- Meymac
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Meymac
Panorama vu du sudAdministration Pays France Région Limousin Département Corrèze Arrondissement Ussel Canton Meymac
(chef-lieu)Code commune 19136 Code postal 19250 Maire
Mandat en coursSerge Vialle
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Ussel - Meymac - Haute-Corrèze Démographie Population 2 643 hab. (2007) Densité 30 hab./km² Gentilé Meymacois, Meymacoise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 593 m — maxi. 976 m Superficie 87,15 km2 Meymac (Maismac en occitan) est une commune française, située dans le département de la Corrèze et la région Limousin. Elle est devenue une des portes du parc naturel régional de Millevaches en Limousin.
Sur le territoire de la commune se trouve le point culminant du département, le mont Bessou.Les habitants de Meymac sont appelés les « Meymacois[1] » et les « Meymacoises ».
Sommaire
Géographie
Géographie physique
Situation
La commune de Meymac se situe sur la Luzège en Corrèze sur les contreforts sud du plateau de Millevaches, à une altitude de 656 m environ. Elle est d'une très grande superficie[2] : 8 715 ha (pour 10 500 ha à Paris).
Un grand nombre de cours d'eau traversent la commune, les principaux sont la Vézère, la Luzège et la Triouzoune. Les autres sont le ruisseau des Maisons, le Cheny (ou ruisseau des Farges), le Chassagnoux, le ruisseau du Rebellier, la Come, le Cloup, le Merlançon, le Noir, le Riou Tras, la Jarrige, le ruisseau des Aiguettes, la Bessade, la Vialle, la Nauche, le ruisseau des Recours…
Climat
L'importante superficie de la commune et son altitude qui varie de 600 à 1 000 m procurent à Meymac plusieurs microclimats : climat de montagne rigoureux à tendance océanique très humide vers le mont Bessou, climat beaucoup plus clément dans le bourg qui est orienté au Sud, et dans d'autres vallées. Lorsque les températures baissent, les gelées sont nombreuses et les chutes de neige fréquentes. L'air très pur est caractérisé par la présence de populations d'une espèce déterminante de lichens, Lobaria scrobiculata[3].
Géologie
La mine des Chèzes[4] (un kilomètre au sud de Meymac) fut la première mine de bismuth découverte en France. Elle est aujourd'hui fermée.
Meymac a donné son nom à la meymacite[5],[6], un ferritungstite découvert près de l'étang du Merlançon.Géographie humaine
Transports
- Voies ferrées
C'est en 1883 que la ligne Limoges-Meymac[7] arrive à Meymac. La gare de Meymac se trouve sur une des principales lignes transversales : la ligne Lyon-Bordeaux, qui comporte à Meymac un embranchement vers Limoges. Le train rapide entre Bordeaux et Clermont-Ferrand prend le nom de Ventadour.
Ce fut un nœud ferroviaire notable à l'époque du PO et du PLM. Elle reste toujours une gare importante du TER Limousin. Meymac comporte également une halte au nord-ouest du bourg, le Jassonneix, sur la ligne de Limoges.- Routes et autoroutes
La RD 979 (anciennement RN 679) qui relie Limoges à Bort-les-Orgues traverse la commune.
Accès par l'autoroute A89 par la sortie 23 Ussel-Ouest située sur la commune de Saint-Angel à 8 km au sud.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 réélu en 2008[8] Serge Vialle . . Jumelages
Démographie
Histoire
- Quelques repères historiques
- Selon le cartulaire de l'abbaye Saint-Pierre d'Uzerche, un ermite nommé « Mammacus » s'y serait établi et l'évêque Rorice II de Limoges aurait consacré en 546 la chapelle que le premier avait fondée. Toutefois, l'origine du nom de Meymac vient plus vraisemblablement de Maximus, nom d'un personnage Romain et du suffixe gallo-romain -acum.
