- Compagnie des mines d'Anzin
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Compagnie des mines d'Anzin Création 19 novembre 1757 Dates clés 3 février 1720 : Découverte du charbon à la fosse Jeanne Colard no 1 à Fresnes-sur-Escaut
1734 : Découverte du charbon à la fosse du Pavé à AnzinDisparition 1946 (Nationalisation, et intégration dans le Groupe de Valenciennes) Fondateurs Jean-Jacques Desandrouin Personnages clés Jean Casimir-Perier, Adolphe Thiers Siège social Anzin (France) Activité Extraction et transport de houille Produits Houille Filiales Compagnie d'Hasnon
Compagnie des mines de VicoigneEffectif 17 661 ouvriers, 2 040 ingénieurs, employés et surveillants (en 1938[A 1]) modifier La Compagnie des mines d'Anzin est une ancienne compagnie minière. Elle se distingue par son rôle dans l'histoire économique pour avoir lancé l'exploitation du charbon dans le nord de la France et avoir ainsi été l'une des premières grandes sociétés industrielles françaises. Elle a été créée à Anzin le 19 novembre 1757 par le vicomte Jacques Désandrouin. Les signatures officialisant sa création ont été faites dans le château de l'Hermitage à Condé-sur-l'Escaut, propriété d'Emmanuel de Croÿ-Solre à l'époque. Elle a exploité ses mines pendant près de deux siècles (1757-1949), jusqu'à la nationalisation des mines.
Dirigée par les grands noms du capitalisme et de la politique française du XIXe siècle tels que Jean Casimir-Perier ou Adolphe Thiers et décrite dans le roman Germinal d'Émile Zola, elle est devenue un symbole social et politique du capitalisme français du XIXe siècle.
Historique : la première mine de charbon du Nord
La découverte du charbon dans le Nord de la France
En 1678, suite aux guerres de conquête de Louis XIV, une partie du Hainaut est rattaché à la France par le traité de Nimègue. Le rattachement à la France pose problème à quelques industries implantées dans la région : leur approvisionnement en charbon dans la région de Mons est compliqué et renchéri par le fait qu'il soit de l'autre côté de la frontière, aux Pays-Bas autrichiens.
Parmi ces industriels, la famille Désandrouin, de Lodelinsart, possède une verrerie à Fresnes, qui est alors du côté belge (et donc autrichien à l'époque) de la frontière. Le vicomte Desandrouin est convaincu que la veine du gisement houiller se poursuit dans le sous-sol côté français et obtient l'autorisation d'entamer des recherches en 1716 après la mort de Louis XIV.
Il en confie la direction à l'ingénieur Jacques Mathieu, le responsable technique de son charbonnage de Lodelinsart, qui traverse la frontière avec toute sa famille et une vingtaine de jeunes gens recrutés à Charleroi.
Ces recherches sont extrêmement difficiles, car le gisement n'affleure pas en surface. De plus, la nappe phréatique se trouvait à une distance relativement faible de la surface. On devait donc, au fur et à mesure qu'on approfondissait les puits, évacuer les eaux.
Une première veine de quatre pieds (à peu près 1,20 m) fut découverte en 1720 à Fresnes-sur-Escaut, à 35 toises de profondeur (à peu près 70 m), dans la pâture de Jeanne Collard, qui donne son nom à la première fosse. Trois fosses y furent exploitées pendant quelques années, mais il s'agissait d'un charbon maigre, qui n'était pas apte à tous les usages. À Noël 1720, le cuvelage de l'une cède, plusieurs associés se retirent et du matériel est vendu.
Cependant, Jacques Désandrouin ne perd pas espoir et fonde une nouvelle société avec une partie des associés qui lui sont fidèles et le soutien de l'État, représenté par l'intendant de Hainaut, René Hérault, de la famille Hérault de Séchelles.
Les travaux furent poursuivis pendant dix ans, en creusant de nouvelles fosses, mais en se déplaçant vers l'Est, vers Valenciennes. On trouve à Anzin le premier gisement de houille exploitable de la région en 1734, c'est la "fosse du pavé" et son charbon gras. De 1734 à 1734, la plupart des 35 puits que l'on trouve sont rentables. Désormais, le Nord de la France devient une grande région productrice de charbon alors que ce dernier était auparavant acheté en Belgique.
Histoire de la compagnie
La compagnie des mines d'Anzin est créée en 1757 par la fusion de trois des Premiers entrepreneurs du charbon français qui se disputent un territoire proche, le vicomte Jacques Désandrouin, François Marie Le Danois et Emmanuel de Croÿ-Solre, seigneur haut justicier de la région. La Compagnie Desandrouin-Taffin et la Compagnie Desandrouin-Cordier, toutes deux appartenant à Jacques Désandrouin et ses associés, les premiers avoir développé les mines, n'obtiennent que 9 des 24 parts.
Compagnie des mines d'Anzin est la plus ancienne des grandes mines du Nord, celle qui y a lancé l'exploitation de charbon. Lors de la fusion, elle devient l'une des premières sociétés industrielles d'Europe.
Dès ses débuts, la société profite d'innovations puisque, vers la fin du XVIIIe siècle, ses machines à vapeur lui permettent d'extraire du charbon à 200 mètres de profondeur. Selon le site Internet Cambacérès.fr, "En 1789, la société avec 27 puits, 12 machines à vapeur et 4000 ouvriers assure le tiers de la production française" de charbon[1].
La Révolution française entraîne des remises en cause du statut de la société qui emploie Honoré-Gabriel Riquetti de Mirabeau (en 1791) puis Jean-Jacques-Régis de Cambacérès pour défendre ses intérêts[2]. Elle donne lieu à une profonde modification de l'actionnariat. Les actifs des nobles émigrés (qui représentaient 14 sols sur un capital social de 24 sols, soient 58 % du capital) sont saisis, rachetés par Désandrouin, et revendus pour bonne part (11 sols, soient 46% du capital) "à un groupe de financiers issu de la Compagnie française des Indes orientales." (les familles Desprez, Lecouteulx, Perier, Sabatier, Bernier, Pourrat, Thieffries)[2]. Dès lors, "Grâce à l'appui financier de Sabatier, les Périer prennent progressivement le contrôle des Mines d'Anzin."[2].
Dans la première moitié du XIXe siècle, la Compagnie d'Anzin est la plus grande société minière privée française[3]. Comme l'écrit Émile Zola dans Germinal, "Les succès des concessionnaires qui devaient plus tard former la Compagnie d'Anzin avaient exalté toutes les têtes. Dans chaque commune, on sondait le sol ; et les sociétés se créaient et les concessions poussaient en une nuit."[4].
Anzin est "l'une des premières grandes sociétés industrielles de France"[5]. Elle va devenir un archétype de la société capitaliste.
Du côté du capital, ses grands actionnaires et dirigeants sont des grands noms du capitalisme français du XIXe siècle, étroitement imbriqués avec les milieux politiques libéraux-conservateurs. Comme l'explique un document sur le site Internet de l'École normale supérieure, "La Compagnie des mines d’Anzin était représentative, en ce début de monarchie de Juillet, des liens nouveaux entre pouvoir économique et pouvoir politique : la Compagnie, très riche, avait accueilli dans sa direction des hommes tels que Casimir Perier puis plus tard Adolphe Thiers"[6]. Jean Casimir-Perier[7] et Adolphe Thiers[8] ont été ses dirigeants. Autre symbole notable, Gaston d'Audiffret-Pasquier, membre du conseil d’administration des mines d’Anzin, est un des chefs orléanistes (président de l'assemblé nationale puis du Sénat)[9]. Une fois président du Conseil, au moment de la Commune de Paris, Thiers a d'ailleurs ordonné à la Marine nationale de se fournir auprès d'elle[10]. Zola décrit dans Germinal la hausse de l'action en Bourse[11].
Côté ouvrier aussi, Anzin est un symbole. Parmi les mouvements sociaux, notons l'émeute des 4 sous en mai 1833, au cours duquel des grévistes ont été condamnés pour "coalition"[6]. La revendication affichée était l'annulation d'une baisse de salaire de ce montant décidée par la compagnie en 1824. Mais une autre cause était la non-prise en compte des difficultés des mineurs. Alors que les directeurs de la famille Mathieu étaient perçus comme proches de la population, ce n'était plus le cas depuis que la compagnie des mines d'Anzin avait pris toute sa dimension de société capitaliste ; un des slogans de cette grève fut « À bas les parisiens, vive les Matthieu d'Anzin ! »[12]. Au bout de quatre jours de grève, et d'occupation du siège, la compagnie des mines fit appel à la troupe, et 3 000 soldats occupèrent les corons et les fosses. Les mineurs reprirent le travail sans avoir rien obtenu. Les meneurs furent jugés pour coalition, et condamnés pour certains à des peines légères ; mais les journaux se faisant l'écho du procès révélèrent la condition des mineurs, et la Compagnie finit par céder sur la question de salaire[13].
Émile Zola choisit de la visiter pour y situer l'action de son roman Germinal. Il y arrive au moment de la grève des 12.000 mineurs de la compagnie[14]. Cette grande grève révéla la personnalité d'Émile Basly, qui deviendra secrétaire général du syndicat des mineurs du Nord, président du syndicat des mineurs du Pas-de-Calais, député et maire de Lens et sera le modèle du personnage de Lantier dans Germinal[15].
La cause en était un changement d'organisation : le boisage de galeries, jusque là confié aux raccommodeurs fut affecté aux mineurs de fond eux-mêmes. Non seulement cela leur faisait un manque à gagner, puisqu'ils étaient payés à la quantité de houille remontée, mais de plus cela privait d'emploi les mineurs les plus âgés, à qui étaient traditionnellement attribués le rôle de raccommodeur. Dès le début de la grève, le renvoi de 140 syndicalistes durcit le conflit.
Elle dura 56 jours[16] et, répercutée par la presse, eut un retentissement national. Mais la compagnie des mines ne céda pas, et le 17 avril les mineurs durent reprendre le travail. Une conséquence de cette grève fut l'autorisation des syndicats par la loi Waldeck-Rousseau.
La Compagnie d'Anzin a innové dans plusieurs domaines, par exemple l'introduction des premiers chemins de fer dans le Nord dès 1834 (par comparaison, le 1re ligne française date de 1827 et la seconde de 1832, toutes deux dans la Loire) et l'ouverture de la première gare du Nord à Saint-Waast. Il semble que le chemin de fer ait fourni un avantage compétitif sur ses concurrents :"La force de la Compagnie d’Anzin réside dans le fait qu’elle comprend tout de suite l’intérêt qu’elle peut retirer de la nouvelle invention de la machine à vapeur", estime un historien[17].
Les fosses
Ceci est la quasi totalité de toutes les fosses de la Compagnie. Il y en a actuellement 230[18] dans cette liste. La localisation des puits est faite grâce au site du Bureau de recherches géologiques et minières et grâce à Google Maps. Le zoom étant assez mauvais dans le Valenciennois, l'emplacement des puits est situé dans un rayon de dix mètres par rapport au pointeur.
Avaleresses Point du Jour
- Seconde avaleresse Point du Jour
- 1716 - 1717[JLH 1].
Deux puits ont été creusé, mais c'est un échec. Seule une des deux avaleresses est matérialisée, elle est située rue Jean Jaurès à Fresnes-sur-Escaut, au niveau de la station service Total et du concessionnaire Renault. L'autre avaleresse est située de l'autre côté de la route.
Avaleresse Moulin
- 1716 - 1717[JLH 1].
Le puits, exécuté sur le territoire d'Escautpont fut un échec.
Avaleresse Ponchelet
- 1716 - 1717[JLH 1].
Échec.
Fosse Jeanne Colard
- Puits Jeanne Colard no 3
- 1723 - 1732[JLH 1].
Jeanne Colard no 1 est le premier puits exploité pour son charbon du bassin minier hors Boulonnais. Le charbon y est découvert le 3 février 1720. La rupture d'une pièce du cuvelage en 1721 entraîne la destruction du puits et son abandon. En 1723, deux autres puits sont effectués à proximité du premier. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 37 mètres. Les trois puits sont situés dans la même zone, rue Jacques Renard à Fresnes-sur-Escaut.
Fosse Peau de loup
- Puits Peau de Loup Épuisement
- 1723 - 1732[JLH 1].
Le puits Peau de Loup Extraction est situé à 430 mètres au nord-ouest des fosses Jeanne Colard de Fresnes-sur-Escaut mais sur le territoire d'Odomez. Peau de Loup Épuisement est le puits d'aérage, localisé juste à côté du premier puits.
Fosse du Sars
La fosse du Sars est creusée en 1725 à Petite-Forêt[JLH 1].
Fosse d'Estreux
Le puits fut foncé en 1726[JLH 1] à 75 mètres de profondeur. Dans l'angle que forment les périmètres des concessions de Marly et de Crespin, à 1 200 mètres environ au nord du clocher d'Estreux, la Compagnie Désandrouin a ouvert une fosse qui est restée dans les terrains rouges dévoniens. Cette compagnie est ensuite devenue la Compagnie des mines d'Anzin. Ce puits est situé en dehors de toute concession, la date d'abandon n'est pas connue. Le puits n'est pas signalisé.
Fosse Bosquiaux
La fosse Bosquiaux est ouverte en 1728 à Bruay-sur-l'Escaut, et abandonnée en 1729[JLH 1].
Fosse Routard
- Puits Routard Épuisement
- [BRGM 7]
- 1728 - 1733.
La fosse Routard est ouverte en 1728 à 150 mètres environ au nord des puits de la fosse Jeanne Colard, la fosse est abandonnée en 1733. En 2005, Charbonnages de France retrouve les puits dans les jardins des maisons, mais, fait rare, installe les tête de puits matérialisées, et les instruments de contrôle, de l'autre côté de la rue Jacques Renard à Fresnes-sur-Escaut, au bord d'une prairie.
Avaleresses La Croix
- Avaleresse La Croix du Nord
- 1730 - 1732[JLH 1].
- Le puits est situé rue Lécaillez, en face de la pharmacie, la stèle indique qu'il est sous le bâtiment, à quatre mètres de cette dernière.
- Avaleresse La Croix du Sud
- 1730 - 1732.
Les avaleresses La Croix sont les deux premiers puits tentés sur le territoire d'Anzin. Ce fut un échec. L'avaleresse La Croix du Nord est sise rue Lécaillez, en face de la pharmacie, la tête de puits non matérialisée indique que le puits est quatre mètres derrière, sous un bâtiment. L'avaleresse de la Croix du Sud est située 25 mètres plus au sud, dans la descente qui ramène au parking employés du centre de santé, le puits est situé cinq mètres derrière la tête de puits non matérialisée.
Fosse Long Farva
Le fonçage du puits a lieu en 1730, 210 mètres au nord-est du puits Joseph Routard Extraction, rue Jacques Renard à Fresnes-sur-Escaut. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 39 mètres. Le puits est censé être indiqué par une tête de puits non matérialisée, mais celle-ci n'existe plus, ou n'est pas située sur la voie publique. Le nom de la fosse est parfois orthographié Longfarva.
Fosse Toussaint Carlier
Le puits est foncé en 1730. Il est désormais situé dans le jardin du no 56 de la rue Jacques Renard, 110 mètres après le trottoir. Le puits n'est pas matérialisé.
