien équipé dans ce domaine en Charente-Maritime.

Les services médicaux

La commune dispose de deux cabinets médicaux où les médecins généralistes exercent tous dans le centre-ville de Saint-Savinien.

Un cabinet dentaire est également situé en ville.

Saint-Savinien ne dispose d'aucuns médecins spécialistes, les habitants vont habituellement consulter ceux situés à Saint-Jean-d'Angély et à Saintes.

De plus, Saint-Savinien n'est pas équipée d'un centre de radiologie médicale ou IRM, elle dépend de Saint-Jean-d'Angély pour ce type de prestation[N 1].

Si le centre hospitalier le plus proche est celui de Saint-Jean-d'Angély pour les interventions les plus courantes, la ville dépend en fait du Centre Hospitalier de Saintonge situé à Saintes, à une quinzaine de kilomètres au sud-est ; il offre une palette extrêmement étendue de soins, étant le plus grand hôpital de toute la partie centrale et méridionale du département de la Charente-Maritime.

Les services paramédicaux

Dans ce domaine, Saint-Savinien possède une gamme un peu plus élargie de services. Ainsi, la ville dispose-t'elle d'un centre en soins infirmiers, d'un cabinet de kinésithérapie et d'un cabinet de pédicure-podologue.

À cela s'ajoutent deux pharmacies et un opticien-lunettier. La commune ne dispose pas d'un laboratoire d'analyses médicales, le plus proche étant situé à Saint-Jean-d'Angély.

Un service d’ambulanciers est implanté dans la ville et son rayon d'intervention s'étend à l'ensemble du canton de Saint-Savinien et sur une partie du canton de Saint-Porchaire.

Saint-Savinien est également équipée d'un centre de secours où les pompiers sont habilités à intervenir dans les situations d'urgence médicale. Ce centre, qui relève du SDIS de la Charente-Maritime, dépend plus précisément du Centre de secours principal de Saint-Jean-d'Angély.

Une clinique vétérinaire y est en activité et exerce ses services sur l'ensemble du canton de Saint-Savinien.

Les services médico-sociaux

Saint-Savinien est un centre important dans ce domaine où les services médico-sociaux sont répartis en trois secteurs bien distincts et apportent à la commune de nombreux emplois.

  • Les maisons de retraite

Trois maisons de retraite sont implantées dans la ville.

Il s'agit d'établissements publics où chacun est doté d'une unité spécifique pour les personnes atteintes de maladies dégénératives telles que la maladie d'Alzheimer.

La Maison de retraite Roc Bellevue a également le statut d'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et est habilitée à l'aide sociale[20].

Un foyer-logement pour personnes âgées avec encadrement médical peut recevoir 40 personnes, généralement des personnes valides et semi-valides. La Résidence La Savinoise a également l'agrément d'EHPA[21].

Enfin, la Maison de retraite Les Couleurs du Temps qui est également un établissement public médicalisé pour l'accueil des personnes âgées et peut héberger 41 résidents[22].

  • La maison d'aide sociale à l'enfance

Saint-Savinien abrite un important centre d'aide sociale à l'enfance dans la Maison Saint-Louis-de-Montfort, située dans le centre-ville[23].

  • Complexe de services de La Vigerie


L’établissement est créé le 15 septembre 1966 dans une ancienne maison bourgeoise achetée par l’Association. Depuis sa création, les activités se sont diversifiées et les agréments ont évolué.

L’I.M.E. (Institut médico-éducatif) Le 15 septembre 1966, l’I.M.P.(Institut médico-pédagogique) ouvre pour 32 garçons de moins de 14 ans, avec la création d’une classe éducation nationale. En 1992, l’I.M.P devient I.M.E. avec : 38 places en I.M.P  : 10 places en IM. PRO Actuellement, l’organisation est la suivante : - Une section médico-pédagogique (38 places) : 33 places en internat et 5 en externat pour garçons et filles présentant un retard mental léger ou moyen, de 6 à 16 ans

- Une section médico-professionnelle : 10 places en internat et semi interne pour garçons et filles présentant un retard mental moyen de 16 à 20 ans

- La structure des adolescents avec autisme : Créé en 1997 avec 6 places pour adolescents présentant des troubles envahissants du développement (autisme, troubles associés) âgés de 14 à 20 ans ; 3 externes, 3 internes. Elle est à l’heure actuelle de 14 places.

 5 internes.

 1 accueil temporaire.

 8 semi internes.

Une équipe pluridisciplinaire assure l’accompagnement.

 L’internat : réponse éducative adaptée assurée par des éducateurs

 Les classes : enseignement spécialisé organisé par des institutrices détachées par l’Education Nationale

 Les unités d’éveil : accompagnement très individualisé d’enfants plus en difficultés par une éducatrice de jeunes enfants et une monitrice éducatrice

 Les ateliers : un enseignement technique, technologique assuré par des éducateurs techniques

 Les prises en charge spécifiques : sont proposées en fonction des besoins : orthophonie, psychomotricité, entretien psychologique, psychothérapie

 Le suivi médical : est régulé par l’infirmière, le médecin généraliste et le médecin psychiatre.

La socialisation est mise en œuvre dans toutes les structures. La structuration de la personne sociale, chez l’enfant étant un objectif majeur de l’éducation.

La finalité est de permettre aux usagers d’accéder à un développement personnel, accompagné, en fonction des besoins et capacités de chacun.