- En 1085, Archambaud III, vicomte de Comborn, fonde un monastère qui est érigé en abbaye en 1147. Au début du XIIe siècle des reliques de saint Léger y sont reçues comme don, l’abbaye voit alors affluer de nombreux pèlerins. En 1265, Eble VII de Ventadour octroie aux habitants une charte de franchises, Meymac devient une ville protégée par des remparts. En 1379, la cité est pillée par Geoffroy Tête noire et sa bande de routiers. En 1633, la peste décime la population, la ville ne retrouvera plus jamais son prestige passé.
- En prévision des États généraux de 1789, Me Thomas — curé de Meymac — est élu député du clergé.
- En 1846, les communes de Saint-Germain-le-Lièvre et de Meymac fusionnent.
- Le 21 février 1944, afin de couper la voie, les résistants francs tireurs et partisans français firent sauter au viaduc des Farges un train transportant des armes et du matériel de l'armée allemande en provenance de Limoges. Il n'y eut aucune victime.
La brigade Jesser fut déployée dans la région de juin à août 1944 pour répondre aux actions des maquis du Limousin en Haute-Corrèze.
- Aujourd’hui, Meymac est considéré comme la porte d’entrée du plateau de Millevaches, devenant ainsi une cité touristique importante en Haute-Corrèze.
Héraldique
Selon d'Hozier, la ville porte : d'azur, à trois pals ondés d'argent.
Culture et Patrimoine
Bourg de Meymac
- L'abbaye Saint-André-Saint-Léger de Meymac, classée monument historique en 1840. Le 3 février 1085, Archambaud III, vicomte de Comborn fonde une église et un prieuré, où l'on suit la règle de Saint-Benoît, et qui devient abbaye en 1146.
- Le Centre d'art contemporain[11] dans les locaux de l'abbaye. Créé en 1982. Expositions temporaires. Calendrier monumental de l'Avent à travers les fenêtres de l'abbaye (une fenêtre s'allume chaque soir).
- Le musée Marius Vazeilles, place du Bûcher. Collections d'outils des époques paléolithique, néolithique, mobilier funéraire gallo-romain. Objets de la vie courante rurale du plateau de Millevaches.
- L'Hôtel-Dieu (reconstruit en 1681). Fronton gravé : « Hospitum hic, alibi patria » qui signifie : « Un asile, la patrie est ailleurs ».
- La halle. Elle date du XVe siècle et son emplacement se trouve sur le côté droit de l'église. Reconstruite en 1826 et déplacée vers son emplacement actuel. La toiture en ardoise date de 1880, l'ancienne était réalisée en bardeaux. Très belle charpente.
- Hôtel des ducs de Ventadour. Tour carrée à escalier et fenêtre à moulure.
- Rue neuve. Une des maisons des Ventadour, tour, portes, fenêtres à meneaux. Porte du XVIe siècle.
- Rue Saint-Pierre. Vieille maison à pans de bois et turgotière, nom donné aux lieux de la région auxquels s'intéressa Turgot, lorsqu'il fut intendant à la généralité de Limoges.
- Rue de Lachenal. Ancien canal avec moulins, maison à tour du XVIIe siècle.
- L'hôtel de ville. Emplacement de l'ancien château où en l'an 1795 cinq personnes furent guillotinées.
- Le beffroi. Tour de guet de l'ancienne fortification du XVe siècle ou XVe siècle.
- Le château des moines Larose. En 1878 Jean Gaye-Bordas, négociant en vin, acheta le terrain contigu à l'abbaye, et y fit construire une maison à tourelles de style néo-médiéval.
- Le château du Jassonneix, qui abrite le prieuré Sainte-Marie du Jassonneix.
Aux alentours
La commune de Meymac comporte de vastes étendues plus ou moins sauvages. De nombreuses zones sont protégées. On y trouve de nombreuses tourbières, quelques landes (puy de la Feuillade notamment), des hêtraies à houx, des ripysylves, des chênaies, des plantations de résineux (douglas, épicéas, sapins).
