Bratislava

Bratislava
Bratislava
(Capitale de la Slovaquie)
Blason de Bratislava
Héraldique
Drapeau de Bratislava
Drapeau

Bratislava Montage.jpg
Administration
Pays Drapeau de Slovaquie Slovaquie
Région Région de Bratislava
District District de Bratislava I à V
Code postal 8XX XX
Plaque minéralogique BA et BL
Primator (maire) Milan Ftáčnik ( Indépendant )

Mandat: 2013

Démographie
Population 471 061 hab. (2009)
Densité 1 281,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 08′ 41″ Nord
       17° 06′ 46″ Est
/ 48.14472, 17.11278
Altitude 134 m
Superficie 36 759 ha = 367,59 km²
Localisation en Slovaquie
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Bratislava
Localisation dans la région de Bratislava
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Bratislava
Internet
Site de la commune http://www.bratislava.sk/
Resultat des élections

Bratislava (Son? /ˈbracɪslava/ [Fiche]), connue aussi historiquement sous le nom de Presbourg, est la capitale de la Slovaquie, située au sud-ouest du pays, juste à la frontière avec l'Autriche (elle n'est d'ailleurs distante que de 60 km de Vienne) et avec la Hongrie, et à proximité de la frontière avec la République tchèque. Peuplée de 446 000 habitants, elle est la plus grande ville de Slovaquie[1]. Les Carpates commencent sur le territoire de la ville (Malé Karpaty, « Petites Carpates »). Elle est traversée par le Danube. Bratislava est le siège de la présidence, du parlement et du gouvernement slovaques. Dans la ville, il y a des universités, beaucoup de musées, théâtres et d'autres institutions culturelles (par exemple une célèbre philharmonie)[2]. La ville était traditionnellement influencée par plusieurs nations (les Autrichiens, Hongrois, Slovaques...)[3].

Sommaire

Toponymie

Historiquement, la ville a porté d'autres nom, Prešporok[4] (en slovaque jusqu'en 1919, le caractère š se prononçant comme le ch du français), Prešpurk (en tchèque jusqu'en 1919), Pressburg (en allemand jusqu'en 1919, encore en usage comme le nom allemand alternatif ; toujours graphié Preßburg avec le caractère ß par ceux qui s'en tiennent aux règles orthographiques d'avant 1998) et Pozsony (en hongrois, en usage en Hongrie et au sein de la minorité hongroise de Slovaquie, le zs hongrois représentant le son du j français et ny se prononçant gn), Presbourg (adaptation de l'allemand Pressburg ; seule forme en français jusqu'en mars 1919, juste après la fondation de la Tchécoslovaquie ; il existe une rue de Presbourg à Paris en souvenir de la paix de Presbourg de 1805). La forme Pressburg/Prešporok/Presbourg est probablement dérivée de *Predeslausburg (château de Predslav qui était un prince slave vers 900, l'astérisque indiquant qu'il s'agit d'une forme restituée), mais il y a d'autres explications. On a adopté Bratislava en 1919, forme (faussement) restituée par Pavol Jozef Šafárik du nom du roi tchèque Břetislav.

Presbourg est une forme adaptée au français. Le français n'effectue plus ce type d'adaptation pour les toponymes nouvellement apparus alors que sur Bratislava, le polonais a créé Bratysława et l'espéranto Bratislavo.

Le mot Bratislava sonne – par hasard – un peu comme « frères-gloire » en langue slovaque (« bratia-sláva »). La forme Bratislava a été introduite en mars 1919, donc à peu près au moment de la création d'une Tchécoslovaquie indépendante. Si Bratislava a prospéré en français durant l'entre-deux-guerres, c'est pour des raisons diplomatiques, la France étant l'alliée de la Petite Entente (Tchécoslovaquie, Yougoslavie et Roumanie), mais Presbourg et Pozsony ne sont nullement tombés dans l'oubli dans ce pays.

Le gentilé utilisé en français pour Bratislava est Bratislavien. L'arrêté du 4 novembre 1993 ne donne pas d'appellation pour les habitants de Bratislava. Le Dictionnaire Hachette 2004 fournit l'appellation Bratislavien pour les habitants. Le Petit Larousse 2005 possède une entrée Presbourg qui renvoie à Bratislava et ne fournit pas d'appellation pour ses habitants.

