Hautbois

Hautbois
Hautbois
Hautbois moderne
Hautbois moderne

Variantes modernes Hautbois d'amour, Cor anglais, Hautbois baryton, Heckelphone, Musette
Variantes historiques Zurna, Duduk, Hichiriki, Chalemie, Cromorne, Dulzaina, Graïle, Bombarde
Classification Instrument à vent
Famille Bois
Instruments voisins Flûte, Clarinette, Basson, Saxophone
Tessiture Oboe range2.png si2 - sol5
Œuvres principales Concertos de Bach, Concerto en ut de Mozart, Symphonie n° 9 de Schubert, Sonates de Saint-Saëns, Poulenc et Dutilleux
Instrumentistes célèbres Marcel Tabuteau, Pierre Pierlot
Principaux facteurs Rigoutat, Marigaux, Fossati, Lorée/Cabart
Articles connexes Cornemuse, Biniou, Veuze, Gaita

Terme générique, le hautbois est un instrument de musique à vent de la famille des bois, de perce conique et dont le son est créé par la vibration d'une anche double au passage du souffle. Son timbre peut être puissant et sonore ou doux et charmeur, clair et nasillard ou plein de rondeur et de chaleur. Un joueur de hautbois se nomme un hautboïste.

Connu dès l'antiquité, l'instrument a évolué dans l'espace et dans le temps avec une diversité qui n'a d'égale que la créativité des civilisations et cultures dans lesquelles cet instrument est encore utilisé de nos jours. Les hautbois traditionnels (bombarde, cornemuse, duduk, gaïta, hichiriki et autre zurna) et les hautbois modernes (musette, hautbois, hautbois d'amour, cor anglais et hautbois baryton, hautbois baroque, hautbois classique) forment une grande famille aux multiples facettes.

Utilisé en solo, musique concertante, musique de chambre, orchestre symphonique ou bande de hautbois, le hautbois moderne désigne à l'orchestre l'ensemble de la famille. Selon Hector Berlioz : « le hautbois est avant tout un instrument mélodique ; il a un caractère agreste, plein de tendresse, je dirais même de timidité. La candeur, la grâce naïve, la douce joie, ou la douleur d'un être faible, conviennent aux accents du hautbois : il les exprime à merveille dans le cantabile. ».

Les œuvres pour hautbois sont essentiellement issues des répertoires baroque (Johann Sebastian Bach), et classique (Wolfgang Amadeus Mozart), puis du renouveau du XIXe siècle (Robert Schumann) à nos jours (Nicolas Bacri).

C'est aussi le nom de l'un des jeux d'anche de l'orgue : voir Hautbois (orgue) et du tuyau sur lequel on joue la mélodie à la cornemuse.

Sommaire

Histoire du hautbois

L'antiquité

Tombe étrusque
de Leopardi (détail)

De nombreux vestiges offrent des représentations des mizmars égyptiens, de l'aulos grec, simple ou double, signalé par Homère dans l'Iliade : « Et l'on entend sur Thèbes en flammes le son des auloï », ou des tibiae romaines en roseau.

Le hautbois dans le monde[1]

Les zurnas ou les zurlas se jouent encore aujourd'hui de la Turquie à la Tunisie ou en Macédoine ; les doudouks sont d'origine arménienne, les toroksips et les tárogatós de Hongrie, les surnajs de Russie ; les alghaitas se retrouvent dans toute l'Afrique et même jusqu'en Birmanie ; les shenaïs sont utilisés dans la musique traditionnelle du nord de l'Inde, les nagasvarams plus au sud ; la Thaïlande a ses pinais ; en Chine, ce sont les suonas et au Japon les hichirikis. A Cuba, la trompette chinoise est une sorte de suona chinois jouée durant les carnavals. En Bretagne (France), la bombarde est traditionnellement sonnée en couple avec la cornemuse bretonne, le biniou.

Évolution du hautbois en Europe

Chalemies de la Renaissance

À partir du XIIe siècle, l'observation des enluminures et des miniatures des manuscrits monastiques, des tapisseries, des sculptures et des tableaux où les représentations des différents hautbois ne manquent pas, donne une idée assez précise des instruments joués suivant les circonstances et les périodes (les musettes du Cantigas de Santa Maria par exemple).

