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Candé
L'église dominant le quartier médiéval
Détail
DétailAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Maine-et-Loire Arrondissement Segré Canton Candé (chef-lieu) Code commune 49054 Code postal 49440 Maire
Mandat en coursGérard Delaunay
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Candé Site web cande.4c-cande.fr Démographie Population 2 817 hab. (2008) Densité 574 hab./km² Gentilé Candéen Géographie Coordonnées Altitudes mini. 32 m — maxi. 67 m Superficie 4,91 km2 Candé est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire. La commune est le chef-lieu du canton de Candé. Ses habitants sont appelés les Candéens et les Candéennes.
Placé autrefois aux confins de l'Anjou, sur la frontière bretonne, Candé fut d'abord au Moyen Âge une place forte. Grâce à ses privilèges et sa position géographique à mi-chemin entre Angers et Châteaubriant, Candé attira pendant l'Ancien Régime la noblesse de robe, les commerçants et les notables de la région, qui y firent construire leur demeure.
Aujourd'hui, la commune conserve son atmosphère bourgeoise de jadis et ressemble plus à une petite ville qu'à un village, en raison de la densité de sa population. L'économie de la commune repose principalement sur la petite industrie et compte un nombre significatif de commerces de proximité et de services.
Sommaire
Géographie
Généralités
La commune est située dans l'ouest du département de Maine-et-Loire, près de la Loire-Atlantique. Si ces deux départements sont aujourd'hui inclus dans la même région des Pays de la Loire, Candé, dans le Haut-Anjou, pays vallonné au nord de la Loire, faisait autrefois face à la Bretagne.
La population parlait jusqu'au début du XXe siècle le patois angevin, proche du gallo de Haute-Bretagne. Si de nos jours, certaines personnes comprennent ce dialecte, très peu peuvent le parler vraiment ; certains mots et expressions sont néanmoins toujours employés par une minorité[1]. Seulement les gens issus des classes populaires et les paysans parlaient angevin, les classes favorisées ont adopté depuis le XVIe siècle la langue d'oïl classique[2].
Candé ne couvrait en 1835 que 37 hectares, ce qui est largement inférieur à la moyenne des communes françaises, de 1 488 hectares. Cette surface restreinte, caractéristique des paroisses fondées au XIe siècle par les comtes d'Anjou[3], fut néanmoins agrandie sur des communes limitrophes, Angrie, Freigné et La Cornuaille, en 1836, 1837 et 1955[4]. Elle fait aujourd'hui 491 hectares et reste toujours en deçà de la moyenne française.
Angers, distante de quarante kilomètres au sud-est, est la grande ville de référence, mais elle est secondée par Segré, à vingt kilomètres au nord, par Ancenis, à vingt kilomètres au sud et par Châteaubriant, à quarante kilomètres au nord-ouest.
Le territoire était à l'origine partagé entre les pelouses sèches et la lande, qui couvrait les hauteurs incultes, et la forêt, composée de chênes pédonculés et sessiles, qui encerclait les cours d'eau et les prairies humides[5]. Il reste aujourd'hui peu de traces de ces milieux. Plus tard, les hommes formèrent un bocage dense, aux parcelles étroites, caractérisé par le frêne commun et oxyphylle[6]. Ce bocage a presque entièrement disparu depuis les remembrements des années 1980, qui ont considérablement agrandi les champs. Mais les dégâts que ces travaux ont occasionné, notamment l'érosion des sols lié au ruissellement trop important des eaux, conduisent depuis quelques années à la réimplantation de haies[7].
Communes limitrophes
Candé est entourée des communes d'Angrie au nord-est, La Cornuaille au sud-est, Freigné au sud-ouest et Vritz au nord-ouest.
Angrie et Freigné font partie du canton de Candé, qui est aussi composé de Challain-la-Potherie, Chazé-sur-Argos et Loiré, communes plus au nord. La Cornuaille fait partie du canton du Louroux-Béconnais et Vritz, en Loire-Atlantique, du canton de Saint-Mars-la-Jaille.
Géologie et hydrologie
Géologie
La ville de Candé est implantée sur un site défensif naturel constitué d'un éperon de schiste du Silurien[8]. Ce relief est courant dans la région, une colline semblable est d'ailleurs visible à Rochementru, sur la commune du Pin, à moins de cinq kilomètres. Le sous-sol schisteux a été exploité pendant très longtemps dans la région[9] ; les carrières d'ardoise les plus proches, à Vritz, ont cessé toute activité au XXe siècle[10].
Le sol contient par ailleurs un peu de fer, la commune étant aux abords de gisements de magnétite, situés près de Segré et de Châteaubriant, exploités jusqu'au milieu du XXe siècle[11].
Hydrologie
Le nom de Candé signifie en celte « confluent »[12]. La commune est en effet située à l'endroit où les eaux de l'Erdre sont rejointes par celles du Moiron (ou Moueron) et des ruisseaux du Grand-Gué et du Mandit (ou Mandie et Mandi).
L'Erdre prend sa source une quinzaine de kilomètres à l'est, à La Pouëze, et passe au sud du bourg, en direction de Freigné. Le Moiron, qui vient du Louroux-Béconnais, se jette dans l'Erdre au sud-est, il est suivi à l'ouest par le Grand-Gué, formé par divers cours d'eau qui naissent dans des communes situées au nord, comme Vritz, Loiré et Angrie. Enfin, l'Erdre est augmentée des eaux du Mandit, né aux alentours de Saint-Sulpice-des-Landes.
Ces cours d'eau formaient autrefois autour de Candé une zone marécageuse ponctuée d'étangs, asséchés au XVIIIe siècle[3]. Ces étangs contribuaient au système défensif de la ville et alimentaient quelques moulins à farine et des tanneries[13].
Climatologie
Le climat de Candé, et plus largement du Haut-Anjou, est caractéristique du Maine-et-Loire[14]. C'est un climat océanique peu contrasté, aux étés assez chauds et aux hivers doux, la neige est rare et les pluies modérées, bien que plus importantes que dans la moitié est du département, plus éloignée de l'océan Atlantique[15]. Il pleut environ 140 à 150 jours tous les ans sur le Haut-Anjou et la région d'Angers et de 110 à 130 jours sur l'est du département[14].
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année Températures maximales moyennes (°C) 6,6 6,8 11,6 15,8 19,6 25,9 30,5 23,7 24,5 19 14 9 17,2 Températures minimales moyennes (°C) 1,7 1 3,9 6,2 9,6 13 17 13,2 14,2 12,1 5,9 3 8,4 Températures moyennes (°C) 4,1 3,9 7,7 11 14,6 19,4 23,7 18,4 19,3 15,5 9,9 6 12,8 Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 39 38,6 88 16,6 54,4 3,4 25,8 47,8 136,2 85,4 76 78 689,2 Source : Climatologie mensuelle - Angers, France Réseau de communication et transports
Le principal axe de communication traversant la commune est la route départementale 963 reliant Angers à Châteaubriant. Cette route, surnommée la voie de la Liberté depuis que les Alliés de la Seconde Guerre mondiale l'ont emprunté afin de libérer Angers, est ponctuée tous les kilomètres de bornes commémoratives. Perpendiculairement, Candé est traversé par la route départementale 923, qui relie Nantes à Segré en passant par Ancenis.
À partir de ces deux voies, des routes secondaires partent de Candé : la départementale 6 conduit à Pouancé vers le nord et Ingrandes vers le sud, la départementale 770 passe par Le Lion-d'Angers et s'arrête à Châteauneuf-sur-Sarthe, la départementale 57 devient D10 en Loire-Atlantique et relie Varades puis les Mauges, enfin, la départementale 19 relie Candé à Saint-Mars-la-Jaille en passant par Freigné. Longtemps traversé par un important trafic de transit qui empruntait ces voies, le bourg est plus calme depuis qu'une rocade le contourne de l'est au sud-ouest.
