- Tramway de Valenciennes
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Tramway de Valenciennes Situation Valenciennes et son agglomération Type Tramway Entrée en service 3 juillet 2006 Longueur du réseau 18,3 km Lignes 1 Stations 28 Rames Alstom Citadis 302 Fréquentation 29 000 voyageurs/jour en août 2007 Écartement des rails Voie normale (1 435 mm) Propriétaire SITURV
(Syndicat Intercommunal pour les Transports Urbains de la Région de Valenciennes)Exploitant Transvilles (groupe Veolia Transport) Vitesse maximale 80 km/h Lignes du réseau A modifier Le tramway de Valenciennes est constitué d'une ligne de tramway, appartenant à l'autorité organisatrice de transports du Valenciennois, le SITURV et exploité par Transvilles. Il est en service depuis le 3 juillet 2006.
La ligne de 18,3 kilomètres de long relie les stations Famars>Université et Denain>Espace Villars. Une seconde ligne est prévue, reliant Vieux-Condé - Anzin - Valenciennes et Crespin. Sa mise en service est escomptée, après bien des atermoiements, en 2015. Ce réseau succède à un ancien tramway créé en 1881 et abandonné en 1966.
Sommaire
L'ancien réseau (1881-1966)
Article détaillé : Ancien tramway de Valenciennes.Grâce à l'action de la Société des Tramways de Valenciennes à Anzin et extensions (créée en 1880), puis de la Société des Chemins de Fer Economiques du Nord (CEN), créée à l'initiative du baron belge Empain en 1884, Valenciennes (qui compte alors environ 30 000 habitants) et le Valenciennois disposèrent d'un important réseau de tramway à voie métrique, à traction vapeur dans un premier temps, puis, à compter de 1913, à traction électrique[1],[2].
Ce réseau, concédé depuis 1923 par la Ville de Valenciennes (sauf le tronçon Denain et Lourches, concédé par cette commune[3]) et qui subit les destructions des deux guerres mondiales et la concurrence routière, ferme définitivement en 1966.
Le grand retour du tramway
Pour consulter un article plus général, voir : Tramway.L'offre de transport collectif du Valenciennois, sensiblement inférieure à celle d'autres agglomérations dotées d'un périmètre de transports urbains comparable[4], montrant ses limites, de nouvelles techniques de transports sont étudiées dans les années 1990. En 1992, le SITURV prend connaissance d'une étude réalisée par l'INRETS attirant l'attention sur les risques de saturation de l'agglomération à l'échéance 2010 si aucune action corrective n'est menée[5]. Après l'hypothèse de la création d'un VAL, la création d'un transport sur site propre est envisagée.
En 1994 sont lancées les premières études pour la création d'un tramway, qui font l'objet d'une concertation avec la population entre 1995 et 1996, et sont suivies de nouvelles études en 1997.
Le projet est pris en considération par l'État en février 1998 et le SITURV, l'autorité organisatrice de transports formé par les communautés d'agglomération de Valenciennes Métropole et de la Porte du Hainaut décide la création de la première ligne en mars 1998[6].
Les objectifs du nouveau réseau
Outre des problématiques habituelles d'amélioration de l'offre de transport en commun et de report modal des transports, l'un des objectifs de la réalisation du tramway était de contribuer à changer l'image du Valenciennois, héritée d'un passé marqué par une industrie lourde disparue, et de favoriser sa cohésion urbaine, en désenclavant des quartiers populaires[7], notamment La Briquette et Dutemple, ainsi qu'une ancienne friche industrielle, la Croix d'Anzin, afin de favoriser sa reconversion[8].
Ligne A
Compte tenu des contraintes financières du SITURV, la réalisation de la ligne a été réalisée en plusieurs phases :
- Université - Dutemple, longue de 9,5 kilomètres et comprenant 19 stations
- Dutemple - Espace Villars, longue de 8,5 kilomètres et comprenant neuf stations[6]
La première ligne du réseau est ouverte au service commercial depuis le 3 juillet 2006 sous le nom de ligne A. Longue de 9,5 km, cette ligne dessert huit communes de l'agglomération : Valenciennes, Famars, Aulnoy-lez-Valenciennes, Marly, Anzin, La Sentinelle, Hérin, et Denain.
Certaines stations disposent de Parking-relais facilitant le rabattement des automobilistes vers le tramway. Les stations importantes constituent également des pôles d'échanges entre transports en commun, car les lignes de bus classiques ont été restructurées pour être rabattues sur le tramway.
