- Marine de Loire
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Loire (fleuve)
Pour les articles homonymes, voir Loire (homonymie).Loire
La Loire à Orléans.Caractéristiques Longueur 1 013 km Bassin 117 000 km2 Bassin collecteur Loire Débit moyen 931 m3⋅s-1 (Saint-Nazaire) Régime Pluvio-nival océanique Cours Source Mont Gerbier de Jonc · Localisation Sainte-Eulalie, · Altitude 1 408 m · Coordonnées Embouchure Océan Atlantique · Localisation Saint-Nazaire / Saint-Brévin-les-Pins, France · Altitude 0 m · Coordonnées Géographie Principaux affluents · Rive gauche Allier, Beuvron, Cher, Indre, Vienne, Thouet, Sèvre nantaise, · Rive droite Arroux, Aron Pays traversés France Principales villes Le Puy-en-Velay, Saint-Étienne, Nevers, Orléans, Blois, Tours, Nantes, Saint-Nazaire La Loire est un fleuve long de 1 013 kilomètres[1], ce qui en fait le plus long ayant son cours en France[2]. Il prend sa source en Ardèche, au Mont Gerbier de Jonc.
Son embouchure se trouve dans le département de la Loire-Atlantique à l'ouest de la région administrative des Pays de la Loire (et se trouve dans la région géographique et historique de Bretagne[3]) et à l'ouest de l'Anjou. La partie de son cours située en aval du confluent de la Vienne (à la hauteur de la commune de Candes-Saint-Martin dans l' Indre-et-Loire) et jusqu'à Saint-Nazaire s'appelle la Basse-Loire[4]. Elle se jette dans l’océan Atlantique en Loire-Atlantique à travers un estuaire (la partie de la Basse -Loire allant de l'estuaire au Fresne, est appelée Loire armoricaine ou Loire bretonne).
Son bassin de 117 000 km² occupe plus d’un cinquième du territoire français.
Sommaire
Étymologie
Loire vient du gaulois Liger, basé sur un radical hydronymique pré-latin lic / lig, fréquent par ailleurs.
Histoire
Des scientifiques émettent l'hypothèse que, dans un passé éloigné, la Loire continuait vers le nord et finissait par rencontrer le cours de la Seine, tandis qu'existait une autre Loire prenant sa source dans la région de Gien et se dirigeant vers l'ouest. Un incident géologique, vraisemblablement le plissement alpin, aurait favorisé une capture de la Loire séquanaise par la Loire atlantique et aurait détourné ainsi le fleuve vers l'ouest, donnant la Loire actuelle. Le lit de l'ancienne Loire séquanaise est occupé aujourd'hui par le Loing.[réf. nécessaire]
Article connexe : Musée de la marine de Loire.Autrefois important axe de navigation et de transport de marchandises jusqu'au milieu du XIXe siècle, la Loire n’est aujourd’hui plus navigable pour les plus gros bateaux que dans son estuaire, jusqu’à Nantes environ. Elle reste classée voie navigable intérieure (et gérée par Voies navigables de France) à partir de Bouchemaine jusqu'à Nantes, et aussi sur deux kilomètres entre Decize et Saint-Léger-des-Vignes pour assurer la connexion entre les canaux Latéral à la Loire et du Nivernais. Il existe une seule écluse sur le cours de la Loire, l’écluse à petit gabarit sur le barrage de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire.
Les bateaux anciens étaient traditionnellement à fond plat (comme tout bateau fluvial), avec un grand mât et une voile carrée pour prendre le vent dominant d'ouest de Nantes à Orléans, abattable pour passer sous les ponts. Selon leur taille, ces bateaux se nommaient chaland, gabarre, gabarot, toue, mahon, fûtreau, scute...
Avec ces bateaux pérennes ont coexisté des bateaux conçus pour une unique descente, vendus au bout du voyage comme bois de charpente ou de chauffage, ou réutilisés localement. Ces bateaux, construits en sapin dans la région du Forez, emmenaient le charbon stéphanois et les produits foréziens tels que vins et céramiques jusqu'à Paris ou Nantes. Leur trafic a duré de 1704 à 1860. Ils se nommaient, selon leur lieux de construction, saint-rambertes (ou ramberte ou encore salambarde) s'ils étaient construits à Saint-Rambert-sur-Loire, ou roannaises s'ils étaient construits à Roanne.