Presbourg est l'une des villes en -burg qui ont donné leur nom au Burgenland, région autrichienne limitrophe de la Hongrie et de la Slovaquie. Le nom Burgenland a été inventé dans les années 1950[5].

Géographie

Situation

Carte de Bratislava
Bratislava vue par le satellite SPOT

Bratislava est située dans le sud-ouest de la Slovaquie, dans la région de Bratislava. Sa situation aux frontières de l'Autriche et de la Hongrie fait de la ville la seule capitale nationale frontalière de deux pays. Il n'y a que 62 km jusqu'à la frontière de la République tchèque et seulement 60 km séparent Bratislava de la capitale autrichienne Vienne[6].

La superficie du territoire de la ville est de 367,58 km2, ce qui en fait la ville la plus étendue de Slovaquie après Vysoké Tatry. Le Danube traverse la ville de l'ouest au sud-est. Le cours moyen du Danube commence au niveau de sa confluence avec la Morava au pied du château de Devín. La Morava forme également la frontière nord-ouest de la ville. Le petit Danube se sépare en aval de la ville pour former Žitný ostrov, la plus grande île fluviale d'Europe. Un petite rivière, la Vydrica rejoint le Danube au niveau du quartier de Karlova Ves.

L'arc de la Chaîne des Carpates débute sur le territoire de la ville avec les Petites Carpates (slovaque : Malé Karpaty). Le point le plus bas de la ville est la surface du Danube à 126 m d'altitude et le point culminant est Devínska Kobyla à 514 m. L'altitude moyenne est de 140 m[7].

Communes limitrophes

Bratislava jouxte 10 communes de Slovaquie au nord et à l'est[8]. Ville frontière, elle est également limitrophe de 8 communes autrichiennes et 1 commune hongroise.

Climat

Bratislava est située dans la zone tempérée nord et est soumise à un climat continental avec quatre saisons distinctes. Il y fait souvent venteux avec des variations marquées entre un été chaud et un hiver froid et humide. La ville est l'une des plus chaudes et sèches de Slovaquie. Ces dernières années, les transitions entre l'hiver et l'été et entre l'été et l'hiver semblent avoir été plus rapides. Les épisodes neigeux sont moins fréquents que dans le passé[9]. Certaines zones, en particulier Devín et Devínska Nová Ves sont vulnérables aux inondations du Danube et de la Morava[10]. De nouvelles digues contre les inondations ont été construites sur les deux rives[11].

Relevé météorologique à Bratislava
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -3 -2 1 5 10 13 15 14 11 6 1 -1 6
Température maximale moyenne (°C) 2 5 11 16 22 24 27 27 22 15 8 4 15
Ensoleillement (h) 70 108 152 221 274 283 271 263 182 134 70 54 2 082
Précipitations (mm) 42 37 36 38 54 61 52 52 50 37 50 48 557
Source : www.weatherbase.com[12]


Histoire

Article détaillé : Chronologie de Bratislava.

De la préhistoire à l'époque romaine

Pièce originale Biatec et sa réplique moderne sur une pièce de 5 couronnes slovaques

La première implantation permanente de la région a commencé durant la période de la culture rubanée, environ 5000 ans av. J.‑C. durant le néolithique. Vers 200 av. J.‑C., les Celtes de la tribu des Boii fondent la première agglomération significative, une ville fortifiée connue sous le nom d'oppidum. Ils émettent également des pièces de monnaie d'argent nommées biatec[13]. La région tombe sous l'influence de l'empire romain entre les Ier siècle et IVe siècle et forme une partie des défenses frontalières de l'empire : les Limes[14]. Les Romains introduisent la viticulture dans la région, tradition viticole qui perdure jusqu'à nos jours[15].