Fosse Petites Fosses
- Puits Petites Fosses Épuisement
- 1731 - 1735[JLH 1]
La première machine à vapeur équipe le puits d'extraction, le terrain houiller est atteint à 39 mètres. Les deux puits sont localisés rue Léon Gambetta à Fresnes-sur-Escaut. La tête de puits non matérialisée Petites Fosses Extraction indique que le puits est situé 35 mètres derrière, le long de la clôture avec la maison mitoyenne, le puits d'épuisement est situé 28 mètres derrière sa tête de puits non matérialisée.
Fosse de la Citadelle
Le puits a été ouvert en 1731[JLH 1], et abandonné en 1733. Au midi de Heureuse, il n'y que deux petites veines connues qui ont été atteintes autrefois par les fosses La Citadelle et Bon Air. Elles paraissent correspondre à celles recoupées sur la concession de Marly par les fosses Petit et de Saint-Saulve.
Il s'agit du tout premier puits ouvert sur le territoire de Valenciennes. Une tête de puits non matérialisée indique l'emplacement du puits, elle est située rue Marcelin Berthelot, près d'une haie et deux deux garages, les maisons de l'autre côté de la rue sont numérotés 26 et 28.
Fosse Crève-Cœur
- Puits Crève-Cœur Épuisement
Le puits Crève-Cœur Extraction est foncé en 1732 sur le territoire de Fresnes-sur-Escaut, elle est située entre les fosses Jeanne Colard, Routard, Petites Fosses et Toussaint Carlier. La tête de puits non matérialisée est située près du no 102 de la rue Jacques Renard, elle indique que le puits est situé 112 mètres derrière. Le puits d'épuisement quant à lui est situé 112 mètres derrière la tête de puits non matérialisée du no 110 rue Jacques Renard, entre les deux portes d'entrées des habitations. Le nom de la fosse est parfois orthographié Crèvecœur.
Fosse Saint Pierre
Ouverte la même année, la fosse Saint Pierre est située au sud-ouest de la fosse Crève-Cœur. Le puits est profond de 64,20 mètres. Le puits est signalisé par une tête de puits non matérialisée, visible en bas de la porte du garage du no 4 de l'impasse de la rue Paul Éluard.
Fosse Pavé
- Puits Pavé Sud
- 1735 - 1760.
La fosse est foncée par la Compagnie Désandrouin-Taffin et découvre le charbon gras à quarante toises et cinq pieds (73 mètres) dans une veine appelée « Grande Droiteuse ». Il faut creuser un second puits, Pavé Sud, avant d'exploiter afin d'assurer l'exhaure des eaux, il est débuté en 1735. La profondeur est de 182 mètres. Le premier puits est fermé en 1750 et le second en 1760.
À l'emplacement des deux puits ont été implanté les Ateliers centraux de la Compagnie d'Anzin (plus communément appelés « Le Chantier des Mines ») puis ceux du Groupe de Valenciennes des HBNPC lors de la nationalisation. Cet espace a progressivement laissé la place à des entreprises privées à partir de 1990. Les deux puits sont indiqués par des têtes de puits matérialisées.
Fosse Mitant
- 1736 - 1779[JLH 3]
Une autre fosse Mitant existait à Valenciennes. Celle-ci est située à Anzin, et le puits est indiqué par une tête de puits non matérialisée.
Fosse Patience
Ce puits est situé le long du chemin de halage de l'Escaut près de l'ancienne friche industrielle Vallourec, à Anzin. Il est à moins de cinq mètres du canal de l'Escaut. La profondeur était de 150 mètres.
Fosse Riviérette
- Puits Riviérette no 2
- 1737 - 1788.
Ces puits sont situés à Valenciennes dans la rue Duponchel. Cette rue dépendait autrefois d'Anzin, jusque 1834, date à laquelle le hameau de l'Écorchoir fut rattaché à Valenciennes. Une tête de puits non matérialisée est installée au croisement des rues Dupontel et Gambetta, près d'un poteau en bois. Les puits sont d'après les inscriptions située dans les jardins de deux maisons.
Fosse Des Gardins
Le puits est foncé en 1738 à Anzin, et abandonné en 1764. Une tête de puits non matérialisée indique le puits, elle devrait être située Cour Daubresse, ou Impasse Pouillé.
Fosse Caulier
La fosse Caulier a été ouverte en 1738[JLH 3], à 180 mètres au nord-est de la fosse Long Ferva, le terrain houiller est atteint à 37 mètres. La date de fermeture ou d'abandon de la fosse n'est pas connue. Le puits est désormais situé dans un champ. Il est indiqué par une tête de puits non matérialisée apposée au no 341 de la rue Jacques Renard à Fresnes-sur-Escaut, sur la façade d'une maison décrépie, sous une boîte aux lettres, à droite d'une porte d'entrée et d'une gouttière.
Fosse Clausin
- Puits Clausin Épuisement
- 1738 - 1745.
La fosse Clausin est ouverte la même année que la fosse Caulier 315 mètres au nord. Elle a été exploitée jusqu'à la profondeur de 103 mètres. Les puits sont indiqués par des têtes de puits non matérialisées sises rue Edgar Loubry, non loin du rond point, à Fresnes-sur-Escaut. Le puits d'extraction est situé six mètres derrière sa stèle, le puits d'épuisement trois mètres derrière. Les puits sont distants entre eux d'environ dix mètres.
Fosse Durfin
- Puits Durfin no 2
- 1738 - 1752.
En 1738 est ouverte la fosse Durfin, entre les fosses Caulier et Clausin, ouvertes la même année, à Fresnes-sur-Escaut. Le terrain houiller est atteint à trente mètres, un des deux puits est profond de soixante mètres, l'autre de 71 mètres. Les deux puits sont située dans le fond d'une prairie, Les têtes de puits non matérialisées sont implantées en bordure de la rue Jacques Renard, le puits d'extraction, un peu plus au sud, est situé 45 mètres derrière sa stèle, le puits d'épuisement 41 mètres derrière.
Fosse Bois des Éfériers
La fosse est ouverte en 1738[JLH 3] à Condé-sur-l'Escaut (ou Vieux-Condé), au sud-est actuellement du croisement des rues du Sénéchal et Antoine Lefèvre.
Fosse Barrière
La fosse, également dénommée La Croix, à ne pas confondre avec les deux avaleresses creusées dix ans plus tôt un peu plus au nord, est commencée en 1840. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 59 mètres. La fosse est implantée à l'endroit appelé « La Croix d'Anzin », à Anzin. Elle est fermée en 1807. Le puits est indiqué par une tête de puits non matérialisée, et est situé dans le pâté de maison formé par les rues Barbe Parent, Saudeur, Fernig, et le Boulevard Dampierre.
Fosse Saint Nicolas
- Puits Saint Nicolas Épuisement
- 1740 - 1752.
Le fonçage de la fosse Saint Nicolas est entrepris en 1740, deux puits sont creusés, espacés d'environ vingt mètres. Le puits d'extraction, situé le plus au nord, est profond de 71 mètres. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 37 mètres. Les têtes de puits matérialisées possèdent toutes deux un exutoire de grisou, aussi appelé « évent ». La tête du puits d'extraction est visible à gauche du no 179 de la rue des Cordiers, sur le bas-côté. La tête du puits d'épuisement est visible sur la droite du no 187 de la même rue, la maison voisine, en longeant le pignon sur une vingtaine de mètres.
Fosse Hurbain
Puits Hubin ou Hurbain, officiellement dénommée Fosse du Rond point
Ouverte en 1741 et fermée en 1743[JLH 3]. La profondeur atteinte est de 30 mètres. Elle figure sur un plan du 15 septembre 1868. C'est le premier puits ouvert par Paul Castiau.
Fosse Gaspard
Creusé avec succès jusqu'à 80 mètres environ, ce puits rencontre une veine de charbon de 70 centimètres d'épaisseur et deux autres veines de 40 et 60 centimètres qui furent exploitées. La date de fermeture n'est pas connue avec certitude mais se situe probablement en 1746.
Fosse Élisabeth Dahier
- Puits Élisabeth Dahié Couchant
- Puits Élisabeth Dahié Levant
- 1744 - 1748[JLH 3]
Abandonnée à 64 mètres.
Avaleresse Rougette
- 1746 - 1746[JLH 3]
La création d'une nouvelle fosse dénommée Rougette est entreprise en 1746 à Fresnes-sur-Escaut à 470 mètres environ à l'est de la fosse Clausin, fermée l'année précédente. Pour des raisons inconnue, elle est abandonnée à six toises soit onze mètres de profondeur, et devient donc une avaleresse. Une tête de puits non matérialisée sise vers le fond de la rue Jules Beaulieux, en bordure de chemin, indique que l'avaleresse est située 133 mètres derrière, dans une pâture.
Fosse Sainte Anne
- Puits Sainte Anne Épuisement
- [BRGM 25]
- 1746 - 1756.
Suite à l'échec de l'avaleresse Rougette, et pour remplacer les puits de la fosse Clausin, fermés en 1745, une nouvelle fosse dénommée Sainte Anne est foncée en 1746 à Fresnes-sur-Escaut, 250 mètres au sud-ouest de l'avaleresse Rougette, et à 275 mètres à l'est-sud-est du puits d'extraction de la fosse Clausin. La profondeur est de quarante toises soit 72 mètres. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 38 mètres. Les puits sont abandonnés en 1756.
Des têtes de puits non matérialisées les indiquent, elles sont installées sur la clôture du no 2000 de la rue Edgar Loubry. La plaque du puits Sainte Anne Extraction l'indique vingt-cinq mètres derrière, le long de la clôture entre la maison et la friche. Elle est installée sur le haut d'un pilier de grillage en béton. La plaque du puits d'épuisement est situé quelques mètres à droite, juste à gauche du compteur à gaz de la maison, près de la boîte aux lettres. Le puits serait donc juste en dessous.
Fosse Moitié
Puits Moitié ou Du Mitant ou Du Milieu
Cette appellation vient du fait que ce puits fut placé "au centre de gravité du panneau à déhouiller".
Ouverte en 1746. Ce puits fit à 78 mètres de profondeur, deux galeries qui recoupèrent deux belles veines de charbon maigre (anthracite) de dix paumes d'épaisseur (un mètre environ), et l'autre de quatorze paumes, dénommée la veine "de l'Escaille" (1,40 mètre environ). Ces deux belles veines furent exploitées au levant et au couchant, mais en remontant jusqu'au "tourtia", l'exploitation provoqua une venue importante d'eau dont les moyens de cette époque ne purent venir à bout. Le chantier fut noyé et la fosse abandonnée en 1748. Le puits était profond de 70 mètres.
Fosse Huvelle
- Puits Huvelle Épuisement
- 1747 - 1756
Cette fosse porte le nom du mayeur de l'époque. Les deux puits de cette fosse, ouverte en 1747, furent creusés jusque 40 toises (environ 78 mètres) de profondeur. À ce niveau, on fit une galerie au nord qui recoupa une veine de 10 paumes presque plate, bien régulière au levant et au couchant, puis une autre de six paumes, endroit qui n'a jamais été réglée. Ces deux veines furent exploitées jusqu'en 1756, date à laquelle il fallut abandonner cette fosse par suite d'une venue d'eau qu'on n'a pu, là encore, maîtriser. Le passage de la zone calcaire ou sablonneuse dans laquelle les nappes d'eau sont concentrées est toujours scabreux. De nombreux puits ont été submergés malgré l'intervention de nombreuses batteries de pompes à bras, seul moyen disponible à cette époque.
Avaleresse Vieux-Condé
- 1748 - 1748[JLH 3]
Fosse Balive
Ouverte en 1749, elle fut abandonnée dans le houiller à 52 mètres de profondeur. Ce puits ne fut comblé qu'après l'ouverture de la fosse des Trois-Arbres et que le niveau de ce puits ait atteint 102 mètres de profondeur. Cette fosse, située près de la fosse Huvelle, qui exploitait en 1749 à 78 mètres, ne fut pas abandonnée sans raison. Le même mystère s'observe quant à l'explication de sa fermeture.
Fosse Capote
Le puits fut creusé en 1750 et fermé en 1776[JLH 3]. Il fut creusé par la Compagnie de Mortagnes.
Fosse Trois Arbres
- Puits des Trois Arbres Épuisement
- [BRGM 30]
- 1750 - 1848
Le puits d'extraction est creusé à Vieux-Condé jusqu'à 247 mètres de profondeur, le puits d'épuisement jusqu'à 254 mètres. La fosse exploite les veines Neuf Paumes, A. Filons et Élisabeth. Le puits d'épuisement est abandonné en 1848, le puits d'extraction l'est en 1860.
La fosse est désormais située au sud de l'école Marcel Caby, dans la cité des Trois Arbres. La tête de puits matérialisée du puits d'extraction est situé sur la route, celle du puits d'épuisement sur le trottoir. La stèle est quant à elle implantée en bordure de trottoir dans l'espace vert, et comporte les plaques indiquant le nom des puits et leurs dates sur ses deux face, ce qui est unique dans le bassin minier.
Fosse Macho
Le puits fut creusé en 1751[JLH 3], par la Compagnie de Mortagnes sur la Concession d'Odomez.
Fosse Machine à feu d'en haut
- 1752 - 1779[JLH 3]
Fosse Saint Mathias
- Puits Saint Mathias Épuisement
Fosse Dubois
Le puits ouvert en 1752[JLH 3] est profond de 110 mètres.
Fosse Gros Cailloux
Il porte le nom du lieu-dit, qui lui-même provient de l'emplacement d'une ancienne borne délimitant les terres relevant de l'Abbaye de Saint-Amand et du comté du Hainaut.
La fosse ne possédait qu'un seul puits foncé jusqu'à 190 mètres environ. Elle exploita six belles veines de bonnes dimensions : Neuf Paumes, Escaille, Huit Paumes, Douze Paumes, A.Filons et Cinq Paumes.
Après 35 années d'exploitation, elle fut délaissée au profit de la fosse Saint-Roch. Quatre ans après sa mise en service, un terrible accident se produisit à la fosse du Gros Caillou qui fit onze morts sur les 31 ouvriers occupés dans le chantier, cet accident a vraisemblablement été causé par un coup de grisou ou de poussières.
Fosse Pâture
- Puits Pâture no 2
- [BRGM 37]
- Profondeur 80 mètres.
Avaleresse Écarlate
Du nom du lieu où cette avaleresse fut tentée, la fosse de l'Écarlate fut un échec. Situé trop au Nord, cet essai d'extension du champ d'exploitation fut rapidement abandonné à dix toises seulement de profondeur à cause de la trop grande abondance des eaux dans le prolongement de l'importante nappe aquifère de "La Solitude". Ouvert en 1753, ce puits était situé à 679 toises de la fosse Saint Thomas.
Fosse Le Comble
Le puits était profond de 90 mètres.
Fosse Saint Lambert
- Puits Saint Lambert Épuisement
- [BRGM 40]
Profondeur de 86 m pour le puits d'extraction.
Fosse Saint Thomas
Ouverte en 1754, le puits unique fut creusé jusqu'à une profondeur de 62 toises (environ 112 mètres). Il recoupa cinq veines dénommées Quatorze Paumes, Pascal, Six Paumes, Élisabeth et Saint Pierre que l'on exploita jusqu'au tourtiat. Une bowette montante, effectuée au toit de Quatorze Paumes en 1805, permit ensuite de déhouiller la veine Masse ainsi que la veine Six Paumes, puis Douze Paumes et A. Filons, veines dans lesquelles Saint Thomas exploitait encore quatre tailles à la fin de l'année 1810. Mais le cuvelage de 112 mètres de profondeur étant en fort mauvais état, un procès-verbal, portant une dizaine de signatures et rédigé à la suite d'une visite des lieux le 22 décembre 1810, demandait avec insistance la fermeture de ce puits. Les conclusions de ce rapport furent adoptées et le puits fut comblé jusque 73 mètres. Toutefois, cette fosse ne fut abandonnée et serrementée qu'en octobre 1811.
