- Mines ParisTech
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Mines ParisTech Devise Théorie et pratique Informations Fondation 1783 Type École d’ingénieurs et école de la fonction publique (EPA) Budget 82,7 millions d’euros[1] Dotation 45,9 millions d'euros[2] Localisation Coordonnées Ville Paris Pays France Direction Président Denis Ranque Directeur Benoît Legait[3] Chiffres clés Enseignants 1 134 dont 251 enseignants-chercheurs[1] Étudiants 1 270[1] Niveau Bac+8 (Doctorat) Divers Affiliation ParisTech, CGE, CDEFI, Medicen, G16+, Groupe des écoles des mines Site web www.mines-paristech.fr Géolocalisation sur la carte : Paris
modifier L’école des mines de Paris (nom officiel : École nationale supérieure des mines de Paris[4], nom d’usage en vigueur : MINES ParisTech) fut fondée le 19 mars 1783 sur ordonnance du roi Louis XVI, dans le but de former des « directeurs intelligents » pour les mines du royaume[5]. C'est l’une des plus anciennes et prestigieuses écoles d'ingénieurs françaises.
À l’époque de sa fondation, l’exploitation des mines représentait l’industrie de haute technologie par excellence, où se retrouvaient toutes sortes de problèmes allant de la géophysique au génie des procédés en passant par la sécurité minière, la gestion économique et la stratégie géopolitique. Les compétences développées par l’école sont donc dès l’origine très diverses, et l’école a su évoluer au cours du temps pour devenir aujourd’hui une école dite « généraliste ».
Sommaire
Présentation générale
L’école des mines de Paris est un établissement public (statut d’établissement public à caractère administratif sous tutelle du ministre chargé de l’industrie)[4] dont la vocation est de former des ingénieurs de premier plan destinés au secteur industriel, notamment dans les domaines de l'énergie et des matières premières. L’établissement est membre du pôle ParisTech, de la conférence des grandes écoles et du Groupe des écoles des mines.
Historique
Créée par arrêt du Conseil du roi du 19 mars 1783, la première école des mines est établie à l'hôtel des Monnaies de Paris. Disparue en 1791 dans la tourmente révolutionnaire, puis reconstituée par un arrêté du Comité de Salut public le 13 messidor an II (1794)[6], elle fut transportée à Peisey-Nancroix en Savoie, à ce moment française, après l'arrêté des consuls du 23 pluviôse an X (1802)[7].
Après les événements de 1814, l'école fut définitivement reconstituée à Paris, par l'ordonnance du 6 décembre 1816, et établie à l'hôtel de Vendôme, longeant le jardin du Luxembourg, emplacement qu'elle occupe encore aujourd'hui[8].
En 1967 l'école s'est étendue à Fontainebleau, et à Évry, puis en 1976 dans le parc technologique de Sophia Antipolis.
Campus
Le site principal de l’école est au boulevard Saint-Michel à Paris. L’établissement est également implanté à Évry, Fontainebleau, et Sophia Antipolis[9]. Il est prévu qu'une partie de l’école rejoigne le campus du plateau de Saclay[10].
Les formations
Ingénieur civil
L'école forme des ingénieurs généralistes de haut niveau appelés à occuper des fonctions de responsabilité dans des domaines multiples, comme la production industrielle, la recherche et le développement, la gestion, et dans des branches d'activités très diversifiées. L'enseignement correspond à cet impératif de polyvalence et se traduit par quelques objectifs principaux : assurer une solide culture scientifique commune dans les disciplines fondamentales, permettre aux élèves d'approfondir un domaine de leur choix, donner une place primordiale à l'observation et à l'application, développer l'esprit d'entreprendre.
Pour cela, le cursus associe à l'enseignement des périodes importantes de stages, fait appel au potentiel scientifique des centres de recherche, fournit aux étudiants un encadrement pédagogique individualisé, et associe le plus souvent possible les acteurs de la vie économique.
Ce cycle accueille environ 400 élèves-ingénieurs.