La batellerie à vapeur
Le premier bateau de ce type sur le fleuve est lancé en juin 1822. Il s'appelle La Loire et est destiné à faire la navette entre Nantes et Angers. A partir de 1825, d'autres bateaux remontent ainsi jusqu'à Orléans. Destinés au transport des personnes et des marchandises, ils font fortement concurrence à la marine traditionnelle. Il s'agit essentiellement de bateaux à aube, à fond plat, avec une cheminée inclinable (pour passer sous les ponts). De nombreux accidents ont émaillé l'histoire fluviale, dont plusieurs explosions de chaudière.
En 1837, la conception des chaudières est modifiée , donnant naissance aux bateaux appelés Inexplosibles, dont une première compagnie se fixe à Orléans[5]. Ils sont long d'une quarantaine de mètres avec un tirant d'eau inférieur à 20 cm. La chaudière, centrale, permet de mouvoir deux roues à aubes latérales. Le trajet Orléans-Nantes dure deux jours et la remontée trois. En amont, le bateau pouvait rejoindre Nevers en deux jours supplémentaires.
Le débit irrégulier du fleuve limitait fortement la circulation, en particulier la remontée de celui-ci, qui pouvait être cependant aidée par le halage des bateaux.
En mai 1843 s'ouvre la ligne de chemin de fer Paris-Orléans. Les inexplosibles servent alors à rejoindre les autres villes ligériennes. La fin des années 1840 voit l'arrivée du train à Tours, Angers, puis Nantes, mettant fin au transport fluvial des passagers. Le transport des marchandises va survivre quelque temps, l'un des derniers bateaux en service étant le Fram qui a navigué jusqu'en 1918.
Une reconstitution d'un Inexplosible est visible sur les quais d'Orléans depuis l'été 2007.
Le XXe siècle
Jusqu’en 1991, des pétroliers remontaient encore de Nantes à Bouchemaine, à l’embouchure de la Maine, près d’Angers. Aujourd’hui, ce trafic commercial a totalement cessé. La Loire n'est plus naviguable actuellement par les hauturiers que dans son estuaire.
Depuis le début des années 1990, un puissant mouvement de regain d'intérêt pour ce patrimoine a conduit de nombreuses associations, aidées par des archéologues nauticiens comme François Beaudouin, à reconstruire aussi fidèlement que possible ces anciens bateaux tel le scute de Savonnières. Parmi les festivités sur le thème de la Loire, a lieu, tous les deux ans, à Orléans un grand rassemblement de ces « vieux gréments » de Loire, en septembre[6].
Depuis plus de six ans France 3 Centre fait découvrir la Loire grace à son émission [Chroniques de Loire]http://paris-ile-de-france-centre.france3.fr/chroniques-de-loire/index.php?page=article&numsite=1763&id_article=2948&id_rubrique=1766 diffusée tous les vendredis midi et à 19 H un rendez vous avec les Ligériens.
Le fleuve royal
Article détaillé : Val de Loire.La vallée de la Loire située entre Sully-sur-Loire et Chalonnes-sur-Loire a été classée en 2000 par l’UNESCO Patrimoine Mondial de l’humanité. La Loire est parfois surnommée fleuve royal étant donné la grande présence de châteaux souvent royaux la bordant. De nombreux châteaux sont à citer tels que le magnifique château de Chaumont dominant la Loire sur la rive gauche ou encore le splendide château d'Amboise édifiée au confluent de la Loire et de l'Amasse, ou alors le château d'Azay-le-Rideau et le château de Chinon etc... .
Dernier « fleuve sauvage » ?