Le projet et son coût
Les acteurs du projet sont :
- Maître d'ouvrage : l'autorité organisatrice de transports, le SITURV
- Maître d'ouvrage délégué : Transvilles
- Maître d'œuvre : Groupement d’ingénierie du Valenciennois (mandataire : INGÉROP[9])
En juillet 2001, le projet du nouveau tramway est déclaré d’utilité publique[6]. Les premiers coups de pioche des travaux du tramway sont donnés l'été 2003 avec les travaux préliminaires (déplacements des égouts et autres réseaux...), et en juin 2004, les travaux de construction de l’atelier dépôt du tramway à Saint-Waast démarrent. Le premier rail de la ligne est posé le 7 septembre 2004. La ligne est inaugurée le 16 juin 2006, en présence de Jean-Louis Borloo, alors Ministre de l’Emploi et du Logement et Président de la Communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole[10].
La première phase de la ligne A a coûté 242,75 millions d'euros, financés par emprunt et sur ses fonds propres par le SITURV, ainsi que par une subvention de l'État de 41,5 millions d'euros, soit 17 % du projet[6], ainsi que d'une subvention européenne de 5,08 millions d’euros[11].
La qualité de la ligne A du tramway de Valenciennes a été reconnue par plusieurs distinctions : le Prix TCSP de l’année de la revue Villes et Transports, et le prix Janus de la Cité remis par l'Institut français du design[7].
Les stations
Stations Lat/Long Communes desservies Correspondances o Université Famars Parking-relais, 30 S1 S2 104 420 513 o Moriamez Recherche Famars o Campus Mont Houy Aulnoy-lez-Valenciennes o Chemin vert Aulnoy-lez-Valenciennes 103 o Jules Chevalier Aulnoy-lez-Valenciennes o La Briquette Marly o Vosges Valenciennes o Nungesser Valenciennes Parking-relais o Sainte Catherine Valenciennes 110 o Porte de Paris Valenciennes 103 110 o Sous-Préfecture Valenciennes o Hôtel de ville Valenciennes o Clemenceau Valenciennes o Gare Valenciennes TER Nord-Pas-de-Calais TGV, 1 15 16 64 S1 S2 103 131 401 403 511 o Pont Jacob Valenciennes. o Croix d'Anzin Anzin 14 o Anzin Hôtel de Ville Anzin Parking-relais 2 12 13 S2 o Saint Waast Valenciennes Parking-relais 1 2 Navette Hôpital o La Plaine Valenciennes o Dutemple Valenciennes Terminus partiel à certaines heures o Bois des Montagnes La Sentinelle o Le Galibot Hérin 102 110 Navette Aérodrome Les Grémonts Hérin Station projetée o Solange Tonini Denain o Bellevue Denain Parking-relais 107 o Jaurès Denain à distance : Gare de Denain TER Nord-Pas-de-Calais o Taffin Denain o Jean Dulieu Denain o Espace Villars Denain 3 4 30 101 104 105 106 107 111 211 514 -
Tramway devant la gare.
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Dans le campus de l'Université de Valenciennes, le restaurant universitaire à la station Moriamez Recherche.
Infrastructure de la ligne
La ligne est établie, à voie normale, sur une plate-forme noyée dans une dalle de béton avec rails à ornière 41 GPU, type Broca, fournis par Corus[12], de Université à la sortie de Dutemple, ainsi que de Taffin à Espace Villars. Le revêtement y est souvent constitué de gazon hors des traversées routières.
Entre Dutemple et Taffin, la voie a des caractères de tramway express, avec ses rails type Vignole sur ballast et alimentation électrique par caténaire et feeder[13]. Deux sections de la ligne empruntent la plate-forme ferroviaire de l'ancienne ligne de Somain à Péruwelz du réseau de la Compagnie des mines d'Anzin, entre la station Anzin Hôtel de Ville et Dutemple, et, pour la seconde phase, sur 6,5 kilomètres[14].
La création de la ligne a nécessité la réalisation ou la rénovation de plusieurs ouvrages d'art, tels le pont sur l'autoroute A2 et celui sous l'autoroute A23, le Pont Jacob sur les voies ferroviaires de la ligne de Douai à Blanc-Misseron et l'Escaut, les viaducs Sainte-Catherine (sur le tracé de l'ancienne ligne de Valenciennes-Faubourg-de-Paris à Hautmont) et Pompidou, le pont sur la ligne de Fives à Hirson[6],[13].
