- La Palud-sur-Verdon
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Pour les articles homonymes, voir Palud.
La Palud-sur-Verdon
Vue sur Bourg
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Digne-les-Bains Canton Moustiers-Sainte-Marie Code commune 04144 Code postal 04120 Maire
Mandat en coursMichèle Bizot-Gastaldi
2008-2014Intercommunalité sans Démographie Population 314 hab. (2007) Densité 3,9 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 471 m — maxi. 1920 m Superficie 81,26 km2 La Palud-sur-Verdon est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Paluards.
Sommaire
Géographie
Le village touristique, à 935 m d’altitude[1], est connu pour sa route des Crêtes et ses belvédères sur les gorges du Verdon. La Dent d'Aire est 800 m au-dessus de la rivière.
Le Baou traverse la commune et rejoint le Verdon (rivière).
Hameaux, lieux-dits
- Les Barris, site du premier château
Toponymie
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois vers 1200 (de Palude), est tiré de l’occitan palut, désignant une zone marécageuse ou alluvionnaire[2].
Communes limitrophes[3]
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Quelques trouvailles archéologique attestent de l’occupation à l’âge du Bronze[4]. Une tombe antique a été retrouvée à l’aven de la Faye, et d’autres d’époque gallo-romaine à l’Hôpital. La commune compte également un site paléochrétien à la grotte Saint-Maurin.
Moyen Âge
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1062, sous le nom de Castrum novum (Châteauneuf), puis Châteauneuf des Barris[5]. Le château est construit à 1143 m d’altitude[1], et avait 8 coseigneurs en 1062[6]. Lors de la guerre entre Boniface III de Castellane et le comte Alphonse Ier de Provence (1188-1189), le château tombe aux mains du comte de Provence. Le baron de Castellane construit alors un nouveau château au nord de l’ancien, qu’il nomme Châteauneuf. L’ancien village est alors renommé La Palud, du nom de l’église paroissiale, Notre-Dame-de-Palude. L’église et le prieuré de Saint-Maurin ont été retrouvés lors de fouilles archéologiques (deuxième moitié du XIe siècle).
En 1292, La Palud est échangée par Charles II de Provence contre une partie de la seigneurie de Moissac. Les Castellane sont seigneurs durant le XVe siècle[7], puis la seigneurie passe ensuite aux Demandolx de 1492 qui la conservent jusqu’au XVIIe siècle.
Châteauneuf-les-Moustiers forme une communauté autonome au Moyen Âge, comptant 50 feux en 1315. Elle est fortement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et ne compte plus que 3 feux en 1471[8]. Les seigneurs de Châteauneuf sont les Castellane au XIVe siècle, suivis par les Glandevès au XVe puis les Carbonnel au XVIIIe siècle[8]. En 1765, la communauté comptait 394 habitants[8]. Une légende raconte qu’un Templier serait venu se réfugier dans une grotte de Châteauneuf après 1314[1]. Le village est lui abandonné dans les années 1920. Châteauneuf-les-Moustiers est rattaché à La Palud en 1974.
Meyreste formait un fief distinct de celui de La Palud au Moyen Âge[7].
Renaissance
À la fin du XVIIe siècle, quatre potiers travaillaient à La Palud[9].
Période moderne
La terre et les paysans étaient pauvres, ce qui n’empêchaient pas le seigneur de les pressurer. La famine de début 1789 ne changea pas son attitude, ce qui provoqua un siège du château par les paysans en armes. Il fut obligé de prendre la fuite de nuit[10]. Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[11]. En 1793, le château est désigné comme pouvant être détruit, mais échappe à la démolition[12].
Période contemporaine
Économie
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.D'argent à trois joncs de sinople rangés et mouvant d'une rivière d'azur.
Administration
Municipalité
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1977 (?) Paul Corroti[13] PCF mars 2001 réélue en 2008[14] Michèle Bizot-Gastaldi[15] PCF[16] Médecin, Conseillère générale du Canton de Moustiers-Sainte-Marie depuis 2001 Éducation
La commune est dotée d’une école primaire[17].
Le village compte un foyer rural et une bibliothèque.
Distinctions culturelles
La Palud-sur-Verdon fait partie des communes ayant reçu l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.
Démographie
Courbe d'évolution démographique de La Palud-sur-Verdon depuis 1793
En 1906, la population comprend 32 ouvriers présents temporairement pour la construction d’une conduite maçonnée devant amener l’eau du Verdon de Castellane à l’usine hydro-électrique du Galetas, qui ne fut jamais achevée[22].
Lieux et monuments
Le château de La Palud au-dessus du village est un site inscrit avec les maisons anciennes qui l’entourent. La façade nord date du XVIIe siècle (fenêtre à meneaux) ; elle a été intégrée dans un agrandissement au XVIIIe siècle. Le château actuel a trois étages[23] et est inscrit aux monuments historiques[24].