Période slave

Extension maximale de la Grande Moravie au IXe siècle

Les Slaves sont arrivés entre le Ve siècle et le VIe siècle durant la période des grandes migrations qui a suivi la chute de l'empire romain. Comme réponse aux assauts des Avars, les tribus slaves locales se rebellent et établissent la première entité politique slave connue, l'empire de Samo (623–658). Au IXe siècle, les châteaux de Bratislava (Brezalauspurc) et de Devín (Dowina) furent d'importants centres slaves des Principautés de Nitra et de la Grande Moravie[16]. Cependant, l'identification de ces deux châteaux en tant que forteresses construites en Grande Moravie fait toujours l'objet de débat par manque de preuve archéologique convaincante[17],[18] . La première trace écrite date de l'an 907 et fait allusion à une bataille qui a vu la défaite des troupes bavaroises contre les Hongrois près d'un lieu-dit "Brezalauspurc"[17]. Cette bataille est connectée à la chute de la Grande Moravie sous les attaques des Hongrois[19], bien qu'elle fut déjà elle-même affaiblie de l'intérieur[20] Neanmoins, la localisation exacte de la bataille reste inconnue et certains la placent à l'ouest du lac Balaton[21]

Début de la période hongroise

Armoirie de 1436

Au Xe siècle, le territoire de Presbourg (qui deviendra plus tard Pozsony) fait partie de la Hongrie qui deviendra en l'an 1000, le royaume de Hongrie et devient un centre économique et administratif important à la frontière du royaume [22]. La position stratégique de la ville fait d'elle le théâtre de nombreuses attaques et batailles, mais également lui apporte un développement économique et un statut politique. Les premier privilèges de villes sont octroyés par le roi André III[23]. Elle fut déclarée ville royale en 1405 par le roi de Hongrie Sigismond Ier du Saint-Empire qui attribue à la ville le droit d'utiliser ses armoiries en 1436[24].

Capitale de la Hongrie

Presbourg au XVIIe siècle

Le royaume de Hongrie subit une lourde défaite contre l'Empire ottoman à la bataille de Mohács en 1526. Les Turcs atteignent la ville, l'assiègent mais ne la conquièrent pas[25]. En raison de l'avance des Ottomans en territoire hongrois, la ville fut désignée comme capitale de la Hongrie en 1536, et devient une partie de l'Empire d'Autriche sous les Habsbourgs. La ville devient le lieu de couronnement et le siège des rois et des archevêques (1543), de la noblesse et de l'administration. Entre 1536 et 1830, les rois et reines furent couronnés en la cathédrale Saint-Martin[26]. Cependant, le XVIIe siècle est marqué par les révoltes anti-Habsbourg, guerres contre les Turcs, inondations, peste et autres désastres[27].

Presbourg sur un dessin de 1787

La ville prospère au XVIIIe siècle sous le règne de la reine Marie-Thérèse[28], devenant l'une la plus grande ville de Hongrie[29].La population triple, de nombreux palais, monastères, manoirs et rues sont construits, la ville devient le centre culturel et social de la région[30]. La ville commencera à perdre de son importance sous le règne de Joseph II[28] Spécialement lorsque la couronne de Hongrie fut transférée à Vienne en 1783 dans un esprit centralisateur pour renforcer l'union entre l'Autriche et la Hongrie. L'administration fut progressivement transférée à Buda suivie par une grande partie de la noblesse[31]. Les premiers journaux en hongrois et en slovaque y ont été imprimés : il s'agit respectivement de Magyar hírmondó en 1780 et Presspurske Nowiny en 1783[32].

XIXe siècle

Carte de Bratislava de 1895

La paix de Presbourg entre l'Autriche et la France fut signée dans la ville en 1805[33]. Cependant, en 1809, les troupes napoléoniennes détruisent le château de Devín[34]. On fonde l'Académie hongroise des sciences grâce a la donation d'István Széchenyi. Le hongrois est proclamé à Presbourg langue officielle en 1843 pour la législation, l'administration et l'éducation publique par la diète[35]. Comme réaction à la révolution hongroise de 1848, Ferdinand V signe au palais primatial les lois d'avril qui incluent l'abolition du servage[36]. La ville avait choisi le camp des insurgés mais fut reprise par les troupes autrichiennes en décembre 1848[37]. Le développement industriel du XIXe siècle touche également la ville et en 1840, le premier chemin de fer hippomobile du royaume de Hongrie[38] est construit entre Presbourg et Svätý Jur[39]. Une nouvelle ligne pour Vienne utilisant des locomotives à vapeur est ouverte en 1848 et la ligne pour Pest en 1850[40]. De nombreuses autres institutions sont fondées, par exemple la plus ancienne banque toujours en activité actuellement en Slovaquie fut fondée en 1842[41]. La ville construit son premier pont permanent sur le Danube, le Starý most ou vieux pont en 1891[42].