Le GR 440 traverse Meymac, et de nombreux autres circuits de promenade ont été créés.
- Le mont Bessou, point culminant de la Corrèze et du parc naturel régional de Millevaches en Limousin, avec tour panoramique qui permet de découvrir la chaîne des Puys, les monts Dore, le Cézallier et les monts du Cantal. L'émetteur du mont Bessou mesure 199 m, il est l'édifice le plus haut du département de la Corrèze et il est situé au point culminant du département. Il a la particularité de diffuser la TNT et les signaux de télévision analogique UHF mais pas ceux de Canal + (VHF) qui proviennent de l'émetteur de la Garenne à Ussel.
- Le viaduc des Farges, long de 210 m, comporte onze arches d'une hauteur de 34,5 m[13].
- La douglaseraie des Farges[14] : c'est une forêt domaniale de dix hectares, plantée en 1895. Ces douglas verts atteignent une hauteur de 50 m et un volume supérieur à 15 m³ ; plusieurs ont fait l'objet de mesures, le plus haut dépasse les 56 m pour un diamètre de 1,04 m.
- La route des hêtres, ancienne RN 679, offre une magnifique vue sur la vallée des Farges et, au-delà, vers les monts du Cantal[15].
- Le lac de Sèchemailles (baignade, planche à voile, voile, canoë-kayak, aviron, pédalo, pêche)[16].
La commune est une ville fleurie ayant obtenu deux fleurs au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[17]. Elle a conservé cette reconnaissance en 2008[18].Économie
Bois
L'économie meymacoise est fortement liée au secteur bois et bois-énergie. L'école forestière de Meymac, créée en 1957, est réputée dans toute la France[19]. La zone d'activités de Maubech cherche à promouvoir l'implantation d'entreprises liées à la transformation du bois (scierie, fabrique de poteaux téléphoniques).
Industrie pharmaceutique
En 1990, le groupe américain Bristol-Myers-Squibb (BMS), un des leaders de l'industrie pharmaceutique implante un site de production à Meymac. L'usine est spécialisée dans la fabrication et le conditionnement de médicaments destinés à la prévention et au traitement du VIH et du sida ; y sont aussi fabriqués des médicaments pour traiter les maladies cardio-vasculaires, la douleur ou la dépression.
Après plusieurs mois d'incertitude, le 25 septembre 2008, la fermeture du site et le transfert d'une partie de ses activités sur le site UPSA d'Agen sont confirmés pour 2010[20].
Le 16 janvier 2010, la reprise du site par les laboratoires algériens Salem est officialisée[21] et, le 25 juin, l'usine ferme officiellement ses portes, sans que le projet de reprise par Salem soit finalisé, après avoir été modifié plusieurs fois[22].
Ce n'est que le 28 septembre 2010 que l'accord de cession (pour 1 € symbolique) est signé entre les deux groupes pharmaceutiques. Le projet présenté par Salem consiste en un redémarrage de l'usine avec une vingtaine de salariés (remise en état des installations), le retour de la production n'étant pas envisagé avant le premier semestre 2011[23]. À terme, il est prévu que Salem revienne, sur le site de Meymac, à un niveau d'emploi similaire à celui de BMS.Vie locale
- Journées artisanales d'Art (3e week-end d'août).
- Une foire se tient sur la Grand Rue les 1e et 3e vendredis du mois.
- Un petit marché près de la croix des Épines a lieu tous les dimanches matins.
- L'été, l'ancienne halle accueille le marché dynamique des producteurs de pays les mercredis après-midi.
Sports
- Club de football et de rugby. Handball féminin.
- Centre équestre.
- Randonnées (une vingtaine de circuits proposés)[24].
Formation
La commune possède :
- un collège[25]
- une école forestière[26]
- une antenne de l'université de Limoges
- un établissement d'enseignement adapté (EREA)
Personnalités liées à la commune
- Jean-Pierre Audy, conseiller général du canton de Meymac et député européen.
