- Murat (Cantal)
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Pour les articles homonymes, voir Murat.
Murat
L'église de Murat
DétailAdministration Pays France Région Auvergne Département Cantal Arrondissement Saint-Flour Canton Murat Code commune 15138 Code postal 15300 Maire
Mandat en coursBernard Villaret
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Murat Démographie Population 2 045 hab. (2008) Densité 316 hab./km² Gentilé Muratais, Murataise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 868 m — maxi. 1163 m Superficie 6,47 km2 Murat est une commune française, située dans le département du Cantal et la région Auvergne.
Les habitants de Murat s'appellent les Muratais.
Sommaire
Héraldique
La commune de Murat porte (dessin de gauche):
- « D'azur à trois murs en fasces d'argent, maçonnés de sable, le premier crénelé de cinq pièces, le deuxième de quatre, le troisième de trois, et ouvert du champ »
- Armes parlantes.
Malte-Brun, dans la France illustrée (1882). donne ceci (dessin de droite):
- « D'azur, à la tour donjonnée de trois pièces d'argent, ajourée et maçonnée de sable. »
Il s'agit probablement de l'ancien blason enregistré par D'Hozier.
Géographie
La ville
La ville, située au pied des contreforts orientaux des Monts du Cantal, dans la vallée Alagnon qui était le principal lieu de passage au travers du Massif central. Elle est entourée par trois rochers basaltiques qui sont les vestiges d'anciennes cheminées volcaniques: le rocher de Bredons, où se trouve un prieuré, le rocher de Bonnevie où se trouve la statue de Notre-Dame de la Haute-Auvergne et le rocher de Chastel. Un marché a lieu chaque vendredi matin.
Le château
Ce château, construit on ne sait quand, était établi sur le rocher de Bonnevie, place qui le rendait extrêmement fort. Cet édifice comprenait 3 enceintes et était entouré de fossés. Aujourd'hui, il n'en reste plus rien et on n'en possède qu'une description, faite en 1633. Le château était très sûr, et dans toute son histoire, il ne fut pris que 2 fois : en 1380, où le vicomte et son armée ont été attaqués en rase campagne, il ne restait au château que des domestiques ; et en 1414, où les assaillants ont réussi grâce à l'appui de la population qui détestait le vicomte à cause de ses cruautés. Les anglais, venus piller Murat en 1357, ont essayé en vain de prendre le château. S'ils y étaient parvenus, ils se seraient rendu maîtres de tout le pays, car ils avaient pris tous les autres châteaux environnants. Sur l'ordre de Richelieu, la démolition de l'édifice commença le 18 octobre 1633 et fut achevée en avril 1634. Le travail a été tellement bien réussi qu'on ne parvient même pas à deviner les fondations.
La gare
Le projet d'établissement d'une ligne depuis Clermont-Ferrand a été fait par la Compagnie du chemin de fer du Grand Central.
Lignes régulières
Trains touristiques
- Le Train touristique Garabit est un circuit touristique au départ d'Aurillac et de Vic-sur-Cère qui est commenté et qui reprend l'ancienne ligne d'Aurillac à Saint-Flour en passant par le tunnel du Lioran, Murat et le viaduc de Garabit[1].
- Tour du Cantal en train
- Gentiane express
Histoire
- Origines : L'origine de Murat est inconnue. Tout ce que l'on sait, c'est que la naissance de cette ville remonte à très longtemps : sa première mention historique se situe en 270 après J.C., à l'endroit des prédications de Saint Mamet, envoyé pour apporter les « lumières de l'évangile ». En langue celtique, Murat signifierait « roc escarpé ». Ensuite on en perd malheureusement toute trace, jusqu'en 1008, où l'on apprend que Murat est une vicomté puissante, avec un château établi depuis longtemps. La ville est alors une place fortifiée (en 1283, elle est dénommée dans un traité « Castrum apud castrum de Murat », c'est-à-dire « forteresse appuyée au château de Murat). Une note rapporte qu'en 1044, Henri le Noir, le roi de Germanie, aurait assiégé le château. Ceci est peu vraisemblable.
Le Moyen Âge
On possède plus de renseignements sur cette époque. La vicomté de Murat était très vaste et dépendait de la vicomté de Carlat; ses vicomtes rendaient hommages aux vicomtes de Carlat.
Lors de son dénombrement en 1697, elle comprenait :
- 25 châteaux forts,
- 29 châteaux,
- 59 villages et
- 110 fiefs.