Malgré plusieurs barrages et d'importantes protections latérales contre les crues (des turcies ou levées), la Loire est souvent présentée comme le « seul grand fleuve sauvage » survivant en France : elle est aussi un « royaume » de paysages somptueux et de milieux naturels très riches. Mais cette appellation, selon les archéologues nauticiens et autres historiens, est très abusive : la Loire est une rivière « civilisée » depuis l'Antiquité, de par sa position privilégiée, avec le Rhône, dans l'isthme français entre les mondes méditerranéen et atlantique. Très tôt elle a connu des aménagements pour favoriser la navigation et protéger les populations riveraines de ses crues légendaires. La Loire a engendré une civilisation ligérienne qui lui est propre, avec ses traditions, ses savoir-faire, ses coutumes, son parler, même si aujourd'hui, avec la disparition de sa navigation, cette identité est perçue de manière moins évidente. Parler de la Loire comme d'un « fleuve d'aspect sauvage » serait plus approprié.
L'intégralité du fleuve a été inscrit comme Site d’importance communautaire du réseau européen Natura 2000 au titre des deux directives européennes « Oiseaux » et « Habitats », en vue de la protection de sa faune et de sa flore sauvage, de sa biodiversité, de ses écosystèmes ainsi que des lieux de passage des espèces migratoires.
Hydrographie
La Source
La Loire prend sa source dans l’est du Massif central, au pied sud du mont Gerbier de Jonc, dans la commune ardèchoise de Sainte-Eulalie, à 1 408 m d’altitude. Elle n’est à l’origine qu’un simple filet d’eau, et il serait plus juste de parler des sources de la Loire car le fleuve n'est au départ qu'une multitude de petits ruisseaux qui se rejoignent progressivement.
La présence d'une nappe phréatique sous le Mont Gerbier de Jonc donne naissance à de multiples sources, trois d'entre elles situées au pied du mont étant mises en avant comme sources du fleuve. Les trois ruisseaux qui en sont issus se rejoignent pour former la Loire, qui descend ensuite la vallée située au sud du mont en traversant le village de Sainte-Eulalie.
- La « source géographique » coule dans un bac en pierre à l´intérieur d´une vieille grange parfaitement rénovée au toit de lauzes.
- La « source authentique » symbolise, par le monument érigé en 1938 par le Touring club de France, la source de la Loire.
- La « source véritable » correspond à la source officielle indiquée sur le plan cadastral n° 87 ; elle coule dans un environnement naturel et sort de terre dans un pré, sous une lauze qui porte l´inscription « ici commence ma course vers l´Océan ... ».
De la source à Orléans
Très rapidement, la Loire rencontre son premier affluent, l'Aigue Nègre. Le fleuve coule ensuite vers l’ouest, puis rapidement vers le nord en traversant le Massif central à travers plusieurs gorges. Parvenue à Saint-Victor-sur-Loire, elle débouche dans la plaine du Forez où elle peut faire une première pause avant de s'attaquer au seuil de Neulise, essentiellement de porphyre. Après la traversée des gorges de Villerest, elle arrive à Roanne et ne rencontrera dès lors plus aucun obstacle minéral. Son cours s'assagit et ralentit, et elle creuse son lit dans les sables et argiles. Son confluent avec l’Allier à Nevers double sa taille (L'Allier pourrait même être le cours principal, et la Loire son affluent, selon les fluctuations de leurs débits respectifs). Elle s’oriente ensuite vers le nord-ouest pour bifurquer finalement vers le sud-ouest après Orléans. À Pouilly-sur-Loire, le pont qui permet de relier Pouilly au département du Cher se situe à mi-distance entre la source et l'embouchure.
Vers Orléans
Dans cette zone traversée par la Loire, le débit d'étiage est essentiellement souterrain (le Loiret n'étant en fait qu'une résurgence du fleuve). Cette configuration est responsable de certains effondrements dans le lit lui-même (« sables mouvants » responsables de beaucoup de noyades) ou au niveau de ses berges (bîmes). Le cours est divisé à certains niveaux en lit majeur ou grande Loire (côté nord) et lit mineur ou petite Loire (côté sud). Cette division est maintenue artificiellement par des digues submersibles parallèles à l'écoulement : les duits (ou les dhuis).
Le Val de Loire
Le Val de Loire, tel qu'il a été inscrit en 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, désigne la partie de la vallée de la Loire située entre Sully-sur-Loire (dans le Loiret) et Saint-Florent-le-Vieil (en Maine-et-Loire). Il constitue un site exceptionnel pour sa diversité biologique ainsi que pour sa richesse historique et culturelle (parcs, châteaux et villes).
