- Pompidolisme
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Georges Pompidou
Georges Pompidou 19e président de la République française Georges Pompidou, en 1965. Actuellement en fonction Mandat 20 juin 1969 - 2 avril 1974 Depuis le 20 juin 1969 {{{début mandat2}}} - {{{fin mandat2}}} {{{début mandat3}}} - {{{fin mandat3}}} {{{début mandat4}}} - {{{fin mandat4}}} Élu(e) le 15 juin 1969 Parti politique RPF
UNR
UDRRépublique Ve République Constitution Constitution de 1958 Premier(s) ministre(s) Jacques Chaban-Delmas
Pierre MessmerPrédécesseur Charles de Gaulle
Alain Poher (par intérim)Successeur Alain Poher (par intérim)
Valéry Giscard d'EstaingÉlu(e) le {{{élection2}}} Élu(e) le {{{élection3}}} Élu(e) le {{{élection4}}} Autres fonctions 2e Premier ministre français Mandat
14 avril 1962 - 10 juillet 1968Président {{{président1}}} Président de la République Charles de Gaulle Chef de l’État {{{chef de l'etat1}}} Monarque {{{monarque1}}} Gouverneur général {{{gouverneur1}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil1}}} Premier ministre {{{premier ministre1}}} Chancelier {{{chancelier1}}} Gouvernement Pompidou (1), (2), (3), (4), (5) Prédécesseur Michel Debré Successeur Maurice Couve de Murville Membre du Conseil constitutionnel Mandat
5 mars 1959 - 14 avril 1962Président {{{président2}}} Président de la République {{{président de la république2}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat2}}} Monarque {{{monarque2}}} Gouverneur général {{{gouverneur2}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil2}}} Premier ministre {{{premier ministre2}}} Chancelier {{{chancelier2}}} Gouvernement {{{gouvernement2}}} Prédécesseur Fonction inexistante Successeur Bernard Chenot {{{fonction3}}} Mandat
{{{début fonction3}}} - {{{fin fonction3}}}Président {{{président3}}} Président de la République {{{président de la république3}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat3}}} Monarque {{{monarque3}}} Gouverneur général {{{gouverneur3}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil3}}} Premier ministre {{{premier ministre3}}} Chancelier {{{chancelier3}}} Gouvernement {{{gouvernement3}}} {{{fonction4}}} Mandat
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Conseil{{{président du conseil4}}} Premier ministre {{{premier ministre4}}} Chancelier {{{chancelier4}}} Gouvernement {{{gouvernement4}}} {{{fonction5}}} Mandat
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Conseil{{{président du conseil5}}} Premier ministre {{{premier ministre5}}} Chancelier {{{chancelier5}}} Gouvernement {{{gouvernement5}}} {{{fonction6}}} Mandat
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Conseil{{{président du conseil6}}} Premier ministre {{{premier ministre6}}} Chancelier {{{chancelier6}}} Gouvernement {{{gouvernement6}}} {{{fonction7}}} Mandat
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Conseil{{{président du conseil7}}} Premier ministre {{{premier ministre7}}} Chancelier {{{chancelier7}}} Gouvernement {{{gouvernement7}}} {{{fonction8}}} Mandat
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Conseil{{{président du conseil11}}} Premier ministre {{{premier ministre11}}} Chancelier {{{chancelier11}}} Gouvernement {{{gouvernement11}}} Biographie Nom de naissance Georges Jean Raymond Pompidou Naissance 5 juillet 1911 Montboudif, Cantal (France) Décès 2 avril 1974 (à 62 ans) Paris-4e (France) Nature du décès Maladie de Waldenström Nationalité {{{nationalité}}} Conjoint(s) Claude Cahour Enfant(s) Alain Pompidou (adoptif) Diplômé ENS Ulm
Sciences PoProfession Professeur de français, latin, grec
Universitaire
Haut fonctionnaireOccupations {{{occupation}}} Résidence(s) {{{résidence}}} Religion catholique Signature {{{signature}}} Premiers ministres français
Présidents de la République françaiseGeorges Pompidou, né le 5 juillet 1911 à Montboudif (Cantal) et mort le 2 avril 1974 à Paris est un homme d'État français.