- Léger d'Autun, évêque martyr du VIIe siècle.
- Jean-Louis Chastanet, né à Meymac, syndicaliste des PTT, militant du Parti socialiste SFIO, il fut député du département de l'Isère.
- Jacques Chirac a été conseiller général du canton de Meymac (1968 à 1979) et député de la Corrèze (circonscription d'Ussel).
- Mathieu Léon Gasparoux, né à Meymac et fusillé pour l'exemple tout comme Léonard Leymarie un autre corrézien.
- Jean Gaye-Bordas, né en 1826, mort en 1900, marchand de vin et créateur du négoce des vins de Bordeaux ; après lui, ce négoce s'est développé, devenant très florissant dans la région[27].
- François Hédelin, dramaturge et théoricien français du théâtre, ancien abbé de Meymac.
- Alméry Lobel-Riche, peintre et graveur français, né le 3 mai 1880 à Genève, mort en 1950 à Paris, et enterré à Meymac ; marié à une jeune fille de Meymac, de la famille Durand-Bossuet, il résida, pendant l'occupation, dans la maison Durand, face à l'église, à l'angle de la rue Saint-Jean.
- Ancien maire de Meymac, Georges Pérol est présenté comme un « ami » du président Jacques Chirac. Ancien directeur général de l'OPAC de la Ville de Paris, il fut, à ce titre, impliqué dans l'affaire des HLM de Paris.
- Jean-Yves Riocreux, évêque de Pontoise, a fait des études à l'école forestière.
- Georges Saupique, sculpteur français qui réalisa le monument aux morts.
- Marius Vazeilles, mort le 7 juin 1973 à Meymac, agronome, expert forestier, syndicaliste, archéologue. La fondation d'archéologie et d'ethnologie, dont le musée est installé dans une aile de l'abbaye Saint-André, porte son nom.
- Rodrigue de Villandrando, chef de bande de mercenaires célèbre au Moyen Âge, qui rançonna Meymac.
Notes et références
- Les gentilés de Corrèze
- Meymac sur le site www.lioon1906.com
- Lobaria scrobiculata sur aelmh.free.fr
- La Mine des Chéze sur le site en anglais Mineralogy Database
- Une première description de la Meymacite
- Une seconde description de la Meymacite
- La ligne Limoges-Meymac sur le site Structurae
- Site de la préfecture, consulté le 20 août 2008
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 6 mars 2010
- Résultats du recensement de la population - 2006 - Meymac sur INSEE. Consulté le 6 mars 2010
- Site du CAC de Meymac
- La tourbière de Longeyroux sur le site de Chamina
- Le viaduc des Farges sur le site Structurae
- La Douglaseraie des Farges sur le site de l'Office de Tourisme
- La Route des hêtres) Elle a donné son nom à un court métrage d'Antoine Parouty (
- Le lac de Sèchemailles sur la site lacorreze.com
- Villes et Villages Fleuris (palmarès 2007 des communes de Corrèze)
- Palmarès 2008 des Villes et Villages Fleuris
- http://www.ecole-forestiere-meymac.fr
- Reportage de France 3 sur Bristol-Myers-Squibb
- Laboratoires Salem
- Le site du plan social BSM en France
- France 3 Limousin Communiqué sur le site de
- Le site départementale de la FFRandonnée
- Site du collège de la Prairie
- Site de l'EF
- Meymac-près-Bordeaux : de la bruyère à la vigne, éditions du Vers Luisant, de Marcel Parinaud
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Site de la ville de Meymac
- Meymac sur Mapquest
- Meymac sur le site lacorreze.com
- Site du Pays de Haute-Correze
Catégories :- Commune de la Corrèze
- Ville adhérant à l'association Les Plus Beaux Détours de France
- Commune du parc naturel régional de Millevaches en Limousin
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