Entre Orléans et Angers, la vallée est souvent bordée de petites falaises de tuffeau et de calcaire. De nombreux îlots et bancs de sable ou de gravier parsèment le cours du fleuve, dont la profondeur et la largeur varient considérablement d’une saison à l’autre et d’une année à l’autre. Les crues de la Loire ont généralement lieu en hiver et, grâce à la présence de digues (levées) sur la plus grande partie de son cours, sont le plus souvent sans conséquences graves.
L’embouchure
La Loire se jette dans l’Océan Atlantique par un estuaire situé au niveau de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Dans cet estuaire, la présence d'un îlot émergé, le « Banc du Billot » situé en face du port de Montoir-de-Bretagne rend la remontée des navires en Loire maritime (section Saint-Nazaire–Nantes) très délicate. Un chenal, d'une profondeur de 13 m, est entretenu en permanence.
L'estuaire abrite les chantiers de l'Atlantique réputés notamment pour la construction de paquebots transatlantiques (Normandie, France, etc...) ou de croisière (Sovereign of the Seas, Queen Mary 2, etc...). Un pont à haubans multicâble en éventail dénommé pont de Saint-Nazaire enjambe l'estuaire de la Loire.
Principaux affluents
Article connexe : Bassin de la Loire.Les principaux affluents de la Loire sont, à partir de sa source (note : D = affluent en rive droite, G = affluent en rive gauche), avec leurs longueurs respectives :
- L’Aigue Nègre (D) - 4 km
- La Padelle (G)
- La Gazeille (D) -27 km
- La Borne (G) - 48 km
- L’Arzon (G) - 44 km
- Le Lignon du Velay (D) - 82 km
- L’Ance (G) - 69 km
- La Semène (D) - 46 km
- L’Ondaine (D) - 18,6 km
- Le Bonson (G) - 30 km
- Le Furan (D) - 36 km
- La Mare (G) - 47 km
- La Toranche (D) - 29 km
- La Coise (D) - 49,6 km
- Le Lignon du Forez (G) - 58 km
- L’Aix (G) - 49 km
- Le Lourdon (G)
- Le Renaison (G) - 26 km
- L’Oudan (G)
- Le Rhins (D) - 60 km
- Le Rhodon (D) - 13 km
- Le Jarnossin (D)
- Le Sornin (D) - 45 km
- La Teyssonne (G)
- L’Arçon (G)
- L’Arconce (D) - 99 km
- L’Arroux (D) - 120 km
- La Sorme (G)
- La Vouzance (G)
- Le Roudon (G)
- La Besbre (G) - 97 km
- La Somme (D)
- L’Engièvre (G)
- L’Aron (D) - 105 km
- L’Acolin (G) - 61,7 km
- L’Ixeure (D) - 27 km
- La Collâtre (G)
- La Nièvre (D) - 53 km
- L’Allier (G) - 410 km
- L’Aubois (G) - 37 km
- La Vauvise (G) - 58 km
- Le Nohain (D) - 45 km
- L’Œuf (D)
- La Vrille (D)
- La Cheuille (D)
- Le Trézée (D)
- La Notreure (G)
- L’Aquiaulne (G)
- La Bonnée (D)
- L’Oussance (D)
- La Bionne (D) - 6 km
- Le Loiret (G) - 12 km
- Le Mauves (D) - 17,6 km
- Le Beuvron (G) - 115 km
- La Cisse (D) - 81 km
- La Choisille (D) - 25 km
- La Bresme (D)
- Le Cher (G) - 365 km
- La Roumer (D) - 27 km
- L’Indre (G) - 276 km
- La Vienne (G) - 359 km
- Le Thouet (G) - 140 km
- L’Authion (D) - 85 km
- La Maine (D) - 12 km
- L’Aubance (G) - 36 km
- Le Layon (G) - 90 km
- La Boire de Champtocé (D)
- L’Èvre (G) - 89 km
- La Boire Torse (D)
- Le Hâvre (D)
- La Divatte (G) - 28 km
- L’Erdre (D) - 92 km
- La Sèvre nantaise (G) - 125 km
- La Chézine (D) - 21 km
- L’Acheneau (G) - 40 km
- Le Brivet (D) - 35 km
Hydrologie
Le débit moyen de la Loire est très irrégulier. Il est, sur une année, de 350 m³/s à Orléans et de 900 m³/s à l’embouchure. Cependant, il peut parfois brutalement dépasser les 2 000 m³/s pour la haute Loire et 7 000 m³/s en basse Loire en période de crue. En été, un débit moyen de 10 m³/s à Orléans n’est pas rare. Cette irrégularité du débit fait que la majeure partie du fleuve n'est pas navigable.