Déclinée en consort (dessus, haute-contre, taille, basse…) la chalemie, appelée aussi hautbois ancien, tournée d'une seule pièce, de perce large surtout au pavillon, donnera naissance aux discants, aux cromornes, aux ciaramellas ou aux pifferi italiens, aux dulzainas ou aux graïles espagnols, mais aussi aux bombardes, hautbois du Poitou ou autres hautbois du Languedoc… Le hautbois est également la partie de la cornemuse, du biniou, de la veuze ou de la musette de cour jouant la mélodie.

Naissance du hautbois baroque

Danse des nymphes (détail), manufacture des Gobelins, 1687

En France, les chalemies et les cromornes font partie de l'univers musical de la cour des rois jusqu'aux fêtes de hameau ; le hautbois du Poitou distrait les soirées du roi Louis XI, les musettes font danser les paysans.

À partir de 1650, les familles Hotteterre et Philidor, facteurs d'instruments, compositeurs, musiciens virtuoses, membres de la Musique de la Chambre & de la Grande Écurie du Roy, vont faire évoluer l'instrument, le divisant en trois parties (corps du haut, corps du bas et pavillon), affinant la perce, ajustant le trou des notes, ajoutant une clé de do grave en forme de W (permettant l'alternance de la position des mains) et une clé de mi\flat. Abandonnant définitivement les « pirouettes » et les « capsules », ils imposent le contrôle de l'anche par les lèvres pour exprimer toutes les finesses du son (différence révolutionnaire avec tous les autres instruments de la famille). Ils sont considérés comme les créateurs du hautbois baroque.

Méthode pour apprendre à jouer du Haut-Bois par Jacques Hotteterre, 1719

En 1664, Jean-Baptiste Lully, surintendant de la Cour, écrit une marche pour ces nouveaux hautbois, les intègre à « La Grande Écurie du Roy » de Louis XIV, institution datant de François Ier, supprimant progressivement les pupitres des instruments plus anciens, comme par exemple les cromornes. Déclinés en plusieurs tailles, ils font également leur entrée dans la musique des mousquetaires et dès lors, avec les bassons, prennent leur essor dans l'Europe entière. Si les bandes de hautbois (surtout militaires) sont appréciées, l'instrument s'impose surtout dans l'orchestre symphonique naissant, accompagnant les fêtes, les opéras, les ballets de cour, les oratorios, les cantates… Il triomphe également comme soliste, en sonates, dans les concerti et en musique de chambre.

De nombreux compositeurs de l'époque baroque vont écrire pour ces hautbois[2], hautbois d'amour[3], de chasse (« da caccia »)[4], cors anglais[5], tailles de hautbois et hautbois barytons (plus rares, mais certains ayant déjà vers 1680, la forme du saxophone[6] !). Le XVIIIe siècle siècle sera véritablement l'âge d'or du hautbois (voir le chapitre Répertoire).

Le hautbois classique

Le hautbois de la période classique, du milieu du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle, ne varie pas beaucoup par rapport à son prédécesseur. Pour simplifier les doigtés, particulièrement les « fourches » et les trilles, pour augmenter la tessiture (jusqu'au contre-fa) avec des recherches très empiriques, les clés deviennent progressivement plus nombreuses (do# grave, fa, sol#, clé d'octave), mais globalement, la forme et la perce restent relativement les mêmes. Il n'est d'ailleurs pas rare que les clés soient rajoutées longtemps après la fabrication de l'instrument[7].

Le hautbois moderne

Au début du XIXe siècle, la facture des instruments de la famille des bois subit une révolution fondamentale : Theobald Boehm invente pour la flûte traversière un système de clés et de plateaux pour boucher les différents trous. Le diamètre des trous ne dépend plus de la largeur des doigts et un plateau peut commander l'ouverture ou la fermeture de plusieurs trous. Un système de tringle pivotante, muni de ressorts plats ou en aiguille, permet d'actionner le bouchages des trous hors d'atteinte.

Pour le hautbois après quelques tâtonnements, ce sont Guillaume Triébert et ses fils Charles-Louis (professeur de hautbois au Conservatoire de Paris) et Frédéric, qui adaptent, perfectionnent et font évoluer le mécanisme, repensant également la perce. Leurs successeurs, François et Lucien Lorée, fabriquent le modèle « Conservatoire » à plateaux qui sera rapidement adopté par tous les hautboïstes.

