Clichy-La-Garenne

Clichy-La-Garenne

Clichy

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Clichy

L'église Saint-Vincent-de-Paul.
L'église Saint-Vincent-de-Paul.

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Hauts-de-Seine
Arrondissement Arrondissement de Nanterre
Canton Chef-lieu du canton de Clichy
Canton de Levallois-Perret-Nord
Code Insee abr. 92024
Code postal 92110
Maire
Mandat en cours
Gilles Catoire (PS)
2008 - 2014
Intercommunalité Paris Métropole
Site internet http://www.ville-clichy.fr/
Démographie
Population 57 162 hab. (2006)
Densité 18 559 hab./km²
Gentilé Clichois, Clichoises
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 16″ Nord
       2° 18′ 23″ Est
/ 48.9044444444, 2.30638888889
Altitudes mini. 23 m m — maxi. 35 m m
Superficie 3,08 km²

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Clichy - aussi appelé Clichy-la-Garenne - est une commune française, chef-lieu de canton situé dans le département des Hauts-de-Seine, dans la banlieue nord-ouest de Paris, à ne pas confondre avec Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Sommaire

Étymologie

Dans des documents tardifs (mérovingiens) Clichy est appelé Clippiacum. L'étymologie la plus vraisemblable est que ce mot dérive des gentilices "Clepius" ou "Cleppius", ou "Clippius" avec addition de la terminaison "acus" qui désignait très expressément , chez les gallo-romains, une propriété. La traduction de Clippiacum serait alors "propriété (ou villa) de Cleppius (ou variante)" La formation du nom est tout à fait conforme à ce que nous savons de la grammaire et des usages gallo-romains. Cette étymologie est un argument de plus pour l'existence d'un Clichy gallo-romain.

Géographie

Clichy est limitée au sud-ouest par Levallois-Perret, au sud-est par Paris, au nord-est par Saint-Ouen et au nord-ouest par la Seine (en face d’Asnières-sur-Seine).

Histoire

Blason

De gueules, à trois pals de vair, au chef d'or...
Ce sont les armes de Gaucher III de Chatillon, premier seigneur de Clichy, en 1193, date de sa prise en charge. Auparavant le dernier seigneur royal était le roi Philippe Auguste. Entre Gaucher et lui, un échange fut réalisé avec les terres de Clichy et celui du château de Pierrefond.
...chargé d'une couronne à l'antique de gueules...
La couronne est le souvenir du séjour des rois francs sur le territoire. Principalement Dagobert Ier et sa famille marquèrent leurs liens profonds entre eux et le palais de Clichy. (Manuscrits et Édits de France).
...accostée de deux huchets du même.
Les huchets (cors de chasse), rappellent les anciennes remises de chasse royale, d'où vient l'appellation de Clichy-la-Garenne. En 1788, on dénombre quinze réserves de chasse sur le territoire de Clichy, où cerfs, chevreuils, lièvres et lapins de garenne sont entretenus pour les chasses du roi et des seigneurs de la région.

Chronologie

Moyen Age

Au VIe siècle, le territoire s'étendait :

Toujours au VIe siècle, il apparait clairement dans une charte de Chilpéric Ier (roi des Francs), la mention d'un "palacio Clippiaco".

625 : premières traces dans les chroniques du Palais royal de Clippacium (Clichy). Clotaire II, père de Dagobert Ier, y a en fait installé sa résidence principale et sa cour depuis 614. L'École du Palais, qui se répartit entre le quartier latin de Paris et la plaine de Clichy-Levallois, forme tous les enfants des grands dignitaires du royaume (saint Éloi, saint Ouen, saint Didier...). C'est dans cette école, sorte de préfiguration de l'ENA, que le prince Dagobert fait la rencontre de tous ces saints qui administreront avec talent quelques années plus tard le royaume des Francs.

Clichy fut un temps lieu de résidence des rois Mérovingiens et domaine de Dagobert Ier (il y épouse Gomatrude en 626), elle se nommait à l'époque Clippiacum. Son territoire devint ensuite chasse royale.

En 626, le concile de Clichy défend aux clercs et aux laïcs de pratiquer l’usure. Il en résulte dans tout le royaume une explosion des taux d'intérêt.

630 : naissance de saint Sigisbert (Sigebert III), fils du roi Dagobert Ier, au palais de Clichy.

Au terme d'une assemblée exceptionnelle, se déroulant en 633, des laïcs et des ecclésiastiques, Sigebert III est nommé roi d’Austrasie (Francie orientale), d'Aquitaine et de Provence.

