- La Sentinelle (Nord)
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La Sentinelle
L'église était auparavant un des bâtiments de la fosse La Sentinelle de la Compagnie des mines d'Anzin. Au premier plan, le puits.Administration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Arrondissement Valenciennes Canton Valenciennes-Sud Code commune 59564 Code postal 59174 Maire
Mandat en coursBernadette Sopo
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut Démographie Population 3 232 hab. (2006) Densité 831 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 21 m — maxi. 66 m Superficie 3,89 km2 La Sentinelle est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais. Née de la séparation avec Trith-Saint-Léger, la Compagnie des mines d'Anzin y a ouvert les fosses Vedette, Bon Air, La Sentinelle, Demézières, Pauline, Ernest et Davy.
Sommaire
Géographie
La Commune fait partie de La Communauté d'Agglomération de la Porte du Hainaut (CAPH).
Communes limitrophes
Histoire
L'origine de sa dénomination provient du nom donné à un puits de mine jouant le rôle de sentinelle en cas de montée des eaux. Commune née de la mine, La Sentinelle est un des plus remarquables témoins de l'histoire économique du Valenciennois. Jusqu'au début du XIXe Siècle, son territoire, entièrement consacré à l'agriculture, appartient à Trith Saint Léger. Les cartes du temps n'y signalent qu'une auberge. La Compagnie des Mines d'Anzin cherche alors de nouveaux gisements de charbon vers l'ouest de sa concession. Le 8 avril 1818 est ouverte la fosse " Sentinelle ". Son nom lui vient de sa proximité de l'étang du Vignoble alimenté par des sources souterraines. En cas de montée des eaux et de risque d'inondation, les mineurs de La Sentinelle peuvent donner l'alerte aux autres puits voisins. Des corons sont construits dès 1826 et, bientôt, le nombre d'habitants du hameau minier dépasse largement celui du bourg de Trith Saint Léger. La création d'une nouvelle commune est alors décidée en 1875. La Mairie y est construite peu après. La vie associative est très vivante dans cette population longtemps stabilisée autour de 3.000 habitants.
Quelques uns de ses monuments :
- L'église "Sainte-Barbe" : Ancien édifice minier, entièrement maçonné, long de 35m, haut de 20m, transformé par la Compagnie des mines en église dès 1852. L'autorité diocésaine lui donne alors le nom de " Sainte-Barbe ", patronne des mineurs. Le 18/09/2004, les travaux de réhabilitation de cet édifice ont été inaugurés. Notre église entrera bientôt au patrimoine minier.
- Les corons : Le premier coron minier, dit " de l'Église " est construit dès 1826. Suivront ensuite les corons Carré et Demézières et enfin la cité Ernest.
- "Saint-Christophe" : A l'entrée de la commune se trouve le lieu-dit " St Christophe ". Son nom a pour origine un oratoire, ou bien l'enseigne d'une auberge construite au milieu du XVIIIe siècle au carrefour de la grand-route, créée à l'époque, et du vieux chemin reliant Trith à Wallers. Le patronage du St protecteur des voyageurs se justifie amplement par l'importance du trafic routier.
Corons "Demézières"
- DEMÉZIÈRES : Nom donné à une cité minière de La Sentinelle qui comprenait 5 barres de logements que l'on appelaient" CORONS ".
- ORIGINE : Monsieur DESMAIZIERES était un seigneur qui possédait des terres de cultures et de chasse sur les Seigneuries de Trith (La Sentinelle actuelle depuis 1875). Il essaya d'extraire le charbon pour son compte.
Le 9 novembre 1764, la Compagnie des Mines d'Anzin déplaçait ses travaux vers le Sud, sur le territoire de la Commune de Valenciennes en ouvrant le puits LONG/PRÉS (Lomprez) d'un diamètre de 2,20m. Elle fut instruite entre/temps des démarches d'une Société de recherche concurrente, connue sous le nom de DESMAISIÈRES, qui sollicita en Février 1765, auprès de l'intendant du Hainaut, une permission d'exploiter du charbon sur les Seigneuries de Trith (La Sentinelle actuelle). La Compagnie d'Anzin, désireuse de supplanter cette dernière, se hâta d'extraire la houille au puits " Long Près " à la profondeur de 78 mètres, et d'ouvrir d'autres puits sur Trith (La Sentinelle) et deux autres sur St Waast (fosse Dutemple).