Agrégé de lettres, maître des requêtes honoraire au Conseil d'État et ancien directeur général de la Banque Rothschild, il occupe, durant la présidence de Charles de Gaulle, les fonctions de Premier ministre du 14 avril 1962 au 10 juillet 1968, ce qui constitue à ce jour un record de durée à ce poste. Il est ensuite président de la République française de juin 1969 à sa mort.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Décorations
- 3 Actions en justice durant son mandat présidentiel
- 4 Postérité
- 5 Citations
- 6 Notes
- 7 Bibliographie
- 8 Voir aussi
Biographie
Origines, études et famille
Georges Jean Raymond Pompidou est fils d'enseignants et petit-fils tant du côté paternel que maternel de familles paysannes cantaliennes extrêmement modestes.
Il est à ce titre un exemple parfait de la promotion sociale sous la 3e république: grand-père agriculteur, père instituteur, fils fonctionnaire ou membre du personnel politique.
Il commence sa scolarité à Albi, où son père a été nommé. Élève brillant, il obtient le premier prix de version grecque au concours général en 1927[1]. Après avoir passé son baccalauréat au lycée Lapérouse d'Albi, il fait ses classes préparatoires au lycée Pierre-de-Fermat de Toulouse puis au lycée Louis-le-Grand aux côtés de Léopold Sédar Senghor et d'Aimé Césaire. Hostile à l'Action française il est proche de la LAURS. Reçu à l'École normale supérieure en 1931, il est cacique de l’agrégation de lettres trois ans plus tard et commence une carrière de professeur. Il enseigne d'abord à Marseille au lycée Saint-Charles, puis à Paris au lycée Henri-IV où il est chargé de classes de lettres supérieures et de préparation à l'École coloniale.
Le 29 octobre 1935, il épouse Claude Cahour (1912-2007). Ils ont un fils adoptif, Alain Pompidou (né en 1942).
Il effectua son service à l'école de Saint-Maixent. Il fut mobilisé en 1940, au 141e régiment d'infanterie alpine puis démobilisé après la bataille de France.
Carrière politique
Sous la IVe République (1946-1958)
À la Libération, ce professeur de classes préparatoires au lycée Henri-IV, qui, de son propre aveu, ne s'est pas engagé pendant l'Occupation, par le biais d'amis gaullistes, obtient un poste de chargé de mission pour l'Éducation nationale au Cabinet du général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française. Il devient ensuite maître des requêtes au Conseil d'État. Après le départ du général, il reste un conseiller très proche, s'occupant notamment de la fondation Anne-de-Gaulle ou devenant secrétaire général du RPF. Directeur du Commissariat au Tourisme (1946-1949), il entre avec l'appui d'un ami (R. Fillon) à la banque Rothschild en 1954 jusqu'en 1958, et de début 1959 à 1962.
Sous la présidence du général de Gaulle (1958-1969)
Les débuts (1958-1962)
Lors du retour au pouvoir du général de Gaulle, en 1958, il sort de l'ombre en devenant son directeur de cabinet : de Gaulle l'invite à s'installer à ses côtés dans la voiture présidentielle lors de son investiture. Il est nommé, en mars 1959, au Conseil constitutionnel, où il siège jusqu'en 1962. Il entre en contact avec le FLN lors de discussions qui ont lieu à Neuchâtel et à Lucerne, en Suisse, préparant ainsi les accords d'Évian.
Premier ministre (1962-1968)
Article détaillé : La France sous les gouvernements Pompidou (1962-1968).Après le référendum d'avril 1962 approuvant les accords d'Évian, il est nommé Premier ministre le 14 avril 1962. C'est un quasi-inconnu que nomme le général de Gaulle pour succéder à Michel Debré. Sa carrière faillit s'interrompre quand à l'été 1962, il mit sa démission en jeu [réf. nécessaire] pour obtenir du Général de Gaulle la grâce du général Jouhaud, l'un des putschistes d'Alger, qui aurait dû être fusillé après sa condamnation à mort.
Malgré quelques secousses (grèves des mineurs en 1963, dissolutions et référendum), Pompidou exerce en pleine Trente Glorieuses, période de croissance économique forte, et restera ainsi aux yeux de certains [Qui ?] le symbole du renouveau, de la modernisation gaullienne de la France des années 1960. Cinq gouvernements se succèdent de 1962 à 1968.
