- Louis Vallon
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Louis Vallon Parlementaire français Date de naissance 12 août 1901 Date de décès 1er mars 1981 Mandat Député 1951-1955
1968-1973Début du mandat 1951 Circonscription Seine
puis Seine-et-Oise
puis ParisGroupe parlementaire RPF (1951-1955)
UDR (1968-1973)Vème République modifier Louis Vallon est un homme politique français, né le 12 août 1901 à Crest (Drôme) et décédé le 1er mars 1981 à Paris. D'abord membre de la SFIO et du Parti socialiste de France avant la Seconde Guerre mondiale, il fut par la suite en tant que gaulliste de gauche, membre fondateur du RPF, de l'Union démocratique du travail puis de l'UDR. Il fut député RPF de 1951 à 1955 puis UDT de 1962 à 1967 et enfin UDR de 1968 à 1973.
Sommaire
Biographie
Polytechnicien (X1921), Louis Vallon adhère aux Jeunesses socialistes et en 1923, à la SFIO, où il soutient Pierre Renaudel.
Délégué à la propagande de la Fédération SFIO de la Drôme, il est candidat de la SFIO aux élections législatives de 1932 dans la circonscription de Die mais est battu par son adversaire du parti radical. En 1933, Louis Vallon quitte la SFIO et adhère au Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès de Marcel Déat. Il est alors l'un des signataires du « plan du 9 juillet 1934 » au côté de jeunes fonctionnaires, des membres de la SFIO, du Parti radical, des néo-socialistes et des Croix-de-Feu, sous l'autorité de Jules Romains, pour proposer au Parlement un programme de « redressement national ». Il écrit alors un livre intitulé Le socialisme expérimental[1].
En février 1936, il démissionne du comité central du parti de Déat pour réintégrer la 5ème section SFIO de la Seine. Après la victoire du Front populaire, Léon Blum le nomme à la direction des émissions économiques et sociales de la Radiodiffusion Française. Très critique envers la politique économique et sociale du Front populaire, il se rapproche de la Gauche révolutionnaire et collabore aux Cahiers rouges, la revue théorique de cette tendance.
En septembre 1938, Louis Vallon se range parmi les antimunichois.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est combattant dans la Résistance intérieure et dans les Forces françaises libres. Il rejoint le général de Gaulle à Londres et devient directeur adjoint de son cabinet. Il dirige ensuite les « Monnaies et médailles » puis est commissaire du gouvernement près la Banque de Madagascar et des Comores. Membre du comité exécutif, puis du conseil de direction du RPF, il est délégué général du parti gaulliste pour la région parisienne en 1947 puis secrétaire national à l'action ouvrière et sociale.
Le 17 juin 1951, Louis Vallon entre à l’Assemblée nationale en étant élu député RPF dans le quatrième secteur de la Seine (cantons de Nogent-sur-Marne, Saint-Maur-des-Fossés, Charenton-le-Pont, Ivry-sur-Seine, Sceaux, Villejuif et Vanves).
Après la dissolution du RPF, Louis Vallon ne rejoint pas le groupe de l'URAS et siège parmi les non-inscrits. En 1955, il fonde l'Union démocratique du travail, avec René Capitant, Yvon Morandat et Jean de Lipkowski. En novembre 1955, il propose la création d'un « Front populaire » incluant les communistes, marquant ainsi son réengagement à gauche. Il s'était déjà indigné deux années plus tôt de l'interdiction faite à des candidats communistes de se présenter à l'ENA, y voyant une sorte de maccarthysme à la française, et avait voté contre la levée de l'immunité parlementaire de Jacques Duclos[1].
Louis Vallon tente de se faire réélire lors des élections législatives du 2 janvier 1956 en menant une liste d'action républicaine et socialiste pour l'union des gauches. Il est nettement battu, ne récoltant que 1 % des suffrages exprimés, arrivant en avant-dernière position des treize listes qui s'étaient présentées.
Il est alors réintégré dans l'administration des finances et publie en 1958 La France fait ses comptes, aux Presses Universitaires de France, avec une préface de Pierre Mendès France. Au cours de l'été 1958, il cosigne avec Léo Hamon, Philippe Dechartre, Jacques Debû-Bridel un manifeste intitulé Des hommes de gauche parlent aux hommes de gauche et appelle à soutenir l'action du général de Gaulle.
De 1959 à 1962, Louis Vallon est membre du Conseil économique et social.
De 1962 à 1967, il est député gaulliste de la 10ème circonscription de Seine-et-Oise. Il est alors rapporteur général de la commission des finances de 1962 à 1967. En 1965, il présente un amendement – l’amendement Vallon – qui introduit le principe de la participation des travailleurs aux plus-values en capital des entreprises, réforme dont ni la gauche officielle, ni Pompidou ne voulaient.
De 1968 à 1973, il est député UDR de la 25ème circonscription de Paris. Une vive animosité personnelle l'oppose alors à Georges Pompidou dont il avait été l'ami. Pompidou considérait notamment qu'il avait joué un rôle dans l'affaire Markovic.
Dans son livre, L’Anti-de Gaulle, publié en octobre 1969 aux éditions du Seuil, Louis Vallon tient Georges Pompidou pour l'un des responsables du rejet du référendum du 28 avril 1969 qui avait abouti à la démission de la présidence du général de Gaulle. Affichant une constante hostilité à l'égard de Georges Pompidou, Louis Vallon est alors exclu du Bureau politique du groupe UDR.
En 1974, Louis Vallon appelle à voter au second tour pour François Mitterrand car selon lui, « les forces sociales qui ont fait naguère Vichy sont hostiles à François Mitterrand et sont favorables à son adversaire. C'est clair. Les hommes de gauche dont tous les Gaullistes de gauche doivent voter François Mitterrand avec la masse des salariés et des hommes de progrès. » Son appel n'empêche pas alors la victoire de Valéry Giscard d'Estaing sur le candidat socialiste.
Louis Valllon meurt sept ans plus tard le 1er mars 1981, deux mois et demi avant la victoire du candidat socialiste à l'élection présidentielle de 1981.
Vie de famille
Il est issu d'une famille modeste catholique et protestante. Il a épousé Suzanne Braun, une ophtalmologiste juive, avec qui il n'aura pas d'enfants. Divorcés après quelques années, il lui propose de se remarier pour la protéger contre les lois raciales du régime de Vichy, et ils termineront leur vie ensemble.
Ouvrages
Outre son livre sur Pompidou, on lui doit notamment :
- Socialisme expérimental, 1936
- Salaires et Niveaux de vie, 1938
- Le dilemme français, Denoël, 1951
- L’Histoire s’avance masquée, Julliard, 1957
- La France fait ses comptes, Presses universitaires de France, 1959 (préface de Pierre Mendès France)
- Le Grand dessein National, Calmann-Lévy, 1964
- L'anti-de-Gaulle, Seuil (L'Histoire immédiate), 1969
Références
Catégories :- Personnalité de la SFIO
- Personnalité du Rassemblement du peuple français
- Personnalité de l'Union démocratique du travail
- Personnalité de l'Union pour la nouvelle République
- Personnalité de l'Union des démocrates pour la République
- Député de la Quatrième République française
- Ancien député de Paris
- Ancien député de la Seine
- Ancien député de Seine-et-Oise
- Gaullisme
- Personnalité de la France libre
- Élève de l'École polytechnique (France)
- Naissance en 1901
- Décès en 1981
- Membre de X-Crise
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