- LGV Sud Europe Atlantique
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LGV Sud Europe Atlantique Ligne de Tours à Bordeaux
Carte de la lignePays France Historique Mise en service Mi 2017 Caractéristiques techniques Longueur 279 km Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification 25 kV - 50 Hz Nombre de voies Double voie Signalisation TVM / ERTMS Trafic Propriétaire RFF Exploitant(s) PPP à déterminer (et SNCF) Trafic TGV Schéma de la ligne Schéma de la ligne LégendeLGV Atlantique vers Paris 223,000 0,000 Raccordement de Saint-Avertin vers Poitiers 4,xxx Passage sous l'A85 (190 m) 4,700 Ligne Tours - Châteauroux vers Tours/Châteauroux 7,800 Viaduc sur l'Indre (450 m) 15,xxx Ligne Paris - Bordeaux vers Tours 15,xxx Raccordement de Monts 16,xxx 30,xxx Viaduc de la Manse (130 m) 36,xxx Tranchée couverte de Villière (100 m) 37,xxx 37,xxx Raccordement de La Celle-Saint-Avant 38,xxx 38,xxx Ligne Paris - Bordeaux vers Tours/Châtellerault 41,620 Viaduc sur la Vienne (380 m) 42,xxx Passage sur l'A10 (465 m) 54,xxx Sous station 25 kV 68,xxx Ligne Loudun - Châtellerault vers Loudun/Châtellerault 75,xxx Tranchée couverte de Villière (115 m) Raccordement de Migné-Auxances Passage sous l'A10 vers Tours vers Poitiers Raccordement de Coulombiers nord-ouest vers Niort / Poitiers et vers Limoges Raccordement de Coulombiers sud-est Paris - Bordeaux Raccordement de Villognon vers Angoulême vers Angoulême Raccordement de La Couronne vers Libourne vers Libourne (Chartres) Saintes - Bordeaux Raccordement d'Ambarès vers Bordeaux modifier La LGV Sud Europe Atlantique est un projet de ligne à grande vitesse prolongeant la branche sud-ouest de la LGV Atlantique jusqu'à Bordeaux, dans le but de rejoindre ensuite l'Espagne par la LGV Bordeaux-Espagne d'une part et Toulouse par la LGV Bordeaux-Toulouse d'autre part.
Sommaire
Objectifs du projet
La construction de la LGV SEA a pour but de permettre la desserte à grande vitesse du Sud-Ouest : Poitou-Charentes, Aquitaine et Midi-Pyrénées notamment et de relier ces territoires aux capitales européennes desservies par les TGV (Londres, Bruxelles, Amsterdam, Madrid...). Le trajet entre Paris et Bordeaux s'effectuerait ainsi en 2h05 environ à une vitesse prévue de 300 à 320 km/h à la mise en service. Seraient également améliorées les liaisons inter-cités comme Tours-Poitiers-Angoulême-Bordeaux ou les relations avec des régions plus éloignées. En utilisant la GC entre Massy et Valenton ou la future LGV Interconnexion Sud et la LGV Interconnexion Est à l'est de Paris, des dessertes entre le Sud-Ouest d'une part, le Sud-Est, l'Est et le Nord d'autre part pourraient être renforcées. De plus, les futurs TGV arrivant du sud ouest pourraient être dirigés en gare d'Austerlitz, du moins quelques-uns, afin de soulager la gare Montparnasse déjà saturée.
Mais le projet apporte aussi une réponse à la saturation de la ligne historique. Les écarts de vitesse importants entre les TGV qui circulent jusqu'à 220 km/h sur certaines sections de la ligne classique, les trains de fret et les TER réduisent le débit maximum possible qui est déjà atteint sur certaines sections. L'utilisation d'une ligne dédiée pour les TGV est censée permettre de dégager de nouveaux sillons pour le fret et les TER. Mais ce point est controversé[1] : le chargement/déchargement de wagons de marchandises isolés pourrait ne plus être assuré en gare d'Angoulême comme dans 2 621 autres gares. Ainsi les PME qui expédient par petits et moyens lots ne pourront plus utiliser le rail pour faire transporter leurs marchandises.