La plupart des stations sont à quais latéraux. Toutefois, sans doute par manque de place, trois stations, dont Pont Jacob sont à quai central. Deux stations disposent d'une voie de tiroir (située à une certaine distance de la station) permettant de stocker une rame et d'organiser des services partiels : Anzin - Hôtel de Ville et Dutemple. Le dépôt est situé près de la station Saint-Waast, et est accessible par des appareils de voie depuis toutes les directions.
La signalisation est une signalisation Tramway classique. Toutefois, les signaux de manœuvre ressemblent à une signalisation routière, avec un symbole T qui indique qu'ils s'appliquent au tramway. Dans les sections urbaines, les carrefours routiers sont protégés soit par une signalisation tricolore traditionnelle, soit par un feu rouge clignotant qui s'allume à l'approche des rames du tramway. Dans les sections interurbaines, les carrefours sont généralement protégés par des passages à niveau dont les barrières se ferment à l'approche des rames du tramway.
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La station Saint-Waast garde le souvenir de l'ancienne ligne de Somain à Péruwelz, avec cet ancien signal et le mur d'une halle à marchandises.
Phase I
La première phase de la ligne A du tramway (Université - Dutemple, 19 stations) a été mise en service le 3 juillet 2006, c'est-à-dire quarante ans, jour pour jour, après la fin de l'exploitation de l'ancien réseau de tramway. Elle portait alors le nom de ligne 1.
Longue de 9,5 kilomètres, elle traverse cinq communes de l'agglomération de Valenciennes, et relie au centre ville des quartiers excentrés et classés en rénovation urbaine (ANRU). Cette première phase structure l’agglomération avec la connexion rapide de l’université, via le centre-ville, au pôle d’échanges de la gare de Valenciennes.
Phase II
L'extension de la ligne A du tramway de Valenciennes (Dutemple) à Denain (Espace Villars), avec sept nouvelles stations a été inaugurée le 31 août 2007 pour une mise en service commercial le 3 septembre 2007. Elle est longue de 8,8 kilomètres. Le coût de cette seconde phase est de 69 millions d'euros.
Deuxième pôle de l’arrondissement valenciennois, Denain affirme sa volonté d’améliorer les déplacements dans son bassin d’habitat. La ville souhaite intégrer les transports collectifs et le transport individuel dans un plan global de déplacements.
Évolution de la ligne A
Une huitième station de la Phase II, Solange Tonini, pour desservir la route d'Oisy et la maison des Papillons Blancs à Denain a été inaugurée en septembre 2008. La station Allende a été rebaptisée Jean Dulieu à cette occasion.
La Plaine, station située entre Saint-Waast et Dutemple, à hauteur de la rue Saint-Éloi à Valenciennes a ouvert le 3 juillet 2009.
Une autre station intermédiaire complémentaire est envisagée ultérieurement, Les Grémonts, sur la commune de Hérin.
En 2010, à l'occasion de l'attribution de la délégation de service public de l'exploitation du réseau Transvilles par Veolia Transport, le réseau est restructuré, et la ligne 1 est renommée ligne A. Graphiquement, la ligne, qui était repérée en vert, devient une ligne rouge, comme toutes les lignes du réseau cadencées toutes les dix minutes. À cette occasion, les deux branches du projet de seconde ligne de tramway du réseau, appelée jusqu'alors ligne 2, deviennent les projets de lignes C et D, l'indice B étant réservé pour dénommer la ligne TER Nord-Pas-de-Calais reliant Valenciennes à celle de Saint-Amand-les-Eaux, les circulations se font alors sur la ligne de Fives à Hirson[15].
Trafic de la ligne
Neuf mois après sa mise en service, la ligne transportait, sur le tracé de la seule phase I, 22 000 voyageurs par jour en mars 2007[16]. Après l'ouverture de la phase II de la ligne, le trafic atteignait 29 000 voyageurs par jour en août 2007[17].
La ligne 2
La ligne 2 est un projet qui a vu le jour sous le nom de lignes C et D. Longues de 32 kilomètres et en forme de V, elles auront un caractère transfrontalier, en desservant, au nord-est de l'agglomération Vieux-Condé, Condé-sur-l'Escaut, Fresnes-sur-Escaut, Escautpont, Bruay-sur-l'Escaut, Anzin, Valenciennes, puis, repartant au nord-est vers la Belgique, Saint-Saulve, Onnaing, Quarouble, Quiévrechain et Crespin[18].
