- Widerstehe doch der Sünde
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Cantate BWV 54 Widerstehe doch der Sünde Titre français Fais face au péché Liturgie Oculi Création 1714 Auteur(s) du texte Georg Christian Lehms
Texte original Traduction française de M. Seiler
Traduction française note à note
Traduction française interlinéaireEffectif instrumental Solo : alto
violon I/II, alto, basse continuePartition complète [PDF] Partition Piano/Voix [PDF]
Informations et discographie (en)
Informations en français (fr)Commentaires (en) Widerstehe doch der Sünde (Fais face au pêché) (BWV 54) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Weimar en 1714.
Sommaire
Histoire et livret
On ne sait pas avec certitude quand et en vue de quelle célébration dominicale cette cantate a été écrite. Il est sûr cependant qu’il s’agit d’une cantate de jeunesse que Bach composa durant son séjour à Weimar. Le texte de la cantate est de Georg Christian Lehms, bibliothécaire à la cour, et destiné à l’Oculi, troisième dimanche de Carême. Selon certains, (Christoph Wolff), la cantate date de 1713 ou 1714 et la première fut exécutée le 24 mars 1715. D’autres pensent que Bach n’écrivit pas cette cantate spécifiquement pour ce dimanche Oculi, parce qu’il existe déjà une cantate de l’Oculi pour cette année 1715, la BWV 80a, Alles, was von Gott geboren. Il est également possible que la cantate ait été écrite pour le septième dimanche après la Trinité de 1714.
Si la cantate a effectivement été écrite pour le dimanche Oculi, il s’agit d’une des rares cantates de Bach pour un dimanche de Carême : Il était habituel à son époque de ne pas composer de cantate à cette occasion compte tenu du caractère sombre du Carême. Mais comme Bach, dans la deuxième partie de son séjour à Weimar, était contractuellement engagé à écrire une cantate pour chaque mois, il n’est pas illogique que Bach ait composé une cantate pour l’Oculi.
Texte
Le texte de la cantate est extrait des Gottgefälliges Kirchen-Opffer (1711) de Lehmen. On a longtemps pensé que la cantate était perdue, notamment parce qu’elle ne dispose que de trois parties. Mais lorsque le texte original de Lehmen a été trouvé, il apparut que la cantate était bien complète.
- aria (alto) : « Widerstehe doch der Sünde », une aria da capo en mi bémol majeur, le plus long mouvement d’environ sept minutes. Au lieu d’établir immédiatement la tonalité en commençant par un accord de tonique simple, la musique commence avec une série de septièmes de dominante (voir accords) sur une ligne de basse de croches toniques répétées.
- récitatif (alto) : « Die Art verruchter Sünden », un récitatif accompagné du continuo, qui glisse du do mineur au la bémol majeur.
- aria (alto, ténor) : « Wer Sünde tut, der ist vom Teufel », une autre aria da capo en mi bémol majeur. Il s’agit d’une fugue.
Structure et instrumentation
La cantate est une des quatre écrites pour un soliste alto (les autres, écrites en 1726, étant Geist und Seele wird verwirret, BWV 35, Vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust, BWV 170 et Gott soll allein mein Herze haben, BWV 169, deux d’entre elles aussi d’après des textes de Lehm).
Le chant est interprété par l’alto. L’orchestre se compose de deux violons, deux altos et basse continue.
Cette cantate est partiellement comparable aux cantates ultérieures de Bach à Leipzig, tant pour ce qui concerne la durée inhabituellement brève (12 minutes) que pour la composition. La forme de la cantate (aria - récitatif - aria, sans choral) n’est pas sans rappeler le genre de l’opéra. Le thème de la cantate est celui de la lutte entre la tentation et la résistance au péché. Ce qui est apparent dans le texte et la musique se reflète également dans la symbolique entre la trinité (symbole de perfection, cf. la Sainte Trinité) et la dualité (symbole d’imperfection).
La première aria, Widerstehe doch der Sünde se rapporte au mal que souffrent les hommes quand ils ne sont pas en mesure de résister au péché. La tension entre la tentation et la résistance au péché s’exprime en longues dissonances musicales entre la basse et les cordes. Bach réutilisera cette aria pour l’aria no 19 de la Passion selon saint Marc (Falsche Welt, dein schmeichelnd Küssen). Le récitatif qui suit évoque le sort des pécheurs. Le chant est accompagné seulement de basse continue. L’aria finale est remarquable par le spectaculaire effondrement des quatre notes thématiques (deux secondes) qui symbolise la chute. L’aria est connue comme étant la première fugue pour aria composée par Bach. Le thème est d’abord joué par deux violons, puis repris par deux altos, l’alto solo et basse continue.
Références
- (en)/(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Widerstehe doch der Sünde, BWV 54 » (voir la liste des auteurs) et en néerlandais « Widerstehe doch der Sünde » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Catégorie :- Cantate de Johann Sebastian Bach
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