Le bâtiment dit château fort de Meyreste (sur une colline occupée à l’époque romaine), est assimilé à un manoir par Raymond Collier : à un étage, ses fenêtres à meneaux et ses deux tours encadrant la façade, évoque la demeure d’un hobereau, à moitié paysan[25].
L’église paroissiale Notre-Dame-de-Vauvert est reconstruite en 1868-1870. Sa nef comprend six travées ; elle est voûtée en plein cintre[26]. Son clocher, en petit appareil régulier, orné de bandes lombardes, date du XIe siècle[27] ; il est classé monument historique[28]. La sacristie est installée dans l’ancienne chapelle seigneuriale (fin du XVe siècle ou début du suivant), voûtée sous croisée d’ogives[29]
À Châteauneuf-les-Moustiers, la chapelle troglodyte Notre-Dame a dû être fortifiée. Construite au XVIe siècle ou au suivant, elle est réparée en 1746. Sa nef d’une travée est voûtée en berceau[30].
À proximité de la nationale 552, l’ensemble des grottes de Saint-Maurin ont été utilisées comme habitats, granges, selon les époques ; dans une grotte, une chapelle consacrée à saint Maurice y avait été aménagée[31].
La maison des gorges du Verdon fonctionne en réseau avec les autres musées des gorges du Verdon, la maison de Pauline de Gréoux-les-Bains, l’écomusée de la Vie d’antan à Esparron-de-Verdon, le musée de la préhistoire des gorges du Verdon de Quinson et les musées Sirènes et fossiles et du Moyen Verdon de Castellane[32].
- Église Saint-Pons (XVIIIe siècle) à Châteauneuf[7]
- Chapelle Saint-Pierre à Chauvet[8]
- Ruines : village de La Palud du XIVe siècle, celles de la muraille du village de Meyreste (village en ruines), et de sa chapelle Notre-Dame, du village de Châteauneuf-les-Moustiers et de son château du XIIIe siècle ; également sur l’ancienne commune de Châteauneuf, ruines du château dominant le Baou (XIVe)
Personnalités liées à la commune
- Guy Gilbert, le prêtre des loubards, s’est installé avec une équipe d’éducateurs à La Palud, où il travaille à la réinsertion de jeunes par le travail et le contact avec les animaux.
- Patrick Edlinger, grimpeur français qui enregistra son film Opera vertical dans les gorges
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
Notes
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales, § 20636, p 1097
- Magazine Conseil général, juillet-août 2008, p 7
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 11
- Jacques Cru, « Petra Castellana », Verdon no 1, estieu 1999, p 34
- Jacques Cru, Petra Castellane, p 34
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 188 Sous la direction d’
- Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 170
- Raymond Collier, op. cit., p 503
- Pierre Girardot, « Diversité, unité et prolongement de la Révolution dans les Basses-Alpes », La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 147-148
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
- op. cit., p 243 Raymond Collier,
- Georges Marchais (PCF) à l’élection présidentielle de 1981, cf Conseil constitutionnel, liste des élus ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 15 avril 1981, page 1063, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010 Paul Corroti est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de
- Site de la préfecture des AHP
- Robert Hue à l’élection présidentielle de 1995, cf Conseil constitutionnel, liste des citoyens ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 12 avril 1995, page 5736, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010 ; elle parraine le même Robert Hue à l’élection présidentielle de 2002, cf Parrainages élection présidentielle 2002, consulté le 28 juillet 2010 et Liste des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République de 2002 Michèle Bizot-Gastaldi est l’une des 500 élus qui ont parrainé la candidature de
- liste des maires communistes, publiée le 6 mars 2008 (sic), consultée le 25 septembre 2010 Parti communiste français,
- Liste des écoles de la circonscription de Digne, publiée le 6 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010 Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence,
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009 Insee,
- Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010 Insee,
- La Palud-sur-Verdon sur le site de l'Insee
- notice communale de La Palud-sur-Verdon sur la base de données Cassini, consultée le 28 juillet 2009 EHESS,
- ISBN 2-7449-0322-1, p 49 Allain Collomp, La découverte des gorges du Verdon : histoire du tourisme et des travaux hydrauliques, Édisud, 2002,
- Raymond Collier, op. cit., p 265
- Notice no PA00080441, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 26 novembre 2008 Arrêté du 13 septembre 1988, reprenant une décision de 1943,
- Raymond Collier, op. cit., p 259
- Raymond Collier, op. cit., p 386
- Raymond Collier, op. cit., p 61
- Notice no PA00080442, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 26 novembre 2008 Arrêté du 29 novembre 1948,
- Raymond Collier, op. cit., p 174
- Raymond Collier, op. cit., p 400
- Raymond Collier, op. cit., p 400-401
- Christel Venzal-Barde, « Culture scientifique et tourisme : l’exemple des musées du Verdon », Méditerranée, no 3.4 2006, p. 91
Catégories :- Commune des Alpes-de-Haute-Provence
- Commune membre du Parc naturel régional du Verdon
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