Pompidou forme son premier gouvernement avec cinq ministres d'État: André Malraux qui conserve son poste aux Affaires culturelles, l'éphémère Pierre Pflimlin du MRP à la Coopération, Louis Jacquinot (proche des Républicains indépendants de Giscard) aux DOM-TOM, tandis que Louis Joxe est reconduit aux Affaires algériennes et que Gaston Palewski, qui sera, avec Pierre Messmer, « fortement irradié »[2] lors de l'accident de Béryl le 1er mai 1962, est chargé de la Recherche scientifique et des questions atomiques. Outre ces ministres, on retrouve Maurice Couve de Murville aux Affaires étrangères (qui occupe ce poste depuis 1959, et ce jusqu'à sa nomination à Matignon), Roger Frey à l'Intérieur, Pierre Messmer aux Armées et Valéry Giscard d'Estaing aux Finances.
Suite à la conférence de De Gaulle rejetant l'« Europe intégrée », les cinq ministres du MRP (dont Pflimlin et Maurice Schumann) démissionnent le 15 mai 1962, conduisant à un remaniement ministériel. Deux autres léger remaniements ont lieu en septembre, alors que la droite obtient la majorité lors des sénatoriales, et en octobre 1962.
Le 28 octobre 1962, le succès du référendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République renforce la position de De Gaulle. Le choix de ne pas passer par l'article 89 de la Constitution qui prévoit les procédures de révision constitutionnelle conduit l'ensemble des partis, hormis la majorité gaulliste, à voter une motion de censure le 5 octobre 1962 contre le gouvernement. Pompidou présente alors sa démission, refusée par de Gaulle, qui préfère dissoudre l'Assemblée nationale le 10 octobre. Jusqu'au référendum, le gouvernement se contente d'expédier les affaires courantes.
Le président du Sénat, Gaston Monnerville (GD), parle quant à lui de « forfaiture » et saisit le Conseil constitutionnel, qui se déclare, le 6 novembre 1962, incompétent pour juger inconstitutionnelle une réforme approuvée par référendum, quand bien même elle n'aurait pas respecté l'art. 89. Pompidou forme alors son deuxième gouvernement, fin novembre, qui durera jusqu'à 1966. Celui-ci a une composition semblable au premier, formé majoritairement de membres de l'UNR gaulliste et de quelques Républicains indépendants, représentant la tendance libérale (au sens économique), regroupés autour de Giscard.
Aux cantonales de mars 1964, la gauche progresse nettement, de même que lors des sénatoriales de septembre 1965. Lors des municipales de mars 1965, la droite ne l'emporte qu'à l'aide des candidats divers droite, non affiliés aux partis principaux: le PCF obtient autant que les Républicains indépendants (3,7 %) et la SFIO obtient légèrement plus que l'UNR gaulliste (8,7 % contre 8,5 %).
Début 1966, Pompidou forme son troisième gouvernement, qui dure jusqu'en avril 1967. La Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), qui rassemble à l'initiative de François Mitterrand les courants non-communistes depuis décembre 1965, dépose au printemps 1966 une motion de censure, défendue par Guy Mollet, contre le gouvernement[3]: l'opposition socialiste proteste en effet contre le retrait du commandement intégré de l'OTAN, décidé par de Gaulle en mars, Maurice Faure (du Rassemblement démocratique) déclarant alors « si chacun de nos alliés se comportait comme vous le faîtes et prenez les décisions que vous venez de décréter, cela ne signifierait rien d'autre que le retrait de toutes les forces américaines du continent européen. »[3]
Lors des législatives de mars 1967, Pompidou est élu député de la seconde circonscription du Cantal dès le premier tour. Les législatives marquent néanmoins un recul de la majorité, au profit de la gauche, qui confirme son avantage lors des cantonales de septembre 1967. A la demande de De Gaulle, Pompidou forme alors son quatrième gouvernement, qui dure jusqu'au 31 mai 1968.
