- Lubersac
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Lubersac
Maison Renaissance
DétailAdministration Pays France Région Limousin Département Corrèze Arrondissement Brive-la-Gaillarde Canton Lubersac Code commune 19121 Code postal 19210 Maire
Mandat en coursDr Jean-Pierre Decaie
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Lubersac-Auvézère Démographie Population 2 267 hab. (2007) Densité 39 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 285 m — maxi. 441 m Superficie 57,46 km2 Lubersac (Libèrçac en occitan) est une commune française dans le département de la Corrèze et la région Limousin.
Ses habitants sont appelés Lubersacois.
Sommaire
Héraldique
Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Lubersac :
« Un loup d'or passant en champ de gueules. »
— Malte-Brun, la France illustrée (1882)
Blason communal depuis le 11 juillet 1983 « de gueules au loup passant d'or ». Ce blasonnement, dont l'énoncé ne semble pas très conforme aux usages héraldiques, serait celui, selon Malte-Brun, d'un des premiers seigneurs de la ville, nommé Louparsat (de l'occitan limousin, lou parça, qui signifie le loup percé), lieutenant des comtes de Limoges, qui aurait « délivré la contrée d'un loup sauvage ».
Géographie
Sortie 44 de l'A20 Lubersac est située entre Uzerche 14 km et Arnac-Pompadour 6 km et à une cinquantaine de kilomètres des villes de Tulle, Brive et Limoges, sur des plateaux assez échancrés.
Économie
Histoire
On a retrouvé, dans certains villages, dans les champs, des tegulae, tuiles à rebord datant des Gallo-Romains.
Récemment, en faisant des fouilles, sous l’église, on a trouvé d’autres plaques, ainsi que des morceaux d’enduit, des sarcophages et une pièce de monnaie avec un portrait d’Hadrien.
Le nom de Lubersac vient de Lupersacum : domaine de Lupercus, un riche Romain.
A l’époque gallo-romaine, Lubersac se trouvait sur des itinéraires importants :
- la voie Lemovicana qui permettait de se rendre du Nord au Sud du Limousin
- la route des métaux (de l’Armorique à la Méditerranée).
- la route Ségur-Uzerche et Salon-la-Tour.
Vers l’an 1000, les seigneurs de Lubersac s’installent sur l’éperon rocheux qui domine la vallée de la Capude et construisent un petit château à structure de bois, à l’emplacement de l’église actuelle.
En 1093, Hugues de Lubersac accorde une charte de commune aux habitants. Puis il devient moine.
En 1993, pour commémorer le 9e centenaire de cette charte, on a donné à l'une de nos rues le nom de Hugues de Lubersac.
D'autres rues évoquent l'époque féodale, son mode de vie, des métiers...
Les noms de certaines rues rappellent les privilèges des seigneurs.
- Rue du Colombier : privilège d'élever des pigeons
- Rue des Prés Clos
- Impasse des Fours Banaux
- Peut-être la rue du Pré de Ceyrat (en occitan : la cire, la cera, ruches ?)
- Il existait un pré du Vivier (...poissons)
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1851 1865 Félix Jean Bon 1878 1879 Emile Doussaud 1971 1995 Jean Decaie RPR Conseiller général 1995 réélu en 2008[1] Jean-Pierre Decaie DVD puis UMP Conseiller général Démographie
Depuis 2003, la ville connait un certain développement et notamment l'agrandissement du lotissement de la Faucherie. Des grands magasins se sont installés au sud de la ville.
Lieux et monuments
La ville comporte un bâtiment classé monument historique : l'église Saint-Étienne. La maison Renaissance, qui sert d'office du tourisme, est également un bâtiment notable.
Maison Renaissance
La maison Renaissance est située sur la place de l'Horloge, en plein centre du bourg. Connue comme maison des archiprêtres dès le XIe siècle, ses arcades et sa façade sculptée datent de la Renaissance (fin XVe siècle) et sont l'œuvre d'artistes italiens. Les archiprêtres l'ont occupée jusqu'en 1790. Elle abrite la mairie de 1847 à 1955. En 1881, on construit sur sa toiture un clocheton destiné à recevoir l'horloge du clocher de l'ancienne église Saint-Hilaire. Aujourd'hui, la maison Renaissance accueille dans ses deux salles du rez-de-chaussée l'office de tourisme ainsi que « La Maison des Arts et du Goût » qui propose à ses visiteurs de nombreux produits du terroir. À l'étage se tiennent des expositions.
Elle est classée monument historique en 2003[4].
Château du Verdier
Le château du Verdier est situé à la sortie de Lubersac, sur la route de Pompadour. Le parc du château ainsi que trois salles sont ouverts aux visites du public.
Ce château fut le premier construit sur la motte du Verdier (XVe siècle), il demeura dans la famille de Lubersac jusqu'en 1725 ; date à laquelle la dernière héritière, Madame de Chasseneuil, va vendre le domaine à Martial de la Combe qui le cèdera une trentaine d'années plus tard à la famille de Lubersac de Savignac. Avec l'extinction de cette branche, le domaine est légué en 1830 à Ernest de Chabrignac. C'est lui qui dans les années 1840, va entreprendre une importante restauration, lui donnant l'apparence élégante qu'on lui connaît aujourd'hui.