Fosse Raismes
- Puits Raismes Épuisement
Fosse Tinchon
- Puits Tinchon Nord
- [BRGM 44]
- Puits Tinchon Sud
Le puits principal descendait à 540 mètres de profondeur. Il fut ouvert en 1755[JLH 3].
Fosse Petite Machine à feu
Le puits Petite Machine à feu est commencé à Valenciennes en 1755. Profond de 70 mètres, il est remblayé en 1805. Équipé d'un exutoire de grisou, il est situé rue Pierre Warin entre deux résidences, et face à des corons.
Fosse Mitant
- [BRGM 46]
- 1755 - 1781.
Le puits avait atteint 155 mètres de profondeur.
Fosse Saint Germain
- Puits Saint Germain no 1
- [BRGM 47]
- Puits Saint Germain no 2
- [BRGM 48]
Les deux puits sont foncés en 1756 et abandonnés en 1784[JLH 3], le premier puits est profond de 181 mètres, 125 mètres pour le second.
Fosse Vieille Machine
- Puits Vieille Machine no 2 Épuisement
- 1758 - 1823
Cette fosse fut à l'origine désignée sous le nom de Machine à Feu, parce qu'on utilisait une machine à vapeur pour y extraire les eaux. À la constitution de la Compagnie des mines d'Anzin en 1757, les exploitations de la Compagnie Désandrouins et Cordier se réduisait à deux sièges d'extraction : Trois-Arbres et Gros Caillou. La fosse Saint Thomas n'était pas encore en service. La fosse de la Vieille-Machine, dont l'emplacement sur la place Vermesch est resté bien longtemps, fut la première fosse de la Compagnie d'Anzin. Deux puits furent ouverts en 1758. Un puits d'extraction, dont la section horizontale avait la forme d'un carré de 2,30 mètres de côté (2 mètres seulement dans le cuvelage) et un puits d'épuisement sur lequel on possède peu de renseignements. On sait seulement qu'il fut creusé jusqu'à 222 mètres. En juin 1807, ce dernier puits fut équipé d'une pompe à feu qui fonctionnait 22 heures par jour : cette pompe donnant 420 coups de piston à l'heure permettait d'exhaurer "22 000 pieds cubes" par jour. Cette installation ne devait pas être parfaite puisqu'en 1808, elle est démantelée pour être remplacée par celle de la fosse des Trois-Arbres qui, dès lors, assure seule l'exhaure de tout le secteur. Le puits d'épuisement de la Vieille-Machine est alors remblayé en partie. Sa fermeture définitive date de 1823, date à laquelle fut effectué le serrement. L'extraction par la fosse de la Vieille-Machine dura jusqu'au 30 avril 1861 date à laquelle le puits servit de retour d'air aux exploitations de la fosse Vieux-Condé no 1 jusqu'en 1909. Devenu inutile le puits de la Vieille-Machine fut serrementé et remblayé en 1916.
Fosse Brûlée
- Puits Brûlée Épuisement
- 1760 - 1760, reprise de 1772 à 1780, remblai en 1811[JLH 3].
- Puits Brûlée Extraction
- [BRGM 50]
- 1760 - 1760, reprise de 1772 à 1780, remblai en 1811.
La fosse Brûlée est la première fosse ouverte par la Compagnie des mines d'Anzin à Fresnes. Les deux puits ouverts en 1760 sont brûlés la même année. Ils sont repris en 1772, et creusés jusqu'à la profondeur de 40 toises[note 1]. Les puits sont fermés vers 1780 et remblayés en 1811.
Avaleresses Mon Désir
Creusée jusque 64 mètres de profondeur.
Fosse Mouton Noir
- Puits Mouton Noir Midi
Fosse Pied (Vieux-Condé)
Cette fosse qui ne comportait qu'un seul puits était située entre les fosses de Vieille-Machine et des Trois-Arbres à une centaine de mètres de la première et à quarante mètres de la seconde, cette situation devait assez tôt entraîner l'abandon de l'un ou l'autre de ces puits. Celui de la fosse du Pied, en très mauvais état, fut le premier fermé.
Fosse Pied (Valenciennes)
Foncé en 1761[JLH 4] à Valenciennes, le puits avait atteint 204 mètres de profondeur. Il a fermé en 1793[19]. Le puits est désormais localisé rue de la Marne.
Fosse Chauffour
- 1762 - 1884[JLH 5]
Ouverte en 1762, elle rencontre le terrain houiller à 45 mètres. La fosse approfondie à 630 mètres fut longtemps la plus profonde du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Elle exploite les veines grasses de Voisine, Maugrétout et Grande Veine. Elle cesse d'extraire en 1878 après avoir produit 1 300 000 tonnes après 1807. Le puits est serrementé en 1884.
Avaleresse Odomez
Fosse Beaujardin
- Puits Beaujardin Épuisement
Cette fosse se trouvait autrefois sur le territoire d'Anzin.
Fosse Demézières
M. Desmaizières était un seigneur qui possédait des terres de cultures et de chasse sur les Seigneuries de Trith (La Sentinelle actuelle depuis 1875). Il essaya d'extraire le charbon pour son compte[JLH 6].
Le 9 novembre 1764, la Compagnie des mines d'Anzin déplaçait ses travaux vers le Sud de sa concession, sur le territoire de Valenciennes en ouvrant le puits Long Prés (Lomprez) d'un diamètre de 2,20 m. Elle fut instruite entretemps des démarches d'une Société de recherche concurrente, connue sous le nom de Desmaizières, qui sollicita en février 1765, auprès de l'intendant du Hainaut, une permission d'exploiter du charbon sur les Seigneuries de Trith. La Compagnie des mines d'Anzin, désireuse de supplanter cette dernière, se hâta d'extraire la houille au puits Long Prés à la profondeur de 78 mètres, et d'ouvrir d'autres puits sur Trith et deux autres sur Saint Waast (fosse Dutemple). C'est en 1770, au terme d'un long procès, qu'un arrangement fut enfin trouvé entre les deux sociétés rivales. Le puits Desmézières, creusé en 1764 (le plus ancien sur le territoire de La Sentinelle), passa aux mains de la Compagnie des mines d'Anzin. En contrepartie, celle-ci s'engagea à verser au Sieur Desmézières, 300 livres par an tant qu'elle n'exploitait pas sur sa terre et 4 800 livres dans le cadre de l'extraction du charbon. Le puits Demézières a atteint la profondeur de 203 mètres.
Le puits garda son nom ainsi que les corons s'y rattachant. On remarquera l'orthographe du nom Desmézières devenu Demézières et Long Prés devenu Lomprez.
Fosse Dutemple
Foncés en 1764, les deux puits de la fosse Dutemple rencontrent le terrain houiller à 79 m de profondeur. On rencontre pour la première fois ce que l'on appellera plus tard le Torrent d'Anzin. Les difficultés sont telles que le fonçage faillit être abandonné. Sa poursuite ne reprend qu'en 1826. La fosse Dutemple allait commencer une longue carrière qui cessera le 18 mai 1940.
Le puits no 1 (nord) avait atteint 314 mètres et fut fermé en 1911, avant la construction du chevalement en béton. Le puits no 2 (sud) avait atteint 930 m. C'est la troisième fosse, en importance, de l'établissement d'Anzin avec une production totale de 6 900 000 tonnes de charbon gras et demi gras. Le puits no 2 a été remblayé en 1949. Il s'agit du dernier chevalement en béton des Mines d'Anzin encore visible en 1992, il existe toujours. Il a été construit en 1920, au-dessus des deux puits, mais n'a servi qu'au no 2 puisque le premier puits avait été remblayé en 1911.
Fosse Lomprez
- Puits Lomprez Épuisement
- 1764 - 1854
- Puits Lomprez Extraction
- [BRGM 59]
Les puits sont ouvert à Valenciennes en 1764, la même année que la fosse Dutemple, sise sur la même commune, afin de contrer l'ouverture de la fosse Demézières par une autre société. Le puits d'extraction est profond de 263 mètres[JLH 6].
Les puits sont situés rue de Lomprez. Le puits d'épuisement, remblayé en 1854, est situé le long de la clôture du collège. Tout porte à croire que le puits d'extraction est situé dans l'enceinte de ce collège.
Fosse Saint Roch
Son nom vient du fait que son ouverture eut lieu le jour de la fête de ce Saint.
Son unique puits n'atteignit que 178 mètres de profondeur. En 1805, l'incendie de l'accrochage à 53 mètres, qui fit onze victimes eut pour conséquence la fermeture de cet étage. En 1806, la fosse fut mise en chômage et ne servit plus qu'à l'aérage jusqu'à son remblayage en octobre 1811, en même temps que celui de la fosse Saint-Thomas.
Fosse Grosse Fosse
Elle est située à 100 mètres à l'est du puits Petite Machine à feu. Le puits a atteint 464 mètres. Ce puits a été creusé en 1765[JLH 8].
Fosse Des Hayes
Le puits fut creusé en 1766[JLH 8]. Le terrain houiller fut atteint à 32 mètres de profondeur.
Fosse Pierronne
La profondeur du puits était de 71 mètres.
Fosse Saint Christophe
Le puits est situé dans le périmètre de la clinique Tessier, au Nord, à proximité de l'Avenue Désandrouin. Le puits, ouvert en 1761[JLH 3], était profond de 184 mètres.
Avaleresses Saint Laurent
- Avaleresse Saint Laurent Couchant
- 1771 - 1772[JLH 8]
- Avaleresse Saint Laurent Levant
- 1771 - 1772
Arrêt à 18 mètres de profondeur pour ces deux puits.
Fosse Mambour
Le puits ouvert en 1771[JLH 8] était profond de 186 mètres.
Fosse Saint Louis
- Puits Saint Louis Extraction
- [BRGM 66]
- Puits Saint Louis Épuisement
- 1773 - 1784[JLH 8]
Un puits subsistera jusqu'en 1804, à moins que les deux puits n'aient été serrementés en 1804.
Avaleresse Boucaud
- 1773 - 1773[JLH 8].
Fosse Poirier
Le puits a été creusé en 1773[JLH 8].
Fosse Henri
- Puits Henri no 1
- Puits Henri no 2
- [BRGM 68]
Le puits ouvert en 1773[JLH 8] était profond de 218 mètres.
Fosse Mon Désir
- Puits Mon Désir Nord
- [BRGM 69]
- 1773 - 1823
La fosse Mon Désir est ouverte en 1773. Le puits Mon Désir Nord est équipé uniquement d'un manège à chevaux qui permet la mise en service de cuffats (grandes cuves en bois cerclées, de cent litres, remontées par des grosses cordes à l'aide d'un baritel), puis d'une machine à molettes, ce puits est remblayé et serrementé le 30 août 1823. Il s'agit du puits principal.
Le puits Mon Désir Sud est équipé en 1807 d'une machine à molettes. Comblé depuis mai 1811 jusqu'à quarante mètres de profondeur, ce puits sert depuis cette époque à la circulation du personnel et à l'aérage des travaux des puits de Mon Désir Nord, Vieille Machine et Trois Arbres. Serrementé et comblé sur la surface le 22 juillet 1861, il s'agit du puits secondaire. L'école Marcel Caby, rue Victor Hugo est désormais implantée sur le carreau de fosse, et les puits sont situés à l'avant du bâtiment, et tous deux équipés d'exutoires de grisou.
Fosse Saint Jean
Le puits était profond de 64 mètres.
Fosse Maison Blanche
Le puits fut creusé en 1774[JLH 8], par la Compagnie de Mortagnes sur la Concession de Bruilles.
Fosse d'Oisy
- [BRGM 73]
- 1776 - 1778
Le puits de la fosse d'Oisy a été foncé en 1776, au sud-ouest d'Oisy. La profondeur atteinte a été de 72 mètres, mais la fosse ne semble pas avoir permis la découverte de charbon[JLH 8] et serait restée dans les terrains morts. En 1777, le premier sondage d'Oisy[BRGM 74] est effectué quinze mètres au sud-ouest de la fosse, à la profondeur de 74,65 mètres. Une passée (veine) de charbon de trois centimètres y a été découverte. La fosse est abandonnée en 1778. En 1779, le deuxième sondage d'Oisy[BRGM 75] est entrepris 85 mètres à l'ouest de la fosse, il est profond de 70,92 mètres. Il a pénétré de cinq mètres dans le terrain houiller à partir de 66 mètres, mais aucune trace de houille n'a été détectée.
Fosse Saint Pierre
Le puits creusé en 1777[JLH 8] a atteint la profondeur de 396 mètres.
Fosse Saint Mathieu
Le terrain houiller a été atteint à 38 mètres de profondeur, la profondeur du puits est inconnue.
Fosse La Chapelle
Ce puits est mentionné comme étant une avaleresse par le BRGM
Avaleresse Menu Bois
Cette avaleresse fut ouverte au nord de la fosse Écarlate en 1779[JLH 8]. Elle fut abandonnée à trente mètres de profondeur suite à une brusque montée des eaux.
Fosse Saint Jean
- [BRGM 80]
- 1774 - 1784
Le puits est foncé en 1774[JLH 8], la fosse est arrêtée en 1784
Fosse Le Marais
Fosse Bleuse Borne
D'abord connue sous le nom de fosse Saint Léonard, le puits de la Bleuse Borne est ouvert en 1783 à 1 2 km au nord de la fosse du Pavé. Quatre puits avaient été creusés sans succès sur les mêmes lieux. Le creusement est très difficile : il faut trois ans pour traverser le niveau des eaux. L'épuisement de l'eau est tel que tous les puits des environs sont mis à sec ainsi que les fossés de la Citadelle de Valenciennes. Le charbon demi-gras est trouvé à 85 m de profondeur.
La fosse de la Bleuse Borne sera mise en communication avec les fosses voisines La Cave, Saint Louis et plus tard avec Thiers. L'extraction est arrêtée le 16 février 1935. C'est la fosse Bleuse Borne qui a fourni la plus forte production de l'établissement d'Anzin avec 8 830 000 tonnes après 1807. Cette fosse possède trois terrils entièrement boisés.
Fosse Saint Joseph
- Puits Saint Joseph Couchant
Fosse Saint Stanislas
Ouvert le 15 mars 1784[JLH 4], en souffrance en 1787 et abandonné sans serrement en 1789 à cause de ses charbons tendres et sulfureux, ce puits n'avait atteint que 54 mètres de profondeur.
Avaleresses Carniaux
- Avaleresse Carniaux no 1
- 1785 - 1785[JLH 4]
- Avaleresse Carniaux no 2
- 1785 - 1785
Foncés en 1785, hors d'aplomb. Abandonnés la même année.
Fosse Léonard
Ouvert le 10 mai 1785, le puits avait pour objectif exclusif la reconnaissance de la veine Neuf Paumes, véritable "vache à lait" de l'établissement de Vieux-Condé. Cette veine fut effectivement rencontrée à 34 mètres de profondeur. On y fit un « chassage au couchant qui s'arrêta sur un cran à 223 mètres de distance » . La reconnaissance principale, celle du Levant, qui s'enfonçait sous les terres du Duc de Croy, fut poussée jusqu'à 55 mètres par une seule taille qui fut abandonnée en belle veine.