Quelques années après avoir habilement négocié la paix entre la Neustrie (France Occidentale) et l'Austrasie (France orientale) à Cologne, le diplomate saint Ouen se retire dans sa villa de Clichy, où il s'éteint en 684.

En 717, Chilpéric II fait donation à l'abbaye de Saint-Denis de la forêt de Rouvray (l'unique vestige de cette forêt est le bois de Boulogne) qui s'étend de Neuilly-sur-Seine (aujourd'hui Saint-Cloud) à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Dans une charte signée en 741 à Clichy, dans le palais public (expression rencontrée pour la première fois), Charles Martel renouvelle la donation à l'abbaye de Saint-Denis de « tout le village de Clichy, avec ses terres, ses édifices, ses maisons, ses laboureurs, ses esclaves, ses vignes, ses près, ses cours d'eau, possédés par les personnes de l'un ou l'autre sexe ».

En 885, les Normands détruisent le palais royal et les villages environnants.

En 1193, Philippe-Auguste détache Clichy du domaine royal pour en faire une seigneurie féodale, en échange du château de Pierrefonds, au profit de Gaucher de Châtillon (il en sera le premier seigneur), allié de la famille royale (il était petit-fils de Robert de France). Par mariages successifs, la seigneurie passe, par les "Dames de Clichy", de familles nobles en familles nobles.

Au XIIe siècle, la paroisse de Clichy englobe Monceau, Courcelles, les Ternes, Levallois, le Roule, la ville L'Evêque et s'étend jusqu'aux portes du Louvre (porte Saint-Honoré).

La partie "levalloisienne" de la seigneurie de Clichy se spécialise dans la viticulture (1215). Elle doit approvisionner en vins de messe l'abbaye de Saint-Denis dont elle dépend. "Levallois" s'identifie alors au site de "la vigne aux prêtres".

En 1334, Le sire de Ferrières est seigneur de Clichy. Un conflit l'oppose à l'abbaye de Saint-Denis sur le droit "d'épave", droit lucratif puisque la Seine était une grande voie de communication de l'époque (cet épisode ne fait-il pas penser à l'île des Ravageurs dont Eugène Sue parle dans "les Mystères de Paris").

Vers 1400, apparaît le premier "maire". Ce n'est pas un magistrat élu, mais un simple intendant chargé d'administrer le territoire au nom du seigneur. Puis apparait un nouveau seigneur ; Pierre de Giac, seigneur de Soupy, de Josserand, de Saint-Germain-du-bois-Remy, de Châteaugay etc., premier grand chambellan de France, chancelier du duc de Berry, puis chancelier de France, il mourut en 1427.

La guerre de Cent Ans apporte son lot de combat, Jeanne d'Arc, lors du siège de Paris en 1429, vint camper à Monceau avant d'attaquer la porte Saint-Honoré. Jeanne d'Arc rassemble son armée sur la plaine de Clichy pour la levée des armées au son de Mont-Joye-Saint-Denis[1] (cri de ralliement des armées féodales). Cet épisode précède la conquête infructueuse de Paris par Charles VII en 1429.

Au Moyen Âge, la plaine de Clichy, lieu résidentiel recherché de par son état de remises de garenne pour les chasses royales, prend le nom de Clichy-la-garenne.

De la Renaissance à la Révolution

Dès 1612, Vincent de Paul, est curé de Saint-Médard, il reconstruit la porte Saint-Honoré de 1622 à 1630

1690 : le quartier du Roule est détaché de Clichy. Il est bientôt érigé en paroisse indépendante (1697) et, en 1722, il devient partie intégrante de Paris.

La "fin de la seigneurie" d'Asnières est proche, celle-ci échoit par mariage à Guillaume Bautru qui à sa mort laisse deux filles : l'une mariée au marquis de Vaubrun, l'autre au comte de Maulevrier, frère du célèbre Jean-Baptiste Colbert, ministre du roi Louis XIV. Ces deux personnalités gèrent en commun le patrimoine de leurs femmes, mais ils meurent prématurément au service du roi, car ils exercent tous les deux le métier militaire. Marguerite Bautru, marquise de Vaubrun devient l'unique propriétaire. Elle occupe réellement le château seigneurial et se livre à de multiples travaux d'agrandissement et d'embellissement portant notamment sur la réfection du parc du château. Elle fait planter des arbres tout le long des grands axes de sa propriété (la largeur de la rue de Clichy, près de la place Clichy, souligne la fin de cette seigneurie).

