Le Cellier

Le Cellier
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47° 19′ 13″ N 1° 20′ 43″ W / 47.3202777778, -1.34527777778

Le Cellier
Vignoble dominant la Loire.
Vignoble dominant la Loire.
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Ancenis
Canton Ligné
Code commune 44028
Code postal 44850
Maire
Mandat en cours
Gilles Bourdu
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Ancenis
Site web http://www.lecellier.fr/
Démographie
Population 3 604 hab. (2008)
Densité 100 hab./km²
Gentilé Cellariens
Géographie
Coordonnées 47° 19′ 13″ Nord
       1° 20′ 43″ Ouest
/ 47.3202777778, -1.34527777778
Altitudes mini. 2 m — maxi. 95 m
Superficie 35,99 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Le Cellier est une commune française, située dans le département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire. Elle faisait partie du Pays nantais, pays historique de Bretagne.

Sommaire

Géographie

Le Cellier est situé sur la rive nord de la Loire, à 27 km à l'est de Nantes et 19 km à l'ouest d'Ancenis.

Les communes limitrophes sont Mauves-sur-Loire, Saint-Mars-du-Désert, Ligné, Couffé et Oudon en Loire-Atlantique, La Varenne en Maine-et-Loire.

Selon le classement établi par l’INSEE en 1999, Le Cellier est une commune rurale monopolarisée qui fait partie de l’aire urbaine de Nantes et de l’espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (cf. Communes de Loire-Atlantique).

Situation de la commune du Cellier dans le département de Loire-Atlantique

Toponymie

L'origine du toponyme « Le Cellier » semble provenir du latin cellarium. Un cellier aurait été implanté sur cette commune viticole[1].

Histoire

Vue d'ensemble

Moyen Âge

Selon la légende, saint Méen, de passage au Cellier à son retour de Rome, y aurait tué un dragon et créé un établissement religieux. Le prieuré Saint-Méen est attesté par la suite, détruit à l'époque des invasions normandes, rétabli au XIIème siècle.

Il semble qu'un péage fluvial ait existé dès le IXème siècle, commandé par une forteresse située à l'emplacement actuel des Folies-Siffait, appelée par la suite "Château-Guy", du nom d'un comte de Nantes et responsable de la marche de Bretagne. A la fin du XIVème siècle, le siège du péage est transféré à Champtoceaux.

XVIIème et XVIIIème siècles, le château de Clermont

Au XVIIème siècle, la famille Chenu de Clermont, liée au prince de Condé, détient la charge de gouverneur des villes et châteaux de Champotoceaux et Oudon ; un de ses membres fait construire le château de Clermont. Au XVIIIème siècle, celui-ci passe à la famille de Claye, puis aux La Bourdonnaye, de Liré. Sous le règne de Louis XVI, il y est établi une bergerie royale principalement destinée à l'acclimatation du mouton mérinos, établissement qui existera encore sous la Restauration[N 1]. En 1791, le domaine de Clermont passe aux Juchault des Jamonières[2].

La Révolution et l'Empire

Pendant la guerre de Vendée, le domaine de Clermont est occupé par l'armée républicaine qui en fait un poste d'observation pour surveiller la Loire.

XIXème siècle : les Siffait et les Jamonières

Les années 1820 à 1840 sont marquées par une famille originaire de la Somme, celle des Siffait. En 1816, Maximilien Siffait (1780-1861) achète le domaine de la Gérardière, qui inclut le site de l'ancien Château-Guy[N 2] et commence des travaux de construction qu'il va poursuivre, malgré la mort de son épouse en 1819, jusqu'à la mort de sa fille en 1830 et qui produisent l'ensemble ensuite appelé "Folies Siffait". Ces travaux impliquent un assez grand nombre de travailleurs locaux. En même temps, Maximilien Siffait entre dans le conseil municipal avant d'être nommé maire en 1822. En 1830, il abandonne son mandat, puis quitte le Cellier, mais quelques années après, son fils Oswald[N 3] (1813-1877) revient sur le domaine de la Gérardière et est à son tour maire de 1841 à 1847.

