Gemozac

Gemozac

Gémozac

Gémozac

Le centre-bourg de Gémozac et l'église Saint-Pierre
Le centre-bourg de Gémozac et l'église Saint-Pierre

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Canton Gémozac
(Chef-lieu)
Code Insee abr. 17172
Code postal 17260
Maire
Mandat en cours
Loïc Girard
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Gémozac et de la Saintonge Viticole
Démographie
Population 2 527 hab. (2006)
Densité 79 hab./km²
Gentilé Gémozacais
Géographie
Coordonnées 45° 34′ 11″ Nord
       0° 40′ 29″ Ouest
/ 45.569722, -0.674722
Altitudes mini. 17 m — maxi. 48 m
Superficie 31,93 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Gémozac est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.

Ses habitants sont appelés les Gémozacais et les Gémozacaises[1].

Ce chef-lieu de canton, situé à 22 km au sud de Saintes, dans la partie centrale de l'ancienne province de Saintonge, est un centre rural dynamique, au cœur d'une riche région viticole et touristique.

Sommaire

Géographie

Présentation sommaire et situation

Gémozac est un chef-lieu de canton dynamique, situé au sud de l’arrondissement de Saintes, et à 22 km au S-S-O de Saintes, à 10 km à l'ouest de Pons et à 30 km à l’est de Royan.

Arrosé par un modeste ruisseau, la Gémoze, Gémozac occupe un site de carrefour géographique qui le met au contact du pays de Bois saintongeais et de la Haute-Saintonge, où se situe Pons, ville avec laquelle les relations interurbaines sont solidement établies et se sont beaucoup renforcées.

Actuellement, Gémozac compte une population de 2 527 habitants (recensement de 2006), elle forme avec Pons une « zone rurbaine » de plus de 12 000 habitants qui est devenue la plus importante et la plus attractive du Sud Saintonge.

Une position de carrefour entre la Saintonge viticole et la Haute Saintonge

Depuis ses origines antiques, Gémozac occupe une position de carrefour géographique entre l'arrière-pays saintongeais et la côte girondine, et entre les terroirs agricoles de la Saintonge viticole et de la Haute Saintonge.

Un lieu de passage obligé dans la vallée de la Seudre

Cette grosse commune rurale et viticole fait partie de la vallée moyenne de la Seudre et tire son nom de la Gémoze, petit ruisseau qui naît à l’est de la commune, au lieu-dit Les Parpaillons, et qui se jette dans la rive droite de la Seudre, en aval du village de Chadeniers, lequel, par son nom, évoque un petit pont édifié au haut Moyen Age sur le fleuve[2].

Un ancien carrefour routier en Saintonge

Dès l’époque gallo-romaine, Gémozac est traversé par une antique voie gallo-romaine qui allait de Mediolanum Santonum, l’antique Saintes, à l’estuaire de la Gironde, puis est devenu un carrefour de voies secondaires à l’époque médiévale, à l’intersection des routes de Saintes à Mortagne-sur-Gironde et de Pons à Royan.

Aujourd’hui, ces axes routiers ont pris de l’importance avec le développement des relations interurbaines et du trafic généré par le tourisme et le passage de l’autoroute A10, en 1981, avec la mise en place d’un échangeur autoroutier situé à 7 km à l’est de la ville.

- L'axe routier Nord-Sud est représenté par la D.6 qui relie Saintes à Mortagne-sur-Gironde en passant par le centre-ville de Gémozac. C'est une route très fréquentée qui relie directement Gémozac à la capitale de la Saintonge et avec laquelle les échanges se sont fortement accrus, notamment dans le domaine des relations pendulaires du travail où nombre d'habitants de la commune disposent d'un emploi à Saintes.

- L'axe routier Est-Ouest est représenté par la D.732 qui relie Cognac à Royan via Pons, Gémozac et Cozes. Depuis la mise en place de l'échangeur autoroutier en 1981, cet axe routier est devenu de plus en plus fréqnenté et a nécessité le contournement routier de Gémozac par le nord et l'est au moyen d'une rocade construite dans les années 1990.

Un centre de transit ferroviaire de céréales

Enfin, la voie ferrée qui fut construite en 1875, reliant Pons à Royan, a cessé tout trafic de voyageurs depuis 1939. Le tronçon ferroviaire entre Pons et Gémozac a été démantelé, seule subsiste la voie ferrée entre Gémozac et Saujon mais celle-ci est exclusivement réservée au trafic des marchandises, surtout celui des céréales.

Caractéristiques géophysiques de la commune

La commune de Gémozac se caractérise par un territoire moyennement élevé, étant située au cœur du plateau de la Saintonge. Son relief est peu accusé, bien que cette commune soit caractérisée par deux sites géographiques nettement différenciés, en raison de la nature des sols et de la qualité des terrains. Le site de la vallée moyenne de la Seudre, à l'ouest de Gémozac, contraste assez nettement avec le reste de la commune qui occupe un site de bas plateau, ce dernier correspondant aux extrémités orientales du plateau des Bois saintongeais.

Topographie de Gémozac

Ceci donne une altimétrie moyenne de l’ordre de 33 mètres pour l'ensemble de la commune, s’inscrivant entre deux valeurs extrêmes – minimum : 17 mètres et maximum : 48 m.

  • L’altitude minimale de 17 mètres est relevée dans la vallée moyenne de la Seudre, notamment dans la zone des cultures maraîchères autour du village de Chadeniers, à l’ouest de la commune et du bourg de Gémozac.
  • Quant à l’altitude maximale, qui est de 48 m, celle-ci est signalée au nord-est de la commune, vers le site du château de La Salle, correspondant à la partie occidentale de la Forêt de Pons, partie ici fort anciennement défrichée et occupée aujourd’hui par des vignes qui se prolongent à « perte de vue » sur la commune voisine de Villars-en-Pons.
  • A l’est de la vallée de la Seudre, qui forme ici une légère dépression alluviale, le relief se relève un peu et forme un plateau au relief à peine ondulé et aux altitudes comprises généralement entre 35 et 45 mètres. Sur ce plateau prédomine largement la culture de la vigne, notamment au sud du bourg de Gémozac.
  • Au sud de la commune, l’altimétrie moyenne du plateau ne descend jamais au-dessous des 35 mètres (36 mètres au site planté de vignes près du hameau les Elies, sud-ouest de la commune, et 40 mètres en limite des communes de Givrezac et de Tanzac, tout à l’est et au sud-est de la commune).
  • C’est au milieu de ce plateau à peine vallonné que le site original de Gémozac a été développé. Situé aux abords d’un petit vallon, où coule la Gémoze, modeste ruisseau qui rejoint la Seudre sur sa rive droite en aval du village de Chadeniers, le bourg de Gémozac occupe donc le site d’une petite butte, étant situé à 38 mètres d'altitude (site de la mairie et de l’église).

Communes limitrophes

Gémozac est de loin la commune la plus étendue de son canton avec une superficie totale de 31,93 km².