Pendant les événements de mai 1968, tout en négociant avec les représentants syndicaux les accords de Grenelle - avec l'aide précieuse de son Secrétaire d'État à l'Emploi Jacques Chirac -, il préconise auprès du général de Gaulle la dissolution de l’Assemblée. Beaucoup [Qui ?] dans l’entourage du général jugent cette proposition « suicidaire » et penchent pour un référendum, pensant que c'est l'alliance de Gaulle-Pompidou (fermeté du général-négociations du Dauphin, comme pour les négociations de Grenelle) qui va faire sortir le pays de ce séisme. De mauvaise grâce, le président finit par se rallier aux conseils de son Premier ministre et les élections qui s’ensuivent (23 et 30 juin 1968) sont un triomphe pour l’UDR (Union pour la défense de la République) qui rassemble l’ancienne UNR (devenue entre temps UD-Ve) et quelques ralliés [Qui ?]. Georges Pompidou est réélu dans le Cantal, la gauche est battue, nombre de ses leaders ne sont pas réélus, en particulier Pierre Mendès France. Mais de Gaulle, irrité d’avoir eu tort contre Pompidou, contraint celui-ci à démissionner le 10 juillet, le plaçant « en réserve de la République ». Il est remplacé par Maurice Couve de Murville.
Lorsque Georges Pompidou, le 13 février 1969, fut interrogé dans un entretien à la Télévision suisse romande sur le fait de savoir s'il pensait avoir un avenir politique, il répondit : « Je ne pense pas avoir d'avenir politique; j'ai un passé politique; j'aurai peut-être un jour, si Dieu le veut, un destin national » [réf. nécessaire]. Cette déclaration lui vaut une remontrance officielle de l'Élysée, qui la déclare prématurée.
C'est aussi à cette époque post-68 qu'éclate l'affaire Markovic (garde du corps d'Alain Delon assassiné) où l'on tente de compromettre sa femme en faisant circuler des rumeurs à son sujet (on parle de photos d'orgies où Claude Pompidou, sa femme, figurerait, photos qui se sont avérées être des faux grossiers). Blessé à l'extrême, il reprochera à l’Élysée de ne pas l'avoir averti, d'avoir laissé cette rumeur déshonorante, basée sur les paroles d'un voyou, se propager. C'est le point de rupture définitif entre le général et Pompidou. Il se consacre alors à ses mandats locaux : conseiller municipal de Cajarc (Lot) de 1965 à 1969, député du Cantal de juin 1968 à juin 1969 où il siège à l’Assemblée nationale au sein du groupe gaulliste Union des démocrates pour la République (UDR).
La présidence de la République (1969-1974)
Élection présidentielle de 1969
Après l'échec du référendum d'avril 1969, le général de Gaulle se retira aussitôt de ses fonctions et des élections furent organisées.
Georges Pompidou se déclare candidat le 29 avril. Il obtient aussitôt le ralliement de l'UDR. Seule une partie des gaullistes de gauche derrière René Capitant (qui envisage même un moment de se présenter) et Louis Vallon ne le soutiennent pas. Valéry Giscard d'Estaing mène un jeu plus complexe : il cherche à susciter la candidature d'Antoine Pinay, qui se récuse, puis rencontre Alain Poher avant de rallier Georges Pompidou le 30 avril.
Pompidou, ayant reconstitué l'ancienne majorité, s'attache à réaliser une ouverture en direction des centristes. Répondent à son appel René Pleven, Joseph Fontanet et Jacques Duhamel. La gauche étant incapable de présenter une candidature unitaire, au contraire de 1965, son rival le plus sérieux devient vite le président du Sénat qui exerce l'intérim de la fonction présidentielle. Les premiers sondages donnent d'ailleurs ce dernier vainqueur.
Pompidou sait renverser la tendance, menant une campagne active en province, mettant en valeur les ralliements qu'il a obtenus. Au premier tour, qui se déroule le 1er juin, il arrive nettement en tête avec 10 051 783 voix (44,5 %) devant Alain Poher (23,3 %) et Jacques Duclos (21,3 %), Gaston Defferre n'ayant obtenu que 1 133 222 suffrages (5,01 %).
Le Parti communiste appelant à l'abstention, le second tour n'est plus qu'une formalité.
Le 15 juin 1969, Georges Pompidou est élu président de la République avec 11 064 371 voix (58,21 %), face à Alain Poher qui en obtient 7 943 118 (41,79 %). Il entre en fonction le 19 juin[réf. nécessaire] et nomme, le 20 juin, Jacques Chaban-Delmas au poste de Premier ministre, fonction que celui-ci occupa jusqu'au 5 juillet 1972, date à laquelle lui succède Pierre Messmer, demeuré en fonction jusqu’au 27 mai 1974.Considérations générales
Sa première initiative en politique extérieure est de convoquer un sommet des chefs d'État des six membres de la Communauté économique européenne pour rompre l'isolement diplomatique de la France et donner une nouvelle dynamique à la construction européenne : c'est la relance de La Haye. Si la défense des intérêts nationaux de la France sont prioritaires, il se montre sincèrement européiste[4].