Durant son mandat, Maximilien Siffait est en conflit avec le baron des Jamonières, toujours propriétaire du château de Clermont, parce qu'il se serait approprié des terres communales. En 1830, il est opposé à ce que le baron devienne maire à sa place ; mais celui-ci y parvient en 1832 (jusqu'en 1837). A la génération suivante, les deux familles se réconcilient puisqu'en 1870, Arthur Antonin Juchault des Jamonières épouse Anna Siffait, la fille d'Oswald.

Les communications

Le Cellier a eu une activité portuaire notable (batellerie de la Loire), attestée par une cale, encore existante, jusqu'à l'arrivée du chemin de fer à la fin des années 1840.

La ligne de chemin de fer est installée sur le chemin de halage. Un tunnel est percé au niveau de la propriété des Siffait.

Héraldique

Blason Blasonnement
De gueules à une grappe de raisin d'or, accostée de deux bourdons de pèlerin d'argent, et soutenue d'une burelle ondée du même ; au chef d'hermine.
Commentaires : Les bourdons évoquent les deux prieurés ayant existé sur cette commune viticole du Nord-Loire. Le chef d'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason conçu par M. Teiller (délibération municipale du 31 juillet 1955), enregistré le 15 novembre 1978.

Devise

La devise du Cellier : « Vino Et Aspectu Juvat. »


Administration

Liste des maires du Cellier
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1809 1816 Letourneau   Notaire
1816 1822 Jean-François Le Masne[3]   Directeur de la bergerie royale de Clermont
1822 août 1830 Maximilien Gabriel Siffait   Propriétaire du domaine de la Gérardière, constructeur des "Folies Siffait"
septembre 1830 1832 Pierre Saupin   Précédemment adjoint chargé de l'état civil
1832 1837 Baron des Jamonières[N 4]   Propriétaire du château de Clermont
1837 1841 Mathurin-Pierre Blandin    
1841 1847[N 5] Albert Oswald Siffait   Propriétaire du domaine de la Gérardière
1847 après 1850 Philippe Robin    
avant 1855 après 1855 Leray    
avant 1863 après 1863 André Bétin    
         
         
mars 1977 mars 2008 Philippe des Jamonières    
mars 2008   Gilles Bourdu[4] Divers gauche  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique

En 2008, Le Cellier comptait 3 604 habitants (soit une augmentation de 4 % par rapport à 1999). La commune occupait le 2 809e rang au niveau national, alors qu'elle était au 2 702e en 1999, et le 75e au niveau départemental sur 221 communes.

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Le Cellier depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Le Cellier, cela correspond à 2004, 2009, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2008, etc.) sont des estimations[5],[6],[N 6].

Le maximum de la population a été atteint en 2008 avec 3 604 habitants.

Évolution démographique
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 496 1 667 1 842 2 220 2 167 1 887 2 161 2 311 2 387
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 2 308 2 243 2 266 2 304 2 331 2 345 2 410 2 586 2 584
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 2 532 2 546 2 573 2 052 1 907 1 835 1 806 1 898 1 851
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2008
Population 1 836 1 844 2 035 2 681 3 139 3 449 3 566 3 558 3 604
Notes, sources, ... Sources : pour le recensement de 1836, archives départementales de la Loire-Atlantique[7], base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusque 1962 et pour le recensement 2004[8], et à partir de 1968 : Insee (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[9],[10].
Histogramme

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,7 %) est en effet inférieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (20,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,1 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