En raison de l'étendue de son finage communal, Gémozac est limitrophe de dix communes, dont sept appartiennent à son canton et les trois autres au canton de Saint-Genis-de-Saintonge, ce dernier faisant partie de l'arrondissement de Jonzac.

Rose des vents Cravans Saint-Simon-de-Pellouaille Villars-en-Pons,
Forêt de Pons
Rose des vents
Saint-André-de-Lidon,
vallée moyenne de la Seudre
N Jazennes,
Tanzac, autoroute A10
O    Gémozac    E
S
Virollet Saint-Germain-du-Seudre
Champagnolles
Givrezac
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Villages, hameaux et lieux-dits de la commune

La commune de Gémozac dispose d'un finage communal particulièrement étendu avec une surface totale de 3 193 hectares, ce qui en fait la quatrième commune de l'arrondissement de Saintes, se situant après Saintes (45,55 km²), Sainte-Gemme (40,91 km²) et Saint-Romain-de-Benet (32,78 km²). Elle fait partie des 27 communes de la Charente-Maritime dont la superficie communale est supérieure à 30 km², se classant ainsi au 23e rang départemental, loin cependant de Marans (82,49 km²) et de La Tremblade (69,13 km²) qui disposent de finages trois fois plus étendus que celui de Gémozac.

Gémozac est le chef-lieu d’une commune faiblement boisée où 271 hectares sont constitués de bois de feuillus. Ces bois sont des résidus de deux forêts anciennement défrichées et qui appartiennent toutes à des propriétaires privés. Ces bois sont issus de la Forêt de Pons à l'Est et au Nord-Est de la commune, et de la vaste Forêt de La Lande au Sud.

Une cinquantaine de villages, hameaux et écarts constituent son finage communal. Les plus gros villages sont ceux de Chadeniers, à l'ouest de Gémozac, de Choblet et de Saint-Caprais au sud du bourg. Le village de Chadeniers fut un important village, constituant jusqu'au XVIIIe siècle une ancienne paroisse avec son église, aujourd'hui disparue. Il a été inséré dans la paroisse de Gémozac au XVIIIe siècle qui devint le centre principal de la région.

Tous les hameaux et lieux-dits sont issus de deux grandes périodes de défrichement des forêts.

Les écarts et autres lieux-dits sont issus majoritairement de la grande période médiévale des défrichements intensifs de la Forêt de La Lande et sont signalés par un toponyme d'origine forestière (le Breuil, la Foy, Chenet) ou précédés le plus souvent d'un article (les Brandes, le Coq, les Chassières, les Elies, le Maine-Plat, les Maisonnettes, les Maisons Neuves, la Mer, les Grands Pasteurs, les Petits Pasteurs, le Rocher des Aires, la Salle, la Tournerie...).

Quant aux lieux-dits précédés du préfixe « chez », ils résultent de la période des défrichements plus tardifs, généralement à partir du XVIIe siècle. Ils sont situés au nord et à l'ouest de Gémozac (Chez Charrier, Chez Chobelet, Chez Combaud, Chez Favreau, Chez Fouché ...).

Avec l'expansion urbaine de Gémozac, le bourg a aggloméré progressivement des lieux-dits dont ceux des Parpaillons et de La Foy à l'est, sur la route de Pons, et au nord-est dans l'espace compris entre la rocade et la gare ferroviaire de marchandises (Les Grands Champs) et au nord (quartier de l'Hippodrome de La Pérauderie), ainsi qu'à l'ouest, le long de la route de Royan.

Climat

Article connexe : Climat de la Charente-Maritime.

Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[3].

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de cette période, la température la plus froide est relevée le 15 février 1956 : -13,6° C.
Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le 8 juillet 1982 avec près de 39° C à l'ombre.
Si 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[4].

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.

Données générales

Ville Weather-clear.svg Ensoleillement (h/an) Weather-overcast-rare-showers.svg Pluie (mm/an) Weather-snow.svg Neige (j/an) Weather-violent-storm.svg Orage (j/an) Weather-day-more-fog.svg Brouillard (j/an)
Paris 1 797 642 15 19 13
Nice 2 694 767 1 31 1
Strasbourg 1 637 610 30 29 65
Brest 1 749 1 114 9 11 74
Gémozac[5] 2250 755 4 13 26
Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40


Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990[6]
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année
Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250
Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3

Toponymie

Le toponyme de Gémozac est étroitement lié à une origine gallo-romaine des régions de langue d'oc. Sa terminaison en "ac" atteste qu'"il s'agit là de la source principale de la toponymie gallo-romaine"[7].

Il correspond en effet à une première période de l'occupation romaine de la Saintonge, au moment de l'apogée de Mediolanum Santonum, au premier siècle de l'ère chrétienne. C'est à partir de la capitale de la Civitas Santonum que les Romains ont mis en valeur la région, dont celle de Pontes, actuelle ville de Pons, autour de laquelle nombre de villae gallo-romaines ont donné naissance aux villages actuels dont le suffixe se termine en "ac" et qui est caractéristique des toponymes d'oc : Gémozac, Tanzac, Fléac, Pérignac, Chadenac, Mosnac, Givrezac, etc[8].

Le nom de Gémozac, l'antique Gémutiacum, désigne un vaste domaine gallo-romain, issu du nom du premier propriétaire, en l'occurrence un certain Gemutius, et terminé par le suffixe latinisé "acum". Le village initial a donc comme origine ou point de départ le vaste domaine d'un certain Gemutius, la villa Gemutii[9].

Héraldique

blason

Les armes de Gémozac se blasonnent ainsi : Écartelé : au premier d'azur au château d'argent maçonné de sable, au deuxième bandé d'azur et d'argent à la coquille de gueules brochant, au troisième de gueules à la clef d'argent, au quatrième d'argent au cep de vigne arraché au naturel.

Histoire

Un essor médiéval

Si le passage d’une antique voie romaine de Mediolanum Santonum, actuellle ville de Saintes à Saint-Romain-sur-Gironde est bien attesté à Gémozac[10], le bourg n’a réellement pris de l’importance qu’à l’époque médiévale.

Le noyau initial du bourg de Gémozac s'est développé autour de l'église de Gémozac.

Son essor remonte donc à la période des grands défrichements forestiers de la Forêt de La Lande, sous l’impulsion de moines augustins de l’abbaye de Madion, située dans la commune voisine de Virollet[11]. Ils édifièrent un monastère au XIIe siècle dans le village initial, sur les bords de la Gémoze, duquel il lui donnèrent son nom actuel. Le bourg fut donc fondé en 1163, date à laquelle la cure s’affranchit du prieuré de Mortagne-sur-Gironde[12]. Son église romane, de type purement saintongeais, qui possède un clocher surmonté d’une haute flèche octogonale de pierre, date de cette époque, et c’est autour de cet édifice religieux que s’est organisé progressivement le bourg.

Avec les dangers de l’époque, Gémozac devint un lieu défensif. Le seigneur des lieux y fit construire un château fort, entouré de douves et flanqué de tours carrées, et encouragea toute une population de bûcherons, de paysans et de vignerons à s’y fixer mais son château a disparu, étant démoli en 1829, ce qui permit la découverte de vastes souterrains qui avaient dû probablement servir de refuge.