À partir de la fin du XIXe siècle, par l'intermédiaire du réseau du Petit Anjou la gare assurait la communication entre Segré et Nantes et une seconde ligne traversait le département d'est en ouest, de Candé à Noyant, en passant par Angers. L'édifice est aujourd'hui détruit et les lignes sont fermées depuis la deuxième moitié du XXe siècle[16]. Ces lignes furent gérées par les Chemins de fer de l'Ouest et la Société du Petit-Anjou jusqu'en 1938, date de la création de la SNCF.
Deux lignes de bus relient Candé à d'autres villes du département. La ligne 9 du réseau Anjoubus part d'Angers et s'arrête à Candé, la ligne 60 va de Segré à Freigné, avec un prolongement vers Nantes certains jours[17]. La commune possède deux arrêts sur ces lignes, l'un près de la gendarmerie, un autre devant le collège Sainte-Émilie, rue Victor Lassalle.
De plus, le réseau TER de la région dessert la ville par 2 lignes de bus: - la ligne 18 la reliant à Angers et Chateaubriand - la ligne 28 la reliant à Nantes via Ancenis et Laval via Segré et Château-Gontier
Toponymie
Le nom de Candé viendrait de candiacus du celte « condate » : confluent[12]. Cette même origine se retrouve dans le nom d'autres communes du nord-ouest de la France, comme Candé-sur-Beuvron (au double confluent de la Loire, du Beuvron et du Cosson) ou Candes-Saint-Martin (au confluent de la Loire et de la Vienne).
Le nom de la ville s'est stabilisé au XIIe siècle. Alors qu'elle a été appelée successivement Condeium, Candetum Castrum, Condetum et Condicacus, le latin disparaît des documents officiels au profit de Candé, et parfois Candé-en-Lamée ou Candé-en-la-Mée[12]. Cette dernière appellation est relative au Pays de la Mée, pays de Haute-Bretagne, compris entre Rennes et Nantes et dont la capitale traditionnelle est Châteaubriant.
Histoire
Les origines
La région de Candé est occupée durant la Préhistoire, probablement à partir du Néolithique, comme en témoignent les sept haches en pierre polie découvertes au bord de l'Erdre, et les menhirs de Bennefraye, à Freigné[18]. Une autre hache, en bronze, celle-ci, permet de confirmer la présence de l'homme lors de la Protohistoire[19]. En 1800 un trésor de 120 statères gaulois a par ailleurs découvert à Candé[20].
À la suite de la guerre des Gaules, achevée en -51, les Romains imposent leur domination sur la région, habitée par les Andécaves, et construisent notamment des routes, afin de favoriser les échanges commerciaux et les mouvements de l'armée. Le site de Candé se retrouve alors au carrefour de deux voies romaines[21], dont celle qui relie Juliomagus à Condate, aujourd'hui Angers et Rennes[19].
De cette époque datent les céramiques romaines découvertes dans l'Erdre en 1884, ainsi que ce qui semble être un atelier de potier, à Vritz. Un trésor a également été mis au jour, un pot de terre rempli de pièces de monnaie latines, qui datent de 250 à 253[22].
Moyen Âge
À partir du IIIe siècle, la région est traversée par des tribus germaniques. À la fin du Ve siècle, elle est conquise par les Francs. Lors du partage du royaume de Clovis en 561, Candé se retrouve en Neustrie. La Bretagne, qui existe déjà et est indépendante, possède des frontières plus occidentales que celles qu'elle obtient au Xe siècle : ces limites n'atteignent pas encore Candé. Au VIIe siècle ou au VIIIe siècle, la première église paroissiale candéenne est construite[19].
Charlemagne établit en 790 la Marche de Bretagne, à la limite de laquelle se trouve Candé, qui se trouve pour la première fois sur une frontière. En 814, les Vikings lancent leur premier raid sur l'estuaire de la Loire. Ils atteignent et détruisent Candé à deux reprises, en 853 puis en 859[23].
Aucun document ne renseigne sur les premiers seigneurs de Candé[24]. Le premier connu est Geoffroy Rorgon, issu des familles de Montrevault et du Lion-d'Angers ; sa présence à Candé remonte aux alentours de l'an 1050. Geoffroy Rorgon fait élever une motte castrale face à la Bretagne, puis meurt lors de la première croisade, en 1093[25]. Son fils, Geoffroy II, fait fortifier le château, et Rainaud, successeur de ce dernier, permet à l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers de bâtir une nouvelle église paroissiale, ainsi que le futur prieuré Saint-Nicolas[25].
Au XIe siècle, la Bretagne, indépendante, est un ennemi potentiel pour l'Anjou et Candé devient un site stratégique pour la défense de ce dernier. En effet, les cours d'eau et les marécages forment une frontière naturelle à l'ouest du village et garantissent l'approvisionnement des douves du château, alors que les promontoires rocheux permettent la surveillance des environs.
Candé passe, après la mort de Rainaud, à la sœur de celui-ci, qui avait épousé Normant de Montrevault. Geoffroy Martel, fils du duc d'Anjou Foulque IV, prétend également à l'héritage de Rainaud et assiège en 1106 le château de Candé, où s'est enfermé Normant. Geoffroy Martel est accompagné dans la bataille par son père et les comtes Alain IV de Bretagne, Élie Ier du Maine et Robert II de Bellême[26]. Après une lutte acharnée, les occupants demandent à traiter avec les assiégeants, ce qu'ils acceptent. Or c'était une ruse, et alors que Geoffroy Martel parlemente à la porte du château, une flèche l'atteint et le tue[27].
Afin de venger son frère mort, Foulque V d'Anjou fait désarmer le château en 1134[21]. Celui-ci reste cependant longtemps visible et ce n'est qu'au XVIIe siècle que la motte est arasée et les douves comblées. Il était situé à l'emplacement du presbytère actuel, près duquel a été découvert au XIXe siècle un sceau en plomb, à l'effigie de saint Pierre et saint Paul d'un côté, Lucius III, pape de 1180 à 1185, de l'autre[28]. Candé est à nouveau assiégé, quelques années plus tard, par Geoffroy V d'Anjou, fondateur de la dynastie Plantagenêt[25]. Ce dernier est alors en lutte contre son frère Élie, qui revendique la succession du Maine et organise un soulèvement en Anjou vers 1145[29].
Au XIIe siècle se met également en place l'administration seigneuriale d'Ancien Régime. Candé, dont dépendent les paroisses d'Angrie, Chazé, Freigné, La Cornuaille, La Potherie et Loiré, est inclus dans la sénéchaussée d'Angers. La ville de Candé possède alors six châtellenies et une quarantaine de fiefs[28].
À partir de 1150, les Anglais atteignent l'Anjou et Candé est brûlé peu après par ces envahisseurs. Le seigneur de Candé donne la permission à l'abbaye de la Roë, vassale et incendiée par les occupants, de couper du bois pour leurs réparations dans la forêt de Chanveaux en 1155[30]. Ce seigneur, Foulque de Chemillé, laisse à sa mort, en 1203, ses propriétés à la famille de Thouars[25].
À la fin du XIIe siècle est fondée l'abbaye Saint-Jean, qui accueille rapidement des lépreux et ouvre une maladrerie[31].
En 1206, un siècle après le premier siège de Candé, la ville reçoit pour la première fois un roi de France, Philippe Auguste[30]. Ce dernier, après avoir combattu le roi d'Angleterre Jean Sans Terre et réuni à la couronne la Normandie et le Maine, venait de s'emparer de l'Anjou, qui était auparavant une possession des Plantagenêts, souverains d'Angleterre[32].
Dans les années qui suivent, au XIIIe siècle, Candé connaît de nouveaux changements notoires : le marché est établi en 1267[33], mais surtout, le village est fortifié.