Les revenus de la ville étaient dus aux bestiaux et aux fromages, exportés généralement vers le midi. le blé occupait aussi une part importante du commerce. Les habitants de Murat obtinrent les privilèges de municipalité : permission en 1263 aux habitants d'élire trois consuls (qui n'avait qu'un pouvoir exécutif, les décisions importantes étant prises par les habitants réunis au son de la cloche), droit d'octroi sur toute marchandise pesée au poids de la commune, droit d'usage dans les bois du seigneur.
Il est intéressant de jeter un coup d'œil sur les lois contenues dans la charte de la villes de cette époque :
- pour les affaires de meurtre ou blessure, le coupable était sous la responsabilité du seigneur et de sa cour ;
- dans le cas d'un coup de poing, le belliqueux devait payer une amende de 7 sols du Puy ;
- un mari ou une femme infidèle était fouetté
- autour de la ville ; un voleur de fruit ou légume devait restitution ou dédommagement plus payer une amende de 3 sols ( 7 si le vol a eu lieu la nuit).
Pendant cette époque, Murat a subi des ravages dus aux guerres : en 1265, le seigneur d'Apchon vient ravager des terres de la vicomté (le vicomte part en guerre et le fait prisonnier); Mais la période la plus noire fut celle de la guerre de Cent Ans : en 1357, les anglais occupant Brioude viennent piller Murat. Ils reviennent cinq ans après, saccager les alentours de Murat, détruisant trois châteaux des environs au passage (voir château de Bonnevie). Avec ces guerres, la ville perd la moitié de ses habitants. Aussi, une deuxième puis une troisième enceinte sont construites.
Les Temps modernes
Le XVIIe siècle est caractérisé par des famines et épidémies : en 1630, le nombre de décès double, une grande famine éclate en 1632, l'hiver de 1649 se prolonge à tel point que les gens demandent des prières publiques, l'hiver de 1663 est très dur et, en 1693-1694, la ville subi 180 décès en quelques mois. En 1696, Marcelline Pauper de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Nevers, fonde une Maison de son ordre dans la ville de Murat pour venir en aide aux malheureux. Paradoxalement, c'est durant ce siècle que la ville se développe le plus. Les commerces sont florissants : une vingtaine d'auberges et d'hôtels, une trentaine de tisserands, une quinzaine de boucheries et de médecins, des avocats, notaires, procureurs, orfèvres, lapidaires, sculpteurs, peintres.
La Révolution
Les révolutionnaires de Murat avaient une importante préoccupation : donner une place importante à Murat dans le nouveau découpage administratif. Ils réussissent assez bien : la ville devient chef-lieu de district, au détriment d'Allanche. À cette période, l'église saint Martin est remplacée par une halle au blé, l'hôpital est transféré au couvent saint Gal et les administrations prennent place au couvent des dominicaines. Tous les suspects sont envoyés à Aurillac : les Muratais ne verront pas la guillotine.
Les XIXe et XXe siècles
La restauration, la monarchie de juillet et la révolution de 1848 ont peu d'influence sur Murat. Mais il faut noter l'arrivée du chemin de fer en 1866 qui vient rompre l'isolement de la ville.
Au XXe siècle, les deux guerres mondiales provoquent de lourdes pertes pour Murat. 102 jeunes Muratais périssent lors de la guerre de 1914-1918 et 7 autres pendant la campagne de 1939-1940. Mais la véritable hécatombe vient des déportations. Le 12 juin 1944, alors que des gendarmes allemands accompagnés de miliciens viennent procéder à des «arrestations», une soixantaine de résistants parviennent à Murat, se mettent en position puis ouvrent le feu sur les Allemands. Ces derniers commencent d'abord par se défendre, mais ils finissent par battre en retraite avec quelques otages. L'opération provoque la mort d'Hugo Geissler, le chef du KDS, ainsi que de 6 gendarmes et 2 miliciens, tandis que les résistants ne comptent qu'un blessé léger. Les Allemands reviennent en représailles le 24 juin. Ils détruisent 10 maisons, « contrôlent » 300 personnes et en gardent captifs 117, tous des hommes âgés de 16 à 50 ans. 87 d'entre eux ne reviendront pas des camps de concentration.
