- Le Cellier
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Le Cellier
Vignoble dominant la Loire.
DétailAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Loire-Atlantique Arrondissement Ancenis Canton Ligné Code commune 44028 Code postal 44850 Maire
Mandat en coursGilles Bourdu
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Ancenis Site web http://www.lecellier.fr/ Démographie Population 3 604 hab. (2008) Densité 100 hab./km² Gentilé Cellariens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 2 m — maxi. 95 m Superficie 35,99 km2 Le Cellier est une commune française, située dans le département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire. Elle faisait partie du Pays nantais, pays historique de Bretagne.
Sommaire
Géographie
Le Cellier est situé sur la rive nord de la Loire, à 27 km à l'est de Nantes et 19 km à l'ouest d'Ancenis.
Les communes limitrophes sont Mauves-sur-Loire, Saint-Mars-du-Désert, Ligné, Couffé et Oudon en Loire-Atlantique, La Varenne en Maine-et-Loire.
Selon le classement établi par l’INSEE en 1999, Le Cellier est une commune rurale monopolarisée qui fait partie de l’aire urbaine de Nantes et de l’espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (cf. Communes de Loire-Atlantique).
Toponymie
L'origine du toponyme « Le Cellier » semble provenir du latin cellarium. Un cellier aurait été implanté sur cette commune viticole[1].
Histoire
Vue d'ensemble
- Moyen Âge
Selon la légende, saint Méen, de passage au Cellier à son retour de Rome, y aurait tué un dragon et créé un établissement religieux. Le prieuré Saint-Méen est attesté par la suite, détruit à l'époque des invasions normandes, rétabli au XIIème siècle.
Il semble qu'un péage fluvial ait existé dès le IXème siècle, commandé par une forteresse située à l'emplacement actuel des Folies-Siffait, appelée par la suite "Château-Guy", du nom d'un comte de Nantes et responsable de la marche de Bretagne. A la fin du XIVème siècle, le siège du péage est transféré à Champtoceaux.
- XVIIème et XVIIIème siècles, le château de Clermont
Au XVIIème siècle, la famille Chenu de Clermont, liée au prince de Condé, détient la charge de gouverneur des villes et châteaux de Champotoceaux et Oudon ; un de ses membres fait construire le château de Clermont. Au XVIIIème siècle, celui-ci passe à la famille de Claye, puis aux La Bourdonnaye, de Liré. Sous le règne de Louis XVI, il y est établi une bergerie royale principalement destinée à l'acclimatation du mouton mérinos, établissement qui existera encore sous la Restauration[N 1]. En 1791, le domaine de Clermont passe aux Juchault des Jamonières[2].
- La Révolution et l'Empire
Pendant la guerre de Vendée, le domaine de Clermont est occupé par l'armée républicaine qui en fait un poste d'observation pour surveiller la Loire.
- XIXème siècle : les Siffait et les Jamonières
Les années 1820 à 1840 sont marquées par une famille originaire de la Somme, celle des Siffait. En 1816, Maximilien Siffait (1780-1861) achète le domaine de la Gérardière, qui inclut le site de l'ancien Château-Guy[N 2] et commence des travaux de construction qu'il va poursuivre, malgré la mort de son épouse en 1819, jusqu'à la mort de sa fille en 1830 et qui produisent l'ensemble ensuite appelé "Folies Siffait". Ces travaux impliquent un assez grand nombre de travailleurs locaux. En même temps, Maximilien Siffait entre dans le conseil municipal avant d'être nommé maire en 1822. En 1830, il abandonne son mandat, puis quitte le Cellier, mais quelques années après, son fils Oswald[N 3] (1813-1877) revient sur le domaine de la Gérardière et est à son tour maire de 1841 à 1847.
Durant son mandat, Maximilien Siffait est en conflit avec le baron des Jamonières, toujours propriétaire du château de Clermont, parce qu'il se serait approprié des terres communales. En 1830, il est opposé à ce que le baron devienne maire à sa place ; mais celui-ci y parvient en 1832 (jusqu'en 1837). A la génération suivante, les deux familles se réconcilient puisqu'en 1870, Arthur Antonin Juchault des Jamonières épouse Anna Siffait, la fille d'Oswald.
- Les communications
Le Cellier a eu une activité portuaire notable (batellerie de la Loire), attestée par une cale, encore existante, jusqu'à l'arrivée du chemin de fer à la fin des années 1840.
