- Gare de Bordeaux-Saint-Jean
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Bordeaux Saint-Jean
Gare Bordeaux Saint JeanLocalisation Pays France Ville Bordeaux Quartier Saint-Jean Belcier Adresse Rue Charles Domercq
33800 BordeauxCoordonnées géographiques Gestion et exploitation Propriétaire RFF / SNCF Exploitant SNCF Services TGV Atlantique
Intercités et Téoz
Lunéa
TER Aquitaine
TER Midi-Pyrénées
TER Limousin
TER Poitou-Charentes
Service auto-trainCaractéristiques Ligne(s) Paris - Bordeaux
Bordeaux - Sète
Bordeaux - Irun
Chartres - BordeauxVoies 15 Transit annuel 12 millions de voyageurs (en 2005) Historique Mise en service 1855–1898 Architecte Marius Toudoire, S. Choron Classement Inscrit MH (1984) Correspondances Tramway C Bus 10 11 16 58 Géolocalisation sur la carte : Bordeaux
modifier La gare de Bordeaux-Saint-Jean, dite gare Saint-Jean à Bordeaux, est la plus grande gare ferroviaire de la région Aquitaine, à 3 h 00 de Paris. Elle dessert l'Espagne, le bassin d'Arcachon et est également reliée à des villes comme Lyon, Toulouse, Nantes et Nice. Les liaisons vers les villes de Bergerac, Périgueux, Angoulême, Agen, Pau, Libourne, La Rochelle, Limoges, Poitiers sont fréquentes.
Sommaire
Situation ferroviaire
La gare Saint-Jean est située au Point kilométrique (PK) 583,844 de la ligne Paris-Austerlitz - Bordeaux-Saint-Jean[1]. Elle est également l'origine de la ligne Bordeaux - Sète, de la ligne Bordeaux-Saint-Jean - Irun ainsi que l'aboutissement de l'ancienne ligne Chartres - Bordeaux-Saint-Jean. Son altitude est de 7 m[2].
Histoire
Cette gare située au bout du cours de la Marne a été construite en 1855 par la Compagnie du Midi en remplacement de la gare de Bordeaux Ségur. Le développement important des chemins de fer à la fin du XIXe siècle rendit nécessaire la construction d'une gare principale plus grande. Les travaux débutèrent en 1889. Le hall d'arrivée fut bâti en premier en 1893, puis ce fut le hall de départ en 1897. La totalité du complexe fut terminée en 1898. La gare Saint-Jean devint la gare principale de Bordeaux aux dépens de la gare d'Orléans (Bordeaux-Bastide) sur la rive droite du fleuve. La fusion en 1934 entre la Compagnie du Midi et la Compagnie du Paris-Orléans sonna le glas définitif de cette dernière. Signalons aussi l'existence d'une autre gare située sur la rive droite en amont de celle de la Bastide : la gare de l'Etat, terminus (près de laquelle fut construite une gare marchandise appelée Bordeaux-Deschamps, à ne pas confondre). Car Bordeaux était desservi par 3 compagnies ferroviaires. Un grand remaniement des lignes sur la rive droite eut lieu en 1954.
La salle des départs est une immense salle du XIXe siècle construite sur deux niveaux et éclairée par une vaste verrière. Dans le hall de départ est peinte une vaste carte des lignes du réseau de la compagnie du Midi, de Bordeaux à Sète. Cette très belle carte a malheureusement été amputée à l'occasion des travaux de rénovation de la gare, dans les années 80, pour créer un passage entre deux espaces. La partie amputée correspond à l'essentiel du massif des Pyrénées et des lignes de montagne de l'ancien Midi (en particulier dans l'Ariège et l'Aude).
La verrière surplombant les voies est la plus grande verrière ferroviaire d'Europe[3]. Elle est l'œuvre de Gustave Eiffel, qui a également conduit en tant que maître d'œuvre (et non concepteur) les travaux de construction du pont ferroviaire appelé passerelle Eiffel utilisé jusqu'en 2008 pour traverser la Garonne et qui permettait à la gare Saint-Jean d'être reliée à tout le réseau train au nord de la Garonne. Un nouvel ouvrage à 4 voies le remplace depuis cette date, permettant d'augmenter sensiblement la cadence des passages de trains.