Organologie

Le terme « hautbois » désigne tout instrument à anche double mise directement dans la bouche ou enfermée dans une « capsule » (tube recouvrant l'anche), excitée par le musicien ou par une poche d'air avec ou sans soufflet. Parfois, les lèvres s'appuient sur une pirouette – anneau de cuir, d'os ou de métal fixé au milieu du bocal (tube sur lequel est ligaturée l'anche). La perce est conique et l'instrument octavie quand on force le son (les instruments à perce cylindrique, ou clarinettes, à anche simple ou à anche double, quintoient). Le corps de l'instrument est en os, en corne, en roseau, en bois, en matière synthétique, plus rarement en ivoire ou en métal. Le timbre peut être extrêmement sonore ou au contraire très doux : une diversité qui n'a d'égal que la grande variété des instruments issues des différentes civilisations et des nombreuses cultures dans lesquelles il est encore utilisé actuellement.

Un bois

Les premiers hautbois sont fabriqués en graminée (roseau, bambou…), utilisant le creux naturel du tuyau (voir le hichiriki de la musique gagaku japonaise). Même si certains instruments traditionnels actuels sont encore fabriqués dans ces matières éphémères, très vite la nécessité d'un matériau plus résistant et perdurant est devenue évidente. Les facteurs ont recherché les bois les plus durs, de grande densité, avec des fibres fines et régulières comme essentiellement le buis mais aussi le merisier (cerisier sauvage), le bois de rose (palissandre) ou le poirier. Certains hautbois baroques ont même été tournés en ivoire.

Au XIXe siècle, l'ajout des clés et la multiplicité des trous a imposé le bois le plus résistant : l'ébène, plus précisément le bois de grenadille ou Dalbergia melanoxylon. Actuellement, l'ébène domine encore, mais les bois exotiques comme le cocobolo ou le bois de violette apportent des nouvelles sonorités et sensations aux hautboïstes. Certains facteurs ont même construit des hautbois en métal ou en altuglas (polyméthacrylate de méthyle) une sorte de plexiglas (Marigaux). Dernière évolution technologique, Buffet Crampon fabrique ses instruments de la gamme « Green Line » sur la base du matériau composite le plus moderne, breveté, constitué de 95% de poudre d’ébène, 5% de fibres de carbone et de résine époxy[8].

Le modèle conservatoire

Hautbois d'amour, cor anglais, 3 hautbois, hautbois baryton, musette, 2 hautbois d'étude

La perce, de 4mm à la base du tube de l’anche passe à 16 mm à la l’extrémité du corps du bas (soit sur 480 mm), puis s’évase à 38 mm à la base du pavillon (sur 110 mm).

Quelque 23 trous, masqués par un clétage complexe fabriqué en maillechort (alliage de cuivre, de nickel et de zinc), façonné le plus souvent à la main, ajusté, poncé, limé, soudé, argenté ou même aurifié, des ressorts plats ou en aiguille, des tringles pivotantes fixés sur une cinquantaine de boules vissées dans le bois, 6 plateaux/anneaux et une vingtaine de clés/spatules pour ouvrir et fermer ces trous... Tout ce mécanisme permet la centaine de doigtés de notes, de trilles et de sons multiples possibles sur un hautbois moderne.

Le hautbois viennois

Hautbois viennois

L'orchestre philharmonique de Vienne utilise un hautbois conçu au début du XXe siècle par Hermann Zuleger et demeuré sans changement notable jusqu'à présent. Il est caractérisé par une perce, un clétage et une anche particuliers qui lui donnent la couleur propre à cet orchestre. L'Akademiemodel est exclusivement utilisé à Vienne et diffère nettement du hautbois français employé partout ailleurs. Il n'est fabriqué que par de très rares facteurs comme Guntram Wolf ou Yamaha.

Les familles actuelles

Il fait partie de la famille des bois dans la famille des vents.

La famille moderne

  • la musette (ou hautbois piccolo) en mi\flat ou en fa (tierce mineure ou quarte juste supérieure), pavillon conique
  • le hautbois en ut, soprano, pavillon conique
  • le hautbois d'amour en la (tierce mineure inférieure), mezzo-soprano, petit bocal courbé, pavillon piriforme
  • le cor anglais en fa (quinte juste inférieure), alto, bocal courbé, pavillon piriforme
  • le hautbois baryton (octave inférieure), appelé "bass oboe" par les anglais, devrait s'appeler hautbois ténor ; bocal en forme de S, son pavillon piriforme est parfois dirigé vers le haut
  • le heckelphone même tessiture que le hautbois baryton, autre facture

La famille baroque

  • la musette de cour
  • le hautbois baroque
  • le hautbois d'amour baroque
  • le hautbois da caccia

La famille traditionnelle

Voir la liste dans la page Catégorie:Hautbois en bas de page.

