- Ramberte
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La ramberte est un bateau à usage unique fabriqué sur la Loire de 1704 à 1860.
La ramberte tire son nom de la ville de Saint-Rambert-sur-Loire, dans la région de Saint-Étienne, où elle était construite. On la trouve aussi nommée « saint-ramberte » qui par déformation deviendra « salambarde ». Nommer ainsi un bateau à partir de la ville ou de la région où il est construit est chose courante en milieu fluvial (cf la sisselande, le coutrillon, le marnois...)
C'est à la suite du dégagement des gorges de Villerest des rochers qui les encombraient, par la Compagnie La Gardette en 1704, qu'une navigation exclusivement avalante put alors s'établir à partir de la région stéphanoise, afin d'exporter la houille et le bois avant tout, mais aussi les autres produits foréziens : céramiques et vins principalement. (Notons au passage que ce dérochement des gorges de Villerest aura des conséquences dramatiques dans la basse vallée de la Loire lors de la crue de 1707, le flot n'étant plus freiné par les rochers. Cela conduira à l'édification rapide des digues de Pinay et de la Roche en 1711).
La ramberte est un bateau assez sommaire, conçu pour tenir le temps d'un voyage unique à la descente, qui l'emmène en basse Loire ou à Paris (par le canal de Briare). C'est une version fruste et légère du chaland de Loire, construite en sapin. On le trouve aussi nommé « sapine », mais d'autres bateaux différents portent aussi ce nom sur la Saône, le Rhône et le Midi.
Une version un peu plus grande de la ramberte sera construite à Roanne à la même époque. Elle s'appelle bien logiquement « roannaise ».
Rambertes et roannaises fréquenteront la Loire de 1704 à 1860, après avoir connu leur apogée en 1846. Quand elles cessent d'être construites en 1860, concurrencées à la fois par le rail et les canaux latéraux à la Loire (Roanne-Digoin et Latéral, ouverts tous deux en 1838), ce furent ainsi des centaines de milliers de bateaux qui, en un siècle et demi, seront descendus du haut Forez. Cette construction massive est aussi responsable de la déforestation de la haute-vallée de la Loire, et en partie de la gravité des grandes crues des XVIIIe et XIXe siècle, en particulier 1790, 1846, 1856 et 1866.
La ramberte est assez fréquemment représentée sur des lithographies et autres gravures, mais beaucoup moins en photographie, ce qui s'explique facilement par la date de l'arrêt de sa fabrication. Néanmoins, on trouve des clichés qui en représentent.
Articles connexes
Liens externes
- Dictionnaire des bateaux fluviaux dans le Projet Babel : la ramberte
Bibliographie
- Guy Blanchard et Henri Nochez, Des sapines foréziennes à la Royale et au-delà, un siècle de commerce sur la Loire, imprimerie Chirat, 2e semestre 2009, « Histoire de la Ramberte (ou sapine forézienne) ».
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