- Košice
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Košice
(Capitale régionale)
Héraldique
Drapeau
Haut : Cathédrale Sainte-Élisabeth et chapelle Saint-Michel
Centre : Vue aérienne générale
Bas (de gauche à droite) : Théâtre d'état ; Centre de la rue Hlavná ; Statue des armoiries
En superposition : ArmoiriesAdministration Pays Slovaquie Région Région de Košice District District de Košice I à IV Code postal 040 01 Plaque minéralogique KE Primator (maire) Richard Raši ( SMER,MOST - HÍD )
Mandat: 2013
Démographie Population 233 880 hab. ( 31.12.2009) Densité 963,3 hab./km2 Géographie Coordonnées Altitude 208 m (mini : 184 m) (maxi : 851 m) Superficie 24 280 ha = 242,8 km² Localisation en Slovaquie Localisation dans la région de Košice Sources Resultat des élections http://app.statistics.sk/mosmis/eng/run.html[1] http://www.slovakregion.sk/[2] Košice (Phonétique : [ˈkɔʃɪʦɛ], allemand : Kaschau, hongrois : Kassa [ˈkɒʃʃɒ]), appelée parfois Cassovie en français sur la base du nom latin Cassovia, est la deuxième ville de Slovaquie par sa population et était la cinquième de l'ancienne Tchécoslovaquie.
Située sur la rivière Hornád, carrefour routier et ferroviaire, Košice est la capitale régionale de la région de Košice (Košický kraj) mais elle étend son influence au-delà des frontières régionales à toute la Slovaquie orientale. La ville est le siège de plusieurs universités, de la cour constitutionnelle de Slovaquie et des diocèses catholique romain (depuis 1995 archidiocèse) et catholique grec.
Le centre-ville s'articule autour de la rue Hlavná, rendue aux piétons depuis 1986. Celle-ci comprend de nombreuses maisons, palais aristocratiques et églises mêlant les architectures gothiques, baroques ou art nouveau avec en son centre la plus grande église de Slovaquie, la cathédrale Sainte-Élisabeth. Le tout constitue le plus grand centre historique protégé de Slovaquie.
Ville royale, chef-lieu historique du comitat de Abaúj, c'est la première ville d'Europe à s'être vu attribuer des armoiries.
Košice démontre actuellement son regain d'attractivité en devenant pour un an capitale européenne de la culture en 2013 avec Marseille.
Sommaire
Toponymie
Le premier document écrit faisant mention de l'implantation d'une communauté est daté de 1230 sous le nom de « Villa Cassa »[k 1]. Les autres anciennes formes rencontrées du nom Košice sont Cassa, Kassa et Kossa. L'origine n'est pas connue mais l'explication la plus probable serait que le lieu ait un nom d'origine slave pouvant se traduire par « Gens de Koša » dont Koša serait un nom de famille. La cuvette de Košice étant habitée à l'époque de la colonisation hongroise puis allemande, les nouveaux arrivants auraient emprunté le nom aux populations locales. Par la suite, les administrateurs allemands de la ville transformèrent le nom en Kaschau et les Hongrois en Kassa. La forme latinisée Cassovia et son adjectif Cassoviensis proviendraient de la Renaissance et de l'humanisme[3].
En français, la forme Cassovie fut utilisée jusqu'à la Seconde Guerre mondiale mais est aujourd'hui assez rare et on privilégie le terme local[4] ; mais en 1781, on pouvait lire dans l'Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et D’Alembert : « CASSOVIE ou CASCHAU, (Géog.) ville forte de la haute Hongrie, capitale du comté d’Abanwyvar. Long. 38. 28. lat. 48. 38. »[5].
Le tableau suivant reprend le nom de la ville à différentes époques[6] :
Années Noms Années Noms 1230 Kassa 1420 Caschowia 1257 Cassa 1441 Cassovia, Kassa, Kaschau, Košice 1261 Cassa, Cassa-Superior 1773 Cassovia, Kassa, Kaschau, Kossicze 1282 Kossa 1786 Cassovia, Kascha, Kaschau, Kossice 1300 Cossa 1808 Cassovia, Kaschau, Kassa, Kossice 1307 Cascha 1863–1913 Kassa 1324 Casschaw 1920–1938 Košice 1342 Kassa 1938–1945 Kassa 1388 Cassa-Cassouia 1945-1948 Košice 1394 Cassow depuis 1948 Košice Le surnom de la ville est Ville de la tolérance et de la paix[k 2].
Géographie
Situation
Košice est située dans une cuvette ouverte vers le sud dans laquelle coule la rivière Hornád, un sous-affluent de la Tisa. Elle est encerclée par les montagnes de la Čierna Hora au nord et les collines des Volovské vrchy à l'ouest, ces deux formations faisant partie de l'ensemble des monts Métallifères slovaques. À l'est, les collines de Slanec (Slanské vrchy) ferment le paysage.
L'altitude moyenne du territoire de la ville est de 208 m, le point le plus bas est à 184 m sur la rivière Hornád et le plus élevé culmine à 851 m au sommet de la colline dénommée Vysoký vrch[k 3]. Les zones bâties se situent dans la cuvette à une altitude de d'environ 200 m seuls quelques quartiers périphériques sont construits sur les versants des collines environnantes jusqu'à une altitude de 300 m. La superficie du territoire de la ville est de 24 382 ha dont 9 270 ha (38 %) étaient toujours en 2003 des terres agricoles[k 3]. Au nord et à l'ouest de la ville, dans les massifs des Volovské vrchy et de la Čierna Hora, la ville exploite 19 432 ha de forêts qui dépassent ses frontières administratives, ce qui en fait le second propriétaire forestier d'Europe centrale non étatique après la ville autrichienne de Vienne[7]
La ville forme un carrefour entre les différents états voisins de la Slovaquie ; en effet, celle-ci n'est située qu'à 20 km de la Hongrie, 80 km de l'Ukraine, et 90 km de la Pologne, pays avec lesquels elle a des échanges économiques importants[k 4]. Néanmoins, elle souffre de la distance relativement grande avec les principales capitales de la région car si Budapest, la capitale de la Hongrie, n'est qu'à 260 km, Bratislava, la capitale slovaque, est elle à 402 km. La distance qui la sépare de Vienne est à peine supérieure à celle de Bratislava (478 km) et Prague, l'ancienne capitale de la Tchécoslovaquie, est à 675 km[8]. Toutes ces villes se situent nettement à l'ouest de la ville de sorte que celle-ci reste à l'écart des routes commerciales qui les relient.
Košice est la deuxième ville de Slovaquie après Bratislava de par sa population[k 4] et la cinquième de l'ancienne Tchécoslovaquie après Prague, Bratislava, Brno et Ostrava[9]. La ville la plus proche dépassant la population de la ville est Budapest. Au niveau européen, il est difficile de comparer la taille des villes en raison de statistiques organisées par chaque état à des dates et pour des organisations territoriales parfois hétérogènes. Néanmoins, le site city mayors la place en 274e position dans sa liste des villes européennes[10].
Tableau reprenant les trois plus grandes villes de Slovaquie selon la population et la superficie[1] :
1er position 2e position 3e position Selon la population Bratislava (428 791 hab.) Košice (233 659 hab.) Prešov (91 273 hab.) Selon la superficie Bratislava (367,66 km²) Vysoké Tatry (359,79 km²) Košice (242,8 km²) Communes limitrophes
Le territoire de la ville est limité par 26 communes. Toutes ces communes sont des communes rurales et il n'y a pas de continuité du tissu urbain avec ces communes[11].
Hydrographie
On compte pas moins de 28 cours d'eau sur le territoire de la ville, appartenant tous aux bassins des rivières de Hornád, Slaná et Tisa. Trois d'entre eux sont des rivières : Hornád, Ida et Torysa, cette dernière ne formant qu'une petite partie de la frontière est de la ville[12]. Le nombre des ruisseaux s'élève à 22 dont 18 ont leur source à Košice ; les plus importants d'entre eux sont Myslavský potok et Čermeľský potok. Au Moyen Âge, ce dernier traversait dans sa longueur la rue principale de la ville (Hlavná) avant d'être dévié en amont[k 5]. Trois canaux ont également été creusés dans les zones agricoles du sud de la ville. L'écoulement se fait de manière générale du nord vers le sud. Le barrage de Ružín en amont de la ville près du village de Malá Lodina permet de réguler la rivière Hornád. Malgré celui-ci, certains quartiers de la ville ont subi des inondations début juin 2010[13].
Géologie
La ville se situe dans le système alpino-himalayen ou système téthysien, le sous-système des Carpates, la province des Carpates occidentales et la sous-province des Carpates occidentales intérieures, en partie dans la dépression de Lučenec-Košice et dans la région des monts Métallifères slovaques[14]. La structure géologique locale est dominée par la faille de Košice s'étendant du nord au sud et séparant les monts Métallifères slovaques des Slanské vrchy, monts d'origine volcanique. Cette faille s'est formée au Miocène à l'époque de l'activité volcanique des Slanské vrchy. La zone affaissée par cette faille est appelée cuvette de Košice et est recouverte de sédiments d'Argile du Miocène. La région des monts Métallifères slovaques au nord et à l'ouest de la ville repose sur des roches plus anciennes du Mésozoïque et du Paléozoïque[14]. Parmi les richesses minérales de la ville, on peut citer la magnésite qui fut exploitée jusqu'en 1997 et de la pechblende non-exploité à proximité de la montagne Jahodná[15].
Climat
Le climat de Košíce est de type continental tempéré avec quatre saisons bien distinctes. Les températures moyennes varient de -3 °C en janvier à 19 °C en juillet[k 4] avec une moyenne annuelle qui se situe entre 8,4 et 8,7 °C. Le total annuel des précipitations est de 600 à 650 mm. Le nombre moyen d'heures d'ensoleillement est de 2 053,20 par an et le taux moyen d'humidité de 76,1 %[k 6]. Les extrêmes de températures enregistrées à Košice sont pour la plus élevée de 38,5 °C le 20 juillet 2007[16], et la plus basse de -30,5 °C la Nuit du 16 février 1940 au 17 février 1940[17].
Relevés météorologiques à Košice mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) -5 -3 0 5 9 12 13 13 10 5 0 -3 5 Température moyenne (°C) -2 0 4 9 14 17 18 18 15 9 2 -1 8 Température maximale moyenne (°C) 0 2 8 13 18 21 23 23 19 13 5 0 12 Précipitations (mm) 20 30 30 30 60 80 80 70 50 30 40 30 610 Nombre de jours d'orage 0 0 0 1 5 6 6 5 2 1 0 0 26 Nombre de jours avec gel 28 23 14 2 0 0 0 0 0 4 15 25 114 Record de froid (°C) -24 -22 -16 -3 -2 6 6 5 -2 -7 -12 -20 -24 Record de chaleur (°C) 11 15 23 25 28 31 33 32 30 24 17 12 33 Source : www.weatherbase.com[18]Toutes les données du tableau de relevés météorologiques sont calculées sur 19 ans à l'exception des données relatives aux précipitations qui le sont sur 40 ans.