Les remparts partaient de l'arche Saint-Denis, pont de pierre sur le Grand-Gué, où ils étaient ouverts par la porte de Bretagne, puis ils longeaient au nord l'Erdre pour arriver aux environs de la rue du Cantillier, où se tenait la porte Raitière. Le mur correspondait ensuite à la corniche qui longe la rue de Beaulieu et remontait au nord vers la rue de la Saulnerie, près le laquelle se dressait la porte Angevine. La muraille fermait ensuite le bourg au nord jusqu'à l'église paroissiale et l'ancien château, encore entouré de douves, et dont l'entrée correspondait à la porte Chalainaise[28],[34].
Au XIVe siècle, de fortes pluies détruisent à plusieurs reprises les récoltes et entraînent des famines. En 1359, une comète noire traverse le ciel, le mauvais présage se confirme : la même année, la peste arrive à Candé et décime la population[35]. Les Anglais sont de plus en plus présents, ils installent par exemple un camp à un kilomètre de Candé, à Angrie ; le lieu a d'ailleurs gardé son nom de « Butte aux Anglais »[36]. En 1370, Charles V ordonne à Bertrand du Guesclin de purger les provinces de l'ouest de la France de l'envahisseur, ceux-ci ne quittent définitivement la région qu'en 1423[37].
En 1390 est construite l'église Notre-Dame de Beaulieu, à quelques pas au sud de Candé, par la famille des seigneurs de Bourmont[38] les La Tour-Landry. La même année, Geoffroi de La Tour Landry, grand seigneur angevin, fait bâtir une autre église et ouvre le couvent des Augustins de Candé. L'ensemble se trouvait entre Beaulieu et Moiron, sur la paroisse de La Cornuaille[39].
Dix ans plus tard, le duc Jean V de Bretagne convoque son fils naturel, Tanguy, et la future femme de ce dernier, Jeanne Turpin de Crissé, sur l'arche Saint-Denis, afin de préparer le mariage[40]. Ce pont, sur le ruisseau du Grand-Gué, fut choisi en raison de sa situation précise sur la frontière entre la France et la Bretagne. En 1469, le même lieu est choisi par le roi Louis XI pour une entrevue avec son frère Charles[41].
En 1410, Candé obtient le rang de baronnie[25]. La baronnie de Candé, qui existe jusqu'à la Révolution, regroupe les paroisses de Candé, Angrie, Chazé, Freigné, La Cornuaille, La Potherie et Loiré, elle appartient alors à la famille de Châteaubriant, qui a hérité des Thouars.
Au XVe siècle, les remparts tombent en ruines. Le seigneur de Candé demande donc en 1437 à Charles VII le droit de relever l'enceinte[42]. Cela lui est accordé, néanmoins, les travaux ne sont jamais entrepris et la muraille, déjà trop étroite, s'efface progressivement et devient invisible au XVIIIe siècle[28].
Époque moderne
Candé reçoit en 1497 le roi Charles VIII et la duchesse Anne de Bretagne, sa femme. L'unification de la Bretagne et de la France, scellée par le mariage des deux souverains en 1491, ôte définitivement tout rôle militaire à la ville.
Le sel français était soumis à un monopole d'État et à une lourde taxe, la gabelle, instaurée en 1343. L'Anjou fait alors partie des pays de « grande gabelle » et comprend seize tribunaux spéciaux ou « greniers à sel », dont celui de Candé. En Bretagne, le sel était en revanche exempté d'impôt, et les Bretons conservèrent ce privilège lors de l'unification. Cela encourageait les Angevins à acheter du sel en Bretagne pour ensuite le faire passer secrètement en Anjou, sans rien payer. Les contrebandiers, appelés « faux-sauniers », s'exposaient à de lourdes peines, comme la condamnation aux galères ou même la peine de mort[43]. Avoir un grenier à sel était un privilège pour Candé, mais la position de la ville à la frontière bretonne rendait la tâche difficile aux magistrats qui y travaillaient. Le grenier à sel de Candé possédait d'ailleurs sa propre prison[44].
En 1565, Candé reçoit à nouveau un hôte illustre. Il s'agit du roi Charles IX, qui entreprenait son grand tour de France. Venu de Nantes, celui-ci passa la nuit dans la ville avant de rejoindre sa mère, Catherine de Médicis, et son frère, le duc d'Angoulême, futur Henri III, à Angers[45].
Les Guerres de religion ne tardent pas à se faire ressentir dans la baronnie, et alors que Candé est épargné par les massacres, le château de la Saulaie, situé de l'autre côté de l'Erdre, est assiégé et pris en 1591 par le gouverneur de l'Anjou, Antoine de Silly[46].
Sous la régence de Marie de Médicis, après la mort d'Henri IV, Candé reçoit plusieurs garnisons, chargées de faire respecter l'ordre. La population, effrayée par les soldats, s'enfuit généralement vers les châteaux des environs où elle trouve protection. Au printemps 1616, l'armée du duc César de Vendôme stationne à Candé.
Lors des jours gras, les soldats ne manifestent pas de violence, mais ils pillent les maisons le Carême venu[47]. Durant la Fronde, Candé héberge à nouveau des troupes[48], alors que la population a été décimée par la dysenterie. Entre 1628 et 1639, environ soixante-dix personnes sont mortes de cette maladie à Candé et aux alentours[49].
La seconde moitié du XVIIe siècle voit le calme regagner Candé, et la ville prospérer. Ainsi, après que la foire eut été créée en 1641, l'église du prieuré Saint-Nicolas est rénovée en 1660[50], et en 1659, Jean Lemée, prieur de Vritz, offre sa maison pour en faire un collège de charité pour garçons[51]. En 1673, des sœurs fondent de leur côté une école pour les filles, qu'elles installent près de la maladrerie. Ces mêmes sœurs fondent deux ans plus tard l'hôpital Saint-Joseph[44].
Le XVIIIe siècle est également une période faste pour la ville. La population augmente régulièrement et les marchands les plus riches font construire des hôtels particuliers. En 1764, Louis-François-Joseph de Bourbon-Condé vend la baronnie de Candé, dont sa famille avait hérité des Montmorency en 1632. Jacques-Bertrand de Scépeaux l'achète puis la revend en 1773, et c'est finalement Charles-Clovis Brillet qui possède Candé jusqu'à la Révolution[52]. Ce dernier seigneur entreprend les premiers travaux d'assèchement des marais[53].
La fin du siècle voit néanmoins le retour des famines. La Révolution cause, comme partout en France, des troubles à Candé. La ville, plutôt patriote, tente de profiter de la situation et demande vainement en 1790 un district et un tribunal[54]. Des jacobins plantent un arbre de la Liberté et transforment l'église en club. En octobre 1793, cependant, l'Armée catholique et royale passe à Candé, après avoir franchi la Loire à Saint-Florent-le-Vieil. La Garde nationale de la commune tente une résistance mais est très rapidement submergée[54].
Les années suivantes sont marquées par la guerre de Vendée, car Candé est proche du château de Bourmont, à Freigné, où le chouan Scépeaux a installé son quartier général[55]. Le Conseil royal du Bas-Anjou et Haute-Bretagne s'installe par ailleurs au couvent des Augustins, et environ 300 chouans sont hébergés à Candé[56]. Les Républicains lancent néanmoins des offensives ; en 1793, vingt royalistes sont fusillés près du moulin de la Saulaie[57], puis, en 1796, une colonne républicaine stationne dans le bourg. En janvier 1800, des négociations sont entreprises entre le général d'Hédouville, pour les républicains, et les généraux de Bourmont et de Châtillon pour les royalistes. Elles aboutissent le 20 janvier 1800 à la signature de la Paix de Candé, qui met fin à la chouannerie[56].
La Révolution a fait au total à Candé 42 morts[56].
Époque contemporaine
La Révolution française cause d'importants changements ; la gabelle abolie, le grenier à sel ferme ses portes, le prieuré Saint-Nicolas tombe à l'abandon puis est démoli, le couvent des Augustins est vendu comme bien national[58] et les écoles sont fermées.