L’admission des étudiants se fait par concours après les classes préparatoires aux grandes écoles. La voie d’accès principale est le Concours commun Mines-Ponts (filière de classes préparatoires MP, PSI, PC, PT, TSI). Quelques universitaires ainsi qu'un contingent important d'élèves étrangers intègrent aussi le cycle en deuxième année. Enfin, une trentaine de polytechniciens rejoignent l'école en troisième année.
Ingénieur du corps des mines
Mines ParisTech est également chargé de former les fonctionnaires du corps des mines. Les promotions comptent une quinzaine d’élèves, parmi les plus brillants de l’École polytechnique, mais aussi quelques uns issus de l’École normale supérieure, du cycle ingénieur civil de Mines ParisTech et de Télécom ParisTech. La formation dure trois années et comprend des stages[11].
Mastères Spécialisés
L'établissement propose un ensemble de 19 Mastères Spécialisés (MS)[12], dans 6 domaines :
- Énergie ;
- Environnement ;
- Transports et logistique ;
- Informatique ;
- Management et sécurité industriels ;
- Matériaux et modélisations.
Les diplômes de Mastère spécialisé sont accrédités par la Conférence des grandes écoles.
Diplômes de Master
L’école, en collaboration avec des universités de la région parisienne, délivre des diplômes de Master dans neuf mentions[13] :
- Géoenvironnement ;
- Matériaux ;
- Sciences de l'Ingénieur ;
- Sciences de l'électronique, électronique et automatique ;
- Sciences et technologies de l'information et de la communication (STIC) ;
- Économie et finance ;
- Mathématiques, informatique et recherche opérationnelle ;
- Projet, innovation et conception ;
- Politiques publiques (dit "MOPP") ;
- Sciences de gestion. Notamment le Master GDO (Gestion et Dynamique des Organisations)
Doctorat
Co-accréditée dans cinq écoles doctorales, Mines ParisTech est habilitée à délivrer le diplôme de Docteur dans 19 spécialités doctorales[14].
Ouverture vers l’international
Le cycle ingénieur civil a une forte composante d'internationalisation :
- les élèves de l'école ont la possibilité de réaliser un semestre de leur scolarité dans des universités étrangères du plus haut niveau (Massachusetts Institute of Technology (MIT), California Institute of Technology (Caltech), université de Hong Kong, Université nationale de Singapour (NUS), Tokyo Tech, Université nationale de Séoul...)
- le stage ingénieur est obligatoirement réalisé à l'étranger (hors d'Europe pour 52,3 % des élèves )
- une quinzaine d'élèves étrangers (universités chinoises, brésiliennes, russe, UPC, UPM,...) intègrent la promotion en deuxième année pour un programme de double diplôme par la voie de l'admission sur titre[15]
- une quinzaine d'étudiants-visiteurs suivent des cours du cycle dans le cadre de programmes d'échanges tels qu'Erasmus
- en tant que membre de ParisTech le programme Athens permet des échanges courts avec d'autres universités en Europe.
Les autres formations (Masters, Mastères Spécialisés, Doctorats) attirent une part importante d'étrangers.
La recherche
La recherche à MINES ParisTech se caractérise par des liens forts avec l'industrie (1re recherche contractuelle en France avec 29,5 millions d'euros de contrats de recherche par an[1]. Elle est essentiellement gérée via Armines, structure de recherche contractuelle propre aux écoles des mines). Elle est organisée en 16 centres de recherche, répartis dans cinq grands domaines scientifiques :
Énergétique et génie des procédés
- Centre Énergétique et Procédés (CEP)
Sciences et Génie des Matériaux
- Centre des Matériaux Pierre-Marie Fourt
- Centre de Mise en Forme des Matériaux (CEMEF)
- Laboratoire de Mécanique des Solides (LMS)
Mathématiques Appliquées, Informatique, Automatique
- Centre de Morphologie Mathématique (CMM)
- Centre de Robotique (CAOR)
- Centre de Bio-Informatique (CBIO)
- Centre de Recherche en Informatique (CRI)
- Centre d'Automatique et Systèmes (CAS)
- Centre de Mathématiques Appliquées (CMA)
Sciences de la Terre et de l'environnement
- Centre de Géosciences
- Institut Supérieur en Ingénierie et Gestion de l'Environnement (ISIGE)
Sciences Économiques et Sociales
- Centre d'Économie Industrielle (CERNA)
- Centre de Gestion Scientifique (CGS)
- Centre de Recherche sur les Risques et les Crises (CRC)
- Centre de Sociologie de l'Innovation (CSI)
Bibliothèque
La bibliothèque est créée en 1783 afin de permettre aux élèves de jouir d'une documentation pratique. Des choix dans les dépôts littéraires permettent de l'enrichir pendant la Révolution, avec une politique documentaire stricte : seuls sont retenus les livres utiles aux élèves et aux professeurs. Les fonds de constituent parallèlement à l'émergence des sciences comme la minéralogie ou la géologie. Le fonds ancien est également marqué par les documents en langue étrangère, particulièrement en allemand, pays où se développent d'abord ces sciences.