Première République tchécoslovaque

Garde des légionaires sur le pont de Bratislava en 1919

Avant la Première Guerre mondiale, la ville était composée de 42% d'Allemands, 41% de Hongrois et 15% de Slovaques selon le recensement de 1910. Après la fondation de la Tchécoslovaquie le 28 octobre 1918, la ville fut incorporée dans le nouvel État[43]. La population dominante hongroise et allemande tenta d'empêcher l'annexion de la ville par la Tchécoslovaquie et déclara la ville libre. Cependant, les légions tchécoslovaques occupèrent la ville le 1er janvier 1919[43] et elle devint le siège des institutions politiques slovaques. Le 12 février 1919, la population allemande et hongroise manifeste contre le nouvel État, les troupes tchécoslovaques ouvrent le feu près du marché couvert[44]. Le 27 mars 1919, le nom Bratislava est adopté pour la première fois[45]. En 1930, au recensement tchécoslovaque, les Hongrois ne représentent plus que 15,8% de la population.

Capitale de la Slovaquie

Destructions par les bombardements alliés à la raffinerie de pétrole Apollo en septembre 1944.

En 1938, l'Allemagne nazie annexe l'Autriche voisine par l'Anschluss, Plus tard dans la même année, les quartiers de Petržalka et Devín sont annexés à l'Allemagne sur une base ethnique[46],[47]. Bratislava fut déclarée capitale de la première République slovaque le 14 mars 1939, mais le nouvel État tombera vite dans la sphère d'influence allemande. En 1941–1942 et 1944–1945, le gouvernement slovaque déporte la majorité des 15000 juifs de Bratislava[48] dont la plupart seront envoyés dans les camps de concentration de Pologne[49]. La ville fut bombardée par les Alliés et occupée par les troupes allemandes en 1944. Elle fut prise par l'Armée rouge le 4 avril 1945[46] À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la majorité des Allemands furent évacués par les autorités allemandes, peu retournèrent après la guerre, car les biens de ceux-ci leur furent confisqués par les décrets Beneš[50].

Après la prise de pouvoir des communistes en Tchécoslovaquie en février 1948, la ville fait partie du bloc de l'est. La ville annexe de nouveaux territoires et accroît de manière significative sa population qui atteint 90% de Slovaques. De larges quartiers résidentiels faits de tours préfabriquées sont construits, en particulier le quartier de Petržalka. Le gouvernement communiste fait également construire des monuments grandioses comme le pont Nový Most et le bâtiment de radio Slovaquie parfois aux dépens du paysage urbain du centre historique.

En 1968, après l'échec du Printemps de Prague qui tentait de libéraliser le régime, la ville fut occupée par les troupes du Pacte de Varsovie. Peu après, celle-ci devient la capitale de la République socialiste slovaque, l'un des deux États de la Tchécoslovaquie fédéralisée. En 1988, les opposants au régime anticipent la chute du communisme en organisant une manifestation aux bougies, et en novembre 1989 la ville devient un des centres de la contestation lors de la Révolution de velours[51].

Le 1er janvier 1993, la ville devient la capitale de la nouvelle République slovaque consécutive à la dissolution de la fédération Tchécoslovaque, ce qu'on appelle le Divorce de velours[52].

