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Années :
1257 1258 1259 1260 1261 1262 1263Décennies :
1230 1240 1250 1260 1270 1280 1290
Siècles :
XIIe siècle XIIIe siècle XIVe siècle
Millénaires :
Ier millénaire IIe millénaire IIIe millénaire
Chronologies thématiques :
Croisades •
Calendriers :
Romain • Chinois • Grégorien • Hébraïque • Hindou • Musulman • Persan • RépublicainCette page concerne l'année 1260 du calendrier julien.
Sommaire
Événements
Afrique
- 5 ou 10 septembre[1] : La ville marocaine de Salé ainsi que sa population sont attaquées par des soldats castillans qui fournissaient le sultan marocain en armes.
- Le royaume de Gao est vassalisé par l’empire du Mali[2].
- Voyage d’un dominicain en Éthiopie, peut être à l’origine du légendaire royaume du prêtre Jean[3].
Asie
- 4 juin : Kubilai Khan, fils de Tolui et petit-fils de Gengis Khan, est élu 5e et dernier khan suprême des Mongols (jusqu'en 1294), succédant à son frère Möngke décédé en 1259.
- Kubilai convoque un quriltay constitué de ses fidèles au nord de la Chine, dans sa résidence d’été de Shangdu sur les rives du Dolon-nor, qui le proclame Grand Khan, en compétition avec Ariq-bögè. Kubilai, qui a le soutien de ses soldats, congédie les officiers qui soutiennent son jeune frère et établit son autorité sur les garnisons de Chine. Ses troupes mettent en déroute les tumens d’Ariq-bögè au nord du Gansu. Kubilai passe l’hiver 1260-1261 près de Karakorum, et oblige son frère à reculer jusqu’au cours supérieur du Ienisseï. Il laisse une garnison à Karakorum et rentre en Chine (1261)[4].
- Le lama tibétain Phags-pa est chargé par Koubilaï Khan de la direction des communautés religieuses de l'Empire[5]. L’administration du Tibet est réorganisée sous les auspices des Mongols. L’école religieuse Sakyapa conserve le pouvoir jusqu’en 1354, celui-ci se transmettant d’oncle à neveu au sein de la famille des Sakya.
- Le khanat de Djaghataï reçoit la région de Kachgar et le territoire de l’ancien khanat ouïgour, Bechbalik, Tourfan et Koutcha, anciens domaines du grand khan[6].
- Début du premier voyage en Chine de Niccolo et Matteo Polo (jusqu'en 1269)[7]. Parti de Venise, ils parviennent à Constantinople, puis gagnent la mer Noire (Soudak), et font du commerce avec les Tatares au sud de Kazan. Une guerre les empêche de retourner à Venise et ils choisissent de contourner le territoire tartare. Ils franchissent la Volga, atteignent Boukhara où ils demeurent trois ans. Un messager les invite à se rendre en Chine auprès du grand Khan, qui les reçoit et leur confie une mission auprès du pape. Leur voyage de retour dure trois ans et il atteignent Ayas, en Cilicie arménienne, puis Acre en avril 1269.
- Édit organisant l’assistance publique en Chine[4].
Proche-Orient
- Le Il-qan Houlagou Khan conquiert les principautés ayyoubides de Syrie.
- 18 janvier : Houlagou Khan assiège Alep, prise en le 25 malgré une résistance héroïque[8]. La ville est dévastée, sa population massacrée. Certains roitelets ayyoubides, incapables de résister, décident de reconnaître la suzeraineté mongole. Le roi arménien Hethoum et son gendre le prince d’Antioche Bohémond font de même. Les Francs d’Acre adoptent une position de neutralité plutôt favorable aux musulmans.