Environnement
Le centre-ville ne compte qu’un seul parc. Le nom de celui-ci a régulièrement varié au cours du temps bien qu’il n’ait qu’une centaine d’années, période à laquelle il a remplacé des jardins privés. Il fut tour à tour appelé Szechenyi liget durant les périodes hongroises de la ville, Sokolský sad dans l’entre-deux-guerres et parc général Petrov sous le communisme. Il est maintenant simplement appelé parc urbain (slovaque : Mestský park)[19]. Un second parc de 9,7 ha dans lequel se trouvent trois châteaux est situé dans le quartier de Barca au sud de la ville[20]. De nombreux espaces verts sont présents dans les quartiers périphériques entre les immeubles à appartements.
Le véritable poumon vert de la ville se situe à l’ouest et au nord de celle-ci : il s'agit d'un parc forestier de 4 573 ha qui correspond à environ un quart de la superficie de forêt que possède la ville[7]. On y trouve de nombreux lieux de relaxation dont des sentiers balisés pour cyclistes et randonneurs, une ligne de chemin de fer touristique ou des pistes de ski[21]. Ces forêts comportent un territoire protégé d'importance européenne depuis 2004 grâce à à la présence de biotopes d'importance européenne[note 1] comprenant des espèces protégées au niveau européen[note 2]. Six réserves naturelles sont comprises dans ce territoire dont une, la réserve de Vysoký vrch, se situe en grande partie sur le territoire de la ville. Elle couvre une superficie de 36,52 ha et a reçu son statut de protection en 1993[22].
La firme Kosit a.s. est chargée de la gestion des déchets communaux ainsi que de l’entretien des voiries en été comme en hiver. Son capital est détenu à 34 % par la ville et 66 % par deux entreprises privées. Elle gère un incinérateur d’une capacité de 150 000 t inauguré en 1991. L’énergie produite est distribuée sous forme d’eau chaude pour le chauffage des habitations[23].
Deux entreprises furent des sources d'importantes pollutions industrielles. La décision de fermer la mine de magnésite de la colline de Bankov et l'usine de traitement de cette dernière à cause de leurs nuisances a été prise en 1993[k 7]. Depuis, le site est abandonné et attend une dépollution et une revalorisation. Le complexe sidérurgique U. S. Steel Košice est toujours en activité. Éloigné de plus de 10 km du centre-ville, des investissements ont été réalisés ces dernières années pour répondre aux normes plus sévères mises en place en Slovaquie sur base des directives européennes aussi bien du point de vue de la qualité de l'air, des rivières que de la pollution des sols autour de l'usine[24].
Histoire
Armoiries
Article détaillé : Armoiries de Košice.Le 7 mars 1369, le roi Louis Ier de Hongrie conféra à Košice dans une bulle des armoiries qui deviendront les plus anciennes conférées à une ville[k 8]. En 1423, le roi Sigismond Ier du Saint-Empire conféra à la ville ses deuxièmes armoiries et ses premiers privilèges en ajoutant au chef trois fleurs de lys[k 9]. Les seconds privilèges furent accordés en 1453 par le roi Ladislas Ier de Bohême en y apposant une couronne d'or[k 10]. Les troisièmes et derniers privilèges furent ceux du roi Vladislas IV de Bohême en 1502 qui compléta les armoiries et ajouta dans la pointe les armes de son épouse Anne de Foix[k 11].
Les armes de Košice se blasonnent ainsi : « Fascé de gueules et d'argent de huit pièces chargé d'un demi-aigle d'argent becquée, languée, membrée, liée et couronnée d’or dans la moitié senestre, au chef d'azur à trois fleurs de lis d'or et à la champagne d'azur à la bande componée d'or et de gueules de huit pièces »[k 12].
Le drapeau de la ville est composé de deux bandes horizontales jaune et bleu avec au centre les armoiries de la ville.
La patronne de la ville est Sainte Élisabeth de Hongrie. Il apparaît dans un écrit du pape martin IV de 1283 que la paroisse lui est déjà dédiée[k 13].
Occupation du territoire avant la fondation de la ville
Les archéologues ont trouvé de nombreuses traces, notamment à Barca, montrant que la région était habitée à l'âge de la pierre et l'âge du bronze. Selon toute vraisemblance, les Celtes auraient commencé à s'installer dans la région vers 300 av. J.‑C. À partir du Ve siècle ap. J.-C., les Slaves firent leur apparition. Des tombes slaves et avars du VIe - VIIIe ont été retrouvées dans les localités de Barca, Kechnec, Šebastovce et Valaliky[25]. Des peuplades slaves bâtirent dans la région plusieurs villages fortifiés gravitant autour de la Grande-Moravie aux IXe siècle et Xe siècle sans qu'il ne soit possible de déterminer si la cuvette de Košice en était une partie intégrante ou seulement sous influence culturelle de celle-ci. On a retrouvé ces forts dans les localités de Seňa, Barca et à Krásna, actuellement Krásna nad Hornádom, sur le futur site d’un monastère bénédictin.
Le nom du comitat hongrois Abaújvár, organisation administrative qui perdure en Hongrie sous le nom de Borsod-Abaúj-Zemplén, est lié à l’implantation progressive des Hongrois dans la région. En effet, újvár, à proximité du village de Abaújvár, signifie nouveau fort, par opposition au Óvár, ancien fort slave situé à Seňa, et fut construit durant le court règne de Samuel Aba entre 1041 et 1044[26]. Cette époque est aussi marquée par la christianisation des sociétés slaves et hongroises. Une première organisation en diocèse date de la Grande Moravie, organisation renouvelée par le roi Étienne Ier peu après l'an mil. Dans la région, le monastère de Krásna, fondé en 1143, marque l’implantation définitive du christianisme[27].
Moyen Âge
À partir de la seconde moitié du XIIe siècle, Košice fut sous la domination de la dynastie hongroise des Árpád. La ville fut fortifiée à la fin du XIIe siècle par le roi Émeric de Hongrie.
Les invasions mongoles n'épargnèrent pas la région, en 1241, une bataille eut lieu à Jasov à 22 km de Košice. Le roi Béla IV de Hongrie, après ces invasions, repeupla le pays dévasté en faisant appel à des colons allemands établis comme hôtes (hospites), qui jouissaient déjà d’un statut particulier daté du 13 juin 1249. En 1250, les dominicains installèrent leur premier couvent sur le territoire de l'actuelle Slovaquie. L'église qui fut construite à l'époque est le plus ancien bâtiment de la ville encore visible de nos jours et le couvent qui jouxte l'église est toujours occupé par l'ordre des Prêcheurs[28]. De nouvelles fortifications furent entreprises vers 1270 sous le règne d'Étienne V et en 1290, André III était en possession d'une place forte de 21 ha[29], ce qui en fit la localité fortifiée la plus orientale de l'Europe civilisée[30]. C'est cette année-là que fut conféré le statut de ville.
En 1301, à la mort d'André III et à l'extinction de la dynastie des Árpád, la ville connut une période d'instabilité. La ville prit d'abord le parti de Ladislas V dans la guerre de succession qui l'opposait à Charles Robert d'Anjou. Cependant, en 1307, la ville changea de camp et soutint Charles Robert d'Anjou qui fut nommé roi en 1308. Le 15 juin 1312, Máté Csák qui contestait toujours le pouvoir royal engagea une bataille à Rozhanovce avec Charles Robert d'Anjou qui ne fut sauvé que par un renfort venant de Košice[31].
La paix revenue sous la dynastie des Anjou, le centre urbain a continué à prendre de l'importance et en 1342 et 1347 les privilèges de ville royale lui furent accordés[k 1]. La ville se développa au XVe siècle sous les rois Sigismond Ier du Saint-Empire (1386-1437), avec notamment la construction de la cathédrale, et Matthias Ier de Hongrie (1458-1490). La population atteignit un maximum de 10 000 habitants vers la fin de son règne (vers 1480)[32] dans une Europe encore très peu urbanisée. En Autriche-Hongrie[note 3], seules deux villes en 1400 et cinq en 1500 dépassaient 10 000 habitants[33].
Années de crise aux XVIe et XVIIe siècles
Aux XVIe siècle et XVIIe siècle, suite aux menaces d'invasions turques et aux troubles religieux de la réforme et de la Contre-Réforme, la ville a vu ralentir son expansion[k 1].
La défaite des Hongrois à la Bataille de Mohács en 1526 fit remonter la frontière turque vers le nord. De nombreux Hongrois fuyant les Turcs s'installèrent dans la région à cette époque. En 1556, un incendie affaiblit la position des catholiques en faveur des protestants, nombreux parmi les populations d'origines allemandes (luthériens) et hongroises (calvinistes) en détruisant de nombreux édifices religieux. Néanmoins, suite à l'occupation de la ville d'Eger, l'évêché est déplacé à Košice en 1597 dans une ville à grande majorité protestante[34]. C'est l'Empereur autrichien Rodolphe II qui entama la reconquête catholique. En 1603, un coup de force de ce dernier pour reprendre la cathédrale aux mains des protestants mena à la révolte de Étienne II Bocskai, la première des Hongrois contre les Habsbourg[35]. Plus tard, Košice a joué un rôle de bastion pendant les soulèvements contre les Habsbourg, en particulier durant le soulèvement mené par François II Rákóczi qui éclata en 1703 pour se terminer par la paix de Satu Mare (hongrois : Szatmár) en 1711[36].
Pour lutter contre la réforme, l'université de Košice fut fondée en 1657 par les jésuites. Celle-ci fut la seconde dans le royaume de Hongrie de l'époque après celle de Trnava fondée en 1635[37].
Renaissance au XVIIIe siècle et industrialisation
Les XVIIIe siècle et XIXe siècle ont vu un nouvel essor de la ville, les champs de bataille de cette époque étant éloignés de la cité, l'aristocratie vint s'y installer ; fleurirent alors l'architecture baroque, néo-classique et romantique[k 1].
En 1755, la ville est la dernière ville libre royale à accepter les réformes de Marie-Thérèse visant à uniformiser leurs privilèges. Grâce au domaine de la ville constitué de forêts, moulins et vignobles, les excédents de revenus de la ville lui permirent de prêter la somme de 63 600 florins à l'impératrice pour financer la guerre de Sept Ans. En 1773, l'ordre des Jésuites fut expulsé, leurs écoles furent reprises par d'autres ordres et l'université par l'État pour devenir l'académie royale de Košice[38]. Sous le règne de Joseph II la ville perdit définitivement sa fonction militaire en 1783 par l'annulation de son statut de forteresse et par l'ouverture d'une troisième porte dans des remparts en mauvais état[39].
