- Montrevault
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Montrevault Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Maine-et-Loire Arrondissement Cholet Canton Montrevault (chef-lieu) Code commune 49218 Code postal 49110 Maire
Mandat en coursJoseph Marsault
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Montrevault Démographie Population 1 276 hab. (2008[1]) Densité 480 hab./km² Gentilé Montrebellien, Montrebellienne Géographie Coordonnées Altitudes mini. 23 m — maxi. 106 m Superficie 2,66 km2 Montrevault est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
A l'extrémité sud orientale du Massif Armoricain le petit territoire de Montrevault se trouve enserré dans un double méandre de l'Èvre. Cette rivière qui se jette dans la Loire près du site de Saint-Florent-le-Vieil, draine le pays des Mauges dans le sud de l'Anjou.
Caractérisant la cité millénaire, le relief en creux taillé dans le plateau des Mauges rappelle les divers mouvements qui ont accompagnés les ères géologiques. Plus à l'est, le territoire voisin de la commune de Saint-Pierre-Montlimart s'étend sur douze kilomètres du sud au nord et forme comme une ligne de partage entre les hautes Mauges et les espaces bocagers, viticoles ou agricoles, déjà tournés vers le pays nantais.
Histoire[2]
- Préhistoire et Antiquité
- 1300 av. J.-C. : âge du bronze IV
- 900 av. J.-C. : le site de Montrevault, en particulier les zones abritées des vents froids, au pieds des éperons rocheux, sont occupées par des petites hordes de chasseurs, de pêcheurs....
- 725 av. J.-C. : âge du fer
- 600 av. J.-C. : fondation de Marseille
- 500 av. J.-C. : début de la civilisation celtique
- 400 av. J.-C. : empire maritime et commercial d’Athènes.
Entrée en scène des Gaulois qui s’établissent dans la plaine du Pô en Italie.
Dans les Mauges profondes, près d'un gué qui enjambe la rivière, une tribu remontant la voie du Haut-Bois, achemine quelques poteries et plusieurs paillettes de métal brillant qui seront martelées dans les forges de Segora, à deux lieues plus au sud, au-delà du Fief-Sauvin. La rivière Evre porterait le nom dérivé de Auera en langage local ? Une statuette en bronze de cinq pouces représentant un homme jeune et viril, s'échappe des braies d'un troupier distrait et va se perdre dans la boue du sentier qui bifurque plein sud.
Le paragraphe qui précède relèverait de la légende. Cependant la petite statuette est conservée au musée Dobrée à Nantes et porte la mention " petit bronze de Montrevault" dans la vitrine de l'âge de Fer, secteur de la Préhistoire régionale
- 300 av. J.-C. : les Gaulois en Grèce et en Asie Mineure
- 58 av. J.-C. : conquête des Gaules par César
276 : premières invasions barbares des Vandales, des Francs et des Wisigoths dans le monde romain.
Grâce à la plus grande popularité de l’armée, les Gaules sont désormais bien défendues. Dans les provinces concernées, et dans celle qui nous intéresse plus précisément, la surveillance des transports et le contrôle minier sont modifiés voire améliorés.Durant ce troisième siècle, le terme Mauges apparaît, dérivé du nom des Médalges qui, accompagnés de leurs familles, arrivent du Caucase et se fixent à l'est de l'Evre dans un nouveau pays qu'ils appellent meldacum, puis metallica regio et plus tard « Montlimart ». Vu de Poitiers où se trouve l'Etat Major militaire de la province d’Aquitaine on commence à parler de Pagus Melgalgicus, en notant que ce territoire reste un peu à part. Avec des moyens propres à cette période gallo-romaine, l’or est tiré de mines peu profondes.
350 : à Poitiers, l’évêque Hilaire s’élève contre les oppresseurs. Saint Florent - en l’an 356 ? - serait alors arrivé au Mont Glonne. Aidant en vain les populations à sortir de la misère et à se soustraire aux exactions des pillards, il aurait eu fort à faire.
À trois lieues de là, vers le sud, un maître des mines du nom d’Antoine occupe le piton rocheux presque totalement encerclé par la rivière Auara ou Avara. L’or est sous ses pieds. Le symbole moderne des chimistes "Au", et le métal latin aurum se rejoignent dans cette antique dénomination de la rivière Evre. A l’intérieur de l’oppidum surélevé et naturellement fortifié, la villa d’Antoniacus est à l’abri jusqu’à ce que la révolte des mineurs de fond ne vienne à bout des gardiens de la Musse.