Les fonds s'enrichissent au XIXe siècle, par achats, dons, legs, mais également par échanges avec des sociétés savantes qui se constituent alors, toujours en liaison avec le développement des sciences et de l'école. Il s'agit à l'origine d'un fond essentiellement pédagogique, et non patrimonial, ce qui permet de suivre les évolutions de l'enseignement. Les fonds relèvent donc plus de l'aspect économique (voire social, avec une ouverture vers le saint-simonisme) des mines que de l'aspect technique - plutôt enseigné dans les écoles des mines d'Alès ou de Douai. Une nouvelle salle de lecture est inaugurée en 1926 par le maréchal Foch, à l'occasion de la remise de la Croix de guerre à l'école.
La bibliothèque est aujourd'hui située sur deux sites, à Paris et à Fontainebleau (collection des sciences de la terre).
Les Presses des Mines
En 1995, l'école des Mines de Paris a créé une maison d'édition : les Presses de l'école des Mines.
Cette maison d'édition édite des livres sur des sujets spécifiques que d'autres maisons d'édition n'auraient peut être pas publié en raison de leur faible potentiel de vente. Ces ouvrages sont souvent écrits par des membres de l'école (chercheurs, professeurs, étudiants).
Depuis le 1er février 2009, à l'occasion d'un changement de statut juridique, elle est filiale d'ARMINES et a changé son nom en Les Presses des Mines. Elle souhaite développer plus de partenariats à l'international.
Junior-Entreprise
JuMP MINES ParisTech est la Junior-Entreprise de l'école[16]. Elle a été créée en 1980 et compte aujourd'hui 18 administrateurs en première année à l'Ecole[17].
Elle est membre de la Confédération nationale des Junior-Entreprises.
JuMP MINES ParisTech réalise des missions dans des domaines variés (ingénierie, business plan, traduction, systèmes d'informations…) afin de permettre aux élèves d'appliquer leurs connaissances théoriques à des cas concrets.
JuMP MINES ParisTech a reçu en 2010 le Prix des Internautes du Trophées Grandes Ecoles organisé par La Tribune[18]
Anciens élèves célèbres (ordre alphabétique)
Ingénieurs civils des mines
- Henri Babinski (1855-1931), gastronome
- Pierre Berloquin, ludographe et scénographe
- Jean-Louis Bianco (1943-), homme politique, secrétaire général de la Présidence de la République (1982-1991), ministre des Affaires sociales et de l'Intégration (1991-1992), ministre de l'Équipement, du Logement et des Transports (1992-1993), député des Alpes-de-Haute-Provence (1997 - )
- Claude Bonnier (1897-1944), ingénieur et résistant
- Louis Paul Cailletet (1832-1913), industriel, inventeur et physicien, il fut le premier à liquéfier l’oxygène
- Georges Charpak (1924-2010), prix Nobel de physique 1992
- Ignacy Domeyko (1802 – 1889), minéralogiste et géologue
- Xavier de Gaulle (1887 - 1955), promotion 1909, Ingénieur civil des mines, Capitaine, Résistant, Consul Général de France en Suisse.