Pendant cette période troublée du Moyen Age, la seigneurie de Gémozac est en butte aux velléités des seigneurs de Rabaine, qui possédaient un château à Jazennes et dépendaient des sires de Pons. L’histoire demeure cependant confuse dans cette partie de la Saintonge pendant la longue période de la guerre de Cent Ans et de l’occupation anglaise de la Saintonge aux XIVe et XVe siècle.

Gémozac aux Temps modernes : une des plus anciennes paroisses protestantes de la Saintonge

Au tournant du XVIe siècle, avec l’avènement de la Renaissance, Gémozac est un bourg agricole prospère et déjà un marché rural réputé, fréquenté par les habitants des paroisses voisines, où ses foires mensuelles ont reçu l’agrément de François 1er[13].

Mais la paroisse de Gémozac va être marquée par les guerres de Religion, qui eurent lieu dans la seconde partie du XVIe siècle, et par les conséquences néfastes de la révocation de l'édit de Nantes au siècle suivant.

En effet, Gémozac s’ouvre dès 1542 aux idées de la Réforme, ce qui en fait l’une des plus anciennes paroisses protestantes de la Saintonge. L’introduction de la Réforme à Saintes et la prédication de l’Evangile par des personnes illustres comme Bernard Palissy et le pasteur Hamelin eurent un grand retentissement à Gémozac. Les guerres de Religion qui débutent en 1562 n’épargnent pas la paroisse de Gémozac et sa région et les bâtiments religieux sont tour à tour détruits, comme le prieuré et le monastère, pendant que l’église est fortifiée après avoir subi quelques dommages. Quant aux protestants, ils devront attendre l’avènement de Henri IV à la royauté et la fin des hostilités entre catholiques et réformés en 1598 pour pouvoir disposer d’un lieu de culte public. Un premier temple est alors édifié en 1599, mais il est victime de luttes acharnées au siècle suivant au point qu’il sera détruit, puis reconstruit quatre fois au cours de son existence.

Au XVIIIe siècle, la paroisse de Gémozac s’est beaucoup agrandie, elle a intégré, entre autres, le gros village de Chadeniers, édifié sur la Seudre. Durant ce siècle, Gémozac s’enrichit grâce à une agriculture prospère et au commerce des eaux de vie. De plus, la localité est toujours autant renommée pour ses foires mensuelles qui se tiennent sous de grandes halles en bois. Une bourgeoisie active et protestante s’occupe du négoce des vins, des eaux de vie de cognac et des céréales, pendant que deux puissants seigneurs des lieux résident dans les deux châteaux de Gémozac, les logis de Bernessard et de La Salle. Ils veillent jalousement sur cette grande paroisse, qui est déjà l’une des plus peuplées de l’ancienne province de Saintonge. En tant que représentants de l’aristocratie terrienne, ils vont peser de tout leur poids lors de la Constituante pour faire de Gémozac un chef-lieu de canton.

La reconquête catholique a facilité l’installation de la Communauté de religieuses, toujours à l’œuvre aujourd’hui, et a permis la restauration de la façade occidentale de l’église Saint-Pierre, alors en mauvais état. Le retour de la paix entre catholiques et protestants ne prend effet qu’après la signature de l'édit de Versailles de 1787. En effet, le temple Réformé dut être démoli en 1768 sur ordre du maréchal de Senneterre, alors gouverneur des provinces de l’Aunis, du Poitou et de la Saintonge. Mais six années plus tard, un nouveau temple fut édifié dans la ville, attestant de la vitalité de la communauté protestante de Gémozac à cette époque. Ce n’est qu’après l'édit de Versailles que les protestants de la ville et de ses environs purent enfin assister librement au culte Réformé et purent avoir leur sépulture dans le cimetière communal, qui cependant fut longtemps divisé par une haie des sépultures catholiques.

Gémozac au XIXe siècle : le siècle d’or

Le bourg de Gémozac a connu une véritable rénovation urbaine au Second Empire avec l'édification de belles maisons en pierre de taille.

Le XIXe siècle est le «siècle d’or» de Gémozac qui y connaît alors son apogée, grâce à l’essor considérable de la production et du négoce des eaux de vie de cognac dont elle tira l’essentiel de sa richesse.

La ville, il est vrai, était située au cœur du département le plus viticole de France.

Au début du XIXe siècle, Gémozac, alors dotée de son statut de chef-lieu de canton, n’a toujours pas d’hôtel de ville. C’est en 1837 que fut construite la première mairie de la ville, sur l’emplacement de l’ancienne forteresse médiévale qui était délabrée et qui fut détruite en 1835, augurant les grands travaux d’urbanisme qui vont durablement transformer Gémozac dans le courant de ce siècle. Même la communauté protestante participe à ce nouvel urbanisme en faisant édifier, en 1845, un tout nouveau temple, plus vaste, à l’architecture certes austère mais dans le style néo-classique de l’époque.

En effet, Gémozac connaît de profondes mutations pendant le Second Empire. La trame urbaine actuelle de la ville repose sur les grands travaux d’urbanisme engagés pendant le Second Empire. Le bourg se pare alors d’édifices publics dont un nouvel hôtel de ville et de nouvelles halles, édifiés en un seul corps de bâtiment, en 1856. Le percement et l’élargissement des routes principales qui traversent le centre de la cité, la création de places publiques par le reculement d’immeubles et les travaux d’urbanisme transforment considérablement la bourgade et lui donnent progressivement un cachet urbain, qui a subsisté jusqu’à ce jour.

L'hôtel de ville de Gémozac a été érigé pendant le Second Empire.

Quant à la place de l’église, celle-ci sera agrandie en 1850, par reculement des immeubles. Toujours en 1856, la Maréchaussée, ancienne Gendarmerie Nationale, est établie dans de nouveaux locaux, à la place de l’ancien presbytère.

Ainsi, de 1821, à l’époque de la Restauration, jusqu’à 1868, à l'apogée du Second Empire, la ville est marquée par une croissance démographique quasi ininterrompue. Elle atteint alors son maximum démographique en 1866 avec 2 792 habitants, chiffre qu’elle n’a jamais atteint depuis. Elle fait d'ailleurs partie des communes qui n'ont jamais dépassé ce maximum démographique comme nombre d'autres communes viticoles de la Saintonge et gros chefs-lieux de canton comme Matha, Mirambeau ou Pons[14].

Le tableau de l'évolution démographique de Gémozac de 1821 à 1866 montre cette croissance quasi ininterrompue de la population de ce gros chef-lieu de canton viticole.

Évolution démographique
1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866
2 461 2 590 2 607 2 610 2 663 2 675 2 626 2 787 2 792

Mais, à partir du début de la Troisième République, Gémozac va être confrontée au grand bouleversement économique, déclenché par la crise du phylloxéra de 1875, qui a durement frappé les vignes de la Saintonge, puis et de l’Aunis.

La poste de Gémozac. Gémozac a bien résisté à la crise viticole, causée par le phylloxéra, devenant un point d'ancrage pour son canton.