La commune connaît d'autres grands changements à partir de 1830. Louis-Philippe Ier désirant rendre le territoire facilement praticable pour ses armées, des routes sont tracées dans tout le pays. Candé, jusqu'alors ouverte par des chemins peu carrossables, devint plus accessible. Le bourg-même change également de morphologie. Les nouvelles voies extérieures sont en effet prolongées de part et d'autre du centre et les rues de Bretagne et de Beaulieu percées dans le tissu urbain médiéval.
La forte croissance démographique - entre 1806 et 1836 Candé gagne 363 habitants - entraîne la construction de nouveaux lotissements, situés principalement au nord de la place Saint-Nicolas. Le prieuré éponyme, rasé après la Révolution, fait place à un haras[59].
La commune, de surface extrêmement restreinte, fait alors face à un étouffement : elle est presque entièrement urbanisée. En 1836, la surface communale est donc augmentée de 15 hectares, cédés par Angrie. L'année suivante, Candé s'agrandit encore de 27 hectares prélevés sur Freigné[60]. Candé possède désormais l'hôpital Saint-Jacques et le village de Beaulieu, construit sur la rive sud de l'Erdre[4]. L'église Notre-Dame de Beaulieu fait quant à elle place en 1840 à un manoir[58], qui devient hôtel de ville au XXe siècle.
L'église paroissiale, du XVIIe siècle, devenue trop petite et abîmée lors de la Révolution, est d'abord agrandie en 1824. Sa destruction est finalement envisagée et elle est reconstruite dans le style néogothique par l'architecte Charles Joly-Leterme de 1856 à 1876[61]. De nombreux autres monuments, plus petits, voient le jour, comme des ponts, un lavoir communal et un abattoir, construit en 1884[62].
De nombreuses épidémies sévissent néanmoins durant tout le XIXe siècle. Si le choléra ne fait qu'un mort en 1831 ; en 1836, 293 malades sont à l'hôpital Saint-Joseph et 31 meurent[63]. En 1884, la ville connaît sa dernière grande épidémie, il s'agit de la variole[64].
À partir de 1869, plusieurs projets de chemin de fer passant à Candé sont envisagés[65]. Finalement, en 1884, le premier train passe à Candé, qu'il relie à Segré. En 1886, le chemin de fer est prolongé jusqu'à Nantes[66]. Candé est un an auparavant relié à Angers, et cette dernière ligne devait être prolongée jusqu'à La Chapelle-Glain, en Loire-Atlantique, où s'arrêtait le train de Châteaubriant. Le projet est stoppé par la Première Guerre mondiale.
Pendant les premières années du XXe siècle, Candé se modernise encore. En 1897, la municipalité songe déjà à installer un service d’eau, qui serait alimenté par des sources situées sur le territoire de la commune ; plus tard, les premiers réverbères de la ville, installés en 1857 et fonctionnant seulement l’hiver, à l’huile de colza, sont remplacés et l’éclairage public est progressivement augmenté[67]. Candé reçoit finalement l'électricité et l'eau courante en 1905[56], le téléphone, quant a lui, arrive en 1907 au bureau de poste[67]. Cependant, un faible exode rural fait diminuer la population, qui baisse largement avec la Première Guerre mondiale. En effet, la guerre a fait 107 morts[68] sur les 2 090 habitants, environ, que comptait Candé en 1914.
Au cours de la guerre, Candé connaît diverses épreuves, comme le ravitaillement, la pénurie en bois de chauffage, en pain, l’absence des ouvriers, réquisitionnés, dans les usines[67]. En réponse aux problèmes, diverses solutions sont adoptées, comme, en 1916, la fermeture avant 13 heures du marché de Candé aux personnes qui ne résident pas dans la commune. Enfin, la ville accueille de nombreux réfugiés des départements du Nord et du Pas-de-Calais, situés sur le front ; en 1918, leur nombre dépasse 200[67].
Au début du XXe siècle, l'urbanisation continue à gagner du terrain, surtout vers l'est et le nord, où commencent à s'installer des usines. Jusque-là, les quelques industries importantes, comme la briqueterie ou les abattoirs, demeuraient coincées à l'ouest, entre le centre et le lieu-dit de la Grée Saint-Jacques, sur la commune de Vritz. Alors que l'agriculture se modernise profondément, des coopératives agricoles importantes et structurées commencent à apparaître, et peuvent regrouper des exploitations dispersées sur plusieurs cantons. Ces coopératives s'installent en masse à Candé, profitant du carrefour routier et ferroviaire et de la foire aux bestiaux, qui attire des clients venus parfois de l'étranger. Entrant en concurrence avec le développement du réseau routier, la ligne de train entre Angers et Candé est fermée en 1935 et remplacée par un car[65].
Après l'invasion allemande de 1940, Candé est rapidement soumis, comme le reste du pays, aux réquisitions et aux privations[67]. La proximité de la campagne et les grands potagers permettent toutefois aux Candéens de s'approvisionner plus facilement que les citadins. En 1942, la mairie commence à négocier avec les communes voisines un nouvel agrandissement, Candé souffrant encore de sa taille trop restreinte[69]. Le 4 août 1944, Candé est libéré des Allemands par le 11e Régiment d'infanterie de l'armée du général Patton. Celui-ci, venu de Châteaubriant, rejoignait le reste des troupes, passées par Segré, pour libérer Angers[70].
En 1955, après une dizaine d'années de négociations, la surface communale est de nouveau agrandie, sur les communes d'Angrie, Freigné et de La Cornuaille, de 379 hectares[68]. Alors que Candé faisait 37 hectares en 1835, sa surface communale est désormais de 491 hectares[4].
Durant la seconde moitié du XXe siècle Candé s'agrandit et devient une bourgade importante. Des lotissements, de plus en plus grands, sont construits à partir des années 1970, à l'est du centre. La zone industrielle de La Ramée, la première de la commune, est aménagée en 1971[71] et des équipements modernes, comme des stades, une salle de sport ou un groupe scolaire sont construits entre 1970 et 1980.
Ces constructions en remplacent d'autres, devenues obsolètes, comme les bains publics, construits en 1951 et fermés en 1978, ou l'abattoir, qui ferme en 1969[67]. Le dernier chemin de fer, qui relie Candé à Nantes, est fermé en 1988[72] ; le marché aux bestiaux, qui faisait pourtant la renommée de la commune depuis 349 ans, disparaît également, en 1990. Enfin, la briqueterie, héritage de l'industrialisation du XIXe siècle, est fermée en 1987[67]. Cela ne semble pourtant pas faire décliner la commune, son économie désormais portée par une petite industrie moderne, des services nombreux, et sa centralité dans une zone agricole aux productions variées.
Blasonnement
Au cours de l'histoire, plusieurs blasons ont été attribués à Candé, la forme la plus ancienne est :
- De gueules à la fasce alésée d'or sommée de trois tours pleines de même, le tout surmonté d'une couronne murale (d'après le chartrier de Serrant, XVe siècle).
Pierre d'Hozier rapporte les armes suivantes au XVIIe siècle. Totalement différentes des premières, elles rappellent tout de même les blasons de Saint-Florent-le-Vieil ou Pouancé, autres paroisses de l'Anjou :
Ces dernières armes sont les plus courantes et reprennent celles rapportées par le chartrier de Serrant. Les trois tours sont parfois maçonnées de sable :
- De gueules, à un château couvert de trois tours girouettées d'or.
Politique et administration
L'administration sous l'Ancien Régime
La baronnie de Candé a autrefois appartenu à plusieurs grandes familles nobles. La plus ancienne connue est la famille de Rorgon, à laquelle succédèrent au XIIIe siècle les Foulques puis Guillaume de Thouars. Celui-ci légua la baronnie à la famille de Châteaubriant qui la conserva jusqu'au XIVe siècle, lorsque la Maison de Dinan en hérita. La baronnie passa ensuite à la Famille de Laval au XVIe siècle, qui la donna à Anne de Montmorency en 1539. Elle fut héritée plus tard par les princes de Condé, qui la vendirent en 1764 à Jacques-Bertrand de Scépeaux, marquis de Beaupréau. ce dernier céda à son tour la baronnie, à Charles-Clovis Brillet, qui la garda jusqu'en 1789[74].
