- Jesu, der du meine Seele
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Cantate BWV 78 Jesu, der du meine Seele Cantate de choral Titre français Jesus, qui a libéré mon âme Liturgie Trinité XIV Création 1724 Auteur(s) du texte 1 et 7 : Johann Rist
Texte original Traduction française de M. Seiler
Traduction française note à note
Traduction française interlinéaireEffectif instrumental Soli : S A T B
chœur SATB
Cor, flûte traversière, hautbois I/II, violon I/II, alto, violone, continuo, orguePartition complète [PDF] Partition Piano/Voix [PDF]
Informations et discographie (en)
Informations en français (fr)Commentaires (en) Jesu, der du meine Seele (Jésus, toi qui as par ton martyre), (BWV 78), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach| composée à Leipzig en 1724. pour le quatorzième dimanche. et fait intervenir le choral au début et à la fin. Le texte est une méditation sur la douleur du pécheur et son espoir de salut dans la foi.
Sommaire
Histoire et livret
Bach écrivit cette cantate durant sa deuxième année à Leipzig dans le cadre de son cycle annuel de cantates chorales. Pour ce quatorzième dimanche après la Trinité, le 10 septembre 1724, il choisit le cantique de Johann Rist (de) en douze strophes dont elle reprend, en le condensant, le contenu. Rist disposa les mots et probablement aussi la mélodie[1]. Un librettiste inconnu a écrit le poème en sept mouvements, ne gardant que les première et dernière strophes et citant quelques unes des lignes originales dans ses propres textes dans les autres mouvements. Le deuxième mouvement correspond à la deuxième strophe du choral, le sixième à la onzième, le troisième aux troisième et cinquième, le quatrième mouvement aux sixième et septième strophes, et le cinquième mouvement aux huitième et dixième strophes[2].
Les lectures prescrites pour ce dimanche étaient Épître aux Galates, 5: 16–24, l'enseignement de l'apôtre Paul sur l'« œuvre de chair » et « les fruits de l'esprit », et Luc 17 :11–19, La Guérison des Dix Lépreux[2]. Le choral paraît relativement éloigné de ces lectures, traitant de la Passion du Christ qui purifie le croyant. Le poète se réfère à la maladie et à la guérison en quelques vers, plus que ne le fait le choral, ainsi « Du suchst die Kranken » (tu cherches les malades)[2].
Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour quatre solistes (soprano, alto, ténor, basse), chœur à quatre voix, flûte traversière, deux hautbois, deux violons, alto, violone et basse continue avec orgue et cor d'harmonie dans le chœur d'ouverture.
Il y a sept mouvements :
- chœur : Jesu, der du meine Seele
- aria (duo soprano, alto) : Wir eilen mit schwachen, doch emsigen Schritten
- récitatif (ténor) : Ach! ich bin ein Kind der Sünden
- aria (ténor, flute obligée) : Das Blut, so meine Schuld durchstreicht
- récitatif (basse) : Die Wunden, Nägel, Kron und Grab
- aria (basse, hautbois obligé) : Nur du wirst mein Gewissen stillen
- choral : Herr, ich glaube, hilf mir Schwachen
Cette cantate, rendue célèbre notamment par les nombreuses interprétations du mouvement n°2 (duo S-A), est remarquable pour les changements d'atmosphère. On passe ainsi d'un contrepoint sévère mêlé de chromatisme dans le premier chœur, au sautillement joyeux du second mouvement "de nos faibles pas empressés, nous venons vers toi, Jésus".
Musique
La cantate est remarquable pour ses ambiances très contrastées, la profondeur méditative dans le chœur d'ouverture, presque joyeuse bien qu'avec des sursauts hésitants dans le deuxième mouvement et du désespoir dans le troisième[3].
Le chœur d'ouverture est une fantaisie chorale sous forme de passacaille. Le thème est donné 27 fois, parfois inversé, parfois en une tonalité différente. Ce thème était déjà connu avant Bach qui s'en était servi dans le cinquième mouvement de sa cantate pour Pâques, Christ lag in Todes Banden, BWV 4 et notamment dans Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen, BWV 12, qui était un modèle pour la crucifixion de sa Messe en si mineur. La soprano tient le cantus firmus, les autres voix s'expriment en polyphonie sur des motifs variés.
Le duo pour soprano et alto évoque des pas précipités, surtout perceptibles dans les figurations continuo du violoncelle, du violone et de l'orgue. Le récitatif commence secco mais se termine en arioso sur les mots du choral original. L'aria est accompagnée de motifs de flûte pour exprimer le soulagement du cœur.
Le récitatif pour basse avec cordes est une réminiscence du Vox Christi (voix du Christ) des Passions de Bach, indiqué avec une précision inhabituelle : « vivace », « adagio », « andante », « con ardore ». Bach obtient un impact dramatique intensifié par les sauts de la ligne vocale. La dernière aria est semblable à un concerto pour hautbois et voix de basse.
Le choral final organise pour quatre voix l'air original[2].
Notes et références
- Chorale Melodies used in Bach's Vocal Works Jesu, der du meine Seele, bach-cantatas.com
- (de) Alfred Dürr, Die Kantaten von Johann Sebastian Bach, vol. 1, Bärenreiter-Verlag, 1971 (OCLC 523584)
- BWV 78 Jesu, der du meine Seele, University of Alberta
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jesu, der du meine Seele, BWV 78 » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Catégories :- Cantate de Johann Sebastian Bach
- 1724 en musique classique
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