- Sancy-les-Cheminots
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Pour les articles homonymes, voir Sancy.
Sancy-les-Cheminots
DétailAdministration Pays France Région Picardie Département Aisne Arrondissement Soissons Canton Vailly-sur-Aisne Code commune 02698 Code postal 02880 Maire
Mandat en coursMichel Lemaire
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Val de l'Aisne Démographie Population 112 hab. (2008) Densité 25 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 71 m — maxi. 187 m Superficie 4,53 km2 Sancy-les-Cheminots est une commune française, située dans le département de l'Aisne et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Le village de Sancy-les-Cheminots est situé dans le département de l'Aisne de la région de laPicardie. Le village de Sancy-les-Cheminots appartient à l'arrondissement de Soissons et au canton de Vailly-sur-Aisne. La population de Sancy-les-Cheminots était de 106 au recensement de 1999, de 110 en 2006 et de 111 en 2007. Le nombre de personnes ayant une résidence secondaire à Sancy-les-Cheminots était de 3 en 2006. Le code Insee du village de Sancy-les-Cheminots est le 02698. Le code postal du village de Sancy-les-Cheminots est le 02880.
Géographie de Sancy-les-Cheminots : L'altitude de Sancy-les-Cheminots est de 110.00 mètres environ. La superficie de Sancy-les-Cheminots est de 4.53 km ². La densité de population de Sancy-les-Cheminots est de 24.50 habitants par km². La latitude de Sancy-les-Cheminots est de 49.433 degrés et la longitude de Sancy-les-Cheminots est de 3.472 degrés. Les villes et villages proches de Sancy-les-Cheminots sont : Nanteuil-la-Fosse (02) à 1.48 km, Celles-sur-Aisne (02) à 3.03 km, Aizy-Jouy (02) à 3.26 km, Allemant (02) à 3.37 km, Laffaux (02) à 3.71 km. (Les distances avec ces communes proches de Sancy-les-Cheminots sont calculées à vol d'oiseau - Voir la liste des villes de l'Aisne)
Histoire
Cette modeste bourgade d’une centaine d’habitants n’est desservie par aucune ligne de chemin de fer, mais entretient depuis plus de soixante dix ans, des liens étroits avec les cheminots.
Durant la première guerre mondiale de 1914 à 1918, les furieux combats qui se déroulèrent au Chemin des Dames n’épargnèrent pas Sancy qui tomba aux mains des Allemands le 30 octobre 1914. Ceux-ci transformèrent l’église du village en hôpital de campagne. Or parmi les blessés se trouvait le fils d’un chef de bureau du chemin de fer de l’État, Lucien Busquet, qui mourut des suites de ses blessures, et fut enterré au milieu des décombres.
Pilonné, écrasé, pris et repris par l’une ou l’autre des armée entre 1914 et 1918, Sancy, à l’Armistice, faisait partie de ces villages situés en zone rouge et totalement détruits, et dont la situation géographique devait être rappelée par un poteau portant l’inscription : " ICI FUT SANCY ".
Paul Busquet, le père, chercha longtemps la tombe de son fils. Il la découvrit enfin, dans un coin du village, au milieu des ruines.
A l’occasion d’un pèlerinage qu’il faisait dans ce lieu douloureux, Paul Busquet rencontra un homme abattu, pensif et profondément meurtri : le maire du village. Il partageait avec l’instituteur une maisonnette en bois. Ils jurèrent de tout mettre en œuvre pour faire renaître Sancy de ses cendres. Dès le lendemain, Paul Busquet fit part de ce vœu au Président de l’Union Nationale des Cheminots, M. Louis Olivier, ancien maire du 13ème arrondissement de Paris, qui devait devenir le premier Président d’honneur de l’œuvre de Sancy les Cheminots. Grâce à l’appui de la Présidente du Comité américain en faveur des régions dévastées, Madame Murray Dike, la reconstruction du village put commencer.