En 1784, Clichy perd un tiers de son territoire. Louis XVI accorde aux fermiers généraux, la construction d'une enceinte absorbant les terrains clichois situés au-delà de l'actuelle place de Clichy. Le mur se construit à la limite des actuels boulevard de Clichy, des Batignolles, de Courcelles et de Monceau.

Période contemporaine

Le premier conseil municipal se réunit le 3 février 1790 et élit Georges Soret en qualité de premier maire de la commune. À la même époque, l'activité clichoise principale est la blanchisserie (elle principalement établie au bord de la Seine). En 1793, Bernardin, ancien religieux, demande et obtient le changement de nom de Clichy-la-Garenne en Clichy-la-Patriote avant de reprendre son nom en 1795.

Au début du XIXe siècle, la construction de la ligne de chemin de fer Paris-Saint-Germain va isoler l’Ouest de Clichy (à l’instar d’autres communes telles que Colombes et l’écart de Bois-de-Colombes (future Bois-Colombes).

Dès 1822, Jean-Jacques Perret lance sur ce territoire une opération d’envergure. Il lance la construction de lotissements, mais son opération échoue, ce qui a pour conséquence de l’entraîner dans une fulgurante faillite. A la suite de cela, Nicolas Eugène Levallois reprend les lotissements, cette fois-ci l’opération connaît un grand succès.

En 1830, une partie de la commune de Clichy est érigée en nouvelle commune : les Batignolles-Monceau.

Dans l’obligation de quitter Boulogne ou il avait acheté la verrerie de son beau-père, Louis-Joseph Maës (futur maire de la ville) installe, en 1842, sa nouvelle fabrique dans la commune. Sous l’impulsion de Louis Clémandot, directeur de la cristallerie, Louis-Joseph Maës cherche à développer de nouvelles techniques et à mettre au point des matières originales pour ses futures créations, tant au niveau des compostions qu’au niveau des colorations. Ces innovations vaudront à la Cristallerie de Clichy une renommée internationale. Elles seront récompensées aux Expositions Universelles dès 1850. La Cristallerie cesse toute activité dès 1896.

En 1846, Le conseil municipal de Clichy autorise l’appellation de « village Levallois » à ce quartier de la ville. La municipalité, représentée par Louis Joseph Maës (maire de 1858 à 1870), contribue par son action à développer le « village Levallois » jusqu’à ce ses résidants demandent leur indépendance.

En 1860, Clichy acquiert son territoire définitif lors de l'annexion par Paris des territoires des anciennes communes qui se trouvaient à l'intérieur des fortifications de Thiers. La partie de l'ancienne commune de Batignolles-Monceau située à l'extérieur de la ligne de défense fut alors attribuée à Clichy.

En 1866, Napoléon III promulgue une loi portant création de la commune de Levallois-Perret, celle-ci prenant effet le 1er janvier 1867.

La cité Jouffroy-Renault, édifiée à la fin du second Empire dans les années 1870-1880, est la première réalisation importante dans le domaine du logement social à Clichy. Cette cité, construite dans une impasse par l’architecte Léon Henri Picard dit Hervey Picard, est composée de 76 pavillons semblables, constitués d’un étage surmonté d’un comble, et d’un petit jardinet devant. Elle est fondée en 1865 par Mme Thénard, veuve du frère cadet de Louis Jacques Thénard (1777-1857), savant chimiste promu baron de l’Empire par Napoléon Ier. Les pavillons sont alors loués avec promesses de vente, payables en 15 ans par mensualités. Un système qui a beaucoup prospéré de nos jours, mais qui, financé par un simple particulier, représentait alors un moyen d’accession à la propriété très "social". Cette cité est représentative de l’effort réalisé au XIXe siècle par des bourgeois et industriels "philanthropes".

En 1889, une jeune lavandière fera bien parler d’elle, il s’agit de Louise Weber…plus connue sous le nom de la Goulue, "immortalisée" par Henri de Toulouse-Lautrec.

En 1910, c’est le début de l’industrialisation. Les architectes Paponot et Simoneta construisent les entrepôts du Printemps (actuellement occupés par la FNAC). Plus tard, ceux-ci seront classés monument historique.

1935 : Jean Prouvé, à la demande de la commune, dessine la future Maison du Peuple, construite de 1935 à 1940.