La ligne de chemin de fer est installée sur le chemin de halage. Un tunnel est percé au niveau de la propriété des Siffait.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de la Loire-Atlantique.Blasonnement De gueules à une grappe de raisin d'or, accostée de deux bourdons de pèlerin d'argent, et soutenue d'une burelle ondée du même ; au chef d'hermine.Commentaires : Les bourdons évoquent les deux prieurés ayant existé sur cette commune viticole du Nord-Loire. Le chef d'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason conçu par M. Teiller (délibération municipale du 31 juillet 1955), enregistré le 15 novembre 1978.Devise
La devise du Cellier : « Vino Et Aspectu Juvat. »
Administration
Liste des maires du Cellier Période Identité Étiquette Qualité avant 1809 1816 Letourneau Notaire 1816 1822 Jean-François Le Masne[3] Directeur de la bergerie royale de Clermont 1822 août 1830 Maximilien Gabriel Siffait Propriétaire du domaine de la Gérardière, constructeur des "Folies Siffait" septembre 1830 1832 Pierre Saupin Précédemment adjoint chargé de l'état civil 1832 1837 Baron des Jamonières[N 4] Propriétaire du château de Clermont 1837 1841 Mathurin-Pierre Blandin 1841 1847[N 5] Albert Oswald Siffait Propriétaire du domaine de la Gérardière 1847 après 1850 Philippe Robin avant 1855 après 1855 Leray avant 1863 après 1863 André Bétin mars 1977 mars 2008 Philippe des Jamonières mars 2008 Gilles Bourdu[4] Divers gauche Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
En 2008, Le Cellier comptait 3 604 habitants (soit une augmentation de 4 % par rapport à 1999). La commune occupait le 2 809e rang au niveau national, alors qu'elle était au 2 702e en 1999, et le 75e au niveau départemental sur 221 communes.
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Le Cellier depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Le Cellier, cela correspond à 2004, 2009, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2008, etc.) sont des estimations[5],[6],[N 6].
Le maximum de la population a été atteint en 2008 avec 3 604 habitants.
Histogramme Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,7 %) est en effet inférieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (20,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,1 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 50,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,7 %, 15 à 29 ans = 14,5 %, 30 à 44 ans = 22,1 %, 45 à 59 ans = 22,6 %, plus de 60 ans = 17,9 %) ;
- 49,9 % de femmes (0 à 14 ans = 22,2 %, 15 à 29 ans = 11,7 %, 30 à 44 ans = 22,7 %, 45 à 59 ans = 22,1 %, plus de 60 ans = 21,4 %).
Personnalités liées à la commune
- De nombreux artistes ont vécu au Cellier dans le château de la forêt : Émile Souvestre, Marie Dorval, William Turner et Jules Sandeau ; plus récemment, Hélène et René Guy Cadou.
- Louis de Funès a acquis le château de Clermont en 1967 et y a vécu avec son épouse Jeanne. Il est mort à Nantes, mais a été inhumé au Cellier, dans le cimetière communal.
- Claude Évin, ministre de la Santé du gouvernement de Michel Rocard (1988-91), est né au Cellier en 1949.
Lieux et monuments
Châteaux et demeures
- Le château de Clermont a été construit au XVIIe siècle. Il a été la dernière demeure de Louis de Funès.
- Le Château de La Forêt
- Les Folies Siffait sont un labyrinthe de terrasses et d'escaliers, envahi par la nature, édifié vers 1825 par Maximilien et Oswald Siffait. Ce site, en restauration, qui surplombe la Loire est l'occasion de balades nostalgiques.
- Villa Roy, villa construite sur la Loire au milieu du XIXe siècle pour la famille Pichery, puis transmise à leur descendant, la famille Roy qui l'habitera jusqu'à la mort de Mlle Augustine Roy, qui la donne à sa nièce Marie-Joseph Ecomard, qui la vend à la mairie. Celle-ci la rase pour créer un promontoire sur la Loire et un jardin public.
Édifices religieux
- L'église St Martin
- La chapelle Saint-Méen est construite aux alentours du XVIIe siècle
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Notes
- En 1820, son directeur, Jean-François Le Masne, est maire de la commune. Cf. Administration.
- Un ensemble de bâtiments, toujours existants, de la fin du XVIIIème siècle, situé non loin de là, a reçu le nom de Châteauguy.
- Albert Oswald, pour l'état civil.
- Il peut s'agir de Louis-Marie, 1769-1842, ou de son fils Amédée, 1803-1881.
- Il est officier d'état civil le 10 août 1847 (mariages), mais plus à la fin de l'année.
* pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
* la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
* les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
* la dernière population légale publiée par l’Insee.
Afin de permettre une comparaison entre communes, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999, de présenter :
Références
- Rapide survol de l'histoire du Cellier sur www.lecellier.fr, consulté le 9 mars 2010.
- [1]. Cf. site du Cellier :
- AD 44 Registres paroissiaux et d’état civil) : "fille de Monsieur Jean-François-de-Salles-Julien Le Masne, directeur de l'établissement royal de mérinos, maire du Cellier". Un site généalogique ([2]) lui attribue les dates : 1733-1843, qui sont à vérifier. Cf. acte de mariage d'Aimée Marie Le Masne le 11 septembre 1820 (
- « Ils ont été élus maires », dans Dimanche Ouest-France (éd. Loire-Atlantique), 23 mars 2008, p. 10
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V des « opérations de recensement »
- Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
- Le Cellier 1836 sur Archinoë portail d'indexation collaborative. Consulté le 6 juillet 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 6 juillet 2011
- Évolution et structure de la population sur Résultats du recensement de la population - 2008. Consulté le 6 juillet 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
- Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique en 2008 sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
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