L'anche

Anche de hautbois moderne

Une anche de hautbois est constituée de deux fines lamelles de roseau ligaturées sur un tube. C'est elle qui, sollicitée par le souffle, se met à vibrer et produit donc le son.

Le plus souvent fabriquées par les hautboïstes eux-mêmes, les anches doivent être adaptées au souffle (la vitesse et le volume d’air), à l’embouchure (formes des dents et des lèvres), à la pression de la mâchoire, à la température, à l’hygrométrie et même à la pression atmosphérique.

Le roseau, choisi pour ses fibres très fines et sa souplesse sans mollesse, est séché, coupé, fendu, gougé et taillé, plié pour être ligaturé sur un tube avec un fil de nylon[9]. Commence alors l’opération délicate : le "grattage[10]". Après avoir séparé les deux lamelles, il faut effiler ou raboter finement l’extrémité à l’aide d’un couteau ou d'un rasoir. Pour une bonne vibration, l’épaisseur et la forme de ce grattage doivent être précis[11].

Répertoire

Musique baroque

Si la première prestation à l'orchestre fut dans L'amour malade de Jean-Baptiste Lully en 1657, les premières œuvres solistes du hautbois sont écrites pour "dessus" (violons, flûtes ou hautbois… ) comme les Concerts royaux et Les goûts réunis de François Couperin, les Suites ou Divertissements de campagne de Joseph Bodin de Boismortier ou le magnifique Concerto en ut majeur de Jean-Marie Leclair.

Mais très vite des compositeurs vont écrire des pages spécifiques, comme celles de Tomaso Albinoni (concerti pour un ou deux hautbois, op. 7 et 9), Antonio Vivaldi (voir la liste des sonates et concerti de Vivaldi contenant 1 ou 2 hautbois ci-dessous, Sonate en ut mineur particulièrement virtuoses), Georg Friedrich Haendel ou Georg Philipp Telemann (sonates et concerti), sans oublier les grands solos dans leurs opéras, messes, ballets, cantates, oratorios, passions… La palme d'or "hautboïstique" revenant sans nul doute à Johann Sebastian Bach, avec notamment les deux premiers Concertos Brandebourgeois, le Concerto pour violon et hautbois, le Concerto pour hautbois d'amour sans compter les innombrables et magnifiques airs de cantates. À noter qu'il a également retranscrit pour le clavecin l'un des summums du répertoire : le Concerto en ré mineur d'Alessandro Marcello longtemps attribué à son frère Benedetto.

Musique classique

Hautbois moderne

Si Johann Sebastian Bach est le champion de la musique baroque pour l'instrument, Wolfgang Amadeus Mozart est le phénix de la période classique. Outre le Concerto en ut (qu'il réécrira pour la flûte traversière), le Quatuor en fa avec trio à cordes, tous les passages remarquables dans les opéras, symphonies et œuvres religieuses, il faut noter sa musique de chambre pour ensemble à vent où le hautbois tient un rôle prépondérant, les six sextuors pour 2 hautbois, 2 cors et 2 bassons ou les 2 sérénades pour 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 cors et 2 bassons par exemple.

Le Concerto en ut qui lui est attribué n'est pas de Joseph Haydn (probablement d'un de ses élèves), mais ses cinq concerti pour deux lyres ont été adaptés pour flûte et hautbois. Salieri en composa un pour la même formation.

Le Concerto en ut mineur de Domenico Cimarosa rendu célèbre par Pierre Pierlot est un arrangement réussi d'œuvres pour clavecin.

Ayant entendu en décembre 1793 un trio pour 2 hautbois et cor anglais du hautboïste-compositeur Jan Vent (ou Wenth) (1745-1801), le jeune Ludwig van Beethoven composa deux œuvres pour cette formation : les Variations sur "La ci darem la mano" de Mozart et le Trio en ut majeur op. 87. Hélas, on n'a retrouvé que les ébauches de son Concerto en fa majeur pour hautbois et orchestre, mais il montre à de multiples reprises son attachement à l'instrument comme par exemple dans sa symphonie n°3 dans le deuxième mouvement à partir de la 9e mesure ou dans la symphonie n°6 dans le troisième mouvement à partir de la 91e mesure.