  • 50,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,7 %, 15 à 29 ans = 14,5 %, 30 à 44 ans = 22,1 %, 45 à 59 ans = 22,6 %, plus de 60 ans = 17,9 %) ;
  • 49,9 % de femmes (0 à 14 ans = 22,2 %, 15 à 29 ans = 11,7 %, 30 à 44 ans = 22,7 %, 45 à 59 ans = 22,1 %, plus de 60 ans = 21,4 %).
Pyramide des âges à Le Cellier en 2008 en pourcentage[9]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,2 
90 ans ou +
1,6 
5,2 
75 à 89 ans
7,6 
12,5 
60 à 74 ans
12,2 
22,6 
45 à 59 ans
22,1 
22,1 
30 à 44 ans
22,7 
14,5 
15 à 29 ans
11,7 
22,7 
0 à 14 ans
22,2 
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2008 en pourcentage[11]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90 ans ou +
1,0 
5,5 
75 à 89 ans
9,0 
11,7 
60 à 74 ans
13,0 
20,2 
45 à 59 ans
19,9 
21,4 
30 à 44 ans
20,3 
20,3 
15 à 29 ans
18,7 
20,5 
0 à 14 ans
18,3 

Personnalités liées à la commune

Lieux et monuments

Châteaux et demeures

  • Le Château de La Forêt
  • Les Folies Siffait sont un labyrinthe de terrasses et d'escaliers, envahi par la nature, édifié vers 1825 par Maximilien et Oswald Siffait. Ce site, en restauration, qui surplombe la Loire est l'occasion de balades nostalgiques.
  • Villa Roy, villa construite sur la Loire au milieu du XIXe siècle pour la famille Pichery, puis transmise à leur descendant, la famille Roy qui l'habitera jusqu'à la mort de Mlle Augustine Roy, qui la donne à sa nièce Marie-Joseph Ecomard, qui la vend à la mairie. Celle-ci la rase pour créer un promontoire sur la Loire et un jardin public.

Édifices religieux

  • L'église St Martin
  • La chapelle Saint-Méen est construite aux alentours du XVIIe siècle

Voir aussi

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Liens externes

Notes et références

Notes

  1. En 1820, son directeur, Jean-François Le Masne, est maire de la commune. Cf. Administration.
  2. Un ensemble de bâtiments, toujours existants, de la fin du XVIIIème siècle, situé non loin de là, a reçu le nom de Châteauguy.
  3. Albert Oswald, pour l'état civil.
  4. Il peut s'agir de Louis-Marie, 1769-1842, ou de son fils Amédée, 1803-1881.
  5. Il est officier d'état civil le 10 août 1847 (mariages), mais plus à la fin de l'année.
  6. Afin de permettre une comparaison entre communes, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999, de présenter :
    * pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
    * la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
    * les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
    * la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références

  1. Rapide survol de l'histoire du Cellier sur www.lecellier.fr, consulté le 9 mars 2010.
  2. Cf. site du Cellier : [1].
  3. Cf. acte de mariage d'Aimée Marie Le Masne le 11 septembre 1820 (AD 44 Registres paroissiaux et d’état civil) : "fille de Monsieur Jean-François-de-Salles-Julien Le Masne, directeur de l'établissement royal de mérinos, maire du Cellier". Un site généalogique ([2]) lui attribue les dates : 1733-1843, qui sont à vérifier.
  4. « Ils ont été élus maires », dans Dimanche Ouest-France (éd. Loire-Atlantique), 23 mars 2008, p. 10 
  5. Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V des « opérations de recensement »
  6. Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
  7. Le Cellier 1836 sur Archinoë portail d'indexation collaborative. Consulté le 6 juillet 2011
  8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 6 juillet 2011
  9. a et b Évolution et structure de la population sur Résultats du recensement de la population - 2008. Consulté le 6 juillet 2011
  10. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
  11. Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique en 2008 sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011

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  • cellier — CELLIER. subst. m. Lieu au rez de chaussée d une maison, dans lequel on serre le vin ou autres provisions. Mettre des pieces de vin dans le cellier …   Dictionnaire de l'Académie française

  • Cellier — Cellier, Remy, so v.w. Ceiller …   Pierer's Universal-Lexikon

  • Cellier, Elizabeth — • A noted London midwife, who came into prominence through the pretended Meal Tub Plot of 1680 Catholic Encyclopedia. Kevin Knight. 2006 …   Catholic encyclopedia

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