S'étant ainsi assuré de la rentabilité de la veine Neuf Paumes, on approfondit le puits jusqu'à la veine suivante, Escaille, qui fut rencontrée à 74 mètres de profondeur. Cette veine magnifique avait 1,30 mètre d'épaisseur.
La reconnaissance étant jugée suffisante, la fosse fut abandonnée, décuvelée et même comblée. Cette date d'abandon se situerait vers le 22 septembre 1787.
Le puits Léonard est ouvert le 22 novembre 1865, dans le puits de la Fosse Saint Léonard, sous son nom laïcisé qu'il conservera jusqu'à sa fermeture définitive. La fosse fut exploitée jusqu'au 18 mai 1897, mais à partir de 1876, son histoire se confond avec celle de la fosse de Vieux-Condé n° 1. Le puits fut définitivement remblayé et serrementé au mois d'août 1897.
Avaleresse Quatre Pagnons
Fosse Rameaux
- Puits Rameaux Épuisement
- 1786 - 1843
Fosse Du Bois
Fosse Avocat
Ouvert en 1787[JLH 4], le puits fut abandonné sans serrement en 1789, il était profond de 100 mètres.
Fosse Saint Jean
Cette fosse fut creusée jusqu'à 249 mètres de profondeur.
Avaleresse Pied
- 1791 - 1791[JLH 4]
Première fosse d'Hergnies
- 1791 - 1791[JLH 4]
La première fosse d'Hergnies est ouverte de mars à décembre 1791.
Fosse Espérance
La fosse l'Espérance est ouverte en 1795 à Petite-Forêt et abandonnée la même année. Il s'agit très probablement d'une avaleresse[JLH 4].
Fosse Viviers
- Puits Viviers Extraction
- 1796 - 1824[JLH 4]
- Puits Viviers Épuisement
- 1796 - 1830
La Compagnie des mines d'Anzin ouvre la fosse Viviers à Fresnes-sur-Escaut en 1796, au nord-ouest de la fosse des Rameaux. Le puits d'épuisement est serrementé en 1824, quant au puits d'extraction, il l'est en 1830.
Charbonnages de France retrouve l'emplacement des puits en 2005, et y installe des têtes de puits non matérialisées. Celle du puits d'épuisement est à son emplacement exact, quant à celle du puits d'extraction, elle est située à quinze mètres, le puits étant situé sur les côtés d'un des terrains de football du stade de la commune.
Fosse Verger
Fosse Le Moulin
- Puits Le Moulin no 2
Fosse Saint Jacques
Fosse Bonne Part
- Puits Bonne Part Épuisement
- 1802 - 1882
Les deux puits ouverts en octobre 1802, sont encore de forme carrée. Le puits d'extraction mesure 1,95 m de côté, le puits d'épuisement 1,80 m. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 44 mètres[F 1]. L'exploitation s'effectue jusqu'au 15 octobre 1882. Les puits sont abandonnés jusqu'en 1895. Le puits d'extraction est dénoyé afin de permettre l'exploitation des fosses de Vieux-Condé et La Grange. La fosse est fermée définitivement en 1913. Le puits était profond de 370 mètres.
Fosse Trou Martin
Origine du nom : Cette fosse, dont la conception est antérieure à la Révolution, avait reçu le nom du patron de la paroisse, qui fut laïcisé en prenant l’appellation de son implantation : Trou-Martin.
Ce puits est donc le premier creusé après la Révolution, le 20 juillet 1803. Il restera ouvert 166 ans. Dès le début ce puits est en chômage pendant plus d’un an. Lorsque l’extraction redémarre, elle s’effectue au niveau de 89 toises (158 mètres) de profondeur dans des veines que nous retrouvons dans tout le secteur : Huit Paumes, Neuf Paumes et Escaille.
L’année suivante, en 1804, on prépare l’approfondissement du puits en une passe de 88 mètres, ce qui est alors, pour l’époque une technique audacieuse sans précédent.
En 1822, une nouvelle machine d’extraction du type Edward est installée. À l’étage 219 on développe un accrochage "moderne" qui donnera à lui seul autant de charbon que cette machine en pourra extraire. Mais extraire le charbon, n’était cependant pas toute la question. Il fallait aussi, et surtout, le vendre, chose particulièrement difficile à toutes les époques. Les produits de la fosse du Trou-Martin « s’exfoliaient » lorsqu’ils étaient exposés aux influences atmosphériques. À cause de cela, elle dût être mise en « veilleuse » pendant de plus ou moins longues périodes. Le travail n’étant pas régulièrement assuré le personnel émigre, ce qui n’est pas sans freiner l’essor de la production lorsque, en 1837, s’amorce la reprise.
En 1839, un nouvel étage est ouvert à 280 mètres de profondeur. C’est vers 1842 que se situe la période la plus prospère de la fosse du Trou-Martin, car on était parvenu à réaliser un mélange très commercial, que le rivage de Vieux-Condé vendait très facilement en incorporant les produits de la fosse du Trou-Martin avec les charbon de la fosse Vieille machine, qui étaient d’une qualité exceptionnelle.
En 1846, l’étage -303 mètres est ouvert et les veines Six Paumes et Masse sont exploitées. Mais cette fosse est très lourdement handicapée par le mode d’expédition des produits qui étaient encore acheminés par tombereau à deux roues vers le rivage de l’Escaut à Vieux-Condé, elle ne pouvait véritablement prendre son essor, et la Fosse "L’Avaleresse", dite aussi "Vieux Condé", qui venait d’entrer en activité directement en bordure de l’Escaut, était beaucoup mieux placée de ce point de vue. Aussi la fosse du Trou-Martin fut-elle mise en chômage en 1863.
Tenue en réserve pendant de nombreuses années, elle retrouva un semblant d’activité pendant la période euphorique qui suivit la guerre de 1870. Le puits fut même approfondi de 40 mètres supplémentaires en janvier 1874 et amorcé à 345 mètres, mais cet étage ne fut jamais mis en exploitation. Devenu retour d’air de la fosse l’Avaleresse no 1 en 1891, le puits fut encore approfondi à 407 mètres en 1911. Il resta donc au service de cette fosse et fut mis hors service le 9 septembre 1969 et comblé en novembre de la même année.
Pour l’anecdote : dans les années précédant sa fermeture, on voyait passer très tôt le matin à vélo, sur la route qui mène de la fosse L’Avaleresse à la fosse du Trou-Martin, des ouvriers en bleu de travail et la lampe au chapeau. La fosse du Trou-Martin n’étant plus ou n’ayant jamais été dotée de bains-douches, le personnel occupé dans cette fosse devait se mettre en bleu de travail dans les bains-douches de la fosse L’Avaleresse et se rendre sur son lieu de travail à bicyclette. En remontant, il faisait la manœuvre inverse et se douchait à la Fosse l’Avaleresse.
Fosse Saint Joseph
- Puits Saint Joseph
- [BRGM 94]
- Puits Saint Joseph Sud
Le puits est situé à moins de 100 mètres à l'est de l'Hôpital de Valenciennes[JLH 12].
Fosse Saint Barbe
L'appellation a été donnée en l'honneur de la patronne des « carbonniers ». Elle exploite les veines de Masse, A.Filons et Douze Paumes à 76 mètres de profondeur. Pour se rendre à leur travail, les ouvriers descendaient par le « goyot » de la fosse Mon Désir dont les travaux communiquaient avec ceux de Sainte-Barbe. Par la suite un goyot[note 2] sera établi dans ce puits et, à son tour, il servira au passage des ouvriers de la fosse Marie-Louise.
Fosse l'Écluse
Avaleresse des Prés
Commencée en août 1805, abandonnée le 25 septembre 1805 à quatre mètres de profondeur.
Fosse Saint Rémi
Ouverte le 1er octobre 1805 jusqu'à la profondeur de 181 m, la fosse ne fut pas très productive. Elle avait un puits carré de 1,94 m de côté. Le puits est serrementé en mai 1823, rouvert en 1855 pour l'aérage des travaux de Bonne Part, puis serrementé à nouveau en novembre 1883.
Avaleresse Saint Grégoire
- 1805 - 1805[JLH 12]
Ouvert sur la commune d'Hergnies en 1805, le puits Saint Grégoire fut abandonné la même année à 14 mètres de profondeur.
Fosse Saint Charles
La fosse Saint Charles est ouverte en 1806 sur le territoire de Valenciennes, le puits est profond de 215 mètres. La fosse est abandonnée en 1840[JLH 12].
Le puits est redécouvert par Charbonnages de France en 2004, et un exutoire de grisou est mis en place. Le puits est situé rue Léon Dubled.
Deuxième fosse d'Hergnies
La deuxième fosse d'Hergnies est creusée jusqu'à 161 mètres de profondeur.
Fosse Marmier
- 1808 - 1854[JLH 12]
Fosse Marie Louise
- [BRGM 100]
- 1810 - 1835[JLH 12]
Le puits fut creusée jusqu'à 248 mètres de profondeur. Les veines Neuf Paumes, Cinq Paumes, A.Filons, Masse, Élisabeth et Six Paumes furent exploitées.
Fosse Moulinets
- 1812 - 1814[JLH 12]
La fosse des Moulinets a été foncée à Valenciennes en 1812, elle est abandonnée en 1814 à la profondeur de 19 mètres.
Fosse Grand Wez
- [BRGM 101]
- 1812 - 1879[JLH 12]
Un seul puits creusé de 1,94 mètre de côté le 26 juillet 1812, jusque 213 mètres, 267 mètres selon le BRGM. La fosse commence à extraire en janvier 1816. Elle arrête l'extraction en 1844 et sert d'aérage aux fosses Bonne Part et Outre Wez jusqu'en 1879.
Avaleresse La Cave
- 1815 - 1816[JLH 12].
Fosse La Cave
Fosse Neuve Machine
- [BRGM 103]
- 1816 - 1916[JLH 12]
Ce puits, creusé tout à proximité du puits de Vieille Machine, prit ce nom par opposition à ce dernier.
Il fut creusé d'emblée jusque 368 mètres de profondeur. Le cuvelage avait la forme d'un octogone inscrit dans un cercle de 2,30 m de diamètre. Après quelques essais infructueux, l'installation fut mise en service en 1823. Clef de voûte de tout l'établissement de Vieux-Condé pour l'épuisement des eaux, elle comportait 6 étages dont l'un, celui de la base, était aspirant et refoulait sur douze mètres seulement. Les cinq autres refoulaient chacun 70 mètres de hauteur. Jusqu'en 1857, le sort de cette installation fut surtout lié à celui de Vieille Machine, puis devint ensuite véritablement la centrale d'exhaure de Vieille Machine, Trou Martin et de quelques autres anciennes fosses.
Elle fut démantelée en 1886, après la mise en service de la pompe souterraine de l'étage 407 de la fosse n° 1 de Vieux-Condé.
Un ventilateur fut alors installé provisoirement sur le puits pendant la réfection de la fosse Vieille Machine. Mis en service le 6 janvier 1890, ce ventilateur assura l'aérage de la fosse no 1 de Vieux-Condé jusqu'au 30 avril suivant, date à laquelle le foyer de la fosse Vieille machine fut rallumé. Le puits de Neuve Machine fut ensuite tenu en réserve sans assurer un service régulier jusqu'au moment où le puits fut remblayé et serrementé au cours de l'année 1916. Il avait tout juste un siècle d'existence.
Fosse Outre Wez
- [BRGM 104]
- 1817 - 1916[JLH 12].
Le puits est ouvert le 1er juillet 1817, de forme octogonale, inscrit dans un cercle de 2,40 m. Il est creusé jusqu'à 226 m et l'extraction démarre vers 1823. Elle cesse en 1867, puis sert d'aérage pour Bonne Part. Remblayé et serrementé en 1883, ce puits est rouvert pour assurer le retour d'air pour Vieux-Condé no 1 ; il est définitivement remblayé en 1916.
Fosse La Sentinelle
Le fonçage commença en 1818[JLH 12], le puits a atteint la profondeur de 170 m.
Fosse Bon Air
Le puits était profond de 80 m, 1819 - 1843[JLH 12].
Fosse Saint Louis
- [BRGM 106]
- 1821 - 1899[JLH 13],[19]
Foncée en 1821 sur le faisceau de la fosse de la Bleuse Borne, à 700 mètres au sud-ouest de celle-ci. La fosse est arrêtée le 1er décembre 1899 après avoir extrait 3 864 000 tonnes de charbon et sert alors à l'aérage de la Bleuse Borne jusqu'à la fermeture de celle-ci.
Fosse La Pensée
Foncée en 1822 à Abscon, la fosse commence à produire en 1824. Le puits est creusé jusqu'à 594 mètres de profondeur et cesse d'extraire en 1871 après avoir produit 337 850 tonnes de charbon. La fosse servira ensuite pour l'aérage de la fosse Saint Mark à Escaudain distante de quelques centaines de mètres. Le puits est remblayé en 1950.
Abscon est à la limite des concessions des Compagnies des mines d'Anzin, d'Azincourt et d'Aniche. Il existait deux autres puits de mines sur le territoire d'Abscon qui faisaient partie des Mines d'Azincourt : l'Avaleresse des Lillois ouverte et fermée en 1838 sans avoir donné de charbon et Saint Auguste ouverte de 1846 à 1876.
Fosse Sarteau
- Puits Sarteau no 1
- [BRGM 108]
- 1822 - 1867[JLH 15].
- Puits Sarteau no 2
- 1823 - 1861.
Le gisement sur lequel se trouve la fosse du Sarteau fut le premier exploité dans le Bassin du Nord-Pas-de-Calais en 1720. Le chevalement du puits Nord en maçonnerie de brique, en forme de tour carrée ressemblant à un donjon médiéval, a été édifié entre 1823 et 1855. Le puits a été fermé en 1860. Le chevalement fut transformé au cours de la Première Guerre mondiale, aménagé en blockhaus entièrement bétonné en 1938 et accompagné d’une casemate construite au Nord ; C’est un des seuls témoins en France des techniques d’exploitation du charbon au milieu du XIXe siècle.
En réhabilitation depuis de nombreuses années, qui s'est terminée en 2007, elle offre maintenant à tous ceux qui veulent bien faire un petit détour, un visage tout neuf et resplendissant dans un écrin de verdure. Située à quelques centaines de mètres du centre de la commune de Vieux-Condé, mais sur le territoire de Fresnes-sur-Escaut.
Fosse Régie
Le puits est situé sur le territoire de Saint-Waast. Après le succès de Dutemple pour la traversée du Torrent d'Anzin, La Compagnie décide le fonçage de la fosse Régie par le même procédé. Située à 350 m au sud de Dutemple, la fosse est ouverte en 1824 et creusée jusque 307 m. Elle a produit 413 000 tonnes de charbon. Après sa fermeture, le gisement sera repris par les fosses Dutemple et Réussite.
Fosse Réussite
- Puits Réussite
- [BRGM 110]
- 1824 - 1949[JLH 17]
Le puits est situé sur le territoire de Saint-Waast. Le puits atteint le houiller à 76 m de profondeur. La fosse concentre rapidement les productions des fosses Régie, Ernest et Tinchon. Elle fut creusée jusque 520 mètres et a produit 3 578 000 tonnes de charbon gras et demi gras.
Fosse Vedette
- [BRGM 111]
- 1825 - 1857
Le puits est ouvert en 1825 à La Sentinelle. Il est profond de 196 mètres.