L'industrialisation fit ses débuts à Košice en 1791 avec l'implantation de la première manufacture de chapeaux mais la véritable modernisation de la ville ne se réalisa qu'après la révolution hongroise de 1848. La première machine à vapeur commença à fonctionner en 1852, le premier train arriva en gare en 1860[40], en 1891 les premiers trams à traction chevaline firent leur apparition jusqu'en 1914 où le réseau fut électrifié[41]. Cependant, le développement de la ville a souffert de la concurrence de Miskolc plus proche de la capitale Budapest et en 1910, Košice, avec 34 entreprises industrielles et 3 230 ouvriers, ne représentait pas 1 % de la production industrielle du Royaume de Hongrie[42].
La période qui suit le compromis Austro-Hongrois de 1867 est également une période de forte magyarisation de la société. Le pouvoir en place tenta de faire de Košice, alors depuis des siècles une ville bilingue (slovaque - hongrois), voire trilingue (allemand), un centre de rayonnement de la culture hongroise en Haute-Hongrie. Pour ce faire, on rénova la cathédrale Sainte-Élisabeth[43], on bâtit le Théâtre d'État, les restes de François II Rákóczi furent transférés à Košice le 29 octobre 1906[44]. Cette politique eut pour conséquence un nombre croissant de citoyens se déclarant hongrois dans les recensements (voir le paragraphe : Minorités ethniques).
Première république et annexion hongroise
Le 28 octobre 1918, l'indépendance de la République tchécoslovaque fut proclamée à Prague. Mais la ville resta occupée par l'armée hongroise et administrée par le gouvernement en place à Budapest jusqu'au 29 décembre 1918[k 14]. Le 14 février 1919 éclata une grève générale contre l'État tchécoslovaque qui nécessita l'utilisation de la force pour y mettre fin. Peu après, les fonctionnaires déclarèrent qu'ils ne reconnaissaient pas la souveraineté tchécoslovaque, démissionnèrent en bloc et on dut faire venir des fonctionnaires de la région d'Orava pour les remplacer[45]. En mars, une révolution communiste éclata à Budapest, la République des conseils de Hongrie fut proclamée le 17 mars 1919 et tenta de récupérer les territoires perdus par la Hongrie. Les troupes hongroises réoccupèrent l'Est de la Slovaquie et déclarèrent le 6 juin 1919 à Prešov la République slovaque des conseils. Cet état éphémère s'effondra rapidement et le 5 juillet 1919 les troupes tchécoslovaques reprirent la ville[46]. La frontière ne fut définitivement fixée que par le traité de paix de Trianon du 4 juin 1920.
Après le premier arbitrage de Vienne le 2 novembre 1938, l'administration tchécoslovaque dut quitter la ville pour le 9 novembre 1938, le 10 novembre 1938 à 9 heures du matin les premiers soldats hongrois entraient dans la ville et le 11 novembre 1938, l'amiral Horthy, régent du royaume de Hongrie, fit célébrer son entrée dans la Première ville royale de Haute Hongrie par un défilé militaire. Les habitants d'origine hongroise l'accueillirent avec des drapeaux hongrois[47]. Le discours de l'amiral Horthy en partie en slovaque promettait à la minorité slovaque une liberté linguistique et culturelle absolue[48].C'est le bombardement de Košice (Kassa) en 1941 par des avions encore non-identifiés à ce jour qui servit à la Hongrie de prétexte pour déclarer la guerre à l'Union soviétique. Un second bombardement eut lieu durant l'été 1943 par les forces alliées et visait les casernes et l'aéroport[49]. La dernière année de la Seconde Guerre mondiale a le plus meurtri la ville. Après l’occupation allemande de la Hongrie, la communauté juive fut déportée en quatre convois du 15 mai 1944 au 2 juin 1944[50]. La prise de pouvoir le 15 octobre 1944 du Parti des Croix fléchées dirigé par Ferenc Szálasi, originaire de Košice, fut une période de terreur durant laquelle on pendit « pour l’exemple » 12 personnes sur des arbres et des poteaux d’éclairage de la rue principale le 5 janvier 1945 et l’on fusilla 17 autres personnes le 17 janvier 1945 près de Ťahanovce[51].
Le 18 janvier 1945, les troupes allemandes se retirèrent de la ville sans livrer bataille. Le lendemain, les troupes du 4e front ukrainien du général Ivan Iefimovitch Petrov la libérèrent. Le 20 janvier 1945, le gouvernement national provisoire de Hongrie annula le premier arbitrage de Vienne[k 15], la ville fut donc réintégrée dans la Tchécoslovaquie reconstituée et devint, du 30 janvier 1945[k 15] à avril 1945, le siège du gouvernement provisoire car Prague était toujours sous occupation allemande[52].
Le 5 avril 1945, le programme du gouvernement de Košice qui visait à la réorganisation politique de la Tchécoslovaquie fut signé par les communistes et les démocrates[53]. Cependant, la terreur ne prit pas fin avec la défaite des troupes allemandes, les collaborateurs ou supposés tels furent déportés en Union soviétique[note 4], fusillés ou subirent des supplices[k 14]. Le 22 avril 1945 le communiste Július Mauer fut élu président du comité national de la ville. Le 1er juillet 1945, les rues au nom hongrois furent renommées.
L'après guerre
Les résultats des élections parlementaires de 1946 correspondirent aux résultats des autres régions slovaques et virent la victoire des démocrates sur les communistes[note 5]. Durant la période gouvernement de crise d'union nationale, les communistes se préparèrent au coup de force de février 1948. Le 21 février 1948 fut crée la première milice populaire de Slovaquie et le 25 février 1948, plus de 6 000 personnes manifestèrent leur soutien au gouvernement de Klement Gottwald[54]. Le 11 avril 1960, la ville devint le chef-lieu de la région de Slovaquie Orientale qui comprenait les régions actuelles de Košice et de Prešov. Dans le début des années 1960, on bâtit un complexe sidérurgique à Šaca au sud de la ville. Ce fut le début d'une croissance importante du nombre d'habitants et de la construction des cités périphériques[55]. Quand, le 21 août 1968, les troupes du pacte de Varsovie mirent fin au printemps de Prague en occupant la Tchécoslovaquie, des habitants tentèrent d'arrêter un convoi militaire. Celui-ci répliqua en tirant dans la foule en causant la mort de sept personnes[56].
Les étudiants de l'université technique se joignirent à la révolution de velours, le 22 novembre 1989 l'université se mit en grève et tous les cours furent suspendus. Le 27 novembre 1989, ils furent des dizaines de milliers à manifester sur la rue Hlavná[note 6],[57]. En 1992, la ville recouvrit ses droits de propriété sur les forêts nationalisées en 1948[58]. Au niveau de la Tchécoslovaquie, la ville occupait la cinquième place par sa population[9]. Depuis le 1er janvier 1993, la ville est la seconde ville de Slovaquie[k 4].
La succession des puissances de tutelle et grands événements du début du XXe siècle à nos jours est représentée ci-dessous :
Population
Évolution de la population
L'augmentation de la population a été constante depuis le début du XIXe siècle à la fin des années 1980 à l'exception de la Seconde Guerre mondiale où la population a régressé entre autres par la déportation de la communauté juive et par l'expulsion de Hongrois à la suite des décrets Beneš. La plus forte expansion démographique de la seconde moitié du XXe siècle est nettement marquée sur le graphique qui suit. Elle s'explique par une demande importante de main d'œuvre dans l'industrie, principalement sidérurgique[k 1] et par l'annexion de plusieurs villages dans le territoire de la ville. La stagnation actuelle depuis la fin du régime communiste est également bien visible car la demande de main d'œuvre a régressé et l'émigration, principalement vers l'ouest de la Slovaquie et les villages avoisinant, a progressé, le solde migratoire devenant négatif : -1 045 habitants en 2008[59].
Tableau représentant l'évolution de la population de Košice de 1480 à 2009[32],[60],[61],[62],[63],[64],[65],[1] en milliersL'espérance de vie est en croissance entre 2001 et 2008 pour le district de Košice I. Elle est passée pour les hommes de 71,03 ans à 72,23 ans et pour les femmes de 78,07 ans à 79,70 ans[66] soit une augmentation de plus d'une année en seulement 7 ans. Une tendance similaire est observée dans les trois autres districts.
Pyramide des âges
La pyramide des âges possède deux pics. Le premier de 50 à 60 ans qui correspond à la génération qui s'est installée à l'époque de la forte croissance démographique des années 1960 à 1980. Le second pour la tranche d'âge des 30-34 ans qui sont les enfants des 50 à 60 ans. Le recul des naissances est bien marqué dans les années 1990 avec une légère reprise actuellement.
Religions
Articles détaillés : Archidiocèse de Košice et Éparchie de Košice.La population de Košice se réclamait en 2001 en majorité de religion catholique romaine avec 58,3 % suivi des grecs-catholiques avec 7,55 %, des luthériens avec 4,11 % et des orthodoxes avec 1,45 %. Le reste de la population, 19,35 %, s'est déclaré non croyant et 4,88 % ne se sont pas définis[1].
Le 10 août 1804 fut créé l'évêché catholique romain de Košice. Depuis 1977, celui-ci faisait partie de l'archidiocèse de Trnava, avant cela il était lié à archidiocèse d'Eger en Hongrie. Le 31 mars 1995, le pape Jean-Paul II élève l'évêché au rang d'archevêché avec les diocèses de Spiš (siège à Spišské Podhradie) et de Rožňava Suffragants[68].
L'archidiocèse a une superficie de 10 403 km2. On y compte 447 prêtres pour 678 170 catholiques. À leur tête, on trouve l'archevêque Bernard Bober depuis le 4 juin 2010[68]. La ville elle-même est partagée en 4 doyennés : Košice-centre, Košice-Ouest Košice-Est et Košice-sud. Ces derniers englobent également des villages des alentours. 15 unités pastorales pour 22 paroisses couvrent la ville[68]. Les catholiques de la ville furent honorés par une visite pontificale de Jean-Paul II le 2 juin 1995 lors de son second séjour en Slovaquie. Le pape retournera dans la région lors de son troisième et dernier voyage en Slovaquie en 2003 en s'arrêtant dans la ville de Rožňava[69].
L'éparchie de l'Église grecque-catholique slovaque de Košice a été créée le 21 février 1997 par la séparation en trois entités de l'unique éparchie slovaque ayant pour siège Prešov. Les frontières de l'éparchie correspondent aux frontières de la région de Košice[70] et comprennent 93 paroisses pour 164 églises, 160 prêtres et 84 002 fidèles[71]. Depuis sa création, l'éparchie est dirigée par Milan Chautur. Un pèlerinage des grecs-catholiques a lieu chaque année le 8 septembre[72].
L'éparchie orthodoxe a son siège à Michalovce depuis le 19 juillet 1950. Le 19 février 2009 l'éparchie prend le nom d'éparchie de Michalovce-Košice à Michalovce (slovaque : Michalovsko-košická pravoslávna eparchia v Michalovciach) et le 21 février 2009 l'éparchie devient archiéparchie[73].