La justice était traditionnellement rendue sur la place des Halles, où se tenait le tribunal. Celui-ci disparut après la Révolution. Le grenier à sel possédait par ailleurs son propre système judiciaire, qui punissait exclusivement les faux-sauniers, et sa propre prison, qui était installée à l'angle de la rue Victor-Lassalle et de la rue Bourgeoise.
L'administration depuis 1789
Candé est le chef-lieu d'un canton de six communes, comprenant Angrie, Challain-la-Potherie, Chazé-sur-Argos, Freigné et Loiré. Ce canton fait partie de l'arrondissement de Segré et de la structure de regroupement de collectivités locales du Pays du Haut-Anjou Segréen. Le canton est inclus dans la septième circonscription de Maine-et-Loire.
Le conseil municipal est composé de vingt-trois sièges, proportionnellement au nombre d'habitants.
Candé abrite plusieurs administrations et services publics sur son territoire : un bureau de poste, une brigade de gendarmerie et une caserne de sapeurs-pompiers.
Tendances politiques
L'électorat candéen vote toujours majoritairement à droite. Les élections municipales ont été remportées de 1983 à 2008 par des candidats du RPR puis de l'UMP.
Au premier tour de l’élection présidentielle française de 2002, Jacques Chirac était arrivé en tête avec 27,71% des voix, suivi de Jean-Marie Le Pen avec 15,19% puis Lionel Jospin 12,98% et François Bayrou avec 10,38%. Aucun des autres candidats ne dépassait 5% des voix. Le taux d'abstention de la commune, de 24,45%, était proche du taux national record de 28,40%.
Au second tour, Jacques Chirac a été préféré, avec 87,38% des voix, à Jean-Marie Le Pen, qui a obtenu 12,62%. Le score de Jacques Chirac est légèrement supérieur à la tendance nationale, qui est de 82,21%[75].
En 2005, les Candéens se sont prononcés favorables au traité constitutionnel pour l’Europe avec 54,27% de Oui contre 45,73% de Non avec un taux d’abstention de 30,73%. Ces résultats sont inverses à la tendance nationale, 54,67% pour le Non, 45,33% pour le Oui[76].
À la dernière élection présidentielle, en 2007, lors du premier tour, Nicolas Sarkozy a bénéficié de 31,23% des votes, en deuxième, François Bayrou a obtenu 18,03%, il est suivi de Ségolène Royal avec 14,00%, puis Philippe de Villiers avec 8,30%, Arlette Laguiller avec 7,37% et Jean-Marie Le Pen avec 7,25%.
Au second tour, les Candéens ont voté massivement pour Nicolas Sarkozy, qui a obtenu 62,38% des voix, alors que Ségolène Royal a bénéficié de 37,62% des suffrages, score largement inférieur à sa moyenne nationale de 46,94%. Le taux d'abstention était fixé à 12,03%, il est plus bas que la moyenne nationale de 16,03%[77].
Aux élections législatives de juin 2007, les électeurs de la commune, qui fait partie de la septième circonscription de Maine-et-Loire, ont largement contribué à faire élire Marc Laffineur (UMP) avec 64,64% des voix contre 51,70% à l'échelle de la circonscription[78].
Les maires de Candé
Liste des maires des XXe et XXIe siècles Période Identité Étiquette Qualité 1904 1908 Ernest L'Hermitte 1908 1919 Auguste Hamon 1919 1929 Henri Galpin 1929 1945 Henri Leboucher 1945 1947 Jules Morier 1947 1959 Paul Douézy 1959 1965 Jean-Firmin Tortiger 1965 1971 André-Jean Hourticq conseiller d'État 1971 1983 Roger Loison 1983 2001 René Lefrancq RPR Conseiller général 2001 - Gérard Delaunay UMP Conseiller général, vice-président du conseil général,Vice-Président de la C.C. du canton de Candé,Vice-Président du SIAEP du segréen Liste des maires avant 1904Liste des maires avant 1904 Période Identité Étiquette Qualité 1896 1904 M. Lefaucheux de La Cadorais 1882 1896 M. Normand 1880 1882 M. Parrot 1870 1880 Auguste Letort 1860 1870 Alexis Gaudin 1856 1860 Ferdinand Lefaucheux de La Cadorais 1835 1856 Aimé Jallot 1818 1835 Louis-Bernard Loumaillon 1813 1818 Gilbert Michelon 1798 1813 André-Nicolas Logereau 1792 1798 Antoine Legris 1791 1792 Pierre Michel Huart 1790 1791 M. Chauveau Budget municipal
Le budget municipal 2008 s'élevait à un total de 2 650 000 €. Les recettes sont fournies à 55% par les impôts et à 26% par les subventions, dont la dotation globale de fonctionnement[79].
La commune consacre chaque année, en moyenne, le tiers de son budget pour les charges de personnel, et 40% pour l'investissement ; le reste servant à financer les divers achats et charges externes et les charges financières.
L'endettement de la commune au 31 décembre 2007 s'élevait à 11 000 €[80].
Les principaux chantiers publics mis en œuvre depuis 2000 concernaient la modernisation de la station d'épuration, l'aménagement des lotissements et les abords des cours d'eaux et l'agrandissement du groupe scolaire public et du collège. Les projets actuels touchent à l'aménagement et l'extension de l'agglomération en direction de la Grée-Saint-Jacques, afin de contrer l'étalement urbain vers l'est, la rénovation et la transformation des locaux de l'école de musique en un espace culturel, la sécurisation de l'église Saint-Denis et l'aménagement de la salle de boule de fort[79].
Jumelages
Candé n'est officiellement jumelé avec aucune autre ville, mais entretient des liens d'amitié avec Freienhagen, municipalité allemande, depuis 1965[81].
Démographie
Évolution
Candé comptait 660 habitants en 1699[82], cent ans plus tard, il y en avait 948. Mais cet accroissement traditionnel fut accéléré pendant la première moitié du XIXe siècle, puisque la population doubla. L'accroissement se poursuivit avec moins de force durant la deuxième moitié du siècle, avec des moments de stagnation ou de baisse. Mais la commune ne souffrit pas trop de l'exode rural, par exemple grâce à l'implantation d'industries (briqueterie, minoterie...).
La population commença à diminuer significativement à partir du début du XXe siècle jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, à cause des pertes liées à la Grande Guerre, puis se remit à croître pendant le baby-boom. Après avoir légèrement baissé vers 1990, la population candéenne, estimée à 2 817 en 2010, revient à la hausse[83].
Tableau démographique
Pyramide des âges
Au vu des chiffres de 1999, Candé a une population relativement homogène au niveau de l'âge. Néanmoins, les tranches d'âge les plus représentées sont celles des 15-29 ans et 30-44 ans, avec respectivement 19,8 % et 19,9 % de la population totale. La catégorie des 0-14 ans représente 16,9 %, ce qui la rapproche des 45-59 ans (16,7 %) et 60-74 ans (16,3 %). Les 75-94 ans représentent 10 % des Candéens, ils sont suivis par les plus de 94 ans, avec 0,4 %.
Le pourcentage de ménages ayant un enfant ou plus est de 51,1 %, le pourcentage des ménages sans enfant est de 28,1 % et le pourcentage des ménages seuls de 13,7 %[86].
Logement
Candé comptait 1 289 logements en 2006. 88,7 % des logements sont des résidences principales, 58,8 % des habitants sont propriétaires de leur logement, alors que 40,3 % sont locataires. En 2006, 118 logements étaient vacants[89].