Des collectes furent organisées à l’échelon national parmi les cheminots, et leurs montants ajoutés aux nombreux dons reçus permirent:
- de remettre en état les chemins,
- de rétablir le captage des eaux de la source de St Ouen et d’en assurer la distribution,
- de construire la Mairie-Ecole, qui fut inaugurée le 3 septembre 1922.
- de doter le village d’un matériel de lutte contre l’incendie.
- d’acquérir une maison communale pour y loger un garde-champêtre.
- de créer un " Jardin du Souvenir " : le Clos Margaret Mc Intyre inauguré le 6 septembre 1925, où repose désormais Lucien Busquet, entre les stèles élevées à la mémoire des fils et gendre de Madame Wurtz, cheminote gérante de halte à Lutterbach (Alsace), du héros tchèque Venceslas Dostal, de Giuseppe Garibaldi et de ses petits fils, de Quentin Roosevelt, fils de l’ex-Président de Etats Unis, aviateur tué le 14 juillet 1918 à Coulanges, et de nombreux cheminots morts au champs d’honneur, dont Albert Deluce ,tué à Corbeny le 7 avril 1918
De plus, l’œuvre de Sancy-les-cheminots contribua à accélérer la reconstruction de l’église qui fut remise à Monseigneur Mennechet, évêque de Soissons, et ouverte au culte le 30 septembre 1928.
La reconnaissance de ce village, entièrement anéanti en 1918, est le résultat de la grande Fraternité des cheminots .
C’est pour les remercier que la commune demanda et obtint par décret du 17 novembre 1929, l’autorisation de s’appeler SANCY-LES-CHEMINOTS.
Héraldique
Les armes de Sancy-les-Cheminots se blasonnent ainsi : D'azur à un coupon de rail cousu de sable sommé d'une étoile d'or, accosté de 2 branches d'olivier d'argent, fruitées de sable, les tiges passées en sautoir
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Jean Deligny mars 2008 Michel Lemaire[1] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Lieux et monuments
LE JARDIN DU SOUVENIR
Le 6 septembre 1925, jour de la fête patronale du pays, plus de 400 cheminots s’étaient réunis dans ce village renaissant de Sancy pour inaugurer le " Jardin du Souvenir ", à la mémoire des combattants morts au champ d’honneur durant l’horrible guerre de 1914/1918.
Sur les 4 km séparant la commune de Sancy de la petite gare des chemins de fer départementaux de CELLES, la plus proche, s’étendait sous une fine pluie, le long cortège des cheminots et des cheminotes venus participer à cette touchante manifestation du souvenir.
Au milieu du cadre de verdure du village partiellement reconstruit, se découvrait, ici même, parmi un carré de fleurs et de couronnes, 4 monuments très simples qui évoquaient les noms et l’ultime sacrifice consenti par tous ces héroïques soldats durant les cruels et meurtriers combats du " Chemin des Dames " et des régions environnantes.
Nous reprendrons ici quelques extraits du discours que prononça à cette occasion Paul BUSQUET, président fondateur de l’œuvre de Sancy-les-Cheminots, afin d’expliquer les raisons pour lesquelles il a été créé au sein de ce village un " Jardin du souvenir ".
" Pour satisfaire notre cœur et notre mémoire, disait-il, permettez moi de vous citer quelques faits marquants et poignants qui illustrèrent cette si tragique période.
C’était en octobre 1919, la première offrande qui nous parvint fut celle de Mme veuve WURTZ , receveuse à la gare de Chef Boutonne avec ces quelques mots : " en mémoire de mes trois enfants morts pour la patrie ". Cette courageuse et excellente femme termina sa carrière à la halte de Luttenbach, près de Thann, sa ville natale en Alsace. ".
Elle est venue , ce 6 septembre 1925, se recueillir devant une tombe idéale, le destin doublement cruel, l’ayant laissée dans l’ignorance de l’emplacement où tombèrent ses trois fils.