Fosse Turenne
- [BRGM 112]
- 1826 - 1887[JLH 18]
Le houiller est atteint à 69 m. le dernier accrochage est situé à 466 m de profondeur en 1886. L' extraction avait été arrêtée de 1869 à 1875.
Fosse Villars
- Puits Villars Extraction
- [BRGM 113]
- 1826 - 1895[JLH 19]
- Puits Villars Épuisement
- 1829 - 1888
Les recherches de charbon débutèrent en fait à la fin du XVIIIe siècle. Les premiers forages eurent lieu en 1777 sur les terres des dames chanoinesses, face à l'hôtel de ville actuel, cette communauté religieuse ayant accordé son autorisation. Les recherches se soldèrent par un échec et furent à l'époque provisoirement abandonnées. Mais l'existence de tronçons entrecoupés ayant été prouvée, de nouvelles investigations reprirent en 1826. L'issue fructueuse au bout de deux années d'investigations lança, en 1828, la production de charbon dans la fosse Villars qui vit sortir la première gaillette. Une veine fut enfin exploitée à Denain. Un an plus tard, un second puits fut ouvert pour l'épuisement des eaux et pour l'aérage (Villars Épuisement).
La fosse Villars a été soigneusement installée à l'écart du village, tout comme c'était le cas à l'origine pour les fosses d'Anzin. La compagnie prit cette précaution afin de payer moins cher le terrain. L'objectif était double : il fallait aussi se mettre à l'abri de l'obligation de verser des indemnisations au village en cas d'affaissement du sol.
La fosse est construite autour d'un remblai qui mit la tête du puits à l'abri des crues de l'Escaut et surélève la recette, ce qui permet de faciliter le stockage du charbon. Le bâtiment d'extraction en briques et recouvert de tuiles, avec ses trois arcades en plein cintre, est caractéristique des fosses ouvertes par la Compagnie des mines d'Anzin dans les années 1820-1830. À l'intérieur, c'est désormais une machine à vapeur que l'on utilise pour remonter au jour les tonneaux pleins de charbon. Pour des raisons de sécurité, cette machine à vapeur à haute pression est isolée dans un bâtiment qui lui est propre. Durant les années 1850, la fosse est l'objet d'une spectaculaire modernisation. Le bâtiment de la fosse est entièrement reconstruit pour abriter une machine plus puissante. La « pompe à feu », qui assure le pompage des eaux d'infiltration, est alors remplacée par un système plus moderne abrité par le bâtiment neuf. La production demeure assez faible jusqu'en 1855, puis se développera pour atteindre 139 105 tonnes en 1868. La fosse cessera d'extraire le 1er septembre 1876. Le puits d'exhaure Villars Épuisement fonctionnera jusqu'en 1887 et sera serrementé et remblayé en octobre 1888. L'ancien puits Villars Extraction, profond de 387 mètres, servira encore à l'épuisement des eaux pour la fosse Renard jusqu'en 1894. Il sera remblayé en 1895.
Fosse Pauline
Le fonçage commence en 1826[JLH 20] pour une profondeur de 208,50 m.
Fosse Ernest
Le puits Ernest fut ouvert en 1826[JLH 20] sur le territoire de La Sentinelle (hameau de Trith à cette époque), à 180 mètres au nord-est de la fosse Demézières et à 380 m au sud-ouest de la fosse Réussite. Le puits Ernest, d'un diamètre de 3,80 m, traversa 50 m de morts terrains avant de rencontrer le terrain houiller à la profondeur de 80 m. Le fonçage constitua à lui seul, un record, puisqu'il avait duré moins de huit mois. L'aérage était en partie assuré par les puits Réussite et Desmaizières. D'une profondeur de 387 m, le puits Ernest fut fermé en 1894, après une production totale de 617 000 tonnes. Le gisement plus profond fut repris par la fosse Réussite. C'est avec la fosse Ernest que s'achevèrent les dernières recherches dans le faisceau gras d'Anzin. L'intérêt principal de la compagnie allait en effet se déplacer vers la région de Denain, où la fosse Villars Extraction découvrit le charbon gras en 1826.
Abandonnée par la police des mines avant 1909, une cité minière s'implanta sur l'ancien carreau de fosse (cité Ernest actuelle). Le puits fut relocalisé en 2001 par Charbonnages de France. L'origine du nom Ernest est inconnue dans les archives.
Fosse Saint Mark
- Puits Saint Mark no 1
- [BRGM 116]
- 1830 - 1969[JLH 21]
- Puits Saint Mark no 2
- [BRGM 117]
- 1887 - 1969
La fosse Saint Mark ou Mark Jennings (du nom d'un membre de la direction de la Compagnie d'Anzin) est située à Escaudain et est foncée en 1830. Elle rencontre le houiller à 105 mètres de profondeur. Commence alors l'exploitation d'un gisement de charbon gras à partir de 312 mètres. En 1887, on creuse au diamètre de cinq mètres le puits n° 2 qui entre en extraction, le no 1 assurant dès 1889 le service et l'aérage. À partir de 1935, la production de la fosse Casimir Périer (située à Somain) remonte par Saint Mark à l'étage -733 mètres , puis celle d'Audiffret Pasquier en 1956. Dès 1960 on atteint le niveau -1 010 mètres, c'est à cette époque la fosse la plus ancienne et la plus profonde de tout le bassin. Elle cesse d'extraire en juin 1968, après avoir remonté en 138 ans d'existence 19 834 000 tonnes nettes. Les puits no 1 de 856 m et no 2 de 858 m sont remblayés en 1969. Les installations de surface seront par la suite totalement démantelées ainsi que les deux terrils lors de la construction de la rocade minière. La fosse Saint Mark est située à proximité immédiate du centre-ville d'Abscon.
Fosse Bayard
- 1831 - 1887[JLH 22].
À Denain, le puits creusé à partir de 1831 atteindra la profondeur finale de 243 mètres. Le puits est abandonné en 1887.
Fosse Jean Bart
- [BRGM 118]
- 1831 - 1881[JLH 22].
L'exploitation du puits de la fosse Jean Bart date de 1831. C'est en effet cette année-là qu'a commencé le creusement du sous-sol. La date précise du début d'extraction du charbon est cependant inconnue. Ce puits a été exploité jusqu'en 1859 soit 28 ans et la mine a été définitivement fermée en 1881. Il s'est donc écoulé 22 ans avant la fermeture définitive du site. Les puits comme celui-ci où l'exploitation avait cessé pouvaient être utilisés comme puits de service : ils servaient à la montée et à la descente des mineurs , au transport des matériaux afin de privilégier l'exploitation dans les puits encore en activité avec lesquels ils étaient reliés par des galeries. Il atteindra 257 mètres au total. Le centre commercial Carrefour est construit par dessus le puits.
Fosse Orléans
La fosse Orléans est ouverte en 1832 à Denain. Le puits est profond de 254 mètres, il est abandonné en 1901[JLH 22].
Fosse Mathilde
- [BRGM 119]
- 1831 - 1863[JLH 22]
Le puits est profond de 311 mètres.
Fosse Napoléon
- [BRGM 120]
- 1833 - 1864[JLH 22].
Le puits est creusé en 1833 à Denain. La profondeur atteinte est de 232 mètres. Il est abandonné en 1864.
Fosse Sophie
- [BRGM 121]
- 1833 - 1867[JLH 23].
Le puits Sophie fut creusé jusque 148 mètres de profondeur. Une partie de la fosse, qui avait été transformée en maison d'habitation, existe toujours. Le propriétaire actuel est Joel Pascuzzo. Le site accueille une association qui a pour but la prise de conscience d'un site naturel et historique et propose des propose des activités équestres et pédestres familiales.
Fosse Bellevue
- [BRGM 122]
- 1834 - 1844
Le puits ouvert en 1834[JLH 24] était profond de 160 mètres. Le puits est remblayé en 1844.
Fosse Amaury
- 1834 - 1949[JLH 24].
La fosse Amaury fut ouverte le 5 mai 1834, elle prit le nom du baron Amaury de la Grange, parent de Pierre Taffin créateur de la première compagnie des mines avec Jacques Desandrouin. La houille exploitable fut trouvée à partir de 61 mètres de profondeur (veine « 9 paumes et 5 paumes du midi »). La veine « Masse », la plus profonde fut atteinte à 232 mètres. Ce puits de 2,60 mètres de diamètre s'enlisa dès le départ dans une série de difficultés dues à des problèmes d'eau (noyage des travaux, arrêt du transport sur l'Escaut dû à la construction de l'écluse d'Hergnies et inondations...).
L'exploitation, difficile, peu rentable et donnant un produit friable peu apprécié de la clientèle, fut entrecoupée de 1843 à 1896 de longues périodes de suspension d'activité pour travaux de remise en état ou de chômage complet. L'extraction du charbon reprit péniblement en septembre 1896 pour se stabiliser entre 200 et 350 tonneaux par jour jusqu'en octobre 1912 date de la fermeture complète d'Amaury dont les exploitations devinrent partie intégrante de la fosse Vieux-Condé. Utilisée ensuite comme puits d'aération, Amaury ne fut remblayé qu'en 1949. Pour éviter que les eaux ne s'introduisent dans le puits celui-ci fut surmonté d'une tour en béton. Aujourd'hui c'est une simple dalle de béton qui recouvre cette entrée.
Fosse Taffin
- [BRGM 123]
- 1834 - 1915[JLH 24].
Le puits fut creusé jusque 120 mètres de profondeur.
Fosse Casimir
Le puits profond de 308 mètres a été foncé en 1835 et remblayé en 1885[JLH 24].
Fosse Renard
- Puits Renard no 1
- [BRGM 125]
- 1836 - 1952[JLH 25]
- Puits Renard no 2
- 1873 - 1952
Ce puits est celui dans lequel est descendu Émile Zola en 1884 avant d'écrire Germinal. C'est également dans cette fosse qu'a travaillé durant 46 ans le mineur-poète Jules Mousseron, père du célèbre Cafougnette. La fosse cesse d'extraire en 1948 après avoir remonté 14 618 000 tonnes de houille depuis son ouverture. Le puits no 1, profond de 832 mètres, et celui du n° 2 de 833 mètres, sont remblayés en 1952. Le chevalet du n° 1 est dynamité le 1er mars 1953 et celui du no 2 le sera le 18 mars. Actuellement, le garage Peugeot Sodena est bâti entre les deux puits, le reste du site est occupé par un garage Citroën, un ferrailleur, et une casse automobile.
Fosse Jennings
- [BRGM 126]
- 1837 - 1861[JLH 26]
Le puits a atteint 290 mètres de profondeur.
Fosse Escaudain
- [BRGM 127]
- 1838 - 1855[JLH 26]
Fosse Laurent
- [BRGM 128]
- 1838 - 1884[JLH 26]
Du nom de J.P. Laurent, d'abord éclusier à Bouchain qui devint « sans l'aide de personne », le plus célèbre ingénieur de son siècle et l'un des administrateurs de la Compagnie des mines d'Anzin. Le puits fut creusé jusque 170 mètres de profondeur.
Avaleresse des Tertres
- [BRGM 129]
- 1839 - 1845[JLH 26]
Le 21 décembre 1837, un sondage dit des Tertres[BRGM 130] est commencé dans une pâture, près de l'actuelle rue Édouard Vaillant, à environ 1 600 mètres au sud-ouest du clocher d'Hasnon, et amené finalement à la profondeur de 115,46 mètres. Le 11 mars 1838, le charbon a été découvert à la profondeur de 103,90 mètres, après que le terrain houiller a été passé à 102,20 mètres. Le 3 mai 1838, de nouvelles couches sont découvertes, le sondage est abandonné le 6 mai.
En mai 1838, à l'emplacement du sondage est établi la fosse des Tertres, et amenée jusqu'à la profondeur de 137,60 mètres[BRGM 129]. Les travaux du puits sont terminé le 8 janvier 1840. Des bowettes sont ouvertes aux niveaux de 110 et 134 mètres, et poursuivies sur une assez grande distance du puits au nord et au sud, mais elles n'ont recoupé que trois veinules irrégulières de charbon anthraciteux sale, qui n'ont pas permis l'exploitation de la fosse. Les travaux sont terminés le 15 décembre 1840. La fosse est ensuite abandonnée[BRGM 129].
Avaleresse des Prés Barrés
- [BRGM 131]
- 1839 - 1845[JLH 26]
L'avaleresse des Prés Barrés a été foncée en 1839 dans une pâture au sud d'Hasnon, près de la Route des Prés Barrés, à 500 mètres au sud-est de l'avaleresse des Tertres. La profondeur atteinte a été de 135 mètres, le terrain houiller a été atteint à cent mètres[BRGM 131]. De longues bowettes ont été effectuées aux profondeurs de 112 et 132 mètres, mais seuls quelques filets charbonneux et une veine de charbon sale y ont été découverts, et ne paraissaient pas exploitables. La fosse est abandonnée en 1841[BRGM 131].
Avaleresse des Boules ou Bouils
- [BRGM 132]
- 1840 - 1845[JLH 26]
Le puits des Bouils ou des Boules a été foncé à partir 16 mai 1840 sur le territoire de Wallers, le long de la Drève des Boules d'Hérin (connue sous le nom de Trouée d'Arenberg), dans la Forêt de Raismes-Saint-Amand-Wallers[BRGM 132], deux kilomètres au nord-ouest de la future fosse Arenberg. La profondeur atteinte est de 135 mètres, le terrain houiller est atteint à 116 m. L'accrochage est établi à 130,30 mètres. Une bowette longue de cent mètres est menée vers le nord. Tous les travaux ont cessé en février 1843. Dans le courant des mois de mars et avril 1844, les machines sont démontées et expédiées vers Denain. En juin et juillet 1844, les installations sont démolies, le puits comblé, et le terrain déblayé[BRGM 132]. Il s'agissait de la troisième fosse d'Hasnon[BRGM 133], sise elle sur le territoire de Wallers.
Fosse Ernestine
- [BRGM 134]
- 1841 - 1943[JLH 26].
Le puits est foncé à partir de 1841 à Denain, il est profond de 456 mètres.
Fosse Joseph Périer
- [BRGM 135]
- 1841 - 1918[JLH 26].
La fosse se situait au centre du coron Périer, entre le « Grand » et le « Petit » Périer, à Denain. Elle fut creusée en 1841 et l'extraction y débuta en 1859, jusqu'en 1918. Il s'agissait d'un petit puits, donnant un faible tonnage. Les bâtiments de la fosse Périer sont longtemps restés en excellent état : ils étaient encore utilisés jusqu'à leur récente démolition. Lors de ces démolitions susdites du coron Périer, on a retrouvé l'emplacement exact du puits. Le puits a atteint 365 mètres de profondeur.
Fosse Chabaud la Tour
- Puits Chabaud la Tour 57
- 1842 - 1877[JLH 26]
- Puits Chabaud la Tour 58
- [BRGM 136]
- 1842 - 1877
La fosse Chabaud la Tour est foncée à partir de 1842 sur le territoire de Denain, 610 mètres au nord-nord-est de la fosse Joseph Périer, et 625 mètres à l'est-nord-est de la fosse Ernestine, toutes deux ouvertes l'année précédente à Denain. Le terrain houiller est atteint à 77 mètres, le puits no 58 est profond de 210 mètres. En 1873, une autre fosse portant le nom de Chabaud la Tour est ouverte sur le territoire de Condé-sur-l'Escaut, avec trois puits. Les puits Chabaud la Tour nos 57 et 58 sont abandonnés en 1877. Le puits no 57 est localisé Cité Ernestine, près d'une aire de jeux et d'un container pour le recyclage du verre, à une soixantaine de mètres au sud de la ligne Somain - Péruwelz dont le tracé est repris par le tramway de Valenciennes. Le puits no 58 est situé à proximité, mais n'est pas encore géolocalisé avec précision.
