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Parti d'unité prolétarienne
Pour les articles homonymes, voir Pup.Le Parti d'unité prolétarienne ou PUP (1930-1937) est un ancien parti politique français, dont les Jeunesses prolétariennes unitaires constituaient le mouvement de jeunesse.
Sommaire
Historique du PUP
Le Parti d'unité prolétarienne a été créé en décembre 1930 par fusion de deux petits partis politiques, scissions du PCF, naviguant entre le Parti communiste et le parti socialiste SFIO :
- Le Parti ouvrier et paysan (POP) créé en 1929.
- Le Parti socialiste communiste ou Union socialiste communiste (PSC ou USC) de Paul Louis (créé en 1923).
Le secrétaire général du PUP était Louis Sellier, exclu du PCF en 1929 en compagnie de cinq autres conseillers municipaux de Paris.
Au niveau international, le PUP était membre du Bureau international pour l'unité socialiste révolutionnaire.
En 1936 le PUP fit partie de la coalition des forces de gauche qui amenait au pouvoir le Front populaire.
Le PUP disparaît en juin 1937, en intégrant la SFIO. Ses militants étaient surnommés les Pupistes.
Les députés du PUP
Durant deux Législatures, le PUP, eut un groupe parlementaire de quelques députés, qui devaient leur élection à la forte implantation locale, constituée lors de leur militantisme au Parti communiste français, à la fondation duquel ils avaient participé... Tous n'étaient pas adhérents du PUP, mais celui-ci leur permettait un minimum de visibilité politique. En 1932, la plupart d'entre eux furent élus malgré la présence ou le maintien au 2e tour des candidats communistes. En 1936, ils étaient en principe, au second tour, les candidats du Front populaire. Mais certains durent faire face au maintien d'un candidat du PCF.
Les élus de 1932
- Charles Auffray, à Clichy dans le département de la Seine.
- François Chasseigne, à Issoudun dans l'Indre
- Pétrus Faure, à Saint-Étienne, dans la Loire.
- René Plard, à Troyes, dans le département de l'Aube.
- Émile Périn, à Nevers, dans la Nièvre.
- 3 élus parisiens: Jean Garchery dans le quartier Picpus, 12e arrondissement, Louis Gélis, dans le quartier Croulebarbe, 13e arrondissement, et Louis Sellier, dans son fief de la Goutte d'Or, 18e arrondissement.
Les élus de 1936
Mis à part Charles Auffray, qui devait laisser son siège à un communiste, les députés sortants sont réélus. Cependant le groupe des "pupistes" se trouve renforcé par une nouvelle vague de dissidents du communisme:
- 2 députés alsaciens, élus dans le département du Bas-Rhin, Charles Hueber, et Jean-Pierre Mourer.
- Jacques Doriot, élu à Saint-Denis, Seine, avant qu'il ne soit battu en 1937, par le communiste Fernand Grenier, lors d'une élection partielle.
- Doriot, Gélis, et Mourer sont élus grâce au retrait du candidat de droite. Ils battent les candidats "front populaire", des communistes qui se sont maintenus pour barrer l'élection de ceux que le PCF appelle des "renégats".
Le groupe cesse d'exister en 1937.
Autres personnalités du PUP
- Alexandre Bachelet
- Delarue : PCF, secrétaire adjoint de l'Union des syndicats du Nord. Rejoint le PUP en 1931.
- Auguste Desoblin : cheminot, député PCF du Nord (1924-1932), exclu du PCF en mars 1932 devient "Socialiste-Communiste".
- Louis Sellier : postier, conseiller municipal de Paris, secrétaire général du PCF en 1923-1924
- Jean Minjoz
Sources
- l'Humanité, 3 et 4 mai 1936. (Résultats du 2e tour des élections législatives).
- Michel Dreyfus: PCF, Crises et dissidences. Editions complexe, 1990.
- Georges Lefranc: Le mouvement socialiste sous la troisième République. Payot, 1963.
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