Minorités ethniques
Hongrois
Les Hongrois forment la plus importante minorité de la ville et sont présents dans de nombreux villages au sud de la ville ; avant l'indépendance de la Tchécoslovaquie, et en plein processus de magyarisation, une majorité des habitants de la ville se déclaraient Hongrois (75,4 % en 1910)[74]. Au XXe siècle, la politique de slovaquisation de la Tchécoslovaquie puis de la Slovaquie a réduit fortement le nombre de citoyens se réclamant de cette communauté. Une partie de ceux-ci ont fait partie d'échanges de populations dans l'entre-deux-guerres, certains ont émigré, d'autres ont été expulsés par les décrets Beneš[75]. En 2001, seul 3,79 % de la population se déclarait hongroise[1]. Ces chiffres sont cependant à prendre avec recul car chaque nation dominant la ville a eu tendance à gonfler les chiffres des membres de sa communauté. Les personnes bilingues furent enregistrées en tant que Hongrois durant les périodes d'administration hongroise et slovaque sous le régime tchécoslovaque. D'un point de vue culturel, ils ont depuis 1969 à leur disposition un théâtre en hongrois, le Théâtre Thália (hongrois : Thália Színház[76]), deux écoles[77],[78] et certaines librairies vendent des livres en hongrois.
Juifs
La première autorisation accordée à un juif de s'installer à Košice date du 6 août 1840[k 16]. En 1938, sur 58 090 habitants, 11 420 étaient de culture juive[65], et avant l'holocauste, Košice était un centre juif important, avec plusieurs communautés présentes[81]. Ils furent déportés en quatre convois du 15 mai 1944 au 2 juin 1944[50] pour Auschwitz[82]. Aujourd'hui, une petite communauté habite toujours à Košice ; ils étaient 406 recensés en 2001[50], faisant de la ville le deuxième plus important centre juif du pays[82]. La ville abrite plusieurs monuments témoins de ce passé, représentant les communautés orthodoxes, hassidiques, néologues ou Status Ante Quo[81], tel que le cimetière juif, toujours utilisé, et 4 des 5 synagogues d'avant-guerre. L'une (la synagogue néologue) a été transformée en salle pour la Philharmonie d'État de Košice (et l'étoile de David qui surmontait le dôme sert aujourd'hui de mémorial à l'holocauste au cimetière), et une (hassidique) est aujourd'hui un laboratoire. Une autre a été restaurée en 2007 (synagogue orthodoxe de la rue Puškinová) et la dernière, la synagogue orthodoxe de la rue Zvonárska au centre du centre communautaire orthodoxe est en cours de restauration et deviendra le Musée mémorial des communautés juives de la Slovaquie orientale à temps pour 2013, quand Košice sera Capitale européenne de la culture[82].
Roms
La première communauté roms s'installa en 1417[83]. De nos jours, le quartier Luník IX avec près de 6 000 habitants constitue la plus grande concentration de cette communauté en Slovaquie[84]. Ils sont dans leur grande majorité socialement défavorisés et forment officiellement 2,14 % de la population de la ville, mais la perception négative associée à cette minorité conduit beaucoup d'entre eux à se déclarer de la majorité slovaque lors des recensements[1]. Cette population est particulièrement jeune et possède une espérance de vie inférieure à la moyenne de la population comme le montre la pyramide des âges comparée entre le quartier de Luník IX et le reste de la ville ci-dessous. La culture rom est néanmoins présente avec le théâtre Romathan qui est le seul théâtre défendant la culture tsigane en Slovaquie[85].
Allemands
L'histoire du peuplement allemand en Slovaquie et à Košice date du règne de Béla IV de Hongrie et est vieille de 800 ans. En 1945, 90 % des Allemands de Slovaquie furent expulsés. Aujourd'hui, seule une communauté résiduelle, à laquelle appartient l’ancien président de la Slovaquie Rudolf Schuster, habite toujours la ville. Officiellement, ils ne sont que 398 Allemands (2001) soit 0,17 % de la population de la ville et sont traditionnellement associés à la région Unterzips[86].
Économie
La ville a connu ces dernières années une croissance économique importante qui s'est traduite par une réduction du chômage, qui est passé de 21 136 demandeurs d'emplois en 2001 à 7 913 en 2008[87] et un accroissement des salaires, le salaire brut moyen pour la région de Košice passant de 474,57 € en 2002 à 755,76 € en 2008[88].
En termes d'effectif, le secteur de l'administration, de l'éducation et de la santé représente 27 % des emplois[89]. Il est suivi de près par le secteur industriel avec 25,7 % des emplois[89] dont le moteur de l'économie locale, régionale (et en partie nationale) est la société U. S. Steel Košice. Cette entreprise sidérurgique construite dans les années 1960 est le principal employeur de la région avec 12 227 employés en moyenne en 2008[90].
Le secteur des commerces et de l’HORECA avec 19,5 % représente un secteur en forte expansion ces dernières années. Un nombre croissant de centres commerciaux est apparu en périphérie de la ville. Le premier fut l'«Hypermarket Tesco » en 1999[91]. Il a été suivi de « cassovia » (2001)[92] « Optima » (2002)[93] et « Galeria » (2004). Ces deux derniers ont subi une extension de leur surface commerciale en 2008[94] et 2009[95]. La construction d’un centre supplémentaire (Aupark) dans le centre ville a commencé en 2010[96]. De 2001 à 2008, on a donc vu un accroissement des salariés dans ce secteur de 46 %[97].
Les secteurs des finances avec 13 %, des transports de la logistique et des communications avec 8,6 % et de la construction avec 5,5 % des actifs sont des employeurs secondaires. Le secteur de l’agriculture est marginal avec moins de 1 % des emplois[89].
Le développement futur de la ville s’appuie sur les nouvelles technologies pour cela, en 2007, un partenariat entre le public et le privé a vu l'émergence de la Košice IT valley qui regroupe actuellement 17 entreprises privées, la ville de Košice, la région de Košice et trois établissements scolaires dont l'Université technique de Košice et l'Université Pavol Jozef Šafárik. Cet organisme a pour objectif de développer un pôle de hautes technologies dont les entreprises membres occupaient, en 2009, 2 643 personnes dans le secteur des technologies de l'information et de la télécommunication[98]. La principale entreprise de ce secteur est la filiale de Deutsche Telekom, T-Systems, qui employait plus de 1 500 personnes en 2009[99].
Transport
Transport routier
La ville forme un carrefour entre, au nord, la Pologne et le Nord de la Slovaquie via Prešov. À l'est, la route vers l'Ukraine conduit au principal poste frontière entre ces deux pays, au sud, celle-ci mène à l'Est de la Hongrie et Budapest et, vers l'ouest, elle se dirige vers le Sud de la Slovaquie et Bratislava.
Les principaux axes routiers quittant la ville dans le sens horaire à partir du nord sont[k 17] :
- la route I/68 et l'Autoroute vers Prešov (E50) ;
- la route I/50 vers Michalovce (E50 E58) - Autoroute en projet ;
- la route II/552 vers Slovenské Nové Mesto ;
- la route I/68 vers Miskolc Hongrie (E71) - Route express en construction depuis le 27 août 2010[100] ;
- la route I/50 vers Rožňava (E58 E571) - Route express en projet ;
- la route II/547 vers Spišská Nová Ves.
La ville se comporte 2 ceintures de boulevards circulaires :
- mestský okruh (I), autour de la Vieille Ville, signalé par le panneau routier .
- mestský okruh (II), de type semi-autoroutier, signalé par le panneau routier .
Un contournement autoroutier à l'est de la ville est en projet par la construction des routes , et .
La gare routière se situe à côté de la gare ferroviaire, de celle-ci partent de nombreux bus pour les villages des environs et pour les principales villes de Slovaquie. Les lignes internationales sont principalement orientées vers l'Ouest de l'Europe ainsi que des liaisons quotidiennes vers Oujgorod en Ukraine[101].
Des pistes cyclables existent mais sont principalement orientées nord-sud le long de la rivière Hornád et le long de certaines artères : Južná trieda, trieda SNP, Moyzesová et Hlavná. Elles permettent toutefois de relier les différents quartiers situés dans la vallée au centre ville.
Transport ferroviaire
Article détaillé : Gare de Košice.Le premier train est arrivé à Košice le 14 août 1860 depuis Miskolc[102]. Par la suite, de nouvelles lignes ont été ouvertes faisant de la ville le nœud ferroviaire le plus important de Slovaquie orientale. Ces lignes sont :
- la ligne 169, Miskolc ( Hongrie) - Košice, ouverte en 1860[102] ;
- la ligne 180, Košice - Bohumín ( République tchèque) via Žilina, ouverte en 1870[103] avec embranchement de la ligne 188 pour Prešov - Muszyna ( Pologne)[104] ;
- la ligne 190, Košice - Michaľany - Čierna nad Tisou - Tchop ( Ukraine), ouverte en 1873[105] ;
- la ligne 160 Turňa nad Bodvou - Tornanádaska ( Hongrie) - Miskolc, ouverte en 1890. La construction de la liaison avec Rožňava en 1955 permit de relier l'Ouest de la Slovaquie par le sud[106].
La gare ferroviaire dont l'ancien bâtiment fut détruit au début des années 1970 pour faire place en 1973 au bâtiment actuel[107] est située à 1 km à l'est du centre ville. Elle dessert quotidiennement de nombreuses destinations nationales et internationales. Les capitales reliées quotidiennement à Košice sont Bratislava, Prague, Budapest, Vienne, Kiev et Moscou.
Un chemin de fer touristique à écartement étroit appelé Chemin de fer à écartement étroit des enfants de Košice (slovaque : úzkorozchodná Košická mládežnícka železnica[108]) circulant en été dans la vallée de Čermeľ complète l'offre de transport passager ferroviaire.
Outre les lignes précédemment citées, une ligne à écartement large (ligne 500) qui n'est pas utilisée en service passager et venant d'Užgorod en Ukraine par laquelle transite le minerai de fer vers U. S. Steel Košice passe au sud le la ville[109]. Des projets d'extension de la ligne vers Vienne existent[110].
Schéma des lignes de chemin de fer au niveau de Košice[111]Schéma de la ligne Légende← Žilina 180 / 188 → Prešov–Muszyna 104,00 Ťahanovský tunel rue Ťahanovcká 102,75 Gare de Ťahanovce rue Hlinková Hornád rue Rampová 98,75 Gare de Košice rue Palackého Gare Marchandise 97,07 Gare de Košice-Predmestie Tram:379R2 Routes:E58E571 94,20 368,95 Gare de Barca ← Zvolen 160 92,02 Gare de Krásna nad Hornádom 190 → Tchop(Чоп) 366,607 ← Haniska 500 → Maťovce écartement 1 520 mm 169 ↓ Miskolc Transport urbain
Articles détaillés : Tram de Košice et Trolleybus de Košice.L'ouverture de la première ligne de tram tiré par des chevaux date du 14 novembre 1891 et constitue les débuts des transports en commun public de la ville. En parallèle de la traction hippomobile, des trams à traction vapeur parcourent la ville à partir du 7 juillet 1893. Juste avant la Première Guerre mondiale, le 28 février 1914, le réseau est électrifié[112].
