- Jean-Jacques Desandrouin
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Jean-Jacques Desandrouin Titre vicomte Biographie Naissance 25 mai 1681
Lodelinsart (Charleroi)Décès 16 novembre 1761
Lodelinsart (Charleroi)Père Gédéon Desandrouin Mère Marie de Condé Conjoint Marie-Charlotte de Houelle de Pommeray
Jourdaine Madeleine Julie le Tirant de VillersEnfants Pierre Jacques Gédéon (de Marie-Charlotte)
Marie Madeleine Sophie
Jean-Marie Stanislas
François Joseph Théodore
Pierre Alexandre
modifier Le vicomte Jean-Jacques Desandrouin (ou Désandrouin ou Désandrouins ou encore De Sandrouin) (Lodelinsart (Charleroi), 25 mai 1681 – 16 novembre 1761) est un maître de verrerie, de forges et de houillères, fondateur de la Compagnie des mines d'Anzin. Il est également bailli de Charleroi.
« Les Desandrouin sont le symbole parfait de ce que furent ces hommes d'affaires géniaux et parfois peu scrupuleux, qui transformèrent de fond en comble la région de Charleroi », Hervé Hasquin[1].
Sommaire
Gédéon Desandrouin, maître verrier
Article détaillé : Gédéon Desandrouin.Le père de Jean-Jacques Desandrouin, Gédéon, officier de Louis XIV resté en pays de conquête après la prise de Charleroi (1667), y épouse Marie de Condé (1680), fille de Jean de Condé. A la mort de son père, Marie de Condé hérite de la verrerie et Gédéon Desandrouin se lance dans l’industrie, essentiellement verrière[1].
La fortune de Gédéon va se constituer progressivement et essentiellement autour d’un nombre de plus en plus important de verreries et l’achat de bien fonciers.
En 1733, deux ans avant son décès, Gédéon Desandrouin obtient le titre de vicomte[2].
Maître de houillères
Bien avant le décès de son père, Jean-Jacques Desandrouin va diversifier ses activités et se lancer dans l’industrie charbonnière[2].
Dès 1716, avec plusieurs associés, il met en œuvre des recherches pour découvrir la houille à Fresnes-sur-Escaut, dans la région de Valenciennes. Les recherches furent longues et onéreuses, rendues extrêmement difficiles par des inondations. Et le premier charbon découvert était de mauvaise qualité[3].
En 1731, il fait installer la première machine à feu "Newcomen" de France[4].
Sans doute mis en confiance par les premiers succès dans le Nord de la France, il équipe également la houillère de Lodelinsart de machines à vapeur (1735)[5].Après plus de quinze ans d'efforts, le 24 juin 1734, du charbon gras est découvert à Anzin. Mais le duc de Croÿ[6] fait valoir ses droits sur ces fosses. Un accord intervient en 1737. C'est alors que la compagnie rivale du marquis de Cernay engage un procès qui sera très long. Finalement, un contrat de société est conclu entre les trois sociétés qui fusionnent pour former, le 19 novembre 1757, la Compagnie des mines d'Anzin. Desandrouin y occupera une position de force. Ceci n’a rien d’étonnant car malgré les difficultés, sa société n’avait cessé de prospérer, et en 1756, elle employait 1500 ouvriers et utilisait cinq machines à feu[7].
Maître de forges
En 1737, Jean-Jacques Desandrouin se lance dans la sidérurgie.
Blason
Les armes de la famille Desandrouin sont, en fonction des auteurs, soit :
- de gueules, à trois fouines l'une sur l'autre d'or ; deux lions léopardés d'or, armés et lampassés de gueules pour supports.[8]
- de gueules, à trois furets passants d'or posés l'un sur l'autre. Supports: deux lions d'or armés et lampassés de gueules[9]
Arbre généalogique abrégé
Gédéon Desandrouin
(1640 ?-1735)x 1680 par contrat à Gosselies
Marie de Condé
(1656-1741)x 1732
Marie-Charlotte
de Houelle de Pommeray
(† 20-9-1734)Jean-Jacques
(1681-1761)x 1736
Jourdaine Madeleine Julie
le Tirant de Villiers
(† 1805)Jean-Pierre
dit de Noelles
(1686-1764)François-Joseph
dit de Longbois
(1695-1731)Pierre Jacques Gédéon
(1733-1808)[10]Marie Madeleine Sophie Jean-Marie Stanislas
(1738-1821)François Joseph Théodore
(1740-1801)Pierre Benoît
(1743-1811)Pierre Alexandre Annexes
Articles connexes
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- Georges Dansaert, Faire son chemin. Histoire de la famille Desandrouin, Thuin, Impr. E. Huaux, 1937, 119 p.
- Hervé Hasquin, Une mutation, le « Pays de Charleroi » au XVIIe siècle et XVIIIe siècle. Aux origines de la Révolution industrielle en Belgique, 1971, p. 77-96, 305-310
Notes et références
- Hasquin 1971, p. 77
- ibid., p. 81
- ibid., p. 81-82
- L. Thbaut, « Quelques indications sur l'origine de la pompe à feu de Fresnes (1732) », dans Revue Belge d'histoire contemporaine, vol. 6, no 1-2, 1975, p. 29-36 [texte intégral (page consultée le 9 mars 2010)]
- Hervé Hasquin, op. cit., p. 83
- Création de la Compagnie des mines d'Anzin, dans Célébrations Nationales 2007, Sciences et techniques. Philippe Guignet,
- Hervé Hasquin, op. cit., p. 82-83
- Arthur Dinaux (dir.) et Leroy Aimé (dir.), Les hommes et les choses du Nord de la France et du Midi de la Belgique, Valenciennes, Bureau des Archives du Nord, coll. « Archives historiques et littéraires du Nord de la France et du Midi de la Belgique », 1829, 586 p. [lire en ligne (page consultée le 16 novembre 2009)], p. 2
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments. Consulté le 16 janvier 2011
- Francis Dumont, « Pierre-Jacques-Gédéon des Androuins, l'Ainé », dans Bulletin de la Société Royale Paléontologique et Archéologique de l'Arrondissement Judiciaire de Charleroi, vol. 19, no 1, mars 1950, p. 1-5
Catégories :- Personnalité française du XVIIIe siècle
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