Cependant, malgré la ruine progressive du vignoble charentais, provoquant un exode de la population de la Saintonge, la ville va devenir un point d’ancrage pour le milieu rural environnant.

Elle résiste remarquablement bien à la crise viticole, en participant notamment à la reconversion de l’économie locale. Les grandes maisons de négoces s’adaptent à cette nouvelle situation économique car elles ont pu écouler leur stock d’eaux de vie et elles ont pu se réorganiser en encourageant la reconversion des terres abandonnées à la céréaliculture et surtout l’élevage. La ville s’affirme alors comme un actif marché rural dans son canton, avec ses marchés bi-hebdomadaires et ses foires à bestiaux où a lieu mensuellement la vente des bœufs de labour, des chevaux, des mulets et des moutons. Elle est également réputée pour ses foires mensuelles de volailles. L’élevage des chevaux qui est à l’origine de la construction d’un hippodrome en 1867 prend de l’essor et des courses hippiques sont organisées régulièrement dès 1870.

Le tramway passait à Gémozac sur une ligne entre Saintes et Mortagne-sur-Gironde ouverte au trafic voyageurs en 1894.

De plus, la ville va mettre à profit sa position de carrefour de communications, pour devenir un lieu d’intersection de voies ferroviaires, par l’édification des lignes de chemins de fer entre Pons et Royan, mise en service en 1875, et entre Saintes et Mortagne-sur-Gironde, ouverte en 1894. La gare ferroviaire, édifiée en 1875, comporte un bâtiment de voyageurs avec un logement de fonction à l’étage. Cette gare, construite à l’écart de la ville, devient rapidement un lieu de transit des voyageurs, puis de stockage et de convoyage de produits agricoles de la région alentour. Si le trafic voyageurs a été interrompu en 1939 sur la ligne Pons-Royan, il n’en n’a pas été ainsi concernant le trafic des marchandises. Ce dernier a perduré jusqu’en 1976 entre Pons et Gémozac, mais il est encore maintenu en direction de Saujon où, le long de cette voie ferrée, de gros silos ont été édifiés par de puissantes coopératives agricoles.

Gémozac entame alors d’autres travaux d’urbanisme dont la construction de la nouvelle école de garçons en pierre de taille, en 1888, alors que l’école des filles est édifiée en face de la gendarmerie nationale, en 1881. Les locaux de la Poste sont transférés dans une grande et avenante maison bourgeoise du Second Empire, à l’intersection des artères urbaines, et la Perception intègre les locaux laissés vacants par l’ancienne gendarmerie.

Le bourg de Gémozac s'est affirmé comme un centre rural important au début du XXe siècle.

Pendant ce temps, un nouveau quartier se met en place dans le secteur de la gare où des taxis hippomobiles affrétés par les deux hôtels de la ville viennent chercher les voyageurs à la gare. La voie ferrée, qui traversait la ville, est déplacée vers le nord et c’est dans cet espace que de nouvelles constructions voient le jour en direction de Saintes et de Pons.

Pendant toute cette période, qui correspond à la Troisième République, et ce, jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale, Gémozac affiche une remarquable stabilité de sa population, malgré la très grave crise du phylloxéra qui a provoqué un exode rural massif dans les campagnes de la Saintonge.

Certes, une certaine baisse de sa population peut être observée de 1876 à 1891, c'est à dire au plus fort de la crise viticole, mais à partir de cette dernière date, la croissance démographique reprend nettement jusqu’en 1911 et y atteint un nouveau pic de population – certes toujours inférieur à celui observé en 1866. Ce nouveau pic de population ne sera d'ailleurs pas dépassé pendant tout le XXe siècle.

Évolution démographique
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
2 598 2 709 2 693 2 578 2 503 2 506 2 625 2 614 2 621

La reprise de la croisance démographique de Gémozac s'explique par une réorientation réussie de son économie urbaine au seuil du XXe siècle. Le bourg de Gémozac a su en effet résister et s’adapter à la nouvelle donne économique, en s’affirmant notamment comme un gros marché rural et un actif centre de foires à bestiaux et à volailles.

Le XXe siècle : déclin, puis stagnation

C’est au lendemain de la Première Guerre mondiale que Gémozac connaît sa plus forte chute démographique. La saignée provoquée par cette tragique guerre lui a fait perdre plus d’un habitant sur dix, ce qui est considérable.

Malgré une légère reprise de sa démographie, constatée entre 1921 et 1926, la ville entame une période de crise urbaine. Celle-ci a perduré jusque dans les années cinquante, où la commune enregistre alors son chiffre de population le plus bas jamais observé depuis le début du XIXe siècle. En 1954, Gémozac ne compte plus que 2 152 habitants, mais il est vrai qu’elle n’est pas passée au-dessous du seuil des 2 000 habitants. Ce n’est réellement que depuis les années soixante que la situation de la ville a beaucoup évolué et s'est nettement améliorée.

Évolution démographique
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
2 368 2 444 2 378 2 358 2 333 2 152 2 194

Gémozac au XXIe siècle : une commune entrée dans la modernité

La ville s'est beaucoup développée depuis la fin du dernier quart du XXe siècle et a continué son essor depuis le début du XXIe siècle. La commune enregistre une croissance démographique soutenue depuis 1990.

Administration

Municipalité

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
depuis 2001 Loïc Girard UMP Conseiller Général
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Canton

La commune de Gémozac est le chef-lieu d'un canton de 16 communes, appartenant à l'arrondissement de Saintes. Gémozac est chef-lieu de canton depuis 1790, à l'issue des délibérations de la Constituante de 1790 qui définissaient la création des départements.

Intercommunalité

Elle détient le siège administratif de la Communauté de communes du canton de Gémozac et de la Saintonge Viticole qui gère 15 communes. Cette structure intercommunale, mise en place en décembre 1995, fait partie du Pays de Saintonge Romane dont le siège administratif est fixé à Saintes.

Démographie

L'évolution démographique

Le tableau ci-dessous indique que la commune est demeurée dans une relative stabilité démographique pendant les deux derniers siècles, tout en ayant atteint un maximum démographique en 1866 qu'elle n'a toujours pas retrouvé.

Mais la commune affiche une forte croissance démographique entre 1999 et 2006 (+ 175 habitants, soit + 7.4 %), ce qui en fait une commune nettement attractive, contribuant au dynamisme régional dans le pays de Saintonge Romane.