De nos jours, Dopravný podnik mesta Košice exploite un réseau de tram de 15 lignes (33,7 km), de trolleybus depuis le 27 septembre 1993 avec 2 lignes (13,1 km), 44 lignes de bus et 4 lignes circulant la nuit[113].
Transport aérien
Article détaillé : Aéroport international de Košice.L'histoire de l'aéronautique locale commence en 1906 par le décollage public de montgolfières militaires place de la gare et d'un terrain de football à proximité. En 1924 est lancée la ligne Prague-Bratislava-Košice et retour par la compagnie Československé aerolinie[114].
L'aéroport actuel sur le site de Barca à 6 km du centre ville[115] a été ouvert en 1953. Un nouveau terminal fut ouvert en 2004[114]. Après plusieurs années de forte hausse, l'aéroport a connu une baisse de 40 % du nombre de passagers suite à la faillite de la compagnie SkyEurope Airlines le 1er septembre 2009[116].
Les lignes régulières à partir de Košice se limitent à Prague, Bratislava et Vienne. Ces lignes sont complétées par des charters saisonniers principalement vers le bassin méditerranéen[116].
Transport fluvial
La région ne comporte pas de voies fluviales navigables. La voie navigable saisonnière la plus proche est la rivière Bodrog au niveau du port de Ladmovce[117].
Tourisme
En 2008, on estimait à 141 758 le nombre de touristes ayant visité la ville ce qui représente 283 225 nuitées dont 58 031 étrangers pour 116 989 nuitées[118]. Ils proviennent principalement, pour le tourisme international, de République tchèque, de Pologne, de Hongrie, d'Allemagne et des États-Unis[119]. Le parc hôtelier est en rénovation et en expansion ces dernières années. En 2008, on comptait 59 établissements hôteliers pour 1 653 chambres et 3 499 lits[118].
L'attraction touristique principale est la Cathédrale Sainte-Élisabeth ainsi que le centre historique de la ville et son offre culturelle principalement le musée de la Slovaquie de l'Est et l'opéra. À proximité immédiate de la ville le zoo ou le chemin de fer des enfants attirent les familles avec enfants dans un cadre de verdure. Plus largement, la région de Košice ne manque d'attractions touristiques parmi celle-ci les grottes du karst de Slovaquie classées patrimoine mondial par l'UNESCO la plus proche se situant à Jasov à 25 km de la ville, le Château de Spiš également classé par l'UNESCO à une heure de route ou les vignobles de Tokaj. Pour les amoureux de la nature, les collines à l'ouest de la ville sont un terrain idéal pour les randonnées en particulier dans le paradis slovaque[120].
Le centre d'information touristique a organisé en 2008 - 2009 une enquête auprès des habitants pour élire les sept merveilles de Košice. Les résultats ont été officiellement proclamés le 9 février 2009. En première place : la cathédrale Sainte-Élisabeth ; suivent ensuite le théâtre d'État, le Marathon International de la Paix, la fontaine Chantante, la chapelle Saint-Michel, la rue Hlavná et le palais Jakabov[121],[122].
Urbanisme
Morphologie
Le centre est articulé autour de la rue principale (Hlavná) oblongue orientée nord-sud. Cette disposition est caractéristique des villes de l'Est de la Slovaquie[124] que l'on retrouve entre autres dans les villes de Prešov, Spišská Nová Ves ou Sabinov. La rue principale est plus large au niveau de la cathédrale, là où elle croise les rues Alžbetiná vers l'ouest et Mlynská vers l'est menant vers la gare. Le centre-ville intra muros est donc articulé sous forme de croix entourée de rues formant une ellipse au niveau des anciens remparts.
Košice possède le centre historique de Slovaquie qui comprend le plus grand nombre d'édifices protégés[125]. Cette zone (slovaque : Mestská pamiatková rezervácia) s'étend sur 140 ha, ce qui représente 0,925 % de la superficie totale de la ville[m 1]. Elle comprend le Košice médiéval intra muros ainsi que les rues avoisinantes et concentre la quasi-totalité des édifices bâtis avant 1900.
Autour du centre-ville se sont développés les faubourgs. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, il s'agissait principalement de maisons unifamiliales. Durant l'essor démographique de la seconde moitié du XXe siècle, une partie de ces maisons a été rasée pour faire place à des cités d'immeubles à appartements. On retrouve certaines de ces maisons dans les quartiers proches du centre en particulier dans le quartier sud. Plus excentrés, des quartiers constitués exclusivement d'immeubles à appartements appelés sidlisko en Slovaque ont dans un premier temps été construits en brique puis en panneaux de béton préfabriqué. Ils furent bâtis en périphérie sur d'anciens terrains agricoles. Les premiers datent des années 1954-1956 et sont situés au nord et au sud du centre-ville. Entre 1954 - 1958 s'ajoutent au nord de la ville les cités Komenského, dans lequel le bâtiment le plus haut atteint déjà sept étages, Sever, Mlynský náhon et Mier. Toutes ces cités font actuellement partie du quartier Sever. Dans les années 1960 ont suivi les cités de Podhradová et Solovjevova toujours au nord de la ville. Avec la construction du complexe sidérurgique dans les années 1960, une nouvelle cité est planifiée pour 60 000 nouveaux habitants à l'ouest de la ville. Cette cité appelée Terasa est la seconde en taille en Slovaquie après Petržalka à Bratislava. Les quartiers de Nad jazerom au sud, Dargovských Hrdinov à l'est[127], ou KVP au nord-est ont suivi dans les années 1970 et 1980. Le dernier quartier de ce type, Sídlisko Ťahanovce, commencé à la fin des années 1980, ne fut jamais terminé mais compte cependant actuellement plus de 23 000 habitants[1]. En construisant ces quartiers, d'anciens villages comme Barca, Myslava ou Košická Nová Ves se sont fait intégrer dans la ville tout en gardant leur architecture villageoise. Actuellement l'extension de la ville en surface se fait par la construction de villas dans les quartiers comme Pereš ou Krásna. Certains quartiers, bien qu'administrativement rattachés à la ville, ne présentent pas de continuité du bâti avec le centre-ville. Ce sont les quartiers de Pereš, Lorinčík, Poľov, Šaca, Kavečany, Šebastovce[k 18]. L'extension principale actuellement planifiée est une cité satellite à l'est de la ville pour 45 000 futurs habitants sous forme d'habitations basses[k 18]
L'industrie est historiquement concentrée au sud de la ville le long du chemin de fer et de la route vers Budapest. Le complexe sidérurgique US Steel Košice est excentré au sud-ouest de la ville entre le chemin de fer et la route menant à Rožňava. Entre ces deux pôles, les terrains situés à proximité de l'aéroport sont destinés à accueillir à l'avenir la croissance de la superficie destinée à l'industrie. La première entreprise à s'être déjà installé près de l'aéroport est l'équipementier automobile Valeo[k 19].
Architecture
Architecture des premiers temps
Les plus anciens édifices visibles actuellement datent du premier âge d'or de la cité aux XIVe siècle et XVe siècle. Ils sont principalement situés sur la rue Hlavná[m 2],[128]. Cependant, le plus ancien de tous se situe un peu à l'écart. Il s'agit de l'église des dominicains située sur la place du même nom construite dans les environs de 1290[129].
Le centre de la ville est matérialisé par la cathédrale Sainte-Élisabeth en style gothique occidental tardif bâtie entre 1378 et 1508 et remplaçant une ancienne église paroissiale romane. Elle constitue l'extrémité orientale de ce style architectural[130] et l'apogée de l'art médiéval dans la région. Avec ses 1 200 m², cet édifice en cinq nefs est la plus grande église de Slovaquie. À la fin du XIXe siècle, des rénovations importantes dans un style néogothique ont modelé la forme que l'on peut observer aujourd'hui. La cathédrale est complétée au sud par la chapelle Saint-Michel de 1330[131], et au nord par la tour Urban datant de la fin du XIVe siècle début XVe siècle[132]. Ces trois monuments sont depuis 1970 classé monument culturel national
L'une des plus anciennes constructions civiles est la maison dite de Levoča (slovaque : Levočský dom) car son second propriétaire en 1542 provenait de cette ville. Elle date du XVe siècle et est sise sur la rue principale[133]. On la reconnaît par l'inclinaison de la façade nord de cet édifice d'architecture gothique.
Les restes d'architecture militaire de cette époque, les premiers remparts construits entre 1260 et 1290, sont conservés au niveau du sous-sol archéologique de la porte base (Dolná Brana) au sud de la chapelle Saint-Michel[k 20].
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église des dominicains, le plus ancien bâtiment conservé de la ville
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Cathédrale Sainte-Élisabeth et Chapelle Saint-Michel
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Maison dite de Levoča
Architecture des XVIIIe et XIXe siècles
La première moitié du XVIIIe siècle marque l'arrivée du style baroque qui bénéficie d'une relative prospérité économique. De plus, après la contre-réforme, les catholiques reconvertissent la ville à leur foi ce qui explique l'importance de l'architecture religieuse du début de cette période, l'église de la Sainte Trinité en est le premier monument significatif[134]. La statue baroque de l'Immaculée et de la Sainte trinité de 1723 fut construite en remerciement de la fin de l'épidémie de peste qui frappa la ville en 1709 et 1710[135]. L'église des Dominicains fut rénovée en 1741[129].
Par la suite, la noblesse s'installe en ville et s'y construit des palais. Au début du XIXe siècle, Košice étant une ville de province, les bâtiments de styles classique et Empire ne sont pas très pas nombreux, exception notable des palais Csáky-Dezőfi de style classique, occupé depuis peu par la plus grande librairie de la ville après avoir été jusqu'en 2007 le siège de la cour constitutionnelle slovaque, et le palais Forgács de style Empire, actuellement bibliothèque publique.
Le style romantique de la fin du XIXe siècle se matérialise par la rénovation néo-gothique de la cathédrale Sainte-Élisabeth entre 1877 et 1896 et des constructions néo-baroque comme le palais Jakabov[136], le Théâtre d'État[137] ou le palais Andrassy de 1899.
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Palais Forgács sur une gravure d'époque
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Le Théâtre d'État en 1900
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Intérieur du rez-de-chaussée du palais Andrassy au début du XXe siècle
Architecture sous la première république
Le style dominant de l'entre-deux-guerres est le fonctionnalisme et le cubisme pragois. Les principaux bâtiments de ce style que l'on peut observer aujourd'hui sont l'hôpital d'état (štátná nemocnica connu aujourd'hui sous le nom de vieil hôpital Stará nemocnica) de 1924[138], la caserne des pompiers (slovaque : hasičská zbrojnica) de 1928 et le complexe de la poste et télégraphe construit entre 1928 et 1930[139]. Toujours dans ce style, en 1931, on bâtit les premiers logements collectifs pour des employés de banque dans les faubourgs nord et le premier immeuble construit en hauteur commandé par les assurances Generali et terminé en 1939.