Le débit est partiellement régulé par trois barrages : Grangent et Villerest sur la Loire ; Naussac sur l'Allier. Ils permettent la retenue des eaux pour écrêter les crues et le relargage pour maintenir un débit suffisant, en particulier afin de permettre le refroidissement des quatre centrales nucléaires situées sur le fleuve : Belleville, Chinon, Dampierre et Saint-Laurent.
Les crues de la Loire
Elles peuvent être de type cévenole par averses brutales en amont ou de type océanique.
Elles sont relativement fréquentes (on parle de « crues décennales ») et connues de longue date, motivant la construction de digues dès le XIIe siècle, étendues par Louis XI à l’Orléanais et à la Touraine.
Les plus grandes crues, dans la région d’Orléans, ont eu lieu en juin 1856 (niveau maximal à Orléans à 7,1 m avec débit à 6 000 m3 au bec d'Allier), en 1866 (niveau 6,92 m), en 1846 (niveau 6,78 m). La crue la plus importante au XXe siècle est celle de 1907 (niveau 5,25 m). Auparavant, celles de 1707 et de 1790, du même ordre d'importance, étaient les crues de référence.
La crue de 1856 demeure encore de nos jours la crue record et de référence pour l’aménagement du territoire. Elle a recouvert près de 100 000 hectares, détruit près de 23 km de digues et provoquant la mort d'une trentaine de personnes uniquement dans le département de Maine-et-Loire. De nombreuses villes furent partiellement submergées : Blois, Tours, Trélazé, etc. Dans cette dernière commune, la carrière des Ardoisières fut engloutie provoquant l’arrêt de la production durant plusieurs mois. L’empereur Napoléon III fit alors une visite sur les lieux de la catastrophe. Cette visite auprès des sinistrés avait aussi des arrière-pensées politiques (cf. émeutes de la Marianne dans cette commune un an plus tôt). Cependant, à l'amont du confluent de l’Allier, le niveau de cette crue de 1856 fut nettement moins élevé qu'en 1846 et 1866, et d’un niveau équivalent à celle de 1907.
De nombreuses maisons anciennes comportent des marques de crue sur leurs murs. Nombre d'entre elles date de la campagne de pose de plaques commémoratives dans les zones inondées qui fut entreprise en 1856 pour conserver le souvenir de la catastrophe.
En Haute-Loire, les crues de septembre 1980 ont fait six morts et vingt blessés. Un déluge s'était abattu en une nuit sur la façade cévenole du bassin. Heureusement, l'averse a eu lieu alors que le torrent était à sec.
Le 4 janvier 1994, Michel Barnier, ministre de l'Environnement du gouvernement d'Édouard Balladur, annonce le Plan Loire Grandeur Nature, un plan global d’aménagement de la Loire visant à concilier la sécurité des personnes, la protection de l’environnement et le développement économique[7].
Les débits à Saint-Nazaire
Le débit de la Loire a été observé sur une période de 15 ans, entre les années 1994 et 2008, à Saint-Nazaire, ville située à son embouchure sur l'océan[8]. La surface ainsi étudiée est de 117 480 km², c'est-à-dire la totalité du bassin versant du fleuve.
Le débit moyen interannuel ou module du fleuve à Saint-Nazaire est de 931 m³ par seconde.