- Moyen Âge
425 environ : dans la basse vallée de l’Evre, l’abbé Maurille est témoin d'une apparition dénommée plus tard Notre-Dame-du-Marillais. Elle deviendra la Petite Angevine et saint Maurille sera reconnu 1er évêque d'Angers.
718 : une abbaye bénédictine est fondée au Mont-Glonne sur le promontoire dénommé St Florent. La juridiction de cette fondation va s'étendre jusqu'au territoire du Petit-Montrevault.
786 : la légende locale rappelle le sanglant combat qui aurait opposé Bretons contre Français aux confins de l'Anjou et du " pagus " tout proche : le Pays nantais. La mare " bataillère ", en bordure du chemin des Hauts-Bois, en limite de Montrevault et de St-Pierre-Montlimart en garderait la mémoire. Des traces rougeâtres permanentes y sont toujours décelables et correspondraient au temps des expéditions de Charlemagne.
844 : le duché de Bretagne englobe désormais le pays des Mauges. Pendant la souveraineté de Nominoë, artisan de l'indépendance bretonne, des incursions normandes vont bouleverser la donne. Ces Vikings, navigateurs audacieux, envahissent les territoires Francs et remontent les vallées fluviales : l'embouchure de la Loire, la zone de St-Florent et l'arrière pays gardent des traces de ces invasions. Sur le fleuve, l'île Batailleuse, à quelques encablures de l'embouchure de l'Evre, dévoile parfois des traces de l'occupation antique des marins venus du nord : les Normands.
Les ducs et comtes carolingiens se disputent les territoires sud de la basse Loire. De Poitiers, Eblé Mauzer négocie avec les Normands. Il offre de l'or et le territoire poitevin des Herbiers. Herbauges, Tiffauges et Mauges entreront dans le marché territorial.
Au milieu du Xe siècle, Alain Barbetorte, premier duc de Nantes, réagit et obtient le pays des Mauges. Il traite avec Guillaume Tête d'Etoupe, nouveau comte de Poitiers, contre les Normands. L'administration du territoire entre namnètes et pictons revient désormais à l'église de Nantes.
953 : une exception à cette nouvelle obédience : les terres de St-Florent-le-Vieil et de St-Rémy-en-Mauges restent sous l'autorité de l'évêque d'Angers. Le petit territoire de Montrevault se trouve ainsi au point de contact entre l'influence angevine et le pouvoir nantais.
960 : Renaud Torench, dit le Thuringien à cause sans doute de ses origines germanico-normandes, est reconnu seigneur des territoires de Châteauceaux et Mons Revault. Il doit toutefois accepter de devenir vassal d'un autre nantais, Guerech. Ce dernier, inféodé malgré lui au comte d'Anjou, concrétise les luttes d'influence qui se manifestent dans les Mauges : voir la situation des sites géographiques et/ou stratégiques de Beau-préau, Mont-faucon, Chateau-ceau ... Mons Revault;
- Époque contemporaine
1857 : acquisition par la commune d'un terrain puis construction d'une école de filles confiée à la congrégation des sœurs de St-Gildas. Cette fondation dans la droite ligne de la loi Guizot de 1833 est l'origine unique des écoles de Montrevault, qu'il s'agisse de l'école publique actuelle (2010 ) du Petit Anjou ou de l'école privée de la rue St-Nicolas.
1920 : toutes les communes de France envisagent l'édification d'un mémorial rappelant les noms des nombreuses victimes de la Grande Guerre. A Montrevault, deux ans après l'Armistice du 11 novembre 1918, on se concerte pour ériger un monument aux morts. Au cimetière situé dans le prolongement de la rue St Nicolas une chapelle va être érigé après un accord entre le curé Desbois et la commune qui construit alors l'édifice. En lettres d'or on y lit les noms des 38 Montrebelliens morts au combat, entre le 20 août 1914 et le 28 février 1919. La Première Guerre mondiale marque de deuil toutes les familles de la cité et la grippe espagnole qui sévit alors en Europe y ajoute localement 37 décès.
1940 : la "drôle de guerre" prend fin début avril, des milliers de civils sont sous les feux des combats lorsque, à partir du 10 mai, la "blitzberg" concerne aussi la France depuis Sedan. Des milliers de civils de l'Est et du Nord sont sous les feux des combats. Nombre d'habitants quittent à la hâte leurs demeures, leurs rues, leurs villages avec quelques maigres baluchons, une charrette à bras, une poussette ou un landau, une automobile parfois ... et c'est la file interminable des réfugiés qui prennent la direction du sud, de l'ouest. Ils fuient un ennemi qui va les doubler.