La gare de Quiévrain, envisagée un temps comme terminus de la ligne, serait uniquement desservie par une navette bus depuis le terminus du tram à la gare de Crespin[19].
En gare de Quiévrain, desservie par la ligne ICF du réseau Intercity de la SNCB, les voyageurs pourront poursuivre leur déplacement vers Mons et le reste du réseau ferroviaire belge. Cette double correspondance découragera les liaisons transfrontalières entre le Valenciennois et le Hainaut Belge, aujourd'hui essentiellement assurée par des axes routiers saturés, et notamment les autoroutes A2/A7.
C'est ce qui explique que les deux lignes soient présentées par le SITURV comme un élément d'une offre de transports transfrontaliers reliant Valenciennes, mais également le sud du département du Nord (Douai et Cambrai, en particulier), aux villes belges de Bruxelles et Charleroi, ce qui nécessiterait la mise en place d'outils favorisant le report modal des automobilistes.
La ligne D prendrait ainsi la place de la réouverture de la ligne de Douai à Blanc-Misseron, sur sa section de Valenciennes à la frontière, limitée à sa section belge en 1964, et qui était prévue, pour 58 millions d'euros, dans le cadre du contrat de projets État-région 2007-2013, avant d'être abandonnée par Jean-Louis Borloo, alors président de la Communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole et ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement et de l'Aménagement durables, les financements prévus étant reportés sur la création de la ligne D du tramway de Valenciennes[4].
La réalisation de ces lignes est également prévue en deux phases.
Phase III - Ligne C
La ligne C du tramway d'Anzin à Vieux-Condé est surnommée le tramway du Pays de Condé. Elle sera à voie unique avec des évitements dans les stations. D'une longueur de treize kilomètres, elle traversera sept communes pour 23 stations. Sa mise en service est prévue pour 2013.
Évolutions du projet
La concertation en vue de l'élaboration a commencé début 2007. Le projet présenté consistait à réaliser une liaison tramway à voie unique[20] de treize à quatorze kilomètres le long de la RD 935A, comprenant 23 stations et desservant Valenciennes, Anzin, Bruay-sur-l'Escaut, Escautpont, Fresnes-sur-Escaut, Condé-sur-l'Escaut, Vieux-Condé, pour un coût évalué de 70 à 90 millions d'euros (mais uniquement pour la plateforme et le matériel, ce coût ne comprenant pas la restructuration de la voirie « de façade à façade »). Toutefois, le budget du projet n'a pu être bouclé, une dizaine de millions n'ayant pu être réunis[21].
En 2008, le coût du projet est désormais évalué à 188 millions, comprenant également la restructuration de la voirie, « de façade à façade », la rénovation du pont ferroviaire de la Bleuse-Borne, sous maîtrise d'ouvrage de RFF[22].
En 2008-2009, le SITURV envisage la création de la ligne C par un trolleybus en site propre à guidage optique, de 130 voyageurs par véhicule, sous le nom de Valway[23].
Le coût du projet serait de 120 à 150 millions d'euros, pour les deux phases de la ligne, soit un budget réduit de 30 % par rapport à la solution du tramway classique[24]. L'État annonce le 30 avril 2009 qu'il subventionnera le projet de 25,3 millions d'euros, en vue d'une mise en service escomptée à la rentrée 2011. Comme pour la solution tramway, le site propre envisagé, de quatre mètres d'emprise, serait à voie unique, le croisement des véhicules se faisant dans les stations[25]. Le calendrier suivant est alors énoncé :
- Juin 2009 : Approbation du dossier définitif
- Novembre 2009 : Déclaration d'utilité publique
- Début 2010 : Démarrage des travaux
- Septembre 2011 : Mise en service commercial
La solution Valway est abandonnée et, le 18 janvier 2010, Francis Decourrière, président du SITURV, annonce le retour à la solution du tramway circulant sur une voie unique, avec des évitements aux stations. Cela impose la construction d'un nouveau pont ferroviaire, pour doubler celui de la Bleuse Borne à Anzin. Une mise en service commercial est alors escomptée vers 2015[26].
Les travaux de voirie et d'aménagement du site propre commenceront réellement au début de septembre, avec une date symbolique, la pose du premier rail le 16 septembre 2011 à Condé-sur-l'Escaut.
