- Vladimir Bodiansky
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Vladimir Bodiansky Naissance 25 mars 1894
Kharkov UkraineDécès 10 décembre 1966 (à 72 ans)
ParisNationalité Empire russe puis France Profession Ingénieur en génie civil
Collaborateur de Marcel Lods et Eugène Beaudouin puis de Le CorbusierAutres activités Enseignant à l'École nationale supérieure des beaux-arts Formation École nationale supérieure d'aéronautique Vladimir Bodiansky (né le 25 mars 1894 à Kharkov et mort le 10 décembre 1966 à Paris) est un ingénieur français d'origine russe, spécialisé dans l'architecture moderne.
Sommaire
Biographie
Né sur le territoire de l'actuelle Ukraine, il suit à partir de 1911 à Moscou une formation d'ingénieur génie-civil spécialisé dans la construction des ponts et barrages. Il entame en 1914 une carrière au Ministère des transports dans les services de construction des chemins de fer. Il travaille notamment au projet de ligne Bukhara-Kaboul. Il est mobilisé en 1915 dans l'armée tsariste en tant qu'officier de cavalerie puis pilote d'avions. En 1917, il émigre en France. Il est naturalisé français en 1929.
Arrivé à Paris, il suit des études à l'École nationale supérieure d'aéronautique tout en devenant officier dans la Légion étrangère. Il part entre 1921 et 1923 au Congo belge où il officie en tant qu'ingénieur en chef à la Compagnie des chemins de fer des Grands Lacs. Revenu en France, il participe à la construction d'un certain nombre d'usines : le centre de recherche de Renault, les usines d'aviations Caudron. Il fonde sa propre société en 1925 qu'il dirige jusqu'en 1931. À cette date, il entre dans le cabinet dirigé par Marcel Lods et Eugène Beaudouin pour lesquels il assure les études de construction. Sa double formation en génie-civil et en aéronautique, sa pratique de l'aérodynamisme et des matériaux ultra-légers, l'aide à assurer la réalisation des bâtiments d'avant-garde à structure métallique imaginés par les architectes. Le cabinet fonctionne jusqu'à la guerre en 1939.
Réfugié dans le midi de la France pendant la guerre, il participe à la Libération à une mission d'étude sur l'urbanisme aux États-Unis pour le compte du gouvernement français, en compagnie de Le Corbusier et Eugène Claudius-Petit. En 1947, au moment de l’obtention de la commande de la Cité radieuse de Marseille, Le Corbusier fonde l’Atelier des bâtisseurs, l’AtBat dont il confie la direction à Bodiansky . C'est la première fois que Le Corbusier s'adjoint un ingénieur comme collaborateur direct permanent. La nouvelle complexité du nouveau chantier rend cette collaboration essentielle. Mais en désaccord avec le maître sur des points de vue esthétique, Bodiansky quitte l'atelier de la rue de Sèvres en 1949[1]. Il crée alors avec George Candilis, Shadrach Woods et Henri Pyot le bureau africain de l'AtBat à Casablanca : il dirige plusieurs projets de construction au Maroc et dans le reste de l'Afrique[2].
Enseignant à l'École nationale supérieure des beaux-arts, il participe par ailleurs régulièrement aux Congrès internationaux d'architecture moderne d'après-guerre. Il propose au CIAM IX d'Aix-en-Provence en 1953 une charte pour l'habitat.
A la fin de sa vie, il fonde en 1965 une agence d'architecture en partenariat avec Robert Camelot.
Principales collaborations
Avec Eugène Beaudouin et Marcel Lods
- 1931-1934 : Cité de la Muette à Drancy devenu par la suite le tristement célèbre Camp de Drancy (en partie détruite, le reste étant classé MH)[3]
- 1935-1939 : Maison du peuple et marché couvert de Clichy (Classé MH)[4]
Avec Le Corbusier
Avec le bureau africain de l'ATBAT
- 1950 : hôpital de Conakry avec Marcel Lods
- 1951 : Hôtel de ville d'Agadir avec Marcel Lods et Xavier Arsène-Henry
- 1951-1952 : immeubles "Sémiramis" et "Nids d'abeille" dans le Quartier des Carrières centrales à Casablanca avec Georges Candilis et Shadrach Woods
Autres collaborations
- 1946-1956 : Hôpital mémorial franco-américain de Saint-Lô avec l'architecte Paul Nelson
- 1947 : ingénieur-conseil pour la construction du Siège des Nations unies à New York
- 1956-1960 : ensemble d'habitations des Blagis, rue Branly à Bagneux (Hauts-de-Seine) (1600 logements pour le compte de la SCIC) avec Guillaume Gillet
- 1961-1963 : Stade olympique de Phnom-Penh au Cambodge
Références
- lire en ligne] Laurent Baridon, «L’atelier de l’architecte : Le Corbusier encre création, diffusion et communication». colloque, Journées d'études, Les espaces de l'atelier [
- lire en ligne] Sur les études de l'AtBat Afrique, cf. Letizia Capannini, "Habitat collectif méditerranéen et dynamique des espaces ouverts", dans Le logement et l'habitat comme objet de recherche, Actes de la Journée d'étude Jeunes chercheurs 20 mai 2005 [
- Notice du bâtiment sur le site de l'Atlas du patrimoine de la Seine-Saint-Denis
- notice du bâtiment sur le site du patrimoine du XXe siècle du Ministère de la culture Voir la
Bibliographie
- Antoine Picon, L'art de l'ingénieur, éd. du Centre Georges Pompidou, 1997, pp. 84-85 (ISBN 2-85850-911-5)
Articles connexes
- Le Corbusier
- Cité radieuse de Marseille
- Marcel Lods
- Eugène Beaudouin
- Mouvement moderne
- CIAM
- Georges Candilis
Liens externes
- (de) Vladimir Bodiansky sur archINFORM
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