Chronologie

  • Paléolithique : coups-de-poing et d'autres outils de pierre du Homo erectus (environ 450 000 et 300 000 av. J.-C.) et de l'homme de Néanderthal
  • Néolithique : habitations permanentes (Culture à céramique linéaire)
  • 400 - 50 av. J.-C. : Celtes
  • À partir de 125 av. J.-C. un oppidum (ville fortifiée) celtique important avec un hôtel des Monnaies
  • Ier siècle - Ve siècle : la frontière de l'empire romain (Limes Romanus) passe par la ville actuelle en suivant le Danube. On peut donc y trouver beaucoup d'habitations romaines (par ex. « Gerulata ») qui sont d'ailleurs les seules traces romaines en Slovaquie. On trouve aussi des habitations germaniques.
  • vers 500 : arrivée des Slaves
  • 623-658 : fait partie de l'empire de Samo
  • 833-907 : fait partie de la Grande Moravie
  • 907 : prise par la Hongrie
  • 1536-1784 : capitale de la Hongrie (le territoire de laquelle n'était constitué que de la Slovaquie actuelle et des parties de la Hongrie de l'Ouest actuelle, parce que l'Empire ottoman a occupé Buda à cette époque) ; la Hongrie faisait partie de la monarchie des Habsbourg (c'est-à-dire de la monarchie autrichienne) 1526-1918
  • 1542-1848 : siège de la diète hongroise
  • 1563-1830 : couronnement des rois de Hongrie (cathédrale Saint-Martin)
  • 1805 : Paix de Presbourg (entre l'Autriche et la France après la bataille d'Austerlitz)
  • 1919 fait partie de la Tchécoslovaquie ; la ville est rebaptisée Bratislava - au lieu de Prešporok (en slovaque) / Pressburg (en allemand) / Pozsony (en hongrois)
  • 1939-1945 : capitale de la Slovaquie « indépendante » mais inféodée au Troisième Reich
  • 1969-1992 : capitale de la « République (socialiste) slovaque » faisant partie de la Tchécoslovaquie
  • 1972-1985 : construction des nouveaux quartiers de logements typiques du style des Démocraties populaires sur la rive droite du Danube (Petrzalka)
  • 1993 : capitale de la Slovaquie souveraine

Division territoriale

La palais primatial

Le conseil communal est composé de 80 membres élus pour 4 ans au suffrage proportionnel. À sa tête, le maire qui porte le titre de Primator est élu au suffrage universel direct en un tour. Le primator actuel est Milan Ftáčnik qui a été élu pour un premier mandat en 2010.

Pour des besoins administratifs nationaux, la ville est divisée en 5 districts numéroté de I à V. Ces districts sont eux-mêmes divisés en 17 quartiers pour les besoins administrtifs locaux. Ils sont administrés par un Starosta entouré d'un conseil dont le nombre de membres varie en fonction du nombre d'habitants du quartier concerné.

La division la plus petite sont les territoires cadastraux identiques aux quartiers à l'exception de Nové Mesto découpé en Nové Mesto et Vinohrady, Ružinov découpé en Ružinov, Nivy et Trnávka.

Le tableau ci-dessous reprend les quartiers par district:

Bratislava parts with states.png Divisions territoriales de Bratislava (districts et quartiers)
Bratislava I Bratislava II Bratislava III Bratislava IV Bratislava V
Staré Mesto Ružinov Nové Mesto Karlova Ves Petržalka
  Vrakuňa Rača Dúbravka Jarovce
  Podunajské Biskupice Vajnory Lamač Rusovce
      Devín Čunovo
      Devínska Nová Ves  
      Záhorská Bystrica  

Démographie

Depuis les origines de la ville jusqu'au XIXe siècle, les Allemands étaient le groupe ethnique dominant[53]. Cependant, après le compromis austro-hongrois de 1867, un processus de magyarisation se mit en place de sorte qu'à la fin de la Première Guerre mondiale, 40% de la population se déclarait de langue hongroise, 42% allemande et 15% slovaque[53]. Après la création de la Tchècoslovaquie en 1918, Bratislava est restée une ville multi-ethnique mais avec une tendance démographique différente due à une politique de slovaquisation. Cette ville multiculturelle, cosmopolite et multiethnique est composé de Slovaques, d'une très importante minorité hongroise, d'une communauté rome nombreuse. Parmi les autres minorités, il y a des Chinois, des Vietnamiens, des Roumains, des Allemands, des Ukrainiens et des Turcs.


Le graphe ci-dessous présente l'évolution de la population de 1400 à 2008 (en milliers).

Architecture et paysage urbain

Panorama de Bratislava en été

Le paysage urbain de Bratislava est caractérisé par des tours médiévales et d'imposantes constructions du XXe siècle mais un boom de la construction au début du XXIe siècle est en train d'opérer des changements profonds. Les démolitions d'anciens immeubles présentant un grand intérêt de style baroque classique se sont multipliées depuis 2000 et donc sont à jamais perdus pour le pays. Beaucoup d'immeubles modernes, de qualité architecturale qui ne fait pas l'unanimité continuent de pousser comme des champignons dans le centre historique de la ville, en profonde transformation. Les démolitions et les reconstructions d'immeubles modernes se poursuivent actuellement. Les quartiers périphériques de Bratislava restent très marqués par les grands ensembles de l'ère communiste, qui aujourd'hui encore concentrent 70 % de la population totale de la ville.