Les constructions métalliques sont l'œuvre de l'entreprise Daydé & Pillé.
La gare, ainsi que sa verrière métallique couvrant les voies, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 12 décembre 1984[4].
Autres dates
- Le 20 septembre 1852, mise en service de la ligne de d'Angoulême à Bordeaux, par la Compagnie du PO.
- Le 31 mai 1855, mise en service de la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Langon, par la Compagnie du Midi.
- Le 1er septembre 1860, mise en service du raccordement des gares PO et Midi à Bordeaux.
- Le 13 mai 1954, la RGP2 X 2701 + XR 7701 (série X 2700) relie Lyon à Bordeaux.
- Le 17 décembre 1970, dernière circulation d'une RGP2 (série X 2700) du dépôt de Lyon-Vaise sur la relation GB/BG Genève - Bordeaux via Montluçon et Limoges (et retour).
- Le 23 mai 1971, création du train Trans-Europ-Express (TEE) Aquitaine entre Paris-Austerlitz et Bordeaux, composé de voitures Grand-Confort tractées par des locomotives électriques de la série CC 6500.
- Le 26 mai 1974, 1ère circulation commerciale d'un turbotrain de type RTG entre Lyon et Bordeaux.
- Le 30 mai 1984, dernier jour de circulation du train Trans-Europ-Express (TEE) Aquitaine entre Paris-Austerlitz et Bordeaux.
- Le 25 septembre 1990, première desserte commerciale par TGV entre Bordeaux et Paris, en 2h58.
- Le 12 août 2003, la locomotive diesel CC 72059 (série CC 72000) tracte le train 4490/1 Le Ventadour Bordeaux - Grenoble via Clermont-Ferrand et Lyon.
- Le 11 décembre 2004, dernière circulation d'un turbotrain RTG entre Lyon et Bordeaux.
- Le 9 décembre 2007, mise en service d'autorails X 72500 sur la relation Lyon - Bordeaux via Montluçon, Guéret et Limoges, par la Région Limousin et la Région Rhône-Alpes.
Projets et travaux
L'aménagement de la gare
Au nord de la gare, la passerelle Eiffel était le seul pont ferroviaire permettant de traverser la Garonne à Bordeaux et ne comportait que deux voies limitées à un passage à 30 km/h (seulement les deux dernières années). D'autre part la ligne jusqu'à la bifurcation de Cenon était à deux voies avec des passages à niveau. Tout ceci est un goulet d'étranglement responsable de la saturation du trafic à destination ou en provenance du Nord de la France : c'est le bouchon ferroviaire de Bordeaux. Un nouveau pont à 4 voies a été construit par RFF. La mise en service partielle de ce nouveau pont sur deux voies pour un passage à 60 km/h a eu lieu le dimanche 11 mai 2008. La mise en service complète des 4 voies a eu lieu en 2010.
La destruction de la passerelle, envisagée par son propriétaire RFF, risque de remettre en cause le classement de Bordeaux au patrimoine mondial de l'UNESCO. RFF se déclare cependant prête à la céder à la collectivité. Le ministère de la Culture a pris un arrêté de mise en instance de classement en juin 2008 pour une durée de un an. Pendant cette année ont été réalisées les études permettant d'évaluer combien couterait le maintien de cet ouvrage, et s'il doit être classé monument historique.
Plusieurs projets ont été proposés dont son réemploi pour le tramway (non retenu), ou pour en faire une passerelle piétonne, ou la transformation en galerie culturelle. Le coût de ces différentes hypothèses a été évalué par la Ville entre 16,2 et 22,3 millions d'euros, selon que l'ouvrage est rendu accessible au public ou non.
La passerelle a cependant subi une première atteinte avec le démontage de la moitié de la travée sud en juin 2008. Ce démontage était rendu nécessaire par la mise en service du nouveau pont voisin.
En juin 2009, un arrêté d'inscription de l'ouvrage sur la liste des Monuments historiques a été signé par le préfet de la Gironde. Cet arrêté empêche désormais la démolition de la passerelle.