Avec 150 logements HLM soit 13,9 % du parc en 1999, Candé se trouvait précisément sur la moyenne des Pays de la Loire (13,9 %). La commune se rapproche des 20 % de logements sociaux préconisés par la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) de décembre 2000 ; le nombre de ces logements a augmenté de 33,9 % entre 1990 et 1999[90], [91],[92].
Toujours en 1999, 28,6 % des logements étaient composés de quatre pièces, suivis par les logements de cinq pièces (20,4 %), puis ceux de trois pièces (19,8 %), ceux de six pièces ou plus (16,5 %), ceux de deux pièces (11,3 %) et enfin, les studios, représentant 3,4 % du parc[93].
Le nombre d'immeubles est très restreint, aucun n'a de gardien ni ne regroupe plus de 10 logements[94]. Néanmoins, le nombre d'immeubles est en augmentation : en 1999, ils représentaient 9,1 % de la totalité des logements, en 2006, 16,2 %[89].
Économie
Depuis le XIXe siècle s'est développée à Candé une petite industrie, dont le secteur emploie aujourd'hui près des trois quarts des salariés. Cependant, la commune comptait en 2007 seulement 19 entreprises de 10 salariés et plus, sur 139 établissements[95]. Cela s'explique par un nombre significatif de petits commerces de proximité et de PME. Candé compte en effet, en plus des deux supermarchés et des magasins d'outillage agricole, une supérette, deux boulangeries, deux cafés, six salons de coiffure, un magasin de vêtements, un magasin de chaussures, une bijouterie, deux auto-écoles, quatre agences immobilières...
Le secteur de la santé est également bien représenté, avec un cabinet dentaire, un opticien, un vétérinaire, une maison médicale, un laboratoire d'analyse un hôpital local. Cet établissement, l'hôpital Aimé-Jallot, a une capacité de 131 lits. Il accueille uniquement des personnes âgées et sert également de maison de retraite[96].
Les activités industrielles se concentrent dans la partie nord de la ville, et se répartissent entre les zones artisanales de la gare et des Fosses Rouges, et la zone industrielle de la Ramée. Ces zones occupent environ 13 hectares de la surface communale[56].
Au XIXe siècle, l'économie de la commune était portée par un atelier de confection, une usine d'outillage agricole et une fabrique de flanelle[97]. Tous ces établissements ont été remplacés au XXe siècle par des activités industrielles renouvelées. La plus grande entreprise est l'imprimerie Lefrancq, qui existe depuis les années 1930[98]. Elle compte deux secteurs d'activité - l'impression sur papier et l'impression sur cartons - et employait 223 personnes en 2008[98]. L'usine de canapés et de fauteuils Jacques Leleu comptait 205 salariés en 2004[99]. La Compagnie industrielle de Matériel de Manutention (CIMM), filiale de Manitou et usine d'assemblage d'engins de levage, employait 89 salariés en 2006[100].
En 2006, le taux de chômage de Candé s'élevait à 10,4 %, alors qu'en 1999, seulement 8 % de la population active était sans emploi[89]. L'augmentation du chômage à Candé s'explique par la fermeture de plusieurs entreprises depuis quelques années ; l'industrie a par exemple perdu plus de 30 % d'entreprises entre 2000 et 2007. Seuls les services, en augmentation de 22,9 % entre 2000 et 2007, permettent de fixer un taux de création d'entreprises positif (1,4 % pou ces mêmes dates)[95].
Urbanisme
Présentation
Fortement urbanisé, Candé paraît être davantage une petite ville qu'un village. Cette impression est créée par l'ancienneté de la commune, sa vocation commerçante et le territoire exigu qu'elle occupe. En effet, ces facteurs ont engendré un tissu urbain dense et des maisons, pour les plus anciennes, imposantes et à plusieurs étages.
Candé est traversé par deux axes perpendiculaires, les rues du Général-de-Gaulle et de Bretagne de l'est à l'ouest et les rues Brossay du Perray et de Beaulieu de nord au sud.
La partie déjà construite au Moyen Âge et qui comprend les demeures les plus anciennes se trouve approximativement dans le quart sud-ouest. Les lotissements récents sont plus présents à l'est, où la commune a pu être agrandie sur les villages limitrophes. Les quartiers médiévaux regroupent un nombre significatif de maisons et d'hôtels particuliers qui témoignent de l'installation sous l'Ancien Régime de nombreux bourgeois commerçants et de membres de la noblesse de robe, qui prenaient part dans l'administration[69].
L'agglomération principale est entourée de quelques lieux-dits. Le seul écart important qui soit situé sur la commune est l'Aubriais, ancien hameau agricole composé de plusieurs maisons. D'autres lieux-dits, comme Beaulieu, ont été inclus dans la ville, ou alors ce sont des maisons isolées, comme Villegontier. Moiron, situé sur une colline et séparé par l'Erdre du reste de la ville, pourrait être comparé à un hameau, mais c'est en fait un quartier très ancien, autrefois siège d'un couvent d'Augustins. La Grée Saint-Jacques, qui est en continu de la rue de Bretagne, appartient à la commune de Vritz, en Loire-Atlantique, bien que ce quartier fasse partie de l'agglomération candéenne.
Architecture
Les maisons candéennes sont typiques de l'architecture angevine. Ce style est caractérisé par l'utilisation générale du schiste, qui crée des murs sombres et en strates, et par la forme originale de la plupart des toits, uniquement couverts d'ardoises. Ceux-ci sont composés de deux parties, le rampant en haut, et le coyau en bas, qui permet de mieux évacuer l'eau.
Les bâtisses les plus anciennes datent des XVe siècle et XVIe siècle. Certaines maisons sont peut-être plus vieilles, mais elles ont été trop remaniées pour être datées précisément. Les édifices de cette période ont souvent le pignon sur la rue et occupent toute la largeur de la parcelle, généralement très étroite. Les fenêtres sont parfois à meneaux et elles sont encadrées par des blocs de schiste dont l'angle est taillé en chanfrein. La maison natale de Victor Lassalle, située dans la rue du même nom et supposée être la plus ancienne de la ville, possède même les restes d'un encorbellement en bois.
Les édifices postérieurs sont remarquables grâce à l'emploi de tuffeau aux encadrements des portes et fenêtres. Les toits sont orientés sur l'axe de la rue et leurs pignons souvent couverts, les ouvertures sont plus symétriques.
Sur les édifices du XVIIIe siècle et surtout du XIXe siècle, la brique commence à être utilisée, mais elle est cantonnée à la construction des encadrements[101], des corniches, et parfois à l'édification des communs des maisons de maître. Celles-ci, quelquefois construites entièrement en tuffeau, possèdent de grands jardins décorés de pavillons et de pigeonniers.
Les maisons construites au XXe siècle sont toujours couvertes d'ardoises, et les murs en parpaings sont recouverts d'enduit de couleur claire. À cette époque, bon nombre de constructions plus vieilles sont enduites de ciment, pratique autrefois encouragée, mais qui provoque des dommages aux murs qui ne se vident plus de leur humidité. Cette tendance paraît peu à peu disparaître, à mesure que ces constructions sont rénovées.
Les fermes, peu nombreuses sur le sol de la commune, ont été construites principalement selon deux plans. Les premières sont des longères, faites d'un seul bloc allongé où s'alignent l'habitation et les communs. Les secondes suivent un plan en U : l'habitation, au fond d'une cour, est encadrée de chaque côté par les communs. Ces deux formes sont de plain-pied. Toutefois, les combles, qui servaient à entreposer le foin et étaient accessibles par une lucarne, sont souvent aménagés dans les fermes rénovées.
Lieux et monuments
La ville ancienne
Les quartiers autrefois entourés par les remparts conservent des rues tortueuses et étroites, bordées de maisons parfois très anciennes. Les plus vieilles datent probablement du Moyen Âge, mais elles furent construites en majorité du XVIe siècle au XIXe siècle.