Avaleresse Coq Hardi
- [BRGM 137]
- 1843 - 1854[JLH 26]
Elle figure sur un plan établi le 15 septembre 1868. Le puits Coq Hardi était situé à Condé-sur-l'Escaut à l'angle de la Route de Bonsecours et de la rue Maréchal.
Avaleresse Bois du Roi
- [BRGM 138]
- 1843 - 1854[JLH 26]
Le puits a été creusé en 1843. Il est à moins d'un kilomètre de la frontière belge, près de Bernissart.
Fosse Davy
- [BRGM 139]
- 1843 - 1942[JLH 27]
En hommage à l'inventeur de la lampe de sureté, la fosse Davy est ouverte en 1843 dans une partie jusqu'alors inexplorée du gisement d'Anzin à 1 060 m au sud-ouest de la fosse Réussite. Les terrains houillers ont été atteints à 86 m. Bien qu'ayant atteint la profondeur de 278 mètres, l'extraction cesse en 1883, date à laquelle la fosse est abandonnée. Production totale : 1 383 000 tonnes. Son gisement est repris par les fosses Dutemple et Hérin. Approfondi par la suite jusqu'à 387 mètres, le puits est remblayé en 1942.
Fosse Le Bret
Le puits est profond de 290 mètres. Il a été ouvert en 1849[JLH 28].
Fosse Élise
- [BRGM 141]
- 1851 - 1867[JLH 28]
Ouverte en 1851 dans une partie du gisement particulièrement tourmenté, la fosse Élise est foncée jusqu'à 273 mètres et sera très rapidement fermée en 1867 : les veines rencontrées, très pentées, présentent de nombreux étranglements qui les rendent inexploitables.
Fosse Enclos
- Puits Enclos no 1
- [BRGM 142]
- 1853 - 1955[JLH 29]
- Puits Enclos no 2
- 1891 - 1953
C'est la fosse la plus au sud de la concession d'Anzin, à la limite avec la Compagnie des mines de Douchy.
Ouvert en 1853, le puits no 1 atteint le terrain houiller à 64 mètres. En 1891, le puits no 2 est creusé. La fosse est détruite en 1914-1918 et après la guerre, lors de la reconstruction, le chevalet du puits no 2 est récupéré et remonté. La fosse cesse d'extraire en 1936 après avoir produit 6 977 000 tonnes de charbon gras. Le no 1 atteint la profondeur de 727 mètres et le no 2, 630 mètres. La fosse assurera l'aérage et le service pour la fosse Renard à partir de cette date. Une mine-image se situe encore à proximité immédiate du carreau de fosse.
Fosse Rœulx
- Puits de Rœulx no 1
- [BRGM 143]
- 1854 - 1957[JLH 30]
- Puits de Rœulx no 2
- 1854 - 1958
Ouverts en 1854 à 3 800 mètres de la fosse l'Enclos à Denain, ces deux puits pénètrent dans le houiller à 80 mètres. Toutes les veines sont renversées et le gisement difficilement exploitable. La fosse entre en extraction en 1858 et sera fermée à l'extraction en mars 1939 après avoir extrait 8 151 545 tonnes de charbon. Les puits servent, à partir de 1946, à l'aérage pour les travaux de la fosse Schneider de la Compagnie des mines de Douchy. Le puits no 1 est remblayé en 1957, celui du no 2 l'est en 1958.
Fosse Hérin
- Puits Hérin no 1
- [BRGM 144]
- 1854 - 1955[JLH 31]
- Puits Hérin no 2
- [BRGM 145]
- 1854 - 1955
- Puits Hérin no 3
- [BRGM 146]
- 1890 - 1955
Les puits no 1 et 2 de la fosse Hérin sont foncés en 1854. On rencontre le houiller à 85 mètres de profondeur et on commence à extraire en 1857. En 1890, un troisième puits est creusé. Détruites pendant la guerre 1914-1918, les installations de surface sont reconstruites vers 1920. La fosse cesse son extraction le 31 juillet 1936 après avoir produit 8 048 800 tonnes. Le no 1 avait 382 mètres de profondeur, le no 2, 609 m et le no 3, le dernier à avoir été maintenu en activité, 734 mètres. Ils ont été remblayé en 1955.
Fosse Vieux-Condé
- Puits Vieux-Condé no 1
- [BRGM 147]
- 1854 (début de l'extraction en 1861) - 1982[JLH 32]
- Puits Vieux-Condé no 2
- [BRGM 148]
- 1907 - 1982
Cette fosse nommée encore L'Avalleresse de Vieux-Condé, est toujours restée connue sous le nom de Fosse de l'Avaleresse. Elle était située à quelques centaines de mètres du centre-ville. Creusée à proximité de l’Escaut, la fosse l’Avalleresse fut dotée d’une gare d’eau destinée aux péniches et qui est encore visible actuellement.
Un centre d’apprentissage et une mine image étaient également installés sur le carreau.
Le puits no 1 a été foncé en 1854 et a atteint le houiller à 27 mètres de profondeur[F 1], il commencera à extraire en 1861. Le puits n° 2 sera foncé à proximité du no 1, à l'est de celui-ci en juin 1907 et assurera alors l'extraction pour le siège. Détruites en 1918, les installations seront reconstruites.
Le no 1 ne sera plus doté de chevalet, le no 2 sera récupéré et remonté après réparations. La fosse, rattachée à la fosse Ledoux de Condé-sur-l'Escaut, cessera d'extraire en juin 1972. Le personnel continuera à descendre par le puits no 2 et, en octobre 1972, des équipes de creusement entreprendront, à partir de l'étage -500, une bowette de liaison creusée conjointement à partir de Ledoux. La jonction sera effectuée le 26 juin 1974.
La fosse cessera tout service en 1982. Le tonnage total extrait s'est élevé à 21 853 000 tonnes. Le puits no 1, profond de 417 mètres, et le no 2 de 511 mètres, seront remblayés en 1982. Le chevalet du no 2 est abattu le 16 juin 1983. À ce jour, il ne subsiste plus que les bains douches qui avaient été reconstruits quelques années avant la fermeture et qui abritent actuellement un négociant en combustibles et appareils de chauffage. Une partie du carreau est occupée également par une entreprise de travaux publics.
Fosse Thiers
- Puits Thiers no 1
- [BRGM 149]
- 1856 - 1968[JLH 33]
- Puits Thiers no 2
- [BRGM 150]
- 1856 - 1968
Du nom du Président du Conseil d'administration de l'époque, elle est foncée en 1856 sur un gisement de charbon gras, à proximité du canal de l'Escaut. Ses deux puits rencontrent le terrain houiller à la profondeur de 139 m. Des bowettes creusées au nord et au sud rencontrent de très nombreuses veines de charbon dont beaucoup ne sont pas exploitables. La fosse commence à produire en 1860. Les installations sont détruites pendant la guerre 1914 - 1918, Reconstruite en 1919, La fosse sera dotée d'une centrale et d'une cokerie.
À la Nationalisation, c'est la plus puissante centrale du Groupe de Valenciennes avec deux groupes de 15 000 kW et deux autres de 10 000 kW, soit une puissance totale de 50 000 kW. En 1949 est mis en service un groupe de 40 000 kW et un second de même puissance en 1951, portant la puissance totale à 130 000 kW, ce qui en fait la plus puissante centrale du Bassin à cette époque. Elle cesse son activité en 1981.
La fosse Thiers cesse l'extraction en 1955, après avoir remonté 14 540 000 tonnes de houille : elle assure alors, avec le seul puits no 2, le service du matériel et du personnel ainsi que l'aérage pour la fosse Cuvinot jusqu'en 1967. Le puits no 1, profond de 608 m et le no 2, de 607 m, sont remblayés en 1968 et les installations du jour démantelées.
Fosse Casimir Périer
Il existait d'autres fosses sur le territoire de Somain, celles-ci faisaient partie de la Compagnie des mines d'Aniche et étaient nommées La Renaissance, Saint Louis et De Sessevalle.
Le puits profond de 848 m est foncé en 1856 sur le territoire de Somain, près des limites d'Abscon et de Fenain. C'est la fosse la plus occidentale de la Compagnie. Elle rencontre le terrain houiller à 114 mètres et commence à extraire en 1856. Mise en communication avec la fosse Saint Mark, la fosse Casimir Périer cesse d'extraire en novembre 1935 et sert alors de puits de service (aérage et circulation du personnel) pour Saint Mark à Escaudain. La production totale de cette fosse est de 7 836 000 tonnes de charbon gras et demi-gras. L'exploitation cesse en 1968, date à laquelle ferme la fosse Saint Mark.
Le puits est remblayé en 1969 et le chevalement abattu. Des bâtiments subsistent encore et servent actuellement à une scierie. Le puits a été nommé en hommage de Casimir Pierre Perier. À quelques mètres de profondeur subsiste la mine-image bien que l'accès soit condamné. Cette fosse possédait deux terrils vendus en 1992 par la ville de Somain pour 36 millions de francs afin de pouvoir réaliser la rocade.
Fosse Haveluy
- Puits Haveluy no 1
- 1866 - 1954[JLH 35]
- Puits Haveluy no 2
- [BRGM 152]
- 1866 - 1954
Les deux puits de la fosse Haveluy sont foncés en 1866. On rencontre le terrain houiller à 74 mètres de profondeur et l'exploitation commence en 1868. Détruite durant la guerre 1914-1918, la fosse est reconstruite. Elle cesse d'extraire en août 1936 après avoir produit 7 209 600 tonnes. Le no 1 a été creusé à 608 mètres de profondeur et le no 2 à 543 mètres. Les puits ont été remblayés en 1954 et les chevalements détruits en 1974.
Fosse Chabaud - La Tour
- Puits Chabaud la Tour no 1
- [BRGM 153]
- 1873 - 1915[JLH 36]
- Puits Chabaud la Tour no 2
- [BRGM 154]
- 1873 - 1972
- Puits Chabaud la Tour no 3
- [BRGM 155]
- 1873 - 1972
Du nom d'un Président du Conseil d'Administration, le Général Baron de Chabaud-La Tour. C'est la fosse la plus proche de la frontière belge. Elle est foncée sur un très riche gisement de charbon maigre et la Compagnie décide d'en faire un important siège de production. Trois puits sont creusés simultanément à partir du 5 juin 1873. Le houiller est atteint à 61 mètres et le creusement donne lieu à des découvertes préhistoriques. Foncés à 200 mètres, les puits no 1 et 2 commencent à produire en 1875, le puits no 3, profond de 160 mètres sert à l'aérage. La fosse produit 218 533 tonnes en 1883. Le plus grand ennemi est l'eau, abondante dans cette partie du gisement, puisqu'elle atteint 900 mètres cubes par jour en 1884. La fosse est arrêtée progressivement à l'extraction à partir de 1904, le charbon étant alors remonté par la fosse Ledoux nouvellement créée. L'extraction par cette fosse cesse définitivement en mars 1910. Le puits no 1 est serrementé et remblayé en 1915. Les puits no 2 et 3 servent de retour d'air de la fosse Ledoux jusqu'en 1972 date à laquelle ils sont remblayés. Au total, la fosse Chabaud-Latour a produit 6 143 000 tonnes de charbon.
Avaleresse de Wallers
Le puits a été ouvert et fermé en 1875[JLH 37], il s'agit très probablement d'une avaleresse.
Fosse Lambrecht
- Puits Lambrecht no 1
- [BRGM 156]
- 1879 - 1955[JLH 38].
- Puits Lambrecht no 2
- [BRGM 157]
- 1888 - 1955.
La fosse Lambrecht a été commencée en 1879, 2 400 mètres à l'ouest de la fosse Haveluy. Le terrain houiller est atteint à 82 mètres, le puits est amené à la profondeur de 270 mètres. Deux accrochages sont établis, aux profondeurs de 150 et 200 mètres. Lors de l'ouverture, les plus belles veines découvertes sont Lambrecht et Adolphine[BRGM 156]. Le fonçage du second puits débute en 1888.
Arrêtée à l'extraction depuis 1933 après avoir produit 6 357 000 tonnes, la fosse est ensuite utilisée pour l'aérage de la fosse Audiffret Pasquier. Les puits, respectivement profonds de 573 et 453 mètres sont remblayés en 1955[JLH 38], ou 1954 selon les plaques apposées sur les têtes de puits. Cette fosse possède deux petits terrils, partiellement exploités.
Fosse Audiffret Pasquier
Article détaillé : Fosse Audiffret-Pasquier.- Puits Audiffret Pasquier no 1
- [BRGM 158]
- 1880 - 1967[JLH 39]
- Puits Audiffret Pasquier no 2
- 1888 - 1967
Foncés en 1880, les deux puits atteignent le terrain houiller à 96 mètres de profondeur. La fosse entre en exploitation en 1884, produisant du charbon demi gras. Elle est concentrée sur la fosse Saint Mark le 1er mai 1956, cessant alors d'extraire après avoir remonté 10 817 000 tonnes de charbon. La fosse est affectée comme puits de service et d'aérage pour Saint Mark. Les deux puits profonds de 763 mètres, sont remblayés en 1967 et les installations démantelées. De cette fosse, il ne subsiste qu'un seul terril, Audiffret Sud, Audiffret Nord ayant été exploité à partir de 1978.
Fosse Cuvette
- [BRGM 159]
- 1886 - 1941
Fosse La Grange
- Puits La Grange no 1
- [BRGM 160]
- 1884 - 1975
- Puits La Grange no 2
- [BRGM 161]
- 1894 - 1975
Du nom du Baron de la Grange, administrateur des Mines d'Anzin, le puits n° 1 est foncé en juillet 1884 sur un gisement de charbon maigre compris entre les fosses Bonne Part et Thiers. L'extraction commence en 1888, ralentie par un aérage insuffisant. Le puits no 2 est creusé en 1894 jusqu'à 325 mètres de profondeur. La production peut alors se développer. Des deux chevalets détruits pendant la guerre 1914-1918, seul celui du no 2 pourra être réparé. Un nouveau chevalement est monté sur le puits no 1. La fosse cesse d'extraire en janvier 1974, après sa concentration sur la fosse Sabatier. Elle sert alors pour le service jusqu'au 13 septembre 1974. Sa production totale est de 24 757 000 tonnes. Le puits no 1, profond de 505 mètres, et celui du no 2 de 506 mètres sont remblayés en 1975.
Le chevalet du no 2 est abattu le 18 juillet 1977, celui du no 1 tombe le 15 septembre 1977. Les deux terrils (La Grange Est et La Grange Ouest) ont été exploités, il ne reste plus qu'une dizaine de mètres de hauteur pour le terril au sud du carreau (La Grange Ouest).
Fosse Blignières
- Puits Blignières no 1
- 1893 - 1955
- Puits Blignières no 2
- [BRGM 162]
- 1893 - 1955
Foncée entre les installations d'Hérin, Enclos et Renard. Les deux puits de Blignières sont entrepris en 1893 et traversent le fameux torrent d'Anzin. Les méthodes de fonçage s'étant améliorées depuis l'expérience de la fosse Dutemple en 1764, le passage du niveau s'effectue sans trop de difficultés. La fosse commence à produire en 1897, l'extraction cesse en 1953, les puits sont remblayés en 1955. Cette fosse possédait trois terrils. La fosse a produit 5 437 000 tonnes de charbon.