Le projet LGV SEA, comme le projet LGV Rhin-Rhône actuellement en construction, prévoit de construire une ligne pouvant théoriquement être parcourue à une vitesse commerciale de 350 km/h voire 360 km/h.
Fin mai 2009, une polémique a éclaté[2] suite à la remise en cause du tronçon Bordeaux-Bayonne de la LGV Paris-Bordeaux-frontière espagnole. L'arrêt des études sur ce prolongement transfrontalier de la LGV SEA pourrait remettre en cause les crédits européens de l'ensemble du projet (700 M€). Une pétition[3] a même été lancée à ce sujet.
Caractéristiques
Pour étaler les dépenses dans le temps, il a été prévu de réaliser la construction de la ligne en deux étapes, mais ce ne sera finalement pas le cas :
- Tours-Angoulême (182 km de LGV et 32 km de raccordement à la ligne existante).
- Angoulême-Bordeaux (121 km de LGV et 7 km de raccordement à la ligne existante). En évitant le détour par Libourne, la construction de cette section aura l'avantage de raccourcir la distance parcourue.
À l'issue des débats publics qui se sont déroulés en 2005 et 2006, RFF a pris la décision de lancer les études des lignes Bordeaux - frontière espagnole et LGV Bordeaux-Toulouse, ainsi que la réalisation de la LGV Poitiers-Limoges qui prolongent la LGV SEA vers Hendaye, Toulouse et Limoges.
Il n'a pas été prévu de gare nouvelle entre Saint-Pierre-des-Corps et Bordeaux : les dessertes de Poitiers et d'Angoulême s'effectueront par leurs gares actuelles, des raccordements étant prévus de la ligne historique vers la LGV. Au sud de Poitiers, un raccordement permettra de rejoindre la ligne classique vers La Rochelle (cependant il n'est pas exclu qu'une gare soit construite au niveau de l'aéroport de Poitiers-Biard, à l'ouest de Poitiers).
Compte tenu des vitesses déjà élevées pratiquées sur la ligne historique (jusqu'à 220 km/h), le gain de temps sera de l'ordre de 50 minutes pour la construction de 303 km de voie. Le coût est estimé à 6,703 milliards d'euros, aux conditions économiques de juillet 2009. La LGV devrait permettre une augmentation de plus de 5 millions du nombre de voyageurs annuels (estimés à 20 millions à la mise en service de LGV).
La construction de la LGV sera finalement réalisée dans le cadre d'un PPP au travers d'une concession, ce qui représentera une première en France pour une LGV[4].
Le 30 mars 2010, le groupe de BTP Vinci a remporté l'appel d'offre pour la construction et l'exploitation pendant 50 ans de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Les travaux, qui débuteront en 2011, devraient créer 12 000 emplois par an.
Le consortium piloté par Vinci, associé à la Caisse des dépôts et à Axa, était opposé à des groupements menés par ses deux grands rivaux du BTP français, Bouygues et Eiffage. Ce projet, « l'un des plus gros partenariats public-privé d'infrastructure en Europe », sera aussi « l'un des plus gros chantiers du monde » en génie civil, a souligné Pierre-Denis Coux, directeur du projet chez Réseau ferré de France (RFF), le gestionnaire des voies ferrées françaises. Maillon de la future ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA) qui, à terme, conduira à Toulouse et en Espagne[5].
Le 27 octobre 2010, le collectif des associations de défense de l'environnement en Aquitaine (CADE) dénonce à Bayonne une « arnaque », au profit du constructeur Vinci, mise au jour selon lui dans la convention de financement adoptée par le conseil général d'Aquitaine pour la voie nouvelle Tours-Bordeaux[6].
La convention adoptée le 25 octobre par le conseil régional traduit une réduction de la participation financière du constructeur Vinci à « 29,1 % contre près de 50 % prévus en 2006 », a assuré le Cade, fer de lance de l'opposition anti-LGV dans le Sud-Ouest, au cours d'une conférence de presse.
Construction
La construction de la ligne doit commencer au premier semestre 2012 et durer soixante-treize mois. Les premières démolitions de bâtiments sur la future emprise ont débuté début août 2011 à Ambarès.
Concession
L'appel d'offres compétitif a été lancé en 2007. Le coût de la ligne est de 6,2 milliards d'euros. Le contrat de concession de la ligne Tours-Bordeaux est d'une durée de 50 ans, pour un budget de 7,8 milliards d'euros.