Liste des nouvelles stations
- Commune d'Anzin
- Pierre Mathieu
- Louise Michel
- Europescaut
- Centre commercial
- Commune de Bruay-sur-l'Escaut
- Ancienne Malterie
- Europe
- Place de Bruay
- Hoche
- Hauts Champs
- Thiers
- Commune d'Escautpont
- Brunehaut
- Escautpont Cimetière
- Place d'Escautpont
- Commune de Fresnes-sur-Escaut
- Cité Soult
- Place de Fresnes
- Berger
- Commune de Condé-sur-l'Escaut
- Condé Gare
- Condé Hôtel de ville
- Chaubaud Latour
- Yvon Bouton
- Commune de Vieux-Condé
- Cité scolaire
- Brasseur
- Place de Vieux-Condé
Phase IV - Ligne D
Articles détaillés : Ligne de Douai à Blanc-Misseron et Ligne 97 (Infrabel).L'extension de la ligne 2 du tramway, Valenciennes - Crespin, envisagée comme alternative à la réouverture de la ligne ferroviaire de Douai à Blanc-Misseron (appelée ligne 97 en Belgique)[27], se fera ultérieurement. Au départ du projet, elle devait atteindre Quiévrain, mais les velléités d'établir un tramway transfrontalier ont été abandonnées[19].
D'une longueur de 12,5 kilomètres, cette liaison à voie unique traversera Valenciennes en partant d’un débranchement sur la ligne A au niveau de la place du Marché aux Herbes jusqu'à la place Poterne où un pôle d’échanges sera implanté, par un itinéraire à définir. Elle traversera ensuite Saint-Saulve, Onnaing, Quarouble, Quiévrechain et Crespin. Elle empruntera alors majoritairement l’axe central de l’ancienne RN 30, jusqu’à l’entrée d’Onnaing, puis bifurquera pour longer la plate-forme de l'ancienne liaison internationale Valenciennes - Mons jusqu'à la gare de Crespin[28],[29].
À l'ouverture de cette extension, les lignes C et D seront exploitées en une ligne unique Vieux-Condé - Anzin - Valenciennes - Crespin, partageant un tronc commun entre Anzin et Valenciennes avec la ligne 1. Les modalités de ce tronc commun ne sont pas précisées à ce stade[réf. nécessaire].
Construction de la ligne 2
Début juillet 2011, la phase III a été déclarée d'utilité publique. Les termes Ligne C et ligne D n'existent plus, on parle simplement de ligne 2, qui est en revanche toujours subdivisée en phases III et IV[30]. Les travaux doivent débuter en août 2011. Le coût de la phase III est de 103 millions d'euros, celui de la phase IV de 52 millions d'euros, pour un coût total de la ligne 2 estimé à 155 millions d'euros. L'État apporte deux subventions : une de 25,3 millions d'euros au titre de l'agence de financement des infrastructures de transport et une de 21 millions d'euros au titre du contrat de plan État-Région[30].
Projets
En fonction de la situation démographique et économique de la région et des hypothèses de développement envisageables, les extensions suivantes peuvent être envisagées :
- Prolongement de Valenciennes à Marly (Hôtel de ville) orienté vers les Dix Muids. Ce prolongement est possible par l'avenue Henri Barbusse ou l'avenue Jean Jaurès.
- Prolongement de Denain à Douchy-les-Mines : le terminus de la ligne 1 dans l’Espace Villars à Denain donne la bonne orientation vers la commune de Douchy-les-Mines.
- Prolongement d’Anzin vers Raismes : ce prolongement est possible par l’avenue Anatole-France jusqu’à la place de Raismes.
- Prolongement de Crespin vers Quiévrain : ce prolongement est possible en continuant d'emprunter la plate-forme de la ligne internationale.
Matériel roulant
Le réseau a acquis 21 rames[16] Alstom Citadis type 302, mesurant 33 mètres de long dans leur version de base et comportant cinq éléments de caisse sur trois bogies. La largeur est de 2,40 mètres. Deux bogies sont moteurs aux extrémités, le troisième situé sous la nacelle centrale est porteur.
Les bogies appelés bogies « arpège » possèdent des essieux coudés pour faciliter le passage du plancher bas entre les roues. Les moteurs de traction sont situés à l'extérieur des roues. Il y a un moteur par roue, soit huit pour les deux bogies moteurs. Ces bogies ont un faible débattement (environ 11 centimètres) ce qui limite l'emprise des roues insérées dans la caisse.