Le projet individuel est le garant de cette finalité et la collaboration avec la famille un des vecteurs essentiels.


L’E.S.A.T. (Etablissement et Service d’Aide par le Travail)

Agrément du 27 décembre 1982 : l’E.S.A.T. est habilité à accueillir 24 adultes présentant un retard mental léger ou moyen. En 2005, 91 places sont agréées, dont 5 places pour adultes avec autisme. En 2008, 10 places complémentaires sont accordées.

LE FOYER D’HEBERGEMENT annexé à l’E.S.A.T Agrément du 27 décembre 1982 pour 10 places. Aujourd’hui, le foyer accueille 40 personnes travaillant à l’E.S.A.T.

LE FOYER D’HEBERGEMENT annexé à l’E.S.A.T pour l’accueil des adultes avec autisme Création en 2001 de 5 places et actuellement 6 places.


LE FOYER DE VIE pour les adultes avec autisme Création en septembre 2003 d’un foyer occupationnel et d’hébergement pour 10 adultes autisme : 5 places dans un premier temps pour atteindre l’effectif complet de 10 places en 2005. En 2009, 11 places sont effectives.

LE SERVICE D’AIDE A LA VIE SOCIALE Création en 1999 de 10 places en service d’accompagnement à la vie social pour des adultes employés à l’E.S.A.T. En 2009, 11 places effectives. MISSION La mission du S.A.V.S est d’offrir les services adaptés à la personne accueillie, de maintenir ou de développer les liens avec son environnement. Les services sont offerts dans le milieu ordinaire ou à défaut au plus près des conditions normales.

OBJECTIFS Les objectifs du S.A.V.S visent à aider l’adulte handicapé à développer son autonomie : • autonomie d’intégration sociale, • autonomie d’orientation, • autonomie de mobilité, • autonomie physique, • autonomie d’occupation, • autonomie économique, Mais aussi de développer les attitudes et les habitudes sociales.

[24].

Sports

La commune est équipée d'un stade municipal et d'une piscine gérée par la communauté de communes du Pays Savinois.

Grâce au site de La Grenouillette, petite île au milieu de la Charente face au bourg de Saint-Savinien, tout un complexe de loisirs et de sports a été mis en place et est très actif pendant la période estivale (base nautique, piscine, sentier de mise en forme, quatre courts de tennis, mini-golf,karting...)[25].

Vie locale

Festivals et évènements touristiques

La ville de Saint-Savinien est le cadre d'une « Foire aux vins » dont la création remonte à l'année 1976. Initialement baptisée « Foire au Pineau et à la Galette », cette manifestation promouvant les produits du terroir se tient chaque année en centre-ville. En 2008, elle a accueilli près de 10 000 visiteurs autour de stands tenus par 79 professionnels locaux de la gastronomie et de la viticulture[26].


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Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes

  1. Les onze villes de la Charente-Maritime à être équipées au moins d'un centre de radiologie médicale sont par ordre alphabétique les suivantes : Jonzac, Marennes, Rochefort, La Rochelle, Royan, Saintes, Saint-Jean-d'Angély, Saint-Martin-de-Ré, Saint-Pierre-d'Oléron, Saujon et Surgères

Sources et références

  1. Treize villages unis pour le meilleur et pour le pire, article de Thomas Brosset paru dans Sud Ouest, 10 février 2011
  2. Données Météo France.
  3. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  4. Relevés météorologiques de La Rochelle, Charente-Maritime (17), de 1961 à 1990 (infoclimat.fr)
  5. a, b, c, d et e J.M. CASSAGNE, et M. KORSAK, Origine des noms de villes et villages de Charente-Maritime, éditions Bordessoules, 2002, p.293
  6. a et b J.L.FLOHIC, Le patrimoine de la Charente-Maritime, éditions Flohic, tome II, p.967
  7. Sources : Cassini
  8. Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 2 mars 2009
  9. Insee : recensement 2007.
  10. Pyramide des âges, Recensement 1999 sur le site de l'INSEE
  11. Pyramide des âges, Recensement 1999 sur le site de l'INSEE
  12. http://www.linternaute.com/ville/ville/emploi/31763/saint-savinien/ Données économiques : L'internaute
  13. cité dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Jean d'Angely sous le vocable de Monasteriolum Sancti Saviniani
  14. a et b in Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic
  15. in Histoire des protestants charentais : Aunis, Saintonge, Angoumois, par Denise Bélanger et Jean Combes, éditions le Croît vif, 2001
  16. in Bulletin des amis de Saint-Savinien
  17. Observatoire régional de l'environnement
  18. Fiche de présentation du collège de Saint-Savinien
  19. Site de l'annuaire de la santé
  20. Site de présentation sommaire de la MDR Roc Bellevue
  21. Résidence La Savinoise
  22. Site de présentation de la résidence de retraite Les Couleurs du Temps
  23. Site de présentation de la Maison Saint-Louis-de-Montfort
  24. Site de présentation de l'IMP La Vigerie
  25. Site de présentation de L'Île aux Loisirs
  26. La foire aux vins de Saint-Savinien

Bibliographie

  • J.-F.Bascans, Histoire des Isles 1336-1979, tapuscrit, Paris, 1980.
  • Forgette : notice n°5468 Médiathèque du patrimoine, cote : 1996/025/0218.

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