Évolution démographique
(Sources : Base de données Cassini[15] et Insee[16])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 164 2 403 2 303 2 461 2 590 2 607 2 610 2 663 2 675
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 626 2 787 2 792 2 598 2 709 2 693 2 578 2 503 2 506
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 625 2 614 2 621 2 368 2 444 2 378 2 358 2 333 2 152
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
2 194 2 236 2 388 2 381 2 333 2 352 2 527 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Pyramide des âges

Pyramide des âges à Gémozac en 2006[17] en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
0,5  Avant 1916  2,2
10,2  1917-1931  13,1
19,3  1932–1946  18,4
22,1  1947-1961  21,4
18,6  1962-1976  18,2
14,1  1977-1991  12,2
15,1  1992-2006  14,5
Pyramide des âges de la Charente-Maritime en 2006[18] en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
0,6  Avant 1916  1,5
8,4  1917-1931  11,7
16,1  1932–1946  16,9
21,3  1947-1961  21,1
19,5  1962-1976  18,8
16,8  1977-1991  14,9
17,3  1992-2006  15,2

L'évolution urbaine actuelle

La population de Gémozac est remarquablement stable depuis deux siècles, mais elle s’est beaucoup développée depuis 1990, et surtout depuis le dernier recensement où, entre 1999 et 2006, elle enregistre une sensible augmentation de sa population avec un gain de 175 habitants.

Si la population s’est beaucoup accrue, elle vieillit également et la commune abrite une maison de retraite médicalisée privée, de statut EHPAD, disposant de 51 lits dont dix lits pour l’unité Alzheimer.

L'école primaire de Gémozac

Mais son essor démographique lui a permis de voir aussi sa population rajeunir et la ville dispose d’une école maternelle et primaire et d’un collège relevant tous de l’enseignement public.

C’est surtout le centre-bourg qui s’est beaucoup agrandi depuis les années soixante et soixante-dix, avec l’édification de zones résidentielles, principalement en direction de Cozes, sur la route de Royan.

Puis, à partir des années quatre-vingt-dix, Gémozac a connu une mutation importante de son espace communal. La construction de la rocade sur la route de Pons à Royan a été rendue nécessaire à cause de l’augmentation du trafic routier, généré également par le passage de l’autoroute A10 et d’un échangeur autoroutier situé à 7 km à l’est de la ville. Cette rocade urbaine contourne la ville au nord, et a permis l’aménagement d’une vaste zone d’activités commerciales avec notamment l’implantation d’un grand supermarché.

A l’est de la ville, entre la rocade et le nouveau secteur du château d’eau, de nouveaux lotissements résidentiels se sont développés et des entreprises se sont implantées le long de la route de Pons. La zone d’activités des Grands Champs, comprise entre la route de Pons et la rocade, dans les secteur de la gare de marchandises, abrite les grands silos à grains des entreprises Soufflet Atlantique, Isidore et de la coopérative Syntéane ainsi que de vastes entrepôts de la distillerie. C'est un secteur de la ville qui est particulièrement avenant.

Vers l'esquisse d'une zone rurbaine Pons-Gémozac

Gémozac, comme l’ensemble de son canton, sont situés dans l’aire d’influence urbaine de Saintes, même si les services officiels de l'INSEE ne les ont pas encore classés dans l'aire urbaine de Saintes[19].

Pons y exerce également son rayonnement urbain et un rapprochement entre les deux villes se met naturellement et progressivement en place par l’importance des relations interurbaines.

En effet, les échanges entre Pons et Gémozac, qui sont anciennement établis, se sont beaucoup amplifiés durant ces deux dernières décennies. En 1981, le passage de l’autoroute A10 et la mise en place de l’échangeur autoroutier ont grandement favorisé les relations interurbaines entre les deux villes, suscitant de plus l’amélioration de la route départementale entre Pons et Gémozac. Mais depuis que Pons a aménagé une nouvelle zone commerciale avec centre commercial et galerie marchande sur la route de Gémozac, au-delà de la rocade urbaine de la R.D. 137, les échanges commerciaux entre les deux villes ont beaucoup progressé.

De plus, le développement des villages situés entre les deux villes, comme Jazennes, Tanzac, Mazerolles ou Villars-en-Pons, où se sont multipliés de nombreux lotissements résidentiels, a fortement contribué à accroître les échanges interurbains entre Pons et Gémozac. Les contours d'une zone rurbaine de plus de 12 000 habitants se dessinent progressivement, caractérisée par une expansion démographique remarquable depuis 1990, et qui s’affirme avec le nouveau siècle.

Économie

Un centre rural particulièrement dynamique

Par sa vocation de chef-lieu de canton, Gémozac est un petit centre de services administratifs encore bien diversifiés (bureau de La Poste et de son service cantonal de distribution de courrier, Trésor Public, recette locale des Douanes, office notarial, brigade de la Gendarmerie Nationale, Centre de secours du S.D.I.S., école primaire et collège publics, centre médico-social de la DSD, annexe des services de l'Équipement).

Des services bancaires (Crédit Agricole, Crédit Mutuel et Caisse d’Epargne) sont également présents ainsi que des guichets de mutuelle d'assurances.

Gémozac ajoute depuis 1995 la fonction de siège administratif de la Communauté de communes du canton de Gémozac et de la Saintonge Viticole, qui regroupe 15 communes (11 753 habitants en 2006 répartis sur 251 km²), soit l'ensemble du canton à l'exception d'une commune[20]. En fait, celle-ci subit l’influence grandissante de Saintes et a été l’objet d’un projet de rapprochement avec la Communauté de communes du Pays Santon pour y former une communauté d’agglomération. Ce projet a été abandonné mais de nombreuses voix s’élèvent pour qu’il aboutisse.

Cependant, Gémozac est aussi très proche de Pons qui n’est distante que d’une dizaine de kilomètres et entretient avec cette dernière des relations d’interdépendance sur bien des domaines comme, par exemple, sur le plan médical (médecine du travail, laboratoire d’analyses médicales implantés à Pons), de l’enseignement (lycée de Pons, formation professionnelle pour adultes avec le Greta de Saintonge à Pons) ou encore pour les relations commerciales (Intermarché et Centre Leclerc à Pons), pour les déplacements en train (Gare SNCF à Pons) ou pour le service des eaux (RESE de Pons). Ces deux villes pourraient faire également l’objet d’un rapprochement intercommunautaire et les deux communautés de communes pourraient alors rassembler plus de 20 000 habitants, ce qui les placerait parmi les dix premières du département.

Un gros centre viticole en Saintonge

Dans l’immédiat, Gémozac exerce sur sa campagne environnante un poids économique conséquent. Elle est, avant tout, un gros centre de production viticole ainsi que de services agricoles, dont les activités rayonnent au cœur de la Saintonge viticole et, pour certaines d’entre elles, bien au-delà des limites du département. Cette petite ville tire donc sa richesse des productions agricoles locales.

Carte des différentes zones de production du Cognac et du Pineau dans les deux Charentes : Royan est en bois ordinaires et communs
Zone de production du cognac et du pineau. Gémozac qui est située dans les Bons Bois est au cœur du canton le plus viticole de Charente-Maritime.

Gémozac doit en grande partie sa prospérité à la vigne où, longtemps, la production des raisins blancs eurent une certaine renommée et furent destinés à la distillation des eaux de vie. D’ailleurs, la présence d’eaux et de forêts abondantes facilitèrent grandement l’installation des distilleries d’eaux de vie de cognac.

La ville demeure toujours une active commune viticole, avec 635 ha de vignes plantés dans son finage communal, vignes correspondant à l’appellation des bons bois. Elle est d’ailleurs l’une des communes qui possède l’un des vignobles les plus étendus du département, ce qui en fait un gros centre de production viticole. De plus, la commune est située au cœur d’un canton qui possède le plus grand vignoble du département[21].