Panorama de Bratislava en hiver

Culture

Siège de la radio slovaque

Bratislava est le cœur culturel de la Slovaquie. Du fait de son caractère historique multi-culturel lié à la présence de groupes ethniques allemand, hongrois, slovaque et juif, la ville comprend de nombreux théâtres, musées, galeries, salles de concert et de cinéma.


La ville de Bratislava organise depuis les années 1960 la Biennale internationale de l'illustration. La Biennale y délivre les prix parmi les plus renommés pour les illustrateurs de livres pour la jeunesse. Les prix sont le grand prix Bib, la Pomme d'Or de Bratislava, la Plaquette d'Or de Bratislava. En 2005, 2966 illustrations originales de 411 illustrateurs de 48 pays ont participé à la compétition. Le jury est international, composé de personnes appartenant au monde de la culture.

Tourisme

Infrastructure

Bratislava a accueilli en 2006 près de 700 000 visiteurs, le nombre exact de ceux n’y passant que pour la journée étant mal connu. Un facteur déterminant du succès touristique de Bratislava a été le lancement de la compagnie aérienne à bas coût Sky Europe qui a fait de l’aéroport de la ville son hub.

Édifices

Ancien bâtiment du Théâtre national slovaque

Le paysage urbain de Bratislava est caractérisé par un mélange de styles avec ses tours médiévales, ses bâtiments Art nouveau ou résolument modernes. La plupart des monuments historiques sont concentrés dans la vieille ville. L’hôtel de ville de Bratislava est un ensemble de bâtiments érigés aux XIVe et XVe siècles et abrite aujourd’hui le musée municipal. La porte de Michel est le dernier vestige des fortifications médiévales et à ce titre un des plus anciens bâtiments de la ville.

Le centre historique comprend également de nombreux palais baroques à l’image du palais Grassalkovitch (1760) et résidence aujourd’hui du président de la République slovaque ou du palais primatial. Ce dernier conçu par Melchior Hefele entre 1778 et 1881 pour le cardinal Joseph Bàtthyàny (primat de Hongrie) servit de cadre à la signature du traité de Presbourg, consécutive à la bataille d’Austerlitz entre Napoléon et François II.

Parmi les églises majeures, il faut citer la cathédrale gothique Saint-Martin construite entre le XIIIe et le XVIe siècle où furent couronnés près de dix-neuf rois et reines entre 1563 et 1830, l’église franciscaine du XIIIe siècle ou encore l’église Saint-Élisabeth plus connue sous le nom d’église bleue, une superbe église de style Art nouveau.

Le monument majeur du XXe siècle de Bratislava est le pont Neuf sur le Danube avec son restaurant panoramique en forme de soucoupe volante.

Escaliers au château de Bratislava

Bratislava possède également deux châteaux. Le premier appelé tout simplement château de Bratislava surplombe la ville et le Danube. Plusieurs fois détruit et reconstruit, il est resté longtemps à l’abandon (entre 1811 et 1950) avant d’être reconstruit en style autrichien. Le second est lui complètement en ruine, il s’agit du château de Devin au-dessus de la rivière Morava qui constitue la frontière entre l’Autriche et la Slovaquie. Il a été détruit par les troupes de Napoléon en 1809 et constitue aujourd’hui encore un symbole national slovaque fort.

Économie

Building à Mlynské Nivy

Bratislava est le principal pôle économique de Slovaquie. Les investissements internationaux ont grandement dynamisé la capitale. Les entreprises I.T, de services, et de commerce, attirent les gens des campagnes les plus reculée. S'y trouvent surtout représentés les services, la construction mécanique avec l'usine partagée entre Volkswagen AG et Porsche où sont assemblées les modèles haut de gamme de leurs marques et des boîtes de vitesse, et l'industrie électrotechnique ; un aéroport international (M. R. Štefánik) ; et un port fluvial. La ville est un carrefour routier et ferroviaire international important. Le tourisme est aussi une source de revenu de la ville. Le PIB par habitant de la région de Bratislava est de 147,9% de la moyenne de l'Union européenne des 27(UE27), la ville étant donc la deuxième région quant au PIB de toutes les régions dans les 10 États ayant adhéré à l'Union en 2004. Bratislava est dix-huitième région de l'UE (Eurostat, données de l'an 2005).