La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées. Les hautes eaux se déroulent en hiver et au tout début du printemps, et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 1 630 à 1 830 m³ par seconde, de janvier à mars inclus (avec un maximum en janvier). À partir du mois d'avril, le débit diminue progressivement jusqu'aux basses eaux d'été qui ont lieu de juin à octobre, entraînant une baisse du débit mensuel moyen jusqu'au plancher de 242 m³ au mois d'août, ce qui est plus confortable que ce que l'on pense habituellement. Mais ces moyennes mensuelles cachent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.
Débit moyen mensuel de la Loire (en m³/seconde) mesuré à la station hydrologique de Saint-Nazaire
données calculées sur 15 ansAux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 100 m³ par seconde en cas de période quinquennale sèche, ce qui n'est pas tellement sévère, le cours d'eau conservant alors plus de 10 % de son débit moyen[9].
Quant aux crues, elles peuvent être extrêmement importantes. Les QJ 2 et QJ 5 ou débits journaliers calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 3 500 et 4 500 m³ par seconde. Le QJ 10 ou débit journalier calculé de crue décennale est de 5 200 m³ par seconde, le QJ 20 de 5 900 m³, tandis que le QJ 50 n'a pas été calculé étant donnée l'insuffisance de la période d'observation[10]. Cela signifie que tous les 20 ans en moyenne, l'on doit s'attendre à une crue de l'ordre de 5 900 m³ par seconde, soit presque autant que le débit moyen du Danube en fin de parcours.
Le débit journalier maximal enregistré à Saint-Nazaire durant cette période, a été de 5 350 m³ par seconde le 31 décembre 1999. En comparant cette valeur à l'échelle des QJ de la rivière, on constate que cette crue était d'ordre décennal (définie par le QJ 10), et donc nullement exceptionnelle, car destinée à se répéter tous les dix à douze ans en moyenne.
La Loire est un fleuve moyennement abondant. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 251 millimètres annuellement, ce qui est quelque peu inférieur à la moyenne d'ensemble de la France (plus ou moins 320 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint de ce fait le chiffre modéré de 6,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Toponymie et gentilés
L’adjectif signifiant relatif à la Loire est « ligérien », d’après le nom du fleuve en latin, Liger, lequel a donné le nom français Loire, en langue ligérienne Loère et les noms occitans Léger et Leire.
Par ailleurs, la Loire a donné son nom aux départements français d’Indre-et-Loire (37), de la Loire (42), de la Haute-Loire (43), de la Loire-Atlantique (44) (anciennement appelé Loire-Inférieure), de Maine-et-Loire (49) et de Saône-et-Loire (71) ; à la région française des Pays de la Loire ; au val de Loire, partie de la vallée de la Loire classée en 2000 au patrimoine mondial de l’UNESCO[11] ainsi qu'à de nombreuses communes françaises située le long de son cours.
Principales villes traversées
Article détaillé : Liste des communes traversées par la Loire.La Loire arrose un grand nombre de villes, dont, entre autres, les suivantes[12].
- dans le département de l’Ardèche : Sainte-Eulalie (source) ;
- dans le département de la Haute-Loire : Le Puy-en-Velay, Coubon, Brives-Charensac, Chadrac, Vorey, Retournac, Monistrol-sur-Loire, Bas-en-Basset, Aurec-sur-Loire ;
- dans le département de la Loire : Saint-Étienne (par le quartier de Saint-Victor-sur-Loire), Saint-Just-Saint-Rambert, Montrond-les-Bains, Feurs, Roanne, Villerest (barrage) ;
- dans le département de Saône-et-Loire : Chambilly, Marcigny, Digoin, Bourbon-Lancy ;
- dans le département dé l'Allier : Dompierre-sur-Besbre
- dans le département de la Nièvre : Imphy, Nevers, Decize, La Charité-sur-Loire, Pouilly-sur-Loire, Cosne-Cours-sur-Loire ;
- dans le département du Cher : Cours-les-Barres, Saint-Satur, Belleville-sur-Loire (centrale nucléaire) ;