La Grande Symphonie de Franz Schubert est un véritable concerto pour hautbois : dans le deuxième mouvement, après le solo des cordes graves, il annonce un des thèmes principaux qui revient à plusieurs reprises.

Musique du XIXe siècle

L'originalité du Concertino de Carl Maria von Weber est d'être écrit pour hautbois et petit orchestre d'harmonie, montrant l'intérêt souvent méconnu des compositeurs de cette époque pour cette formation.

L'Introduction, thème et variations op. 102 de Johann Nepomuk Hummel, magnifiquement interprété par Jacques Chambon a été composé vers 1825 à Weimar.

Le guitariste Napoléon Coste, outre une Fantaisie de concert pour deux hautbois op. 35, composa quelques œuvres pour hautbois et guitare pour lui et son ami Charles-Louis Triébert dont la Cavatine op. 37.

Musique du XXe siècle

Musique du XXIe siècle

Musique symphonique

Orchestre symphonique genevois

Le pupitre de hautbois est constitué des instruments de la famille moderne, en nombre plus ou moins important selon les œuvres. Les parties de cor anglais ou de hautbois d'amour sont jouée par l'un des hautboïstes. La musette (hautbois piccolo) fait parfois son apparition (Concerto n° 2 de Bruno Maderna).

Pour comparer le timbre de la flûte, du hautbois, de la clarinette et du basson, écouter les quarante premières secondes de la Danse des cygnes (tempo di valse) : à deux reprises le même thème est joué, à quelques variations près, par chaque instrument (du plus aigu au plus grave de la famille des bois). Ce thème est repris plusieurs fois durant le morceau, chaque fois succédant au tout premier thème exposé dès le début de la "Danse".

Traditionnellement, le hautbois donne le la à l'orchestre pour accorder les instruments. Cela s'explique par la richesse du timbre du hautbois en harmoniques de tous rangs dans le spectre audible, qui fournit de nombreux repères facilitant l'accord des autres instruments. Cela s'explique aussi par les possibilité très restreintes d'accord du hautbois.

La musique de chambre

Tous les types de formation sont autorisés, du duo à l'orchestre de chambre, en passant par le quintette et le nonette, en ensembles exclusivement à vent ou en ensembles mixtes.

Musique de film

Le hautbois et le cor anglais sont fréquemment utilisés dans les musiques de film, pour leur timbre particulièrement évocateur.

Quelques exemples :

Jazz

Le hautbois est un instrument encore rare en jazz, étant principalement confiné dans les musiques de traditions écrites. On peut cependant citer des artistes jouant de cet instrument en jazz et développant ainsi l’entrée du hautbois dans les musiques improvisées :

  • Yucef Lateef l’utilise parfois, comme dans Trouble In Mind par The Cannonball Adderley Sextet (Tokyo 1963).
  • Paul Mac Candless, l'a utilisé au sein du groupe Oregon
  • Carla Bley l'a utilisé fréquemment dans ses compositions
  • Jean-Luc Fillon a fait du hautbois l’un de ses instruments de prédilection en développant depuis 1996 une série de créations visant à révéler le lyrisme de cet instrument dans les musiques improvisées. Il fait ainsi figure de pionnier du hautbois jazz.

Hautboïstes et enseignement

L'enseignement du hautbois est dispensé par des musiciens qui partagent leur temps entre leur activité de concertiste, chambriste ou musicien d'orchestre, et celle de pédagogue au sein des centres d'enseignement spécialisé de la musique, fonction nécessaire à la formation des futures générations.

Anecdotes

Le Livre Guinness des records 2007 a classé le hautbois parmi les deux instruments de musique les plus difficiles à jouer (l'autre étant le cor d'harmonie).[citation nécessaire]

Notes et références

Bibliographie

  • Hautbois et Basson, Gunther Joppig, Editions Payot Lausanne
  • Le hautbois dans la musique Française 1650 - 1800, François Fleurot, Éditions Picard
  • Hautbois Méthodes et traités - Dictionnaires, Philippe Lescat et Jean Saint-Arroman, Editions Fuzeau
  • Le hautbois, instrument de charme, La lettre du musicien n° 336, Décembre 2006. Dossier instrument : cahier central pages I à XXVIII

Articles connexes

Liens externes

Catégorie Instruments à vent de l’annuaire dmoz

Associations



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