- Hama et Damas (1er mars) sont occupées. C’est bientôt le tour de Naplouse et de Gaza. À l’annonce de la mort du Grand Khan Möngke (11 août 1259), Houlagou se retire de Syrie pour soutenir Kubilai Khan en laissant un gouverneur, Ketboğa, un chrétien nestorien, à la tête de 20 000 hommes. Le comte de Sidon fait tuer le cousin de Ketboğa. Les Mongols brûlent et détruisent la ville. L’alliance franco-mongole est rompue[4].
- Le mamelouk Baybars s'empare de la Syrie.
- 26 juillet : Une puissante armée égyptienne quitte Le Caire et entre en Palestine. Elle attaque la garnison mongole de Gaza, qui, prise de court, résiste à peine. Le sultan Qutuz obtient l’autorisation des croisés d’Acre de traverser leurs terres et de s’y ravitailler. Une insurrection populaire éclate à Damas contre les Mongols. Les Mamelouks en profitent pour consolider leurs positions en Galilée[4].
- 3 septembre : Victoire des Mamelouks d'Égypte sur les Mongols à la Bataille d'Aïn Djalout. Le mamelouk Baybars, d’origine Kiptchak, est envoyé à l’avant garde avec un petit détachement. Les Mongols de Ketboğa, tombant dans le piège, l’attaquent et le poursuivent. Ils se trouvent alors encerclés par les troupes égyptiennes embusquées, plus nombreuses. La cavalerie mongole est exterminée, Ketboğa lui-même, capturé, est décapité. Le 8 septembre au soir, les mamelouks entrent en libérateur dans Damas[4].
- Après avoir repris Alep début octobre et repoussé une contre offensive d’Houlagou sur Alep (novembre), les mamelouks envisagent d’organiser des raids punitifs contre Bohémond d’Antioche et Hethoum d’Arménie, principaux alliés des Mongols. Mais une lutte pour le pouvoir éclate entre Baybars, qui veut s’établir à Alep comme gouverneur et Qutuz, qui ne veut pas d’un pouvoir concurrent en Syrie. Qutuz reprend la route du Caire pour couper court au conflit.
- 24 octobre : Début du règne de Baybars, sultan mamelouk bahrite d'Égypte (jusqu'en 1277)[9].
- De retour en Égypte, Baybars exécute de sa main le sultan Qutuz lors d’une chasse au lièvre. Il se fait proclamer sultan par les chefs militaires. Il entre au Caire, où son autorité est reconnue sans difficultés.
- Après avoir repris Alep, Houlagou perd une bataille à Homs contre Baybars le 10 décembre[10].
- En Syrie, d’autres officiers mamelouks profitent de la mort de Qutuz pour proclamer leur indépendance. Par une campagne éclair, le sultan Baybars s’empare de Damas et d’Alep, réunissant sous son autorité l’ancien domaine ayyoubide[10]. La frontière de l’empire des Il-khan se porte à la rive est de l’Euphrate.
Europe
- 5 janvier[11] : Albert le Grand est nommé évêque de Ratisbonne (fin en 1262).
- 23 mai[12] : Bonaventure de Bagnorea (1221-1274), ministre général des Franciscains (1256) promulgue à Narbonne les constitutions de l’ordre. Il définit une voie moyenne entre les interprétations rigoristes et laxistes de la règle franciscaine qui retardent la scission de l’ordre.
- 13 juillet : Victoire des Sémigales à la bataille de Durben[13]. Les Lituaniens résistent victorieusement à l’ordre des chevaliers teutoniques. Mindaugas rompt avec le christianisme.
- 12 juillet : Victoire d’Ottokar Přemysl sur Étienne V de Hongrie à la bataille de Kroissenbrunn (cs)[14]. Étienne V doit céder à la Bohême la Silésie, la Slovaquie, la Lusace, l’Autriche et la Styrie (1260-1269).
- 20 août : Wislaw II devient prince de Rügen.
- 4 septembre : Les guelfes florentins sont écrasés par les gibelins siennois à la bataille de Montaperti.