Les zones les plus riches du point de vue du patrimoine sont celles entourées par les rues de Bretagne, de Beaulieu et Victor-Lassalle. Les monuments les plus intéressants sont sûrement le grenier à sel construit en 1733, le passage Réthière, sous la rue de Beaulieu, la tour de l'ancien collège Sainte-Catherine du XVIe siècle, surmontée d'une statue en plomb de la sainte et l'Arche Saint-Denis sur le Grand-Gué, au bout de la rue Lassalle, qui date du XVIIIe siècle[102].
Sur la place Nationale, se trouve enfin le monument aux morts de la Guerre franco-allemande de 1870. Il représente un "Moblot", un garde mobile attaché à la défense de la Loire.
L'église Saint-Denis
L'ancienne ville close est dominée au nord par l'église paroissiale Saint-Denis. L'édifice, qui se trouve sur l'emplacement de la chapelle de l'ancien château fort, a été reconstruit plusieurs fois.
Au XVIIe siècle, une construction nouvelle remplace celle du Moyen Âge. Celle-ci, trop exigüe et en mauvais état dès la fin du XVIIIe siècle, est agrandie en 1824 par un nouveau transept et un nouveau chœur. Ces travaux ne suffisaient pas et la construction d'une nouvelle église commença en 1856 par l'édification d'une nouvelle nef, suivie par les voûtes, et la façade ouest en 1870. Les travaux finirent en 1876 par la construction des deux tours ; le chœur et la moitié du transept de 1824 ayant été conservés[61].
L'édifice actuel est un bel exemple du style néogothique, très prisé en Anjou au XIXe siècle. Très grande par rapport à la taille de la commune, l'église ressemble à une petite cathédrale, avec sa façade harmonique, ses deux clochers carrés et ses nombreux contreforts. À l'intérieur, l'impression de grandeur est la même : l'édifice compte trois nefs soutenues par des colonnes massives, une large tribune, un orgue et plusieurs chapelles latérales, décorées d'autels et de reliefs représentant les quatorze stations du Chemin de croix.
L'église possède également quelques objets classés, comme la chaire à prêcher, réalisée en 1788, des statuettes en bois du XVe siècle portant les instruments de la Passion et une huile sur toile du XVIIe siècle, L'Allégorie sur la péricope de l'épître aux Corinthiens.
Le chœur, orné de belles stalles sculptées, possède également deux vitraux assez originaux puisqu'ils ont été composés au XVIe siècle avec des fragments plus anciens, datant des XIIIe siècle, XIVe siècle et XVe siècle.
Les alentours
La commune, de surface restreinte, est facilement accessible à pied et les monuments intéressants ne sont jamais loin les uns des autres.
Proches du centre, les différentes rivières ont permis la construction de plusieurs lavoirs. Le seul qui ne soit pas privé est le Lavoir-Neuf, sur le Mandit. Il a été construit à la fin du XIXe siècle par la commune.
Les moulins, à vent et à eau, furent eux aussi nombreux par le passé, mais la plupart ont disparu. Celui de la Saulaie, inscrit aux Monuments historiques, est le plus remarquable moulin à vent préservé. Il date probablement du XVIIe siècle et a été rehaussé au XIXe siècle[103].
Sur le sol de la commune se trouvent également plusieurs châteaux et manoirs :
- Le château de Beaulieu, le seul clairement visible depuis la chaussée, qui conserve des communs du XVIIe siècle, mais dont le logis fut reconstruit en 1872 ;
- Le château de Villegontier, dont les bâtiments datent principalement du XIXe siècle, mais aussi des XVIIe siècle et XVIIIe siècle ;
- Le château de la Saulaie, près du moulin du même nom, fut construit à partir du XIVe siècle, mais seules subsistent des parties des XVIIIe siècle, XIXe siècle et XXe siècle ;
- Le manoir de La Rivière, construit à la fin du XVIIIe siècle ;
- Le manoir de La Grenouillée.
Située sur la route d'Angers, l'ancienne aumônerie et maladrerie Saint-Jean, aujourd'hui hôpital local et maison de retraite, conserve des bâtiments très anciens. La chapelle date principalement du XIIe siècle, le logis et la tour d'escalier furent construits au XVe siècle et les autres bâtiments anciens datent du XVIIIe siècle et du XIXe siècle. Sa situation à la sortie de la ville s'explique par sa fondation très ancienne : au Moyen Âge, les léproseries étaient construites à la campagne afin d'éviter la propagation des maladies[104].
À Moiron, quartier à l'écart du centre, se dresse une partie du logis de l'ancien couvent des Augustins, construit au XVIIe siècle et en grande partie détruit au XIXe siècle[105], après avoir été vendu comme Bien national après la Révolution[58].
L'actuel Hôtel de Ville se trouve depuis 1930 dans une vaste demeure du XIXe siècle, le parc paysagé est depuis ouvert au public. À proximité ont été construites la piscine couverte et la salle de spectacle.
La commune a été classée deux fleurs au concours des villes et villages fleuris[106].
Équipements
Éducation
Candé possède trois écoles. Les deux plus vieilles sont privées, il s'agit de l'école maternelle Saint-Nicolas et de l'école primaire Saint-Jean-Baptiste de la Salle, toutes deux dans des bâtiments anciens du Candé médiéval. L'école Saint-Nicolas compte environ 70 élèves, répartis en 3 classes, et l'école Saint-Jean-Baptiste environ 130 élèves. L'école publique du Val de l'Erdre est plus récente et est installée dans des locaux modernes, dans une zone de lotissements. La section maternelle compte environ 120 élèves et 5 classes, la section primaire environ 170 élèves et 7 classes[107].
L'enseignement secondaire est assuré par le collège privé Sainte-Émilie, fondé en 1892, proche des écoles privées. Il accueille chaque année environ 320 élèves, repartis en 3 classes par niveau[107]. L'établissement secondaire public le plus proche est le collège Camille Claudel, au Louroux-Béconnais, en Maine-et-loire.
Sports
Candé compte deux stades de football, le stade Guy Langevin et celui du complexe sportif Roger Loison, qui regroupe aussi un gymnase, une halle et un courts de tennis et un terrain de basket-ball. Une piscine couverte a été inaugurée en 1997 près de la mairie et de son parc[108]. Plusieurs clubs sportifs proposent des activités variées. Il y a un club de football, de basket-ball, de judo, de gymnastique, de tennis, de tir à l'arc, de boule de fort (jeu traditionnel angevin assez semblable à la pétanque)...
Culture
Candé possède une bibliothèque, reliée au réseau Bibliothèques pour Tous, située dans une vieille maison en schiste rénovée, et une école de musique, installée dans les anciens communs de l'hôtel de ville. Cette dernière propose l'apprentissage de plusieurs instruments, comme le piano, le violon, la flûte traversière, la guitare... Des spectacles sont aussi proposés par une compagnie de théâtre amateur et une chorale. La commune possède deux salle de spectacle, la salle Beaulieu, ouverte en 1989, qui, en plus de servir aux représentations, fait office de cinéma, et la salle Leboucher, plus petite, qui sert principalement aux réunions d'associations. La ville comprend également l'office de tourisme du Canton de Candé.
Espaces verts
La commune entretient plusieurs espaces verts. Le plus grand est le parc de la mairie, aménagé en jardin à l'anglaise, avec des jeux pour les enfants.
En 2005 a été inauguré le petit square Freienhagen, dans un coin de la place Saint-Nicolas, à l'occasion des 40 ans de partenariat entre Candé et cette petite ville allemande.
Candé possède plusieurs espaces verts plus naturels, le long des divers cours d'eau, comme le Grand-Gué et l'Erdre, aménagés pour la pêche et la promenade. L'ancienne voie ferrée est elle aussi devenue un itinéraire de randonnée et permet de rejoindre Freigné et le château de Bourmont dans un cadre original.
Traitement des déchets
Candé possède plusieurs conteneurs qui permettent aux habitants de faire un tri sélectif. La commune ne possède pas de centre de traitement des déchets ; la déchèterie du SICTOM du Loire Béconnais, située sur la commune d'Angrie, est toute proche.