La distillation des eaux de vie de Cognac s’est maintenue à Gémozac, malgré la crise du phylloxéra en 1875, puis les crises successives de mévente du cognac au XXe siècle ; c’est une activité très anciennement implantée dans la ville mais qui, paradoxalement, n’a jamais été à l’origine d’une grande entreprise. Il s’agit d’entreprises de dimension plutôt régionale (Adis France S.A ; Ets Yon & Cie). Quant aux établissements Isidore S.A, une des plus anciennes maisons de négoce de Gémozac fondée en 1926, ceux-ci ont abandonné la distillation des eaux de vie lors de la crise de mévente du cognac dans le courant des années 1990, alors que c’est cette activité qui est à l’origine de sa fondation.

La vigne a plutôt favorisé le négoce des eaux de vie de cognac, représenté par deux anciennes maisons, la maison Isidore, mentionnée plus avant, et la maison Latreuille. Celles-ci se sont non seulement maintenues dans l’expédition des eaux de vie de cognac, malgré le contexte très concurrentiel du cognac, mais elles ont aussi su diversifier leurs activités par la commercialisation du pineau et des vins de pays (Isidore S.A, 50 emplois ; Latreuille, 18 emplois). La maison Latreuille est restée attachée à sa fonction de négoce des eaux de vie tout en devenant un grossiste en spiritueux et a modernisé ses activités, en implantant notamment ses cuves dans la nouvelle zone d’activités, aménagée le long de la nouvelle rocade urbaine et de la route de Saintes, la zone commerciale de Pied Sec.

Un centre de cultures maraîchères et de pépinières viticoles

Située dans le cours amont de la vallée de la Seudre, la commune de Gémozac est avec les communes maraîchères de Virollet et de Saint-Germain-du-Seudre, un gros centre de cultures maraîchères qui alimentent les marchés urbains des grandes villes environnantes comme Saintes, Cognac et Royan. L'E.S.A.T. du Domaine de Bernessard qui s’étend sur 70 hectares a été ouvert en 2001. Il emploie une vingtaine de travailleurs handicapés, encadrés par 6 salariés, qui s’adonnent à la culture biologique et maraîchère. La commune est également avec son annexe de Chadeniers un gros centre de pépinières viticoles qui approvisionnent en plants de vignes tous cépages les viticulteurs de sa région.

Un centre de production et d'expédition céréalière

Située dans une région qui a beaucoup favorisé la céréaliculture au profit de l’élevage, la ville est devenue un important centre de négoce des grains et de fourrages.

Les silos de Gémozac font de cette petite ville un important centre d'expédition céréalière.

Trois importantes entreprises spécialisées dans l'agro-alimentaire se sont développées de longue date à Gémozac, notamment le groupe Soufflet Atlantique S.A qui a implanté ses imposants silos dans le secteur de la gare (30 emplois). De même, la grosse Coopérative agricole Syntéane expédie ses céréales par voie ferrée. Les établissements Isidore ont diversifié leurs activités de négoce et se sont lancés aussi dans l’expédition des céréales en implantant un silo dans la zone des Grands Champs.

Ce trafic important a permis le maintien d’un transit ferroviaire conséquent entre Gémozac et Saujon, cette dernière étant devenue un très gros centre ferroviaire d'expédition de céréales de la région.

Cette importante activité céréalière avait été à l’origine du développement d’une petite entreprise de construction métallique, spécialisée dans la construction de silos à grains (SMES, 20 emplois). Cet établissement industriel a été déplacé dans de nouveaux bâtiments dans la ville voisine de Pons à la fin de l'année 2008.

La ville sert également de plate-forme de redistribution des produits phytosanitaires et des engrais au sein de son canton, opérée par les entreprises locales de négoces agricoles. Gémozac s’est également spécialisée dans la production et la vente en gros de graines et de semences, contrôlée par des entreprises de négoce anciennement installées (Etablissements Isidore, Volette, Picoulet).

Un centre de services agricoles

Implantée au cœur d’une région où les activités agricoles sont encore importantes, Gémozac a développé ses services techniques auprès des agriculteurs avec la vente et l’entretien de matériel agricole et viticole (Ets Ouvrard Charentes, 25 emplois). Cette importante entreprise, anciennement installée à Gémozac, a développé deux autres établissements, l’un à Meux, près de Jonzac, et l’autre à Gensac-la-Pallue, dans les environs de Cognac. La ville abrite en fait le siège social de Ouvrard-Groupe qui emploie 340 personnes, et dont les activités sont réparties en 20 agences dans tout le Centre-Ouest de la France. Cette entreprise, qui s'est spécialisée dans le S.A.V. et la vente du matériel et des pièces agricoles, est devenue le leader dans sa profession en France[22].

En outre, depuis une décennie, l’activité connexe du bâtiment a beaucoup prospéré, représentée par près d’une dizaine d’ateliers de menuiserie et de charpenterie qui travaillent le bois. Des entreprises de services dont une de nettoyage urbain (Chevalier, 30 sal.), une imprimerie se sont établies dans différents lieux de la ville. Une entreprise de récupération de métaux (Gravière et Giraud), entreprise familiale depuis plusieurs générations, située à 5 minutes de la sortie d’autoroute de Pons, assure des livraisons et des prestations sur un rayon d’action de trente kilomètres autour de Gémozac (Saintes, Saujon, Cognac, Pons, Jonzac, Mirambeau).

Un gros marché rural

Sur le plan des activités commerciales, Gémozac possède un grand supermarché de 2.800 m² (Supermarché U qui emploie 70 personnes) et qui, par sa récente extension et la construction d’une galerie marchande attenante, étend son rayonnement même jusqu’à la ville voisine de Pons, distante d’une dizaine de minutes. La ville accueille par ailleurs une enseigne de hard-discount (Lidl).

Gémozac est un centre de commerces diversifiés avec les boutiques et magasins de son centre-ville, son marché bi-hebdomadaire et sa foire qui a lieu le troisième vendredi de chaque mois sont organisés dans les halles du XIXe siècle récemment rénovées. C’est une ville de tradition commerciale très ancienne puisqu’elle reçut de François 1er l’autorisation d’avoir des foires mensuelles.

Le tourisme

Située dans une région fortement touristique, Gémozac a développé le tourisme vert en se dotant d’un terrain de camping avec une quarantaine d’emplacements et de mini-chalets.

Gémozac dispose également d'un hôtel-restaurant de 9 chambres, récemment réhabilité, situé en centre-ville, l'Hôtel du Lion d'Or, dont l'existence remonte au XIXe siècle[23].

Il est vrai que pour les loisirs et spectacles, les habitants de la commune, comme du canton, se tournent vers Pons ou Saintes, voire même Cognac et Royan, qui offrent une palette bien plus élargie de loisirs (cinémas à Pons et à Saintes, aire de loisirs de Pons, concerts, théâtre et festivals à Saintes et Cognac...).