- Charles d'Anjou, frère du roi de France, soumet le Piémont[15].
- Processions de flagellants et autres manifestations en Italie et en Allemagne (1260-1262)[16].
- Henri III d'Angleterre rejette toute tutelle des barons[17].
- Louis IX, roi de France interdit les duels judiciaires, le port d'armes et toutes guerres privées[18].
Naissances en 1260
- Henry de Cobham, 1er Baron de Cobham (meurt en 1339)
- Matthieu Csák (hu), chef des Váh et des Tatras régions auj. en Slovaquie (meurt en 1321)
- Maître Eckhart, théologien allemand, philosophe et mystique (meurt en 1328)
- Enguerrand de Marigny, ministre du roi Philippe IV de France
- Guillaume de Nogaret, garde des sceaux du roi Philippe IV de France (date approximative) (meurt en 1313)
- Maximus Planudes, grammarien et theologien Byzantin (meurt en 1330, date approximative)
- Farsi savant perse, mathématicien et physicien (meurt en 1320).
Décès en 1260
- 20 août : Jaromar II, prince de Rügen[19].
- Accursius, jurisconsulte italien[20].
- Jordanus Nemorarius, mathématicien allemand[20].
- Qûtb Jamal ud-Dîn Hânswi, poète soufi de langue persane[21].
Notes et références
- Le passé de la ville de Salé dans tous ses états, de Joudia Hassar-Benslimane, Marianne Barrucand
- Africa from the Twelfth to the Sixteenth Century, de Djibril Tamsir Niane, Joseph Ki-Zerbo
- Madagascar et le christianisme, de Daniel Ralibera, Centre de recherche, d'étude et de documentation (Antananarivo, Madagascar), Bruno Hübsch
- René Grousset, L’empire des steppes, Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Payot, 1938, quatrième édition, 1965, (version .pdf) 669 p. [lire en ligne] [présentation en ligne]
- The Cambridge History of China, de Herbert Franke, Denis Twitchett, John King Fairbank
- Histoire de la Mongolie, par László Lőrincz Publié par Akadémiai Kiadó, 1984 (ISBN 978-963-05-3381-2)
- Voyageurs anciens et modernes, de Edouard Charton
- La principauté Ayyoubide d'Alep, par Anne-Marie Eddé Publié par Franz Steiner Verlag, 1999 (ISBN 978-3-515-07121-5)
- The Islamic World in Ascendancy : From the Arab Conquests to the Siege of Vienna, par Martin Sicker Publié par Greenwood Publishing Group, 2000 ISBN 978-0-275-96892-2, 9780275968922
- La principauté Ayyoubide d'Alep, par Anne-Marie Eddé Publié par Franz Steiner Verlag, 1999 (ISBN 978-3-515-07121-5)
- Histoire de la philosophie, de Albert Rivaud
- La philosophie de saint Bonaventure, d'Étienne Gilson
- ''Chevaliers du Christ : les ordres religieux-militaires au Moyen Âge (XIe-XVIe siècle), par Alain Demurger Publié par Seuil, 2002 (ISBN 978-2-02-049888-3)
- Histoire de l'empire d'Autriche, par Karl Heinrich Joseph Coeckelberghe-Duetzele Publié par C. Gerold, 1844
- Jordan/orig Dominatin V2 Publié par Ayer Publishing ISBN 978-0-8337-1873-0, 9780833718730
- Nouveau dictionnaire historique, de Louis Mayeul Chaudon, Antoine François Delandine
- La France féodale, 987-1515, de Antoine-Pierre-Marie-François-Joseph Lévis-Mirepoix
- Histoire de Saint Louis , de J. A. Félix Faure Date précise incertaine
- Foundation for Medieval Genealogy
- Date approximative
- Eternal garden: mysticism, history, and politics at a South Asian Sufi center, par Carl W. Ernst Publié par SUNY Press, 1992 (ISBN 978-0-7914-0884-1)
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