C'est de 1927 que l'on doit les principales constructions issues de la communauté juive à savoir la synagogue néologue et la synagogue orthodoxe[k 21].
Architecture sous la période communiste
La période communiste fut celle de la création des grands quartiers périphériques composés presque exclusivement d'immeubles à appartements. En briques dans les années 1950, ils furent ensuite construits en panneaux de béton préfabriqué (surnommé panelák en slovaque) jusqu'au début des années 1990[k 22]. De nombreux bâtiments à vocation publique ont accompagné l'accroissement démographique de la ville. Il s’agit de centres commerciaux disséminés dans les quartiers résidentiels, de bureaux ou du nouvel hôpital inauguré en 1981[138] actuellement la plus haute construction de la ville[140].
De nombreux bâtiments ont été détruits pour faire place à des constructions en béton comme la gare[141], l'hôtel Schalkház[142], et le quartier huštáky, banlieue de maisons unifamiliales, qui fit place à des immeubles d'habitations verticaux[m 3]. Il faut attendre le 2 février 1983 pour que le centre ville bénéficie d'une protection et soit déclaré réserve architecturale urbaine[m 4].
Architecture après l'indépendance
La fin du régime communiste a radicalement changé les tendances architecturales et le rythme de construction qui s'est fortement ralenti. Il en résulte que le paysage urbain, en particulier celui des banlieues, est toujours très fortement marqué par cette dernière période. Quelques bâtiments significatifs de la période en cours sont la banque nationale, construit en 1996[143], l'aéroport, en 2004[144], la Steel Aréna construite entre 1996 et 2006[145] ou le complexe Cassovar ouvert en 2010[146], premier complexe multifonctionnel de bureaux et d'habitations bâti sur le site d'une ancienne brasserie.
Administration
Politique
Le nom de près de 200 personnalités occupant la plus haute fonction administrative de la ville a été conservé depuis 1307, certains de ceux-ci l'ayant occupée à plusieurs reprises. Le statut de ville puis de ville libre royale et les privilèges qui les accompagnent définirent leur fonction durant le Moyen Âge et la renaissance. Leur titre a changé avec le temps et depuis 1983, ils portent le nom de primator[k 23].
Liste des officiels de 1307 à nos jours[k 23]XIVe siècle 1307 · Arnold 1323 · Arnoldus Villicus 1332-1335 · Arnold Comes 1343 · Arnoldus 1346-1347 · Albertus 1355 · Georgius Zenthffeer 1361 · Albertus 1377-1378 · Jacobus Stoyani 1380-1382 · Leonardus 1385 · Jacobus Stoyan 1396-1397 · Leonardus 1398-1399 · Jacobus Stoyan XVe siècle 1400 · Jacobus Kilianus 1403-1404 · Jacobus Stoyan 1405 · Ladislaus Knoblauch 1407 · Laurentius Ditel 1408 · Jacobus Stoyan 1410 · Georgius Greniczer 1416 · Ladislaus · Kukelbrecht 1423-1435 · Johannes Hebenstreit 1436-1437 · Ladislaus Institor 1439 · Tadeus Schynnagel 1440 · · Augustinus Greniczer 1443 · Tadeus Schynnagel 1444 · Johannes Hebenstreit 1448 · Augustinus Greniczer 1452-1459 · Stephanus Gromer 1462 · Augustinus Cromer 1464 · Stephanus Cromer 1467 · Augustinus Cromer 1468 · Johannes Tockler 1472 · Johannes Mussikgang 1476 · Johannes Tockler 1477 · Franciscus Czotmmar 1479 · Johannes Russdorfer 1481 · Johannes Tockler 1482 · Paulus Dorroholtz 1485 · Clement Czypsser 1486 · Paulus Dorroholtz 1487 · Georgius Ferber 1489 · Johannes Russdorfer 1492 · Stephanus Irmesch 1496 · Georgius Gabrielis 1499 · Johannes Opitzer XVIe siècle 1500 · Georgius Sybenburger 1503 · Georgius Gabrielis 1504 · Michael Kukelbrecht 1506 · Georgius Gabrielis 1510 · Georgius Schvarcz 1512 · Mathias Greff 1514 · Michael Kukelbrecht 1516 · Mathias Greff 1518 · Johannes Scheutzlich 1520 · Michael Kukelbrecht 1522 · Johannes Ferber 1525 · Michael Kukelbrecht · Paulus Lipczky 1535 · Andreas Melczer 1538 · Thomas Szabo 1544 · Gasparus Tharnaky 1545 · Johannes Wasfazekgiartho 1547 · Johannes Lippay 1549 · Georgius Bakay 1550 · Johannes Lippay 1553 · Emericus Patschner 1556 · Laurentius Aurifaber 1557 · Emericus Patschner 1559 · Johannes Fynk 1560 · Laurentius Aurifaber 1562 · Emericus Patschner 1564 · Balthasar Tanheusser 1565 · Laurentius Aurifaber 1569 · Jacobus Grothker 1570 · Laurentius Aurifaber 1572 · Wolfgangus Wagner 1573 · Laurentius Aurifaber 1575 · Jacobus Grothker 1577 · Leonardus Cromer 1578 · Laurentius Aurifaber 1580 · Martinus Venczel 1582 · Laurentius Aurifaber 1583 · Martinus Venczel 1585 · Jacobus Grothker 1586 · Laurentius Aurifaber 1587 · Johannes Eler 1589 · Martinus Venczel 1592 · Andreas Materna 1594 · Martinus Venczel 1598 · Melchior Reiner XVIIe siècle 1600 · Martinus Venczel 1601 · Melchior Reiner 1602 · Andreas Materna 1603 · Johannes Bocatius 1605 · Thpomas Sommersdorfer 1607 · Stephanus Herczeg 1610 · Thpomas Sommersdorfer 1614 · Melchior Reiner 1617 · Johannes Lang 1621 · Andreas Waranay 1625 · Paulus Tanczos 1624 · Johannes Lang 1627 · Stephanus Almassy 1630 · Michael Wass 1634 · Nicolaus Koszeghy 1637 · Michael Wass 1639 · Michael Debreczeni 1642 · Johannes Keviczki 1646 · Andreas Variasi 1648 · Johannes Keviczki 1653 · Szebastianus Szentikiralyi 1658 · Michael Kallay 1664 · Martinus Madarász 1672 · Johannes Fodor 1676 · Johannes Kinisy 1677 · Heorgius Hoffman 1678 · Johannes Kinisy 1679 · Andreas Wida 1683 · Stephanus Kassay 1684 · David Feja 1686 · Michaelis Deneczky 1688 · Andreas Wida 1689 · Franciscus Lengyel 1691 · Johannes Grasz 1694 · Gasparus Vass 1695 · Johannes Grasz 1696 · Gasparus Vass 1697 · Johannes Grasz 1698 · Franciscus Gyory XVIIIe siècle 1701 · Johannes Grasz 1702 · Georgius Lukacsik 1703 · Franciscus Gyory 1704 · Georgius Lukacsik 1706 · Franciscus Gyori 1707 · Emericus Szent Martonyi 1710 · Stephanus Vancsay 1712 · Georgius Komaromi 1713 · Martinus Racz 1718 · Stephanus Vanscay 1726 · Franciscus Korponay 1729 · Stephanus Vanscay 1731 · Johannes Thurzo 1733 · Stephanus Vanscay 1734 · Franciscus Korponay 1736 · Ladislaus Demeczky 1740 · Franciscus Korponay 1744 · Stephanus Berczyk 1747 · Ladislaus Demeczky 1749 · Stephanus Berczyk 1756 · Alexander Dubniczay 1760 · Stephanus Berczik 1767 · Alexander Dubniczay 1769 · Stephanus Berczik 1771 · Josephus Klestinszky 1786 · Daniel Dobay 1787 · Michael Bányay 1793 · Stephanus Stenovits 1796 · Michael Bányay XIXe siècle 1800 · Johannes Polinszky 1815 · Emericus Berczik 1816 · Daniel Dobay 1819 · Franciscus Sternanovits 1823 · Carolus Fischer 1835 · Johannes Fedak 1844 · Alexander Farkas 1846 · Stephanus Baranyay 1848 · Franciscus Desseuffy 1849 · Johannes Aranyossy 1850 · Johannes Kloczko 1861 · Paulus Luzsenszky 1863 · Franciscus Rimanóczy 1872 · Theodorus Munster XXe siècle 1905 · Stephanus Maléter · Theodorus Munster 1906 · Edmundus Eder 1912 · Julius Szentléleky 1914 · Adalbertus Blanár 1919 · Vladimirus Mutňanský · Nicolaus Molnár · Jacobus Ehrlich · Vladimirus Mutňanský 1923 · Paulus Novák 1928 · Vladimirus Mutňanský 1933 · Milan Maxoň 1937 · Marian Mitske · Milan Maxoň 1938 · Josephus Buček · Ladislaus Tost 1939 · Alexander Pohl 1944 · Stefan Kaifer · Július Maurer 1946 · Tichomir Brezensky 1948 · Ján Hajzuk · Július Rácz 1949 · Ján Ondík 1951 · František Mihóčik 1954 · Pavol Drocár 1958 · Ján Minarčík 1962 · Pavol Gomboš 1965 · Stefan Cavara 1971 · Pavol Gomboš 1976 · Ján Veles 1983 · Rudolf Schuster 1986 · Ján Tkáč 1989 · Ján Trebuľa 1990 · Ján Kopnický 1993 · Rudolf Bauer 1994 · Rudolf Schuster 1999 · Zdenko Trebuľa XXIe siècle 2006 · František Knapík 2010 · Richard Raši Actuellement, Košice est avec Bratislava une des deux villes slovaques à statut spécial. La loi du Conseil national de la République slovaque 401/1990 Zb. du 1er octobre 1990 sur la ville de Košice lui donne le cadre de son autonomie administrative et définit les 22 quartiers autonomes. L'autonomie de ces derniers a été élargie par la loi 222/2006 Zb. de 2006[k 24]. Le conseil communal (slovaque : Mestské zastupiteľstvo) est composé de 50 membres élus pour 4 ans au suffrage proportionnel. À sa tête, le primator est élu au suffrage universel direct en un tour. Il est l'organe exécutif et représentatif de la ville. Richard Raši a prêté serment à ce porte le 21 décembre 2010[147].
L'administration de la ville est appelée Magistrát. Son siège, l'hôtel de ville, est situé dans le quartier Západ dans un bâtiment surnommé localement 'la maison blanche' (slovaque : Bielý dom[148]) construit entre 1981 et 1985[149]. L'ancien hôtel de ville (slovaque : Stará radnica) situé au centre sur la rue Hlavná et bâti en 1780 est utilisé comme siège représentatif[k 25].