Fosse Cuvinot
- Puits Cuvinot no 1
- [BRGM 163]
- 1893 - 1968
- Puits Cuvinot no 2
- [BRGM 164]
- 1893 - 1968
Foncée en juillet 1893, entre la frontière belge à l'Est et la fosse Thiers à l'Ouest, le creusement des puits s'effectue par congélation. Le 27 août 1894, un violent orage éclate, noyant les deux puits en cours de fonçage : les ouvriers sont remontés à la hâte. L'extraction commence en mars 1897 : la fosse possède une particularité unique de posséder toute la gamme des charbons connus dans le Nord-Pas-de-Calais, allant des maigres aux gras. Les installations sont reconstruites après la guerre et les puits approfondis jusqu'à 480 mètres. La fosse cesse d'extraire le 29 décembre 1967, après avoir remonté 13 212 000 tonnes depuis l'origine. Le puits no 1, profond de 491 mètres, et le no 2 profond de 484 mètres, sont remblayés en 1968 et les installations de surface aussitôt démantelées. Le terril a été exploité.
Fosse Arenberg
- Puits Arenberg no 1
- [BRGM 165]
- 1900 (remanié en 1936 pour le chevalement et la machine d'extraction) - 1989.
- La profondeur est de 416 m.
- Puits Arenberg no 2
- [BRGM 166]
- 1900 - 1989.
- 606 m de profondeur[20].
- Puits Arenberg no 3 et 4
- [BRGM 167]
- 1954 - 1989.
- Ce chevalet, haut d'une soixantaine de mètres, permet l'utilisation de deux puits. La profondeur est de 698 m pour les deux puits.
La fosse est baptisée du nom du Prince Auguste d'Arenberg, administrateur des Mines d'Anzin.
Les puits no 1 et n° 2 de la fosse Arenberg sont foncés en 1900 par la méthode de la Trousse Coupante. Le puits no 1, destiné à l'extraction, mesure cinq mètres de diamètre, Le second puits assure l'aérage et mesure 3,65 m de diamètre, son chevalement est le plus petit du carreau. La fosse entre en exploitation en juin 1903 et deviendra une des plus importantes de la Compagnie, produisant 218 915 tonnes en 1906, 302 000 tonnes en 1925 et 452 630 tonnes en 1930.
En 1946, le puits no 1, dont les installations ont été modernisées en 1936, avec un chevalet à molettes superposées venu coiffer l'ancien et une machine d'extraction à poulie Koepe, assure l'extraction et le service. Le puits n° 2 est affecté à l'aérage et au service. Dès la nationalisation, il est envisagé de faire de la fosse un puissant siège d'extraction et en 1954, il est procédé au creusement du puits n° 3 et 4 de 6,50 m de diamètre équipé à double compartiment. Creusé jusqu'à l'étage -334 m, le puits est coiffé d'un chevalet portique à quatre molettes superposées identique à celui de la fosse no 13 - 13 bis de Nœux et assure, à partir du 28 août 1961, l'extraction par quatre cages à trois étages recevant des berlines de 3 000 litres. Chaque compartiment est numéroté : il y a le puits no 3 et le puits no 4.
Le puits no 1 cesse d'extraire et devient puits de service pour le personnel et le matériel, et le no 2 (le petit chevalement) sert pour le remblayage par descente de schistes calibrés, par une tuyauterie installée dans le puits. Les puits no 1 et 2 servent de retour d'air. Les installations nouvelles sont complétées par un lavoir à grains moderne capable de produire 3 000 tonnes nettes par jour et qui entre en fonction en 1961 en même temps que le puits n° 3 et 4.
Le siège Arenberg assure à l'époque la plus forte production du groupe de Valenciennes avec 3 000 tonnes nettes par jour. En 1964, 1 787 personnes sont employées au fond et 215 au jour. En 1969, le puits no 1 est équipé d'un guidage par câble et reçoit des modifications pour permettre la circulation de berlines de 3 000 litres. Il assure alors les navettes entre les différents étages de -314 m à -578 m. Il est utilisé comme bure, il ne peut pas remonter le charbon jusqu'à la surface.
Le 1er juillet 1973, la fosse est rattachée à l'Unité de production des Mines de Douai. En 1975, la crise de l'énergie et l'augmentation du prix du pétrole font réviser le Plan Charbonnier qui prévoyait l'arrêt du siège vers 1979 - 1980. Le puits n° 3 et 4, accroché à l'étage -494 m pour le compartiment n° 3 et creusé au diamètre de 4,12 m jusqu'à l'étage -578 m, est agrandi en octobre 1975 au diamètre de 6,50 m et approfondi jusqu'à -612 m. Dès le 27 décembre 1977, les premières berlines remontent le charbon provenant d'un panneau de la veine Melchior, par le nouvel étage.
Le 1er juillet, le lavoir est arrêté après avoir traité vingt millions de tonnes de charbon bruts provenant de la fosse Arenberg, mais également des fosses Saint Mark et Agache de 1968 à 1972.
En 1982, il est décidé d'approfondir le puits n° 3 et 4 à -670 m afin d'extraire les deux millions de tonnes de ressources de cet étage. Une bowette descendante, pentée à 13%, est creusée à partir de l'étage -578 m jusqu'à -670 m et le puits est approfondi de 90 m.
Pour la première fois dans une mine française, le fonçage des bowettes est confié à un tunnelier qui arrive en pièces détachées dès le mois de septembre 1983. Cette machine du type T.B. 500, conçue par l'entreprise Bouygues, doit creuser trois kilomètres de bowettes pour accéder au gisement et entre en service le 9 janvier 1984. Prévu pour creuser dix mètres par jour, le tunnelier atteint douze mètres dès le mois d'avril. Les compartiments n° 3 et 4 sont accrochés à l'étage -670 m les 2 et 3 août 1986 et dès le mois de septembre une taille à scrapper-chaîne est mise en route dans la veine Robert 1er plat. Le but était aussi de tester un tunnelier pour le tunnel sous la Manche.
Le vendredi 24 mars 1989, à 11 heures, les « dernières » berlines remontent au cours d'une cérémonie qui rassemble la presse et les élus régionaux. La dernière vraie remontée s'effectue à huit-clos, le vendredi 31 mars, soit une semaine plus tard. Ainsi s'arrête le dernier puits du Valenciennois, qui a extrait 31 845 000 tonnes de charbon. Les quatre puits ont été remblayés en fin du 1er semestre 1989.
La fosse, intacte, a servi de manière occasionnelle comme plateau de tournage, notamment pour les films : Germinal, La Compagnie des glaces, L'Affaire Salengro...
Fosse Ledoux
- Puits Ledoux no 1
- [BRGM 168]
- 1901 - 1988 (arrêt de l'extraction), remblayé en 1989
- Puits Ledoux no 2
- [BRGM 169]
- 1902 - 1988 (arrêt de l'extraction), remblayé en 1989
Les travaux préliminaires à la création de la fosse Charles Ledoux, du nom d'un des administrateurs de la Compagnie des mines d'Anzin, commencèrent en 1900 et les creusements des puits en 1901. Les premiers accrochages furent aménagés en 1903 à -245 mètres au puits no 1 et en 1905 à -322 mètres au puits no 2. Puis vinrent les accrochages à -418 en 1928, à -500 en 1928, à -580 en 1954, et -660 en décembre 1968. À la nationalisation, les installations du jour furent modernisées avec la création d'un lavoir et de deux machines d'extraction électriques.
À partir de 1972, Ledoux repris le gisement en profondeur du siège de Vieux-Condé fermé en juin de la même année, le puits Saint Pierre étant aménagé en retour d'air. Le soutènement marchant avec abattage par rabot fut installé en 1966 et, en juin 1980, le puits no 1 fut accroché à -740 mètres, le puits no 2 restant à -660 mètres. Par la suite, une descenderie pentée à 13% permit l'accès au gisement à -800 mètres. L'effectif maximal du siège avait atteint 2 700 personnes en 1959, les meilleures moyennes annuelles s'élevant à 2 500 tonnes par jour en 1967 pour la production et à 2 260 kg par homme et par poste en 1971 pour le rendement.
À l'arrêt du siège, la production totale est de 33 645 000 tonnes pour un charbon maigre anthraciteux. Si l'on tient compte des différentes fosses du secteur, c'est en fait plus de 74 000 000 tonnes qui ont été extraites : Chabaud la Tour 6 143 000 tonnes, Saint Pierre 5 820 000 tonnes, Soult 5 608 000 tonnes, Vieux-Condé 21 853 000 tonnes et 988 000 tonnes pour Trou Martin à Vieux-Condé.
Le vendredi 30 décembre 1988 à 9 heures, au cours d'une émouvante cérémonie, les dernières gaillettes venant de la taille Philippe Couchant sont remontées au puits no 1.
Le puits no 1, profond de 759 mètres, et le no 2 de 687 mètres, sont remblayés en juin 1989. Les installations de surface sont démantelées en 1990 et 1991. Le chevalement du puits no 1 tombe le jeudi 7 mars 1991, à 10 heures trente. Quant à celui du no 2, resté seul au milieu de cet immense carreau désert, il est proposé à l'inscription des Monuments Historiques en 1992.
Fosse Agache
Article détaillé : Fosse Agache.- Puits Agache no 1
- [BRGM 170]
- 1907 - 1976
- Puits Agache no 2
- [BRGM 171]
- 1907 - 1976
La cimentation des deux puits, baptisés du nom d'Édouard Agache, administrateur de la Compagnie, est entreprise le 14 mai 1907. Le puits no 1 est commencé le 10 octobre 1907 et le puits no 2, le 16 septembre 1907. L'extraction commence en 1913.
Détruite partiellement, l'extraction reprend début 1921 par l'étage 380. La fosse produit 250 000 tonnes en 1922 et 450 000 tonnes en 1938.
À partir de 1950, les installations d'Agache sont modernisées. Les deux puits sont surmontés de deux chevalements modernes à molettes superposées, équipés chacun de machines d'extraction à poulie Koepe installées dans une vaste salle commune. Un lavoir à grains de 400 tonnes par heure de capacité est construit en 1960. En 1970 est préparé le raval du puits no 1 jusqu'à -780 m. La mise en route de cet étage a lieu en 1972. À partir du 1er juillet 1973, la fosse Agache est rattachée à l'unité de Production de Douai, comme tous les sièges du Valenciennois encore en service à cette date.
Le jeudi 10 avril 1974, à 20.45 heures, à l'étage -640, dans la taille no 3 pentée à 40%, se produit un éboulement qui écrase tout sur son passage, tordant les soutènements. Des milliers de tonnes de charbon et de matériel envahissent la taille, ensevelissant deux mineurs. Durant cinq jours, les sauveteurs vont s'acharner à déblayer centimètre par centimètre pour dégager leurs compagnons. Ils sont retrouvés morts le mardi 15 avril.
Le 30 juin 1976, la dernière berline est remontée. La fosse a extrait 22 321 000 tonnes de charbon en 63 années d'existence. Le chevalet du premier puits est abattu le 25 janvier 1979, l'autre le 14 mai 1979.
Actuellement, il reste une partie des bâtiments sur le site . Le terril Agache (no 150) a été exploité, sur une hauteur initiale de 80 mètres environ, il ne reste qu'une dizaine de mètres au maximum. Les deux puits se trouvent juste à gauche du bâtiment d'Aldi.
-
Vue aérienne de la Fosse Agache en 1956.
En arrière plan, on peut apercevoir la fosse Audiffret Pasquier et ses deux terrils coniques.
Fosse Sabatier
- Puits Sabatier no 1
- [BRGM 172]
- 1910 - 1980
- Puits Sabatier no 2
- [BRGM 173]
- 1910 - 1980
Le puits Sabatier no 1 est foncé le 15 juillet 1910 au diamètre de cinq mètres, le no 2 le 12 juillet au diamètre de 3,65 m. Le début de l'extraction d'un riche gisement de charbons anthraciteux commence en 1913. La guerre de 1914 interrompt tous les travaux. L'extraction reprend le 6 octobre 1920 et atteint 132 975 tonnes en 1923 puis 283 763 tonnes en 1926. La production est cependant fortement perturbée par d'importantes venues d'eau. Celle du 25 mai 1925 arrête l'exploitation d'une bonne partie des chantiers. Le maximum de production est atteint en 1939 avec 409 358 tonnes.
La fosse Sabatier ferme en mai 1980 après avoir extrait 21 920 000 tonnes.
Aux côtés de cette fosse dont seul subsiste le chevalement du puits no 2 (datant de 1951 et provenant de la fosse no 1 de la Clarence à Divion, dans le Pas-de-Calais) se trouve le plus haut terril conservé dans la région de Valenciennes : le terril no 175 Sabatier Nord, haut de 90 m. En contrebas se trouve le terril no 175A Sabatier Nord-Plat, peu visible car de faible hauteur, et entièrement recouvert par la végétation. On trouve aussi sur le site le terril no 174 Sabatier Sud, un ancien terril conique dont le sommet a été décapité. Son exploitation a cessé pour des raisons inconnues. Il est haut d'une quarantaine de mètres. La fosse Sabatier possède dont trois terrils, tout comme la fosse Bleuse Borne à Anzin. Le puits no 1 profond de 744 mètres, et le no 2, de 585 mètres, sont remblayés en 1985. Le chevalet du no 1 est abattu le 8 juillet 1986. Cette fosse a servi de décor au téléfilm adaptant le roman « Sans Famille » d'Hector Malot en 1981.
Fosse Heurteau
- Puits Heurteau no 1
- [BRGM 174]
- 1927 - 1966
- Puits Heurteau no 2
- [BRGM 175]
- 1927 - 1976
La fosse comprend deux puits foncés en 1927, à l'extrême nord du gisement des Mines d'Anzin (au nord-est de la Centrale d'Hornaing). Elle ne produira jamais de charbon, ne servant qu'à l'aérage et au service pour la fosse Agache de Fenain par laquelle la production est remontée. Le premier puits, profond de 313 mètres, est remblayé en 1966 et les installations détruites. Le second puits, profond de 472 mètres, est remblayé et voit ses installations détruites en 1976. Le chevalement est démoli le 19 septembre 1978.
Fendue Saint Georges
- [BRGM 176]
- 1961 - 1970
La fendue Saint Georges est située dans la Forêt domaniale de Bonsecours, à Condé-sur-l'Escaut. Elle semble aussi nommée « Descenderie du Chêne Raoul »[BRGM 176]. Dans les environs de Bonsecours, les morts terrains sont très minces. Un montage creusé dans la veine de Saint-Georges au Siège Ledoux, parti de 322 mètres de profondeur est remonté tout en restant dans le terrain houiller jusqu'à vingt mètres sous la surface du sol. En juillet 1961, un carreau miniature a été édifié par dessus le trou d'homme. Cette entrée d'air permet d'exploiter la veine Saint-Georges, épaisse d'un mètre[21]. Le puits est remblayé en 1970, et les installations sont détruites.
Il s'agit de la seule fendue du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
Les terrils
Ces informations proviennent de la Maison du Terril à Rieulay. Lorsque les houillères furent nationalisées, un numéro fut attribué à chaque terril suivi du nom de la fosse ou du lieu-dit.