Transports
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 Bernard Villaret[2] mars 2001 mars 2008 Martine Mahtouk Union pour l'Auvergne/UMP conseillère régionale 1983 mars 2001 Emmanuel Grèze UMP conseiller général, conseiller régional Suite de la liste des mairesPériode Identité Étiquette Qualité 1977 1983 Jean Meyniel socialiste 1969 1977 Antoine Tabayse 1968 1969 Joseph Constant 1946 1968 Hector Peschaud 1944 1946 Antoine Combes 1928 1944 Hector Peschaud 1897 1928 Gabriel Peschaud Député 1896 1897 Raymond Teissèdre 1895 1896 Léon Auguste Teillard Chabrier 1881 1895 Maurice Guibal, propriétaire du château Marguerite républicain conseiller général 12 février 1878 Pierre Hector Veisseyre 3 novembre 1874 Joseph Léon Dubois 13 février 1874 Félix Robert 19 juin 1871 Pierre Hector Veisseyre 29 septembre 1856 Alfred Talandier Espinasse 24 juillet 1852 Emile Teissèdre 11 novembre 1848 Jean Baptiste Rhodes 2 mai 1848 Pierre Duclos 29 décembre 1843 Jules Teilhard Laterrisse 10 juillet 1833 François Escaille 11 octobre 1830 Antoine Talandier Lespinasse 30 décembre 1825 Jean Baptiste Marcombes 16 juin 1819 Pierre Maynobe 11 novembre 1815 Jean Raymond Rancilhac de Chazelles 5 juillet 1815 Antoine Gazard 5 juin 1815 Claude Amable Tournier messidor an X Antoine Gazard 1er prairial an VIII Cirice Bonaventure Teillard Chambon An IV An VIII Municipalités de canton 11 brumaire an III Joseph Dubois 2 décembre 1792 François Teillard Beynac 28 octobre 1792 Cirice Bonaventure Teillard Chambon 15 mai 1791 Antoine Dominique Chabanon 15 juillet 1790 Antoine Roux 9 février 1790 Etienne de Montreuil de Charmanière Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[4])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2438 2587 2605 2435 2409 2153 2077 2045 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
À Murat
- La vieille ville médiévale. Murat compte de nombreuses maisons médiévales et renaissance, dont sept bâtiments protégés, inscrits à l'Inventaire des monuments historiques :
- le Pavillon des Halles (en face de la collégiale) : bel exemple des constructions à charpente métallique du XIXe siècle.
- la collégiale Notre- Dame des Oliviers (place Gandilhon-Gens-d'Armes): construite entre le XIIe et le XIVe siècle, elle a été progressivement agrandie par la suite. La partie sud du bâtiment a été dégagée en 1926.
- l'ancienne maison du bailliage[5](place Gandilhon-Gens-d'Armes): maison du XVIe siècle, témoin important du passé historique de Murat, présentant une maçonnnerie en pierres volcaniques jointoyées à chaux.
- la maison style renaissance (place Marchande): présente un bel appareillage de pierres taillées dans du trachyte.
- le tribunal (rue du faubourg Notre-Dame): ancien couvent des Dominicaines enseignantes de Sainte Catherine de Sienne, reconstruit après l'incendie de 1771[6].
- la maison consulaire[7] (rue du faubourg Notre-Dame): façade de la fin du XVe siècle coupée par deux bandeaux aux tranches moulurées en doucine.
- la ferme de la Pradal
- la Maison de la faune, musée situé dans un ancien hôtel particulier du XVIIe siècle et dont les collections illustrent la richesse de la faune locale et exotique.
- Le Prieuré Sainte-Thérèse.
Aux environs
- Le rocher de Bonnevie et ses orgues basaltiques (les plus fines d'Europe) domine de 140 mètres la ville. Il y a été édifié une statue en fonte de la Sainte Vierge Notre-Dame de la Haute-Auvergne de 14 mètres de haut, à l'emplacement de l'ancien château des vicomtes de Murat, détruit sur ordre de Richelieu.
- Le rocher de Bredons et son église romane du XIe siècle, Saint-Pierre de Bredons, situé à environ 1,5 km de Murat. En 1284 fut élevée sur le rocher de Bredons, au point culminant, la tour de Beccoire, dont il ne reste rien. Aperçue de Murat, Bredons a l'aspect d'une forteresse. Vue de l'esplanade qui la précède et sur laquelle s'élèvaient les bâtiments du prieuré entièrement rasés aujourd'hui, elle apparaît comme un modeste édifice. Le portail est décoré de billettes, à l'intérieur on peut admirer de nombreux retables en bois doré. Celui du maître autel est dû à Antoine Boyer, sculpteur à Murat.
- Le rocher de Chastel-sur-Murat sur lequel s'élève la chapelle Saint-Antoine, chapelle romane du XIIe siècle.