Répartition des sièges au conseil communal[150],[k 26],[150] Nombre de Siège
(2006 - 2010)Parti politique
(2006 - 2010)Nombre de Siège
(2011 - 2014)Parti politique
(2011 - 2014)32 KDH · SDKÚ-DS · SMK-MKP 19 KDH · SDKÚ-DS · SMK-MKP 11 SMER · ĽS-HZDS · SNS · SF 18 SMER · Most-Híd 4 Candidats indépendants 10 Candidats indépendants 1 HZD 1 ĽS-HZDS 1 Prosperita Slovenska (PS) 1 Európska demokratická strana (EDS) 1 Strana občianskej solidarity (S.O.S.) · SRS 1 Strana občianskej solidarity (S.O.S.) · SDĽ Le budget ordinaire de la ville pour 2009 était en bénéfice de 6 768 644 € pour des revenus de 118 767 181 € mais la ville possède une dette historique assez lourde qui plombe ses budgets annuels. Le budget après service de la dette est en déficit de 2 382 144 €[k 27]. L'agence de cotation Moody's changea sa perspective sur la notation Aa2.sk de stable à négative le 21 décembre 2009 en raison des résultats opérationnels de la ville[k 28].
Divisions administratives
La ville est divisée en 4 districts pour les besoins administratifs nationaux numérotés de I à IV. Un cinquième district nommé Košice-okolie ou environ de Košice est administré depuis Košice pour 112 communes autour de la ville.
Pour l'administration locale, 22 quartiers autonomes (slovaque : samosprávna mestská čast) exercent leurs compétences[k 3]. Ils sont administrés par un Starosta entouré d'un conseil dont le nombre de membres varie de 5 à 23 en fonction du nombre d'habitants du quartier concerné[150]. Certains de ces quartiers sont d'anciennes communes intégrées dans la ville de Košice au cours de la seconde partie du XXe siècle. En effet, en 1968, les villages de Barca, Košická Nová Ves, Myslava, Poľov, Šaca[note 8], Ťahanovce, Vyšné Opátske sont rattaché à ville et à partir de 1976 les communes de Kavečany, Krásna nad Hornádom[note 9], Lorinčík et Šebastovce firent également partie du territoire de la ville[6].
Les districts, avec les quartiers qui les composent, sont :
Divisions territoriales de Košice (districts et quartiers) Košice I Košice II Košice III Košice IV Džungľa Lorinčík Dargovských Hrdinov Barca Kavečany Luník IX Košická Nová Ves Juh (Sud) Sever (Nord) Myslava Krásna Sídlisko Ťahanovce Pereš Nad jazerom Staré mesto (Vieille Ville) Poľov Šebastovce Ťahanovce Sídlisko KVP Vyšné Opátske Šaca Západ (Ouest) La division administrative de base est le territoire cadastral. Celui-ci correspond en général au quartier autonome. Certains quartiers sont cependant divisés en 2 ou 3 territoires cadastraux comme par exemple le quartier de Šaca divisé en Šaca et Železiarne, d'autres territoires cadastraux correspondent bien aux quartiers mais portent un autre nom comme Dargovských Hrdinov qui devient Furča[151]. Dans ce cas, les deux noms sont utilisés dans le langage courant pour désigner un même quartier.
Liste des territoires cadastraux par quartiers[151]Košice I - Brody
- Kavečany
- Severné Mesto
- Kamenné
- Čermeľ
- Sídlisko Ťahanovce
- Letná
- Huštáky
- Stredné Mesto
- Ťahanovce
Košice II - Lorinčík
- Luník
- Myslava
- Pereš
- Poľov
- Grunt
- Šaca
- Železiarne
- Terasa
Košice III - Furča
- Košická Nová Ves
Košice IV - Barca
- Skladná
- Južné Mesto
- Krásna
- Jazero
- Šebastovce
- Vyšné Opátske
- Nižná Úvrať
Autonomie régionale et administration de l'état
Košice est la capitale régionale de la région homonyme[152]. La ville est également le siège de la cour constitutionnelle de Slovaquie[153] et de l'administration territoriale (obvodný úrad) compétente pour la région de Košice[154].
Culture
Théâtres
Article détaillé : Théâtre d'État Košice.Le Théâtre d'État, qui présente un programme classique, est le principal de la ville. Il est animé par trois troupes professionnelles l'une de théâtre[155] , l'autre de ballet[156] et la dernière d'opéra[157] se produisant sur deux scènes. La première, la principale, est située dans le bâtiment historique de 1899, l'on y joue principalement du ballet et de l'opéra, parfois du théâtre[158]. La seconde, la petite scène (slovaque : Malá Scéna), se situe à proximité dans un bâtiment de style Art nouveau[159] et est consacrée exclusivement aux représentations théâtrales[160]. Le Théâtre de marionnettes (slovaque : Bábkové divadlo) présente, depuis le 17 juin 1959, un programme pour les petits et les grands et depuis 1995, le studio Jorik le complète en jouant dans les mêmes locaux pour un public jeune un théâtre de type expérimental[161],[162]. Divadlo na peróne (français : Théâtre sur le quai), fondé en 2005, est un petit théâtre indépendant et contemporain[163] qui se produit dans le centre culturel Tabačka kulturfabrik[164]. Le Théâtre CASSIA Košice programme des comédies et des comédies musicales dans une ancienne salle de cinéma[165].
Les minorités ethniques hongroise, depuis 1969, avec le théâtre Thália et roms, depuis 1992, avec le théâtre Romathan ont leurs propres scènes et troupes professionnelles[k 29].
Musées
En 1872, est fondé le Musée de la Haute Hongrie, aujourd'hui, Musée de la Slovaquie de l'Est. Il présente sur plusieurs sites une exposition sur l'histoire de l'Est de la Slovaquie depuis l'âge de la pierre. On peut y admirer le trésor de Košice retrouvé en 1935 sous le 68 de la rue Hlavná et composé de 2 920 pièces d'or ; l'église en bois du village de Kožuchovce, déplacée et remontée à Košice en 1927 ; le Rodošto, réplique de l'habitation de François II Rákóczi durant son exil en Turquie construite en 1943 ; la prison de Mikluš ; des expositions d'art, numismatique et de la nature des Carpates. C'est le musée le plus visité de la ville et sa collection est riche de plus de 500 000 objets[166].Le Musée slovaque des techniques présente une collection d'objets qui décrivent l'histoire des techniques à partir du XVIIIe siècle, notamment dans le domaine du travail des métaux, de l'extraction minière, de l'horlogerie, de la physique et de la chimie. Un planétarium et le musée de l'aviation y sont associés ainsi que huit autres expositions décentralisées à Prešov, Vlachovo, Medzev, Moldava nad Bodvou, Spišská Belá, Budimír et Bratislava[167].
La Galerie de la Slovaquie de l'Est, fondée en 1951, expose plus de 6 400 œuvres artistiques principalement de l'Est de la Slovaquie des XIXe et XXe siècle. Elle est située depuis 1992 dans les anciens bâtiments du gouverneur du comitat en style baroco-classique[168].
Il existe au centre, en plus des trois institutions déjà mentionnées, deux petits musées. Le premier, le Musée Vojtech Löffler, est consacré au sculpteur local Vojtech Löffler et propose une rétrospective de ses œuvres dans la maison où l'artiste a vécu[169]. Le second, le Musée de figurine de cire est le premier de ce type en Slovaquie. Il est implanté dans la Tour Urban à proximité immédiate de la cathédrale[170].
Le jardin zoologique et le jardin botanique sont les musées du vivant de Košice. Le zoo de 288 ha est considéré comme le plus grand d'Europe centrale[9] par sa superficie. Il présentait, en 2007, 845 animaux de 151 espèces différentes présentes sur 5 continents. Il est situé à 7 km du centre-ville de Košice dans le quartier de Kavečany[171]. Le jardin botanique est tenu par l'Université Pavol Jozef Šafárik[172]. Ses serres présente toute l’année une collection de plantes tropicales et subtropicales en particulier des orchidées et des cactus. L’arboretum de 20 ha est constitué de 287 taxons indigènes et introduits[173].
Cinémas
Le premier cinéma permanent à Košice a ouvert ses portes le 30 mai 1909 sous le nom de Uránia[174]. Sous le régime communiste, on comptait plusieurs salles de cinéma dispersé en ville dont la plus grande, le cinéma Družba, fut construite en 1973 dans le quartier de Terasa et avait une capacité de 500 spectateurs[175]. En 2008, il existait encore en ville cinq petits cinémas à une salle. Le paysage cinématographique a depuis profondément changé avec l'arrivée des complexes multisalles associés à un centre commercial Optima en 2008 et Galéria en 2009. Au total, 11 salles pour 2 200 places ont été ouvertes en l'espace d'un an et un troisième complexe est en construction dans le futur centre commercial Aupark[176]. Actuellement, en plus de ces complexes multisalles, seul le cinéma Úsmev au centre ville et le cinéma alternatif Biograf sont en activité.
Centres culturels alternatifs
Dans le cadre de Košice capitale européenne de la culture en 2013, un site de casernes désaffectées a fait la place à Kasárne Kulturpark, un centre culturel dédié aux arts contemporains et à la culture moderne et indépendante accueillant tout types d'événements culturels[177]. Le second centre, le Tabačka kulturfabrik, est un espace logé dans d'anciens locaux industriels proche du centre ville et propose au public des expositions, des représentations théâtrales, musicales, de danse ou de productions multimédia.
Événements culturels
La Commission européenne a annoncé le 9 septembre 2008 que Košice serait, avec la ville française de Marseille, Capitale européenne de la culture en 2013[178]. Dans ce cadre, de nouveaux événements culturels sont proposés comme une Nuit Blanche (slovaque : Biela noc) organisé pour la première fois en octobre 2010. D'autres événements annuels antérieurs à la nomination de capitale culturelle sont le Cassovia folkfest, un festival folklorique, et le festival des télévisions locales Zlatý žobrák en juin[179], le festival gastronomique Gurmán Fest en septembre. En octobre, sont organisé le JAZZ festival et le Festival Moon Ride un festival d'art contemporain
La Philharmonie d'État de Košice, en plus de son programme régulier de concerts de musique classique, organise trois festivals annuels, le Printemps musical de Košice (slovaque : Košická hudobná jar), le Festival international d'orgue (slovaque : Medzinárodný organový festival) et le festival Ars nova Cassoviæ (Festival des art contemporains) depuis 2003.
Éducation
Enseignement primaire et secondaire
Les 38 écoles primaires publiques, 6 écoles primaires privées et 3 écoles primaires confessionnelles sont fréquentées par 20 158 élèves[180].
Le système éducatif au niveau du secondaire se répartit en 20 gymnasiums avec 7 692 élèves[181], 24 écoles techniques avec 8 812 étudiants[182] et 13 écoles professionnelles avec 6 616 étudiants[183],[184].
L'enseignement en langue étrangère se compose, d'une part, d'un réseau de trois gymnasiums proposant un programme bilingue et dont les cours sont dispensés en slovaque et en français[185], anglais[186] ou espagnol[187]. D'autre part, l'école Márai Sándor[77] pour les cycles primaires et secondaire, et l'école secondaire technique Grešákova[78] sont des instituts proposant un programme d'enseignement en hongrois destiné cette minorité linguistique. Une école privée accueille les enfants des expatriés et suit en anglais les programmes des États-Unis[188].