- 147 : Casimir Périer Ouest
- 148 : Casimir Périer Est
- 149 : Saint Mark Sud
- 149A : Saint Mark Nord
- 150 : Agache
- 151 : Centrale d'Hornaing
- 152 : Audiffret Nord
- 153 : Audiffret Sud
- 154 : Lambrecht Ouest
- 155 : Lambrecht Est
- 156 : Turenne
- 157 : Haveluy Nord
- 158 : Haveluy Sud
- 159 : Fosse d'Hérin
- 160 : Aremberg
- 162 : Renard
- 163 : Enclos Nord
- 164 : Enclos Sud
- 165 : Blignières Ouest
- 166 : Blignières Est
- 166A : Blignières Nord
- 171 : Mare à Goriaux
- 174 : Sabatier Sud
- 175 : Sabatier Nord
- 175A : Sabatier Nord-Plat
- 176 : Lavoir Rousseau
- 177 : Lagrange Est
- 178 : Lagrange Ouest
- 179 : Fosse Thiers
- 182 : Bonnepart
- 186 : Fosse Réussite
- 187 : Davy Sud
- 187A : Davy Nord
- 189 : Bleuse-Borne
- 189A : Bleuse-Borne
- 189B : Bleuse-Borne
- 190 : Pont de Sarteau
- 191 : Vieux-Condé
- 194 : Acacias
- 195 : Ledoux Nouvelle-Route
- 195A : Ledoux Moulineaux
- 196 : Ledoux Lavoir
- 201 : Cuvinot
Chemin de fer
Article détaillé : Ligne Somain - Péruwelz.La ligne du chemin de fer d'Anzin à Denain, Abscon, Somain construite par la Compagnie des mines d'Anzin est l'une des premières qu'ait possédée la France. La concession date du 24 octobre 1835 et les travaux furent commencés immédiatement[22].
Notes et références
- Notes
- toise vaut 1,80 m, quarante toises valent donc 72 m. Une
- Un goyot est une cloison entre les parois du puits d'extraction et les échelles pour la montée et la descente des ouvriers.
- Références
- Site Internet Cambacérès.fr, consulté en juin 2008
- Selon le site Cambaceres.fr, idem
- Voire notamment l'historique sur le site CathoCambrai
- Émile Zola, Germinal, 2e partie, chapitre I
- Archives nationales Compagnie des mines d'Anzin (archives)). Selon sa fiche aux
- echo-fabrique.ens-lsh.fr Note à un article de L'Echo de la fabrique, sur le site ENS-LSH, consulté en juin 2008
- Les anciens Présidents de l'Assemblée nationale : Jean Casimir-Perier Héritier d'une "grande partie des actions de la Compagnie d'Anzin et "se consacre enfin à la gestion des mines d’Anzin" après avoir été président de la République, selon sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale, consulté en juin 2008
- Il est notamment cité comme actionnaire dans un article de NordMag
- Site consulté en juin 2008
- La Commune de Paris Sur le site militant "Notre Lutte", on peut lire en juin 2008 : "Au même moment, Thiers, gros actionnaire des Mines d'Anzin prenait à Versailles un arrêté pour obliger la marine à se fournir en briquettes à la Compagnie d'Anzin dont il fixait lui-même le tarif, sans adjudication."
- http://un2sg4.unige.ch/athena/zola/zola_ge2.html Émile Zola, Germinal, 2e partie, chapitre I,
- Les trois âges de la mine Tome I, page 45
- Le peuple de la nuit, page 212
- Zola à Anzin : les mineurs de Germinal - Cairn.info Henri Mitterrand (professeur à la Columbia University), Zola à Anzin, inRevue Travailler, n°7/2002-1
- Article sur Basly, dans NordMag
- René Bleazen, Comment la graine de Germinal a été semée à Bénodet
- http://www.cathocambrai.com/page-25079-compagnie-mines-abzin.html Historique repris sur le site CathoCambrai, consulté en juin 2008
- 16 décembre 2009. 230 puits comptabilisés le
- Jean-Claude Mouys, Histoire d'Anzin, 1984, Page 103
- Profondeur des puits de la fosse Arenberg
- Magazine Relais, numéro spécial, page 54, « À Ledoux, la Vallée de Saint-Georges a débouché au jour ! », mai 1991.
- Harvard College Library - numérisé par Google Books Page 391- Statistique archéologique du Département du Nord - seconde partie- 1867- Librairie Quarré et Leleu à Lille, A. Durand 7 rue Cujas à Paris - archive du
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- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse Chabaud-La Tour des Mines d'Anzin », http://minesdunord.fr/
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse Wallers des Mines d'Anzin », http://minesdunord.fr/
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse Lambrecht des Mines d'Anzin », http://minesdunord.fr/
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse Audiffret Pasquier des Mines d'Anzin », http://minesdunord.fr/
- Références aux fiches du BRGM
- BRGM - Avaleresse Point du Jour
- BRGM - Puits Jeanne Colard no 1
- BRGM - Puits Jeanne Colard no 2
- BRGM - Puits Peau de Loup Extraction
- BRGM - Puits d'Estreux
- BRGM - Puits Routard Extraction
- BRGM - Puits Routard Épuisement
- BRGM - Puits Long Farva
- BRGM - Puits Toussaint Carlier
- BRGM - Puits Petites Fosses
- BRGM - Puits de la Citadelle
- BRGM - Puits Crève-Cœur
- BRGM - Puits Saint Pierre
- BRGM - Puits du Pavé
- BRGM - Puits Riviérette
- BRGM - Puits Des Gardins
- BRGM - Puits Caulier
- BRGM - Puits Clausin
- BRGM - Puits Durfin
- BRGM - Puits Barrière
- BRGM - Puits Saint Nicolas
- BRGM - Puits Hurbain
- BRGM - Puits Gaspard
- BRGM - Puits Saint Anne no 1
- BRGM - Puits Saint Anne no 2
- BRGM - Puits Du Milieu
- BRGM - Puits Huvelle Extraction
- BRGM - Puits Balive
- BRGM - Puits Capote
- BRGM - Puits des Trois Arbres Épuisement
- BRGM - Puits des Trois Arbres Extraction
- BRGM - Puits Macho
- BRGM - Puits Saint Mathias Extraction
- BRGM - Puits Dubois
- BRGM - Puits Gros Caillou
- BRGM - Puits Pâture no 1
- BRGM - Puits Pâture no 2
- BRGM - Puits de l'Écarlate
- BRGM - Puits Le Comble
- BRGM - Puits Saint Lambert Épuisement
- BRGM - Puits Saint Lambert Extraction
- BRGM - Puits Saint Thomas
- BRGM - Puits Raismes Extraction
- BRGM - Puits Tinchon
- BRGM - Puits Petite Machine à feu
- BRGM - Puits Mitant
- BRGM - Puits Saint Germain no 1
- BRGM - Puits Saint Germain no 2
- BRGM - Puits Vieille Machine no 1 Extraction
- BRGM - Puits Brûlées Extraction
- BRGM - Puits Mon Désir
- BRGM - Puits Pied
- BRGM - Puits Pied
- BRGM - Avaleresse d'Odomez
- BRGM - Puits Beaujardin
- BRGM - Puits Demézières
- BRGM - Puits Dutemple no 1
- BRGM - Puits Dutemple no 2
- BRGM - Puits Lomprez Extraction
- BRGM - Puits Saint Roch
- BRGM - Puits Grosse Fosse
- BRGM - Puits des Hayes
- BRGM - Puits Pierronne
- BRGM - Puits Saint Christophe
- BRGM - Puits Mambour
- BRGM - Puits Saint Louis
- BRGM - Puits Poirier
- BRGM - Puits Henri
- BRGM - Puits Mon Désir Nord
- BRGM - Puits Mon Désir Sud
- BRGM - Puits Saint Jean
- BRGM - Puits Maison Blanche
- BRGM - Puits d'Oisy
- BRGM - 1er sondage d'Oisy
- BRGM - 2e sondage d'Oisy
- BRGM - Puits Saint Pierre
- BRGM - Puits Saint Mathieu
- BRGM - Avaleresse de la Chapelle
- BRGM - Avaleresse Menu-Bois
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- BRGM - Puits Rameaux
- BRGM - Puits du Bois
- BRGM - Fosse Avocat
- BRGM - Fosse Saint Jean
- BRGM - Puits Le Verger
- BRGM - Puits Saint Jacques
- BRGM - Puits Bonne Part Extraction
- BRGM - Puits Trou Martin
- BRGM - Puits Saint Joseph
- BRGM - Puits Saint Barbe
- BRGM - Puits L'Écluse
- BRGM - Avaleresse des Prés
- BRGM - Puits Saint Rémi
- BRGM - Deuxième fosse d'Hergnies
- BRGM - Puits Marie-Louise
- BRGM - Puits du Grand Wez
- BRGM - Puits La Cave
- BRGM - Puits Neuve Machine
- BRGM - Puits Outre Wez
- BRGM - Puits Bon Air
- BRGM - Puits Saint Louis
- BRGM - Puits La Pensée
- BRGM - Puits Sarteau no 1 et 2
- BRGM - Puits Régie
- BRGM - Puits Réussite
- BRGM - Puits Vedette
- BRGM - Puits Turenne
- BRGM - Puits Villars
- BRGM - Puits Pauline
- BRGM - Puits Ernest
- BRGM - Puits Saint Mark no 1
- BRGM - Puits Saint Mark no 2
- BRGM - Puits Jean Bart
- BRGM - Puits Mathilde
- BRGM - Puits Napoléon
- BRGM - Puits Sophie
- BRGM - Puits Belle-Vue
- BRGM - Puits Taffin
- BRGM - Puits Casimir
- BRGM - Puits Renard no 1
- BRGM - Puits Jennings
- BRGM - Puits Escaudain
- BRGM - Puits Laurent
- BRGM - Avaleresse des Tertres
- BRGM - Sondage des Tertres
- - BRGM - Puits des Prés Barrés
- - BRGM - Avaleresse des Bouils
- BRGM - Sondage des Corbet 4e fiche
- BRGM - Puits Ernestine
- BRGM - Puits Joseph Périer
- BRGM - Puits Chabaud la Tour
- BRGM - Puits Coq Hardi
- BRGM - Puits Bois du Roi
- BRGM - Puits Davy
- BRGM - Puits Le Bret
- BRGM - Puits Élise
- BRGM - Puits Enclos no 1
- BRGM - Puits de Rœulx no 1
- BRGM - Puits Hérin no 1
- BRGM - Puits Hérin no 2
- BRGM - Puits Hérin no 3
- BRGM - Puits Vieux Condé no 1
- BRGM - Puits Vieux-Condé no 2
- BRGM - Puits Thiers no 1
- BRGM - Puits Thiers no 2
- BRGM - Puits Casimir Périer
- BRGM - Puits Haveluy no 1 et Haveluy no 2
- BRGM - Puits Chabaud la Tour no 1
- BRGM - Puits Chabaud la Tour no 2
- BRGM - Puits Chabaud la Tour no 3
- BRGM - Puits Lambrecht no 1
- BRGM - Puits Lambrecht no 2
- BRGM - Puits Audiffret Pasquier no 1
- BRGM - Puits Cuvette
- BRGM - Puits La Grange no 1
- BRGM - Puits La Grange no 2
- BRGM - Puits Blignières no 2
- BRGM - Puits Cuvinot no 1
- BRGM - Puits Cuvinot no 2
- BRGM - Puits Arenberg no 1
- BRGM - Puits Arenberg 2
- BRGM - Puits Arenberg no 3 et 4
- BRGM - Puits Ledoux no 1
- BRGM - Puits Ledoux no 2
- BRGM - Puits Agache no 1
- BRGM - Puits Agache no 2
- BRGM - Puits Sabatier no 1
- BRGM - Puits Sabatier no 2
- BRGM - Puits Heurteau no 1
- BRGM - Puits Heurteau no 2
- BRGM - Fendue Saint Georges
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I, 1991
- Dubois et Minot 1991, p. 33
- Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris, 1886
- Olry 1886, p. 37
Voir aussi
Articles connexes
Divers
- Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
- Germinal (roman) d'Émile Zola.
- Compagnie des mines d'Aniche, une compagnie minière voisine .
Personnalités de la compagnie
- Jean-Jacques Desandrouin (1682-1761), industriel belge, fondateur de la compagnie.
- Pierre du Buat (1734-1809), ingénieur puis directeur de la compagnie.
- La famille Mathieu, qui dirigea la compagnie des mines d'Anzin.
- Honoré-Gabriel Riquetti de Mirabeau puis Jean-Jacques-Régis de Cambacérès : avocats de la compagnie sous la Révolution française.
- duc d'Audiffret-Pasquier (1823-1905), leader orléaniste, actionnaire important de la compagnie.
- Jean Casimir-Perier (1847-1907), président de la République, gros actionnaire et dirigeant de la compagnie.
- Adolphe Thiers (1797-1877), président du Conseil, actionnaire important de la compagnie.
- Émile Basly (1854-1928), mineur, syndicaliste, modèle d'Étienne Lantier de Germinal (roman), puis député et maire de Lens.
- Jacques Denis (1902-1972), ingénieur des mines plus connu comme arachnologiste.
Liens externes
Historique
- Historique sur le site du diocèse de Cambrai
- Historique en 1789-1815 sur le site dédié à son avocat d'affaires Jean-Jacques-Régis de Cambacérès.
- Compagnie Minières, mines d' Anzin Site établi sur la base de constatations et de recherches sur le terrain.
- Historique de la Compagnie sur le site du village d'Odomez
Patrimoine
- (fr) [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », http://dpsm.brgm.fr/,  2008. Consulté le 1er janvier 2010
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais », http://minesdunord.fr/. Consulté le 1er janvier 2010
- (fr) Sébastien Glaubert, « Site de l'APPHIM », http://apphim.canalblog.com/. Consulté le 1er janvier 2010
Bibliographie
Sur Anzin
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- Alexandre de Saint-Léger, Les mines d'Anzin et d'Aniche pendant la révolution, E. Leroux, 1935 extraits en ligne.
- Woollen, Geoff, Benjamin Appert, les écoles de la Compagnie d'Anzin et la problématique de l'éducation dans Germinal, Lez Valenciennes, no 10, 1985, pp. 195-204 .
Sur Anzin et Germinal
- Émile Zola, Germinal.
- Émile Zola, notes sur Anzin.
- Henri Mitterand, «Les notes d'enquêtes inédites de Zola : de l'ethnographie au roman», in Hommages Jacques Petit, Université de Besançon, 1985, pp. 763-778.
- Henri Mitterrand (professeur à la Columbia University), Zola à Anzin, in Revue Travailler, n°7/2002-1.
- Richard H. Zakarian, Zola's 'Germinal': A Critical Study of Its Primary Sources in The Modern Language Review, Vol.70, n°3, juillet 1975, pp. 637-638.
Sur les fosses ouvertes à Condé-sur-l'Escaut et Vieux-Condé
- Cercle d'Histoire et d'Archéologie de Vieux-Condé et de sa Région - Histoires et Traditions du Pays de Pierre Choquet
Sur les Mines du Nord et du Pas-de-Calais
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I, 1991
- Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II, 1992
- Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel, 1880 [lire en ligne]
- Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome II, Imprimerie L. Danel, 1880 [lire en ligne]
- Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome III, Imprimerie L. Danel, 1883 [lire en ligne]
- Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris, 1886
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