Transport

Transport routier

Le programme autoroutier slovaque fait de Bratislava le principal nœud autoroutier de Slovaquie. Ces autoroutes doivent à terme la relier à tous les pays voisins[54].

  • L'autoroute Diaľnica D1.svg reliera Bratislava à l'Ukraine via Trnava - Trenčín - Žilina - Prešov - Košice.
  • Au niveau de Žilina, la Diaľnica D3.svg la connectera avec la Pologne
  • L'autoroute Diaľnica D2.svg relie la frontière tchèque à la frontière hongroise via Bratislava. C'est la seule autoroute dont la construction est terminée.
  • L'autoroute Diaľnica D4.svg relie Bratislava à la frontière autrichienne toute proche. Une prolongement de cette autoroute est prévu pour créer une rocade autour de la ville.
  • Une voie expresse, la Rýchlostná cesta R7.svg est égalemant planifiée pour relier le sud de la Slovaquie à sa capitale.

Transport ferroviaire

La ville est reliée par des trains directs vers l'Autriche, la Hongrie, la République tchèque, la Pologne, l'Allemagne et le reste de la Slovaquie. Les principales gares ferroviaires sont Bratislava hlavná stanica et Bratislava-Petržalka.

Transport urbain

Tramway de Bratislava

Le transport public à Bratislava est organisé par Dopravný podnik Bratislava, une société publique détenue par la ville. Il est appelé Mestská hromadná doprava (MHD, Transport en Commun Urbain) et est doté d'un réseau de trams, de trolleybus et de bus[55]. Un service de transport intégré lie les transport urbains avec les lignes de bus et de trains périurbains.

Transport aérien

Article détaillé : Aéroport M. R. Štefánik.

Transport fluvial

Le Danube à Bratislava

Sport

Avec la ville slovaque de Košice, Bratislava a accueilli le championnat du monde de hockey sur glace en 2011.

Éducation

Université Comenius

Personnalités liées à la ville

Jumelages

La porte de Michel

Bratislava a tissé des liens avec de nombreuses villes à travers le monde[57]:

Notes et références

  1. (en) Population on 31st December 2007, Statistical Office of the Slovak Republic.
  2. (en) [PDF] Brochure - Welcome to Bratislava, City of Bratislava (2006).
  3. (en) [PDF] Brochure - Monuments and Culture, City of Bratislava (2006).
  4. (en) [PDF] Ethnic polarisation in an ethnically homogeneous town, Peter Salner, Czech Sociological Review, 2001.
  5. [PDF](de)Die Entstehung des Landesnamens „Burgenland“
  6. (sk) Autoatlas - Slovenská republika, [kartografický ústav a.s.], 2006, 6e éd. (ISBN 80-8042-378-4) 
  7. (en) Basic Information - Position sur bratislava.sk, City of Bratislava, 14 février 2005. Consulté le 11 septembre 2010
  8. a et b (sk) Geoportál ÚGKK SR sur www.geoportal.sk. Consulté le 16 septembre 2010
  9. (sk) Počasie sur bratislava.sk, City of Bratislava, 14 mars 2007. Consulté le 10 septembre 2010
  10. (en) Nick Thorpe, « Defences hold fast in Bratislava » sur news.bbc.co.uk, BBC, 16 aout 2002. Consulté le 10 septembre 2010
  11. (sk) Juraj Handzo, « Začne sa budovať protipovodňový systém mesta », Bratislavské Noviny, 24 janvier 2007. Consulté le 10 septembre 2010
  12. (en) weatherbase Bratislava, Slovakia sur www.weatherbase.com. Consulté le 10 septembre 2010
  13. (en)History - Celtic settlements, Ville de Bratislava, 11. Consulté le 22 septembre 2010
  14. Kováč et al., "Kronika Slovenska 1", p. 73
  15. (en) History - Bratislava and the Romans sur bratislava.sk, City of Bratislava, 11 juillet 2008. Consulté le 11 septembre 2010
  16. Kováč et al., "Kronika Slovenska 1", p. 95
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