Événements et animations
La vie de la commune est rythmée par son petit marché qui se tient dans le centre tous les lundis, depuis 1641[109].
Au XVIIe siècle sont également nées les foires de Candé, qui se tenaient à l'origine plusieurs fois dans l'année et dans des proportions variables. Il y avait la foire du premier lundi de chaque mois, la foire de la Mi-Carême au printemps, de la Saint-Martin en novembre et les foires des 9 mai, 10 juin et 4 octobre. La foire-exposition de la Saint-Gilles, qui était la plus importante de toutes, se tenait la première semaine de septembre. La foire aux bestiaux occupait la place Saint-Nicolas tous les vendredis[68].
La foire de Candé, qui se tient désormais une seule fois par an, prend place dans le champ du Moulin, qui jouxte le parc de la mairie, aux alentours du 1er septembre. En 1850, a été créé un comice agricole[110], qui existe encore aujourd'hui et se tient en même temps que la foire. L'édition 2008 a rassemblé 28 exposants, originaires de la commune et de ses environs, et a été animée par un concours bovin et chevalin[111].
Candé possède aussi son petit carnaval, qui défile tous les ans de jour un dimanche après-midi et en nocturne un soir de semaine aux alentours du 1er avril dans les rues du centre. Tous les 14 juillet est tiré un feu d'artifice devant l'hôtel de ville.
Personnalités liées à la commune
- Geoffroy Rorgon, seigneur de Candé, chevalier de la Première Croisade.
- Le médecin Grégoire Lachèse est né à Candé en 1773 et mort à Angers en 1863.
- Jeanne Rij-Rousseau, peintre du début du XXe siècle, est née à Candé en 1870. Elle est morte en 1956 à Savigny-sur-Braye, dans le Loir-et-Cher.
- L'aviateur Victor Lassalle est né à Candé le 30 juillet 1893. Devenu officier au 31e régiment d'aviation de Tours, il meurt le 15 décembre 1929 en Libye, lors d'une liaison rapide entre Paris et Saigon[112].
- La doyenne de l'humanité Marie Brémont, née en 1886 à Noëllet, est morte à Candé en 2001 à l'âge de 115 ans (Marie Brémont).
- Candé est cité dans le roman autobiographique Vipère au poing, de Hervé Bazin.
Voir aussi
Liens internes
Bibliographie
: source utilisée pour la rédaction de cet article
- Histoire de la Baronnie de Candé, M. le comte René de L’Esperonnière, 1894.
- Candé ancien et moderne, M. Perron-Gelineau, 1885.
- Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, Célestin Port, éd. Sireaudeau, 1965.
- La Vie quotidienne en Anjou au XVIIIe siècle, André Bendjebbar, éditions Hachette, 1983.
- Bateliers, contrebandiers du sel, Françoise de Person, éditions Ouest-France, 1999.
- Abécédaire, Hervé Bazin, éditions Le Livre de Poche, 1985.
- Trésors d'Anjou, Laurent Massillon, éditions Sepp, 2006.
- Paysages et pays d'Anjou, René Bazin et Charles Tranchand, éditions du Bibliophile angevin, 1926.
- Atlas des paysages de Maine-et-Loire, par la Direction départementale de l'équipement de Maine-et-Loire, éditions Le Polygraphe, 2003.
- Les châteaux néogothiques en Anjou, Guy Massin-Le Goff, éditions Nicolas Chaudun, 2007.
Liens externes
- Site officiel de la ville de Candé
- Histoire de la Baronnie de Candé par Odile Halbert (cartes postales anciennes, faits divers, généalogie...)
- Histoire de la Baronnie de Candé par le comte René de L’Esperonnière, 1894 (document au format PDF)
- Candé sur la carte de Cassini, 1750
Notes et références
- Le Parler populaire en Anjou, Augustin Jeanneau et Adolphe Durand, éd. du Choletais, 1977, p. 11
- op. cit., Augustin Jeanneau et Adolphe Durand, p. 195
- Base Mérimée - Ville de Candé
- Base Mérimée - Présentation de la commune de Candé
- L'Anjou, Théresa de Chérisey, La Renaissance du livre, 2000, p. 16
- L'Anjou au naturel - Végétation
- INRA - Gestion du paysage par l'agriculteur et biodiversité
- L'Anjou au naturel - Géologie
- Site officiel de la Mine Bleue (49)
- Infobretagne.com - Histoire de Vritz
- Base Mérimée - Mine à Nyoiseau
- op. cit., M. le Comte René de l’Esperonnière, p. 6
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- Comité départemental météorologique de Maine-et-Loire
- Comité départemental du tourisme de l'Anjou - Douceur angevine, météo
- Site de l'Association des Amis du Petit Anjou
- Site du Conseil Général de Maine-et-Loire - Le réseau Anjoubus et les horaires
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- Quid.fr - Candé (Archive, Wikiwix, que faire ?)
- op. cit., M. Perron-Gelineau, p. 10
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- op. cit., M. Perron-Gelineau, p. 6
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- Histoire en ligne - Philippe II Auguste ou Philippe-Auguste le Conquérant
- op. cit., M. le comte René de l’Esperonnière, p. 50
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- Base Mérimée - Église paroissiale Saint-Denis
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- Site de la Ville d'Angers - Août 1944. Angers est libérée
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- Il était une fois... Les Tramways et les Trains en Pays nantais, Yves Bielinski, éd. CPE, 2002
- Histoire de la baronnie de Candé, Odile Halbert
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- Site officiel du ministère de l'Intérieur - Résultats de l'élection présidentielle de 2002 à Candé
- Site officiel du ministère de l'Intérieur - Résultats du référendum sur la Constitution pour l'Europe à Candé
- Site officiel du ministère de l'Intérieur - Résultats de l'élection présidentielle de 2007 à Candé
- Ministère de l'intérieur - Élections législatives 2007
- Maville.com - Candé, 4 mars 2008
- Site du ministère des Finances et de l'Économie - Le compte des communes
- Site de l'échange franco-allemand
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- Site de la ville de Candé - Chiffres clés
- http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- INSEE - Population depuis le recensement de 1962
- INSEE - Population des ménages selon le mode de cohabitation
- INSEE - Pyramide des âges de Candé en 1999
- - Pyramide des âges de Maine-et-Loire en 1999
- http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/resultats/chiffres-cles/n3/49/n3_49054.pdf INSEE - Candé, enquête annuelle de recensement 2006
- INSEE - Le parc immobilier de Candé
- INSEE - Logement à Candé, les occupants
- INSEE - Logement dans les Pays de la Loire, les occupants
- INSEE - Logements par catégorie selon le nombre de pièces
- INSEE - caractère de l’habitat collectif selon le nombre de logements
- INSEE - Statistiques locales de Candé, chiffres clés
- Fédération hospitalière de France - Hôpital Aimé-Jallot
- op. cit., Célestin Port, éd. de 1878 chez Lachèse et Dolbeau, tome I, p. 545
- Imprimerie Lefrancq - Présentation générale
- Les Échos, bilans d'entreprises - Leleu
- Manitou - CIMM
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- Base Mérimée - Pont dit l'Arche Saint-Denis
- Base Mérimée - Moulins
- Base Mérimée - Aumônerie Saint-Jean, hôpital Saint-Joseph
- Base Mérimée - Couvent des Augustins
- Site officiel des Villes et Villages Fleuris
- Supplément au dictionnaire hist., géo. et bio. de Maine-et-Loire de célestin Port, éd. régionales de l'Ouest, Mayenne, 2004, tome I, p. 194
- Supplément au dictionnaire hist., géo. et bio. de Maine-et-Loire de célestin Port, éd. régionales de l'Ouest, Mayenne, 2004, tome I, p. 195
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- Ouest-France - 157e comice agricole et foire commerciale de Candé
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