Financement
Le plan de financement de la concession bénéficie de différents apports, à la fois subventions publiques et investissement privés: Lisea, l'État ( 3 milliards environ), et RFF ( 1 milliard environ) .
Les actionnaires de Lisea, sont Vinci (33,4 %), CDC Infrastructure (Groupe Caisse des dépôts, 25,4 %), Sojas (22 %), et des fonds gérés par Axa Private Equity (19,2 %).
Apports:
- l'État: 3 milliards environ
- Vinci: 1,3 milliard environ
- RFF: 1 milliard environ
- Groupe Caisse des dépôts: 1 milliard environ
- Sojas: 800 millions environ
- fonds d'investissement gérés par Axa Private Equity: 700 millions environ
Lisea sera rémunérée par les redevances liées au trafic versées par les sociétés dont des trains circuleront sur cette ligne.
Historique
- 25 septembre 1990 : mise en service de la branche sud-ouest de la LGV Atlantique jusqu'à Saint-Pierre-des-Corps, à l'est de Tours
- 1er avril 1992 : approbation du schéma directeur des liaisons à grande vitesse comportant un projet alors dénommé LGV Aquitaine de Saint-Pierre-des-Corps à Bordeaux
- 1994-1995 : débat public sur le projet de LGV Aquitaine
- 1997-1998 : études préliminaires sur la section Tours-Bordeaux
- 30 mars 2010 : le groupement Vinci est pressenti pour réaliser la ligne[7].
- avril 2010 : le conseil général de la Gironde signe avec l'État un protocole d'accord pour un financement de 138 millions d'euros[8].
- 16 juin 2011: signature entre Réseau ferré de France (RFF) et le groupe de BTP Vinci du contrat de concession de 7,8 milliards d'euros de la ligne Tours-Bordeaux[9].
Phase 1 : Angoulême-Bordeaux
- 2001 - 2003 : études d'avant-projet Sommaire (APS)
- 3 février 2005 - 16 mars 2005 : enquête d'utilité publique
- 20 juillet 2006 : déclaration d'utilité publique[10].
- Début 2012 : début des travaux
- Mi 2017 : mise en service (prévision)
Phase 2 : Tours-Angoulême
- 2004 - 2006 : études d'avant-projet sommaire APS
- 16 avril 2007 : approbation de l'avant-projet par le ministère des Transports[11].
- du 25 octobre au 19 décembre 2007 : Enquête publique
- printemps 2009 : déclaration d’utilité publique (sous réserve de procédures judiciaires)[12].
- Début 2012 : début des travaux
- Mi 2017 : mise en service (prévision)
Notes et références
- Charente libre du vendredi 17 août 2007 page 6 La
- La polémique sur www.sudouest.com
- La pétition sur www.defendonslalgv.fr
- Journal Le Monde du 1er mars 2007 - Première mise en concession, en France, d'une ligne à grande vitesse
- Projet de LGV Tours-Bordeaux
- http://www.france24.com/fr/20101027-anti-lgv-denoncent-une-arnaque-financiere-tours-bordeaux
- «La LGV Tours-Bordeaux dans l'escarcelle de Vinci» , La Nouvelle République, 31 Mars 2010.
- magazine Ville Rail & Transport no 494 du 21 avril 2010
- http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/06/16/en-2017-bordeaux-sera-a-deux-heures-a-peine-de-paris_1537203_3224.html#ens_id=1537208
- présentation de la LGV Sud-Europe-Atlantique sur le site Transports du Medad
- « TGV. Approbation de l’avant-projet Tours - Angoulême... » , La Vie du Rail, 26 avril 2007.
- www.lgvsudeuropeatlantique.org
Voir aussi
Articles connexes
- Grande vitesse ferroviaire en France
- LGV Bretagne-Pays de la Loire, qui sera construite en même temps que la LGV SEA
Liens externes
- Réseau ferré de France
- RFF : LGV Sud Europe Atlantique
- Site d'information et de réflexion sur les LGV
- Présentation de la LGV Sud-Europe-Atlantique sur le site Transports du Medad
Catégories :- Ligne à grande vitesse en projet
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- Projet lié au TGV Atlantique
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