- Jacques de Gaulle, (1893 -1946), frère de Xavier, promotion 1913, ingénieur des mines de Blanzy, Chevalier de la Légion d'honneur
- Carlos Ghosn (1954-), polytechnicien, industriel, pdg Nissan puis de Renault-Nissan
- Étienne Hirsch
- Émile Javal (1839-1907), médecin et homme politique
- Auguste Laurent (1808-1853), chimiste, précurseur de la chimie organique moderne
- Georges Lipietz (1922-2003), auteur d'un célèbre procès contre la SNCF et l’État Français pour leur rôle dans leur internement et transfert à Drancy.
- Jacques de Morgan (1857-1924), explorateur et égyptologue
- René Nicklès (1859-1917), géologue fondateur de l'École nationale supérieure de géologie
- Alain Poher (1909-1996), homme politique, président du Sénat, président par intérim de la République française
- Yves Quéré (1931-), physicien des matériaux
- Léon Walras (1834-1910), économiste
- Mohamed Naceur (1957-), ministre tunisien
Ingénieurs du corps des mines
Les ingénieurs des mines sont des fonctionnaires formant un des grands corps techniques de la fonction publique française, appelé usuellement "corps des mines". La majorité des membres du Corps des Mines sont polytechniciens.
Article principal : anciens élèves célèbres membres du Corps des Mines.
- Maurice Allais (1911-2010), prix Nobel d'économie 1988
- Roger Balian (1933-), physicien
- Élie de Beaumont (1798-1874), père de la géologie, médaille Wollaston 1843
- Émile Clapeyron (1799-1864), physicien
- Louis Cordier (1777-1861), minéralogiste et géologue
- Robert Dautray (1928-), haut commissaire a l'énergie atomique, membre de l'Institut
- Jacques Friedel (1921-), physicien
- Pierre Laffitte (1925-), géologue, directeur de l'école des mines de Paris, fondateur de la technopole de Sophia Antipolis, puis homme politique
- Gabriel Lamé (1795-1870), mathématicien et cofondateur, avec Poisson et Cauchy, de la théorie mathématique de l'élasticité
- Albert Lebrun (1871-1950), président de la République
- Henry Le Chatelier (1850-1936), chimiste et industriel, Médaille Davy 1916
- Paul Lévy (1886–1971), mathématicien
- Alfred-Marie Liénard (1869-1958), physicien
- Henri Poincaré (1854-1912), mathématicien et physicien, médaille d'or de la Royal Astronomical Society 1900
- Henri Regnault (1810-1878), chimiste et physicien français, médaille Rumford (1848) et médaille Copley 1869
- Conrad Schlumberger (1878-1936), inventeur et industriel
Sources de l’article
- Chiffres-clés sur www.ensmp.fr. Consulté le 4 mai 2010
- http://www.mines-paristech.fr/Fr/ENSMP/DocEcole/chiffrescles.html
- LEGAIT Benoît
- Décret n°91-1033 du 8 octobre 1991 relatif à l'Ecole nationale supérieure des mines de Paris
- Arrêt du conseil d'État du Roi portant établissement d'une École de Mines du 19 mars 1783
- Chapitre III de la Notice Historique de l'École des Mines de Paris par Louis Aguillon
- Chapitre V de la Notice Historique de l'École des Mines de Paris par Louis Aguillon
- Chapitre VI de la Notice Historique de l'École des Mines de Paris par Louis Aguillon
- Implantations géographiques sur www.ensmp.fr. Consulté le 4 mai 2010
- Palaiseau sur www.campus-paris-saclay.fr. Consulté le 4 mai 2010
- Les corps techniques de l'État sur www.ensmp.fr. Consulté le 4 mai 2010
- Mastères spécialisés sur www.ensmp.fr. Consulté le 4 mai 2010
- Masters recherche et partenariats sur www.ensmp.fr. Consulté le 4 mai 2010
- Doctorat sur www.ensmp.fr. Consulté le 4 mai 2010
- http://www.mines-paristech.fr/ingenieurcivil/Intro/AST_U.html
- Site internet de la Junior-Entreprise des Mines de Paris
- Page de présentation de la Junior-Entreprise des Mines de Paris
- Site du Trophée Grandes Ecoles La Tribune
Annexes
Articles connexes
Catégories :- Grand établissement
- École d'ingénieurs à Paris
- École de la fonction publique française
- ParisTech
- Fondation en 1783
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