Sur la scène internationale, Georges Pompidou continue la politique gaullienne d'indépendance tout en l'assouplissant, notamment à l'égard des États-Unis et de la Grande-Bretagne.
Au niveau national, George Pompidou entend moderniser la France : il continue la modernisation économique et l'industrialisation, tout en devant faire face à des conflits sociaux et aux premiers contrecoups du choc pétrolier de 1973.
Il développe l'automobile au détriment des autres modes de transport. Il dit à ce propos en 1971 : « Il faut adapter la ville à l'automobile ». Le nombre de cyclistes régresse et le nombre d'automobilistes augmente significativement. Dans bon nombre de villes beaucoup de vieux quartiers sont détruits pour faire place à des voies express ou élargir certains axes comme à Lyon avec le tunnel de Fourvière[réf. nécessaire]. C'est cependant à tort qu'on lui attribue généralement la paternité du plan autoroutier pour Paris qui a davantage été conçu par les services techniques, les architectes et urbanistes de la ville de Paris. Georges Pompidou fait partie de la classe politique ayant fermé de nombreux réseaux de chemins de fer secondaires au nom de la modernité. De ce fait, beaucoup de campagnes de nos jours ne sont accessibles qu'en voiture.
Il favorise le développement de l'agriculture intensive et de l'agro-industrie par la mécanisation et l'utilisation d'engrais et de pesticides[5]. Dans le même temps, il lance les premiers labels et les appellations d'origine.
Grandes étapes de sa présidence
- 1969 :
- 26 juin : Chaban-Delmas présente son programme « la nouvelle société » basé sur l'élargissement des libertés publiques, la participation dans les entreprises, l'accroissement des pouvoirs régionaux et le développement de la solidarité.
- 8 août : Dévaluation du franc de 12,5 %.
- 16 septembre : Discours de politique générale de Jacques Chaban-Delmas qui exprime le souhait d'organiser une compétition véritable entre les deux chaînes de télévision de l'ORTF, et se traduit par la création de deux unités autonomes d’information puis par deux directions distinctes.
- décembre : loi sur l'actionnariat ouvrier chez Renault, inauguration de la première ligne de RER (Nation-Boissy Saint-Léger), abandon par la France de la filière graphite-gaz pour la filière nucléaire.
- 15 décembre : Passionné par la culture et l'art, Georges Pompidou annonce la création d'un centre d'art contemporain à Paris (qui porte aujourd'hui le nom de centre Georges-Pompidou).
- 1970 :
- 7 janvier : Loi instituant le SMIC à la place du SMIG.
- 28 février : Discours de Chicago considéré comme celui fondateur sur l'environnement.
- 4 juin : Loi « anticasseurs »
- 2 juillet : Déclaration de Georges Pompidou à propos de l'ORTF selon lequel l’« information doit être libre...indépendante...et impartiale ». Il rappelle aux journalistes de l’ORTF que leur parole « engage la France ».
- 9 novembre : décès du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises. Pompidou s'adresse aux français et commence son discours magistralement : « Le général de Gaulle est mort. La France est veuve. » Cérémonie à Notre-Dame de Paris en présence de nombreux chefs d'État.
- 1971 :
- janvier : Remaniement ministériel
- 23 juin : les six pays membres de la Communauté économique européenne (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, France, Luxembourg) acceptent l'adhésion du Royaume-Uni.
- 23 novembre : Grâce présidentielle accordée au fugitif Paul Touvier. Cette mesure déclenche une tempête.
- 1972 :
- 19 janvier : Le Canard enchaîné publie la feuille d'impôts du Premier ministre.
- 23 avril : Référendum organisé par Georges Pompidou approuvant l'élargissement de la CEE au Danemark, à la Norvège, à l'Irlande et au Royaume-Uni (68,3 % de oui mais avec 40 % d'abstentions).
- 24 avril : création du Serpent monétaire européen.
- 5 juillet : Chaban Delmas démissionne à la demande du président de la République et est remplacé par Pierre Messmer.