A Montrevault, la capacité d'accueil devient assez réduite car nombre de maisons hébergent déjà des parents ou des amis qui ne se sentent plus en sécurité au nord de la Loire. Une famille de huit personnes - le père, la mère et six enfants - se retrouve à trente deux, précise Marcelle Mylonas dans son manuscrit " Petite histoire de Montrevault ". On se serre, on étend des matelas dans les greniers, on s'organise. Le défilé des réfugiés se poursuit avec sur les visages, la fatigue, l'angoisse, la peur. Personne ne va refuser le gîte et le couvert à ces gens démunis de tout.
L'affluence de ceux qui fuient est telle que les familles montrebelliennes, en dépit de leur meilleure volonté, ne peuvent plus faire face. La municipalité réquisitionne la grande salle St Joseph, rue St Nicolas : le garde champêtre et des bénévoles déboulonnent les rangées de fauteuil. Tout le long des murs intérieurs, on étend de la paille sur laquelle vont s'étendre et peut-être dormir, tous ces déracinés. Il faut aussi prévoir leur nourriture... Avant cet épisode, les jeunes filles avaient continué à donner des représentations théâtrales dans cette salle paroissiale.
Une cuisinière, Marie Réthoré, souvent demandée pour les repas de famille, accepte de se muer en cantinière. Dans la cour proche de la salle, on installe un de ces grands chaudrons de fonte, monté sur son fourneau, on l'utilise alors couramment pour faire la lessive. Dans cette marmite mijote une bonne centaine de morceaux de bœuf aux carottes. A côté dans une très large bassine galvanisée, Marie prépare de la salade pour tout le monde. Il fait très chaud, ce printemps-là, et la verdure est bien venue. Réconfortés et un peu reposés, les réfugiés reprennent la route le lendemain, direction le sud.
A peine ont-ils quittés la commune qu'un Corps Sanitaire Belge arrive le 30 mai. Officiers et soldats logent chez l'habitant, des popotes sont installées dans deux ou trois cours. Toutes les pièces inoccupées sont repérées et en se serrant un peu, tout le monde est hébergé. Les Belges resteront deux bonnes semaines à Montrevault. Ils vont participer volontairement à la vie locale, c'est la période des foins, plusieurs jardins ou petites fermes du bourg vont en garder la mémoire. Par leur politesse, leur courtoisie et leur tenue impeccable, ils ont vite fait de conquérir l'estime de leurs hôtes. Après la guerre, certains vont écrire à leurs ex-logeurs pour les remercier, d'autres reviennent dans les familles pour leur exprimer leur reconnaissance.
Le 17 juin, les Belges quittent Montrevault dès le matin.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1997 Joseph Marsault PS Conseiller régional Toutes les données ne sont pas encore connues. Maires précédents : Jacqueline Janvret, Marc Williamson, André Delhumeau
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 1337 1469 1465 1331 1298 1180 1276 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Pont de Bohardy, classé monument historique depuis 1978 : le 7 septembre de cette année-là, le pont médiéval entre au patrimoine national des Monuments Historiques. Son classement confirme l'intérêt patrimonial d'une telle construction. Datant de 1465 le pont est constitué de 8 arches ogivales. L'ouvrage édifié dans un but plus économique qu'humanitaire permet alors à la vicomté de Montrevault de conserver en toutes saisons des liens avec les seigneuries de Bohardy et de Clairembault à St Rémy en Mauges. La perception des impôts féodaux et autres champarts est ainsi assurée. Ce passage est le seul débouché vers l'ouest de la ville close, entièrement inscrite dans un double méandre de l'Evre. L'autre issue vers la Musse à St Pierre-Montlimart est parfois coupée par une dépression naturelle qui en cas de crue va nécessiter la fondation d'un pont " Maudit " encore repérable sur les croquis du XIXe siècle. Le pont de Bohardy reste donc le lien permanent de la cité avec l'arrière pays.[4]
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- Insee, recensement de la commune de Montrevault
- Montrevault 1000 ans d'histoires et un siècle de photos, ouvrage publié et édité par l'auteur J-M BLIN en 2005. ouvrage épuisé consultable dans les bibliothèques de la Communauté de Communes
- Montrevault sur le site de l'Insee
- 1000 ans d'Histoire et 1 siècle de photos édité par l'auteur : J-M Blin en 2005
Liens externes
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Catégorie :- Commune de Maine-et-Loire
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