Équipements et services

Les établissements scolaires

Le collège Jules Ferry de Gémozac
  • La cité scolaire Emile Combes :

La commune de Gémozac dispose d'un groupe scolaire de l'enseignement primaire public situé dans le centre de la ville, la Cité scolaire Emile Combes, et rassemblant 275 élèves (année scolaire 2007/2008) :

- École maternelle Emile Combes

- École primaire Emile Combes

  • Le collège Jules Ferry :

- Le collège Jules Ferry est un établissement public de l'enseignement du second degré ayant reçu pour l'année 2008/2009 417 élèves, ces derniers sont encadrés par un corps professoral de 30 enseignants[24].

Le secteur du collège couvre les seize communes du canton de Gémozac et relève de la circonscription de Saintes dans l’Inspection académique du département[25].

Les équipements culturels

  • La Médiathèque
Le bâtiment de la Médiathèque est situé au cœur de Gémozac

La commune de Gémozac dispose d'une bibliothèque municipale dont les ouvrages sont regroupés dans un magnifique bâtiment de la Médiathèque, datant de la seconde moitié du XIXe siècle, à l'architecture typique du Second Empire. La bibliothèque municipale, riche de 8.000 volumes, dispose d’un fonds régional important. Cette médiathèque est située au cœur de la ville dans un espace récemment aménagée, autour d'une cour arborée, ce qui en fait un des endroits les plus agréables de la cité.

  • La mairie abrite une collection d’outils datant de la période du paléolithique et fait office de musée pendant la période estivale.

Les équipements sportifs

Sur le plan sportif, la ville est relativement bien pourvue en équipements, ayant aménagé en premier lieu un terrain de sports et une aire de jeux avec boulodrome.

  • Par ailleurs, quatre courts de tennis ont été également mis en place et sont fréquentés assidument par un important club local, le Sporting Tennis Gémoze.
Gémozac est dotée d'une halle de sport permettant notamment la pratique de l'escalade de niveau national.
  • En outre, la commune a fait édifier deux importantes structures sportives, la piscine d’été et une halle des sports permettant notamment la pratique de l'escalade.
  • Dans cette dernière discipline, Gémozac est devenue un des hauts lieux départementaux, disposant d'un club adhérant à la SAE (Structure Artificielle d'Escalade) référencée "nationale". Ce club sportif enseigne l'escalade sur mur et sur site naturel, et prépare à des entraînements en vue de compétitions de haut niveau. Sur ce, le Complexe Sportif de Gémozac permet d'organiser des compétitions régionales et nationales, étant doté d'un mur de 13 mères de hauteur, d'une longueur totale de 55 mètres, et correspondant aux normes SAE type bloc[26].

L'hippodrome de Gémozac

Gémozac dispose en outre d’un hippodrome créé en 1867 et en activité depuis 1870. Il figure parmi les cinq hippodromes du département de la Charente-Maritime à être homologués au niveau national[27].

Les courses de chevaux ont lieu régulièrement chaque début d'été à l'hippodrome du Parc de La Pérauderie les deuxième et quatrième dimanches de juin et le deuxième dimanche de juillet. Cette activité fort originale dans le canton rassemble lors des courses de chevaux des milliers de turfistes venant majoritairement du Sud-Ouest de la France. Abrités dans des tribunes récemment rénovées, l'hippodrome peut recevoir un millier de spectateurs. La piste plate est de forme elliptique, sa longueur est de mille mètres et sa largeur de 12 mètres[28].

Lors des réunions annuelles, l'hippodrome de Gémozac organise dans son programme hippique trois spécialités (trot, galop et obstacles) et un pari mutuel complet fonctionne pour chaque épreuve[29].

Transports inter-urbains

Gémozac est relié par autocars aux principales villes du département via le réseau de lignes départementales « Les Mouettes ». Ce dernier totalise 20 lignes principales et 250 lignes secondaires[30].

Elle est desservie quotidiennement par la ligne principale n°19 Saintes-Lorignac et par une ligne secondaire qui la relie directement à Pons.

De 1894 à 1947, la commune fut une halte pour les tramways de la compagnie des chemins de fer économiques des Charentes (ligne de chemin de fer secondaire Saintes-Mortagne-sur-Gironde). Par ce biais, Gémozac était distante de 21 kilomètres de la gare de Saintes-Bellevue et de 18 kilomètres de la gare de Mortagne-Port[31].

Monuments et lieux touristiques

Église Saint-Pierre

La façade de l'église Saint-Pierre de Gémozac. Cette église a été classée Monument historique en 1910.

L'église Saint-Pierre de Gémozac est un édifice religieux de style composite qui intègre tout à la fois une structure de style roman saintongeais et des éléments gothiques. Elle est l'une des rares églises de la région témoignant de la transition entre les deux styles et est classée Monument historique depuis 1910[32].

Certaines assises de petites pierres de taille allongées témoignent d'un édifice de la fin du XIe siècle ou du début du XIIe siècle. La nef fut reprise dans la seconde moitié du XIIe siècle et renforcée par des arcatures. Si la base du clocher est caractéristique de l'architecture romane, sa partie supérieure porte la marque du premier âge gothique. La flèche octogonale en pierre couronne une chambre des cloches basée sur un plan similaire, les côtés présentant en alternance des baies simples et des baies géminées. Enfin, le mur nord et la façade furent refaits au XIXe siècle, la première travée de la nef ayant été raccourcie afin d'élargir la route passant devant l'église[33].

Comme la majorité des églises de la région, l'église Saint-Pierre de Gémozac est basée sur un plan en forme de croix latine. Elle se compose d'une nef unique de quatre travées couverte d'une voûte en berceau brisé, laquelle a été entièrement refaite au XVIe siècle. À l'intérieur, des arcatures répondent aux contreforts et servent à renforcer la structure de l'édifice. Comme dans certaines églises romanes de la région, les croisillons sont couverts de coupoles. Néanmoins, si le croisillon nord l'est par une coupole sur trompes, le croisillon sud a pour particularité de posséder une coupole sur pendentifs.

Les deux bras du transept sont prolongés par des absidioles : la plus ancienne (XIIe siècle), celle du croisillon sud, forme un hémicycle voûté en cul de four ; la plus récente est une chapelle rectangulaire couverte d'une croisée d'ogives. Une arcade étroite ouvre sur la première travée du chœur. Celui-ci forme un ensemble de deux travées. La première est couverte de croisées d'ogives quadripartites, tandis que la seconde est complétée par des liernes. Le chevet plat (XIIIe siècle), percé d'un triplet, témoigne de l'influence cistercienne sur l'architecture de l'époque.

L'église Saint-Pierre de Gémozac s'inscrit dans l'inventaire touristique des plus belles églises de la Saintonge et est souvent citée parmi les édifices religieux dignes d'être visités. Par certains aspects, cette église fait en effet partie des belles églises romanes de type saintongeais parmi lesquelles se trouvent encore les remarquables églises de Rétaud, de Rioux ou encore de Thaims, toutes situées dans son canton.