- 28 novembre : Exécution de Roger Bontems, conséquence du refus de la grâce présidentielle.
- 1972 :
- 14 juillet : Nouveau statut de l'ORTF présidé par Arthur Conte
- 31 décembre : Création de la troisième chaîne de télévision.
- 1973 :
- Janvier : la CEE devient l’Europe des 9 (Allemagne, Belgique, Danemark, Hollande, Irlande, Italie, France, Luxembourg, Royaume-Uni). La Norvège reste en dehors de la CEE suite au rejet par référendum de l'adhésion par le peuple norvégien
- 3 janvier : loi instituant le Médiateur de la République, poste qui revient à Antoine Pinay.
- 4 et 11 mars : élections législatives remportées par l'UDR et ses alliés des Républicains indépendants.
- 15 mars : Création du Service Central de la Sûreté des Installations Nucléaires. Mise en service à Marcoule de Phénix, première centrale française à neutrons rapides.
- 3 avril : Georges Pompidou propose une réforme constitutionnelle ayant pour but de ramener le mandat présidentiel à cinq ans.
- 5 avril : Remaniement ministériel
- 25 avril : Inauguration du périphérique parisien
- 12 juin : L'horlogerie Lip dépose son bilan. L'usine de Besançon est occupée.
- 25 août : manifestations d'écologistes, d'antimilitaristes et de régionalistes pour s'opposer à l'extension du terrain militaire du Larzac.
- 17 octobre : premier choc pétrolier causé par la décision des pays de l'OPEP d'augmenter considérablement le prix du pétrole brut et de frapper d'embargo les alliés d'Israël suite au déclenchement de la guerre du Kippour. La France, non concernée par l'embargo, se rend compte de sa dépendance énergétique.
- 24 octobre: ajournement de la réforme du quinquennat.
- 4 décembre: un journaliste du Canard enchaîné découvre des agents des renseignements généraux déguisés en plombiers en train de placer des micros dans leurs nouveaux locaux.
- 20 décembre: adoption de la loi Royer limitant l'ouverture des grandes surfaces.
- 22 décembre: Les pays arabes diminuent de 25 % les exportations de pétrole et augmentent le prix du baril de 17 %. Le prix du baril brut de pétrole passe de 5,092 $ à 11,651 $. La facture française passera de 17 à 123 milliards de francs.
- fin décembre: La France compte 421 000 chômeurs (2,7 % de la population active).
- 1974:
- 19 janvier: La France sort du système Serpent monétaire européen.
- 1er mars: Remaniement ministériel
- 3 mars: décision du gouvernement de développer les investissements dans le programme nucléaire afin d'assurer son indépendance énergétique.
- 8 mars: inauguration de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle.
- 11 - 13 mars : dernier voyage à l'étranger de Georges Pompidou, en URSS où il rencontre Leonid Brejnev. Son visage gonflé accrédite les rumeurs sur sa maladie.
- 2 avril: décès de Georges Pompidou. Le président du Sénat, Alain Poher, assure l'intérim.
- 6 avril: jour des obsèques, décrété journée de deuil national[6].
Fin de vie
Dans les derniers mois de sa vie, sa maladie de Waldenström et les corticoïdes déforment son visage. Malgré la rumeur concernant sa santé, les déclarations officielles font état de « simples grippes ». On annonce le 2 avril 1974 sa mort dans son studio de l’île Saint-Louis[7]. Il a été emporté par une septicémie foudroyante [8],[9].
Une polémique se développe alors au sujet du secret tenu autour de sa maladie et la classe politique "convient" alors que les futurs présidents de la République devront rendre compte de leur état de santé (François Mitterrand, qui s'était engagé durant sa campagne de 1981 à publier des bulletins de santé réguliers, dissimula malgré tout, lui aussi, la gravité de sa maladie après son accession au pouvoir).
Décorations
- Grand croix de l'Ordre national de la Légion d'honneur (1969, en tant que président de la République)[10]
- Grand maître de l'Ordre national de la Légion d'honneur de 1969 à 1974
- Grand Croix de l’Ordre de Saint-Olaf (Norvège) (1962)
Actions en justice durant son mandat présidentiel
Saisi en référé par Maître René Floriot représentant le président Pompidou, le Tribunal de grande instance de Paris a, en 1970, interdit au journal L'Express de publier une publicité litigieuse utilisant l'image du président de la République. La photo prise pendant les vacances présidentielles en Bretagne montrait Georges Pompidou à bord d'un bateau équipé d'un moteur de marque Mercury, commanditaire de la publicité.