L'ouvrage fait à présent partie d'un ensemble de trois sites historiques (avec la base sous-marine créée par les Allemands pendant l'Occupation) dont la réhabilitation est portée par les collectivités dans le cadre de l'opération Bordeaux 2013, Capitale Européenne de la Culture.
Les travaux visant à faire sauter le bouchon ferroviaire comprennent également le remplacement de la gare de Bordeaux-Benauge (sur la rive droite de la Garonne) par le pôle multimodal à Cenon permettant la connexion entre le réseau TER et la Ligne A du tramway de Bordeaux (réseau TBC). Ce pôle multimodal a été mis en service en septembre 2007.
Des nouvelles lignes à grande vitesse
La construction de la LGV Sud Europe Atlantique va permettre de réduire en 2016 le temps de trajet à 2 heures entre Bordeaux et Paris. La prolongation de cette ligne vers Madrid et Lisbonne va permettre d'assurer la connexion des pays du nord et du sud de l'Europe avec les lignes vers Londres, Bruxelles et Amsterdam. De plus la LGV Bordeaux-Toulouse mettra cette dernière à une heure de Bordeaux et devrait aussi ouvrir de nouvelles liaisons transversales de Bordeaux vers le littoral mediterranée et le sillon rhodanien[5].
Ces connexions de lignes à grandes vitesses doivent permettre selon la SNCF (février 2009) de voir le trafic passer de 8 à plus de 20 millions de voyageurs par an[6].
Bordeaux-Euratlantique
Une opération d'intérêt national dénommée Bordeaux-Euratlantique a été créée par un décret du 5 novembre 2009, pour l'aménagement global des espaces situés autour de la gare Saint-Jean.
Bordeaux-Euratlantique se développera sur une surface de 738 ha répartis sur Bordeaux avec 386 ha, Bègles avec 217 ha et Floirac avec 135 ha. L'objectif, à l'horizon 2030, est de créer un centre d'affaires au rayonnement international dans ces nouveaux quartiers. Il est prévu la construction de 2,5 millions de m2 de surface, répartis entre 15 000 logements et 500 000 m2 de bureaux. Des commerces et des équipements publics viendront compléter ces aménagements[7].
Relations qui desservent Bordeaux Saint-Jean
- TGV Atlantique
- Ligne Paris - Saint-Pierre-des-Corps - Poitiers - Angoulême - Libourne - Bordeaux
- Ligne Paris - Bordeaux - Agen - Toulouse
- Ligne Paris - Bordeaux - Arcachon
- Ligne Paris - Bordeaux - Dax - Hendaye / Tarbes
- Ligne Hendaye / Toulouse - Bordeaux - Massy TGV - Marne la Vallee Chessy - Aéroport CDG - Lille - Bruxelles
- Ligne Bordeaux - Massy TGV - Marne la Vallee Chessy - Champagne-Ardenne TGV - Lorraine TGV - Strasbourg
- Ligne Bordeaux - Toulouse - Montpellier - Lyon - Dijon
- Téoz et Intercités
- Bordeaux - Toulouse (Intercités)
- Bordeaux - Hendaye (Intercités)
- Bordeaux - Tarbes (Intercités)
- Bordeaux - La Rochelle - Nantes - Quimper - (Rennes) (Intercités)
- Bordeaux - Ussel - Clermont-Ferrand (Intercités)
- Bordeaux - Lyon via Périgueux, Limoges-Bénédictins, Guéret et Montluçon (Intercités)
- Bordeaux - Toulouse - Montpellier - Marseille - Nice (Téoz)
- TER Aquitaine
- Ligne Bordeaux - Arcachon
- Ligne Bordeaux - Saintes
- Ligne Bordeaux - Mont-de-Marsan
- Ligne Bordeaux - Marmande - Agen
- Ligne Bordeaux - Périgueux - Limoges
- Ligne Bordeaux - Pauillac - Le Verdon
- Ligne Bordeaux - Bergerac - Sarlat
- Ligne Bordeaux - Libourne - Angoulême
- Ligne Bordeaux - Libourne - Périgueux - Brive-la-Gaillarde