L'alimentation se fait par pantographe situé au centre de la rame. La tension du courant est de 750 volts courant continu. Les tramways utilisent la chaine de traction ONYX créée par Alstom. Le courant continu est ondulé en courant alternatif pour alimenter les moteurs de traction. Tous les appareils électriques sont placés sur le toit des véhicules. Cette disposition libère le plancher et assure un meilleur refroidissement des composants du système de traction.
Le plancher est bas sur toute la longueur de la rame. Il occupe toute la largeur, mais se rétrécit au passage des roues, sur lesquelles se trouvent des sièges.
Chaque rame peut transporter jusqu'à 295 personnes dont 48 assises et circule à 30 km/h de vitesse commerciale en moyenne.
Le SITURV a choisi le cabinet And Partenaires, pour concevoir le design des extrémités avant de la caisse et de l'intérieur du tramway. le choix des couleurs extérieures et intérieures a été fait en fonction de l'architecture et du climat de Valenciennes.
Les rames sont entretenues dans un dépôt de 14 500 m2 situé près de la station Saint-Waast, doté de dix voies de remisage et de sept voies de maintenance, conçu par l'architecte Jacques Ferrier et le bureau d'études SETEC. Le poste de commandement de la ligne s'y trouve également[6]. La maintenance des rames est assurée par le constructeur Alstom[31].
Notes et références
- Notes
- Références
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- Maël Desse-Engrand, op. cit. en bibliographie
- Renaissance d'un tramway, livre cité en bibliographie
- Jean Tricoire, le tramway en France
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- Le rail 41 GPU de Corus équipera le tramway de Valenciennes sur http://www.industrie.com, 1er octobre 2004. Consulté le 24 janvier 2010
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- Bernard Défontaine, « Un tramway non plus sur rail, mais sur pneus pour la ligne 2 : Valway ! », dans La Voix du Nord, édition de Valenciennes, 10 octobre 2008 [texte intégral (page consultée le 24 janvier 2010)]
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- 25 millions d'euros pour le Valway » sur http://trampassion.canalblog.com/, 2009. Consulté le 24 janvier 2010 Philippe Hautcœur, «
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- Le retour du « tramway vicinal » à Quiévrain (comprenant des plans de l'implantation du projet entre la frontière belge et la gare de Quiévrain) » sur http://www.gtf.be/, 2007. Consulté le 21 avril 2010 Groupement belge pour la promotion et l'exploitation touristique du transport ferroviaire, «
- Feu vert pour la phase 3 du tram de Valenciennes à Vieux-Condé sur http://www.lavoixdunord.fr/, La Voix du Nord. Mis en ligne le 25 juillet 2011, consulté le 25 juillet 2011
- Valenciennes : Cristalliser le changement sur http://www.transport.alstom.com/. Consulté le 24 janvier 2010
Voir aussi
Articles connexes
- Transvilles
- Communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole
- Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut
- Ligne de Somain à Péruwelz
Liens externes
- Site de l'exploitant Transville sur http://www.transvilles.com/. Consulté le 25 juillet 2011
- [PDF] Plan du réseau Transvilles sur http://www.transvilles.com/. Consulté le 25 juillet 2011
- Site de l'autorité organisatrice, le SITURV (Syndicat Intercommunal pour les Transports Urbains de la Région de Valenciennes) sur http://www.siturv.fr/. Consulté le 25 juillet 2011
- [PDF] SITURV, « Le Tram, une nouvelle ligne de vie : une ligne 2 » sur http://www.siturv.fr/, juillet 2010. Consulté le 25 juillet 2011
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- Jean-Claude Vaudois, « Valenciennes aujourd'hui : Où l'histoire est un éternel recommencement », dans Chemins de Fer régionaux et Tramways, vol. 2006-5, no 317, 2006, p. 12-15 (ISSN 1141-7447)
- Ammar Triche, Stéphane Potin et Gérard Gilliocq, « Le tramway de Valenciennes », dans Travaux, no 842, juin 2007, p. 28-41 (ISSN 0041-1906)
- Jean Tricoire, Le tramway en France, La Vie du rail, 2007 (ISBN 978-2-915034-73-8)
- Jacques Tanche (ill. Samuel Dhote), Renaissance d'un tramway, Punch Editions, 2006, 132 p. (ISBN 2-913132-84-7) [lire en ligne]
- Maël Desse-Engrand, « Quel mode de transport en commun en site propre pour la ligne transfrontalière entre Valenciennes et Quiévrain ? », dans Transports urbains, no 116, décembre 2009, p. 9-14 (ISSN 0397-6521)
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