Jardin public

Le jardin public

Le jardin public est l'un des principaux espaces verts de la commune. Localisé à proximité du cimetière municipal et de la gendarmerie nationale, il accueille également le monument aux morts. De dimensions modestes, il est rythmé par de petits sentiers de promenade serpentant autour d'une végétation variée formée de hêtres, d'acacias, d'épicéas, de saules pleureurs et de tilleuls.

Temple protestant

Basé sur un plan rectangulaire, cet édifice d'une grande sobriété s'inspire de l'architecture néo-classique. La communauté réformée semble s'être développée et structurée assez rapidement, cependant il faut attendre la promulgation de l'édit de Nantes pour que soit édifié le premier temple, sur un terrain situé non loin de l'église. Le sanctuaire actuel est le quatrième temple à avoir été bâti dans la commune. Il doit son édification au diacre Pierre Jônain qui se porte acquéreur du terrain en 1840. Les plans sont confiés à l'architecte de l'arrondissement de Saintes Jean-Baptiste Victor Fontorbe, qui dessinera par la suite les plans d'édifices aussi divers que le haras national de Saintes ou l'église Saint-Martin de Chenac, mais également l'hôtel de ville de Gémozac. Les travaux débutent en 1843 et se poursuivent durant deux ans. Le temple est consacré au cours d'une cérémonie solennelle le 30 septembre 1845[34].

D'un point de vue architectural, le temple de Gémozac est un édifice de conception assez académique présentant de nombreuses similitudes avec de nombreux temples ruraux de la région. Sa façade comporte un large fronton triangulaire à denticules où l'on relève une sculpture représentant une bible ouverte semblant jaillir d'une nuée. On peut y lire le verset suivant : « Les cieux et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Luc, 21:33). La porte d'entrée axiale est surmontée d'un linteau sur lequel est gravé l'inscription « Au Christ rédempteur ». De larges baies en plein cintre éclairent le sanctuaire. À l'intérieur, le regard se porte sur l'ensemble formé par la chaire monumentale en bois de chêne à double volée d'escalier et par la clôture consistoriale. Deux panneaux situés de part et d'autre de la chaire portent l'inscription : « Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean, 3:16)

Notes et références

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. J.M. CASSAGNE et M KORSAK, Origine des noms de villes et villages - Charente-Maritime, Éditions Bordessoules, 2002, p.71
  3. Données Météo France.
  4. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
  5. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  6. Relevés météorologiques de La Rochelle, Charente-Maritime (17), de 1961 à 1990 (infoclimat.fr)
  7. F. JULIEN-LABRUYERE, A la reccherche de la Saintonge maritime, Éditions Ruppella, 2ème édition, 1980, p.118
  8. F. JULIEN-LABRUYERE, A la reccherche de la Saintonge maritime, Éditions Ruppella, 2ème édition, 1980, p.118
  9. J-M. CASSAGNE/M. KORSAK, Origine des noms de villes et village, Éditions Bordessoules, 2002, p.142
  10. Ouvrage collectif sous la direction de J. COMBES,Guide des départements - La Charente-Maritime, Éditions du Terroir, 1985, p.81
  11. Ouvrage collectif sous la direction de J. COMBES,Guide des départements - La Charente-Maritime, Éditions du Terroir, 1985, p.81
  12. Ouvrage collectif sous la direction de J. COMBES,Guide des départements - La Charente-Maritime, Éditions du Terroir, 1985, p.81
  13. Ouvrage collectif sous la direction de J. COMBES,Guide des départements - La Charente-Maritime, Éditions du Terroir, 1985, p.81
  14. Pour plus de détail, consulter l'article Démographie de la Charente-Maritime
  15. Démographie communale sur la base de données en ligne Cassini. Consulté le 1er mai 2009.
  16. Populations légales 2006 sur le site de l'INSEE Consulté le 1er mai 2009.
  17. Pyramide des âges de Gémozac, Recensement 2006 sur le site de l'INSEE
  18. Pyramide des âges de la Charente-Maritime, Recensement 2006 sur le site de l'INSEE
  19. L’aire urbaine de Saintes, de toute manière, devrait être redéfinie depuis que le recensement de 2006 a été officialisé.
  20. Il s'agit de la commune de Saint-Quantin-de-Rançanne, celle-ci faisant partie de la Communauté de communes de la Haute-Saintonge.
  21. Ouvrage collectif sous la direction de J. COMBES,Guide des départements - La Charente-Maritime, Éditions du Terroir, 1985, p.81
  22. [1]
  23. |=http://www.hotel-restaurant-leliondor.com/
  24. Chiffres fournis par l'Académie de Poitiers. Pour l'année scolaire 2008/2009, le collège recense 417 élèves. Le collège possède une section d'enseignement général et technologique. [source : Académie de Poitiers =http://www.ac-poitiers.fr/
  25. Consulter circonscription dans [2]
  26. |=http://www.grimper.com/forum/viewtopic.php?pid=16
  27. |=http://www.annuaire-equestre.com/annuaire/hippodromes--champs-de-courses/charente-maritine
  28. |=http://www.lescourseshippiques.com/pages/fiche.aspx?hippo=17260
  29. Ouvrage collectif sous la direction de J.L. FLOHIC, Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime,tome 1, p.248
  30. Lignes départementales Les Mouettes
  31. Fédération des amis des chemins de fer secondaires
  32. Base Mérimée
  33. Ouvrage collectif avec la collaboration de C. BOUCHÉ, Charentes, édition MSM, collection Découvrir, 2005, p.93
  34. in Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, page 247

Liens internes

Liens externes

Seigneurs dont le titre comporte le toponyme "Gémozac" (sources : Site officiel de la Maison de Rabaine).

noms titres
RABAINE PISANY (de) Geoffroy II dit senior capitaine général de Périgord et de Quercy, valet (alias chevalier) de Pons, seigneur de Pisany, Rabaine en Pons, Gemozac, Montausier en partie.
RABAINE PISANY (de ) Geoffroy III (+ 1357) chevalier, seigneur de Pisany, Rabaine en Pons, Gemozac, Montausier en partie - seigneur de Pisany
RABAINE PISANY (de) Geoffroy IV damoiseau, chevalier, seigneur de bastille terre et seigneurie de Pisany, Brassau, Varsay, Gemozac, Montreal, Rabaine, Jazenne, Rioux, La Ramade, Faye, Pessines, la Martinière - seigneur de Pisany
RABAINE USSON (de) Charles seigneur d'Usson et de Gemozac
RABAINE USSON (de) Guillon (+1450) écuyer, seigneur de Gemozac, Rabaine en Pons, Jazennes, Montils, Rouffiac, Cagouillac, Carlay, Assy
RABAINE USSON (de) Jacques I (+14 juillet 1540, assassiné par Guy de Pons : la célèbre "distraction" de Pons) seigneur de Gemozac et d'Usson
RABAINE USSON (de) Jean III] seigneur de Gemozac et d'Usson
RABAINE USSON (de) Lambert (+1475) Seigneur de Gemozac, du moulin de la grande roue à Saint Jean d'Angely

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