- Le château d'Anterroches[8], qui a donné son nom à un rameau de la famille de Traverse qui est éteinte. Éléments d'architecture gothique à tourelles et mâchicoulis, fortement remanié dans le style troubadour.
Culture
À voir et écouter
- le Festival de musiques et danses du monde a lieu tous les ans depuis 1986
Films
- L'Extraterrestre (2000), réalisé par Didier Bourdon.
Personnalités liées à la commune
- Hugues Chauliaguet, médecin du roi Charles VII
- Guillaume de Traverse, médecin de Jacques d'Armagnac
- Jean de Traverse, comte d'Anteroches, médecin du roi Louis XI.
- Jean de l'Hospital, médecin du Connétable de Bourbon et père du chancelier Michel de l'Hospital (1507-1573).
- Pierre de Béral, médecin d'Henri IV durant 32 ans, anobli par Louis XIII
- Marcelline Pauper, (1666-1708), fondatrice de la maison des Sœurs de la Charité de Nevers à Murat en 1696.
- Joseph Charles Alexandre de Traverse, comte d'Anteroches a été célèbre pour ses paroles adressées aux Anglais à la bataille de Fontenoy, le 11 mai 1745: "Messieurs les Anglais, tirez les premiers", et à Maastricht en 1748 avec son "imprenable, ce mot n'est pas français".
- Nicolas Teillard, général des finances sous Louis XI[9]
- Jean-Baptiste Pagès-Allary (Murat 1863), géologue, archéologue.
- Camille Gandilhon Gens d'Armes (1871), poète, la ville l'a honoré en donnant son nom à une place située au cœur de la vielle ville (anciennement "Place des Bouchers " que le poète avait pourtant écorché en un sonnet coloré " Les bouchers de Murat"
- Léon et Marie-Louise Pompidou, qui furent instituteurs à Murat, étaient les parents du Président Georges Pompidou, né à Montboudif en 1911.
- Le compositeur Emile Goué (1904-1946) y écrivit sa célèbre "Barcarolle" en août 1924.
- André Meynier,(1901-1983), géographe et son épouse Yvonne Meynier, (1908-1995), écrivain, avaient une maison à Murat avant la guerre de 1939
- Olivier Magne, international de rugby, né à Aurillac en 1973, a passé plusieurs années au collège de Murat.
- Philippe Marcombes (1877 - 1935), homme politique radical-socialiste.
- Fernand Talandier (1872 - 1947), homme politique, ancien député radical indépendant
- Henri de Castellane (1814 - 1947), homme politique, ancien député libéral, son petit-fils Boniface de Castellane (1867-1932)[10] épousera Anna Gould et fera construire le Palais Rose de l'avenue Foch à Paris
- Jean Mathé (1886 - 1944), syndicaliste
- Alice Ferrières[1], première Française à avoir été distinguée en 1964 du titre de Juste parmi les nations. Marie Sagnier[2] et Marthe Barnet[3] ont aussi été reconnues en 1983 et 2003.
Jumelages
Voir aussi
- Liste des monuments historiques du Cantal
- Liste de sanctuaires mariaux de France
- Liste d'églises avec un clocher à peigne
- Via Arvernha
- Famille de Castellane
Liens externes
- Sur les maires Guibal et Peschaud Murat à la fin du XIXe siècle:une cité,un maire,un journal article de M. Jean-louis Philippart.
- Site internet de la ville
- Clip "Mon Auvergne", images de Murat, par Bernard Oudoul
Notes, sources et références
- Informations et réservations à l'office du tourisme de Saint-Flour
- Conseil général du Cantal fichier au format PDF daté du 4 avril 2008
- Murat à la fin du XIXe siècle:une cité,un maire,un journal. Certaines informations sont extraites de l'article de M. Philippart:
- Murat sur le site de l'Insee
- Maison dite du Bailliage, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Ancien tribunal, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Maison consulaire, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Château d'Anteroches, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Abbé Chaumeil
- Jean II le Bon, passé aux La Tour d'Auvergne, puis aux La Rochefoucauld et aux Rohan-Chabot, pour échoir au maréchal de Castellane, dont la mère était issue de cette dernière famille. Ils dépensaient beaucoup d'argent pour les habitants de la contrée, au détriment des réparations nécessaires". Boni de Castellane, Comment j'ai découvert l'amérique, mémoires, Paris Les éditions g. grès et cie, chapitre V, "Aubijou" est situé à Marcenat. "Mes parents possédaient de nombreux châteaux, entre autres "Aubijou", dans le Cantal, leur fief électoral, ayant appartenu à
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