Postérité
De nombreuses voies de circulation et établissements scolaires ont été baptisées au nom de Georges Pompidou, en France et dans d'autres pays, en hommage au président défunt.
- Équipements :
- Hôpitaux : Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris,
- Centre culturels : Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou à Paris, appelé plus couramment Centre Georges-Pompidou, le Centre Pompidou - Metz (en 2009),
- Stades : à Valence (le stade Georges-Pompidou)
- Lycées : à Aurillac et Mauriac (Cantal), Villeneuve-la-Garenne, Castelnau-le-Lez (Hérault), aux Émirats arabes unis à Dubaï,
- Collèges : à Champtoceaux, Condat-en-Feniers, Enghien-les-Bains, Villeneuve-la-Garenne, Courbevoie (hauts-de-Seine), Montgeron (Essonne), Pouilley-les-Vignes (Doubs), Murat (Cantal)
- Urbanisme :
Citations
- 1966, à Jacques Chirac qui lui faisait signer de nouveaux décrets : « Mais arrêtez donc d'emmerder les Français » (cité par Thierry Desjardins).
- « L'année 1968 a eu un goût de cendre » (Pour rétablir une vérité)
- 28 février 1970, à Chicago : « L’emprise de l’homme sur la nature est devenue telle qu’elle comporte un risque de destruction de la nature elle-même. Il est frappant de constater qu’au moment où s’accumulent et se diffusent de plus en plus de biens dits de consommation, ce sont les biens élémentaires les plus nécessaires à la vie, comme l’air et l’eau, qui commencent à faire défaut ».
- 10 novembre 1970, lors d'une allocution télévisée consécutive à la mort de Charles de Gaulle : « Français, Françaises, le général de Gaulle est mort, la France est veuve. […] »
- 1971 « Il faut adapter la ville à l'automobile ».
- 1972 « Chère vieille France ! La bonne cuisine ! Les Folies-Bergère ! Le Gai-Paris ! La Haute-Couture […] ! C'est terminé ! La France a commencé et largement entamé une révolution industrielle » (15 novembre 1972, conférence de presse)
- « Les Français aiment la bagnole ! »[11]
Notes
- ↑ Georges Pompidou sur le site de la mairie d'Albi
- ↑ Messmer: « Nous avons été fortement irradiés », Le Nouvel Observateur n°1608, 31 août 1995
- ↑ a et b Assemblée nationale : le débat de censure, ORTF - 19/04/1966 - 00h20m51s (sur les archives de l'INA)
- ↑ Marie-Thérèse Bitsch « Le sommet de La Haye. L’initiative française, ses finalités et ses limites » dans la Revue d'histoire de l'intégration européenne.
- ↑ (fr) Colloque de l'association Georges-Pompidou sur sa politique agricole
- ↑ décret du 3 avril 1974, article 1
- ↑ Déclaration du conseil constitutionnel, vacance de la présidence de la République suite à la mort de Georges Pompidou le 2 avril 1974 à 21h
- ↑ Pompidou sur http://www.fnclcc.fr
- ↑ Ces malades qui nous gouvernent sur http://www.agoravox.fr
- ↑ Il possède de droit cette décoration en tant que président de la République
- ↑ Citation - Les Français aiment la bagnole. - Dicocitations
Bibliographie
Ouvrages de Georges Pompidou
- Anthologie de la poésie française, éd. Hachette, 1961 ; rééd. Le Livre de poche
- Le Nœud gordien, éd. Plon, 1974
- Entretiens et discours, deux vol., éd. Plon, 1975 (avant-propos d'Édouard Balladur)
- Pour rétablir une vérité, éd. Flammarion, 1982
Ouvrages sur Georges Pompidou
Notes et entretiens
- Jacques Foccart, Journal de l'Élysée (mis en forme et annoté par Philippe Gaillard), Fayard et Jeune Afrique, 1997-2001. Cinq volumes, dont :
- Dans les bottes du Général. 1969-1971, Fayard et Jeune Afrique, Paris, 1999, (ISBN 2-213-60316-2)
- La France pompidolienne. 1971-1972, Fayard et Jeune Afrique, Paris, 2000, (ISBN 2-213-60580-7)
- La Fin du gaullisme. 1973-1974, Fayard et Jeune Afrique, Paris, 2001, (ISBN 2-213-60796-6)
- Jacques Foccart, Foccart parle. 2, [1969-1996] : entretiens avec Philippe Gaillard, Fayard et Jeune Afrique, Paris, 1997, 525 p.-[16] p. de planches (ISBN 2-213-59498-8)
- Jean Mauriac, L'Après-de Gaulle. Notes confidentielles, 1969-1989, Fayard, Paris, 2006, 540 p. (ISBN 2-213-62765-7)
- Alain Frerejean, C'était Georges Pompidou, Fayard, Paris, 2007, 434 p. (ISBN 2-286-04076-5)
Études
- Stéphane Rials, Les Idées politiques du président Georges Pompidou, Presses universitaires de France, coll. « Travaux et recherches de l'Université de droit, d'économie et de sciences sociales de Paris II. Série Science politique » no 9, Paris, 1977, 192 p. [pas d'ISBN] – Texte abrégé d'un mémoire de D.E.S. de sciences politiques, présenté à Paris II, en 1975.