Une deuxième stèle rappelle le sacrifice de Venceslas DOSTAL, premier officier tchèque tombé en Artois, avec plus de cent de ses compatriotes engagés volontaires.
A Verdun, Mme KOVAROVA-MACHOVA, première conseillère municipale déléguée de la ville de Prague, s’était rendue sur la tombe des soldats anonymes pour répandre, dans un geste symbolique, un peu de terre apportée de son pays pour la mélanger à la nôtre. Ayant entendu parler de Sancy, elle fit appel aux groupements de cheminots de la Bohême et les dons ne se firent pas attendre.
Le monument à la mémoire de Guiseppe GARIBALDI et de ses petits fils Constante et Bruno GARIBALDI morts selon les traditions de la famille, personnifie l’Italie généreuse et chevaleresque. Ils sont tombés en Argonne pour la défense de la Justice et du Droit.
Combien d’Italiens reposent dans les cimetières militaires de Bligny et de Soupir tout près d’ici. Le souligner dans ce " Jardin du Souvenir " nous est apparu comme un devoir primordial.
Théodore ROOSEVELT aimait la France et, pour activer le mouvement francophile dans son pays, il envoya ses 4 fils et son gendre se ranger sous notre drapeau. Il allait offrir à la France ce qu’il avait de plus cher, son plus jeune enfant, Quentin aviateur, mort à 20 ans le 14 juillet 1918 à Coulanges non loin d’ici.
Dans une lettre adressée au commandant de la légion, peu de temps après son grand deuil, Théodore ROOSEVELT disait : " Quant à Quentin, il n’y a pas de consolation, pourtant, sa mère et moi, préférons qu’il soit parti et ne soit pas revenu de cet enfer, plutôt qu’il ne soit pas parti ".
Les tombes GARIBALDI et ROOSEVELT où reposaient ces héros n’existent plus à Sancy. Les corps ont été transférés dans des cimetières plus importants. Les deux stèles rappellent leur héroïque sacrifice.
Lucien BUSQUET fut grièvement blessé le 30 octobre 1914 lors des combats de Vailly-sur-Aisne. Sa sépulture fut retrouvée dans les ruines de l’église de Sancy.
Son père Paul BUSQUET prit l’engagement solennel de tout tenter pour obtenir la reconstruction de ce village pourtant classé en zone rouge.
Ce projet des plus généreux se présente comme un fait historique ayant
pour origine : l’Amour, pour base : la Solidarité, pour objectif : le Devoir
C’est ainsi qu’est née l’œuvre de Sancy-les-Cheminots.
Rendons hommage à tous les généreux donateurs qui ont répondu spontanément à l’appel de Paul BUSQUET en faveur de Sancy. Je citerai entre autres :
Mme Ida BODMAN, marraine américaine de ce village Mme A. MURRAY DIKE, Présidente du comité américain pour les régions dévastées de la France Mme Winfield SMITH
La plaque de marbre posée sur le côté de la porte d’entrée porte le nom de " Clos Margaret Mc INTYRE ".
Cette infirmière canadienne risqua souvent sa vie en soignant les blessés sur la ligne de feu. Combien de milliers de ses compatriotes sont tombés pour la France.
Puissions nous retenir à jamais ce nom de " MARGARET " qui personnifie le devoir et le dévouement.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Liens externes
- Sancy-les-Cheminots sur le site de l'Insee
- Blason de Sancy les Cheminots (la banque du blason)
- Site historique sur le village
Notes et références
- Conseil général de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- Recensement de 1999 sur la population de Sancy-les-Cheminots
- [PDF] Recensement de 2006 des communes de l'Aisne
- [PDF] Recensement de 2007 des communes de l'Aisne
- [PDF] Recensement de la population de l'Aisne au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 2 janvier 2011
- Sancy-les-Cheminots sur le site de l'INSEE lors du recensement de 2007
Catégories :- Commune de l'Aisne
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
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