- Ligne Bordeaux - Dax - Pau - Tarbes
- Ligne Bordeaux - Dax - Bayonne - Hendaye
Grille origines et destinationsCorrespondances
Réseau TBC
- Tramway
C Les Aubiers ↔ Bégles Terre Neuves
- Bus
Liane 9 Gare Saint-Jean ↔ Brandenburg Liane 10 Bouliac-Centre Commercial ↔ Gradignan-Beausoleil Liane 11 Bègles-Rives d'Arcins ↔ Mérignac-ZI du Phare ou Mérignac-Beaudésert ou Le Haillan-5 Chemins Liane 16 Gare Saint-Jean ↔ Mérignac Centre (René Coty) Nuit 58 Jeudi à Samedi Bordeaux-Pont Saint-Jean ↔ Gradignan-Village 6-IUT Réseau Trans Gironde
601 Gare Saint-Jean ou Quinconces <=> Saint-Jean-d'Illac-Le Las ou Lège-Cap-Ferret -Salle des Sports ou -La Pointe 701 Gare Saint-Jean ou Sainte-Hélène-Bourg <=> Le Porge-Eglise ou -Océan 702 Gare Saint-Jean ou Mérignac Centre <=> Lacanau-Longarisse Notes et références
- Orléans et de Tours. Les distances sont comptées via les gares d'
- IGN. Base de donnée des repères de nivellement de l'
- Sud Ouest, 19 mai 2011
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00083187 » sur www.culture.gouv.fr.
- [1] Documents du débat public
- Le Point du 5 février 2009 : Euratlantique bouscule tout
- Le Moniteur du 10 novembre 2009: L'Opération d'Intérêt National Bordeaux-Euratlantique est créée
Bibliographie
- La France des gares, collection Guides Gallimard, 2001
- Patricia et Pierre Laederich, André Jacquot et Marc Gayda, Histoire du réseau ferroviaire français, éditions de l'Ormet, Valignat, 1996.
- Jacques Defrance, Le Matériel moteur de la SNCF, éditions N.M., Paris, 1969 ; 1978.
- Maurice Mertens et Jean-Pierre Malaspina, La Légende des Trans-Europ-Express (TEE), éditions LR-Presse, 2007.
- Revue : Le Train avec numéro hors série sur les autorails X 2700 et X 2770).
- Revue : Le Train avec numéro hors série sur Les locomotives diesels de ligne, les CC 72000, tome 4, par Olivier Constant, spécial 3/99 de 1999.
- Revue : Voies ferrées, avec article « Lyon - Bordeaux : la revanche de l'X-TER » par Denis Vuagnoux, paru en pages 31 à 38 dans le n° 171 de janvier-février 2009.
- Hebdomadaire : La Vie du Rail avec plusieurs articles de 1955 à 2008.
- Indicateurs horaires SNCF de 1938 à 2005.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des gares de France
- Liste des gares desservies par TGV
- Liste des gares de plus d'un millions de voyageurs annuels
- LGV Atlantique
- LGV Bordeaux-Toulouse
- LGV Sud Europe Atlantique
- Transline
- Ligne Paris-Bordeaux
- Ligne Lyon-Bordeaux
- Ligne classique Bordeaux-Toulouse
- SNCF
- Aéroport de Bordeaux
- Tram et Bus de la CUB
- Ancien centre de tri Saint-Jean (Bordeaux)
Liens externes
- La gare de Bordeaux-Saint-Jean sur Gares en mouvement, un site officiel de la SNCF
- Venir à Bordeaux en train
Catégories :- Monument historique inscrit en 1984
- Gare monument historique (France)
- TER Aquitaine
- TER Poitou-Charentes
- TER Limousin
- TER Midi-Pyrénées
- Gare de la Gironde
- Gare certifiée NF Service
- Ligne Chartres - Bordeaux-Saint-Jean
- Ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean
- Architecture éclectique en France
- Architecture métallique en France
- Transport à Bordeaux
- Monument historique de Bordeaux
- Ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville
- Ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun
- Gare du réseau TGV Atlantique
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