- Bernard Esambert, Georges Pompidou, capitaine d'industrie, Odile Jacob, Paris, 1994, 277 p. (ISBN 2-7381-0239-5)
- Éric Roussel, Georges Pompidou. 1re édition : Jean-Claude Lattès, Paris, 1984, 567 p.-[16] p. de planches [pas d'ISBN] – 3e édition, revue, augmentée, établie d'après les archives du quinquennat (1969-1974) : Georges Pompidou : 1911-1974, Jean-Claude Lattès, Paris, 1994, 686 p.-[16] p. de planches (ISBN 2-7096-1376-X) – Réimpression en 2004 de la 3e édition : (ISBN 2-7096-2592-X) – Nouvelle édition, basée sur l'édition de 1994 : Georges Pompidou (1911-1994), Perrin, coll. « Tempus » no 60, Paris, 2004, 686 p. (ISBN 2-262-02168-6)
- Association Georges Pompidou, Georges Pompidou, homme d'État, 1962-1974 : guide d'orientation bibliographique, Association Georges Pompidou, Paris, 1996, 262 p. (ISBN 2-911612-00-0)
Actes de colloques
- Georges Pompidou et l'Europe : colloque, 25 et 26 novembre 1993 (publié par l'Association Georges Pompidou ; avec une préface d'Édouard Balladur et une postface de Jacques Chirac ; sous la direction de J-R Bernard - F. Caron - M. Vaïsse), Éditions Complexe, coll. « Interventions », Bruxelles et Paris, 1995, 691 p. (ISBN 2-87027-525-0)
- Culture et action chez Georges Pompidou : actes du colloque, Paris, 3-4 décembre 1998 (organisé par l'Association Georges Pompidou ; sous la direction de Jean-Claude Groshens - Jean-François Sirinelli), Presses universitaires de France, coll. « Politique d'aujourd'hui », Paris, 2000, XII-454 p. (ISBN ISBN 2-13-050908-8)
- Un politique, Georges Pompidou : actes du colloque des 25 et 26 novembre 1999 au Sénat (organisé par l'Association Georges Pompidou ; sous la direction de Jean-Paul Cointet - Bernard Lachaise - Gilles Le Béguec - Jean-Marie Mayeur), Presses universitaires de France, coll. « Politique d'aujourd'hui », Paris, 2001, XIII-436 p. (ISBN 2-13-051568-1)
- Georges Pompidou face à la mutation économique de l'Occident, 1969-1974 : actes du colloque des 15 et 16 novembre 2001, [Paris], Conseil économique et social (organisé par l'Association Georges Pompidou ; sous la direction d'Éric Bussière), Presses universitaires de France, coll. « Politique d'aujourd'hui », Paris, 2003, V-418 p. (ISBN 2-13-053598-4)
- Action et pensée sociales chez Georges Pompidou : actes du colloque des 21 et 22 mars 2003 au Sénat, Paris (organisé par l'Association Georges Pompidou ; sous la direction d'Alain Beltran - Gilles Le Béguec), Presses universitaires de France, coll. « Politique d'aujourd'hui », Paris, 2004, XIII-428 p. (ISBN 2-13-054275-1)
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