De nos jours, il reste du château féodal, le groupe des tours Sud et, au Nord, la tour carrée. Sur l'entrée des deux tours rondes (au Nord et au Sud) on peut voir le blason des Lubersac (un loup passant). En contrebas du château, coule la fontaine Saint-Yrieix, connue comme « bonne fontaine » depuis le XIVe siècle.
Église Saint-Hilaire
L'église Saint-Hilaire fut bâtie au XIIe siècle. Elle se trouvait derrière la maison Renaissance. En 1776, à la suite d'un orage au cours duquel la foudre tombe sur le clocher, son état de délabrement est tel qu'on l'interdit au culte. La Révolution la transforme en lieu d'assemblée et elle finit par être démolie. Il ne subsiste que son clocher qui, déjà en mauvais état, va s'écrouler en 1879 à l'occasion d'une violente tempête.
Église Saint-Étienne
Article détaillé : Église Saint-Étienne de Lubersac.La première église Saint-Étienne[5],[6] fut bâtie vers 950, sur l'emplacement d'un ancien temple, la première église était dédiée à saint Gervais et saint Protais. Au XIIe siècle, l'église priorale prend le nom de Saint-Étienne. Elle est pillée à la fin de ce siècle et reconstruite au début du XIIIe. Au XIVe siècle, la nef est agrandie de deux travées. L'église Saint-Étienne est classée monument historique en 1910.
À l'extérieur, trois des quatre chapiteaux qui ornent le chevet illustrent l'histoire de saint Étienne (la lapidation, la découverte du corps et la translation des reliques).
À l'intérieur, la série de chapiteaux historiés date du milieu du XIIe siècle et retrace le cycle évangélique. On peut citer parmi ceux-ci : l'Annonciation, l'annonce aux bergers, la chevauchée des mages, la Nativité et l'Adoration des mages, la Présentation de Jésus au Temple, la Fuite en Égypte, Jésus au milieu des docteurs de la loi. Les deux chapiteaux de la mise en croix et la Déposition de croix ornent l'arc triomphal. Le plus ancien chapiteau date, quant à lui, du XIe siècle ; il représente une chasse à l'ours.
La restauration entreprise de 1999 à 2001 a permis de mettre au jour un décor peint d'une grande richesse. Les restaurateurs ont voulu conserver un témoignage de chaque siècle. Ainsi, le visiteur peut-il lire sur les murs de l'église son histoire picturale. Dans la chapelle sud, les peintures sont assez récentes (XIXe et XXe). Dans la chapelle nord, le décor découvert est des XVIIIe et XXe. Le croisillon nord du transept offre aux regards des décors très divers parce que d'époques différentes :
- Un des voûtains porte une peinture du XIVe.
- Deux autres sont ornés d'un décor du XVe siècle tandis que la peinture du quatrième voûtain est du XIXe.
- Dans la croisée du transept, le décor du XVe et des motifs du XIXe (petits anges) s'harmonisent parfaitement.
Sur l'intrados de l'arc qui sépare la croisée du transept du croisillon sud, se succèdent des peintures d'époques différentes, jusqu'au XIIIe siècle avec une fresque représentant Saint-Léonard libérant un prisonnier. C'est la le plus ancien décor découvert à ce jour dans l'église. Dans le chœur, quatre peintures datées de 1841 et signées Puccini représentant saint Jérôme, saint Martial, saint Saint Pierre et saint Hilaire.
D'autres œuvres notables sont présentes dans cette église :
- un tableau du peintre Émile Signol datant de 1836 et intitulé La religion au secours des affligés, elle calme leur douleur et leur apporte la résignation, visible dans la troisième travée de la nef.
- Le gisant de Bernard de Lubersac sculpté au XVIe siècle
- Le portail roman limousin orné de six festons d'inspirations mozarabe.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Bernotte
- Aubin Bigorie du Chambon : né à Lubersac le 14 août 1757 (au n° 14 actuel de la rue St Jean). Député girondin à la Convention.
- L'abbé Arthur Mugnier, né en 1853 à Lubersac, prêtre catholique connu pour avoir participé pendant très longtemps à la vie mondaine et littéraire de Paris, mort en mars 1944.
- Jean Nexon, ancien médecin de la ville, qui a laissé son nom au stade de football de la ville, en hommage aux services qu'il a rendus à la commune.
- Joseph Souham (30 avril 1760-28 avril 1837 à Versailles), général d'Empire. Il contribua à organiser la Révolution française dans la ville de Lubersac.
Sports
La ville possède en son centre un stade de football, le stade Jean Nexon. Ce stade est bordé de courts de tennis et fait face à un gymnase et à un terrain d'entrainement. Elle possède également un stade de rugby et un piscine avec un petit bassin pour les enfants et un gros bassin ainsi qu'un espace aqua récréatif qui est en face du plan d'eau pour les adepte de marche, course a pied et de pêche.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Sources
Notes
- Site de la préfecture, consulté le 20 août 2008
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 5 mars 2010
- Résultats du recensement de la population - 2006 - Lubersac sur INSEE. Consulté le 5 mars 2010
- 1er décembre 2003, Base Mérimée : Maison Renaissance Arrêté du
- Base Mérimée : Église Saint-Étienne
- Évelyne Proust - Lubersac, église Saint-Étienne - pp. 207-212, dans Congrès archéologique de France. 163e session. Corrèze. 2005 - Société Française d'Archéologie - Paris - 2007
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