En 1948, la société Bic s’installe dans la commune. Elle fêtera ses 60 ans de présence, sur le territoire de la commune, en 2008. À ce jour, elle emploie 8 500 salariés dans le monde dont 500 au siège social de Clichy. Clichy est aussi le siège du groupe L'Oréal.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[2] et INSEE[3])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 360 1 606 1 279 3 018 3 097 3 605 4 157 5 911 6 433
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
12 270 17 473 13 666 14 599 17 354 24 320 26 741 30 698 33 895
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
39 521 41 787 46 676 50 165 50 427 55 692 56 475 53 029 55 591
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
56 316 52 477 47 764 46 895 48 030 50 179 57 162 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Administration

Le canton de Clichy ne contient qu'une partie de la commune. L'autre partie appartient au canton de Levallois-Perret-Nord.

En 2007, Clichy a reçu le label « Ville Internet @@@ » [4].

Les maires de Clichy

Liste des maires successifs de Clichy
Période Identité Parti Qualité
1790 1791 Georges Soret . .
1791 1792 Charles Pierre Thiphaine . .
1792 1800 Etienne Gillet . .
1800 1805 Sébastien Chéret . .
1806 1815 Jean Paillié . .
1815 1823 Joseph Dussart . .
1823 1828 Vincent Bonneau . .
1828 1830 Gabriel Buisson . .
1830 1831 Charles Pierre Pluvinet . .
1831 1831 Pierre Saintard . .
1831 1833 Henri Nicolas Hugenet . .
1833 1835 Etienne Louis Gillet . .
1835 1839 Henri Alexandre Bourgeois . .
1839 1849 Anatole Fouquet . .
1849 1858 Gabriel Ambroise Adam . .
1858 1870 Louis Joseph Maes . conseiller général.
1870 1876 Aimé Monod ou Ducimetière-Monod . .
1876 1881 Jean-Louis Villeneuve . .
1881 1886 Jacques Alphonse Gallot . .
1886 1900 Paul Louis Hellet . .
1900 1908 Anatole Laruelle Parti Radical. .
1908 1925 Louis Gaudier . .
1925 1941 Charles Auffray .PUP député
1941 1944 Henri Caldagues . .
1944 1944 Marcel Bacquet . .
1944 1945 Georges Levillain . .
1945 1947 Jean Mercier . .
1947 1977 Georges Levillain PS conseiller général.
1977 1983 Gaston Roche PS .
1983 1984 Jacques Delors PS ministre des Finances
1984 . Gilles Catoire PS conseiller général

chronique judiciaire

Pavillon Vendôme (en restauration)

Jumelages

Drapeau de l'Allemagne Heidenheim (Allemagne) depuis 1959
Autriche Sankt Pölten (Autriche) depuis 1968
Portugal Santo Tirso (Portugal) depuis 1991
Drapeau de l'Espagne Rubí (Espagne) depuis 2005
Angleterre Southwark (Angleterre) depuis 2005

Coopération décentralisée

Sénégal Ouakam (Sénégal) depuis 2004
Cameroun Douala (Cameroun) depuis 2006

Patrimoine et culture

Monuments historiques

  • Pavillon de Vendôme. Construit dans à la fin du XVIIe siècle, le pavillon est rénové pour l'actrice Françoise Moreau, la maîtresse de Philippe de Vendôme. Classé monument historique en 1984, le bâtiment est ensuite acquis par la municipalité qui a entrepris de le restaurer.
  • Hôpital Beaujon[5]. Hôpital militaire pendant la Grande Guerre, 1914-1918, il fut réédifié de janvier 1933 à mars 1935 par l’architecte Jean Walter. « Il constitue alors une véritable innovation architecturale : c’est le premier hôpital non pavillonnaire monobloc, les 13 étages étant censés conjuguer les avantages économiques d’une structure verticale et les vertus hygiéniques de l’altitude. Il faisait référence aux hôpitaux d’outre-Atlantique et lui a valu en France le surnom d’« hôpital gratte-ciel ».

La ville et le 7ème art

Plusieurs tournages eurent lieu à Clichy, notamment :

Vie quotidienne

Établissements d'enseignement supérieur

Transports

Personnalités

Statue de St-Vincent de Paul, derrière l'église

Galerie

Notes

Sources et références

  • Le Patrimoine des Communes des Hauts-de-Seine - Flohic Éditions - 1994
  • Clichy-la-Garenne vingt siècles d'histoire - Collection Prestige de la Ville/Edition Actica - 1974
  • Maire Clichy-la-garenne, Anatole Laruelle, 1900-1908, source : La Gazette de Clichy et de Levallois, 30 mai 1912, Lien vers la gazette


Liens externes

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