C'est en 1770, au terme d'un long procès, qu'un arrangement fut enfin trouvé entre les deux sociétés rivales.
Le puits DESMAIZIÈRES, creusé en 1764 (le plus ancien sur le territoire de La Sentinelle), passa aux mains de la Compagnie d'Anzin. En contrepartie, celle-ci s'engagea à verser au Sieur DESMAIZIÈRES, 300 livres par an tant qu'elle n'exploitait pas sur sa terre, 4800 livres dans le cadre de l'extraction du charbon.
Le puits garda son nom ainsi que les Corons s'y rattachant.On remarquera l'orthographe du nom DESMAlZIÈRES (DEMÉZIÈRES actuel) et LONG-PRÉS (LOMPREZ actuel).
Puits Ernest
- Ouvert en 1826 sur le territoire de La Sentinelle (Hameau de Trith à cette époque), à 180 mètres au Nord Est de "DESMAIZIÉRES" et à 380m au Sud Ouest de la "RÉUSSITE". Le puits "Ernest", d'un diamètre de 3.80m, traversa 50m de morts terrains avant de rencontrer le terrain houiller à la profondeur de 80m. Le fonçage constitua à lui seul, un record, puisqu'il avait duré moins de 8 mois. L'aérage était en partie assuré par le puits "Réussite" et le puits "Desmaizières". D'une profondeur de 387m, le puits " Ernest" fut fermé en 1894, après une production totale de 617.000 tonnes. Le gisement plus profond fut repris par la fosse"Réussite". C'est avec "Ernest" que s'achevèrent les dernières recherches dans le faisceau gras d'Anzin. L'intérêt principal de la compagnie allait en effet se déplacer vers la région de Denain, où la fosse "Villars" découvrit le charbon gras en 1826.
Abandonnée par la police des "mines" avant 1909, une cité minière s'implanta sur l'ancien carreau de fosse (cité Ernest actuelle). Le puits fut relocalisé en 2001 par "les charbonnages de France". L'origine du nom Ernest est inconnue dans les archives.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité Période Identité Étiquette Qualité août 1875 février 1879 Boulangie février 1878 juin 1884 Laurette juin 1884 octobre 1894 Parmentier octobre 1894 mai 1900 A. Moreau mai 1900 février 1911 Florent Linard février 1911 novembre 1916 Jules Heloir novembre 1916 décembre 1918 Jean-Baptiste Bultex décembre 1918 janvier 1943 François Durieux janvier 1943 juin 1945 Charles False juin 1945 janvier 1955 Hippolyte Legrand janvier 1955 avril 1977 Marcel Choquet avril 1977 août 1987 Albert Herbecq août 1987 décembre 1999 Claude Trefois PCF mars 2001 mars 2008 Roger Blondiaux PCF mars 2008 en cours Bernadette Sopo PS Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à La Sentinelle depuis cette date :
Pyramide des âges
La population est constituée de 26,3% de jeunes de moins de 20 ans, 58.6% d'adultes entre 20 et 64 ans, et 15,1% de personnes âgées de 65 ans et plus, pour des taux similaires en France métropolitaine (24,8%, 58,6% et 16,6%)
Le taux de chômage au recensement de 2006 était de 15,5%, contre 11% pour la population en France métropolitaine.
Lieux et monuments
Église Sainte Barbe, nommée selon la patronne des mineurs, dont les murs sont un ancien bâtiment de la mine transformé en 1852 par la Compagnie des Mines. Entièrement rénovée en 2006.
Transports
La Sentinelle est desservie par la station Bois des Montagnes du Tramway de Valenciennes. Trois lignes de bus la relient également au centre ville de Valenciennes, à Denain, Hérin, et aux communes environnantes grâce au réseau Transvilles/Semurval.
La Sentinelle est traversée de part en part par les autoroutes A2 et A23, qui la relient directement à Lille, Bruxelles et Paris. L'échangeur entre ces deux autoroutes est situé sur le territoire de la commune. Deux sorties la desservent, la sortie 20 sur l'A2, et la sortie Valenciennes Nord, sur l'A23.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 1er août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Évolution et structure de la population à La Sentinelle en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
- Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Fiche de La Sentinelle sur le site de la communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut
Catégorie :- Commune du Nord
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