- dans le département du Loiret : Châtillon-sur-Loire, Briare (Pont-Canal), Gien, Dampierre-en-Burly (centrale nucléaire), Ouzouer-sur-Loire, Sully-sur-Loire, Châteauneuf-sur-Loire, Jargeau, Chécy, Saint-Jean-de-Braye, Orléans, Saint-Jean-le-Blanc, Meung-sur-Loire, Beaugency ;
- dans le département de Loir-et-Cher : Muides-sur-Loire, La Chaussée-Saint-Victor, Vineuil, Blois, Onzain (lieu-dit Le Moulin-à-Vent), Chaumont-sur-Loire ;
- dans le département d’Indre-et-Loire : Amboise, Montlouis-sur-Loire, Vouvray, Saint-Pierre-des-Corps, Tours, Saint-Cyr-sur-Loire, Luynes, Langeais, Avoine (centrale nucléaire dite « de Chinon »), La Chapelle-sur-Loire, Chouze-sur-Loire, Candes-Saint-Martin (confluent de la Vienne) ;
- dans le département de Maine-et-Loire : Saumur, Les Rosiers-sur-Loire, Gennes, Les Ponts-de-Cé, Sainte-Gemmes-sur-Loire, Bouchemaine (au confluent de la Maine près d’Angers), Chalonnes-sur-Loire, Saint-Georges-sur-Loire, Champtoceaux, Saint-Florent-le-Vieil ;
- dans le département de Loire-Atlantique : Varades, La Chapelle-Basse-Mer, Ancenis, Le Cellier, Saint-Julien-de-Concelles, Mauves-sur-Loire, Thouaré-sur-Loire, Sainte-Luce-sur-Loire, Basse-Goulaine, Saint-Sébastien-sur-Loire, Nantes, Rezé, Bouguenais, Saint-Herblain, Indre, Couëron, Le Pellerin, Saint-Étienne-de-Montluc, Paimbœuf, Donges, Corsept, Saint-Nazaire, Saint-Brevin-les-Pins.
La Loire à vélo
La Loire à vélo est un projet d'itinéraire de 800 km, le long du fleuve royal, pour randonneurs en bicyclettes, à la découverte de ses paysages et de ses cités ligériennes :
Sancerre, Gien, Orléans, Blois, Amboise, Tours, Langeais, Montsoreau, Saumur, Angers, St-Florent-le-Vieil et Nantes.Le nom déposé "Loire à vélo" correspond uniquement à l'itinéraire en région Centre et Pays-de-la-Loire.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste de fleuves dans le monde classés par continents
- Liste des fleuves de France
- Liste des ponts sur la Loire
- Débits des cours d'eau du bassin de la Loire
Liens externes
Notes et références
- ↑ SANDRE, « Fiche fleuve la loire (----000-) ». Consulté le 18 octobre 2008.
- ↑ Le Rhin est plus long mais son cours est partagé entre plusieurs pays et coule partiellement en France, principalement en tant que frontière avec l’Allemagne)
- ↑ La Loire Bretonne, D'ingrandes A Nantes, Querré Christian, les icono guides, 1993, Ouest-France et Boisleve Jacques, Pêcheurs de Loire entre Bretagne et Anjou, ed Siloë, 2005, 140p.
- ↑ Association Patrimoine Culturel Loire
- ↑ Senotier A., A bord d'un Inexplosible, Corsaire éditions
- ↑ Site du festival de la Loire à Orléans
- ↑ D'autres informations sont disponibles sur le site de la Direction régionale de l'environnement Centre, service de l'État chargé de la prévision des crues sur la Loire, l'Indre et le Cher. [pdf] Plaquette d'information sur les crues
- ↑ Banque Hydro - Station M8420010 - La Loire à Saint-Nazaire (option Synthèse)
- ↑ Le VCN3 est une mesure de l'étiage et correspond à la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
- ↑ Le QJ 20 ou débit journalier calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit journalier calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans. On calcule aussi le QJ 50, c'est à dire la valeur du débit journalier calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans. Enfin le QJ 2 et le QJ 5 sont les débits journaliers calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est à dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
- ↑ Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes - UNESCO World Heritage Centre
- ↑ Cette liste mentionne certaines des villes les plus importantes (préfectures et sous-préfectures en gras), où des mesures de débit sont réalisées et enregistrées, notées pour leurs sites remarquables ou pour la taille de leur population.
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