Enseignement supérieur
L'Université de Košice fondé en 1657 par les jésuites fut renommée en académie royale de Košice en 1777[189],[190]. Elle perdurera jusqu'en 1921 mais à la suite des modifications frontalières, elle déménage à Miskolc puis à Debrecen ce qui laissa la ville sans université jusqu'en 1937.
Aujourd'hui, Košice est la seconde ville étudiante de Slovaquie après Bratislava. L'Université technique de Košice est la plus grande université avec environ 16 000 étudiants[191] ; une autre université importante est l'Université Pavol Jozef Šafárik avec plus de 7 000 étudiants[183]. Les autres universités et hautes écoles comprennent l'Université de médecine vétérinaire à Košice avec 1 594 étudiants dont 113 doctorants[192] et la Haute École de management de la sécurité de Košice privée avec 1 168 étudiants[193].
De plus l'Université d'économie de Bratislava[194], l'Université slovaque d'agronomie à Nitra[195] et l'Université catholique de Ružomberok[196] ont une faculté décentralisée basée à Košice.
Enseignement artistique
Deux conservatoires sont accessibles aux étudiants du cycle secondaire. Le conservatoire d'État ouvert en octobre 1951 enseigne la musique, la danse, les arts dramatiques et le chant[197]. Il existe de plus depuis septembre 2004 un conservatoire privé de danse[198].
Médias
Le quotidien régional Korzar tirait en décembre 2009 à 33 870 exemplaires pour 7 éditions régionales dans l'Est de la Slovaquie[199]. Le mensuel gratuit Kam do Mesta reprend la totalité des activités culturelles et de loisirs pour la ville de Košice[200]. Le mensuel Kassai Figyelő rapporte l'actualité de la région de Košice en hongrois[201].
Le jour de Pâques 1927, les premières émissions de radio ont été émises depuis Košice par la radio publique tchécoslovaque. La radio Regina en est l'héritière et émet toujours depuis Košice des émissions régionales pour l'Est de la Slovaquie. C'est l'une des radios publiques de Slovenský rozhlas[202].
Košice étant la seconde ville du pays, la majorité des radios nationales ont une rédaction locale en ville[203]. Les ondes locales sont partagées par deux fréquences. La première, Radio Košice, est une radio commerciale musicale et d'information[204]. Elle émet 24h/24 en FM avec une puissance de 500 watts depuis le 7 juillet 2007[205]. La seconde radio basée à Košice, Radio Hornet, est à vocation musicale et sportive. Elle émet également à Žilina et Prešov[206]. La Radio Tatras International basée à Poprad est diffusée en FM à Poprad et Košice[207]. Elle propose des informations touristiques en anglais[208].
La télévision publique STV possède ses studios en ville depuis le 25 février 1967[209]. La principale chaîne privée slovaque Markíza possède aussi sa rédaction à Košice[203]. La télévision locale TV Naša (français : Notre TV) fut une des premières télévisions locales de Slovaquie en proposant sa première émission le 2 mai 1996[210]. Actuellement, elle diffuse une émission quotidienne entre 18 et 19h. Elle est diffusée sur le canal d'une télévision à programmation musicale TV Music Box[203]. Chaque année en juin a lieu le festival Zlatý žobrák (français : Mendiant d'or) consacré aux télévisions locales[179].
Sport
Le Marathon International de la Paix de Košice, en abrégé MMM pour Medzinárodný Maratón Mieru, est le plus ancien marathon d'Europe[211]. Il est couru chaque année depuis 1924 sauf en 1938 et 1940 en raison de la situation politique et militaire, et les marathons des années 1939 et de 1941 à 1944 se sont déroulés sans la participation d'un seul coureur étranger[212].
Le HC Košice, héritier du TJ VSŽ Košice, est le principal club de hockey sur glace de Košice et évolue en Extraliga, la première lige slovaque, qu'il a déjà remporté à six reprises et dont il est le seul à l'avoir remporté trois éditions consécutives 2009 2010 et 2011[213] . Avant l'indépendance de la Slovaquie, le club a remporté championnat de Tchécoslovaquie en 1986 et 1988[214]. Son stade Steel Aréna a une capacité de 8 347 places et a accueilli le Championnat du monde de hockey sur glace en 2011. Il est également utilisé pour accueillir de grands évènements culturels[215].
Le principal club de football de la ville est le MFK Košice, fondé en 1993. Le club joue en Corgoň Liga, la plus haute division slovaque, qu'il a remportée à deux reprises. Le club a également remporté la Coupe de Slovaquie une fois, et fut le premier club slovaque à atteindre la phase de poules de la Ligue des champions. Le club est actuellement en train de construire un nouveau stade qui aura une capacité de 19 300, mais ne sera pas prêt avant la saison 2011-2012[216]. Il existe un autre club, le FC Lokomotíva Košice, qui joue en 3e ligue est[217].
Le principal club de basket-ball de la ville est le Slávia TU Košice, qui joue en 1re division slovaque (le 2nd plus haut niveau du basket-ball en Slovaquie[218]).
ČH Hornets Košice est le club de water polo de la ville. Avec son prédécesseur le ČH Košice, il totalise plus de 30 titres de champion national[219].
Deux stations de ski se situent sur le territoire de la ville. Elles sont toutes les deux accessibles par les transports en commun urbains[220],[221]. La première à Kavečany comporte 8 remontées et 5 pistes, la seconde, Jahodná, possède 7 remontées et 3 pistes[222].
Relations internationales
Représentations diplomatiques
On compte à Košice 7 consulats. Le consulat général de Hongrie est situé sur la rue Hlavná[223] ; les six autres sont des consulats honoraires (Belgique[224], Espagne[225], Turquie[k 30], Russie[k 30], Mongolie[226], Allemagne[227]).
La France et la République tchèque entretiennent un centre culturel, Alliance française[228] et Centre Tchèque (tchèque : České centrum)[229] avec présence d'un attaché culturel.
Eurorégions
Košice joue un rôle majeur dans la coopération régionale transnationale en étant le siège du bureau national de l'Eurorégion des Carpates[230] et est depuis le 1er décembre 2000 l'un des pôles de l'Eurorégion bipolaire de Košice-Miskolc[231].
Jumelages
Košice a tissé de nombreux liens avec des villes de par le monde[k 31] :
- Budapest (Hongrie) depuis le 7 mai 1997
- Bursa (Turquie) depuis le 29 mars 2000
- Cottbus (Allemagne) depuis le 6 juillet 1992
- Katowice (Pologne) depuis le 6 mai 2000
- Krosno (Pologne) depuis le 6 mai 2000
- Miskolc (Hongrie) depuis le 7 mai 1997
- Moscou (Russie) depuis le 29 novembre 2000
- Mobile (Alabama) (États-Unis) depuis le 20 mars 1992
- Niš (Serbie) depuis le 22 mars 2001
- Ostrava (République tchèque) depuis le 24 mai 2001
- Plovdiv (Bulgarie) depuis le 29 novembre 2000
- Raahe (Finlande) depuis le 28 juin 1987
- Rzeszów (Pologne) depuis le 23 novembre 1991
- Saint-Pétersbourg (Russie) depuis le 28 octobre 1995
- Oujgorod (Ukraine) depuis le 16 janvier 1993
- Vérone (Italie) depuis le 20 août 1992
- Vysoké Tatry (Slovaquie) depuis le 30 juin 2006
- Wuppertal (Allemagne) depuis le 22 mai 1980
Personnalités liées à la ville
Article détaillé : Liste de personnalités de Košice.-
François II Rákóczi (*1676 †1735), prince et leader d'une révolte contre les Habsbourgs[44]
-
Sándor Márai (*1900 †1989), écrivain hongrois[232]
-
Rudolf Schuster (*1934), homme politique, ancien président de la Slovaquie[233]
-
Martina Hingis (*1980), joueuse de tennis[234]
Panorama de Košice
Notes et références
Notes
- 6110 - Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles du Alysso-Sedion albi ;
- 6190 - Pelouses pannoniques rupicoles (Stipo-Festucetalia pallentis) ;
- 6210 - Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco Brometalia) ;
- 6240 - Pelouses steppiques sub-pannoniques ;
- 6510 - Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) ;
- 8160 - Éboulis médio-européens calcaires des étages collinéen à montagnard ;
- 8210 - Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique ;
- 8310 - Grottes non exploitées par le tourisme ;
- 9110 - Hêtraies du Luzulo-Fagetum ;
- 9130 - Hêtraies du Asperulo-Fagetum ;
- 9150 - Hêtraies calcicoles médio-européennes à Cephalanthero-Fagion ;
- 9170 - Chênaies-charmaies du Galio-Carpinetum ;
- 9180 - Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion ;
- 91E0 - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) ;
- 91H0 - Bois pannoniques à Quercus pubescens ;
- 91Q0 - Forêts calcicoles Pinus sylvestris des Carpates occidentales.
Liste des biotopes d'importance européenne présents :
- Espèces végétales
- Iris aphylla subsp. hungarica
- Pulsatilla slavica
- Pulsatilla grandis
- Espèces animales
- Insectes
- Cerambyx cerdo (Capricorne du chêne)
- Callimorpha quadripunctaria (Écaille chinée)
- Mammifères
- Canis lupus (Loup)
- Lutra lutra (Loutre d'Europe)
- Myotis myotis (Grand murin-Chauve-souris)
- Myotis emarginatus (Murin à oreilles échancrées-Chauve-souris)
- Myotis dasycneme (Murin des marais-Chauve-souris)
- Myotis oxygnathus (Chauve-souris)
- Myotis bechsteinii (murin de Bechstein-Chauve-souris)
- Barbastella barbastellus (Barbastelle d'Europe-Chauve-souris)
- Rhinolophus hipposideros (Petit rhinolophe-Chauve-souris)
- Rhinolophus ferrumequinum (Grand rhinolophe-Chauve-souris)
- Insectes
Espèces d'importance européenne.
- Espèces végétales
- Autriche-Hongrie prise dans ses frontières de 1870.
- goulags d'Union soviétique En Slovaquie, environ 30 000 personnes furent déportées dans les
- Sur 30 790 électeurs les communistes ne récoltèrent que 4 850 voies. Les Allemands et les Hongrois ne votèrent pas car la citoyenneté tchécoslovaque leur avait été enlevée.
- Leninová La rue était toujours à l'époque appelée
- 1910, les statistiques prennent en compte la langue maternelle, les juifs sont donc enregistrés en fonction de ce critère et comptabilisé en général comme allemand ou hongrois. Les chiffres proviennent des statistiques officielles. Jusqu'en
- Šaca en 1943 y compris le hameau de Buzinka qui fut réuni à
- 1942 y compris le hameau de Opátska qui fut réuni à Krásna en
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Voir aussi
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Liens externes
Sites de la ville
- (en) (sk) Site officiel
- (sk) Site concernant Košice, plus généraliste, avec des actualités
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